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avancées
Dr BENHAOUES Atef
Chaine de transmission numérique
Tb est le temps pendant lequel un bit est transmis, D est le débit binaire et vaut :
On trouvera, suivant les ouvrages, TEB pour taux d’erreur bit ou BER pour bit error
rate, qui ont la même signification.
Définition de l’efficacité spectrale
En modulation analogique, on parle d’occupation autour de la porteuse. Pour les
modulations numériques, on introduit une notion assez voisine qui est l’efficacité
spectrale. L’efficacité spectrale est égale au rapport du débit sur la largeur de bande
occupée autour de la porteuse.
Les trois caractéristiques principales permettant de comparer entre elles les différentes
techniques de transmission sont les suivantes:
- La probabilité d'erreur Pe par bit transmis permet d'évaluer la qualité d'un système
de transmission. Elle est fonction de la technique de transmission utilisée, mais aussi
du canal sur lequel le signal est transmis. Il est à noter que Pe est une valeur théorique
dont une estimation non biaisée au sens statistique est le Taux d'Erreur par Bit TEB.
- L'occupation spectrale du signal émis doit être connue pour utiliser efficacement la
bande passante du canal de transmission. On est contraint d'utiliser de plus en plus des
modulations à grande efficacité spectrale.
- La complexité du récepteur dont la fonction est de restituer le signal émis est le
troisième aspect important d'un système de transmission
DEFINITION ET APPELATIONS
- Un symbole est un élément d'un alphabet. Si M est la taille de l'alphabet, le
symbole est alors dit M-aire. Lorsque M=2, le symbole est dit binaire. En
groupant, sous forme d'un bloc, n symboles binaires indépendants, on obtient
un alphabet de M = 2n symboles Maires. Ainsi un symbole M-aire véhicule
l'équivalent de n= log2 M bits.
- La rapidité de modulation R se définit comme étant le nombre de
changements d'états par seconde d'un ou de plusieurs paramètres modifiés
simultanément. Un changement de phase du signal porteur, une excursion de
fréquence ou une variation d'amplitude sont par définition des changements
d'états. La "rapidité de modulation" R =1/T s'exprime en "bauds".
- Le débit binaire D se définit comme étant le nombre de bits transmis par
seconde. Il sera égal ou supérieur à la rapidité de modulation selon qu'un
changement d'état représentera un bit ou un groupement de bits. Le "débit
binaire" D=1/Tb s'exprime en "bits par seconde". Pour un alphabet M-aire, on
a la relation fondamentale : T = nTb soit D = n R. Il y a égalité entre débit de
source et rapidité de modulation uniquement dans le cas d'une source binaire
(alphabet binaire).
- L'efficacité spectrale d'une modulation se définit par le paramètre = et
s'exprime en "bit/seconde/Hz". La valeur D est le "débit binaire" et B est la
largeur de la bande occupée par le signal modulé. Pour un signal utilisant des
symboles M-aires, on aura: = . bit/sec/Hz. Remarquons que pour B
et T donnés, l'efficacité spectrale augmente, comme on pouvait s'y attendre,
avec le nombre de bit/symbole n = log2M. C'est en effet la raison d'être de la
modulation M-aire.
Remarque :
Concernant la Densité Spectrale de Puissance (DSP) du signal modulé m(t), certaine
formules nous rappelle que si : ( )= ( )+j ( ) représente le signal en bande de
( )= ( )
base de ( ) ( ) est la densité spectrale de
puissance de ( ) alors la DSP du signal modulé m(t) sera :
Lorsque la modulation est linéaire, l'opération de modulation a pour effet dans la
plupart des cas de translater la densité spectrale de puissance (DSP) du signal
modulant. La DSP du signal modulé m(t) est aussi liée à la forme de l'onde g(t), (qui
sera souvent rectangulaire) par sa transformée de Fourier G(f).
Interférences inter-symbole
Le phénomène d’interférence inter symbole (ISI ou IES) consiste en un chevauchement
partiel entre les symboles adjacents, comme le montre la figure 1. La valeur du symbole
reçu à l’instant T est perturbée par les symboles reçus précédemment. Le symbole reçu
peut alors être confondu avec un autre et introduire des erreurs d’interprétation par le
récepteur. L’interférence inter symbole est la principale source d’erreur binaire dans les
communications numériques.
