Вы находитесь на странице: 1из 5

HISTOIRE ET SCIENCES SOCIALES

médecine/sciences 1999 ; 15 : 1135-9

E
Histoire
et Histoire de l’endoscopie
digestive

R
Sciences
Sociales

I
oir l’intérieur du corps humain let un rayon de soleil qu’il concentrait trêmement fréquente et les urologues

V pour en observer les anomalies


fut, depuis toujours, un idéal
recherché par les médecins. On prati-
par un système de miroirs.
Plus tard, un élève de Vésale, Jules-
César Arantius (1530-1589) explora
avaient mis au point un appareillage
très efficace pour cathétériser l’urètre
et traiter les calculs de vessie.

O
qua d’abord des autopsies, objet la possibilité d’éclairage artificiel en L’un de ceux-ci, Pierre-Salomon Sé-
d’oppositions farouches au début, qui plaçant une grosse chandelle derriè- galas d’Etchepare, eut l’idée que la
furent peu à peu levées. re une bouteille emplie d’eau pour vision directe permettrait de mieux
Il était beaucoup plus ambitieux concentrer les rayons lumineux. Il apprécier les lésions provoquées par
d’explorer visuellement les cavités fallut attendre deux cents ans pour la présence des calculs vésicaux. C’est
accessibles, du vivant du malade : qu’Archibald Cleland, chirurgien ainsi qu’il déposa à l’Académie des
fosses nasales, oreilles, cavité vaginale. écossais, mette au point, en 1744, Sciences un pli cacheté, résumant ses
L’usage des spéculums est déjà men- l’ancêtre du miroir de Clar constitué travaux depuis 1822 [3]. L’appareil
tionné en 600 avant J.-C., dans le trai- d’une bougie placée au foyer d’un qu’il décrit est composé de deux

T
té sanscrit de Suçruta, et le Talmud miroir concave. tubes d’argent, l’un pour l’éclairage
babylonien. Quelques années plus tard, Georges- direct, l’autre pour l’observation.
Arnaud de Rosnil, chirurgien fran- Trente ans plus tard, le 29 novembre
Comment s’éclairer ? çais émigré à Londres, munit un spé- 1853, Désormeaux reçut un prix de
culum d’une lanterne sourde argentée 2 000 F lorsqu’il présenta son urétro-
On peut se demander quelle était en dedans et d’une lentille concen- scope pourvu d’un éclairage latéral le
l’utilité de ces endoscopies antiques, trant la lumière ; cet instrument qui so- rendant beaucoup plus maniable que
en l’absence d’éclairage efficace, pro- lidarisait pour la première fois lumiè- celui de Ségalas (figure 1). Il explora
blème déjà évoqué par Hippocrate re et endoscope peut être considéré ainsi, outre l’urètre et la vessie, l’uté-

S
qui écrit dans le traité De l’officine du comme l’ancêtre lointain de nos ap- rus, les rétrécissements du rectum,
médecin : « De la lumière, il y a deux pareils actuels. les plaies profondes pour déceler les
espèces : la lumière commune n’est Enfin, Philip Bozzini (naturalisé Alle- corps étrangers. S’il est plus connu
pas à notre disposition ; la lumière ar- mand) (1773-1809) imagina le licht- que son prédécesseur, auquel il rend
tificielle est à notre disposition » [1]. leiter groupant une lanterne et une hommage dans son traité, c’est qu’il
Pendant les siècles suivants, on re- série de tubes métalliques pourvus de créa le terme « endoscope ».
chercha un moyen efficace d’éclaira- miroirs à l’une de leurs extrémités ; L’étape suivante fut le fait des oto-rhi-
ge. Si aucune innovation spectaculai- c’est le premier appareil optique véri- no-laryngologistes, sans doute inspi-
re ne vit le jour concernant les table dont l’usage ne se répandit rés par Manuel Garcia (1806-1907) ; il
I
endoscopes, les médecins, artisans, d’ailleurs pas. C’est pourtant à partir n’était pas médecin, mais chanteur et
bricoleurs, physiciens, ingénieurs ima- de cet appareillage primitif et impar- professeur au Conservatoire de Paris
ginèrent les procédés les plus cocasses fait que furent construits les premiers (ses deux sœurs sont plus connues
ou les plus ingénieux pour y voir plus endoscopes dignes de ce nom. que lui : Pauline Viardot et Maria,
clair. dite la Malibran). Devant l’Académie
Un des premiers « inventeurs » fut Guy Les premières endocopies des Sciences, en 1840, il décrivit com-
de Chauliac (v. 1300-1368) qui mit au ment il avait pu observer sur lui-
H

