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Mustapha

Bettache

Responsabilité
sociale
des
entreprises
mirage ou réalité ?
« Le livre de Mustapha Bettache est né d’un regard lucide et d’un cœur
indigné. Il appelle à la réflexion et à l’action. Il fournit une excellente
introduction aux rudes tâches qui attendent ceux qui s’engagent pour
un monde enfin humain et pour la survie même de l’humanité. »

- Jacques BIDET, est un philosophe français, professeur émérite


à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense (ex-Paris X).
RESPONSABILITÉ SOCIALE
DES ENTREPRISES :
MIRAGE OU RÉALITÉ ?
Mustapha Bettache

RESPONSABILITÉ SOCIALE
DES ENTREPRISES :
MIRAGE OU RÉALITÉ ?
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financière pour l’ensemble de leur programme de publication.
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du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.

Maquette de couverture : Laurie Patry


Mise en pages : Diane Trottier

© Presses de l’Université Laval. Tous droits réservés.


Dépôt légal 3e trimestre 2015

ISBN 978-2-7637-2781-3
PDF 9782763727820

Les Presses de l’Université Laval


www.pulaval.com

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que ce soit est interdite sans l'autorisation écrite des Presses de l­'Université Laval.
À ma fille
Le peuple monde stipule le statut non marchand
de la vie humaine (santé, alimentation), de la
culture (éducation, science) et de la nature (la
biodiversité). Il entend que les ressources non
reproductibles – pétrole, eau, terre – sont à gérer,
par les nations et les peuples, comme des biens
communs de l’humanité.

J. Bidet et G. Duménil. Altermarxisme…


un autre marxisme pour un autre monde, 2007.

TABLE DES MATIÈRES

Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XI
Avant-propos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XIII
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1 Théories de la responsabilité sociale de l’entreprise. . . . . . . . . . . . . . 5
Origine et développement de la notion de responsabilité sociale
de l’entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Approches de la responsabilité sociale de l’entreprise. . . . . . . . . . . 10
Responsabilité sociale et parties prenantes. . . . . . . . . . . . . . . . . 10
L’École de Montréal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
L’École allemande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Responsabilité sociale et Triple Bottom Line. . . . . . . . . . . . . . . 16
Responsabilité sociale et Triple Top Line. . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Les instruments de la responsabilité sociale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2 Responsabilité sociale de l’entreprise développement durable. . . . . 25
L’économie sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Expériences d’économie sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
L’expérience québécoise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
L’expérience chinoise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
L’expérience du microcrédit. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
En Inde…. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3 Responsabilité sociale, sociétale globale ? Principaux enjeux. . . . . . . 43
Quelques expériences de responsabilité sociale. . . . . . . . . . . . . . . . 49
X RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES : MIRAGE OU RÉALITÉ ?

4 État fort et résistance citoyenne – Les effets pervers


de la mondialisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Rôle de l’État. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Formes de résistance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
De la résistance citoyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
Vers une conception politique de la responsabilité sociale
de l’entreprise. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
Des solutions alternatives ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

PRÉFACE

L
e livre de Mustapha Bettache est né d’un regard lucide et d’un
cœur indigné. Il appelle à la réflexion et à l’action. Il fournit une
excellente introduction aux rudes tâches qui attendent ceux qui
s’engagent pour un monde enfin humain et pour la survie même de l’humanité.
Il fait le relevé précis de l’univers de fiction que remodèlent, jour après
jour, les forces économiques dominantes : la fiction d’un contrat social passé
entre le monde des entreprises et celui de la société civile. Derrière la diversité
des fonctions et des situations, nous mettrions en œuvre, sans toujours le
savoir, un principe politique ultime, selon lequel « une voix égale une voix »,
qui se monnayerait dans une multitude de normes si bien construites qu’elles
constitueraient, dans leur ensemble, un code de vie rationnel et éthique. La
firme capitaliste serait désormais engagée sur une charte unissant tout à la fois
l’idéal sociétal, le respect de l’environnement et la prospérité collective.
En réalité, la logique concurrentielle de la guerre de tous contre tous
ramène cet horizon de bien-être collectif aux dimensions des profits à
accumuler. La production de normes, qui devrait être le fait de toutes les parties
prenantes, se trouve, pour l’essentiel, orientée dans le sens d’une profitabilité
immédiate, quelles qu’en soient les conséquences sur les humains et sur la
nature. Et, quand bien même des organismes nationaux ou supranationaux
parviennent à édicter des codes de bonne conduite, il n’existe que rarement
un pouvoir capable de sanctionner.
Cela ne signifie pas que les humains soient dépourvus de toute capacité de
résistance et d’initiative. Ce livre montre comment les grandes ONG parviennent
à se faire entendre sur la scène mondiale. Il manifeste la pléiade des expériences
en tous genres qui esquissent autant de voies vers une vie plus responsable et
plus solidaire. Il donne aux citoyens de bonnes raisons de s’organiser en mouve-
ments, en associations, en syndicats, etc., capables d’impulser une reprise en
main collective de tout ce qui semble aller à vau-l’eau dans les tourbillons de la
finance. La référence ultime est bien sûr la démocratie, ce qui nous ramène au
principe « une voix égale une voix ». Mais quand les voix ordinaires sont dominées
XII RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES : MIRAGE OU RÉALITÉ ?

