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Département Formation
FORMATION JDF
Module
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Mars 2004
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TABLE DE MATIERES
MATS DE FORAGE……………………………………………………………………………………………………… 2
1. Les mâts libres……………………………………………………………………………………………………… 3
2. Les mâts haubanés……………………………………………………………………………………………… 4
3. Caractéristiques des mâts……………………………………………………………………………………. 5
4. Les substructures…………………………………………………………………………………………………. 5
5. Les plates-formes…………………………………………………………………………………………………. 7
6. Précautions et entretiens…………………………………………………………………………………….. 7
PUISSANCE INSTALLEE…………………………………………………………………………………………….. 8
1. Force motrice……………………………………………………………………………………………………….. 8
2. Sources d’énergie sur les appareils de forage…………………………………………………….. 8
3. Les appareils à transmission mécanique……………………………………………………………… 8
4. Les appareils diesel électrique……………………………………………………………………………… 9
LA GARNITURE DE FORAGE………………………………………………………………………………………. 10
1. Les tiges……………………………………………………………………………………………………………….. 10
2. Les tiges lourdes………………………………………………………………………………………………….. 18
3. Les masse – tiges…………………………………………………………………………………………………. 19
4. La poussée d’Archimède………………………………………………………………………………………. 23
5. Les stabilisateurs………………………………………………………………………………………………….. 24
EQUIPEMENT D’ENTRAINEMENT………………………………………………………………………………… 27
1. La table de rotation………………………………………………………………………………………………. 27
2. Le carré d'entraînement et les fourrures……………………………………………………………. 29
3. La tige d'entraînement…………………………………………………………………………………………. 32
4. Equipements annexes de la tige d'entraînement ………………………………………………… 33
5. La tête d'injection ………………………………………………………………………………………….. 35
6. Les têtes d'injection hydrauliques……………………………………………………………………….. 36
7. Le top drive………………………………………………………………………………………………………….. 37
LES TUBAGES……………………………………………………………………………………………………………… 52
1. Rôle des tubages…………………………………………………………………………………………………… 52
2. Les différentes colonnes de tubage………………………………………………………………………. 52
LA CIMENTATION………………………………………………………………………………………………………… 54
1. Objectifs de la cimentation……………………………………………………………………………………. 54
2. Calcul du volume de laitier de ciment…………………………………………………………………… 54
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3. Calcul du volume de chasse………………………………………………………………………………….. 55
4. Préparation du trou avant l'injection…………………………………………………………………….. 55
5. Utilisation des ciments…………………………………………………………………………………………… 55
6. Réalisation de la cimentation………………………………………………………………………………… 57
7. Equipements de la colonne cimentation simple étage…………………………………………. 58
8. Cimentations à étages multiples…………………………………………………………………………… 65
9. Les unités de cimentation……………………………………………………………………………………… 67
10. Les silos…………………………………………………………………………………………………………….. 68
11. Les lignes…………………………………………………………………………………………………………… 69
12. Les têtes de cimentation………………………………………………………………………………….. 69
LA TÊTE DE PUITS………………………………………………………………………………………………………. 70
1. Tête de tubage de base…………………………………………………………………………………………. 70
2. Tête de tubage intermédiaire………………………………………………………………………………… 70
3. Tête de tubing………………………………………………………………………………………………………… 70
LES MESURES……………………………………………………………………………………………………………… 88
1. Nature des mesures……………………………………………………………………………………………… 88
2. Buts des mesures………………………………………………………………………………………………….. 88
3. Utilisateurs des mesures……………………………………………………………………………………….. 89
4. Présentation des mesures……………………………………………………………………………………… 90
5. Les différentes mesures………………………………………………………………………………………… 91
CONTROLE DE VENUES………………………………………………………………………………………………. 94
1. Les pressions…………………………………………………………………………………………………………. 94
2. Causes des venues……………………………………………………………………………………………….. 96
3. Détection d'une venue en cours de forage…………………………………………………………… 96
4. Principe de contrôle d'une venue………………………………………………………………………….. 98
5. Equipement d'obturation………………………………………………………………………………………. 99
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2. Boues à l’eau et à l’huile……………………………………………………………………………… ……….. 105
3. Principaux produits a boue……………………………………………………………………………………. 106
4. Boues à phase continue eau ………………………………………………………………………………….112
5. Contaminations………………………………………………………………………………………………………. 117
6. Conversions et changements de boue……………………………………………………………………119
7. Fabrication des boues……………………………………………………………………………………………. 120
8. Barytage ………………………………………………………………………………………………………………… 122
9. Bouchons de colmatants……………………………………………………………………………………….. 123
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MATS DE FORAGE
Le mât de forage [mast] (figure 1) sert aux manœuvres des garnitures de forage ou des
tubages. Il a remplacé la tour [derrick] grâce à la rapidité de son montage et
démontage. Il peut être du type qui ne se démonte pas pour le déménagement
[moving], ou de celui qui se démonte en un petit nombre d'éléments. Il est dressé tout
monté sur la plate-forme de forage.
Il est composé de deux montants reliés par des entretoises et des croisillons qui
reposent sur une substructure.
Une plate-forme (figure 2) installée au sommet, comportant des traverses de forte
capacité, supporte le moufle fixe [crown block].
Figure 1 : Figure 2 :
Mât de forage Plateforme du moufle fixe
Une passerelle d'accrochage [monkey board] (figure 3) est installée à une hauteur de 26
mètres du plancher [rig floor] pour permettre l'accrochage des longueurs de tiges
[stands]. Elle est accrochée au mât par deux attaches, repose sur deux jambes de force,
et est maintenue en haut par deux câbles. Elle comprend deux rangées pour le stockage
des tiges [drill pipes] et masse-tiges [drill collars] de part et d’autre d’une partie
rabattable réservée à l’accrocheur [derrick man]. Les rangées de stockage sont divisées
en plusieurs autres rangées séparées par des traverses munies chacune d’un dispositif
de sécurité pour empêcher les tiges d’en sortir.
La longueur maximale d'une longueur de tiges à stocker dans le mât ne doit pas
dépasser 30 mètres, sinon les tiges risquent de se déformer de façon permanente.
A environ 9 mètres du plancher est montée une passerelle de tubages (figure 4) qui
permet le guidage de ces derniers lors de leur vissage. La hauteur de cette passerelle est
ajustable entre 6 et 12 mètres à l’aide d’un treuil à air.
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Figure 3 : Figure 4 :
Passerelle d’accrochage Passerelle de tubage
Plan incliné
Walk-way
Traîteaux
Tiges
Figure 5
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par des broches goupillées. Ces poutres sont réunies à l ’arrière par des
traverses. La face avant est ouverte. Les pieds de ces poutres pivotent autour
d’un axe fixé sur la substructure. La partie inférieure arrière des poutres repose
sur la chèvre tandis que la partie avant comporte les gerbiers pour supporter les
longueurs de tiges stockées. Le montage du mât se fait complètement au sol,
puis il est ripé sur des glissières inclinées jusqu’à ce que ses pieds atteignent les
axes sur les substructures. La chèvre est mise en place, et on dresse le mât grâce
au treuil, au mouflage et à une élingue qui passe sur la chèvre et est attachée sur
la face arrière du mât.
7.2. Les mâts fermés ou ouverts ayant une chèvre utilisée uniquement au levage du
mât et ne participe pas ensuite à la résistance de l'ensemble (type EMSCO). Ces
mâts comprennent deux poutres minces composées d’éléments en treillis soudés,
réunis entre eux par des broches goupillées. Ces poutres sont réunies par des
traverses à l’arrière et même à l ’avant pour les mâts de grande capacité. Chaque
poutre est terminée par deux pieds, dont celui arrière est monté sur un axe pour
permettre à la poutre de pivoter. Le calage des pieds sert à régler la verticalité du
mât. Le mât, après être totalement monté au sol, est dressé directement à l ’aide
d’une élingue et du mouflage, sans qu’il arrive au niveau de la substructure.
7.3. Les mâts ouverts reposant sur des jambes de force longues de 12 mètres qui
servent au levage du mât et participent à la résistance de l'ensemble (type
IDECO). Ces mâts sont constitués de deux poutres à section rectangulaire, en
treillis, reliées par deux articulations au niveau du moufle fixe, et des croisillons
amovibles à la partie supérieure. Sur une dizaine de mètres du moufle fixe, ces
poutres ne sont entretoisées que sur trois faces, augmentant ainsi l ’espace
disponible en laissant libre la face intérieure. Les éléments du mâts, entre 3 et 5,
sont réunis par des broches goupillées. Chaque poutre repose et pivote sur un
axe solidaire du plancher. Le mât est maintenu en position verticale par des
jambes de force qui prennent appui, d’un côté, sur des axes situés à l’avant et en
bas de la substructure, et de l ’autre, sur le mât à une dizaine de mètres du
plancher. Les paliers des axes de l’extrémité basse sont fixes mais permettent un
léger mouvement latéral, tandis qu’à l’autre extrémité, ils peuvent se déplacer
sur des glissières aménagées dans les poutres.
Le mât, après son montage au sol, est dressé grâce au mouflage et à une élingue
fixée au crochet. On commence par amener les pieds du mât au niveau de leurs
axes sur le plancher, le palier de l ’extrémité haute des jambes de force étant en
position haute des glissières. Le mât est ensuite mis en position horizontale, puis il
est soulevé. L ’extrémité supérieure des jambes de force glisse dans les glissières
et arrive, lorsque le mât est en position verticale, à la partie inférieure. Elle est
alors bloquée par un système d’enclenchement automatique secondé par un
dispositif de sécurité.
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Ces mâts sont haubanés pour résister aux vents.
Figure 6 :
Mât haubané
Les haubans, au nombre de 8 ou 12, sont inclinés de 45° et sont placés dans les plans
diagonaux du mât. Ils sont reliés au mât par des goussets et, au sol, à des points fixes,
situés à une distance du puits égale à la hauteur du mât.
Leur tension est de l'ordre de 0.5 à 1 tonne. Les tensions des haubans opposés doivent
être identiques
9.2. Capacité API : c'est la capacité maximale au crochet, pour un mouflage donné,
en l'absence de gerbage et du vent.
La relation entre la capacité API et celle au crochet est donnée par la formule suivante :
Cc = ( CAPI - P ) x N / ( N + 4 )
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10. Les substructures
Le mât repose sur une substructure [substructure] (figure 7) afin de disposer, sous le
plancher de travail, d'une hauteur suffisante pour installer les obturateurs. La
substructure est constituée de deux poutres horizontales en treillis de fers en I soudés,
placées suivant le sens de la longueur et réunies par des traverses assemblées par des
broches goupillées.
En plus du mât, la substructure supporte la table de rotation, le treuil [drawworks] et la
garniture de forage [drilling string]. Pendant la descente de tubage, elle supporte le
poids du tubage posé sur la table et celui de la garniture de forage stockée dans le
gerbier.
Pour la substructure, le constructeur donne la capacité de stockage des gerbiers en
fonction de la vitesse du vent et la capacité de l’assise de la table de rotation.
Figure 7 :
Substructure
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Il existe également des substructures permettant le déménagement sans démonter le
mât. Pour cela, on soulève la substructure, avec le mât dressé, et on la pose sur des
chariots à chenilles ou à roues, tirés ensuite par des tracteurs.
Durant le forage et suite aux vibrations engendrées, les écrous peuvent se desserrer et
les goupilles sortir de leur emplacement.
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PUISSANCE INSTALLEE
5. Force motrice
Sur un appareil de forage, la force motrice assure les fonctions levage, rotation,
pompage, éclairage et auxiliaires.
Figure 1 :
Moteur diesel
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Figure 2 :
Transmission mécanique
Figure 3 : Figure 4 :
Moteur à courant continu Moteur asynchrone
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LA GARNITURE DE FORAGE
Le forage rotary exige l'utilisation d'un arbre de forage creux appelé garniture, qui a
pour principales fonctions :
- d'entraîner l’outil en rotation,
- d'y appliquer un certain effort,
- d'y apporter l’énergie hydraulique nécessaire à l'évacuation des déblais.
6. Les tiges
6.1. Rôles
Les tiges de forage (figure 1) permettent la transmission de la rotation de la table à
l’outil et le passage du fluide de forage jusqu’à ce dernier.
Joint femelle
Corps
Figure 1 :
Tiges de forage
Joint mâle
Elles doivent travailler en tension pour éviter leur frottement contre les parois du puits,
qui peuvent causer leur usure et les éboulements des parois, et la déviation.
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6.2. Caractéristiques
6.2.1. Le diamètre nominal
C’est le diamètre extérieur du corps de la tige, exprimé en pouces.
6.2.2. Le grade
Détermine la qualité de l'acier et donne la résistance de la tige à la traction et la torsion.
Lorsqu'une tige subit un effort de traction, elle s'allonge (figures 2) ; si on ne dépasse
pas une certaine valeur et si on relâche la force, la tige revient à sa position initiale : on
dit que l'acier a travaillé dans le domaine élastique.
La limite élastique (contrainte maximale admissible) est le rapport de la traction
maximale (au delà de laquelle on sort du domaine élastique) sur la section du corps de
la tige.
Les grades [grades] d'acier normalisés sont : D55 - E75 - X95 - G105 - S135.
6.2.3. La gamme
Caractérise la longueur des tiges. Il existe 3 gammes [ranges] de longueur de tige :
- gamme 1 : 5,50 m à 6,70 m (18' à 22'),
- gamme 2 : 8,25 m à 9,15 m (27' à 30'),
- gamme 3 : 11,60 m à 13,70 m (38' à 45').
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Contrainte
Limite élastique
Zone conseillée
% allongement
S135
G105
X95
E75
135
D55
105
95
75
55
% allongement
Figure 2 :
Limite élastique
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6.3. Fabrication
Les tiges de forage sont des tubes d'acier au carbone étirés sans soudure. Leurs
extrémités sont refoulées (figure 4) :
- soit intérieurement (internal upset ou IU)
- soit extérieurement (external upset ou EU)
- soit de manière mixte (internal - external upset ou IEU).
IU EU IEU
Figure 4 :
Limite élastique
Des joints sont raccordés à ces extrémités soit par vissage, soit par soudage.
6.4. Classification
La classe d'une tige définit son degré d'usure après utilisation, donc la diminution de sa
section qui entraîne celle de ses caractéristiques mécaniques.
L'API a défini les classes de tiges comme suit :
6.4.1. Classe 1
Marquée d’une bande blanche.
Les tiges de cette classe sont neuves (aucune trace d’usure).
6.4.3. Classe 2
Marquée d’une bande jaune.
L'usure est caractérisée par :
- réduction uniforme de l'épaisseur de 20%,
- réduction excentrique de l'épaisseur de 35%,
- la section est calculée en fonction de la réduction uniforme de l'épaisseur de 20%.
6.4.4. Classe 3
Marquée d’une bande orange.
L'usure est caractérisée par :
- réduction uniforme de l'épaisseur de 37.5%,
- réduction excentrique de l'épaisseur de 45%,
- la section est calculée en fonction de la réduction uniforme de l'épaisseur de 37.5%.
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6.4.5. Classe 4
Marquée d’une bande verte.
Plus usée que la classe 3.
Remarques :
Une tige fissurée doit être marquée d'une bande rouge et ne peut plus être
utilisée.
Une usure excentrique est une usure donnant une surface externe
cylindrique dont l'axe est excentré par rapport à l'axe du cylindre intérieur.
