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Communications numériques

avancées

Dr BENHAOUES Atef
Chaine de transmission numérique

Définition du signal numérique


Dans de nombreux cas, on ne souhaite pas ou on ne peut pas transmettre directement
un signal analogique. On transmet alors après numérisation par exemple, le code
binaire d’une grandeur. Les valeurs résultantes seront transmises en série et se
présenteront alors comme une suite de 0 et de 1. La figure représente un signal
numérique dit NRZ pour Non Retour à Zéro.

Tb est le temps pendant lequel un bit est transmis, D est le débit binaire et vaut :

Tb est exprimé en seconde, D est exprimé en bit par seconde ou baud.

Définition du taux d’erreur bit


Les performances des modulations analogiques sont évaluées en examinant le rapport
signal sur bruit en sortie du démodulateur. Ce rapport n’a plus de sens ici et on définit
un taux d’erreur bit. Ce taux est le rapport du nombre de bits faux sur le nombre de
bits transmis. Par bit faux, on entend réception d’un 1 alors que 0 était transmis ou
l’inverse, la détection d’un 0 alors que 1 était transmis.

On trouvera, suivant les ouvrages, TEB pour taux d’erreur bit ou BER pour bit error
rate, qui ont la même signification.
Définition de l’efficacité spectrale
En modulation analogique, on parle d’occupation autour de la porteuse. Pour les
modulations numériques, on introduit une notion assez voisine qui est l’efficacité
spectrale. L’efficacité spectrale est égale au rapport du débit sur la largeur de bande
occupée autour de la porteuse.

L’efficacité spectrale peut s’exprimer en bit/s/Hz. L’efficacité spectrale peut atteindre


des valeurs très importantes de l’ordre de 8 pour des modulations à grand nombre
d’états. Pour ces raisons, ces types de modulation sont de plus en plus employés.

Relation entre le débit, la largeur de bande et le bruit


Dans un canal donné de largeur B, on cherche tout d’abord le débit maximum
d’informations. Ce débit maximum découle du même théorème d’échantillonnage de
Nyquist-Shanon. Un signal ayant une largeur de bande B peut changer d’état à une
vitesse maximum de 2B.
Si, à chaque changement d’état correspond un bit transmis, le débit maximum
d’information vaut 2B.
Si, à chaque intervalle de temps, on imagine d’associer non plus un niveau mais M
niveaux, le débit maximal pourra alors augmenter. À chaque changement le signal
peut prendre un niveau parmi M. Le débit vaut alors :
=2 ( )
Cette relation montre que si le nombre de niveaux tend vers l’infini, le débit tend aussi
vers l’infini.
Si l’on tronçonne l’amplitude en niveaux élémentaires, on atteindra une limite due à la
présence du bruit. Il est alors impossible de mesurer le niveau n.
En conséquence le bruit place une limite pour le débit maximum sur un canal de
largeur B donnée. Le débit maximum théorique pour lequel la transmission s’effectue
sans erreur sur un canal de largeur B est donné par la loi de Hartley-Shannon 1948.

C est appelée capacité maximale du canal et est exprimée en bits. s – 1


S/N est le rapport signal sur bruit S/N est un rapport de puissance, c’est donc dans ce
cas un nombre sans dimension.

Les trois caractéristiques principales permettant de comparer entre elles les différentes
techniques de transmission sont les suivantes:
- La probabilité d'erreur Pe par bit transmis permet d'évaluer la qualité d'un système
de transmission. Elle est fonction de la technique de transmission utilisée, mais aussi
du canal sur lequel le signal est transmis. Il est à noter que Pe est une valeur théorique
dont une estimation non biaisée au sens statistique est le Taux d'Erreur par Bit TEB.
- L'occupation spectrale du signal émis doit être connue pour utiliser efficacement la
bande passante du canal de transmission. On est contraint d'utiliser de plus en plus des
modulations à grande efficacité spectrale.
- La complexité du récepteur dont la fonction est de restituer le signal émis est le
troisième aspect important d'un système de transmission
DEFINITION ET APPELATIONS
- Un symbole est un élément d'un alphabet. Si M est la taille de l'alphabet, le
symbole est alors dit M-aire. Lorsque M=2, le symbole est dit binaire. En
groupant, sous forme d'un bloc, n symboles binaires indépendants, on obtient
un alphabet de M = 2n symboles Maires. Ainsi un symbole M-aire véhicule
l'équivalent de n= log2 M bits.
- La rapidité de modulation R se définit comme étant le nombre de
changements d'états par seconde d'un ou de plusieurs paramètres modifiés
simultanément. Un changement de phase du signal porteur, une excursion de
fréquence ou une variation d'amplitude sont par définition des changements
d'états. La "rapidité de modulation" R =1/T s'exprime en "bauds".
- Le débit binaire D se définit comme étant le nombre de bits transmis par
seconde. Il sera égal ou supérieur à la rapidité de modulation selon qu'un
changement d'état représentera un bit ou un groupement de bits. Le "débit
binaire" D=1/Tb s'exprime en "bits par seconde". Pour un alphabet M-aire, on
a la relation fondamentale : T = nTb soit D = n R. Il y a égalité entre débit de
source et rapidité de modulation uniquement dans le cas d'une source binaire
(alphabet binaire).
- L'efficacité spectrale d'une modulation se définit par le paramètre = et
s'exprime en "bit/seconde/Hz". La valeur D est le "débit binaire" et B est la
largeur de la bande occupée par le signal modulé. Pour un signal utilisant des
symboles M-aires, on aura: = . bit/sec/Hz. Remarquons que pour B
et T donnés, l'efficacité spectrale augmente, comme on pouvait s'y attendre,
avec le nombre de bit/symbole n = log2M. C'est en effet la raison d'être de la
modulation M-aire.