Supposons qu’un émetteur transmette une séquence binaire ai sous la forme d’un signal
x(t), où s(t) représente la réponse impulsionnelle du filtre émetteur et Ts la période des
symboles binaires :
Le signal est ensuite transmis à travers le canal de transmission, caractérisé par une
réponse impulsionnelle c(t) et qui ajoute un bruit n(t). Le signal en entrée du récepteur
z(t) peut s’écrire sous la forme :
Ce signal passe ensuite à travers un filtre de réception, dont la réponse impulsionnelle est
notée r(t). Le signal en sortie du filtre de réception peut s’écrire :
Reprenons le critère de Nyquist pour déterminer cette condition sur la bande passante du
canal. A partir de l’équation 5, le critère de Nyquist présenté à l’équation 6 peut aussi être
énoncé dans le domaine fréquentiel en appliquant une transformée de Fourier sur la
réponse impusionnelle discrète du canal de transmission. Le signal reçu échantillonné
tous les t = Ts peut être vu comme un peigne de Dirac. La transformée de Fourier de
l’égalité de l’équation 6 peut alors s’écrire :
L’égalité de l’équation 8 n’est respectée que si le spectre est constant quelque soit la
fréquence. Cette égalité ne peut être respectée que si toutes les répétitions de P(f) se
chevauchent les unes les autres. Il est possible de montrer que cette condition peut être
réalisé si:
Cette condition est similaire à la condition de Nyquist, mais vue dans le domaine
fréquentiel. Cette condition fixe la bande passante minimale que doit présenter un canal
de transmission pour faire passer sans erreurs un message binaire avec un débit de
symboles donné, ou inversement, le débit de symbole maximal pour un canal de bande
passante donné.
Modulation numérique
1. Introduction
Les modulations numériques permettent d’améliorer l’encombrement du spectre disponible en
permettant de réduire grâce à des techniques de compression de données et à des
modulations adaptées les plages fréquentielles qui ne cessent de croître. De plus, la
transmission en bande de base n’est pas toujours possible et il faut alors translater le spectre
des signaux vers les hautes fréquences.
De la même façon que pour les modulations analogiques, les modulations de base utilisées sont :
- la modulation en amplitude - modulation ASK (Amplitude Shift Keying);
- la modulation en fréquence - modulation FSK (Frequency Shift Keying);
- la modulation en phase - modulation PSK (Phase Shift Keying).
Il existe également des variantes comme :
- la modulation en quadrature de phase - modulation QAM (Quadrature Amplitude
Modulation) ;
- la modulation à multi-porteuses - modulation OFDM (Orthogonal Frequency Division
Multiplex).
Le signal modulant étant numérique, à chaque symbole (voire à chaque bit), correspond par
exemple, une amplitude, une phase, ou une fréquence. Généralement, le signal modulé s’écrit :
+¥
s(t) = å A k × cos(2pfk t + jk ).h(t-kT) où h(t) = 1 , " t Î [- T/2 ; T/2] et 0 ailleurs.
k =-¥
Les variables Ak, jk et f k dépendent du symbole à transmettre et elles ont un nombre fini de valeurs.
2. Modulation d’amplitude
2.1. Principe
La modulation ASK est une modulation d’amplitude d’une onde sinusoïdale. Chaque
symbole correspond à une amplitude, la fréquence étant la même pour tous les symboles. Le signal
ASK s’écrit d’une manière générale sous la forme:
+¥
s(t) = å A k × cos(2pf 0 t).h(t-kT)
k =-¥
Remarque
Le signal m(t) est le signal numérique modulant donc la suite binaire correspondant dont chaque
symbole (ou bit comme dans le cas de la modulation OOK) transmet à la porteuse son information
(ici sous la forme d’une amplitude donnée).
La démodulation utilise les deux mêmes principes que les modulations d’amplitude analogiques.
Seul est rajouté en fin de traitement un circuit de décision (comparateur à seuil) qui permet en
fonction de l’amplitude obtenue d’attribuer le symbole correspondant et ainsi reconstituer la suite
binaire.
Modulation M-ASK
Démodulation M-ASK
2.4. Caractéristiques
Le spectre du signal modulé est le spectre du signal modulant translaté autour de la fréquence
porteuse. Son principal défaut est que le récepteur ne peut faire la différence entre une suite de
"0" et l’absence de tout signal. L’avantage de cette modulation est sa simplicité et donc son
faible coût. Cependant ses performances en termes d’efficacité spectrale et taux d’erreur sont
moins bonnes que les autres modulations.
Le spectre du signal en bande de base est donné par :
Le spectre du signal modulé est le même décalé de ± f0 et comporte donc une raie aux
fréquences ±f0.