Figure 5 :
Tool-joints
Remarque : c'est sur les tool-joints que sont placées les clés de forage pour les
opérations de vissage et de dévissage.
Full Hole (FH) : se monte sur des tiges IU (ou IEU pour les dimensions les plus élevées).
Le passage intérieur est sensiblement égal à celui du refoulement intérieur.
Les tool-joints FH ont été pratiquement abandonnés pour les tiges depuis l'apparition des
tool-joints internal flush (IF), sauf en dimension nominale 4" qui est apparu en dernier et
où le filetage a le même profil, même conicité et même pas que le filetage IF.
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Par contre, le filetage FH a été conservé pour les masse tiges et les outils de forage.
Internal Flush (IF) : le plus utilisé actuellement, il se monte sur des tiges EU (ou IEU
pour les dimensions les plus élevées). Le passage intérieur des tool-joints est
sensiblement égal à celui des tiges.
26 2"3/8 IF
31 2"7/8 IF
38 3"1/2 IF
40 43 FH
46 4" IF
50 4"1/2 IF
La seule différence entre le filetage des connexions numérotées et celui de l’IF réside
dans le fait que les fonds des filets du premier ne sont pas tronqués mais arrondis d’un
rayon de 0,038 pouce.
Tool-joints spéciaux non API : tels que les tool-joints frettés seal grip (de Hughes), super
shrink grip (de Reed), et straight grip (de American Iron).
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Pour retarder le rebut des tool-joints dû à l'usure extérieure, différents procédés sont
utilisés.
Nota : Un tool-joint 4"1/2 XH possède le même filetage qu'un tool-joint 4" IF.
Un tool-joint 5" XH possède le même filetage qu'un tool-joint 4"1/2 IF.
Figure 6 :
Tool-joint stellité
Anneaux de
stellite
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- utiliser des tiges droites, surtout au-dessus des masse-tiges ;
- établir une rotation périodique des tiges situées au-dessus des masse-tiges ;
- éviter de débloquer les tiges à la table de rotation (surtout si le poids de la
garniture de forage est faible) ;
- éviter de créer des amorces de rupture en faisant des entailles avec les cales et
les clés ;
- placer les tool-joints à débloquer à une hauteur correcte au-dessus de la table de
rotation pour éviter de tordre la tige au-dessus des cales ;
- examiner les tiges périodiquement ou après une instrumentation au sonoscope ;
- utiliser un raccord d'usure de tige d'entraînement en bon état ;
- nettoyer et graisser soigneusement les filetages et les portées planes d'étanchéité
avec une graisse contenant en suspension un métal malléable (plomb, zinc,
cuivre) qui s'interpose entre les filets et les portées en contact pour éviter le
grippage ;
- éliminer les bavures sur les portées des tool-joints avec un outil adapté ;
- bloquer les filetages au couple recommandé ;
- au cours des manœuvres, éviter le choc du bas du filetage mâle contre la portée
du tool-joint femelle ;
- rompre régulièrement les longueurs formées (sinon, risque d'ennuis pour
débloquer les joints qui n'ont pas été débloqués depuis longtemps) ;
- ne pas déplacer une tige stockée dans le mât en tapant sur la portée du tool-joint
mâle ;
- éviter, lors du rangement d’une longueur dans le gerbier, de cogner le filetage du
tool-joint de la longueur à stocker contre la portée d’une autre déjà stockée ;
- mettre systématiquement des protecteurs de filetage (figure 7) pour le transport
et le stockage ;
- éliminer les tiges dont les tool-joints ont atteint la cote d'alerte ;
- les tiges à joints stellitées au droit du tubage doivent être munies de protecteurs
de tubage en caoutchouc (figure 8) ;
- ne pas tirer sur les tiges au-delà de la limite élastique en utilisant un coefficient de
sécurité qui tient compte de l'état des tiges ;
- les filetages des tool-joints doivent être nettoyés intérieurement et
extérieurement au moyen du jet d'eau ;
- le filetage femelle doit être nettoyé et graissé au moment de la remontée pendant
la descente de l'élévateur à vide, le filetage mâle est nettoyé avec le jet d'eau une
fois la tige gerbée. Au cours de la descente, on a ainsi un filetage femelle déjà
nettoyé et graissé et un filetage mâle nettoyé qu'il faut graisser à nouveau à la
descente.
Tous les membres de l’équipe doivent inspecter les tiges durant la remontée, pour
détecter une éventuelle anomalie. Cette opération exige que les tiges soient propres, ce
qui nécessite leur nettoyage durant la remontée.
Ce nettoyage se fait soit à l’eau, soit en utilisant un essuie tiges.
Parfois, l'eau est interdite parce qu’elle agit sur les caractéristiques de la boue.
La graisse pour filetages de tool-joints est un matériau d'entretien et de protection
essentiel. Elle doit être conservée à l'abri de la boue, des poussières, etc..., dans des
récipients munis de couvercles. Elle doit être bien répartie sur le filetage et en quantité
suffisante, mais sans exagération.
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Figure 7 : Figure 8 :
Protecteurs de filetage Protecteurs de tubages
7.1. Formes
Les diamètres extérieurs des tool-joints sont surdimensionnés par rapport à ceux des
tool-joints des tiges (figure 9). Elles comportent en plus un renflement central dont le
diamètre est généralement égal à celui des tool-joints diminué de 3/4 à 1". Comme pour
les tiges, l'épaulement du tool-joint femelle est carré ou conique à 18°. Le diamètre
intérieur est généralement intermédiaire entre le diamètre des tool-joints et celui des
masse-tiges.
Figure 9 :
Tige lourde
7.2. Fabrication
Les tiges lourdes peuvent être obtenues par usinage d'une masse-tige, ou à partir d'un
ou deux éléments tubulaires laminés à chaud qui constitueront la partie centrale. Les
tool-joints sont soudés aux extrémités.
L'acier utilisé est le même que celui des masse-tiges et des tool-joints. La partie centrale
peut être un acier à plus bas carbone traité pour obtenir une résistance comparable à
celle des masse-tiges.
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Les tool-joints et le renflement central sont généralement protégés contre l'usure par le
dépôt de plusieurs bandes de rechargement dur (hard facing).
Figure 10 :
Masse tiges
8.2. Caractéristiques
Une masse-tige est caractérisée par :
- ses diamètres extérieur et intérieur. Le diamètre intérieur est normalisé par l'API
en fonction du diamètre extérieur. Lorsqu'il y a un choix possible, il est
avantageux de choisir le plus petit diamètre intérieur de façon à augmenter la
résistance de la connexion filetée ;
- son type et son diamètre de connexion filetée (Reg - FH - IF - NC) ;
- son profil : lisse, spiralé ou carré.
8.3. Filetages
Les filetages des masse-tiges sont coniques pour deux raisons :
- un filetage conique a une plus grande résistance,
- un filetage conique offre de grandes facilités et une plus grande rapidité de
vissage ou de dévissage (bon alignement non nécessaire, obtention du blocage
sans avoir à effectuer autant de tours que le filetage comporte de filets).
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Les filetages des masse-tiges sont épaulés et les contraintes qui passent d'une masse-
tige à une autre sont transmises pour 60 % environ par les épaulements et 40 % par les
filetages.
Masse tiges à rétreints : deux retreints sont usinés dans la partie supérieure (figure 12)
pour permettre l’utilisation de la cale et l’élévateur sans collier de sécurité.
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Rétreints pour
l’élévateur
Figure 11 : Figure 12 :
Masse tige lisse Masse tige à
rétreints
Rétreints pour
la cale
La partie supérieure est réduite pour permettre le repêchage par l'extérieur avec un
overshot standard et l'utilisation de filetages courants, donc de couples de serrage
acceptables.
On peut utiliser trois masse tiges de ce type si la différence entre partie centrale et
extrémité réduite est grande et entre six et neuf si la différence est moins importante.
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Profil Shell
Figure 13 :
Masse tige
spiralées
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Le même raisonnement s'applique également si la graisse est polluée (boue, gravier,
limaille, etc...) ou de mauvaise qualité. La meilleure graisse pour masse-tiges est la
graisse à base de plomb métallique.
La pression des épaulements l'un sur l'autre est de plusieurs milliers de kgf/cm², c’est
pourquoi il y a grippage lorsque le lubrifiant n'est pas de bonne qualité. Ainsi apparaît
toute l'importance du repolissage des épaulements qui enlève la rouille et les
irrégularités. On sera ainsi certain que le couple de serrage appliqué se traduira bien par
une pression suffisante des épaulements l'un sur l'autre et ne se perdra pas en
frottements parasites.
9. La poussée d’Archimède
Tout corps plongé dans un liquide subit une poussée de bas vers le haut, égale au poids
du liquide déplacé.
Dans le cas d'un tube creux comme la garniture de forage dans le puits, la poussée
d'Archimède est : Pa = x (D² - d²) x h x /4
Dans le cas d'un tube bouché comme la colonne de tubage descendue dans le puits sans
remplissage, la poussée d'Archimède est : Pa = x Dc² x h x / 4
L'indicateur de poids indique le poids de la garniture de forage ou la colonne de tubage
réel augmenté du poids du moufle et ses accessoires et diminué de la poussée
d'Archimède.
Afin d'éviter de calculer le poids de la boue déplacée pendant la descente de la garniture
de forage ou la colonne de tubage, il a été introduit la notion de facteur de flottabilité qui
est : Ff = (7.85 - d)/7.85
Avec :
Pa = poussée d'Archimède D = diamètre extérieur de la tige
d = diamètre intérieur de la tige Dc = diamètre extérieur du tubage
r = masse volumique de la boue Ff = facteur de flottabilité
7.85 = densité de l'acier d = densité de la boue
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10. Les stabilisateurs
On appelle forage vertical, par opposition au forage dirigé, tout forage implanté à la
verticale de son objectif, la déviation maximale admissible étant limitée pour atteindre la
cible. C'est le cas de la plupart des forage d'exploration.
Un outil n'a pas normalement tendance à forer verticalement. Afin de limiter et de
contrôler la déviation d'un puits, on intègre dans la garniture de forage des stabilisateurs
dont on choisit le nombre, le dimensionnement et la position pour répondre au mieux
aux problèmes posés.
10.1. Technologie
Un stabilisateur [stabilizer] (figure 14) est une pièce comportant un corps cylindrique
équipé de trois lames à sa périphérie. Dans le puits, les lames prennent appui sur les
parois et permettent ainsi d'assurer un meilleur guidage et un meilleur centrage de la
garniture.
Il existe de nombreux types de stabilisateurs dont l'efficacité dépend de la nature des
terrains plus ou moins tendres sur lesquels les lames doivent prendre appui et de la
surface de contact de ces lames avec les parois.
Les constructeurs proposent toute une gamme de stabilisateurs qui diffèrent
essentiellement par la forme des lames et leur mode d'assemblage sur le corps :
- ces lames peuvent être droites et verticales, droites et obliques ou hélicoïdes,
- elles peuvent être soit directement fraisées (intégral blades), soit soudées
(welded), soit solidaires d'une chemise amovible (interchangeable sleeve).
- les surfaces extérieures peuvent être soit rechargées avec un alliage au carbure
de tungstène, soit munies de pastilles (inserts) de carbures de tungstène, soit
dans certains cas comporter des patins d'usure vissés.
Il existe également :
- des stabilisateurs à chemise en caoutchouc non rotative utilisés dans les terrains durs,
- des stabilisateurs à surfaces de contact importantes utilisés en stabilisateur d'outil
(near bit),
- des stabilisateurs sous dimensionnés utilisés en forage dirigé, présentant un
recouvrement maximal des lames.
Stabilisateur à Stabilisateur à
chemise en lames droites et
caoutchouc non obliques
rotative
Stabilisateur à
lames
hélicoïdales
Figure 14 :
Stabilisateurs
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Figure 1 :
Table de rotation
Coins de retenue
Roulement à billes ou Plaques de garde et
à rouleaux Fourrures carters
Cliquet
Pignon d’attaque
Arbre d’entraînement
Ouverture centrale
Corps ou bâti Pignon conique Paliers à roulement
Partie tournante
Figure 2 :
Table de rotation
Le corps repose sur la substructure à laquelle il est solidement fixé. La partie tournante
repose sur le bâti par l'intermédiaire d'un roulement à billes ou à rouleaux qui assure en
même temps sa rotation.
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L'arbre d'entraînement muni à une extrémité d'un pignon est entraîné, soit à partir du
treuil de forage, soit par un moteur indépendant ; l'arbre est monté sur des paliers à
roulements à billes ou à rouleaux. A son autre extrémité, un pignon conique engrène
sur une couronne dentée taillée ou rapportée sur la partie tournante et entraîne celle-ci
en rotation.
Le tout est entièrement recouvert de plaques de garde et des carters qui empêchent
l'entrée de la boue et de l'eau dans le bâti et protègent le personnel.
Le bâti fait également fonction de carter pour l'huile de graissage, qui se fait par
barbotage.
Un système de cliquets permet d'immobiliser la table quand on le désire.
L'ouverture au centre de la partie tournante permet le passage des outils, et par un jeu
de fourrures appropriées et de coins de retenue, de supporter la garniture de forage.
C'est le diamètre en pouces de cette ouverture qui désigne la dimension de la table
(exemple : table de 27.5 signifie ouverture de 27"1/2).
1.2. Caractéristiques
1.2.1. Dimension nominale
La dimension nominale d'une table de rotation est le diamètre intérieur de l'ouverture
centrale de la plaque tournante (fourrure enlevée). Cette dimension détermine le
diamètre maximal des outils ou tubages pouvant être introduits au travers.
Les tables les plus courantes ont les diamètres nominaux suivants :
49"1/2 - 37"1/2 -27"1/2 - 20"1/2 - l7"1/2 - 12"1/2.
La distance entre le centre de la table et le pignon d'entraînement de l'axe a été
normalisée pour permettre l'interchangeabilité entre treuils et tables. Cette dimension
est de 1,38 m (54"1/4) pour les tables 20"1/2 et 27"1/2 et de 1,22 m (44") pour les
tables de l7"1/2 et 12"1/2.
1.2.3. Capacités
La capacité de la table de rotation est définie par la capacité de la butée principale.
Certains constructeurs indiquent une capacité à l'arrêt et une capacité à une certaine
vitesse (125 tr/mn par exemple).
1.2.4. Entraînement
Généralement les tables de rotation sont commandées (figure 3) par chaîne à partir du
treuil.
La commande par arbre à cardans est plus coûteuse et demande plus d'entretien parce
qu'elle possède des roulements et des engrenages à angle droit, mais elle est plus
robuste et plus basse et peut souvent être encastrée sous le plancher.
La table de rotation peut être à commande indépendante, ce qui a l'avantage d'arrêter le
treuil pendant la rotation et d'utiliser les moteurs de la transmission uniquement pour
l'entraînement des pompes à boue.
L'entraînement de la table de rotation peut être obtenu par un moteur électrique
encastré sous le plancher et relié par cardan à la table.
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Entraînement par
arbre à cardan
Entraînement par
chaîne Commande
indépendant
Figure 3 :
Entraînement de la
table de rotation
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Figure 4 :
Le carré
d’entraînement
Tige d’entraînement
Carré d’entraînement
Figure 5 :
Les rouleaux
Rouleau cylindrique
Figure 6 :
Entraînement des carrés
d’entraînement
Figure 7 :
Fourrures principales
Pour l'entraînement par broches les fourrures disposent de quatre alésages à leur
périphérie dans lesquels sont engagées les broches du carré d'entraînement.