Les critères de choix d'une modulation sont :


- La constellation qui suivant les applications mettra en évidence une faible
énergie nécessaire à la transmission des symboles ou une faible probabilité
d'erreur.
- L'occupation spectrale du signal modulé.
- La simplicité de réalisation (avec éventuellement une symétrie entre les points
de la constellation).

Remarque :
Concernant la Densité Spectrale de Puissance (DSP) du signal modulé m(t), certaine
formules nous rappelle que si : ( )= ( )+j ( ) représente le signal en bande de
( )= ( )
base de ( ) ( ) est la densité spectrale de
puissance de ( ) alors la DSP du signal modulé m(t) sera :
Lorsque la modulation est linéaire, l'opération de modulation a pour effet dans la
plupart des cas de translater la densité spectrale de puissance (DSP) du signal
modulant. La DSP du signal modulé m(t) est aussi liée à la forme de l'onde g(t), (qui
sera souvent rectangulaire) par sa transformée de Fourier G(f).

Définition de la fonction d’erreur et de la fonction d’erreur complémentaire


En transmission numérique, nous avons besoin d’utiliser la fonction d’erreur erf (x) et
la fonction d’erreur complémentaire erfc(x). Ces fonctions sont définies de la manière
suivante :
Schéma de principe d’une transmission numérique en bande de base.

Interférences inter-symbole
Le phénomène d’interférence inter symbole (ISI ou IES) consiste en un chevauchement
partiel entre les symboles adjacents, comme le montre la figure 1. La valeur du symbole
reçu à l’instant T est perturbée par les symboles reçus précédemment. Le symbole reçu
peut alors être confondu avec un autre et introduire des erreurs d’interprétation par le
récepteur. L’interférence inter symbole est la principale source d’erreur binaire dans les
communications numériques.

Fig. 1 - Etalement d’un signal numérique après transmission

Pour améliorer la fiabilité d’une communication numérique, il convient de minimiser le


risque d’apparition d’IES. La théorie de l’information prévoit que ces interférences
apparaissent si les conditions de Nyquist ne sont pas respectées. Si ces conditions sont
respectées, la probabilité qu’il existe de l’interférence inter-symbole tend vers 0.

Condition d’apparition d’interférences inter-symboles


Il est possible de savoir si un canal pourra présenter un risque important d’apparition
d’interférence inter symbole en étudiant sa réponse impulsionnelle discrète. Soit le canal
de transmission décrit à la figure 2, présentant un filtre émetteur, un support de
transmission puis un filtre récepteur.
Fig. 2– Modèle de canal de transmission

Supposons qu’un émetteur transmette une séquence binaire ai sous la forme d’un signal
x(t), où s(t) représente la réponse impulsionnelle du filtre émetteur et Ts la période des
symboles binaires :

Le signal est ensuite transmis à travers le canal de transmission, caractérisé par une
réponse impulsionnelle c(t) et qui ajoute un bruit n(t). Le signal en entrée du récepteur
z(t) peut s’écrire sous la forme :

Ce signal passe ensuite à travers un filtre de réception, dont la réponse impulsionnelle est
notée r(t). Le signal en sortie du filtre de réception peut s’écrire :

où w(t) représente le bruit en sortie du filtre et p(t) la réponse impulsionnelle du système


composé du canal et des filtres d’émission et de réception. Finalement, le signal de sortie
est échantillonné de manière synchrone avec l’émetteur tous les ti = i.Ts et peut s’écrire:

Le premier terme représente la contribution du ieme symbole transmis, c'est-à-dire celui


qu’on cherche à recevoir sans erreurs. Le second terme représente l’effet résiduel des
symboles précédemment transmis sur le décodage du ieme symbole. Cet effet est appelé
interférence inter symboles. En l’absence de bruit et d’IES, on ne récupèrerait que le
premier terme et aucune erreur d’interprétation ne serait possible.
Plaçons nous dans le cas où le rapport signal à bruit est important, le terme w(ti) peut être
négligé. Intéressons nous aux conditions sur la réponse impulsionnelle p(t) qui permettent
d’annuler l’IES.
A partir de l’équation 5, il est possible d’énoncer la condition sur p(t) pour laquelle l’IES
s’annule. Cette condition est appelée critère de Nyquist en temps:
6

Si cette condition est vérifiée, le signal en sortie du filtre de réception s’écrit: ( ) =


(0). Cette condition indique que tous les symboles doivent s’annuler aux instants
d’échantillonnage des autres symboles. Le filtre p(t), qui représente le canal en entier
(filtre d’émission, support de transmission, filtre de réception) est dit canal de Nyquist
s’il vérifie cette condition.

Reprenons le critère de Nyquist pour déterminer cette condition sur la bande passante du
canal. A partir de l’équation 5, le critère de Nyquist présenté à l’équation 6 peut aussi être
énoncé dans le domaine fréquentiel en appliquant une transformée de Fourier sur la
réponse impusionnelle discrète du canal de transmission. Le signal reçu échantillonné
tous les t = Ts peut être vu comme un peigne de Dirac. La transformée de Fourier de
l’égalité de l’équation 6 peut alors s’écrire :

La figure 4 présente une allure du spectre de la réponse impulsionnelle discrète du canal.


Le spectre présente le spectre de la réponse impulsionnelle du canal P(f), répété
infiniment tous les FS= 1/TS, où Fs est la fréquence d’échantillonnage du signal reçu. B
représente la bande passante du canal de transmission.

