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INTRODUCTION

L’emboutissage consiste à déformer, de façon permanente, des métaux livrés en


feuilles. Il fait donc essentiellement appel à la déformation plastique, phénomène
dont les bases scientifiques n’ont rien de simple… Nous allons quand même
l’étudier, en faisant ce qu’on appelle de la « métallurgie physique ».
Certains se demanderont peut-être s’il est réellement nécessaire d’entrer dans de
subtiles considérations sur la structure des cristaux pour comprendre ce qu’est une
limite d’élasticité. Ce n’est peut-être pas absolument indispensable, effectivement,
mais cela donne des bases de raisonnement qui permettent ensuite de comprendre
au lieu d’admettre. Ceci nous semble justifier la tentative. De plus, nombre de
phénomènes relatifs à l’essai de traction présentés dans ce chapitre, la consolidation
ou la striction, par exemple, se retrouvent sous forme plus complexe dans l’opération
d’emboutissage ; il est donc certainement plus facile de les comprendre à ce stade.
Ceux qui sont pressés peuvent essayer de commencer directement à la partie D, les
modes de déformation. Ils seront rapidement obligés de convenir qu’il leur
manque quelque chose pour suivre l’ensemble des explications données.
Ce livre étant destiné à un public de non-spécialistes de la plasticité mais celle-ci
nous étant indispensable, nous allons essayer de donner dans ce qui suit une explication
claire de phénomènes parfois très complexes (le mouvement des dislocations,
par exemple), ce qui nous amènera à faire certaines simplifications qui ne vont
cependant jamais jusqu’à l’inexactitude scientifique.
Dit d’une autre façon, nos explications sont très loin d’être complètes, mais elles
sont toujours (presque) vraies et essaient de former un tout cohérent, juste suffisant
pour la compréhension des phénomènes étudiés.
Dans tous les domaines de l’industrie, la notion de mise en forme
des matériaux intervient soit en amont, en aval, ou en cours de production.
L’objectif premier de cette mise en forme est de conférer à une pièce
métallique des dimensions situées dans une fourchette de tolérances
données ainsi que des caractéristiques précises. Parmi les principaux
procédés apparus récemment afin d’assurer la production en grande
série, se trouve le formage. Ce procédé regroupe plusieurs techniques
dont l’intérêt est le travail des métaux en feuilles. Il en résulte alors une
forme déterminée.
La technique de formage la plus répandue dans l’industrie est
l’emboutissage. La reconnaissance mondiale de ce mode de mise en
forme est dû en grande partie à la pression d’éléments extérieurs tels que
la nécessité croissante d’alléger les produits, la lutte contre la corrosion
ou la concurrence des matériaux non métalliques.
Cette technique sera au centre de ce rapport bibliographique dont le but
est de vous présenter de façon précise mais concise, ce mode de
formage. Nous argumenterons cette présentation en trois partie distinctes.
Dans un premier temps, nous définirons le principe de formage par
emboutissage en nous appuyant sur les différentes presses et outillages
existants. Nous verrons également les types de matériaux pouvant être
emboutis ainsi que les formes que cette technique permet d’obtenir.
Dans un second temps, nous aborderons le problème de la caractérisation
de l’emboutissage. Par cela, nous entendons la détermination des
facteurs influents sur la qualité de l’embouti ainsi que les méthodes de
mesures des déformations induites dans le flan.
Nous consacrerons la dernière partie de ce rapport aux aspects moins
évident de l’emboutissage. Nous nous intéresserons plus
particulièrement à la modélisation, à la sécurité et aux limites que
connaît l’emboutissage.

I.BIBLIOGRAPHIE
A. Procédés d’emboutissage
1. Généralités de l’emboutissage industriel
a) Définitions

L’emboutissage est un procédé de formage par déformation à chaud ou à froid des métaux
visant à transformer une tôle en une pièce plus ou moins creuse de surface non développable. Dans
le cas d’emboutissage de tôles minces, cette dernière se présente sous la forme d’une feuille de
moins de 3 mm d’épaisseur, appelé flan. Ce mode de formage s’effectue sur une presse au moyen
d’un outillage dont la configuration détermine l’effet obtenu sur le flan:
- Outils à simple
effet :
configuration la
plus simple,
composée
principalement
d’une matrice et
d’un poinçon.
- Outils double effet : comprend en plus de l’outil simple effet, un serre-flan.

