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Préoccupés par le faible niveau du commerce intra-africain, les dirigeants africains ont examiné en
2012 les réalisations et les défis qui se posent dans la mise en œuvre des différents programmes et
projets en vue d’améliorer le développement socio-économique du continent. A cet effet, ces
dirigeants avaient pour but plusieurs aspirations, parmi elles l aspiration d une intégration
économique. Cette derniere, a menee a la création d’une Zone de libre-échange continentale.
site: https://ghanachamber.org/biat18/index.php/fr/zleca/la-zone-de-libre-echange-continentale-
africaine-zleca
Les négociations couvrent un large ensemble de questions et comprennent deux phases. La première
traite du commerce des marchandises et du commerce des services. Les questions faisant l’objet des
négociations concernent la réduction des droits de douane sur les marchandises, les barrières non
tarifaires, les règles d’origine, la coopération douanière, les mesures commerciales correctrices, les
normes et barrières techniques au commerce. L’investissement serait renvoyé à une deuxième phase
des négociations, qui traiterait aussi d’autres questions telles que la politique de la concurrence, la
défense des droits de propriété intellectuelle et la liberté de circulation des hommes et femmes
d’affaires (les opérateurs économiques). La priorité de la ZLEC est d’élargir l’espace économique et le
marché. On compte d’autres priorités telles que l’élimination des contraintes pesant du côté de
l’offre, la faible capacité productive et les goulets d’étranglement infrastructurels. En fait, nombreux
sont ceux qui considèrent la ZLEC comme beaucoup plus qu’un simple accord de libre-échange. Elle
se présente comme une instance susceptible de faciliter l’avènement d’une transformation
structurelle inclusive des pays africains, contribuant ainsi à l’idée maîtresse de l’Agenda 2063 et
aidant l’Afrique à progresser vers la réalisation des objectifs de développement durable7 . Si elle est
bien conçue, la ZLEC sera une occasion unique de faire bénéficier des millions d’Africains des
bienfaits de la croissance et d’un élargissement de leurs possibilités.
La ZLEC peut aider les pays africains à s’émanciper dans leurs relations commerciales. Au fil des ans,
les accords commerciaux sont progressivement passés du niveau de l’Organisation mondiale du
commerce à celui des accords bilatéraux et méga-régionaux. Ce changement risque de se traduire
pour l’Afrique par une exclusion des décisions importantes qui encadrent le commerce international,
car l’Afrique n’est partie qu’à très peu de ces accords méga-régionaux. La ZLEC offre au continent
africain la perspective de remédier aux facteurs de vulnérabilité qui pèsent sur les économies
africaines dans l’ordre économique mondial, qui se manifestent et qui sont aggravés par les
déséquilibres des accords de l’OMC et des autres accords multilatéraux et bilatéraux8 . Elle peut
donc grandement contribuer à renforcer l’intégration, à lutter contre la pauvreté et à réaliser les
objectifs de développement des pays africains. Pour mieux comprendre le potentiel que recèle la
ZLEC, il y a lieu d’examiner les possibilités, les perspectives et les problèmes actuels qui sont liés au
commerce et à l’investissement en Afrique.
Site https://library.fes.de/pdf-files/bueros/genf/13746.pdf
•Créer un marché continental unique pour les biens et services avec la liberté de circulation
possibilités d’une production à grande échelle, d’un accès aux marchés de tout le continent et
site: https://library.fes.de/pdf-files/bueros/genf/13746.pdf
La deuxième contrainte à lever c’est l’inflation qui existe en termes de réglementations entre les
Etats et entre les zones économiques. Chaque communauté économique régionale a sa
réglementation et il faudra une harmonisation. C’est un problème juridique qu’il faudra résoudre à
côté de la question des infrastructures. La troisième contrainte, c’est un équilibre à trouver entre
les économies qui sont très hétérogènes sur le continent. Si vous prenez par exemple, le Nigeria,
l’Afrique du Sud et l’Egypte, ces trois pays représentent 50% du produit intérieur brut du
continent. Les différences restent énormes entre les Pib des pays
Le Nigeria a un problème par rapport à la ZLEC, parce qu’elle a une économie de rente, qui
dépend du pétrole. Quand le baril a chuté jusqu’à 30 dollars, ce pays a connu d’énormes
difficultés. En ce moment, le Nigeria est conscient du fait qu’il doit diversifier son économie. Il
est en train de tirer son économie vers d’autres axes porteurs de développement comme l’industrie
et l’agriculture.
Que ça soit la ZLEC ou encore l’entrée du Maroc dans la Communauté économique des Etats de
l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Nigeria y voit une menace à son projet de construction d’une
économie solide et inclusive. Maintenant pour la ZLEC, le Nigeria a des réticences vis-à-vis du
délai à cause des inquiétudes de son secteur privé. Ce même secteur qui refuse aussi l’entrée du
Maroc dans la CEDEAO. Le Nigeria est en train de construire une économie hors pétrole et il faut
aussi qu’on lui donne le temps d’y arriver. Ce pays va rejoindre la ZLEC. Ce qui se passe, c’est
juste des négociations, sur les zones faibles de son économie qu’il faut protéger.
Avec la ZLEC, ce sera l’ouverture des frontières et la chute des barrières et c’est quelque chose
qui fait peur au Nigeria. Le Nigeria et l’Angola ont des économies au fond très fragiles, car
dépendantes des matières premières. Ces pays aujourd’hui veulent mettre à coté le pétrole et
construire une économie à partir de la production interne, en se basant sur des secteurs comme
l’agriculture et l’industrie.
Le Bénin aussi tourne le dos à la ZLEC. Ce pays subit l’influence de son grand voisin le Nigeria.
En effet, 75% du commerce au Bénin passe par le Nigeria, qui est son premier partenaire
économique. En juin 2016, le Nigeria avait dévalué sa monnaie de 30%, à cause de la chute des
recettes pétrolières. Le Bénin, qui est dans la zone Franc, en avait beaucoup souffert. C’est aussi
la malédiction du Franc CFA. Maintenant, les Béninois sont à l’écoute de leur principal partenaire
commercial. Le Bénin ne peut pas partir sans le Nigeria.
Site https://www.ouestaf.com/deficit-dinfrastructures-et-disparites-economiques-ces-freins-a-la-
realisation-de-la-zlec/
Comme dans les autres zones de libre-échange, le principal risque est de se retrouver
avec à une économie à deux vitesses, comme en Europe. Il faudra alors trouver des
mécanismes d’équilibre et de concurrence qui ne crée pas plus de distorsions
qu’aujourd’hui.
Il est aussi difficile qui seront les gagnants et les perdants de la création d’une telle zone.
Les autres zones de libre-échange viennent ainsi formaliser des zones où le flux des
échanges est déjà présent. Ici, nous partons du principe que cela va stimuler les
échanges. On part pratiquement de zéro..
Ce traité est aussi une opportunité incroyable pour favoriser les industries locales, les
filières agro-alimentaires ou même l’économie numérique qui fait déjà dans certains pays
des bonds de géant.
En définitive, ce traité mérite tout l’enthousiasme qu’il suscite car il représente une
véritable révolution pour le continent africain. Mais pourra-t-il seulement être ratifié? Il y a
beaucoup d’argent en jeu, des acteurs historiques du continent se sentiront forcément
menacés… Assez pour le mettre en péril? L’avenir nous le dira…
Site https://accesstudents.com/zone-libre-echange-challenges-defis-historiques-afrique/