Fig. 4 – Spectre de la réponse impulsionnelle discrète du canal de transmission

L’égalité de l’équation 8 n’est respectée que si le spectre est constant quelque soit la
fréquence. Cette égalité ne peut être respectée que si toutes les répétitions de P(f) se
chevauchent les unes les autres. Il est possible de montrer que cette condition peut être
réalisé si:
Cette condition est similaire à la condition de Nyquist, mais vue dans le domaine
fréquentiel. Cette condition fixe la bande passante minimale que doit présenter un canal
de transmission pour faire passer sans erreurs un message binaire avec un débit de
symboles donné, ou inversement, le débit de symbole maximal pour un canal de bande
passante donné.
Modulation numérique
1. Introduction
Les modulations numériques permettent d’améliorer l’encombrement du spectre disponible en
permettant de réduire grâce à des techniques de compression de données et à des
modulations adaptées les plages fréquentielles qui ne cessent de croître. De plus, la
transmission en bande de base n’est pas toujours possible et il faut alors translater le spectre
des signaux vers les hautes fréquences.
De la même façon que pour les modulations analogiques, les modulations de base utilisées sont :
- la modulation en amplitude - modulation ASK (Amplitude Shift Keying);
- la modulation en fréquence - modulation FSK (Frequency Shift Keying);
- la modulation en phase - modulation PSK (Phase Shift Keying).
Il existe également des variantes comme :
- la modulation en quadrature de phase - modulation QAM (Quadrature Amplitude
Modulation) ;
- la modulation à multi-porteuses - modulation OFDM (Orthogonal Frequency Division
Multiplex).
Le signal modulant étant numérique, à chaque symbole (voire à chaque bit), correspond par
exemple, une amplitude, une phase, ou une fréquence. Généralement, le signal modulé s’écrit :

s(t) = å A k × cos(2pfk t + jk ).h(t-kT) où h(t) = 1 , " t Î [- T/2 ; T/2] et 0 ailleurs.
k =-¥

Les variables Ak, jk et f k dépendent du symbole à transmettre et elles ont un nombre fini de valeurs.

2. Modulation d’amplitude
2.1. Principe
La modulation ASK est une modulation d’amplitude d’une onde sinusoïdale. Chaque
symbole correspond à une amplitude, la fréquence étant la même pour tous les symboles. Le signal
ASK s’écrit d’une manière générale sous la forme:

s(t) = å A k × cos(2pf 0 t).h(t-kT)
k =-¥

Un cas particulier de modulation d’amplitude à deux niveaux et le plus courant, est la


modulation OOK (On Off Keying - modulation par tout ou rien): c’est une modulation binaire, les
deux amplitudes possibles pour la porteuse sont A k = A (une valeur donnée) et A k = 0.
2.2. Modulateur - Démodulateur
Le modulateur est constitué d’un oscillateur dont l’amplitude est commandée par le signal
modulant. Si la porteuse est issue d’un oscillateur carré, il est possible de placer un filtre
permettant de limiter la bande de fréquence autour de la porteuse.
Le modulateur OOK est constitué d’une porteuse hachée au rythme du signal modulant.

Remarque
Le signal m(t) est le signal numérique modulant donc la suite binaire correspondant dont chaque
symbole (ou bit comme dans le cas de la modulation OOK) transmet à la porteuse son information
(ici sous la forme d’une amplitude donnée).
La démodulation utilise les deux mêmes principes que les modulations d’amplitude analogiques.
Seul est rajouté en fin de traitement un circuit de décision (comparateur à seuil) qui permet en
fonction de l’amplitude obtenue d’attribuer le symbole correspondant et ainsi reconstituer la suite
binaire.

2.3. MODULATION ET DEMODULATION M-ASK


Les deux figures montrent respectivement un synoptique simplifié de la modulation et de
la démodulation cohérente sur une seule porteuse de M-ASK.

Modulation M-ASK

Démodulation M-ASK
2.4. Caractéristiques
Le spectre du signal modulé est le spectre du signal modulant translaté autour de la fréquence
porteuse. Son principal défaut est que le récepteur ne peut faire la différence entre une suite de
"0" et l’absence de tout signal. L’avantage de cette modulation est sa simplicité et donc son
faible coût. Cependant ses performances en termes d’efficacité spectrale et taux d’erreur sont
moins bonnes que les autres modulations.
Le spectre du signal en bande de base est donné par :

Le spectre du signal modulé est le même décalé de ± f0 et comporte donc une raie aux
fréquences ±f0.

2.5 LES PERFORMANCES DES "MDA M"


Pour pouvoir comparer les différentes modulations entre elles, il est d'usage d'exprimer la
probabilité d'erreur on fonction du rapport Eb/N0 dans lequel :
Eb représente l'énergie émise par bit, N0 représente la densité spectrale de puissance de
bruit. En fonction de ce rapport, on trouve en bibliographie que la probabilité d'erreur par
symbole est donnée par la relation :

Cette probabilité d'erreur par symbole Ps(e) est tracée en fonction de E b/N0 et du
paramètre M. On peut alors constater que pour conserver une probabilité d'erreur par
symbole constante lorsque M augmente, il faut aussi augmenter le rapport E b/N0;
Autrement dit, il faut augmenter l'énergie émise par bit Eb. Pour M = 4, le rapport Eb/N0
nécessaire à une probabilité d'erreur donnée est 4 dB plus grand que pour M =2.