point un spéculum nasal et auriculai- Les premiers endoscopistes furent même le fonctionnement du larynx à
re ad solem. Dans une pièce obscure, il des urologues. En effet, au milieu du l’aide d’un jeu de miroirs, renvoyant
laissait pénétrer par la fente d’un vo- XIXe siècle, la lithiase vésicale était ex- la lumière solaire.
m/s n° 10, vol. 15, octobre 99 1135
claire ; l’exploration du corps gas-
trique était aisée (sauf la grosse tubé-
rosité, toujours invisible) et la flexibi-
lité de la partie distale permettait de
voir une partie de l’antre, mais rare-
ment le pylore.
Cet endoscope fut utilisé largement
par son inventeur dans les années
1920. En cette après-guerre, nom-
breux étaient les anciens combattants
se plaignant de troubles fonctionnels
Figure 1. Plan de l’endoscope de Désormeaux. multiples dont la réalité était parfois
contestée. Schindler eut l’idée de
pratiquer des gastroscopies chez ces
sujets et découvrit ainsi des gastrites
En 1858, Czermark, professeur de Pendant 40 ans, l’endoscopie gas- chroniques constituant un substrat
physiologie à Pesth (Budapest, Hon- trique resta le fait d’un petit nombre organique aux plaintes des malades.
grie), obtint le même résultat en uti- de chercheurs méticuleux et tenaces, L’endoscopie clinique fut introduite
lisant une lumière artificielle. fortement critiquée par les cliniciens en France par François Moutier
Mais c’est M.L. Valdenburg, chirur- tel Enriquez, dans son traité de mé- (1881-1961) (figure 4) qui, étant ger-
gien allemand, qui ouvrit la voie aux decine de 1909, où il écrit : « En réali- manophone, put aller se familiariser
gastro-entérologues en explorant, avec té, malgré les nombreux appareils imagi- avec la technique auprès de Schind-
le même éclairage, les premiers centi- nés, ce procédé demeure encore peu ler qui devint son ami. Voici ce qu’il
mètres de l’œsophage, grâce à un as- pratique et même parfois dangereux… en dit dans son traité de gastrosco-
semblage de tubes métalliques emboî- aussi son emploi ne s’est-il guère générali- pie, en 1935 [4] : « Je pense à celui qui
tés. sé . » m’enseigna la technique de l’endoscopie
gastrique, à l’homme fin et charmant,
Les premiers pas de la gastroscopie L’endoscopie clinique tout animé d’un élan intérieur et d’une
lumineuse ardeur, à Rudolph Schindler.
En 1868, Adolf Küssmaul, après avoir En 1917, le physicien allemand Lang Vers ce précurseur si savant, si généreux,
assisté au spectacle d’un avaleur de avait montré que des images claires je m’incline avec tristesse, souhaitant
sabres, eut l’idée de faire progresser pouvaient être transmises par une sé- qu’une époque plus heureuse lui ouvre à
un tube métallique rigide dans l’esto- rie de lentilles convexes disposées le nouveau les frontières de l’Europe. » Cet-
mac, guidé sur un flexible préalable- long d’une courbe, à condition que te phrase fait allusion à l’émigration
ment introduit dans l’œsophage. La celle-ci soit peu accentuée. Sur ce de Schindler qui, Israélite, avait fui le
manœuvre réussit mais la source lu- principe, Rudolf Schindler, familier nazisme vers les États-Unis où il de-
mineuse du type de celle de Désor- de l’usage du gastroscope rigide, fit vint professeur. Moutier, lui, ensei-
meaux, était trop faible et l’idée fut construire, par la maison Wolf de gna beaucoup et bien, tant en France
abandonnée. Berlin, le premier gastroscope semi- qu’à l’étranger, spécialement en
En 1878, Edison miniaturisa les am- flexible ; l’extrémité distale de 8 cm Amérique du Sud où il forma beau-
poules électriques et dès lors, l’endo- de long renfermait une lampe minia- coup d’élèves.
scopie sortit du domaine du bricola- ture et le prisme de l’objectif (il Dans les années 1930, François Mou-
ge artisanal pour entrer dans celui de s’agit donc d’une vision latérale), le tier, gastro-entérologue de forma-
la technique rigoureuse. segment flexible avait 27 cm de long tion, put, mieux que Schindler, dé-
Dès 1879, Max Nitze, urologue vien- et 12 mm de diamètre ; la partie mé- crire et interpréter ce qu’il voyait. Il
nois, fit construire le premier cysto- tallique rigide mesurait 34 cm et avait redécouvrit la gastrite. Après les exa-
scope facilement utilisable, et son un diamètre de 11 mm. Une double gérations du système de Broussais,
compatriote, Johann von Mickulicz- gaine servait de conducteur à l’air in- fondant toute la pathologie sur la no-
Radecki (1850-1905), pratiqua les pre- sufflé au moyen d’une poire de tion de gastro-entérite au début du
mières gastroscopies, en 1881, avec caoutchouc (figures 2 et 3). XIXe siècle, il était devenu quasiment
un appareil de 65 cm de long qui lui Nous avons nous-mêmes utilisé cet impossible de parler de gastrite en
permit de reconnaître le cancer de appareil entre les années 1955 et France où seule la dyspepsie était
l’estomac. Cet appareil, dangereux 1965 : l’introduction dans le pharynx considérée comme un signe fonc-
parce que rigide, resta peu utilisé mal- nécessitait une anesthésie locale et tionnel fiable, correspondant à de
gré quelques perfectionnements, mais était délicate, ainsi que la progres- multiples étiologies. Moutier, puis
permit de pratiquer les premières sion dans l’œsophage, qui se faisait à plus tard son élève André Cornet [5],
bronchoscopies (Gustav Killian) et les l’aveugle ; mais lorsqu’on était dans décrivirent et classèrent les gastrites.
premières rectoscopies (A. Kelly, mé- la cavité gastrique, correctement in- Il reconnut ses formes hypertro-
decin des hôpitaux de Paris). sufflée, la vision était très nette et très phiques, atrophiques, hémorragiques
1136 m/s n° 10, vol. 15, octobre 99
E
nouvelle méthode. Les premiers inté-
ressés furent les chirurgiens, Jean-
Charles Roux et surtout Pierre Duval
Insufflation (hôpital Broussais, Paris) qui intro-
8 cm 27 cm 34 cm
duisit la gastroscopie dans son servi-
ce. Il écrit dans la préface du traité