Pour toutes ces fourrures un système de verrouillage permet de les bloquer dans la table
de rotation, et d'éviter leur éjection lors des manoeuvres de remontée de la tige
d'entraînement.
Leur choix dépend de la dimension nominale de la table de rotation :
- pour les tables 20"1/2, elles sont d'une seule pièce et comportent 4 alésages ou
un profil intérieur carré selon le mode d'entraînement,
- pour les tables 27"1/2, des fourrures intermédiaires sont nécessaires pour le
guidage et l'entraînement du carré,
- pour les tables 37"1/2, elles sont articulées (figure 8) et comportent une fourrure
intermédiaire pour l'entraînement ou le guidage du carré.
Figure 8 :
Fourrures articulées
Les fourrures pour table 27"1/2 peuvent être utilisées en intercalant un adaptateur
27"1/2 - 37"1/2 pour les adapter à l'ouverture centrale de la table,
- pour les tables 49"1/2, les fourrures utilisées sont articulées et requièrent
l'utilisation d'une fourrure intermédiaire.
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Pour une table 27"1/2 par exemple, il est nécessaire de prévoir un ensemble de
fourrures intermédiaires pour le calage des diamètres suivants :
- de 2"3/8 à 8"5/8
- de 9"5/8 à 10"3/4
- de ll"3/4 à 13"3/8
- 16"
- de 18"5/8 à 20".
En pratique, les gros diamètres correspondent en général aux diamètres des tubages
pour lesquels on utilise un dispositif de calage spécifique.
Tige hexagonale
Tige carrée
Figure 9 :
Tige d’entraînement
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A dimension nominale égale, une tige hexagonale a un diamètre d'encombrement
extérieur plus petit que celui d'une tige carrée (une tige d'entraînement hexagonale
5"1/4 a un diamètre d'encombrement 6"1/8 ou 6"3/8 contre 7" pour une tige carrée).
Elle est par contre plus vulnérable sur ses angles qu'une tige carrée, sa durée de vie est
en général plus courte (usure entraînant la rotation de la tige dans les rouleaux du carré
d'entraînement).
3.1.2. Longueur
Une tige d'entraînement est caractérisée par sa longueur utile (longueur occupée par le
profil carré ou hexagonal). Cette longueur doit être suffisante pour permettre de forer
entre chaque ajout, une tige complète. Les tiges d'entraînement normalisées par l'API
ont une longueur utile de 11,28 m et une longueur totale de 12,19 m.
3.1.3. Filetages
Les tiges d'entraînement comportent en général un filetage 6"5/8 femelle à gauche à
leur partie supérieure pour le raccordement sur la tête d'injection (le filetage situé
toujours au-dessus de la table de rotation est à gauche pour éviter le dévissage à droite
pendant le forage), un filetage mâle à droite à leur partie inférieure dont le type (IF ou
FH) et la dimension nominale sont choisis pour faciliter la liaison avec la garniture de
forage.
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Figure 10 : Figure 11 :
Vanne supérieure Vanne inférieure
La vanne inférieure peut par ailleurs être fermée pendant les ajouts pour éviter les
écoulements de boue de la tige d'entraînement.
Le principe de ces vannes est simple : un boisseau sphérique ou cylindrique comportant
un orifice central est commandé extérieurement par une clé à profil hexagonal ; un quart
de tour est suffisant pour en assurer la fermeture ou l'ouverture.
Figure 12 :
Kelly spinner
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5. La tête d'injection [swivell]
Dans une installation de forage, la tête d'injection (figure 13) supporte la garniture de
forage et permet d'y injecter la boue en rotation ou à l’arrêt.
5.1.2. Injection
La boue arrive dans l'arbre d'injection par un tube coudé appelé col de cygne relié au
corps. Entre le col de cygne fixe et l'arbre d'injection tournant, qui sont dans le
prolongement l'un de l'autre, il y a un raccord tournant faisant joint, qui assure
l'étanchéité à la boue. L'étanchéité peut être obtenue soit sur l'arbre d'injection (l'arbre
tourne et le joint est fixe), soit sur le col de cygne (le joint tourne et l'arbre autour du col
de cygne est fixe).
La tête d’injection comporte par ailleurs un roulement à sa partie supérieure pour éviter
que l'arbre d'injection ne se déplace vers le haut lorsqu'on appuie sur le train de tiges et
deux roulements latéraux de part et d'autre du roulement principal pour assurer le
guidage de l'arbre d'injection. Les roulements sont enfermés dans un carter (le corps de
la tête d'injection), qui comporte des joints d'huile à ses parties inférieure et supérieure.
Anse
Col de cygne
Joints
Tube d’usure
Roulements principaux
Corps
Roulements de guidage
Arbre d’injection
Figure 13 :
Tête d’injection
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Au niveau du joint tournant qui assure l'étanchéité entre le col de cygne et l'arbre
d'injection, il se produit une usure due à la rotation des pièces les unes par rapport aux
autres et à l'abrasivité de la boue. On prolonge donc le col de cygne par un tube d'usure
court [wash pipe] (figure 14), vissé à son extrémité. L'étanchéité est alors assurée par le
joint tournant (presse-étoupe) solidaire de l'arbre d'injection.
Circlips
« O » ring et son
logement
Bague et garniture
Tube d’usure
Bague et garniture
Figure 14 :
Tube d’usure
D'autres modèles prévoient un joint fixé au col de cygne, le tube d'usure étant solidaire
de l'arbre d'injection.
5.2. Caractéristiques
Les têtes d'injection sont caractérisées par :
- leur capacité : certains constructeurs indiquent la capacité à l'arrêt, d'autres la
capacité pour une certaine vitesse de rotation (très souvent 100 ou 125 tr/mn).
Cette capacité est définie par la capacité de la butée,
- les dimensions et caractéristiques des filetages du col de cygne et du raccord à
gauche de la partie tournante,
- le diamètre intérieur de passage,
- la pression maximale de service,
- la contenance approximative en huile. Le bouchon de remplissage comporte un
petit robinet, appelé reniflard. Il permet l'échappement des vapeurs d'huile dues à
l'échauffement, pour ne pas créer à l'intérieur du carter une surpression qui
pousse l'huile à s'écouler par les joints.
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- une pompe et un réservoir,
- la tête d'injection avec son moteur hydraulique incorporé,
- les flexibles de raccordement.
Les commandes peuvent se trouver sur un panneau placé sur l'installation ou bien
constituer un ensemble séparé que l'on peut monter à distance.
La tête d'injection hydraulique comporte comme les têtes d'injection conventionnelles un
col de cygne à sa partie supérieure pour le raccordement du flexible d'injection, un
raccord fileté mâle à sa partie inférieure pour y connecter la garniture.
Pendant le forage, elles sont en général suspendues au crochet ; l'appareil de forage
peut dans certains cas être muni de rails verticaux pour en assurer le guidage.
Ces têtes sont caractérisées par :
- leur capacité statique ou dynamique,
- leur pression maximale de service (en général 5000 psi),
- les débits et pressions requis pour obtenir les vitesses de rotation et couples
voulus,
- la vitesse minimum de rotation (en général 150 à 160 tr/mn),
- le couple maximum pouvant être fourni en rotation.
7. Le top drive
Le top drive (figure 15) est une tête d’injection motorisée qui, en plus de l’injection,
assure la rotation de la garniture de forage.
Ainsi, on n’a besoin ni de la tige d’entraînement ni de la table de rotation pour faire
tourner la garniture, c’est le top drive qui s’en charge. En plus, pendant le forage, au lieu
de faire les ajouts simple par simple, on peut les faire longueur par longueur.
Plusieurs autres options existent dans cet équipement : les bras de l’élévateur sont
articulés hydrauliquement pour faciliter le travail de l’accrocheur et il possède une clé
automatique et même une coulisse intégrées.
Des rails placés tout le long du mât le guident dans ses déplacements.
Figure 15 :
Le top drive
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LE MATERIEL DE MANŒUVRE
Pour les manoeuvres de changement d'outils, de descente de tubage, ainsi que pour les
ajouts de tiges en cours de forage, on utilise du matériel de plancher que l'on appelle
matériel de manoeuvre, ce sont :
- les clés,
- les cales ou coins de retenue,
- les élévateurs,
- les colliers de sécurité.
Figure 1 :
Clé à mâchoires
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Poignée Grande mâchoire
Levier ou manche
Verrou
Petite mâchoire
Mâchoire de verrouillage
Traction
Poignée
Figure 2 :
Clé de tiges
Une clé de ce modèle peut être placée et faire prise sur un grand nombre de dimensions
de tiges grâce à :
- la possibilité de changer la mâchoire de verrouillage, les autres mâchoires et le
manche restant les mêmes. Les diamètres d'utilisation sont indiqués sur la
mâchoire,
- l'adaptation, dans certaines limites, de l'ensemble des mâchoires au diamètre de
la tige par suite du déplacement des axes quand on agit sur le manche.
La clé fait prise sur la tige ou le tube par l'intermédiaire de peignes insérés dans les
rainures des mâchoires et retenus par des goupilles.
Les axes qui retiennent les mâchoires sont retenus en place par des ressorts circulaires
et sont munis de graisseurs. Ces axes ne dépassent pas le plan des mâchoires, de sorte
que deux clés superposées ne peuvent pas s'accrocher par les axes, ce qui risquerait de
les casser. Le verrou possède deux ressorts, pour le cas où l'un casse, l'autre garde le
verrou en place.
La clé est pourvue d'un support de suspension, muni de deux poignées, qui se fixe au
manche par des boulons et qui est réglable de façon à permettre l'équilibrage de la clé.
L'extrémité du manche est munie de deux crochets dans lesquels on peut placer la
boucle du câble ou du cordage de traction qu'un boulon empêche de sortir.
Il existe des clés de puissances différentes, pour exercer des couples de serrage
différents. Elles se distinguent les unes des autres par la longueur de leur manche et la
résistance (donc les dimensions) de leurs parties constituantes et par la qualité de l'acier
dont elles sont constituées.
Les Clés B : permettent de saisir de 2"3/8 à 10"3/4 avec six mâchoires de verrouillage
différentes.
Les Clés C : permettent de saisir de 2"3/8 à 10"3/4 également, mais comme elles sont
plus faibles il est préférable de ne les utiliser que pour des tiges de plus de 3"1/2.
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- La table de rotation doit être couverte pour éviter la chute d'un peigne dans le
puits.
- Les axes des mâchoires doivent être graissés à la graisse consistante.
- Les axes sont retenus dans la clé par des goupilles fendues dont les extrémités
doivent être ouvertes et repliées.
Figure 3 :
Clé automatique
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7. Les cales ou coins de retenue [slips]
Les cales ou coins de retenue servent à retenir les tiges (figure 4) ou les tubages (figure
5) dans la table de rotation pendant la manœuvre. Elles sont au nombre de 3 ou 4 fixés
à un support unique ou assemblés par des charnières de façon à s'engager entre tige et
cône de la table de rotation en restant tous à la même hauteur. Des bras articulés
permettent leur manipulation par les sondeurs.
Figure 4 : Figure 5 :
Coins pour tiges Coins pour masse - tiges
ou tubages
La partie intérieure qui agrippe la tige est composée de plusieurs peignes
interchangeables, enfilées dans une rainure en queue d'aronde, et bloquées vers le haut
par une plaque fixée au corps du coin par une vis.
Figure 6 :
Collier de sécurité
Figure 7 :
Collier de sécurité en prise sur une
masse – tige lisse
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Ils sont placés sur le tube à retenir à quelques centimètres au-dessus des coins de
retenue avant de décrocher l'élévateur.
Si les coins de retenue cèdent, la tige descend de quelques centimètres puis le collier
vient poser avec force sur les coins ce qui les fait serrer plus fort ; d'autre part, sous
l'effet de ce choc, les petits coins du collier se déplacent légèrement sur leur rampe et
serrent plus fort le tube.
Ce collier peut également servir à la manutention de toute pièce cylindrique en la
saisissant au moyen d'élingues passées dans ses poignées.
Figure 8 :
Elévateur à ouverture
centrale
L'élévateur à ouverture latérale [side-door elevator] (figure 9) est constitué d'un corps
muni d'une porte latérale à charnière portant une poignée et un loquet. Cette porte peut
être munie intérieurement d'un doigt qui provoque automatiquement la fermeture de
l'élévateur lorsqu'on lance la tige dedans. Un ressort tend à maintenir la porte ouverte.
Figure 9 :
Elévateur à ouverture
latérale
Tous ces élévateurs sont construits en acier très résistant (au chrome molybdène) et les
portées, sur lesquelles vient reposer le tool-joint ou le manchon, sont spécialement
durcies pour réduire leur usure.
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10. Elevateurs a coins [spider]
Lors de descente de tubages (figure 10) ou de tubings et pour éviter des efforts de
tractions risquant d'endommager les manchons avec des élévateurs classiques, on utilise
des élévateurs à coins qui prennent directement sur le corps du tube. Les coins sont
actionnés par un jeu de biellettes sur lesquelles on agit soit manuellement avec un
levier, soit à l'aide d'un vérin pneumatique.
L'ouverture est centrale pour les élévateurs à tiges ou à tubings et latérale pour ceux à
tubages. L'avantage de ces élévateurs réside dans l'emploi d'un seul corps sur lequel on
peut ajuster n'importe quelle dimension de coins de prise voulue.
Figure 10 :
Elévateur à coins pour
tubage
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Molette
Tourillon
Billes
Galets
Figure 1 :
Outil tricône Duse
Bras
Figure 3 :
Bras de l’outil
Figure 2 :
Molette
Les molettes d'un outil ne sont pas identiques : la molette n°1 possède une pointe (nez)
qui occupe le centre, et les molettes n° 2 et 3 sont celles qui viennent après, dans le
sens des aiguilles d'une montre, en leur faisant face.
Les dents [teeth] peuvent être usinées directement dans la molette ou des pastilles en
carbure de tungstène serties dans des trous percés sur la molette.
Dans les formations dures, les outils à pastilles en carbure de tungstène [carbide bits] et
à paliers de friction (figure 4) ont une durée de vie plus longue que les outils à dents
fraisées et roulements à rouleaux.
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Figure 4 :
Outil à pastilles en
carbure de tungstène
Figure 5 :
Travail d’un outil
Pour cela, les axes des molettes sont décalés par rapport à l'axe de l’outil [offset],
favorisant ainsi le ripage (figure 6). Ce décalage diminue en fonction de l’outil jusqu’à
devenir nul pour ceux pour terrains durs.
Figure 6 :
Décalage des axes d’un
outil
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3.2. Principe général
Plus le terrain à forer est tendre et plus le décalage des axes des molettes est important.
Mais la forme de la denture et l'espacement des dents dans chaque rangée joue
également un rôle important. Plus les dents sont hautes et espacées et plus il est facile
de dégager les éléments de roche détruits par l'action des dents. En outre, le grand
espacement des dents diminue le nombre d'arêtes en contact avec le fond du trou et par
conséquent, augmente la pénétration dans la roche.
Dans ces terrains, le décalage des axes aide à déchirer la roche et à rejeter les déblais
hors de la denture.
Pour un terrain dur et compact on n'a pas intérêt à obtenir pour chaque dent une
pénétration importante, qui pourrait provoquer, du fait de la grande résistance de la
roche, des ruptures des dents. On prévoit donc dans ce cas des molettes munies d'un
grand nombre de dents, petites et peu espacées.