2.6 CONCLUSION SUR LA ASK


La tentation d'augmenter M (c'est à dire le nombre de bits transmis par symbole) est
grande mais présente les avantages et les inconvénients suivants :
- L'efficacité spectrale = augmente, (pour une largeur de la bande B
donnée).
- Malheureusement, la probabilité d'erreur par symbole Ps(e) augmente aussi, et,
pour ne pas la dégrader, il sera nécessaire d'augmenter l'énergie émise par bit Eb.
- Finalement, ce type de modulation est simple à réaliser mais est assez peu
employé pour M>2 car ses performances sont moins bonnes que celles d'autres
modulations, notamment pour sa résistance au bruit.

3. Modulation de phase
3.1. Principe
Les modulations PSK sont des modulations de phase d’une onde sinusoïdale. Chaque symbole
correspond à une phase, l’amplitude et la fréquence étant les mêmes pour tous les symboles.
Par exemple, dans le cas d’une modulation PSK à huit symboles, chacun est codé sur 3 bits et
on lui associe une variation de phase multiple de p/4. De façon générale, le signal PSK s’écrit :

s(t) = å A 0 × cos(2pf0 t+j k ) × h(t-kT)
k =-¥

La notation utilisant la partie réelle permet de faire apparaître l’amplitude complexe :


A 0 exp( j2pf0 t + jk ) = x + jy
Qui peut être représentée dans un plan complexe appelée constellation ou (plan des phases).

Les différents symboles sont généralement codés par le code Gray qui conduit à une erreur d’un
seul bit s’il y a une erreur d’interprétation sur un symbole.
Les modulations PSK sont très utilisées pour transporter des signaux numériques. Elles ont des
grandes performances en termes de taux d’erreur et d’efficacité spectrale.
Les modulations PSK utilisent généralement de deux à huit états. Au delà, les états sont très
rapprochés et le risque d’erreur devient trop important. Des modulations combinant l’amplitude
et la phase sont alors utilisées pour mieux espacés les états dans le plan de phase.

3.2. Modulation de phase à 2 états – Modulation BPSK (Binary Phase Shift Keying)
Les deux états du signal modulé sont en opposition de phase et cela revient à une
modulation ASK.
V×cos(w0t + p) = -1 x V×cosw0t
V×cosw0t = + 1 x V×cosw0t
Le modulateur est un mélangeur admettant en entrée la porteuse et le signal électrique
modulant à deux niveaux.
Le démodulateur est plus complexe car la démodulation doit être cohérente. Le principe de la
démodulation est basé sur une boucle à verrouillage de phase qui accroche sur une fréquence
double de la fréquence porteuse. En effet, le signal BPSK ne comporte pas de raie à la
fréquence porteuse et il n’est donc pas possible d’accrocher une boucle à verrouillage de phase
sur cette fréquence.

En sortie du multiplicateur, le signal obtenu est le produit s(t) x cos w0t, avec s(t) le signal modulé
qui peut prendre deux formes V×cos( w0t + p) ou V×cosw0t. Il y a donc deux possibilités :
V×cos w0t V×cos(w0t + p)×cosw0t = - V×cos w0t
2 2
ou
qui après filtrage passe-bas donne respectivement V/2 ou - V/2.
En fait, il y a une ambiguïté de p sur la phase de la porteuse récupérée et il est nécessaire
d’insérer des séquences de référence pour synchroniser correctement la phase en réception, sinon
il y a risque d’inverser le message. Après le filtrage passe-bas, un circuit de décision permet de
reconstituer la suite binaire.

3.3. LE SPECTRE
Le spectre du signal en bande de base est le spectre de puissance de g(t) qui est ici une
impulsion rectangulaire :

Le spectre du signal modulé est décalé de ± f0 .

3.4. Modulation de phase à Q états – Modulation QPSK (Quadrature Phase Shift Keying)
Un signal QPSK s’écrit d’une manière générale :

s(t) = å A 0 × cos(2pf0 t+jk ) × h(t-kT)
k =-¥
ième
Soit le signal correspondant au k symbole :
sk(t) = A 0 × cos(2pf0 t + jk ) = A 0 × cos(jk ) × cos(2pf 0 t) - A 0 × sin(jk ) × sin(2pf0 t)

= I × cos(2pf0 t) - Q × sin(2pf 0 t)

Toute modulation PSK peut donc être considérée comme une modulation de deux ondes en
quadrature.

3.5. Modulation à 4 états


Le principe du modulateur consiste à séparer les bits pairs (appelés I) et impairs (appelés
Q) du message m(t) et de moduler ces deux séries de bits par deux porteuses en
quadrature de phase.

Le signal de sortie prend alors les différentes formes s(t) selon la valeur des bits I et Q comme
indiqué dans le tableau ci-contre.

La démodulation consiste à séparer le signal reçu en deux. La porteuse étant reconstituée, une
démodulation cohérente est effectuée sur chaque voie I et Q. Il reste alors à rassembler les
deux bits I et Q.
3.6. SPECTRE ET EFFICACITE SPECTALE :
Pour une même rapidité de modulation R=1/T, le spectre du signal modulé de la M-PSK
est identique à celui du signal 2-PSK (BPSK).
Toujours pour une même rapidité de modulation, le débit binaire D=1/T b, de la M-PSK
est multiplié par n = log2 M par rapport celui de la 2-PSK. Autrement dit, pour un spectre
identique (et donc largeur de bande B constante), l'efficacité spectrale = est multiplié
par n = log2 M.
Débit Binaire :
M Modulation Efficacité Spectrale : η
D
2 2-PSK D η
4 4-PSK 2.D 2.η
8 8-PSK 3.D 3.η
16 16-PSK 4.D 4.η
Le tableau ci-dessus montre le gain obtenu sur le débit binaire et sur l'efficacité spectrale
pour diverse modulation M-PSK, ceci pour une même rapidité de modulation.