R
de gastroscopie de Moutier : « La gas-
troscopie doit être maintenant une métho-
de courante d’examen clinique de l’esto-
mac. Elle s’inscrit au même rang que la
Objectif radiologie : elle ne lui est ni supérieure ni
inférieure en valeur : elle en est le complé-
ment indispensable. » Parmi les méde-
Ampoule cins, seul Jean Rachet en fit le sujet
de sa thèse en 1926, mais ne conti-

I
nua pas à s’y intéresser.
Au contraire, l’administration de
l’Assistance Publique comprit vite
Figure 2. Plan de l’endoscope de Wolf-Schindler. l’intérêt de cette nouvelle technique
et contribua à l’acquisition de maté-
riel et à l’organisation de consulta-
tions spécialisées. Appelé ensuite à

O
Broussais par ses amis Maurice Villa-
ret et Paul Chevallier, puis plus tard
auprès de Louis Justin-Besançon,
Jacques Caroli, André Lambling,
François Moutier développa plu-
sieurs centres d’endoscopie et forma
de nombreux élèves prestigieux : An-
dré Cornet, son fils spirituel, Charles
Debray... Ce dernier, avec Frédéric

T
Pergola, tenta dans les années 1930
de perfectionner l’appareillage en
adjoignant un « flash » permettant
des photos et en fixant sur le corps
Figure 3. Vue de l’endoscope de Wolf-Schindler. Les images en pointillé du gastroscope une sonde à biopsie.
montrent les possibilités de courbure de la partie semi-rigide. Au-dessous : L’emploi de ces instruments, beau-
divers types d’embouts. coup moins maniables que l’appareil
primitif, ne se généralisa pas. Mal-
heureusement, Debray et son école

S
et individualisa la gastrite de Bier- giquement et histologiquement avec ne purent prévoir l’avenir des fibres
mer. Mais en l’absence de biopsies, Ivan Bertrand, critiqua très vivement optiques, dont les propriétés étaient
ses descriptions purement morpholo- les travaux de Moutier, estimant que déjà connues depuis longtemps.
giques, illustrées d’aquarelles faites à la gastroscopie, examen subjectif,
la main par son assistante Françoise dangereux, incomplet, sujet à erreurs L’endoscopie moderne
Canouet, furent critiquées comme était très inférieure à la radiologie.
étant trop subjectives. Certes la radiologie était arrivée à un En effet, dès 1870, John Tyndall avait
Autre sujet de discussions et de cri- point de perfection presque parfaite, décrit le phénomène des light-pipes**.
tiques, l’interprétation des niches ul- mais elle n’était pas infaillible non Mais il fallut attendre 1956 pour que
I
céreuses, non pas du duodénum, im- plus ; le test radio-clinique de Gutman Basil Hirschowitz, aidé de L.C. Cur-
possible à observer avec cet appareil, ne répondait qu’après 6 semaines de tiss et C.W. Peters construise le pre-
mais de l’estomac. Moutier se disait délai, alors que la réponse endosco- mier fibroscope aux États-Unis. Cet
capable de distinguer macroscopique- pique était immédiate*. appareil, entièrement souple, était
ment une niche bénigne d’une niche La controverse dura plusieurs années composé de deux faisceaux de fibres
maligne, mais il faisait forcément des entre partisans et adversaires de la de verre (36 000 au total) dont l’un
erreurs. C’est pourquoi René Gut-
H