Cette probabilité d'erreur par symbole Ps(e) est tracée en fonction de E b/N0 et du
paramètre M. On peut alors constater que pour conserver une probabilité d'erreur par
symbole constante lorsque M augmente, il faut aussi augmenter le rapport E b/N0;
Autrement dit, il faut augmenter l'énergie émise par bit Eb. Pour M = 4, le rapport Eb/N0
nécessaire à une probabilité d'erreur donnée est 4 dB plus grand que pour M =2.
3. Modulation de phase
3.1. Principe
Les modulations PSK sont des modulations de phase d’une onde sinusoïdale. Chaque symbole
correspond à une phase, l’amplitude et la fréquence étant les mêmes pour tous les symboles.
Par exemple, dans le cas d’une modulation PSK à huit symboles, chacun est codé sur 3 bits et
on lui associe une variation de phase multiple de p/4. De façon générale, le signal PSK s’écrit :
+¥
s(t) = å A 0 × cos(2pf0 t+j k ) × h(t-kT)
k =-¥
Les différents symboles sont généralement codés par le code Gray qui conduit à une erreur d’un
seul bit s’il y a une erreur d’interprétation sur un symbole.
Les modulations PSK sont très utilisées pour transporter des signaux numériques. Elles ont des
grandes performances en termes de taux d’erreur et d’efficacité spectrale.
Les modulations PSK utilisent généralement de deux à huit états. Au delà, les états sont très
rapprochés et le risque d’erreur devient trop important. Des modulations combinant l’amplitude
et la phase sont alors utilisées pour mieux espacés les états dans le plan de phase.
3.2. Modulation de phase à 2 états – Modulation BPSK (Binary Phase Shift Keying)
Les deux états du signal modulé sont en opposition de phase et cela revient à une
modulation ASK.
V×cos(w0t + p) = -1 x V×cosw0t
V×cosw0t = + 1 x V×cosw0t
Le modulateur est un mélangeur admettant en entrée la porteuse et le signal électrique
modulant à deux niveaux.
Le démodulateur est plus complexe car la démodulation doit être cohérente. Le principe de la
démodulation est basé sur une boucle à verrouillage de phase qui accroche sur une fréquence
double de la fréquence porteuse. En effet, le signal BPSK ne comporte pas de raie à la
fréquence porteuse et il n’est donc pas possible d’accrocher une boucle à verrouillage de phase
sur cette fréquence.
En sortie du multiplicateur, le signal obtenu est le produit s(t) x cos w0t, avec s(t) le signal modulé
qui peut prendre deux formes V×cos( w0t + p) ou V×cosw0t. Il y a donc deux possibilités :
V×cos w0t V×cos(w0t + p)×cosw0t = - V×cos w0t
2 2
ou
qui après filtrage passe-bas donne respectivement V/2 ou - V/2.
En fait, il y a une ambiguïté de p sur la phase de la porteuse récupérée et il est nécessaire
d’insérer des séquences de référence pour synchroniser correctement la phase en réception, sinon
il y a risque d’inverser le message. Après le filtrage passe-bas, un circuit de décision permet de
reconstituer la suite binaire.
3.3. LE SPECTRE
Le spectre du signal en bande de base est le spectre de puissance de g(t) qui est ici une
impulsion rectangulaire :
3.4. Modulation de phase à Q états – Modulation QPSK (Quadrature Phase Shift Keying)
Un signal QPSK s’écrit d’une manière générale :
+¥
s(t) = å A 0 × cos(2pf0 t+jk ) × h(t-kT)
k =-¥
ième
Soit le signal correspondant au k symbole :
sk(t) = A 0 × cos(2pf0 t + jk ) = A 0 × cos(jk ) × cos(2pf 0 t) - A 0 × sin(jk ) × sin(2pf0 t)
= I × cos(2pf0 t) - Q × sin(2pf 0 t)
Toute modulation PSK peut donc être considérée comme une modulation de deux ondes en
quadrature.
Le signal de sortie prend alors les différentes formes s(t) selon la valeur des bits I et Q comme
indiqué dans le tableau ci-contre.
La démodulation consiste à séparer le signal reçu en deux. La porteuse étant reconstituée, une
démodulation cohérente est effectuée sur chaque voie I et Q. Il reste alors à rassembler les
deux bits I et Q.
3.6. SPECTRE ET EFFICACITE SPECTALE :
Pour une même rapidité de modulation R=1/T, le spectre du signal modulé de la M-PSK
est identique à celui du signal 2-PSK (BPSK).
