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1962 – 1995
par Guy Quéré – Directeur Pédagogique
Les enfants hospitalisés au Centre Hélio-Marin de Roscoff ont pu bénéficier de cours dispensés par des
Institutrices privées dans la décennie qui suivit la Seconde Guerre Mondiale, sous la responsabilité de
Messieurs Rousseau Père et Fils.
Dévouées, peu formées, disposant d'un effectif nombreux par classe, une structuration de l'Enseignement
avec des Enseignants spécialisés s'est avérée indispensable dès 1958, lorsque le Docteur Jean Guivarch,
Pédiatre à Morlaix, fut nommé Médecin-chef de l'Etablissement.
Le Docteur GUIVARCH, laïque convaincu, demanda alors à un couple d'Enseignants morlaisiens en retraite,
Monsieur et Madame Le Men, de superviser le travail qui était réalisé avec les enfants du C.H.M.
Un groupe de travail se constitua peu à peu et, bénéficiant de l'appui du Professeur Royer, Pédiatre
parisien de renom, et de Monsieur Paul Magnan, Inspecteur Départemental de l'Education Nationale à
Quimper, un protocole d'accord fut signé en 1962 avec les autorités Académiques du Finistère.
Deux classes publiques furent ouvertes en septembre 1962 et placées sous la responsabilité de deux jeunes
institutrices : Mesdemoiselles Monique Lallier et Marie-Hélène Chapalain. Quatre classes tenues par des
institutrices privées furent maintenues au cours de cette année 1962/1963, ce qui compliqua quelquefois les
rapports.
A la rentrée 1963, deux autres classes publiques remplacèrent deux classes privées et à la rentrée 1964
furent ouvertes les deux autres classes publiques, ce qui signifiait la disparition totale de l'Ecole Privée et le
début d'une ère nouvelle, celle de l'Ecole publique spécialisée du C.H.M.
Cette école existe toujours avec plusieurs Enseignants dont Messieurs Quéré et Quéau qui y exercent depuis
la rentrée 1964 et sont en quelque sorte les témoins de l'histoire de l'Ecole du C.H.M.
Un de nos premiers combats fut de nous faire accepter dans un Établissement au sein duquel les
« Religieuses » étaient bien implantées depuis plusieurs années. Nous avions, par exemple, des crucifix
dans nos classes, ce qui ne manquait pas de surprendre nos collègues du canton. L'aumônier de
l'Etablissement, le Chanoine Quillivéré, donnait des cours de catéchisme le jeudi dans nos classes.
Nous ne pouvions bouleverser ces habitudes dès notre arrivée mais peu à peu le dialogue s'instaura et les
bonnes relations se développèrent (Monsieur Quéré se souvient des promenades en bateau le jeudi avec
Sœur Maria autour de la pointe de Perharidy), chacun apprit à se connaître. Nous étions souvent invités à
des fêtes ou des repas dans les Services Hospitaliers. Le mariage religieux de Monsieur Quéré avec une
jeune secrétaire du C.H.M. fut célébré le 20 avril 1965 dans la chapelle de l'Etablissement (seul événement
de ce tvpe au C.H.M. à notre connaissance) et ce fut un jour de fête pour tout le monde.
Au bout d'un an, nous pouvions faire comprendre à nos partenaires que les crucifix devaient disparaître des
classes et à partir de l'année 1965/1966, notre école ne portait plus de traces du passé récent. La
transformation de l'école privée en école publique identique aux autres écoles publiques du canton de Saint
Pol de Léon se fit ainsi en douceur pour la satisfaction des collègues qui y ont exercé, en particulier des
responsables successifs : Mesdames Gaudin et Blanchet, Monsieur Quéré.
L'école fonctionna avec six classes pendant plusieurs années avec des effectifs avoisinant les 25
élèves par classe. A cette époque nos élèves souffraient essentiellement du diabète, de syndrome
néphrotique ou tout simplement d'un mauvais état général, diagnostic qui recouvrait des problèmes
sociaux .... En 1967, nous commençâmes à accueillir de nombreux enfants atteints de mucoviscidose, pris en
charge sur le plan médical par le Docteur Michel Jehanne. Puis les déformations du rachis (scoliose,
cyphose ...) apparurent à la fin des années 70 et furent prises en charge par le Docteur Guy Guyonvarch.
Ces deux Médecins ont quitté récemment notre Etablissement, en faisant valoir leurs droits à une retraite
bien méritée.
Les interventions chirurgicales se développèrent sur place avec des noms célèbres : Les Professeurs Rigault,
Lagrange. Notre réputation médicale s'étendait à l'étranger et à toute la partie Nord de la France. Les
malades affluaient et nous comptions huit classes primaires à la rentrée 75. Entre temps, nous avions
déménagé plusieurs fois, décentralisé deux classes à l'annexe du Laber pendant quelques années, récupéré
le poste d'instituteur attribué à la clinique Kerléna, Etablissement privé du centre ville de Roscoff....
L'Organisation d'une scolarité maximum pour tous nos élèves fut une tâche de tous les instants et justifia
des négociations et des modifications à chaque rentrée scolaire en fonction des effectifs, des pathologies....
