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P. Bauvert et N. Siret
L’employeur peut-il déroger aux règles d’ordre public mettant en oeuvre le principe
d’égalité de traitement entre les hommes et les femmes en matière d’emploi et de
travail ?
Non. La Cour juge le fait de donner la prime à la place de l’augmentation générale
des salaires est contraire aux dispositions d’ordre public établissant le principe
d’égalité de traitement entre les hommes et les femmes en matière d’emploi et de
travail ?
Réponses
1. Non. L’employeur ne peut imputer sur le salaire les sommes qu’il considère dues par
la salariée pour communications téléphoniques interdites sans en apporter le moindre
justificatif.
2. Il s’agit d’une sanction illégale.
3. La Cour de cassation juge comme la cour d’appel que le manquement de
l’employeur était suffisamment grave pour empêcher la poursuite du contrat de travail.
Sont considérés comme cadres dirigeants les cadres auxquels sont confiées des
responsabilités dont l’importance implique une grande indépendance dans
l’organisation de leur emploi du temps, qui sont habilités à prendre des décisions de
façon largement autonome et qui perçoivent une rémunération se situant dans les ni-
veaux les plus élevés des systèmes de rémunération pratiqués dans leur entreprise ou
établissement ; ces critères cumulatifs impliquent que seuls relèvent de cette ca-
tégorie les cadres participant à la direction de l’entreprise.
2. Conséquence eu égard aux heures supplémentaires
Dès lors que le cadre ne participe pas à la direction de l’entreprise, il est fondé à ré-
clamer le paiement de ses heures supplémentaires.
Application au cas
La convention collective dont bénéficiaient les salariés de la société Topi continuera à
s’appliquer dans les conditions exposées dans le principe. Ils sont assurés de la sur-
vie, au moins provisoire et au maximum pendant un an, de la convention antérieure,
sauf conclusion pendant ce délai d’un nouvel accord, qui se substituera à celle-ci
immédiatement. Si, au bout d’un an, un nouvel accord n’est pas conclu, l’ancienne
convention cessera de s’appliquer, mais ils conserveront une rémunération dont le
montant annuel ne peut être inférieur à celle versée lors des douze derniers mois.
« Madame,
Suite à notre entretien qui s’est tenu le 17 mai 2018 nous
vous informons de notre décision de vous licencier pour les
motifs suivants :
Falsification des comptes de l’entreprise et vol d’une somme
de 2 530 euros.
Vous avez reconnu ces faits lors de l’entretien du 17 mai
en présence de Monsieur Jean, salarié de l’entreprise qui
vous assistait.
Vous avez fait par ailleurs l’objet d’une mise à pied à titre
conservatoire qui vous a été notifiée le 10 mai 2018 à
18 heures. Dès lors, la période non travaillée du 11 mai au
20 mai 2018 ne sera pas rémunérée. »
La cour d’appel, après avoir retenu que la rupture du contrat de travail est impu-
table à l’employeur – licenciement sans cause réelle et sérieuse –, avait refusé
l’indemnisation réclamée par le salarié. La Cour de cassation casse l’arrêt, ju-
geant que, lorsqu’un salarié titulaire d’un mandat électif prend acte de la rupture
du contrat de travail aux torts de l’employeur, cette rupture produit les effets d’un
licenciement nul pour violation d’un statut protecteur.
Cour de cassation, chambre sociale, 20 septembre 2013
La Cour de cassation juge que l’employeur est tenu par son engagement. Il devait
proposer trois offres valables d’emplois, ce qu’il n’a pas fait.
Le non-respect de son engagement constitue un manquement à l’obligation de re-
classement préalable au licenciement qui prive de cause réelle et sérieuse le licen-
ciement économique.
Principe
Les représentants du personnel sont des salariés protégés.
La protection concerne les membres élus, titulaires et suppléants, les candidats non
élus et les salariés ayant demandé la mise en place du CSE, du CSE central, des
comités d’établissement (à raison d’un seul salarié par organisation syndicale).
Cette autorisation de licenciement est requise pendant six mois pour le candidat (au
premier ou au deuxième tour, aux fonctions de membre élu de la délégation du per-
sonnel du CES), à partir de la publication des candidatures. La durée de six mois court
à partir de l’envoi par lettre recommandée de la candidature à l’employeur.
Application au cas
Monsieur Lam doit être rassuré. Il sera protégé depuis la publication de sa candidature
qu'il soit élu ou non.
1. a) Principe général : les salariés votent dans l’une des cinq sections du conseil de
prud’hommes (encadrement, industrie, commerce et services commerciaux, agricul-
ture, activités diverses). Dans cette entreprise, les salariés non cadres voteront donc
dans la section industrie, les cadres dans la section encadrement.
b) Les cadres responsables d’un service ou d’un département ou ayant reçu une
délégation écrite d’autorité sont électeurs dans le collège des employeurs.
2. Conditions pour être électeur : avoir 16 ans au moins, exercer une activité profes-
sionnelle (ou être involontairement privé d’emploi), n’être l’objet d’aucune interdiction,
déchéance ou incapacité relative aux droits civiques.
3. a) Tribunal d’instance.
b) Juge des référés (président du TGI).
c) Tribunal correctionnel (délit de dissimulation d’emploi salarié).
d) Conseil de prud’hommes.
e) Juridictions administratives : action en annulation. Si une juridiction judiciaire a été
saisie, elle doit surseoir à statuer.