L’outillage utilisé en emboutissage comprend donc :


- Un poinçon : coulissant plus ou moins vite sur l’axe vertical, et déformant la tôle.
- Une matrice : elle serre d’appui à la tôle et lui donne la forme extérieure finale au
retour élastique prés.
- Un serre flan : Son rôle est de maintenir plus ou moins le flan lors d’une opération
d’emboutissage afin d’assurer un écoulement homogène du métal et prévenir les
risques de plis ou autres défauts d’emboutissage.
- D’autres éléments caractérisant le type de presse et dont nous parlerons
ultérieurement.
L’emboutissage impose à la tôle différents modes de
déformation dont le but est de conduire à l’obtention d’une surface creuse. Le type d’outillage
conditionne les deux cas limites de déformation : l’expansion et le retreint

Il existe deux techniques d’emboutissage :


L’emboutissage à froid : cette technique consiste à former une pièce à température
ambiante. Elle est principalement utilisée sur un outillage double effet mais peut aussi l’être sur un
outillage simple effet dans le cas où les emboutis sont peu profonds ou s’ils nécessitent peu d’effort
de serrage.
Ce type de formage permet d’obtenir une meilleur précision dimensionnelle, limite les coûts
et évite la formation d’oxyde. Néanmoins, l’épaisseur des tôles à emboutir ainsi que les
caractéristiques mécaniques sont à l’origine des limitations de cette technique. En effet, il devient
nécessaire pour les grandes épaisseurs d’effectuer l’emboutissage en plusieurs passes.
A ceci, il faut ajouter d’une part l’effet de l’écrouissage apparaissant lors de la mise en forme
et se traduisant par un durcissement structural et une baisse de la ductilité. D’autre part, la création
de contraintes résiduelles au sein de la pièce finie en limite ses applications (risque de rupture
fatigue).
L’emboutissage à chaud : principalement utilisé sur presses hydrauliques simple ou double
effet, le formage de fonds de réservoir en acier est le plus important domaine d’application.
Cette technique facilite la déformation du matériau, permet l’emboutissage de pièces
profondes par chauffage du flan (et de la matrice) et évite l’écrouissage et la formation de
contraintes résiduelles.
Les cadences de production de l’emboutissage à chaud sont moins élevées que celles de
l’emboutissage à froid du fait de l’inertie de chauffage. De plus les pièces finies sont de moins
bonne qualité, que ce soit au niveau de l’état de surface ou du dimensionnement.
Enfin, cette technique nécessite des mises au point de la sécurité plus importantes.
Intérêts et débouchés

L’emboutissage sous presse présente de nombreux intérêts tant par son aspect économique
que qualitatif :
Cette technique de
mise en oeuvre offre
un bas prix de revient et
permet des cadences de
production très élevées :
100 à 200 pièces par
heure pour des pièces de gros volumes (carrosserie automobile) et jusque 3000 à 4000 pièces par
heure pour des petites pièces (renfort, capuchon de réservoir).
L’écrouissage résultant des déformations imposées par la tôle donne des caractéristiques
supérieures à celle du flan. Ces fortes caractéristiques permettent un allègement des pièces.
La qualité de l’état surface d’une pièce brute d’emboutissage est nettement supérieure à celle
des pièces coulées. L’esthétique des pièces embouties en est donc bien supérieure et les travaux
de finition tel que le polissage sont moins lourds à gérer et surtout moins coûteux.

Les procédés
L’énergie nécessaire pour déformer le flan lors d’une opération d’emboutissage est fournie
par une presse. Cette machine-outil peut prendre différentes formes qu’il est possible de classer en
fonction de :
- La nature du moteur : Presse Mécanique.
Presse Hydraulique.
- La forme du bâti : Presse à Arcade ou à Montant Droit.

Presse à Col de Cygne.


- Le nombre de coulisseaux : Simple, double, triple…

Lors du choix d’une presse, il est indispensable de considérer les principaux facteurs suivants : la
nature du travail, l’énergie disponible, l’effort du serre-flan, la course, l’entretien et la mise en
oeuvre

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