Dans certains terrains extrêmement durs, il est impossible d'y faire pénétrer les dents
d'un outil. Pour forer ces terrains, on a remplacé les dents par des pastilles de carbure
de tungstène serties dans les molettes (figure 7).
Ce type d'outil travaille par percussion et surtout écrasement qui fracture la roche sans
qu'il y ait pénétration importante.
Figure 7 :
Outil à pastilles en
carbure de tungstène
On notera également que le trou est calibré par le talon des molettes. Plus la formation
est abrasive, plus la surface du talon doit être importante, et dans certains cas, les outils
à dents sont renforcés sur le talon par des pastilles de carbure de tungstène.
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3.4. Outils à pastilles en carbure de tungstène [carbite bits]
Ces outils sont utilisés pour les terrains durs et abrasifs. L'outil travaille par broyage.
Pour les terrains tendres et moyennement durs, les pastilles sont longues et de forme
tronconiques.
Pour les terrains extrêmement durs, elles sont de forme hémisphérique.
Dans les terrains abrasifs, les pastilles de carbure de tungstène sont disposées sur la
partie arrière des molettes et protègent son diamètre.
Réserve de graisse
Joint d’étanchéité
Galets
Billes
Figure 8 : Figure 9 :
Roulements standards Roller seal bearing
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Figure 10 :
Friction bearing
3.6. Hydraulique
Dans l'outil conventionnel, le jet de boue est dirigé de l'intérieur de l'outil sur les
molettes au moyen d'évents percés dans le fond de l'outil (figure 11). Les molettes sont
lubrifiées, refroidies, nettoyées, mais l'énergie hydraulique à l'outil est surtout dépensée
au nettoyage des dents, ainsi l'évacuation des déblais n'est pas parfaite, ce qui implique
leur rebroyage.
Figure 11 :
Outil conventionnel
L'outil à jet [jet bit] (figure 12) est apparu en 1948. Les évents de l'outil conventionnel
ont été remplacés par des duses [nozzles] interchangeables (figure 13) placées sur les
côtés de l'outil, entre les molettes. Le jet de boue est dirigé directement sur le fond du
trou et, si le débit est suffisant, il se crée une turbulence qui refoule instantanément les
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déblais dans l'espace annulaire, ce qui implique un meilleur nettoyage du fond et le non
rebroyage des déblais. Les dents attaquent alors un terrain propre. La turbulence nettoie
également les dents de l'outil.
Pour que cette turbulence soit efficace, il faut que la vitesse de la boue aux duses soit
suffisante.
Figure 12 :
Outil à jet
Figure 13 :
Duses interchangeables
Les déblais [cuttings] obtenus par ces outils sont nettement plus gros que ceux obtenus
par des outils conventionnels.
Les duses sont en carbure de tungstène. Le diamètre de passage de la boue est calibré
et exprimé en 1/32e de pouce.
Les duses sont fixées à l'outil par des circlips ou par des bagues filetées. Pour les duses
à fixation par circlips il existe soit des duses standard, soit à gorge. Les duses à gorge
protègent les circlips contre le sifflage, ce qui peut causer la perte des duses.
La duse est munie d’un joint "O" ring pour assurer l’étanchéité entre elle et son
logement dans l’outil.
On utilise aussi des jets très près de la formation, appelés "extended nozzles", afin
d'améliorer l'impact du jet sur la formation.
Le diamant (carbone cristallisé) est le matériau le plus dur que l'on connaisse parmi les
minéraux. Sa résistance à l'écrasement est de l'ordre de 80 000 bar (carbure de
tungstène : 50 000 bar, acier C.45 : 15 000 bar).
Son point de fusion est très élevé (3650°), mais il se transforme superficiellement en
graphite vers 1450°.
Le diamant se mesure en poids dont l'unité est le carat (1 carat = 0,2 grammes).
Pour les outils de forage, la taille des pierres se mesure en nombre de pierres par carat
et varie généralement entre 2 et 12 pierres au carat.
Il existe plusieurs qualités de diamants industriels :
- Carbonado (Amérique du Sud)
- Congo (Afrique du Sud)
- West Africa (Afrique du Sud et Occidentale).
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Différents types
Comme pour les outils à molettes il existe de nombreux types d'outils diamant.
Un outil diamant (figure 14) est défini par :
- le nombre de carats,
- le nombre de pierres au carat qui définit la taille des pierres :
grosses pierres : 1 à 4 au carat.
petites pierres : plus de 6 au carat,
- la disposition et l'exposition des pierres.
Les outils pour terrains tendres ont des grosses pierres et une exposition plus grande
(jusqu'à 45 % de la taille de la pierre).
Ceux pour terrains durs ont de petites pierres et une très faible exposition.
Figure 14 :
Outil diamant
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LES TUBAGES
3. Rôle des tubages [casings]
Une fois foré, le puits est couvert par des tubes appelés « tubages » pour empêcher les
parois de s’effondrer et pouvoir continuer le forage sans problèmes.
Le choix des tubages, aussi bien en ce qui concerne leur diamètre que leur résistance,
est conditionné par plusieurs facteurs, dont les principaux sont :
- la profondeur prévue,
- les pressions attendues,
- le type d'effluent attendu : huile ou gaz,
- les risques de corrosion.
La profondeur et le nombre des colonnes techniques dépend, entre autres, des pressions
rencontrées dans la phase suivante. La résistance des formations au droit de son sabot
doit être suffisante pour résister à ces pressions.
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Le choix des tubes et des connexions sera déterminé en fonction du type d'effluent
attendu (huile ou gaz).
Tube guide
Colonne de surface
Colonne technique
Colonne de production
Figure 1 :
Colonnes de tubage
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LA CIMENTATION
Cimenter une colonne de tubage consiste à mettre en place un laitier de ciment dans
tout ou partie de l'espace annulaire entre le tubage et le trou foré.
Le ciment, en faisant prise, assurera la liaison entre la colonne de tubage et le terrain.
Une opération de cimentation nécessite donc de :
- définir les objectifs de la cimentation
- calculer le volume de laitier de ciment à injecter
- calculer le volume de chasse
- préparer le trou avant l'injection
- utiliser les ciments et les additifs
- réaliser la cimentation
- tester la colonne après cimentation.
Selon les formations, on applique un coefficient K variant de 1,05 à 1,30 et plus, pour
majorer le volume de l'espace annulaire, car le trou n'est pas exactement calibré au
diamètre de l'outil (caves).
VL = (VT - VE) H. K + VS
VL = Volume de laitier
VT = Volume du trou et volume intérieur de l'avant dernier tubage
VE = Volume extérieur du tubage ,
H = Hauteur d'espace annulaire à cimenter
VS = Volume de sécurité = volume intérieur tubes entre sabot et anneau.
Des tableaux donnent en fonction du volume de laitier désiré et de sa densité, le volume
d'eau nécessaire ainsi que le poids de ciment.
Le laitier doit remonter dans l'annulaire de 150 à 200 mètres au-dessus de la zone à
isoler.
Généralement le volume du trou est donné directement par le calibrage du trou (caliper
ou BGT).
Sur certains enregistrements, on peut lire le volume total du trou et le volume annulaire
entre trou et tubage, tandis que sur d'autres, seul le volume du trou est donné.
Dans ce deuxième cas, il convient de déduire le volume de déplacement du tubage.
Quand on dispose du BGT, il n'y a pas lieu de tenir compte du coefficient K.
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Pour les tubages de surface, on ne dispose généralement pas de BGT, il est conseillé
d'appliquer un coefficient K égal à 2.
Dans le cas d'une cimentation avec un sabot duplex et un stinger, on peut se permettre
de pomper du laitier jusqu'à observation de son retour en surface. On arrête l'injection
du laitier quand on estime que celui-ci est de bonne qualité et que la pollution avec la
boue est devenue négligeable.
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Le remplacement de la boue par le laitier se ferait d'autant mieux que la différence entre
densité laitier et densité de boue sera grande et que les caractéristiques rhéologiques de
la boue seront bonnes.
Quand la boue est gelée, le laitier est mal réparti dans l'annulaire, il a tendance à passer
par les zones de moindre résistance, on dit qu'il y a phénomène de "channeling".
Les ciments sont choisis en fonction de leur faible, modérée ou haute résistance aux
sulfates.
Le temps de pompabilité est le temps pendant lequel le laitier peut être pompé en toute
sécurité ; l'A.P.I considère que ce temps est celui au bout duquel le laitier atteint une
viscosité de 100 poises.
L'augmentation de la température et de la pression diminue le temps de pompabilité.
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19. Equipements de la colonne cimentation simple étage
Outre les tubes, une colonne de tubage est munie de certains accessoires destinés soit à
faciliter sa descente, soit à augmenter les chances de réussite de la cimentation.
Ce sont :
- les sabots
- les anneaux de retenue pour les bouchons
- les bouchons
- les centreurs de tubage
- les racleurs de parois.
Sabot à soupape et
Sabot ordinaire à jets tourbillonnaires
biseau
Sabot à soupape
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Ce sabot comporte un anneau ayant une surface supérieure S et une surface inférieure
s. La face S supporte la pression due à la colonne de boue située à l'intérieur du tubage.
F = S x hd/10
La face s supporte la pression due à la boue située dans l'espace annulaire trou-tubage.
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s'assurer qu'il n'y a pas eu d'erreur au montage.
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19.3. Bouchons de cimentation [cementing plugs]
Ces bouchons seront introduits dans la colonne au cours de la cimentation.
On distingue :
Cependant il est déconseillé de descendre des centreurs dans des trous de mauvaise
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tenue ou si le jeu entre tubage et trou foré est très faible. Si la colonne est munie de
centreurs, ne pas hésiter à établir la circulation lorsque la colonne éprouve de la
difficulté à descendre. Dans ce cas, reprendre la circulation avec prudence au départ
pour éviter les surpressions.
Inconvénients
- doivent être poussés ou tirés dans le trou au départ pour vaincre les frottements
(starting force)
- pas de force de restitution définie.
- temps de descente allongé dû aux frottements croissants.
- peuvent être endommagés/cassés pendant la descente et/ou la cimentation
(réciprocation, rotation).
Les centreurs flexibles doivent être toujours placés au-dessus (à cheval) d'un stop collar
(= stop ring) pour les diamètres ³ 9-5/8", ou entre 2 stop collars pour les diamètres #
7".
La force de restitution et par conséquent le stand-off dépendent de l'espacement entre
centreurs.
Le nombre de centreurs flexibles est très dépendant de la sévérité des doglegs.
Une charge latérale trop importante sur un centreur peut l'écraser, et l'augmentation de
charge résultante sur les centreurs avoisinants va diminuer le standoff du casing. A
l'extrême cela peut conduire à un écrasement en chaîne d'autres centreurs.
Au moment de la cimentation, puisque l'on pompe successivement des fluides de
densités différentes, on aura donc une variation des facteurs de flottabilité, et par
conséquent une variation des charges latérales sur les centreurs.
Ceci doit être pris en compte au moment de l'élaboration du programme de
centralisation du tubage (simulateur 3D).
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Les centreurs Weatherford ST2 et ST3M sont recommandés pour centrer dans les
sections over-gauged. Le type ST3M a été spécialement adapté pour les puits
horizontaux avec l'adjonction d'une bague de bronze à chaque extrémité, permettant au
tubage de tourner librement (cimentation en rotation).
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19.5.2. Racleurs Rotatifs [rotating wall scratchers]
Ils sont constitués de lattes métalliques de 5 pieds de longueur chacune garnies de
piquants (2"1/2 ou 4"1/2 de longueur). Ces lattes sont soudées sur le tube en quinconce
bout à bout, généralement à 120°.
Ces racleurs présentent l'avantage de laisser intacte la partie supérieure du trou et
d'éliminer le cake seulement dans la zone à cimenter . Par contre, ils nécessitent la mise
en rotation du tubage, d'où l'obligation d'employer une tête de circulation rotative. De ce
fait, ils sont moins souvent utilisés que les racleurs rectilignes.
NB
Il existe des variantes aux deux types de racleurs précités, où les piquants sont
remplacés par des morceaux de câble bandés.
Dans ce cas, on leur donne le nom de "turbo bonder" au lieu de "scratcher".
On distingue :
- le "Hammer-lok turbobonder" correspondant au racleur rectiligne,
- le "Rotating turbobonder" correspondant au racleur rotatif.
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2 1 Bouchon d'ouverture
Fait coulisser la chemise A qui permet le
passage des fluides
2 Bouchon de fermeture
Fait coulisser la chemise B qui ferme et
obstrue le passage des fluides
L'avantage du DV type BAKER est la protection de
la chemise de fermeture B par la chemise A
lors du reforage des bouchons
B Chemise
A Chemise
Corps du DV
1
Fonctions
L'utilisation de ce matériel offre la possibilité de cimenter séparément deux ou plusieurs
sections d'une même colonne de tubage en intercalant dans la colonne un (ou plusieurs)
collars de cimentation étagée (stage cementing collar) que l'on appelle également
"deverter valve" ou DV.
Les avantages d'une cimentation étagée sont multiples et en particulier :
moins de risques de contamination du laitier en se déplaçant dans l'espace annulaire
puisque, pour chaque tronçon à cimenter, entre en jeu un volume plus faible de laitier
- réduction du risque de craquage des formations accompagnée de pertes de
circulation pouvant résulter de la pression élevée exercée par une longue colonne
de laitier à laquelle s'ajoutent les pertes de charges d'une circulation à débit plus
ou moins élevé,
- réduction de la pression finale de refoulement,
- parfois soustraction d'une partie du laitier à l'influence de la pression et de la
température plus élevées régnant au fond du trou,
- possibilité de cimenter deux zones distinctes très éloignées l'une de l'autre,
- possibilité d'isoler les réservoirs.
Il devra toujours être en très bon état de marche et parfaitement adapté. Pour cette
raison, un contrat direct avec la Société de Service est toujours préférable de façon à
pouvoir définir le matériel type et avoir la faculté d'agir directement sur le personnel.
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21. Les unités de cimentation
21.1. Définition
Les unités de cimentation permettent d'effectuer simultanément :
- le mixage du ciment et des additifs afin d'obtenir un laitier correspondant aux
caractéristiques désirées pour chaque type particulier d'opération,
- le pompage du laitier obtenu avec une grande flexibilité de vitesse et pression de
pompage.
Ces unités de pompage sont composées de deux pompes Triplex à grand débit et haute
pression montées soit sur camion soit sur skid.
La source d'énergie actionnant ces pompes et l'équipement auxiliaire de ces unités est
assurée par deux moteurs diesel. Parmi les plus courants :
La transmission est assurée par des boîtes délivrant de 300 à 620 ch.
Les pompes Triplex sont de trois types principaux :
DOWELL :
modèle DR - 20 . 32 cm (8 pouces) de course
modèle GR - 12 . 7 cm (5 pouces) de course
HALLIBURTON
modèle HT.400
Suivant l'alésage des pistons, la capacité de ces pompes peut permettre un débit minute
allant jusqu'à 1 700 litres et de fonctionner sous des pressions de travail atteignant 1035
bar (15000 psi).
Les unités de pompage les plus courantes actuellement sont :
le J 515 Twin Cementer (DOWELL).
le HT 400 Cementing Truck (HALLIBURTON).