par le tumulte des grands médias à la solde des puissants, elles ne peuvent se
rendre audibles qu’à travers une lutte sociale acharnée. La démocratie délibérative
est un combat, souvent risqué et toujours à recommencer.
En définitive, le défi est mondial, et seuls peuvent l’affronter des « citoyens
du monde ». Cela ne signifie pas que nous devions rêver d’un État mondial, où
les grands problèmes devraient trouver leurs solutions par-delà les territoires
nationaux. Ce qui advient aujourd’hui, c’est toute autre chose : c’est quelque
chose comme un « État-monde », prenant pour une part le relais des États-
nations. Rien à voir cependant avec un « État social », ni même un « État de
droit ». Mais il s’agit bien d’une entité étatique, proprement mondiale-étatique,
articulée sur des institutions d’État : sur de grands appareils publics, et aussi
privés, ceux, notamment, dont la fonction (et la prérogative) est d’établir les
normes de production, de commercialisation, de gestion, de santé et de sécurité
qui déterminent la vie du grand nombre. Leur caractère international tend à
cacher leur nature mondiale. Et leur caractère privé occulte leur nature étatique.
C’est cependant cela aussi, l’État, comme pouvoir de classe. Non pas pouvoir
absolu, mais capacité de régenter la vie et l’avenir des populations humaines.
Une puissance myope, qui risque d’entraîner la planète dans ses dérives. Voilà
ce que produit le néolibéralisme en abaissant la capacité autonome des nations,
à l’exception des États qui constituent le centre du Système-monde, arbitres des
grands pouvoirs privés. Par là se trouve diminuée d’autant l’influence que le
peuple ordinaire exerçait dans le cadre national.
La condition humaine s’est radicalement renouvelée. Elle appelle inéluc-
tablement une citoyenneté mondiale. Mais ce citoyen-monde n’est pas un
extraterrestre : il existe déjà, et il s’active de mille façons. On le trouve dans les
grands mouvements de l’altermondialisme, dans le fourmillement des ONG,
qui ne développent leur réseau planétaire que sur la base de multiples solidarités.
Qu’on ne le cherche pas dans les voyages lointains ni dans les rencontres au
sommet. Car sa véritable existence est terre-à-terre, elle est là où peut naître une
prise de conscience à la fois locale et globale, dans les multiples combats où des
citoyens ordinaires, ancrés dans leur nation, leur région, leur ville, leur quartier,
parviennent à imposer des politiques sociales et écologiques qui feront de leurs
États particuliers, ou de leurs provinces, des positions plus avancées sur un
champ de bataille désormais universel.
Voilà à quoi, me semble-t-il, nous convie ce livre.
Jacques Bidet1

1. Philosophe français, Jacques Bidet est professeur émérite à l’Université Paris Ouest Nanterre
La Défense (ex-Paris X).