Toujours pour une même rapidité de modulation, le débit binaire D=1/T b, de la M-PSK
est multiplié par n = log2 M par rapport celui de la 2-PSK. Autrement dit, pour un spectre
identique (et donc largeur de bande B constante), l'efficacité spectrale = est multiplié
par n = log2 M.
Débit Binaire :
M Modulation Efficacité Spectrale : η
D
2 2-PSK D η
4 4-PSK 2.D 2.η
8 8-PSK 3.D 3.η
16 16-PSK 4.D 4.η
Le tableau ci-dessus montre le gain obtenu sur le débit binaire et sur l'efficacité spectrale
pour diverse modulation M-PSK, ceci pour une même rapidité de modulation.
4. Modulation de fréquence
4.1. Principe
Les modulations FSK sont des modulations de fréquence d’une onde sinusoïdale. Chaque
symbole correspond à une fréquence, l’amplitude étant la même pour tous les symboles. Le
signal FSK s’écrit :
+¥
s(t)= å A 0 × cos(2pfk t + j0 ).h(t-kT)
k =-¥
4.3. Modulateur–démodulateur
Le modulateur est un oscillateur commandé en tension dont le signal de commande correspond
au train de bits à transmettre. Ce système présente l’avantage d’obtenir un signal sans
discontinuité (modulation à phase continue). Dans le cas d’une modulation à deux fréquences, il
est possible d’utiliser simplement deux oscillateurs et un système de commutation commandé
par le signal numérique.
Débit Binaire :
M Modulation Efficacité Spectrale : η
D
2 2-QAM D η
4 4-QAM 2.D 2.η
16 16-QAM 4.D 4.η
32 64-QAM 6.D 6.η
Le tableau ci-dessus montre le gain obtenu sur le débit binaire et sur l'efficacité spectrale
pour diverses modulations MAQ-M, ceci pour une même rapidité de modulation.
L'intérêt d'augmenter M, même au prix d'une complexité accrue, est évident.
Techniques d’accès
Les câbles métalliques et surtout les fibres optiques offrent souvent des débits très
supérieurs aux besoins d’un seul utilisateur: typiquement 1 Gbit/s pour une fibre, contre
quelques dizaines de kbit/s pour une communication téléphonique. Or ces supports de
transmission sont d’autant plus couteux à installer et à maintenir que la liaison est longue.
Il est donc souhaitable de partager ces canaux entre plusieurs utilisateurs. Le canal radio
offre au contraire un support de transmission gratuit, mais unique. Le partage est donc ici
une nécessité.
AMRF – Accès Multiple à Répartition en Fréquences (FDMA – Frequency Division
Multiple Acces )
Classiquement le multiplexage en fréquence est la méthode d’accès multiple la plus
utilisée et la plus ancienne. La différentiation des utilisateurs se fait par une différentiation
fréquentielle.
Figure 1
AMRT – Accès Multiple à Répartition en Temps (TDMA – Time Division Multiple
Acces )
Les ressources sont réparties dans le temps. Chaque utilisateur émet dans un intervalle de
temps donné et la réception se fait en considérant l’intervalle de temps associé.
Figure 2
AMRC – Accès Multiple à Répartition par les Codes (CDMA – Code Division
Multiple Acces )
Les méthodes numériques permettent une autre méthode d’accès qui consiste à
différentier chaque utilisateur par un code orthogonal attribué au début de la
communication. La réception se fait par multiplication du signal reçu par le code
associé.
Figure 3
L’étalement de spectre
Principe
L’étalement de spectre permet de répartir l’énergie radioélectrique du signal émis sur une
bande de fréquences plus importante que celle qui est initialement nécessaire. Il existe
plusieurs techniques d’étalement de spectre :
Emetteur récepteur
Le signal transmis est modulé par une séquence pseudo-aléatoire haut débit, ce
qui augmente artificiellement son débit. Les signaux se retrouvent alors superposés
en temps et en fréquence mais séparables par les formes de leur séquence d’étalement.
Le principe est de remplacer chaque bit de la séquence à émettre par une séquence
pseudo-aléatoire. Au lieu de transmettre 1 bit, sont émis 100 à 1000 fois plus de bits.