3.7. LES PERFORMANCES


L'augmentation de M réduit la distance entre symboles adjacents sur la constellation et
cela dégrade naturellement les performances. Comme nous l'avions fait pour les ASK, il
est possible de comparer les PSK entre elles, en utilisant la probabilité d'erreur par
symbole Ps en fonction du rapport E b/N0. Rappelons que Eb représente l'énergie émise
par bit, et, N0 représente la densité spectrale de puissance de bruit.
En fonction de ce rapport, on trouve en bibliographie que la probabilité d'erreur par
symbole est donnée par la relation ;
Cette probabilité d'erreur par symbole Ps(e) est tracée à la figure ci-dessous pour M allant
de 2 à 32 en fonction de Eb/N0. On constate que pour conserver une probabilité d'erreur
par symbole constante lorsque M augmente, il faut aussi augmenter le rapport Eb/N0.
Autrement dit, il faut augmenter l'énergie émise par bit Eb.
Pour M = 8, le rapport Eb/N0 nécessaire à une probabilité d'erreur donnée est 4 dB plus
grand que pour M =4.

3.8. CONCLUSION SUR LA PSK


La tentation d'augmenter M (c'est à dire le nombre de bits transmis par symbole) est
grande et présente les avantages et les inconvénients suivants :
- L'efficacité spectrale = augmente, (pour une largeur de la bande B
donnée).
- La probabilité d'erreur par symbole Ps(e) augmente aussi, et, pour ne pas la
dégrader il est nécessaire d'augmenter le rapport signal sur bruit, cette
augmentation restant raisonnable jusque M = 16.
- Nous avons vu que la complexité de l'ensemble émission/réception de la PSK
augmente avec M. Cependant cette complexité n'est pas très élevée et fait de la
PSK une modulation fréquemment utilisée pour M allant de 2 à 16 avec de bonnes
performances.

3.9. COMPARAISON DE la modulation ASK ET PSK


La comparaison de la modulation ASK avec la PSK en fonction de M peut se faire à
partir des courbes de probabilité d'erreur par symbole Ps(e). Par exemple, pour une
probabilité d'erreur par symbole Ps(e) de 10-5 et pour un rapport signal à bruit Eb/N0 de 14
dB, la ASK ne peut émettre que 2 bits par symbole (M = 4), là où la PSK peut en émettre
3 (M = 8).
- Ceci donne un net avantage à la PSK pour M allant de 2 à 16. Pour des valeurs de
M supérieures à 16 la dégradation des performances de la PSK conduit à
rechercher d'autres modulations aux prix d'une complexité accrue des modulateurs
et des démodulateurs.
- Du point de vu de la simplicité de réalisation c'est la ASK qui est avantagée, ceci
venant du fait qu'elle est toujours mono dimensionnelle.

4. Modulation de fréquence
4.1. Principe
Les modulations FSK sont des modulations de fréquence d’une onde sinusoïdale. Chaque
symbole correspond à une fréquence, l’amplitude étant la même pour tous les symboles. Le
signal FSK s’écrit :

s(t)= å A 0 × cos(2pfk t + j0 ).h(t-kT)
k =-¥

L’indice de modulation est défini par: m = Df / Fb


Df est la différence entre les fréquences extrêmes utilisées pour la modulation et Fb la
fréquence de la séquence de symbole (ou de bit).
4.2. Caractéristiques
La densité spectrale du signal modulé varie de façon très significative en fonction de l’indice
de modulation qui est donc un paramètre très important.
En pratique, les modulations FSK sont principalement des modulations à deux fréquences. Les
avantages et inconvénients sont les mêmes qu’en analogique. L’amplitude constante rend
pratiquement insensible cette modulation aux conditions de transmissions et permet un contrôle
automatique de gain simple. L’encombrement spectral est augmenté par rapport aux modulations
d’amplitude ce qui conduit à une efficacité spectrale faible.

4.3. Modulateur–démodulateur
Le modulateur est un oscillateur commandé en tension dont le signal de commande correspond
au train de bits à transmettre. Ce système présente l’avantage d’obtenir un signal sans
discontinuité (modulation à phase continue). Dans le cas d’une modulation à deux fréquences, il
est possible d’utiliser simplement deux oscillateurs et un système de commutation commandé
par le signal numérique.

Deux types de démodulateurs sont utilisés :


- un démodulateur non cohérent constitué d’un filtrage passe-bande permettant la
discrimination des signaux en fonction de leur fréquence, puis d’une détection d’enveloppe
suivie d’une comparaison permettant de choisir le signal le plus élevé et de générer le signal
binaire démodulé ;

- un démodulateur synchrone semblable à celui utilisé en démodulation d’amplitude analogique

4.4. LES PERFORMANCES


Il est possible de comparer les M-FSK entre elles, en utilisant la probabilité d'erreur par
bit en fonction du rapport Eb/N0. Les courbes données ici.
Ces courbes montrent que contrairement aux modulations ASK et PSK, les performances
sont améliorées lorsqu'on augmente M. Cependant l'augmentation de M entraîne aussi
l'augmentation de l'occupation spectrale.

5. Modulation combinée amplitude et phase – Modulation QAM


(Quadrature Amplitude Modulation)
Par analogie avec l’étude des modulations QPSK, un signal QAM s’écrit d’une manière générale :

s(t) = å A k × cos(2pf0 t+j k ) × h(t-kT)
k =-¥
ième
Soit le signal correspondant au k symbole :
sk(t) = A k × cos(2pf0 t + j k ) = A k × cos(j k ) × cos(2pf0 t) - A k × sin(j k ) × sin(2pf0 t)

= I k × cos(2pf 0 t) - Q k × sin(2pf0 t).