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21.2. Le mixage [mixing]
Il existe deux systèmes différents de mixage du laitier :
21.2.1. système jet mixer
Chaque unité de pompage peut être équipée avec un mixer à jets pour effectuer le
mixage ciment- eau- additifs donnant le laitier de composition désirée. Dans le cas du
mixage haute pression, l'eau de mixage est fournie au bol par l'une des pompes Triplex
tandis que l'autre refoule le laitier dans le puits. Par contre, dans le cas du mixage basse
pression, l'eau est amenée au bol par la pompe centrifuge, le laitier étant refoulé par les
deux pompes Triplex.
De toute manière, l'approvisionnement du ciment se fait soit à partir d'un container type
décharge par pression d'air soit à partir de ciment en sacs ouverts par l'intermédiaire
d'une table coupe- sac.
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Vanne de
Fill Hopper
Depotage
Trou d’homme
Ligne de
Depotage
Cellule de poids
Articulation
Articulation
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LA TÊTE DE PUITS
La tête de puits [well head] permet de suspendre les tubages et les tubings et d'assurer
l'étanchéité entre les différentes colonnes.
Elle est constituée par l'empilage de :
- la tête de tubage de base,
- la ou les têtes de tubage intermédiaire,
- la tête de tubing.
Plaque
de base Sortie latérale
Tubages
Figure 1 :
Tête de tubage de base
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(figure 5) portant sur sa partie conique extérieure des garnitures d'étanchéité qui
prennent appui dans la partie conique correspondante de la tubing head.
Deux sorties latérales permettent de contrôler l'espace annulaire entre le dernier tubage
et le tubing.
Figure 2 :
Tête de tubage intermédiaire
Garniture d’étanchéité
Figure 5 :
Olive
Figure 4 :
Tête de tubing
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Aspiration
Figure 1 :
Pompe de forage
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Un rapport de 3,44 par exemple signifie que pour 96 coups/minute au piston, l'arbre
grande vitesse tourne à 96 x 3,44 = 330 tours/minute.
Figure 2 :
Moteur électrique
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Figure 3 :
Poulies et courroies
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En reculant, le piston refoule la boue par le clapet de refoulement arrière et l’aspire par
celui d’aspiration avant. Les autres clapets sont maintenus fermés par la pression créée
par le déplacement du piston.
Ainsi, pendant un aller et retour du piston, c'est-à-dire un tour complet de l'arbre petite
vitesse, un piston refoule deux fois le volume de la chemise correspondant à sa course.
Le même cycle se produit par l'autre piston avec un décalage de 1/4 de tour.
Figure 4 :
Pompe duplex à double effet
Refoulement Refoulement
Aspiration Aspiration
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Figure 6 :
Pompe triplex à
simple effet
Refoulement
Aspiration
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Le débit instantané de la pompe est la somme des débits instantanés des cylindres, mais
il dépend du mode de calage des pistons l'un par rapport à l'autre : 90° pour les pompes
duplex et 120° pour les pompes triplex.
On appelle cycle d'une pompe, la loi de variation de son débit instantané pendant une
révolution de l'arbre petite vitesse.
Pompe duplex
Pompe triplex
Les variations des débits instantanés dans les cylindres entraînent des fluctuations
importantes et relativement irrégulières du débit instantané de la pompe. L'importance
de ces variations provoque souvent, aux vitesses élevées, des cognements hydrauliques.
Ces cognements sont plus importants pour les pompes duplex tandis qu’elles le sont
moins pour les pompes triplex, du fait que le débit varie régulièrement. Ces cognements,
qui se traduisent par des vibrations importantes de tout le circuit de refoulement,
impose l’utilisation d’amortisseurs de pulsations.
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du fait du faible poids des pièces d'usure, de l'absence du presse-étoupe et de la
simplicité du joint de chemise.
- Souplesse dans l'utilisation qui permet :
des débits importants à des pressions non négligeables,
des débits faibles ou moyens à des pressions élevées.
- Faible poids et encombrement.
Inconvénients :
- Suralimentation nécessitée par le mauvais remplissage (sièges et clapets très
petits et battements très rapides). Il est donc indispensable d'avoir une pompe
centrifuge de suralimentation.
- Nécessité de refroidissement et lubrification de la chemise et de l'arrière des
pistons.
Circlips
Figure 9 : Le piston
Les garnitures de piston doivent être stockées debout sur un support pour ne pas être
déformées ou abîmées.
La tige de piston est en acier traité. L'étanchéité entre le piston et sa tige résulte du
contact des surfaces coniques des deux pièces réalisé par l'écrou de serrage.
A l'autre extrémité de la tige se trouve un filetage qui permet de la connecter à la
rallonge de crosse. Au niveau de cette connexion, un déflecteur assure la protection de
la partie mécanique des projections éventuelles de la boue.
Les tiges de piston haute pression comportent une gorge de décharge avant la partie
conique. De ce fait, le piston pénètre plus en avant sur la tige, ce qui donne une
meilleure étanchéité.
Le corps de piston possède une gorge d'usure qui signale le moment de son
changement.
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15.2. Le presse étoupe de la tige de piston
Utilisé dans une pompe duplex, il est composé de garnitures à lèvres soumises à la
pression de refoulement de la pompe, qui assurent l'étanchéité entre la tige de piston en
mouvement et le corps de la pompe (figure 10).
Ces garnitures sont logées dans un boîtier interchangeable qui est lui-même une pièce
d'usure. Il y a toujours un joint d'étanchéité entre ce boîtier et le corps de la pompe.
Garnitures d’étanchéité
Chapeau
Bague de fond
Tige de piston
Boîtier
Anneaux de serrage
Figure 10 : Le presse-étoupe
En plus des garnitures d’étanchéité, le presse étoupe comprend une bague de fond et un
ou plusieurs anneaux de serrage. Toutes ces pièces sont en bronze.
Le chapeau et l'anneau de serrage est muni d'orifices permettant la circulation de fluide
pour le refroidissement de la tige de piston.
Les joints sont généralement fendus en biais de façon à pouvoir être placés sur la tige
sans les enfiler par les extrémités, pour éviter de les abîmer par passage sur les
filetages.
Les tiges de piston s'échauffent en passant dans le presse-étoupe ; on les refroidit et on
les nettoie en permanence en faisant couler un filet d'eau ou d'huile, juste au point de
sortie.
Quand il s'agit d'huile, elle circule en circuit fermé grâce à une pompe de circulation.
Remarques :
- Lorsque l'on change un presse-étoupe, il est préférable de changer le jeu de
garnitures complet.
- La bague de fond et l’anneau de serrage sont des pièces d'usure en bronze qui
doivent être changés dès que le jeu sur la tige est trop important.
- Le refroidissement et la lubrification de la tige de piston et du presse-étoupe sont
réalisés soit avec un mélange de 10 parts de gasoil ou 20 parts d'eau et 1 part
d'huile SAE 40.
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Pour extraire la chemise on doit se servir d'un arrache chemise.
Guide supérieur
Clapet
Garniture de
clapet
Guide inférieur
Figure 12 :
Clapet et son siège
15.4. Le clapet [valve] et son siège [seat]
L’ensemble comprend le siège et le clapet composé du corps, de la garniture et de son
système de fixation, un ressort de rappel et deux guides, l’un en haut et l’autre en bas
(figure 12). Le guide inférieur du clapet est à une ou plusieurs branches, ou simplement
cylindrique en fonction du type de siège.
L'étanchéité est assurée par une portée conique du clapet et du siège ; une garniture en
caoutchouc complète l'étanchéité. Cette garniture se trouve soit sur le clapet, soit sur le
siège. Le fonctionnement du clapet se fait par la différence de pression. Le ressort
facilite le retour du clapet sur son siège.
Les sièges sont engagés dans leur logement dans le corps de la pompe, avec un jeu et
une conicité très faibles, ce qui permet d'assurer leur étanchéité sans l'utilisation de
joints ; cet emmanchement conique nécessite, pour arracher le siège, d'exercer des
efforts considérables (plusieurs tonnes), ce qui nécessite l’utilisation d’un arrache-siège,
conçu de façon à permettre d'exercer ces efforts sans risquer d'abîmer les logements des
sièges. Ils peuvent être à coins ou à vérin hydraulique.
Le siège neuf doit, avant sa mise en place, être très légèrement graissé extérieurement
avec de la graisse au plomb que l'on répartit uniformément en faisant tourner le siège
dans son logement.
Avant de placer les clapets d'aspiration, il faut remplir le corps de la pompe avec de l'eau
(ou mieux avec de la boue) jusqu'au niveau des sièges. Une fois ces clapets mis en
place, on remplit jusqu'au niveau des clapets de refoulement, on place alors ces derniers
et on finit de remplir complètement la pompe avant de placer les couvercles pour éviter
les poches d'air qui causeraient des difficultés au démarrage.
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De petite taille comparativement à celles des pompes duplex, elles sont faciles à monter,
à démonter et à entretenir. Elles sont montées par l'arrière ou par l'avant sans
emmanchement ni centrage.
Un système d'arrosage permet la lubrification et le refroidissement de l'arrière du piston
et de la chemise.
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Remède
Vérifier que :
- la pompe est bien amorcée,
- les pièces changées sont correspondantes et montées correctement,
- le jeu des clapets est correct,
- le serrage des chemises, qui doit se faire dès la mise en marche de la pompe avec
le côté du fond de cylindre sous pression, est correct,
- la fixation de la tige du piston sur la rallonge de crosse et le serrage du contre-
écrou correspondant sont corrects,
- la fixation du couvercle du presse-étoupe et le serrage de sa garniture sont
corrects,
- la fixation du piston sur sa tige, le serrage de l'écrou et l'état de son filetage sont
corrects.
Remède
Les coups de bélier sont généralement dus au mauvais remplissage des cylindres. Dans
son mouvement dans un cylindre partiellement vide, le piston a tendance à accélérer et
il vient cogner contre le liquide en fin de course. I1 faut vérifier l'aspiration et le
refoulement.
Quand le flexible de refoulement fouette exagérément, c'est généralement du côté
refoulement qu'il faut d'abord chercher.
Les vannes et crépines d'aspiration et de refoulement peuvent être partiellement
bouchées et créer ce phénomène.
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Remède
Si la pression de refoulement est anormalement basse et il n'y a pas de cognements,
mais des sifflements : ceci est dû généralement à des fuites à l'intérieur de la pompe
(clapets, piston) ; on les décèle à l'oreille. Si le sifflement est continu il s'agit
probablement d'une fuite à la garniture du piston. La boue passe alors d'un côté à l'autre
du piston.
Si on n'entend aucun sifflement, cela peut être dû soit à la crépine de refoulement
partiellement bouchée (le manomètre sur lequel on se base étant situé après la crépine)
soit à des fuites dans le train de tiges.
Si La pression de refoulement a des variations très amples ou irrégulières : si ces
variations dépassent 10 bar, ceci est dû, en général, à des fuites aux pistons et se
reconnaît aux sifflements. Si ce n'est pas le cas, il faut vérifier s'il y a des sifflements aux
clapets.
Pompe triplex : q= D² L /4
Avec :
n = nombre de coups par minute,
L = course du piston en pouces,
D = diamètre de la chemise en pouces.
d = diamètre de la tige de piston en pouces.
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Avec :
PH = puissance hydraulique en chevaux
PR = pression de refoulement en kgf/cm²
QR = débit réel en l/mn.
PM = puissance mécanique en chevaux
m = rendement mécanique de la pompe.
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pertes de charges supplémentaires, qui créent dans le liquide des cavités remplies d'air :
c'est la cavitation, qui provoque des coups de bélier, des cognements et des vibrations,
ce qui entraîne l'usure rapide des pièces en contact avec le liquide.
Manomètre
Robinet de
précharge azote Couvercle
Corps
Plateau en aluminium Membrane
remplie
d’azote
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Entrée de la boue
Air
Trou de contrôle
Membrane
Conduite
d’aspiration
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par une conduite vers les bacs ou le bourbier. Le réenclenchement de la soupape est
assuré par le basculement d'un levier situé sur le côté.
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Certaines conduites sont parfois remplacées par des chiksans (tubes line-pipe sur les
extrémités desquels sont vissés des embouts spéciaux comportant des paliers à billes
qui permettent le déplacement dans toutes les directions) (figure 3) ou des flexibles
haute pression. Ces conduites sont repérées par leur série qui définit les pressions de
service et les dimensions des brides et des filetages.
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Figure 3 : chiksans
9. Le manifold de plancher (figure 4)
Il permet la liaison des conduites de refoulement avec la ou les colonnes montantes et
les sorties vers la tête de puits (kill-line).
Un système de vannes HP doublées par sécurité, permet l'acheminement de la boue vers
la colonne en service.
Le manifold est également équipé d'une vanne de purge, permettant la décompression
de tout le circuit de refoulement.
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Il relie l'extrémité de la colonne montante à la tête d'injection. Il doit résister aux hautes
pressions de la boue.
Le flexible est un tuyau armé souple (figure 5). Il possède un tube intérieur en
caoutchouc spécial résistant à l'huile, recouvert de couches de toile spéciale (revêtement
souple) qui assurent la résistance dans le sens de la longueur. Au-dessus on trouve
l'armature (carcasses primaire et secondaire) destinée à assurer la résistance à
l'éclatement tout en conservant la souplesse nécessaire. Elle peut être formée de
plusieurs couches de fils d'acier ou de petits câbles, enroulés en spirales de sens inverse,
noyés dans le caoutchouc. Extérieurement le tuyau est recouvert de couches de
protection en toile caoutchoutée (garniture extérieure).
Les points les plus sujets à détérioration en service et les plus difficiles à construire sont
les deux extrémités. Elles sont munies d'un embout fileté (figure 6) dont il faut assurer
l'étanchéité et la solidité.
Figure 7 : raccord-union
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Les raccordements par manchons, brides et raccords-union ne tolèrent pas des défauts
d'alignement. On utilise alors soit des canalisations souples (flexibles), soit articulées,
dont les éléments en acier sont reliés par des raccords spéciaux permettant, en service,
les mouvements d'un élément par rapport à l’autre.
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LES MESURES
6. Nature des mesures
Les mesures concernent :
- soit des paramètres de consigne à respecter,
- soit des variables de surveillance,
- soit des variables de contrôle géologique.
L'acquisition de ces mesures se fait en des points très dispersés sur l'appareil de forage.
7.1. Sécurité
7.1.1. Protection du matériel
Toute défaillance du matériel entraîne un risque pour le personnel. Il est donc nécessaire
de vérifier que la donnée mesurée ne franchit pas un certain seuil ou reste comprise
entre les limites fixées à l'avance. A cette mesure, on associe des alarmes visuelles ou
sonores, des visualisations (sur cadran, sur papier, etc...), des rétroactions (arrêt
automatique de l'action en cours).
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Les enregistrements graphiques constituent des archives légales ou réglementaires,
utilisées pour juger d'un litige ou d'un incident entre entrepreneurs et maître d'oeuvre,
ou consultées par les administrations et les autorités de tutelle qui exercent un droit de
regard ou d'information sur les activités des sociétés pétrolières. Ils peuvent également
servir aux enquêtes des sociétés d'assurance dans le cas d'accident suivi de préjudices
corporels ou matériels.
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Pour le contrôle du travail, les entreprises attachent une importance particulière à
l'enregistrement graphique sur papier qui permet de prouver la qualité de leur travail et
justifier la facturation correspondante. Dans certains cas (ex. de la cimentation), un
enregistrement spécifique est fourni systématiquement par la société de services.
