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1 -
4.1. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.1 -
4.2. Moment statique et centre de gravité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.1 -
4.2.1. Définition du moment statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.1 -
4.2.2. Définition et recherche du centre de gravité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.2 -
A) Attraction universelle (Newton) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.2 -
B) Principe de détermination de G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.2 -
C) Détermination expérimentale de G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.3 -
D) Simplifications (si corps homogène) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.3 -
4.2.3. Les théorèmes de Guldin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.5 -
A) Premier théorème de Guldin (théorème des surfaces) . . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.5 -
B) Deuxième théorème de Guldin (théorème des volumes) . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.6 -
4.3. Moment d’inertie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.7 -
4.3.1. Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.7 -
4.3.2. Cas particulier : les systèmes plans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.7 -
4.3.3. Théorème de König-Huyghens (changement d’axe) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.9 -
4.4. Moments résistants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.19 -
4.5. Rayon de giration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 4.19 -
4.1. Introduction
La résistance qu’une barre offre à différentes formes de déformations dépend souvent non
seulement du matériau dont il est fait et de ses dimensions, mais aussi de la configuration de son axe, de
la forme des sections transversales ainsi que de leur disposition par rapport aux charges de sollicitations.
Examinons les caractéristiques géométriques principales des sections transversales d’une barre en faisant
abstraction des propriétés physiques de celle-ci. Ces caractéristiques sont : aire des sections transversales,
moment statique, moment d’inertie, moment résistant, rayon de giration.
Dans la suite de ce chapitre nous développerons les notions de : moment d’inertie, moment
statique, moment résistant et de rayon de giration.
Une première notion que nous utiliserons en résistance des matériaux est la notion de Moment
statique noté S. Nous le définirons uniquement dans le cas des surfaces.
n
ou : S r Ai d t (éq. 4.2.)
i 1
L’unité du moment statique, pour une surface, est la longueur à la puissance trois (m3).
Ce qui se passe, c’est qu’en résistance des matériaux, l’élément de référence pour calculer les
moments statiques est en général un axe.
Et en pratique, on utilisera surtout ces moments statiques par rapport aux axes de références qui
se noteront : Sx et Sy. Dès lors (éq. 4.2.) devient :
n
S x Ai yi
i 1
n
(éq. 4.3.)
S
y
Ai xi
i 1
Conclusions :
le moment statique par rapport à un axe passant par le centre géométrique est nul;
le moment statique d’une surface d’aire A est égal au produit de l’aire A par la distance de son
centre de gravité à l’axe;
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4.2.2. Définition et recherche du centre de gravité
Mm
f k (éq. 4.4.)
d2
B) Principe de détermination de G
Il nous est possible de rechercher la résultante : P p i mais qui aura cette fois la
direction yy.
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C) Détermination expérimentale de G
On peut déterminer G expérimentalement en suspendant le corps tantôt par un point tantôt par
un autre et en recherchant l’intersection des deux verticales V. Deux suspensions suffisent.
Une autre méthode expérimentale consiste à poser le corps en équilibre sur une arête vive
horizontale. G se trouve dans le plan vertical π qui contient l’arête. Trois poses sont nécessaires et G est
à l’intersection des trois plans.
D’où : X
p x p' x ' p' ' x ' ' ...
pi x
i
P P
G se trouve dans le plan α (1er lieu).
En répétant l’opération similaire, on trouvera la position du plan β dans lequel se trouvera G (2ème
lieu).
On changera encore une fois le corps de position et on trouvera que G devra se trouver dans le
plan γ (3ème lieu).
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L’intersection des trois plans donnera G.
Solution :
Axe de symétrie
Le centre de gravité G se trouve sur l’axe
de symétrie y.
yG
Ai yi 240 100 50 200 80 60 30 mm
Ai 240 100 200 80
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4.2.3. Les théorèmes de Guldin
Il existe deux théorèmes de Guldin, l’un qui s’occupe des surfaces et l’autre qui s’occupe des
volumes. La démonstration de ces théorèmes ressort du domaine de la géométrie dans l’espace et ne sera
pas abordée ici.
Al 2 OG l (éq. 4.12.)
Solution :
Appliquons Guldin
fig. 4.7. - Application 4.2.
Al 2 OG l
2 R 2 r
4 2 R r 4 2 0.25 01
. 0.99 1 m 2
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B) Deuxième théorème de Guldin (théorème des volumes)
V A 2 OG A (éq. 4.16.)
Notations : A surface
VA le volume de révolution m2
m3
Solution :
Appliquons Guldin
VA
V A 2 OG A OG
2 A fig. 4.9. - Application 4.3.
4 3
Avec : volume d’une sphère : V A r
3
1
Surface d’un ½ disque : A r2
2
4 3
r
3 4r 4 0.7
OG OG x 0.297 m
1 3 3
2 r2
2
(1)
Guldin, Paul (Guldin Habakuk) , (1577 [Mels] - 1643 [Graz] : jésuite suisse, astronome et mathématicien.
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4.3. Moment d’inertie
4.3.1. Définition
Définition : Nous définirons le moment d’inertie d’un corps comme étant la somme
des produits de masses élémentaires de ce corps par le produit du carré de leur
distance d à un élément de référence r qui peut être un point, une droite ou un
plan.