Pour comprendre pourquoi l’étalement de spectre a eu tant de succès, il faut relire les
travaux de Claude Shannon, qui a le premier formalisé ce concept. Commençant par la
célèbre expression qui détermine la capacité d’un canal :
où C est la capacité du canal en bits par seconde, B la largeur de bande du signal transmis
en hertz, S la puissance du signal en watt, N la puissance du bruit en watt et log2 la
fonction logarithme en base 2. En développant en série cette fonction dans l’expression
précédente, on peut facilement arriver à l’expression suivante :
On voit sur l’expression précédente qu’il existe un rapport inverse entre la largeur de
bande B (la bande occupée par le signal de transmission) et le rapport S/B (signal sur
bruit) que l’on mesure à la réception. Plus précisément, on observe qu’un rapport signal
sur bruit moins important est nécessaire pour conserver la même capacité de canal C si B
augmente. C’est ainsi que l’on démontre les vertus de l’étalement de spectre : la largeur
spectrale est accrue afin d’obtenir de bonnes performances à la réception, le rapport
signal sur bruit étant réduit au minimum.
Les trois principales fonctions à mettre en œuvre pour cette technique DS-SS sont la
génération des codes d’étalements (PN-Code), la corrélation à l’émission qui permet
d’étaler la donnée à transmettre et la décorrélation à la réception qui permet de récupérer
la donnée transmise en remontant le signal au dessus du bruit.
Figure 7. Exemple d’un codage par étalement de spectre par séquence directe.
Comme ces propriétés sont celles d’un process stochastique proche du bruit, on les
nomme séquences pseudo-aléatoire (ou pseudo-noise sequences).
Dans un contexte d’accès multiple, on peut comprendre intuitivement l’utilité que
présentent des codes caractérisés par une autocorrélation qui satisfait «Rci(t)=0» pour «
t≠0», avec «Rci(0)=M» et par une fonction d’intercorrélation nulle «Rcicj(t)=0» pour toute
«t». En effet, les codes ayant une fonction d’intercorrélation nulle simplifieraient la tâche
de l’émetteur et du récepteur qui pourraient communiquer via un même code tout en
faisant abstraction des autres utilisateurs transmettant en même temps, sur la même
fréquence, mais avec des codes distincts. Par ailleurs, une fonction d’autocorrélation
nulle pour «t≠0», permettrait d’annuler l’interférence causée par les trajets multiples.
Si la fonction d’intercorrélation entre deux codes différents «ci» et «cj» satisfait «
Rcicj(0)=0 », on dit que les deux codes sont orthogonaux. Dans le cas où les codes ne sont
pas complètement orthogonaux, un résidu d’intercorrélation apparaît entre le code de
l’utilisateur qui nous intéresse et ceux des autres utilisateurs dans la cellule. Ce résidu
donne lieu à l’interférence d’accès multiple (MAI). Cette dernière est d’autant plus
gênante que la puissance d’émission des autres utilisateurs est mal réglée, comme c’est le
cas lorsque l’effet proche-lointain est présent.
Au vu de ces propriétés mathématiques, il semble important que la synchronisation, entre
le code à la réception et le code à l’émission, se fasse correctement. Dans le cas d’un
écart temporel entre les deux codes, seul le bruit étalé pourra être récupéré au niveau du
récepteur.
Soient deux séquences binaires s1(t) et s2(t) définies dans un intervalle temporel D. Le
produit scalaire est défini par :
Figure 8
A partir de l’illustration, on déduit que :
s1 et s2 orthogonaux (intégrale nulle)
s1 et s3 non orthogonaux (intégrale non nulle)
Principe
Les contraintes sur les codes d’étalement sont d’éviter toute interférence avec les
codes des différents utilisateurs et donc de permettre la différentiation des canaux
distincts. Pour cela, il est nécessaire d’utiliser des codes orthogonaux, codes CDMA ou
OVSF (Orthogonal Variable Spreading Factor). Il existe différents types de codes
et plusieurs méthodes pour construire des séquences binaires orthogonales entre
elles. En fonction des besoins, de nouveaux codes apparaissent. Parmi les techniques
les plus utilisés, on trouve les séquences de Walsh construites à partir des matrices de
Hadamard. Les matrices de Hadamard sont définies de la façon suivante :
L’étalement à l’émission
L’étalement de spectre correspond à la multiplication du PN-Code généré à l’émission
avec la donnée binaire éventuellement codée à émettre comme l’illustre la figure
suivante.
Supposons que c(t) soit une séquence NRZ (Non Retour à Zéro) prenant ses valeurs dans
l’alphabet {-1, +1}, c(t) s’écrit alors :
Avec d(t) l’information codée. Une fois étalé, le signal à transmettre est noté :
Le désétalement à la réception
A la réception, le désétalement s’obtient en corrélant le signal reçu avec un PN-code
généré localement et identique à celui utilisé en émission. La Figure 10 en illustre le
principe.