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Cet enregistrement est tracé en fonction du temps. Il se fait sur des supports en papier
qui peuvent être :
- Circulaires (camembert), qui présentent les défauts suivants :
manque de précision vers le centre ;
limitation à trois pistes ;
manque de clarté,
impossibilité de mesurer les pentes.
- Rectangulaires multipistes, à raison d’une piste par paramètre. Le tracé est
continu.
Il existe également des enregistreurs qui tracent les évolutions simultanées de deux
variables X et Y liées par une loi Y = f(X), comme l’enregistrement du couple de vissage
en fonction du nombre de tours ou l’enregistrement de la pression d'injection en fonction
du volume pompé.
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10.7. Débit
Débit entrée : le capteur est placé sur la colonne montante.
Débit sortie : le capteur est placé avec un bac de mise en charge, ou tout autre système
de régulation du débit.
Le débit peut être mesuré par un compteur de coups de pompe par minute.
- 99 -
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Le capteur est mécanique ou de proximité avec une base de temps, comme le
tachymètre, placé sur l'arbre de la pompe.
- 100 -
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CONTROLE DE VENUES
PH = Z d / 10
Avec : PH = pression hydrostatique en kgf/cm²,
Z = distance verticale en m,
d = masse volumique (appelée sur chantier densité) en kgf/l,
Pf = pression de formation en bar.
Réservoir
d’eau douce Terre Eau douce
Roches
imperméables
- 101 -
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Dans un puits artésien, la roche réservoir, poreuse, a été chargée par les eaux de pluie.
Un puits foré pour entrer dans la couche d'eau présentera un débit d'eau parce que la
pression du réservoir est supérieure à la pression de la colonne hydrostatique.
La boue est utilisée pour maintenir la pression de formation. Ceci constitue une des
raisons principales de l'utilisation de la boue lors d'un forage.
P Puits
ouvert
Puits
fermé
P
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annulaire doivent être ajoutées à la pression hydrostatique pour obtenir la pression
appliquée sur le fond en régime dynamique.
- 103 -
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Les venues, contrôlées ou non, constituent non seulement une perte de temps et
d'argent mais peuvent entraîner des pertes en vies humaines et en matériel.
Seules des équipes de forage expérimentées et attentives peuvent minimiser les risques
en prenant toutes les précautions nécessaires et surtout en reconnaissant
immédiatement les signes précurseurs d'une venue.
Les indices qui peuvent être associés à une venue sont les suivants :
- gain dans les bassins,
- débit de boue sortant du puits à circulation arrêtée,
- avancement rapide,
- diminution de la pression de circulation,
- traces de gaz, d'huile ou d'eau dans la boue.
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Cependant si on note ces indices à une fréquence régulière, correspondant aux ajouts de
tiges en forage, on peut en conclure que la pression hydrostatique exercée par la boue
est très proche de la pression de formation.
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Gain
La pression en tête de l'annulaire puits fermé, est beaucoup plus difficile à exploiter car
on ne connaît pas, d'une manière générale, ni la hauteur de fluide intrus dans
l'annulaire, ni sa densité.
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10. Equipement d'obturation [blow-out preventers]
10.1. Le tubage [casing]
La base de tout assemblage d'obturation est le tubage, dont la pression d'éclatement est
homogène avec la pression de travail des obturateurs.
Ces mâchoires rendent étanche l'espace au-dessous d'elles. Elles peuvent être :
- à fermeture totale : elles permettent de fermer totalement le puits en l'absence de
tiges ou de les cisailler si elles sont présentes,
- à fermeture sur tiges : elles sont munies d'ouvertures semi-circulaires,
correspondant au diamètre extérieur des tiges, pour lesquelles elles sont prévues.
Il est absolument essentiel que les mâchoires d'un obturateur correspondent
exactement aux dimensions des tiges, des tubages, ou des tubings qui sont en
service,
- à fermeture variable : elles permettent de fermer sur différentes tailles de tiges et
même sur la tige d’entraînement.
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duses on module la contre pression appliquée dans l'annulaire et sur le fond du puits et
on évite ainsi toute nouvelle intrusion du fluide de formation dans le puits.
La pression de travail de toute la partie du manifold située en amont des duses doit être
au moins égale à celle des obturateurs.
Les diamètres des conduites et des vannes doivent être suffisants de manière à ne pas
créer de pertes de charges excessives.
Le contre pression exercée sur le fond du puits, en cas de venue, devant être maintenue
d'une manière relativement précise, il est recommandé d'utiliser une duse réglable plutôt
qu'une duse fixe. En effet la duse réglable permet de compenser les phénomènes
d'abrasion dus aux particules solides contenues dans la boue. Des duses réglables
peuvent être commandées hydrauliquement à partir d'un tableau de commandes situé
près du chef de poste. Ce tableau comporte, en plus de la commande de la duse, un ou
plusieurs compte-coups de pompe et deux manomètres indiquant les pressions tiges et
annulaire.
10.6. Choke-line
C'est la ligne qui relie les obturateurs au manifold de duses. Sa pression de travail doit
être la même que celle des obturateurs.
Idéalement elle est la plus droite possible de manière à limiter au maximum les pertes
de charges et les phénomènes d'érosion.
Elle est équipée de 2 vannes situées le plus près possible de l'obturateur. Une de ces
vannes peut être commandée hydrauliquement et à distance (HCR).
10.7. Kill-line
C'est une ligne haute pression qui permet de pomper dans l'annulaire dans le cas ou on
ne peut pas circuler normalement par les tiges de forage. Cette ligne doit se trouver
branchée en dessous de l'obturateur à mâchoire utilisé pour contrôler une venue.
Toutes les vannes et les lignes de la kill-line doivent avoir une pression de travail
égale ou supérieure à celle des obturateurs.
La kill-line ne doit en aucun cas être utilisée comme ligne de remplissage du puits. En
effet une utilisation continuelle risque de provoquer une usure par érosion préjudiciable
à son utilisation en cas de problème grave.
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FLUIDES DE FORAGE
Les fluides de forage doivent avoir des propriétés telles qu'ils facilitent, accélèrent le
forage, favorisent ou tout au moins ne réduisent pas d'une manière sensible et
permanente les possibilités de production des sondages.
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de la garniture de forage et de l'outil. Cet échauffement est dû à la transformation d'une
partie de l'énergie mécanique en énergie calorifique.
Le cavage est causé par des éboulements, par la dissolution du sel, par la dispersion des
argiles, par une érosion due à la circulation de la boue au droit des formations fragiles,
etc...
Les resserrements ont souvent pour cause une insuffisance de la pression hydrostatique
de la colonne de boue qui ne peut équilibrer la pression des roches.
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10.12.Contamination des formations productrices
La présence de la boue au droit des formations poreuses et perméables exerçant une
pression hydrostatique supérieure à la pression de gisement peut nuire à la future mise
en production.
10.14.Toxicité et sécurité
La boue de forage ne devra pas présenter de danger pour la santé du personnel. Elle ne
devra pas non plus créer de risques d'incendie, tout particulièrement dans le cas
d'utilisation de boues à base d'huile.
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12. Principaux produits a boue : rôle et utilisation
Un très grand nombre de produits sont employés dans les fluides de forage. Certains ont
un rôle particulier, d'autres ont un rôle multiple.
Les principaux produits employés dans les boues vont être examinés.
Les bentonites sont livrées en sacs papier 6 plis dont 1 bituminé. Poids net : 25 ou 50
kg.
Les attapulgites sont livrées en sacs papier 6 plis dont 1 bituminé. Poids net : 50 kg.
- pH >12
- présence anti-ferment
- salinité supérieure à 200/250 g/l.
Un bon amidon doit réduire le filtrat sans trop augmenter la viscosité de la boue et il doit
résister à une température de 150 °C.
Présentation : les amidons sont livrés en sacs papier multi-plis dont 1 traité pour résister
à l'humidité. Poids net :25 kg. L'amidon se passe au mixer, le sac de 25 kg en 10 à 15
mn.
12.2.2. La C.M.C.
La C.M.C., abréviation de carboxyméthyle cellulose, est un colloïde organique
infermentescible à longue chaîne.
Les C.M.C. sont classées en trois catégories, fonction de la viscosité qu'elles confèrent au
fluide :
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- basse viscosité
- moyenne viscosité
- haute viscosité
Présentation : sacs papier multi plis doublés polyéthylène. Poids net : 25 ou 40 kg.
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La soude s'ajoute rarement au mixer (danger de projection) et le plus souvent par le fût
de traitement chimique en solution aqueuse associée aux dérivés ligneux éventuels.
Présentation : poudre blanche livrée en sacs jute. Poids net 50 à 100 kg.
Présentation : poudre blanche livrée en sacs papier multi-plis. Poids net 50 kg.
Le gypse se passe au mixer.
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Présentation : poudre blanche livrée en sacs papier multi-plis avec souvent une
enveloppe extérieure en jute. Poids net 50 kg.
Présentation : écaille blanches livrées en fûts métalliques. Poids net : 50 ou 200 kg.
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12.5.3. Les agents de décoincement
Les statistiques montrent que 70 à 80 % des coincements sont des coincements par
pression différentielle.
Ce coincement se produit au niveau des zones perméables (calcaires, grès, etc...
lorsqu'un élément du train de sonde touche la paroi du puits. Il est causé par la
différence existant entre pression de formation et pression hydrostatique de la colonne
de boue. Le cake forme un joint qui empêche l'égalisation des pressions.
L'injection d'un bouchon d'huile est souvent inopérante, l'huile n'arrive pas toujours à
s'infiltrer entre le cake et le métal, permettant l'égalisation des pressions et le
décoincement.
En général, ces additifs sont des tensio-actifs cationiques qui se fixent sur les parties
métalliques et les roches formant un film lubrifiant et hydrophobe.
Les doses d'emploi sont les suivantes : 2 à 3 % par rapport à l'huile.
Ajoutons que le produit peut être employé en mesure préventive dans la boue de
circulation qui doit être une boue émulsionnée, le tensio-actif n'étant dispersible que
dans l'huile.
Doses d'emploi : 1 à 4 % par rapport à la boue. Les additifs sont liquides ou en poudre,
selon les fabricants.
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On a aussi signalé des augmentations de vitesse d'avancement sans qu'il soit facile
d'expliquer pourquoi. Il semble cependant que le phénomène soit lié aux propriétés
tensio-actives de ces additifs. Les doses d'emploi sont de 2 à 5 % par rapport à la boue.
Présentation : sac papier multi plis dont un bitumé. Poids net : 50 kg.
La baryte se passe au mixer à la cadence maximale de 25 t/h ou plus en cas d'urgence.
A l'aide de Ca C03, on peut alourdir une boue jusqu'à une densité de 1,20 - 1,30.Le Ca
C03 se passe au mixer comme la baryte.
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13.1.2. Caractéristiques
Densité : 1,03
Viscosité : 40 à 70 secondes MARSH
Filtrat : 20 cm3
(pour une eau de fabrication de dureté moyenne).
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13.1.4. Entretien
Dans le cas le plus fréquent on recherche en boue de démarrage les caractéristiques
suivantes :
viscosité et surtout gels élevés pour tenir les terrains non consolidés de surface et
limiter les pertes par infiltration. Ceci sera obtenu par augmentation de l'alcalinité
à la soude ou à la chaux. Celle-ci a l'inconvénient dans ces conditions d'augmenter
aussi le filtrat
densité augmentée spontanément par apport du terrain et diminuée par dilution
et dessablage.
filtrat en général non contrôlé ; cependant un dessablage, et un désiltage efficaces
permettront d'améliorer la qualité du cake.
Caractéristiques et conversion :
Suivant la réactivité de l'argile forée des densités de 1,20 à 1,25 sont les maxima
recommandés si un alourdissant n'est pas utilisé.
Les valeurs de filtrat stables et économiques sont normalement : 20 à 25 cm3 avec la
bentonite seule, 15 cm3 avec ajout de tanin/soude, 8 à 10 cm3 avec ajout de C.M.C.
Le prix unitaire du mètre cube de cette boue est par définition très faible. Le
pourcentage d'argile à très bas rendement est par contre élevé. Il y aura donc presque
toujours intérêt à se débarrasser du volume maximal de cette boue, lorsqu'elle devra
être convertie en un type plus complexe et plus cher au mètre cube.
Entretien :
La particularité de ce type de boue est qu'un excès de chaux est gardé dans la boue de
façon, d'une part, à favoriser l'échange Na -- Ca (calcium soluble) et, d'autre part, à
permettre l'absorption d'une partie de la chaux sur l'argile et améliorer ainsi les
caractéristiques rhéologiques.
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13.5.1. Composition
Eau : 1 000 l
Sel : 350 kg
Amidon : 25 à 35 kg
Chaux : 5 à 10 kg
(Attapulgite : 50 à 80 kg).
13.5.3. Entretien
La viscosité sera contrôlée par maintien d'un excès de chaux (Pb) qui sera fonction de la
teneur en solides (diagramme ternaire). Un surtraitement en chaux sera résorbé par
ajout de bicarbonate de soude qui annula le Pf et rétablira les caractéristiques de
filtration. La viscosité sera augmentée par ajout d'attapulgite.
13.5.4. Conversion
L'argile étant sodique en milieu salé saturé, la saturation d'une boue sera d'autant plus
difficile que l'argile est calcique dans la boue initiale. C'est en particulier le cas des boues
à la chaux et surtout au gypse. La conversion ne pourra se réaliser correctement que par
dilution avec 50 à 70 % de saumure, la saturation étant ensuite atteinte par ajout de sel
au mixer.
N.B. - La C.M.C. peut être utilisée en boue salée si la teneur en Ca++ est très faible et
si l'amidon doit être exclu (température de fond 150'C par exemple).
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Il faut cependant signaler que, si une inhibition parfaite est presque toujours favorable à
la tenue des parois, elle peut entraîner à la longue des difficultés de contrôle des
caractéristiques boues.
En effet, il y a toujours, quelque soit le type de boue, une dispersion strictement
mécanique de l'argile. Sur celle-ci, une inhibition excessive peut rendre inopérant les
traitements fluidifiants classiques. Thixotropie et plasticité peuvent alors devenir telles
que l'inhibition doit être limitée soit en diminuant la teneur en dérivés ligneux, soit en
modifiant la force ionique du milieu.
13.6.3. Entretien
Les F.C.L et les L.C ont un rôle préventif et curatif; leurs concentrations, ainsi que
l'équilibre chimique de la boue, devront être ajustés avant l'entrée dans les argiles
réactives, qui ont motivé le choix de ces types de boues.
Par ailleurs, il faut noter qu'une bonne inhibition retarde la dispersion de l'argile dans la
boue, mais n'augmente pas sa résistance à la charge argileuse. Les dilutions seront donc
moins fréquentes, mais pourront être décidées, comme pour les types de boues
classiques (par utilisation des diagrammes ternaires).
Une thixotropie élevée, résistant aux traitements classiques, sera contrôlée plus
aisément en faisant rétrograder l'inhibition.
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Un bullage de masse, inconvénient inhérent à l'utilisation des F.C.L/L.C., sera détruit la
plupart du temps par un réglage approprié de l'alcalinité. Les anti-mousses ne devraient
donc être utilisés que pour briser les mousses de surface.
13.7.3. Entretien
Comparable à celui des boues douces au F.C.L./L.C.