Ces modulations permettent l’amélioration de la détection par une plus grande facilité
à séparer les symboles : phase et amplitude changeant. La figure ci-dessus illustre
cette idée en comparant les modulations à 8 états PSK et QAM.
Ce type de modulation permet de transmettre des mots jusqu’à 256 bits. Ces modulations sont
souvent utilisées, car elles ont une bonne efficacité spectrale et une sensibilité au bruit
limitée. Ces modulations se rencontrent entres autres dans les transmissions radioélectriques
(faisceaux hertziens haut débit) à cause de l’encombrement des fréquences, les lignes
téléphoniques pour augmenter le débit des modems à 9600bits/s (voire plus) dans une
bande de 3 kHz (modem norme V90).

Principe du modulateur et illustration pour 16 états

5.1. SPECTRE ET EFFICACITE SPECTALE :


Pour une même rapidité de modulation R=1/T, le débit binaire D=1/Tb de la M-QAM est
multiplié par n = log2 M par rapport celui de la 2-QAM. Autrement dit, pour un spectre
identique (et donc largeur de bande B constante), l'efficacité spectrale = est multiplié
par n = log2 M.

Débit Binaire :
M Modulation Efficacité Spectrale : η
D
2 2-QAM D η
4 4-QAM 2.D 2.η
16 16-QAM 4.D 4.η
32 64-QAM 6.D 6.η
Le tableau ci-dessus montre le gain obtenu sur le débit binaire et sur l'efficacité spectrale
pour diverses modulations MAQ-M, ceci pour une même rapidité de modulation.
L'intérêt d'augmenter M, même au prix d'une complexité accrue, est évident.
Techniques d’accès
Les câbles métalliques et surtout les fibres optiques offrent souvent des débits très
supérieurs aux besoins d’un seul utilisateur: typiquement 1 Gbit/s pour une fibre, contre
quelques dizaines de kbit/s pour une communication téléphonique. Or ces supports de
transmission sont d’autant plus couteux à installer et à maintenir que la liaison est longue.
Il est donc souhaitable de partager ces canaux entre plusieurs utilisateurs. Le canal radio
offre au contraire un support de transmission gratuit, mais unique. Le partage est donc ici
une nécessité.
AMRF – Accès Multiple à Répartition en Fréquences (FDMA – Frequency Division
Multiple Acces )
Classiquement le multiplexage en fréquence est la méthode d’accès multiple la plus
utilisée et la plus ancienne. La différentiation des utilisateurs se fait par une différentiation
fréquentielle.

Figure 1
AMRT – Accès Multiple à Répartition en Temps (TDMA – Time Division Multiple
Acces )
Les ressources sont réparties dans le temps. Chaque utilisateur émet dans un intervalle de
temps donné et la réception se fait en considérant l’intervalle de temps associé.

Figure 2
AMRC – Accès Multiple à Répartition par les Codes (CDMA – Code Division
Multiple Acces )
Les méthodes numériques permettent une autre méthode d’accès qui consiste à
différentier chaque utilisateur par un code orthogonal attribué au début de la
communication. La réception se fait par multiplication du signal reçu par le code
associé.

Figure 3
L’étalement de spectre
Principe
L’étalement de spectre permet de répartir l’énergie radioélectrique du signal émis sur une
bande de fréquences plus importante que celle qui est initialement nécessaire. Il existe
plusieurs techniques d’étalement de spectre :

L’étalement par saut de fréquence (Frequency Hopping Spread Spectrum ou FH-SS)


Pour cette technique, le signal change par sauts successifs de fréquences porteuses en
fonction d’un code pseudo-aléatoire. Ce saut de fréquence peut être soit rapide (Fast
FHSS) ou lent (Low FH-SS) selon que le rythme des sauts est bien supérieur ou bien
inférieur au rythme des symboles. Les avantages du FH-SS sont :
· Sa résistance aux interférences bandes étroites présentes dans la bande du canal
· Sa résistance aux problèmes au near/far. Les problèmes de near/far sont dus à des
utilisateurs (A) d’un système fonctionnant en CDMA placés trop près d’un
récepteur écoutant un utilisateur (B). En effet, si la puissance de (A) est trop
importante alors la corrélation entre le code du récepteur et le message de (A)
peut être supérieure à la corrélation du code récepteur et du message issu de (B).
Dans ce cas, le récepteur n’accroche plus (B) et perd l’information. Là encore,
grâce aux sous-canaux, le FH-SS est mieux immunisé car le problème ne se
posera que lorsque (A) et (B) seront sur la même fréquence porteuse, alors qu’en
DS-SS le problème est permanent.
Les inconvénients se trouvent dans la complexité de la réalisation et au niveau des
performances de la synchronisation. En effet, pour que le récepteur se synchronise, il faut
avoir une horloge commune pour l’émetteur-récepteur qui sera gérée par un maître. Le
gain en traitement dépend de la longueur de la séquence de sauts de fréquence mais aussi
des performances des synthétiseurs.

Figure 4. Spectre du signal étalé en FH-SS.

L’étalement de spectre par séquence directe (Direct Sequence Spread Spectrum)


Cette technique permet de coder le signal émis par un autre signal binaire (appelé code de
pseudo-bruit) ayant un débit plus élevé. Ce signal est alors perçu comme un bruit large
bande et présente une densité spectrale représentée sur la figure ci-dessous: Les avantages
du DS-SS sont les suivants :
· Un gain en traitement plus facile à obtenir car il ne dépend que de la longueur de
la fréquence.
· Une synchronisation simple puisque le récepteur se synchronise par rapport à la
trame reçue.