L’unité du moment d’inertie (de masse) est une masse multipliée par une distance au carré (kgm2).
Le moment d’inertie caractérise ainsi grossièrement la dispersion des masses autour de l’élément
de référence : il est d’autant plus grand qu’il y a plus de masses élevées à grande distance de l’élément
de référence.
Le cas des systèmes plans est particulièrement important en résistance des matériaux. On peut
toujours réécrire la définition du moment d’inertie (éq. 4.24.) de la manière suivante :
n
I r Ai li d i2 (éq. 4.25.)
i 1
et on peut montrer que dans le cas d’une surface plane, le moment d’inertie, si la pièce est homogène,
devient :
n
I r Ai d i2 (éq. 4.26.)
i 1
car, de par les hypothèses de la résistance des matériaux, le matériau considéré est homogène, isotrope
et continu et dès lors, pour une section donnée, on peut “oublier” : li , et transformer ainsi la masse m
en surface A.
L’unité du moment d’inertie (de surface) est une surface m2 multipliée par une distance au carré
(m) : ce qui donne une longueur exposant 4 : m4.
2
Ce qui se passe, c’est qu’en pratique en résistance des matériaux, l’élément de référence pour
calculer les moments d’inertie sont en général des axes.
On peut par ailleurs montrer qu’il existe deux directions (orthogonales entre elles) pour lesquelles
le moment d’inertie correspondant est un extremum local. Si le point d’intersection des deux directions
se situe au centre de gravité G de la section, ces deux directions seront appelées : axes centraux
principaux d’inertie (A.C.P.I.), et les moments d’inertie correspondant : moments d’inertie
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principaux.
Remarque :
Si la section possède un (ou plusieurs) axe(s) de symétrie, celui-ci (ceux-ci) est (sont)
nécessairement un (des) A.C.P.I.
Et en pratique, on utilisera surtout ces moments d’inertie par rapport à ces A.C.P.I. Axes qui se
noteront : x et y. Dès lors (éq. 4.25) devient :
n
2
x Ai yi
I
i 1
n
(éq. 4.28.)
I 2
y
Ai x i
i 1
Le moment d’inertie particulier par rapport à “O” (appelé pôle), c’est-à-dire, en fait, par rapport
à un axe perpendiculaire à la surface et passant par l’intersection des deux axes x et y (le point “O” étant
le centre de gravité G de la surface), s’appelle : inertie polaire IO et vaut, dans le plan :
I O I x I y (éq. 4.29.)
Le calcul proprement dit de ces moments d’inertie est relativement complexe (on fait appel au
calcul intégral). C’est pourquoi, les moments d’inertie les plus habituels se trouvent déjà consignés dans
des tableaux .
Cette notion de moment d’inertie de surface est importante car elle permettra de comparer la
manière dont réagit une forme de section par rapport à un autre, sous l’influence de diverses charges
extérieures.
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4.3.3. Théorème de König-Huyghens (changement d’axe)
Le théorème de König (2) -Huyghens (3) (aussi appelé théorème du changement d’axe) permet de
calculer un moment d’inertie par rapport à un axe parallèle à un axe passant par le centre de gravité de
la surface et dont on connaît déjà le moment d’inertie. Il s’énonce comme suit (fig. 4.12.) :
I a I x P A d 2 (éq. 4.30.)
L’application du théorème d’Huyghens est intéressant afin de calculer l’inertie d’une surface
complexe en la décomposant en éléments de base dont on connaît déjà l’inertie par rapport à leur propre
centre de gravité.
Remarque :
Pour la commodité des calculs, il est préférable de prendre le cm comme unité de
longueur. Les moments d’inertie sont repris, pour chaque profilé standard, dans des
catalogues appelés “album de laminoirs”.
Les principaux profilés standards sont : les IPN, IPE, UPN, HEB, HEA, HEM et les
cornières.
(2)
König (Koenig), Samuel (1712 [Büdingen] - 1757 [Zuilenstein] : mathématicien allemand.
(3)
Huygens, Christiaan (Huygens Christianus - Hugenius Christianus), (1629 [La Haye] - 1695 [La Haye]) : mathématicien,
astronome et physicien néerlandais.
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Application 4.4. Calculez le moment d’inertie d’un rectangle de
base b et de hauteur h par rapport à un axe passant par sa base en
connaissant l’inertie de ce rectangle par rapport à son centre de
gravité. ( I x P b h 3 12 ).
Solution :
Appliquons le théorème d’Huyghens
Ia I x P A d 2
2 fig. 4.12. - Application 4.4.
b h3 h
b h
12 2
b h3
3
Solution :
Recherche des caractéristiques du L 50 x 50 x 4 dans le catalogue :
I x 8.97 cm 4
. cm 2
A 389
h b 50 mm
x G 136
. cm
fig. 4.13. - Application 4.5.
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Application 4.6. Calculez le moment d’inertie par
rapport à l’axe xx’ de la poutrelle composée
illustrée ci-contre.