AVANT-PROPOS

L
’écriture de ce livre m’a été inspirée par l’« héritage » que nous
a laissé monsieur Stéphane Hessel 2, qui demandait de
s’indigner pour éviter que les intellectuels et l’ensemble de
la société ne démissionnent, ni ne se laissent impressionner par la pression
internationale des marchés financiers et des « grands acteurs » politiques
et économiques qui ont la mainmise sur les mutations issues de la mondia-
lisation à même de déboucher sur de grands déséquilibres sociaux et
environnementaux.
Nous traversons une période caractérisée par des comportements de
production et de consommation aux conséquences dangereuses : émissions
de gaz à effet de serre entraînant le réchauffement climatique, inégalité
croissante dans les pays et entre les pays (notamment entre les pays du
Nord et les pays du Sud), exclusion sociale, licenciements massifs et
précarité de l’emploi, pollution de l’air et de l’eau, déforestation, disparition
d’espèces animales et végétales, scandales financiers, salaires abusifs de
dirigeants d’entreprises, etc.
Dans ce contexte, ce livre tente d’explorer la voie de la responsabili-
sation sociale des entreprises en tant que vecteur de bien-être collectif, et
ce, à travers des enjeux de taille telle la nécessité pour les entreprises de
développer un modèle économique moral, transparent et d’être soumises
à des interventions législatives de la part de l’État, comme arbitre des grands
pouvoirs privés et garant de l’intégration de principes de solidarité et de
justice dans les relations économiques. Et sans s’arrêter là, l’implication

2. Stéphane Hessel est un militant politique français, diplomate et écrivain décédé en 2013. Il est
l’auteur de Indignez-vous !, paru en 2010.
XIV RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES : MIRAGE OU RÉALITÉ ?

« organisée » des citoyens, qui est perçue comme une contribution à ce


débat.
La grande entreprise dispose aujourd’hui d’un pouvoir économique
devenu très important, mais aussi politique, voire quasi juridique. Cela
n’est pas sans rendre plus ardue la recherche d’un équilibre des pouvoirs
entre les différents acteurs que le courant de la responsabilité sociale des
entreprises cherche à promouvoir.

INTRODUCTION

L
’appellation « responsabilité sociale de l’entreprise » provient
du milieu des affaires, et il convient de se demander s’il ne
s’agit pas d’une nouvelle modalité de gouvernance du capita-
lisme qui, dans une crise de légitimité dans un contexte de contestation de
la « mondialisation néolibérale », est soucieux de produire une image
d’entreprise sociale. L’expansion des sociétés capitalistes ne s’est pas faite
sans répercussions négatives tant sur le plan social (accroissement des
inégalités) qu’environnemental (dégradation des conditions environne-
mentales à travers une surexploitation des ressources naturelles).
C’est dans cet esprit que Bartha1 (1990) écrivait : « Une bonne image
supportée notamment par un discours et des initiatives de responsabilité
sociale met la société civile dans de bonnes dispositions à l’égard de l’entre-
prise et assure ainsi au gestionnaire une marge de manœuvre dans la
poursuite de ses activités de même qu’un meilleur pouvoir de négociation
avec les autorités publiques ». L’intensité des revendications pour la réorien-
tation des activités économiques ayant pour effet la satisfaction des besoins
d’un plus grand nombre et le respect du milieu naturel est telle que l’inté-
gration des pressions sociales pour une activité économique plus
responsable à l’égard des répercussions économiques et sociales s’impose.
Par ailleurs, la déresponsabilisation sociale des entreprises est
inhérente au modèle capitaliste, dont la rationalité économique subor-
donne les considérations écologiques et sociales à la nécessité de faire
fructifier le capital investi. Elle est également encouragée par la

1. Peter Bartha, 1990, « La gestion des questions d’intérêt public », Revue Gestion, 15 (4), p. 62-69
cité par Gendron et coll., 2004, p. 80-81.
2 RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES : MIRAGE OU RÉALITÉ ?