Les premières années, les enfants quittaient constamment les classes pour effectuer leurs soins médicaux ou
para-médicaux. Peu à peu, des heures furent réservées à ces interventions. Un double mi-temps
asymétrique fut mis en place pour chaque groupe-classe, avec un temps fort de trois heures le matin ou
l'après-midi pour les matières fondamentales et un temps faible identique pour les activités d'éveil, le sport et
le suivi médical. Aujourd'hui, nous sommes suffisamment bien implantés dans l'Etablissement et le respect
des horaires de scolarité ne pose plus de problème majeur. Une classe accueillant des enfants présentant
des handicaps lourds fonctionne même avec un horaire à la carte, en collaboration avec d'autres
intervenants : orthophoniste, ergothérapeute, éducateur ....
Au fil des années, les malades plus âgés suivant les cours par correspondance du C.N.T.E. devinrent de
plus en plus nombreux. Sous la responsabilité de la Directrice de l'école pendant plusieurs années, ils furent
suivis par trois répétitrices privées : Mesdames Hamon, Lagadec et Régis. Ce fonctionnement ne pouvait
durer avec l'inflation des effectifs et le projet de création au sein du C.H.M. d'un collège public fut appuyé par
le Recteur de l'Académie de Rennes, Monsieur Albarède, ancien Médecin.
Un Collège, annexé au Collège Jacques Prévert de Saint Pol de Léon, ouvrit ses portes au sein de
l'Etablissement, en septembre 1976, sous la direction de Monsieur Armand Le Goff. Avec l'éventail des
classes du Collège de la 6ème à la 3ème, en passant par la classe de S.E.S., ce fut une révolution au
niveau de la prise en charge pédagogique de nos adolescents. Depuis cette date, les hommes et les élèves
se sont succédés, mais le Collège fonctionne toujours sous sa forme initiale.
L'école, quant à elle, a subi de constants réajustements. Nous avons atteint dix classes à la rentrée 81, sans
compter les deux classes d'arabe que nous avons dû mettre en place à partir de la rentrée 78. Le tiers de
nos effectifs étant à l'époque composé d'élèves maghrebins, il nous fallait prendre en compte cet élément
culturel. Ce fut chose faite avec l'embauche d'un Français, titulaire de nombreux diplômes en langue arabe :
Jean-Claude MESGUEN, et la nomination d'un Enseignant Algérien par le biais de l'Amicale des Algériens en
Europe. Cette collaboration étroite et efficace prit fin à la rentrée 87 avec l'arrêt du recrutement de malades
maghrebins pour des raisons essentiellement économiques.
Actuellement, le Collège fonctionne avec une structure classique pour une moyenne de 60 enfants dont la
plupart séjournent au Centre Hélio-1vlarin pour un traitement de l'obésité. L'ECOLE accueille une vingtaine
d'élèves confiés à 3 Enseignants titulaires du C.A.P.S.A.I.S. Les pathologies ont aussi évolué et on n'y
rencontre plus beaucoup de malades traités pour des déformations du rachis. Par contre, nous scolarisons
toujours des insuffisants rénaux, des mucoviscidosiques, des enfants développant une ostéochondrite de
hanche ou atteints d'une maladie de Lobstein et de plus en plus d'enfants présentant une surcharge
pondérale. Quelques traumatisés crâniens, victimes d'accidents de la voie publique sont aussi intégrés à nos
classes.
Le Centre Hélio Marin accueillant de plus en plus d'adultes à la suite d'une reconversion rendue nécessaire
par une meilleure prévention sanitaire, il est difficile d'y prévoir l'avenir de l'Enseignement à moyen terme. A
court terme et en guise de pari sur l'avenir, une nouvelle implantation du Groupe Scolaire est à l'étude dans le
cadre du Plan Directeur. Cette réalisation pourrait voir le jour à l'horizon 94 / 95 et coïncider avec la dernière
année du contrat de Monsieur QUERE, enseignant au C.H.M. depuis 1964 et directeur de l'école depuis
1977. On ne peut souhaiter meilleure finalité au terme d'une carrière bien remplie.
Liste des enseignants et personnels
ayant exercé ou mis à disposition de l’école du CHM de Roscoff
depuis son ouverture en septembre 1962
(1) - Le personnel du C.N.E.D. a été rattaché au collège du C.H.M. lors de son ouverture en sept. 1976
(2) – Personnel, mis à la disposition de l’école du C.H.M. par l'Amicale des Algériens en Europe de sept. 1978 à sept. 1987.
Année Effectifs Nombre Nombre
scolaire à la des d’enseignants
rentrée inscrits
publics
1962 - 1963 103 194 2
1963 - 1964 113 204 4
1964 - 1965 177 253 6
1965 - 1966 138 188 6
1966 - 1967 133 182 7
1967 - 1968 148 210 7
1968 - 1969 159 278 7
1969 - 1970 184 282 7
1970 - 1971 169 277 7
1971 - 1972 174 385 9
1972 - 1973 177 354 9
1973 - 1974 155 209 9
1974 - 1975 163 331 9
1975 - 1976 156 352 9
1976 - 1977 154 322 9
1977 - 1978 177 293 9
1978 - 1979 168 311 9
1979 - 1980 149 271 9
1980 - 1981 122 245 10
1981 - 1982 132 235 10
1982 - 1983 110 209 10
1983 - 1984 119 206 10
1984 - 1985 102 174 10
1985 - 1986 97 176 9
1986 - 1987 98 173 9
1987 - 1988 83 153 9
1988 - 1989 54 132 7
1989 - 1990 61 103 5,5
1990 - 1991 44 100 5.5
1991 - 1992 45 111 5,5
1992 - 1993 33 82 5,5
1993 - 1994 26 84 4,5
1994 - 1995 18 59 4,5
1995 - 1996 3