Figure 5. Spectre du signal étalé en DS-SS.

L’étalement de spectre par séquence directe

Emetteur récepteur
Le signal transmis est modulé par une séquence pseudo-aléatoire haut débit, ce
qui augmente artificiellement son débit. Les signaux se retrouvent alors superposés
en temps et en fréquence mais séparables par les formes de leur séquence d’étalement.
Le principe est de remplacer chaque bit de la séquence à émettre par une séquence
pseudo-aléatoire. Au lieu de transmettre 1 bit, sont émis 100 à 1000 fois plus de bits.

Le schéma fonctionnel de l’émetteur est alors le suivant :


La séquence d’étalement est obtenue par un code d’étalement, code pseudo aléatoire
orthogonal, propre à chaque utilisateur. Ainsi, Il est possible de transmettre plusieurs voies
sur une même gamme de fréquences (codes non corrélés entre eux) pour chaque voie.
La longueur du code d’étalement fixe le rapport entre le débit final et le débit initial et est
appelé le facteur d’étalement (SF– Spreading Factor). La séquence correspondant à un bit
étalé est appelé chip. Le débit chip est alors égal au produit du débit binaire par le facteur
d’étalement, et la bande de fréquence obtenue est d’autant plus grande. Le schéma
fonctionnel du récepteur est le suivant:
Les avantages de cette technique d’accès sont:
- la robustesse face aux brouilleurs du canal qui se retrouvent étalés;
- la diminution du niveau de bruit pour le signal en bande de base;
- la diminution des brouilleurs d’autant plus que l’étalement est grande.

Pour comprendre pourquoi l’étalement de spectre a eu tant de succès, il faut relire les
travaux de Claude Shannon, qui a le premier formalisé ce concept. Commençant par la
célèbre expression qui détermine la capacité d’un canal :

où C est la capacité du canal en bits par seconde, B la largeur de bande du signal transmis
en hertz, S la puissance du signal en watt, N la puissance du bruit en watt et log2 la
fonction logarithme en base 2. En développant en série cette fonction dans l’expression
précédente, on peut facilement arriver à l’expression suivante :

On voit sur l’expression précédente qu’il existe un rapport inverse entre la largeur de
bande B (la bande occupée par le signal de transmission) et le rapport S/B (signal sur
bruit) que l’on mesure à la réception. Plus précisément, on observe qu’un rapport signal
sur bruit moins important est nécessaire pour conserver la même capacité de canal C si B
augmente. C’est ainsi que l’on démontre les vertus de l’étalement de spectre : la largeur
spectrale est accrue afin d’obtenir de bonnes performances à la réception, le rapport
signal sur bruit étant réduit au minimum.

Le principe de l’étalement de spectre par séquence directe


L’étalement de spectre par séquence directe (DS-SS) est une modulation de la trame de
symbole à transmettre (d(t)) par une séquence d’étalement pseudo-aléatoire c(t) (Code
d’étalement ou Pseudo-Noise Code). Le PN-Code va ainsi diviser le code à transmettre
en sous intervalles dénommés «Chip» de période bien plus petite que celui du bit à
transmettre (la période du bit à transmettre étant le temps symbole). La mise en œuvre de
l’étalement de spectre par séquence direct est illustrée avec la figure suivante.
Figure 6. Représentation schématique des principales fonctions

Les trois principales fonctions à mettre en œuvre pour cette technique DS-SS sont la
génération des codes d’étalements (PN-Code), la corrélation à l’émission qui permet
d’étaler la donnée à transmettre et la décorrélation à la réception qui permet de récupérer
la donnée transmise en remontant le signal au dessus du bruit.

Les séquences pseudo-aléatoires


Le code d’étalement, comme nous l’illustrons sur la Figure 7, permet de diviser en sous
intervalles le bit à transmettre. Pour ce faire, il suffit de multiplier, au sens booléen du
terme (Ou Exclusif) la donnée à émettre et le code d’étalement c(t).

Figure 7. Exemple d’un codage par étalement de spectre par séquence directe.

Les séquences pseudo-aléatoires c(t) possèdent des propriétés mathématiques


particulières. Tout d’abord, afin de ne pas modifier les propriétés statistiques du signal
émis (et par conséquent son spectre), elles doivent être le plus faiblement auto-corrélées :

où Rc(τ) représente la fonction d’autocorrélation de c(t).


Afin d’assurer la sécurité et d’éviter le brouillage des sources entre-elles, les séquences
doivent être le plus faiblement intercorrélées:
Où ci et cj représentant deux séquences différentes.
Enfin, pour permettre la synchronisation, elles doivent posséder un pic d’autocorrélation
le plus étroit possible:

Comme ces propriétés sont celles d’un process stochastique proche du bruit, on les
nomme séquences pseudo-aléatoire (ou pseudo-noise sequences).
Dans un contexte d’accès multiple, on peut comprendre intuitivement l’utilité que
présentent des codes caractérisés par une autocorrélation qui satisfait «Rci(t)=0» pour «
t≠0», avec «Rci(0)=M» et par une fonction d’intercorrélation nulle «Rcicj(t)=0» pour toute
«t». En effet, les codes ayant une fonction d’intercorrélation nulle simplifieraient la tâche
de l’émetteur et du récepteur qui pourraient communiquer via un même code tout en
faisant abstraction des autres utilisateurs transmettant en même temps, sur la même
fréquence, mais avec des codes distincts. Par ailleurs, une fonction d’autocorrélation
nulle pour «t≠0», permettrait d’annuler l’interférence causée par les trajets multiples.
Si la fonction d’intercorrélation entre deux codes différents «ci» et «cj» satisfait «
Rcicj(0)=0 », on dit que les deux codes sont orthogonaux. Dans le cas où les codes ne sont
pas complètement orthogonaux, un résidu d’intercorrélation apparaît entre le code de
l’utilisateur qui nous intéresse et ceux des autres utilisateurs dans la cellule. Ce résidu
donne lieu à l’interférence d’accès multiple (MAI). Cette dernière est d’autant plus
gênante que la puissance d’émission des autres utilisateurs est mal réglée, comme c’est le
cas lorsque l’effet proche-lointain est présent.
Au vu de ces propriétés mathématiques, il semble important que la synchronisation, entre
le code à la réception et le code à l’émission, se fasse correctement. Dans le cas d’un
écart temporel entre les deux codes, seul le bruit étalé pourra être récupéré au niveau du
récepteur.
Soient deux séquences binaires s1(t) et s2(t) définies dans un intervalle temporel D. Le
produit scalaire est défini par :