N.B. : La plus grande attention devra être apportée à la teneur en magnésium y compris
en boue salée saturée. En effet, la pratique a montré une grave instabilité du filtrat dans
ce type de boue comme dans les boues à base d'eau douce lorsque la teneur en Mg
dépassait trop 0,3 g/l.
- les réducteurs de filtrat, ont pour but de réduire la quantité d'huile qui filtre aux
parois du puits
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- les viscosifiants, utilisée pour augmenter la viscosité de la boue par utilisation des
Bentones qui sont des bentonites rendues mouillables à l'huile par remplacement
des cations échangeables par le radial amine (NH2+).
- les agents mouillants, ce sont des tensio-actifs utilisés pour favoriser la
mouillabilité à l'huile des solides.
Entretien
La viscosité est diminuée par addition de fuel léger et augmentée par du fuel lourd et du
concentré.
Cette boue résiste à 10-12 % d'eau et peut être alourdie jusqu'à densité 2,00.
14.2.1. Composition
huile de base
émulsifiants primaire
émulsifiant secondaire
réducteur de filtrat
viscosifiant
chaux vive ou éteinte
eau douce ou saumure simple ou mixte
alourdissements simple ou mixte
14.2.2. Entretien
Rhéologie et filtrat seront ajustés par variations du rapport eau-huile et par ajout des
concentrés adéquats.
Des additifs supplémentaires peuvent être utilisés pour certains cas particuliers (agent
mouillant, etc ...).
15. Contaminations
L'équilibre réalisé entre, d'une part, le filtrat de la boue et, d'autre part, l'argile dispersée
dans la boue et celle des parois peut être perturbé par des contaminants rencontrés
dans le puits :
- soit sous forme gazeuse (C02 - H2S)
- soit sous forme solide (Ca S04 - Na Cl - Ciment)
- soit en solution (eau Ca Cl2)
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- par diminution de la solubilité du Ca++
- par ajout de colloïdes qui vont protéger l'argile
- par maintien dans le filtrat et dans la boue d'un équilibre ionique.
C'est en particulier le cas des boues salées saturées où l'argile, étant par définition sous
forme essentiellement sodique, reste insensible aux variations de calcium soluble
puisque celui-ci est presque toujours en quantité négligeable par rapport au sodium.
15.2. Sel
Le sel peut se présenter sous la forme soit d'inclusions dans les argiles, soit de venues
d'eau salée, soit de bancs plus ou moins massifs. Dans ce dernier cas, le maintien d'une
géométrie correcte des parois impose la conversion en boue salée saturée, même si la
boue semble pouvoir résister facilement à la contamination. En effet, le cavage est
finalement plus dangereux dans de fines intercalations de sel et argile par exemple, que
dans un banc massif de sel, où il provoque plus rarement des éboulements.
Dans le cas de faibles contaminations, il n'existe aucun procédé pratique et économique
de diminuer la teneur en chlorures, excepté bien entendu la dilution à l'eau douce. Par
ailleurs, il n'est pas possible de fixer une limite précise de résistance au Na CI pour
chaque type de boue puisque celle-ci va dépendre essentiellement de la concentration et
de la réactivité des argiles présentes dans la boue. Cependant, dans des conditions
moyennes, les boues douces au F.C.L./L.C., à la chaux résistent de façon à peu près
satisfaisante à 50 g/l de
Na CI.
15.3. Ciment
Le reforage de ciment mis en place pour un tubage, des pertes, une déviation, etc... se
traduit par l'apport de la chaux libérée par le ciment au moment de la prise dans le
proportion approximative de 20 % pour le Portland, de 6 % pour la diamantite, de 4 %
pour le fondu.
Cette chaux peut être neutralisée par ajout de bicarbonate de soude à des doses
comprises entre 400 kg/m3 de ciment dur à 1600 kg/m3 de ciment mou incorporées à la
boue, soit directement au mixer, soit en solution dans l'eau. Ce traitement est facilité
par l'ajout de F.C.L. qui neutralise une partie de l'alcalinité en excès et joue un rôle de
fluidifiant et de colloïde protecteur : il évite donc une dégradation trop importante et
difficile à rattraper de la rhéologie et du filtrat.
Tout particulièrement dans le cas de ciment dur, l'utilisation des dessableurs ou
désilteurs permettra d'éliminer une part importante de fines particules de ciment qui,
sans cela, auraient peu à peu relargué leur chaux et augmenté ainsi la durée et
l'importance de la contamination.
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15.6. Eau
Une venue d'eau douce n'est un contaminant au sens strict que pour les boues à l'huile
ou les boues inverses. Le seul traitement consiste à ramener le rapport eau huile à la
valeur prescrite par ajout d'huile en maintenant constante la teneur en émulsifiants.
Les venues d'eau salées (Na Cl) équivalent à une contamination par le sel et se traitent
comme telles. Il faut noter que, dans le cas de gisement à faible perméabilité, il peut y
avoir contamination par osmose sans débit réel d'eau ni augmentation du volume.
Plus complexes sont les contaminations par l'eau chlorurée calcique (Ca C12) du Sahara
car celle-ci contient en plus du C02 ; en boue salée saturée c'est ce dernier qui est tout
compte fait le plus gênant et doit être traité d'abord.
En boue à l'huile ou inverse une telle venue est donc particulièrement dangereuse,
puisqu'elle entraîne à la foi une augmentation néfaste du rapport eau/huile et une
dégradation par le C02 des émulsifiants alcalins.
15.7. Huile
Une venue de brut de la formation ou, ce qui revient au même, un ajout volontaire de
brut ou gas-oil, va entraîner en boue à l'eau une augmentation de la viscosité plastique
et souvent une chute du filtrat. En général une émulsion de ce type "huile dans eau" se
produit spontanément grâce à la présence dans la boue de produits favorisant cette
émulsion : bentonite, C.M.C., F.C.L. Si ces produits sont absents dans la boue ou si
l'émulsion a des difficultés à se former correctement, il suffit d'ajouter dans l'huile au
moment de son incorporation le dérivé ligneux disponible sur chantier (lignosulfonate ou
lignine, de préférence).
a. Le rapport "saumure - boue douce" sera déterminé par des essais pilotes et peut
varier de 50-50 à 70-30. Il sera d'autant plus élevé que l'argile est dans la boue
douce plus "calcique" (boue au gypse en particulier) ou plus inhibiteur (boue
douce au F.C.L. /L.C.). Concentration et réactivité élevées de l'argile sont aussi
des facteurs défavorables. Dans le cas d'une boue douce peu chère au mètre cube
il y aura toujours intérêt à en garder le minimum.
b. Une conversion dans le découvert (et non dans un tubage) doit être réalisée à
densité, alcalinité et filtrat aussi constants que possible.
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Les changements de boues consistent dans le remplacement total d'une boue par une
autre. Pratiquement ce genre d'opération se réalise exclusivement dans un tubage juste
après sa pose.
La boue sera injectée dans le puits, précédée d'un bouchon d'huile et éventuellement
d'un bouchon supplémentaire de boue visqueuse.
Dans le cas oÙ la boue inverse est plus légère que la boue à l'eau, le channeling pourra
être limité par injection en circulation inverse, dans un tubage uniquement.
Si, malgré cela, un bouchon important de boue polluée se formait, celui-ci peut
quelquefois être récupéré après stockage prolongé et décantation ou "crémage".
Réciproquement, un changement de boue à émulsion inverse par une boue à l'eau
S'effectuera de façon tout à fait comparable.
Pour une boue à l'huile qui résiste mal aux pollutions par l'eau, les mêmes précautions
devront être appliquées, mais de façon beaucoup plus stricte.
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Finalement, il faut noter que, si la dureté et la salinité de l'eau sont excessives, il peut
être jugé plus économique de ne pas chercher à améliorer ces conditions et d'employer
alors un type de boue mieux adapté au problème, tel qu'une boue type "eau de mer".
Avantages :
Dès le début de l'incorporation, la boue usée en excès est stockée ou évacuée, et il n'est
ainsi traité que le volume minimal.
Inconvénients :
La boue est traitée assez brutalement sur un seul cycle. Pendant le reste du temps la
boue n'est souvent même pas brassée, la plupart des chantiers n'ayant pas plusieurs
pompes de brassage disponibles.
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Avantages :
Traitement régulier et adapté sans cesse aux conditions momentanées. Celles-ci en effet
évoluent vite et peuvent rendre caduque, au moment de l'emploi, la composition
déterminée pour une solution traitante.
Inconvénients :
Rendement plus médiocre des produits ajoutés qui se dispersent et agissent mal,
d'autant plus que la boue est déjà chargée en solides. Méthode rapidement impraticable
lorsque le nombre et la quantité des produits à passer augmentent trop (boue lourde en
particulier).
En pratique un compromis peut être trouvé d'après l'importance et la variété des
traitements à effectuer et surtout en fonction du but cherché.
18. Barytage
Si la tenue du puits l'exige on peut être amené à augmenter la densité de la boue en
circulation.
La quantité de baryte à utiliser est déterminée comme suit :
X = tonnes d'alourdissant à ajouter par m3 de boue à alourdir
Df = densité finale souhaitée
Di = densité initiale de la boue à alourdir
Da = densité de l'alourdissant
X = Df - Di x Da
Da - Df
Exemple :
Volume en circulation puits + bac V = 150 m3
Densité initiale Di = 1,30
Densité finale Df = 1,40
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Remarques
a. Lorsque les ajouts de baryte se font par sacs il y a toujours lieu de majorer la
quantité théorique d'au moins 10 % correspondant aux pertes de produits en
cours d'alourdisse ment, où à la mauvaise qualité du contenu de certains sacs.
Elles se manifestent par une baisse du niveau de boue dans les bassins, c'est-à-dire par
un débit de boue à la sortie du puits inférieur au débit de pompage dans les tiges.
Si cela se produit, il y a lieu avant tout de vérifier que les pertes de boues ne
proviennent pas d'une fausse manœuvre en surface
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a. les colmatants qui remontent sont ceux qui n'ont pas été retenus pour le
colmatage en raison de leur calibre ou de leur nature. En observant ceux-ci, on se
fait une idée plus précise des colmatants "utiles" dans le cas considéré.
b. la surveillance géologique est particulièrement précieuse dans la traversée des
zones à pertes, il est donc intéressant d'avoir des déblais à examiner.
c. le "by-pass" des vibrateurs provoque le retour des déblais dans les bassins, ce qui
est à éviter (nettoyage ultérieur des bassins ... )
Si la nature de la boue, son prix de revient, le stock des produits de fabrication sur le
chantier, et la vitesse de fabrication ne permettent pas de maintenir un volume suffisant
dans les bassins pour poursuivre le forage, voici ce que l'on peut proposer :
1. remonter le trépan au jour, et descendre les tiges nues au droit des pertes,
2. fabriquer un petit volume de boue (10 m3) contenant 100 kg/m3 de
colmatants de toutes natures, par exemples :
- 30 kg de colmatants fins des trois catégories : granuleux, fibreux,
lamellaires.
- 30 kg de colmatants moyens des trois catégories
- 40 kg de colmatants grossiers des trois catégories
3. injecter avec les tiges le volume ainsi préparé, chasser avec un volume de
boue correspondant au volume des tiges.
4. remonter les tiges au-dessus de la cote présumée des pertes et établir une
circulation tout en surveillant les niveaux des bassins.
Si les niveaux sont stables, descendre un outil et forer. Sinon, répéter la dernière
opération de colmatage ou mettre en oeuvre l'un des procédés dont on parlera plus loin.
Remarques
a. s'il s'agit de pertes de surface - (moins de 500 m), où l'on a affaire à des terrains
non consolidés, il est recommandé de conserver une densité aussi basse que
possible, une viscosité et des gels élevés.
b. s'il s'agit de pertes à profondeur moyenne ou élevée, on peut penser qu'il est
préférable de ne pas abaisser la densité de la boue afin de ne pas modifier l'état
d'équilibre de pression créé entre les zones forées et la colonne de boue
(possibilité de présence d'argiles plastiques).
Dans certains cas on peut aussi penser qu'une boue fluide est souhaitée pour les raisons
suivantes :
- pertes de charge plus faibles, donc moins de risques de craquage de la
formation.
- meilleur entraînement des matériaux colmatants dans les zones à pertes.
- a majorité des colmatants étant d'origine végétale, l'incorporation de ceux-
ci provoque presque toujours une fluidification de la boue.
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Exemple de calcul
Profondeur de forage au moment des pertes : 1.500 m
Densité de la boue : 1,40
Diamètre de forage : 12111/4
Volume au mètre foré en 12111/4 = 76 litres
Avec une densité de boue de 1.25, le puits restera normalement plein. La densité en
circulation se situera entre 1.20 et 1.25 en tenant compte des pertes de charge dans
l'annulaire. A ce moment, il sera peut-être possible de colmater les pertes par l'un des
moyens étudiés précédemment (pertes partielles).
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Remarques :
Suivant les résultats obtenus, il peut être nécessaire de renouveler plusieurs fois ces
opérations et de compléter le colmatage par l'introduction de colmatants plus ou moins
grossiers dans tout le circuit boue.
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5. fermeture des B.O.P.
6. on chasse le BDO des tiges en pompant un volume au moins égal au volume BDO
(environ 6.000 1 de boue dans le cas présent) et en même temps on pompe dans
l'annulaire un débit de l'ordre du 1/4 du débit précédent (ici 1.500 L).
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9.3. Étalonnage
L'appareil est étalonné avec de l'eau pure et les temps trouvés doivent être les suivants
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1 500 26 + ou - 0,5
(1/4 de gallon)
1000
1 500 28 + ou - 1
1 500 500 14
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9.4. Sources d'erreurs
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10.2. Etalonnage
- Remplir le godet d'eau pure.
- Placer le curseur sur la densité 1,00 ou le poids volumique correspondant à celui
de l'eau pure.
- Si l'horizontalité n'est pas obtenue, ajuster en modifiant la tare prévue à cet effet
à l'extrémité du bras du fléau.
- Cet étalonnage nécessaire n'est pas suffisant. Il est indispensable de renouveler
l'opération précédente avec un liquide de densité connue (contrôlée sur une
balance au laboratoire par exemple) d'une valeur égale ou supérieure à 1,50.
Si le premier étalonnage est correct et que le second ne l'est pas, il faut renvoyer ce
densimètre au laboratoire, l'étalonnage devant s'avérer délicat ou impossible.
11. Le viscosimètre
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11.1. Principe
C’est un appareil à
cylindres coaxiaux. Les
modèles les plus
couramment
commercialisés
comportent :
- Soit deux vitesses
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de rotation (600 - 300 T/mn). Dans ce cas, le rotor est entraîné à la main
(viscosimètre mécanique) ou à l’aide d’un moteur électrique (viscosimètre
électrique).
- Soit six vitesses de rotation (600 - 300 - 200 - 100 - 6 - 3 T/mn). Dans ce cas, le
rotor est entraîné par un moteur électrique.
- Soit un appareil à vitesse variable entraîner par un moteur électrique.
Remarques
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- La conception du rotor et du stator est prévue de telle sorte que les effets
d’énergie cinétique soient éliminés, en conséquence la densité de l’échantillon n’a
aucune influence sur les mesures.
11.3. Nettoyage
Retirer le rotor en donnant à la main un léger tour à gauche et en tirant vers le bas.
Laver à l’eau rotor et stator. Sécher. Remonter le rotor en le faisant glisser dans
l’encoche à baïonnette et en donnant une légère rotation à droite.