man, qui s’était brillamment illustré * Ce test consistait à constater la guérison radiolo- ** Propriété de très fines fibres de verre réunies en
en décrivant minutieusement le can- gique de la niche après traitement d’épreuve de 6 se- faisceau de transmettre les rayons lumineux qui sui-
cer superficiel de l’estomac, radiolo- maines. vent la courbure que l’on imprime au faisceau
m/s n° 10, vol. 15, octobre 99 1137
des canaux bilio-pancréatiques. L’ex-
ploration de cette région peut se fai-
re maintenant par échoendoscopie,
qui combine endoscope et écho-
graphe miniature.
Si les chirurgiens furent les premiers
intéressés par l’endoscopie, l’évolution
de la médecine leur a donné raison.
En effet, l’endoscopie est devenue
maintenant directement intervention-
nelle. Divers outillages : sondes à élec-
trocoagulation, aiguilles à sclérose,
anses diathermiques, fibres conduc-
trices de laser, pinces à corps étran-
gers, sphinctérotomes, permettent de
traiter médicalement de nombreuses
maladies qui exigeaient auparavant
l’intervention des chirurgiens : scléro-
se de varices œsophagiennes (souvent
en urgence), ablation de tumeurs bé-
nignes gastriques et surtout coliques,
dilatation des sténoses biliaires ou
Figure 4. Le docteur François Moutier pratiquant une endoscopie vers 1935. œsophagiennes avant pose de pro-
thèses, etc.
Depuis quelques années, un nouveau
transmettait la lumière et l’autre d’avoir vu une radiographie de l’esto- perfectionnement de l’examen endo-
l’image ; l’avantage était double : mac avant son examen, ce qui lui per- scopique est intervenu, la vidéoendo-
d’abord disposer d’une lumière froi- mettait d’établir des corrélations ra- scopie. Les fibres de verre sont rempla-
de distale, non dangereuse, ensuite, dio-endoscopiques ; ainsi, en 1975, cées par une transmission numérique
pouvoir tenter de franchir le pylore. nous écrivions que, sur 223 examens, de l’image qui apparaît sur un écran
Mais, sur le modèle du gastroscope la corrélation ne s’avérait satisfaisante de télévision où les pixels sont suffi-
de Schindler, on avait conservé une que 30 fois, mais que l’endoscopie le- samment nombreux pour fournir une
vision latérale, ce qui rendait l’orien- vait le doute devant 154 clichés diffi- image de haute définition, modulable
tation très difficile. Nous avons eu ciles à interpréter [6]. Dès lors, on à volonté, qu’on peut fixer et envoyer
entre les mains un de ces appareils : put enfin déterminer la fréquence sur une imprimante, ou encore filmer.
la vision était médiocre et il était im- exacte des ulcères du bulbe et s’aper- Les avantages sont nombreux: appa-
possible de diriger l’appareil puis- cevoir qu’ils étaient souvent diagnos- reils plus robustes, moindre fatigue de
qu’il n’y avait aucune manette de tiqués par excès par les radiologues. l’observateur, facilité de l’enseigne-
commande ; nous n’avons pas réussi La radiographie gastrique et colique ment, remise immédiate au malade de
à franchir le pylore. finit par perdre de son intérêt. la photographie de sa lésion, conserva-
A partir de ce prototype, des firmes Les biopsies systématiques permirent tion de vidéocassettes.