Il y a orthogonalité si le produit scalaire est nul.

Figure 8
A partir de l’illustration, on déduit que :
s1 et s2 orthogonaux (intégrale nulle)
s1 et s3 non orthogonaux (intégrale non nulle)
Principe
Les contraintes sur les codes d’étalement sont d’éviter toute interférence avec les
codes des différents utilisateurs et donc de permettre la différentiation des canaux
distincts. Pour cela, il est nécessaire d’utiliser des codes orthogonaux, codes CDMA ou
OVSF (Orthogonal Variable Spreading Factor). Il existe différents types de codes
et plusieurs méthodes pour construire des séquences binaires orthogonales entre
elles. En fonction des besoins, de nouveaux codes apparaissent. Parmi les techniques
les plus utilisés, on trouve les séquences de Walsh construites à partir des matrices de
Hadamard. Les matrices de Hadamard sont définies de la façon suivante :

L’étalement à l’émission
L’étalement de spectre correspond à la multiplication du PN-Code généré à l’émission
avec la donnée binaire éventuellement codée à émettre comme l’illustre la figure
suivante.

Figure 9. Principe de l’étalement de spectre à l’émission.

Supposons que c(t) soit une séquence NRZ (Non Retour à Zéro) prenant ses valeurs dans
l’alphabet {-1, +1}, c(t) s’écrit alors :

où g(t-nTc) est la forme du signal (Signal Shape), et Cn représente la séquence transmise


tirée d’un alphabet binaire {-1, +1}.
Supposons ensuite que sd(t) soit un signal PSK (Phase Shift Keying) défini comme suit :

avec w0 la pulsation de la fréquence porteuse, ( ) = √2 l’enveloppe constante d’une


porteuse de puissance P et θd (t) la phase de modulation. Il apparaît alors que le signal
peut aussi être exprimé de la manière suivante :

Avec d(t) l’information codée. Une fois étalé, le signal à transmettre est noté :

Le désétalement à la réception
A la réception, le désétalement s’obtient en corrélant le signal reçu avec un PN-code
généré localement et identique à celui utilisé en émission. La Figure 10 en illustre le
principe.

Figure 10. Principe de la décorrélation à la réception.

L’opération de décorrélation est un point crucial de l’organe de réception. Pour qu’elle se


passe correctement, il faut estimer le retard Td apporté par le canal. Cette estimation sera
faite par l’organe de synchronisation.
Après démodulation de phase il reste :
( )=√ ( − ) ( − ) ( + ( − )
Puis le signal en sortie du multiplieur par le même code s’exprime
( )=√ ( − ) ( − ) ( − )=
( )=√ ( − ) ( − )
Si la synchronisation joue son rôle correctement alors T d=Td’ ce qui rend la fonction
d’autocorrélation Rc maximale (égale à 1) et le signal est correctement désétalé. Si par
contre |Td| > Td’, les propriétés d’autocorrélation entraînent une fonction Rc minimale.
C’est pourquoi la partie synchronisation et en particulier la poursuite seront les organes
qui détermineront les performances du système.

La partie décorrélation ne peut évidemment se dérouler correctement que si les PN-Codes


de l’émission et de la réception sont égaux. En effet si la donnée binaire est étalée avec
un PN-Code ci(t) et que la décorrélation se fait avec un PN-Code cj(t), le signal en sortie
du corrélateur s’exprime de la manière suivante :
( ) = √2 ( − ) ( ) ( ) =0
au vue des propriétés d’intercorrélations.
Conclusion
La transmission à étalement de spectre est une technique récente, utilisée
principalement pour les transmissions par satellite (notamment le GPS – Global
Positioning System). L’étalement de la puissance spectrale peut être réalisé sur une très
grande gamme de fréquences et le niveau du signal peut ainsi devenir inférieur au
niveau de bruit ambiant donc difficilement décelable. Il y a également création
automatique d’un cryptage des données à émettre.
Si M+1 est le nombre de signaux reçus simultanément avec le même niveau, la qualité de
la liaison utile est donnée par: SF/M où M est le nombre maximum de liaisons pour une
qualité donnée.
Evolution des techniques d’accès et applications
Ces techniques sont en constante évolution et de nombreuses variantes apparaissent. Par
exemple,
- W-CDMA: combinaison du CDMA et du FDMA associée au mode de duplexage
FDD (Frequency Division Duplex);
- TD-CDMA: combinaison du TDMA, du CDMA et du FDMA associée au mode
de duplexage TDD (Time Division Duplex).
Elles sont utilisées pour la téléphonie cellulaire, les réseaux locaux sans fil (WLAN) le
positionnement GPS et plus généralement pour des applications spécifiques: environnement
difficile, communications sécurisées…

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