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En didactique des langues étrangères, les fautes correspondent à « des erreurs de type

(lapsus) inattention/fatigue que l'apprenant peut corriger (oubli des marques de


pluriel, alors que le mécanisme est maîtrisé) >30 Il est donc possible de dire que, dans
notre quotidien, les concepts d'erreur et de faute ne sont pas suffisamment distincts
l'un de l'autre, et les enseignants ont souvent tendance à les confondre.

Les fautes constituent une réalité inévitable dans le processus de tout apprentissage.
Le phénomène de commettre des fautes continue de susciter l'intérêt des linguistes et
didacticiens. Le dictionnaire Larousse définit la faute comme << Manquement à une
norme, à un principe, à une procédure>. La faute manifeste un écart, une déviation de
la norme et peut entraîner des conséquences coûteuses sur le plan scolaire,
professionnel et social. L'enseignement d'une langue fondé sur le conditionnement
s'engage dans une approche qui ne laisse aucune place à la faute. A travers la
procédure stimuls/réponse/ renforcement, l'apprenant est inscrit dans la réussite
résultant d'une progression qui atomise les difficultés et où la faute n'existe pas.
D'autre part, dans l'approche communicative, la faute est considérée comme une étape
transitoire dans l'apprentissage et représente des constructions momentanées de
l'apprenant. Les études contrastives essaient de poser un traitement spécifique à la
faute qui est vue comme un point d'appui de l'apprentissage. Comprendre pourquoi et
quand les fautes se manifestent est ce qui doit intéresser tout enseignant et didacticien.

Frei a révolutionné la conception de la faute en proposant une cohérence des énoncés


considérés étant fautive par rapport à la norme. Selon Frei, les fautes relèvent de la
phénoménologie du langage, pourvues de règles et de lois identifiables. Les locuteurs
confirmés qui prennent des libertés par rapport à la langue restent des locuteurs
confirmés parce qu'ils ne s'écartent pas de ce qui est acceptable et attesté par le groupe
linguistique auquel ils appartiennent. Guillaume affirme que << la langue est en
ensemble de choses qui sont permises dans le discours. >. Le locuteur confirmé
domine la langue qualitativement et quantitativement, il a donc plus de choix
linguistiques qu'un locuteur qui ne maîtrise pas la langue.

Le locuteur non confirmé ne commet pas les mêmes types de fautes que le locuteur
confirmé. Le locuteur non confirmé commet des fautes à cause de sa maîtrise
déficitaire du système linguistique. Ses fautes procèdent de la compétence dans le
sens Chomskyen. Le locuteur non confirmé ne peut corriger ses erreurs étant donné
qu'il n'est pas capable de repérer le dysfonctionnement qui est le résultat de la
grammaire intériorisée de sa langue in esse. En revanche, il peut corriger ses fautes
qui sont dues à des facteurs psychologiques comme la fatigue, le chagrin et
l'inhibition.

« L'erreur n'est pas seulement l'effet de l'ignorance, de l'incertitude, du hasard (...),


mais l'effet d'une connaissance antérieure qui avait son intérêt, ses succès, mais qui,
maintenant, se révèle fausse, ou simplement inadaptée. »

Dans l'apprentissage de langues, l'erreur est forcément présente et transitoire. La


diminution des erreurs est le signe d'une meilleure maîtrise du domaine de
connaissances. Etant donnée l'omniprésence de l'erreur dans l'apprentissage, il est
essentiel d'analyser la place qu'elle occupe dans la didactique des langues.

Jusque-là, en pédagogie, l'erreur était généralement considérée de façon négative.


Souvent assimilée à une "faute", cette dernière devait nécessairement être sanctionnée
pour disparaître.

La distinction entre faute et erreur est étroitement liée à la dichotomie chomskyenne


compétence/performance. Selon Chomsky, la compétence renvoie au système des
règles intériorisées par le sujet parlant, grâce auquel il est capable de comprendre ou
d'énoncer un nombre infini de phrases inédites. La performance est la manifestation
de la compétence du sujet parlant dans son acte de parole. L'erreur est donc intégrée
au système grammatical de l'apprenant et relève d'une maîtrise déficitaire des règles
de fonctionnement. La faute est associée à la performance indépendante du niveau de
compétence et elle est souvent non répétitive et autocorrective. Certaines situations
provoquent davantage l'émergence des erreurs et des interférences compte tenu des
convergences qui existent entre le vouloir dire de la langue in esse et la langue à
apprendre. D'autres situations de communication entraînent l'émergence des fautes qui
sont parfois dues au phénomène de la surgénéralisation. Les erreurs et les fautes sont
inévitables durant l'apprentissage et dans l'emploi d'une langue. Personne ne pourrait
dire qu'il parle parfaitement une langue.

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