industrielles allemandes, puis japo- de poser, à coup sûr, le diagnostic de Cette technique ne marque sans dou-
naises, se mirent au travail. Apparu- malignité et d’affiner le diagnostic te pas l’aboutissement de la longue
rent successivement des mollettes di- des gastrites, en montrant la fréquen- histoire de l’endoscopie. Nul doute
rectionnelles permettant l’orientation ce des gastrites chroniques intersti- que l’ingéniosité des inventeurs et
de l’appareil dans deux directions, tielles dont l’étiologie microbienne l’imagination des médecins ne nous
puis dans quatre, ce qui permit d’ex- ne fut reconnue qu’après la décou- réservent encore bien des surprises
plorer toute la cavité gastrique. verte d’Helicobacter pylori. dans le futur [7, 8] ■
Lorsque la vision latérale fut enfin Grâce à l’amélioration constante de
remplacée par la vision directe, l’ob- l’appareillage, l’endoscopie ne se li-
servation des endoscopistes fut com- mita plus à l’estomac et au duodé- Jean Guerre
plètement modifiée. On put enfin num et s’étendit d’abord au côlon,
franchir le pylore et découvrir les ul- puis au grêle qu’il est actuellement Professeur émérite, Hôpital Cochin, 17,
cères du bulbe. possible d’explorer dans sa presque rue de Bourgogne, 75007 Paris, France.
Pour la seconde fois, se trouvaient totalité.
mis en question les rapports de l’en- L’exploration des voies biliaires a en-
doscopie et de la radiologie. Durant core modifié les rapports entre chi-
les premières années de l’endoscopie rurgiens et radiologues, puisque ces TIRÉS À PART
souple, tout endoscopiste exigeait derniers collaborent à l’opacification J. Guerre.
1138 m/s n° 10, vol. 15, octobre 99
E
RÉFÉRENCES
1. Theil P. Hippocrate. Œuvres complètes Summary
(traduction intégrale de Émile Littré). Pa-
ris : Association Médicale de l’Action Cultu- History of the digestive tract endoscopy
relle et Artistique, 1979 ; 1 : 303.
2. Cocheton JJ, Guerre J, Péquignot H. Une In vivo exploration of human body about 30°. F. Moutier was the first

R
révolution pour les endoscopies : l’énergie natural cavities has been a challenge French gastroenterologist to use
électrique. Bulletin d’histoire de l’électricité. Pa-
ris : AHEF (9, avenue Percier, 75008 Paris, since Antiquity. Two major pro- this endoscope. He described seve-
France), 1987 ; 9 : 71-86. blems, lighting and rigidity of the ral types of gastritis, including the
tubes, have delayed the develop- atrophic gastritis of Biermer disease.
3. Ségal A. Pierre-Salomon Ségalas d’Etche-
pare, précurseur de l’endoscopie moderne. ment of endoscopy. In 1853, Desor- The modern endoscopes use the
Bull Acad Nat Med 1978 ; 162 : 709-14. meaux, a French urologist conside- properties of light-pipes. The Ame-
4. Moutier F. Traité de gastroscopie et de
red as the « father of endoscopy », rican physician B. Hirschowitz deve-
pathologie endoscopique de l’estomac. Pa- was the first one to look inside the loped the first apparatus composed
ris : Masson, 1935. bladder with a tube lighted by an oil of 36 000 glass fibers. Now, the en-