- d'une embase percée d'un trou et dotée d'un ajutage par lequel s'écoule le filtrat.
Cette embase supporte un tamis métallique de 60 à 80 mesh sur lequel est placé
le papier filtre de 90 mm de diamètre (surface de filtration 7 pouces carrés) du
type WHATMAN no 50 dont l'équivalent est le type DURIEUX bleu no 3.
- L'ensemble tamis et papier est placé entre deux joints plats qui assurent
l'étanchéité entre l'embase et le cylindre.
- d'un cylindre de diamètre intérieur 3 pouces (76,2 mm) et de hauteur 5 pouces
(128 mm). L'A.P.I recommande au moins 2 1/2 pouces de hauteur (64 mm).
- d'un couvercle muni d'une arrivée de gaz comprimé dont l'étanchéité avec le
cylindre est assuré à l'aide d'un joint plat du même type que ceux placés sur
l'embase.
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lavage superficiel, mesurer l'épaisseur de ce cake, exprimer la valeur en
millimètre.
NB :
L'alimentation en gaz comprimé ne doit jamais être faite avec de l'oxygène ou avec de
l'air, une boue contenant des hydrocarbures peut provoquer une explosion.
13. Sable
13.1. Concentration en sable
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En terminologie boues de forage, on désigne par sable les particules qui ne passent pas
au tamis de 200 mesh, c'est-à-dire les particules dont la section est supérieure à 0,074
mm.
Elutriomètre
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14. Mesure du pH
14.1. Par les indicateurs
Pour déterminer le pH, la première méthode mise à notre disposition est celle des
indicateurs colorés, basée sur la décoloration de certaines substances organiques. Elle
est peu précise mais souvent suffisante sur chantier.
Cette méthode consiste à mettre au contact de la boue ou du filtrat une bande de papier
qui prend rapidement une certaine teinte qu'il faut comparer avec une gamme
calorimétrique étalon pour obtenir la valeur du pH.
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C'est un indicateur de concentration en ions hydrogène avec lequel on mesure le
potentiel électrique d'une pile où s'effectue une réaction faisant intervenir les ions H+.
C'est un appareil fonctionnant sur pile ou secteur. On lit directement sur un cadran la
valeur du pH de la solution (boue ou filtrat).
Il existe un grand nombre de types d'appareils sur le marché; il est nécessaire de se
référer à la notice du fournisseur pour l'utilisation de chacun d'eux.
Le principe consiste à immerger une ou deux électrodes dans la solution à mesurer.
15. Mesure des niveaux (et volumes de boue dans les bassins)
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Les variations de niveaux peuvent avoir des causes très diverses.
De plus, malgré l'utilisation de tout ces instruments de mesure en continue des niveaux
des bassins à boue, l'accrocheur devra prendre les niveaux et les consigner ainsi que
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toute variation de ceux-ci sur le cahier rapport accrocheur et en faire part à son chef de
poste. Toute variation doit être explicable et analysée pour éviter ou traiter dans les plus
brefs délais toutes pertes ou venues dans le puits.
Toute négligence dans la surveillance des niveaux des bacs à boue peut entraîner des
conséquences graves.
Capteur de niveau
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Indicateur de volume pour quatre bassins
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Il devra sans faute signaler à son chef direct ou éventuellement au divers responsable
toute anomalie constatée sur le circuit boue ou des variations dans les mesures dont il
est en charge, dans les plus brefs délais. Ceci pour des raisons de sécurité.
La fréquence des mesures systématiques, ou tout autre consigne spéciale de fabrication,
d'entretien ou de traitement de la boue lui seront indiquées par écrit par les
responsables en temps utile.
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L'étude du schéma type d'installation (cf. figure 2) doit permettre de vérifier que toutes
ces fonctions sont remplies de manière satisfaisante.
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Fig. 2. Schéma type d'installation boue
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Après les vibrateurs, la boue va circuler par gravité de bassin en bassin, soit par une
goulotte en position haute à section rectangulaire ou trapézoïdale, soit par des conduites
cylindriques en position basse.
Fig. 3. Le tamisage
Vibrateur à alimentation arrière
1. mud box
2. moteur
3. élément vibrant
4. cadre
5. tamis
6. décharge des déblais
7. boue tamisée vers circuit actif
8. bâti
9. amortisseurs
1. mud box
2. distributeur
3. tamis
4. élément vibrant
5. décharge des déblais
6. boue tamisée vers circuit
actif
7. amortisseurs
8. bâti
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11. Décantation
En général aujourd'hui, la décantation n'est effectuée que dans un petit bassin de 4 à 5
m3, appelé "sablière" et situé sous les vibrateurs ou juste en aval de ceux-ci.
Ce bassin ne doit pas être équipé de moyens de brassage, ni de ligne d'aspiration. Il est
par contre muni d'un dispositif de vidange rapide afin de faciliter son évacuation et son
nettoyage : ceci est également favorise par l'inclinaison à 450 du fond du bassin.
Pendant les phases de démarrage, cette sablière (ou "sand trap'') est nettoyée au moins
à chaque manoeuvre et même à chaque ajout de tige lors d'avancement très rapide
dans les sables par exemple.
Un bon usage de la sablière permet de soulager les appareils d'élimination des solides,
placés en aval.
Pour certaines opérations (changement de boue), il est nécessaire de pouvoir by passer
cette sablière.
12. Dégazage
Suivant l'importance de la venue de gaz, deux types de circuit peuvent être établis à la
sortie du puits.
12.2. Dégazeur
Dans le cas où la teneur en gaz n'est pas trop élevée, soit parce que la venue de la
formation est faible, soit parce qu'il s'agit de gaz résiduel après séparateur ou de gaz
recyclé, etc.... le boue gazée est passée dans un dégazeur installé en parallèle sur le
circuit.
La boue est injectée dans une enceinte où elle est en général soumise à un vide partiel.
La boue se dégaze par ruissellement sur des chicanes et retourne dans le circuit (SWACO
- WELCO - SWECO - etc ...).
Pour l'appareil le plus ancien et encore le plus fréquent SWACO (cf. figure 5), une pompe
à air créée le vide dans l'enceinte et aspire la boue gazée. Une pompe centrifuge
annexe, circulant de la boue propre, éjecte par effet venturi la boue dégazée.
D'autres degazeurs (DRILCO - BAROID - PIONEER) fonctionnent à la pression
atmosphérique.
Le bassin d'aspiration du dégazeur doit être de faible volume de façon à traiter en
priorité la boue la plus gazée. Si le bassin est de grande dimension, l'aspiration doit être
réglable en profondeur afin d'aspirer de préférence la boue gazée surnageante. (cf.
figure 6).
Le bassin de rejet de la boue dégazée doit être distinct du bassin d'aspiration, un retour
vers ce dernier bassin doit être prévu en partie haute, pour permettre un nouveau
dégazage de la boue insuffisamment dégazée.
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Le dégazage doit être poussé au maximum avant d'aller plus loin dans le circuit : en
effet le rendement d'une pompe (centrifuge ou à piston) devient très mauvais si la boue
aspirée est gazée. Toutes les opérations ultérieures : hydrocyclonage, mixing,
suralimentation, etc. s'effectueront donc dans de très mauvaises conditions si le
dégazage a été incomplet. Il est de plus très dangereux de recycler dans le trou de la
boue encore partiellement gazée.
Les dégazeurs sont des matériels assez élaborés dont le rendement ne sera correct que
si les recommandations d'utilisations fournies par le fabricant, sont soigneusement
respectées. Il s'agit en particulier des pressions de refoulement des pompes "éjecteur
par effet Venturi".
L'entretien et le nettoyage doivent être réalisés avec soin après chaque utilisation et
notamment après chaque essai de fonctionnement.
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Ces essais périodiques sont nécessaires pour vérifier le bon état de l'appareil et la
non-obstruction des conduites d'aspiration et de refoulement par de la boue sédimentée.
La capacité de traitement du dégazeur est supérieur au débit de boue utilisée : la boue
subit donc plusieurs dégazage consécutifs.
L’aspiration, réglage en hauteur, est bien positionnée à mi-bassin.
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13. Hydrocyclonage
13.1. Principe (cf. figure 7)
La boue chargée en solides forés est injectée tangentiellement dans la partie haute d'un
cyclone à corps conique ou cylindro-conique. Dans ce corps, par effet centrifuge, il y a
séparation partielle des solides qui se rassemblent et sont éjectés à la sortie basse du
cyclone, munie en général d'une duse réglable. La boue épurée et allégée se retrouve
par contre dans l'axe du corps et sort à la partie haute : elle est alors récupérée dans les
bassins alors que l'effluent lourd chargé en solides est éjecté au bourbier.
Habituellement on distingue :
- les dessableurs [desanders], cyclones de 8 à 12", qui éliminent les "sables",
c'est-à-dire les particules supérieures à 74 microns.
- les désilteurs [desilters], cyclones de 4", avec une séparation théorique de l'ordre
de 20 microns.
- les CLAYJECTORS, cyclones de 2", séparant en principe jusqu'à 10 microns.
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Les batteries sont installées en passerelle sur le circuit et sont alimentées par une
pompe centrifuge qui doit être soigneusement dimensionnée.
L'aspiration de la boue chargée et le rejet de la boue épurée doivent se faire dans deux
bassins consécutifs. Un retour doit être prévu en partie basse de bassin pour compenser
le surdimensionnement de la batterie par rapport au débit de forage. Les batteries sont
installées dans l'ordre décroissant de diamètre des cônes. Un brassage par gun de fond
ou hélicomélangeur doit être en service dans chaque bassin.
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13.3. Fonctionnement (cf. figure 9)
Il faut tout d'abord vérifier que le manomètre à l'entrée de la batterie affiche la pression
recommandée par le fabricant pour la densité de la boue à traiter. Si cette pression n'est
pas respectée, l'installation doit être vérifiée : obstruction dans l'aspiration ou le
refoulement, mauvais état de la pompe, détérioration des hydrocyclones, etc ...
L'effluent lourd doit s'écouler en "ombrelle" et une légère succion d'air doit être
constatée sous la duse. Cet écoulement correspond à la meilleure séparation des solides,
en quantité et en finesse de particules. Un écoulement en "corde" élimine moins de
solides et uniquement les plus grossiers. Un jet de boue continu sous le cône est la
preuve d'un mauvais fonctionnement de l'appareil qui doit être aussitôt vérifié
démontage et vérification de l'état des cônes.
La densité de l'effluent lourd est aussi une bonne indication sur le réglage correct des
hydrocyclones. Cette densité, pour une boue non alourdie, doit être voisine des valeurs
suivantes :
- pour les dessableurs : 1,40 - 1,50
- pour les désilteurs : 1,30 - 1,35
Cette densité est assez instable et doit être mesurée sur un volume important.
Pour régler ce genre de problèmes, il faut utiliser des appareils ou des associations
d'appareils particuliers.
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coûteuse. Ces appareils sont cependant beaucoup plus utilisés que ceux à axe vertical,
car leur fonctionnement en continu en facilite l'utilisation sur chantier. (cf.figure 12)
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Fig. 10 Le Mud cleaner.
Fig. 11 Décanteuse
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Fig. 12 Centrifugeuse à vis convoyeuse.
14.3. Clayjector
Cet appareil est constitué de 4 cônes 211 dans lesquels est injectée une boue
barytée, largement diluée à l'eau. L'effluent lourd est enrichi en baryte et est
récupéré dans le circuit. L'effluent léger : boue dé barytée + eau de dilution est
éjecté au bourbier. Le principe du circuit de fonctionnement est donc l'inverse du
circuit classique des dessableurs/désilteurs.
L'appareil n'est rentable que sur des boues à l'eau (boues salées saturées
exclues) à très haute densité où il y a un problème de charge rapide par les
argiles du terrain.
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15.2. Matériel
Les bassins de fabrication ou d'entretien sont équipés de mixer, c'est-à-dire d'un
entonnoir avec un jet basse pression alimenté en boue (ou en eau) par une
pompe centrifuge.
Certains produits à boue doivent être ajoutés au circuit à cadence très régulière
et en faible quantité : soude caustique, ou chaux en solution, anti-mousse, etc...
Ces ajouts peuvent se faire à l'aide d'un fût de traitement muni d'un robinet et
d'un petit hélicomélangeur. Les boues salées saturées sont parfois diluées avec
un fût à saumure.
Hormis le bassin de décantation ou sablière, tous les bassins sont équipés d'un
dispositif de brassage par jets de fond ou hélicomélangeur. Les jets de fond (ou
"gun" peuvent être orientables depuis la surface ou rotatifs (tourniquet). Ils
permettent surtout d'éviter l'accumulation de baryte ou de sédiment dans les
angles morts des bassins en boue alourdie.
Les hélicomélangeurs à pales d'hélice ou, plus souvent, à plateau assurent une
agitation régulière et autonome, puisqu'il n'y pas besoin d'une pompe
d'alimentation comme pour les jets. La puissance du moteur doit être adaptée à
la densité de la boue à brasser.
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Les silos doivent être aérés au minimum une fois par semaine avec de l'air sec;
les refoulements doivent être nettoyés très soigneusement après chaque
utilisation pour éviter les mélanges de produits.
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Une pompe centrifuge comprend une partie mobile : la roue ou impulseur, et une
partie fixe : la volute qui utilise l'énergie cinétique fournie par la roue pour élever
le liquide à une hauteur appelée "Hauteur Manométrique Totale". Cette H.M.T.
est exprimée en mètre (ou pied) d'eau et est égale à la somme :
- des Pertes de charge dans les conduites d'aspiration et du refoulement,
- des pertes de charge dans l'appareil alimenté (dessableur, jet, etc ...),
- de la surpression provoquée par la différence de niveau entre la boue
dans le bassin d'aspiration et la sortie de l'appareil. Cette surpression
peut être importante sur les appareils "offshore" où le matériel est
parfois installé sur des ponts différents.
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16.3. Circuits
Certaines pompes centrifuges ont un usage spécifique : hydrocyclones,
suralimentation, d'autres peuvent être utilisées sur plusieurs circuits : pompes de
transfert. En général, l'installation est conçue avec une certaine redondance afin
que la mise hors service d'une pompe n'entraîne pas l'arrêt de la fonction.
Le personnel de chantier doit être familiarisé avec tous les circuits possibles et
être capable de les optimiser lorsque cela est nécessaire. Le meilleur circuit est le
plus direct et surtout le plus sûr, c'est-à-dire comportant le minimum de vannes
basse pression pouvant entraîner des fuites et donc des pollutions ou des erreurs
de volume par mélange de fluides : boue de circulation, solution traitante,
réserve d'eau industrielle, etc...
Ce problème doit être étudié de très près en particulier lors d'une cimentation de
tubage, où l'unité de cimentation doit être alimentée par le chantier en eau,
eau + additifs boue pour la chasse etc...
16.4. Mesures
L'accrocheur est chargé de la surveillance de la boue et des bassins. Il dispose en
général d'un local sur les bassins près des vibrateurs, équipé de l'appareillage
nécessaire.
A intervalles de temps réguliers, fixés par le responsable du chantier, il effectue
les mesures suivantes :
- Densité avec une balance à boue
- Viscosité avec le viscosimètre Marsh et un chronomètre
- Filtrat avec le filtre Presse basse pression
- Teneur en sable avec un tamis et une éprouvette standard
- Mesure des niveaux sur la boue en circulation.
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