Solution :
Décomposition en 3 parties
le plat supérieur
le IPN 240
le plat inférieur
b h3
1 1.67 20.0 12.5 3125.0
12
2 4250.00 46.1 0.0 0.0
b h3
3 1.67 20.0 12.5 3125.0
12
4253.34 6250.0
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Application 4.7. Déterminer la position du
centre de gravité G et le moment d’inertie
correspondant à un axe horizontal passant par
ce centre de gravité G, pour la poutre
composée ci-contre.
Solution :
Décomposition en 4 parties
le IPE 300
les 2 L (70 x 50 x 6)
le plat inférieur de 210 x 7
yG
A i yi 1290.73 15.68 cm
Ai 82.3
Remarque :
Cela revient à dire que le centre de gravité G de la poutrelle composée, si on prend
comme référence le centre de gravité du “I”, “descend” de 0.2 mm. Autrement dit, le
centre de gravité de la poutrelle “I” et celui de la poutrelle composée se confondent.
C’est pourquoi, dans la suite des calculs, la référence sera le centre G de la poutrelle “I”.
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Recherche du moment d’inertie
Application du théorème d’Huyghens
b h3
4 0.6 14.7 15.35 3464.3
12
8385.0 7136.7
Solution :
Décomposition en 3 parties
le IPE 200
le carré de 50
le UPN 120
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Ai (cm2) di (cm) S x Ai y i (cm3)
yG
A y i i
11513
.
. cm
163
A i 70.5
Cela revient à dire que le centre de gravité G de la poutrelle composée, si on prend comme
référence le centre de gravité du “I”, “monte” de 16.3 mm.
h4
2 52.08 25.0 10.87 2953.92
12
3 43.20 17.0 1.6 + 10 + 1.6 = 13.20 2962.00
2038.28 5991.64
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Application 4.9. Déterminer la position du centre
de gravité G de la poutrelle composée ci-contre et
calculer les moments d’inertie par rapport aux
ACPI.
Solution :
Décomposition en 5 parties
le plat de 360 x 10
les 2 L (100 x 100 x 10)
le plat de 800 x 10
les 2 L (80 x 80 x 8)
le UPN 300
yG
A yi i
9 447.05
39.75 cm
A i 237.64
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La position du centre de gravité ce situe à 1.25 cm en dessous du centre de gravité de l’âme.
Ai d i2x
Ix P (cm4) Iy P (cm4) di x (cm) di y (cm) Ai d i2y (cm4)
4
(cm )
b h3
b h3 40.5 + 1.25 =
1 3.0 12 0.0 0.00 62750.25
12 41.75
3888.0
2 x 176.7 = 2 x 176.7 = 40 2.82 + 1.25
2 2.82 + 05 422.15 56563.90
353.4 353.4 = 38.43
b h3 80 13
3 12 12 0.0 1.25 0.00 125.00
42666.7 6.7
2 x 72.3 = 2 x 72.3 = 40 2.26 1.25
4 2.26 + 05 187.39 32675.50
144.6 144.6 = 36.49
41 2.7 1.25 =
5 495.0 8030.0 0.0 0.00 80714.90
37.05
43662.7 12422.7 609.54 232829.55
Remarque :
Si on prend l’inertie par rapport au centre de gravité du plat n°3 (de 800 x 10) on trouve
l’inertie suivant Ox égal à : I x Tot 276 947 cm 4 , soit une erreur de :
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Application 4.10. Un mat de monte-
charge est réalisé à l’aide de 4
montants ayant les caractéristiques
suivantes :
2 profilés UPN 80
2 profilés L (50 x 50 x 5)
Calculez la distance d pour que,
pour l’ensemble, I x I y .
Solution :
Décomposition en 2 parties
les UPN 80 fig. 4.22. - Application 4.10.
les 2 L (50 x 50 x 5)
31.5 13585
. 22 d 4
A yi i 13585
. 22 d 4
yG 0.698 d 2.362 cm
A i 315
.
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Recherche de l’inertie suivant Oy :
Iy
2
I y A d 2 1 fer " U " 1 fer " L"
2 2
19.4 11 20 145 . 4.75 20 143
. 1125 .
. mm 2
54538
Solution :
Arbre plein :
d 4 28 4 fig. 4.23. - Application 4.11.
I0 60 344 mm 4
32 32
Trou de graissage :
d 4 44
I0 . mm 4
251
32 32
Arbre de machine :
. 55635 mm 4
I t arbre avec rainure I 0 trou de graissage 55660 251
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4.4. Moments résistants
Soit :
Ix I
Wx x (éq. 4.103.)
y max v
Soit :
I0
Wp (éq. 4.104.) (unité le m3)
v
Ir
ig r (éq. 4.105.) (unité le m)
A
E Ir rigidité à la flexion
ig r (éq. 4.107.)
E A rigidité à la traction compression
et donc le rayon de giration représente le rapport entre la rigidité à la flexion par rapport à la rigidité à
la traction - compression.
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Remarque :
L’indice dont est affecté le symbole du rayon de giration représente l’axe par rapport
auquel il est mesuré perpendiculairement. Par exemple ix est mesuré perpendiculairement
à l’axe Ox.
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