I
5. Moutier F, Cornet A. Les gastrites. Paris : lamp. In 1881, Von Mickulicz Ra- doscopes contain more than
Masson, 1955. decki in Vienna, did the first suc- 200 000 glass fibers, providing an ex-
cessful gastroscopy, describing a sto- cellent visibility. They allow to ex-
6. Guerre J, Chopita N, Kouchner B, et al.
Corrélations radio-endoscopiques dans les mach cancer. However, rigidity plore the whole digestive tract and
ulcères duodénaux. Ann Gastrenterol Hepatol precluded extensive utilization of to perform light surgical proce-
1975 ; 11 : 283-90. the endoscope he used. In the twen- dures, such as tumor extraction and
7. Guerre J. Évolution des conceptions sur ties, when electric bulbs became esophageal varicose veins sclerosis.

O
les maladies gastroduodénales. Helicobacter available, R. Schindler from Germa- The last generation of endoscope is
pylori. Paris : Elsevier, 1996 ; 1 : 17-33. ny, introduced a semi-flexible devi- electronic, allowing visualization on
8. Cocheton JJ, Guerre J, Péquignot H. His- ce with a system of several lenses al- screen and computer disk storage of
toire illustrée de l’hépatogastro-entérologie lowing light transmission when bent data.
de l’antiquité à nos jours. Paris : Roger Da-
costa, 1987.

LES JOURNÉES DE LA DERMATITE ATOPIQUE


Vendredi 19 et samedi 20 mai 2000

T
Organisateurs : AFPADA
Association française des Personnes Atteintes de Dermatite Atopique
Lieu : École Normale Supérieure de Lyon
Vendredi 19 mai
Ouverture du congrès (AFPADA) • Présentation clinique de la DA (Pr Béatrice Crickx) •
Physiopathologie, Développement de l’atopie chez le fœtus, le nouveau-né et le nourrisson (Pr
Thomas Bieber) • Le syndrome dermo-respiratoire (Dr Marie-Thérèse Guinnepain) • Infections et

S
DA (Pr Jean-François Stalder) • Comprendre la DA (Dr Sylvie Consoli) • Place de l’allergie dans la DA
(Dr Gisèle Kanny) • Immunité muqueuse dans la DA (Dr Claude André) • Diététique de l’enfant ato-
pique (Mme Patricia Sergeant) • Eczéma de contact et DA (Dr Annick Barbaud) • Quels tests dans
la DA (Dr Michel Castelain) • Orientation professionnelle de la dermatite (Pr Christian Géraut)
Samedi 20 mai
Traitements de la DA (Pr Frédéric Cambazard) • Les Immunosuppresseurs (Pr Yves de Prost)
• Photothérapie (Dr Pierre Fortier) • Étude ETAC (Pr Alain Taieb) • Perspectives thérapeutiques
(Pr Jean-François Nicolas) • Table Ronde (entre les participants et les orateurs) : « Les questions que
I
l’on se pose sur la DA »
Secrétariat Scientifique :
Association française des Personnes Atteintes de Dermatite Atopique (AFPADA)
BP 36, 77982 Saint-Fargeau-Ponthierry Cedex, France - Tél. Fax (+33) (0)1 60 65 79 05
Secrétariat Technique-Inscriptions :
H

Société Bawan Stratégie - Gilles Barbier - Immeuble le Rive gauche/12, rue de Cavenne/69007 Lyon,
France. Tél. (+33) (0)4 78 61 09 09 – Fax : (+33) (0)4 72 71 81 06 – e-mail : bawan@mediasites.com

m/s n° 10, vol. 15, octobre 99 1139

Вам также может понравиться