déréglementation étatique de plus en plus forte, où les firmes multinatio-


nales revendiquent un nouvel ordre international dans lequel, sans pour
autant nier l’importance d’une intervention publique, elles en fixeront les
limites elles-mêmes, ayant vu leur puissance économique se développer
au point où certaines d’entre elles sont devenues économiquement plus
fortes que certains États-nations.
En matière d’approches théoriques, les adeptes de la responsabilité
sociale des entreprises mettent beaucoup l’accent sur l’importance pour
les entreprises de ne plus rechercher uniquement la performance écono-
mique et les intérêts des actionnaires, mais aussi de prendre en considération
ceux de toutes les parties prenantes, à l’instar du Livre vert2 de 2001 établi
par la Commission européenne, qui définissait la responsabilité sociale de
l’entreprise comme l’intégration, volontaire, des préoccupations sociales
et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales.
On remarque cependant le faible nombre de normes négociées inter-
nationalement sur la responsabilité sociale de l’entreprise, en raison
principalement du manque d’imputabilité des entreprises envers les
communautés/sociétés qui les entourent, mais aussi compte tenu de la
puissance des agents économiques et de leur capacité à instrumentaliser
les législations sociales et écologiques. De multiples outils d’autorégulation
ont été forgés, à l’échelle des relations intraentreprises (entreprises et
salariés), interentreprises (entreprises commercialement associées) ou
entreprises-société (entreprises et organisations non gouvernementales).
Ces normes ne possèdent cependant pas une nature juridique et
n’entraînent donc aucune obligation ni sanction juridique.
En ce qui concerne les enjeux, il y a lieu d’évoquer d’abord les déloca-
lisations, qui sont légion et qui constituent un des principaux enjeux ayant
trait au volume important des pertes d’emplois qui en découlent et l’accen-
tuation du taux de chômage dans les pays où cela se produit. Ajoutons à
cela la situation des enfants n’étant pas en âge de travailler et qui, dans
certains pays, peuvent se retrouver dans des emplois de domesticité et
d’esclavagisme, souvent au service de sous-traitants occidentaux, faute de
référence juridique unifiée. Tout le monde sait aujourd’hui que les déloca-
lisations, qui consistent en un déplacement des lieux de production, en
particulier vers des pays à bas salaires, dont l’effet est d’obtenir des coûts

2. Livre vert : Promouvoir un cadre européen pour la responsabilité sociale des entreprises. Les
« Livres verts » sont publiés depuis 1984 par la Commission européenne. L’objectif est de
lancer un débat sur la nécessité pour les entreprises d’introduire des préoccupations sociales
et environnementales dans leurs choix économiques.
INTRODUCTION 3

de production plus bas et de mieux faire face à la concurrence, s’accom-


pagnent inévitablement de la détérioration des conditions de travail au
sein de la main-d’œuvre de ces pays, et ce, tant sur le plan de la sécurité
que sur le plan des salaires et des conditions de travail, voire du simple
respect dû aux travailleurs. Paradoxalement, les législations de travail des
pays où se trouvent les sièges des entreprises qui délocalisent ne permettent
pas de telles déviations, ce qui interpelle plus que jamais leur sens de la
responsabilité sociale.
Plus largement encore, ce sont les pratiques discriminatoires des
entreprises, notamment à l’égard des populations travailleuses immigrantes
qui seront pointées du doigt dans le monde du travail, quand il s’agit de
responsabiliser socialement les entreprises. Ces dernières profitent de la
vulnérabilité de ce type de travailleurs, qui méconnaissent le plus souvent
les règles du droit du travail ainsi que la culture salariale pour les exposer
à des conditions de travail plus difficiles. Dans ce contexte, il paraît évident
que la responsabilité sociale des entreprises ne peut supplanter le rôle des
États, malgré les efforts d’autorégulation des entreprises, pour pallier ces
effets pervers. Les institutions de l’État consacrées à la justice sociale devront
être davantage sollicitées. Aussi, dans une ambiance générale d’antisyndi-
calisme revendiqué par nombre d’investisseurs, les organisations syndicales
devront poursuivre leur lutte pour la défense des droits des travailleurs et
des travailleuses et le respect des libertés syndicales.
Les organisations non gouvernementales (ONG) constituent aussi
une forme de résistance avec une capacité de mobilisation avérée, alertant
sur des questions fort importantes à l’instar, par exemple, de Greenpeace
en ce qui a trait à l’environnement, Amnesty International pour ce qui est
des droits de l’homme, Transparency International concernant la corruption.
Enfin, les individus doivent également avoir un pouvoir de surveillance et
de contrôle dans la société. Le développement fulgurant des entreprises
multinationales sur le plan mondial a constitué le nerf moteur pour amener
des organisations intergouvernementales telles que l’Organisation des
Nations unies (ONU), l’Organisation internationale du Travail (OIT) et
l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques
(OCDE), voire certaines instances réglementaires régionales comme la
Commission européenne à énoncer des directives et des normes visant à
encadrer leurs activités économiques et sociales (Bourque, 2008). Encore
là, il convient de s’interroger sur le « poids » de ces normes tant elles ne
s’accompagnent pas de pouvoir de contrainte, dont ces instances ne
disposent malheureusement pas.

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