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CÉDRIC WATINE
A Mark Horstman et Mike Auzenne,
Note importante : dans ce livre, sur nos sites, et dans les podcasts, les
termes employés pour désigner des personnes sont pris au sens générique;
ils ont à la fois valeur d’un féminin et d’un masculin.
TROIS RÉVOLUTIONS
RÉVOLUTION 1 : LE MANAGEMENT S’APPREND 16
RÉVOLUTION 2 : LE MANAGEMENT EST SIMPLE 17
RÉVOLUTION 3 : MANAGER EST UN VERBE 18
ACTION !
PAR OÙ COMMENCER ? 48
MES CONSEILS SELON VOTRE SITUATION 49
A VOUS DE JOUER MAINTENANT 52
ACCOMPAGNEMENTS 53
“ Je vous adresse toute ma gratitude pour ce que vous faites pour les dirigeants...
et pour moi aussi. Chaleureusement.”
Mikaël B. Expert Comptable.
“ Un petit mot pour vous remercier de vos précieux conseils. Les mises en
situation sont particulièrement aidantes. Je regrette de ne pas avoir eu
connaissance plus tôt d’ “Outils du Manager” ... mais moi qui pensais ne plus
vouloir ou pouvoir manager (je suis de cette catégorie de manager qui parce que
beaucoup trop gentille se laisse petit à petit couler).... J’ai presque l’envie d’y
retourner quand je vous écoute ! ”
Cordialement, H.
“ Tout d’abord un grand bravo pour tes podcasts, je suis salarié dans le médico
social et aspire à devenir chef de service un jour. (...). Convaincu que le
management est à la base de tout j’ai longtemps cherché des ressources pour
comprendre et décrypter ce que j’observe, et en tant que Délégué du personnel
avoir des « clés » pour être entendu par notre direction. J’ai découvert la lumière
avec vos podcasts !!! clair, direct et très instructif c’est juste génial, en
commençant par les plus récents j’ai très vite écouté les premiers datant de 2009.
Dans cette dynamique, sur le podcast du DISC, là aussi j’ai vu la lumière !
Merci et continuez comme ça ! ”.
Benjamin
“Je tiens au travers de ce message à vous remercier Lorry et Cédric pour ce que
vous avez fait et faites pour les femmes et hommes des équipes que j’encadre et
pour moi-même.”
XXX
“Encore merci pour la qualité de vos travaux, vous m’avez donné à 40 ans l’élan
que je recherchais pour aborder la suite avec confiance et sérénité.”
Jean
“Voici maintenant 2 ans que je vous écoute et que j’ai mis en place vos méthodes
et force est de constater que ma carrière a évolué. Je rejoins Arnaud lorsqu’il dit
qu’il s’agit d’une super méthode. Je suis passé de contremaître en désarroi à
responsable d’équipe serein, respecté et reconnu d’une équipe en pleine
progression et inscrite dans l’avenir…
Depuis trois mois manager première ligne d’une équipe en souffrance qui
aujourd'hui retrouve de la cohésion, toujours fragile mais re-motivée, consciente
des difficultés et prête à s’investir...( j’ai tout de même de l’appréhension ...c’est
pas le monde des bisounours).
X, Responsable d'équipe
Si vous êtes étudiant, votre formation (qu’elle soit de grande école ou pas) ne
vous a pas préparé à ce que vous allez affronter. Le postulat qu’il faut faire des
erreurs pour apprendre a ses limites en matière de relations humaines.
Si vous avez été nommé pour manager vos anciens collègues, vous n’êtes pas
préparé non plus parce que la capacité à manager n’a rien à voir avec les
compétences qui ont fait votre réussite jusqu’à maintenant.
Ce livre vous aidera à éviter les premières erreurs bien souvent fatales. Il vous
indiquera clairement votre rôle. Il vous dira par où commencer, dès le premier
jour.
Au manager en poste
Si vous trouvez que votre management manque d’efficacité, que votre relation
avec vos collaborateurs n’est pas idéale, il est tout à fait possible de résoudre
cela. Vous trouverez ici la base pour retrouver la confiance de vos collaborateurs,
les voir d’un oeil nouveau pour enfin obtenir les performances dont votre équipe
est capable, sans y passer des heures.
Si vous pensez tout savoir sur le management, je pense pouvoir compléter votre
connaissance ou confirmer vos bonnes pratiques “naturelles” et renforcer votre
passion pour cette fonction en la comprenant mieux.
Si vous éprouvez des difficultés dans certains domaines (la délégation ?), ou
avec certains collaborateurs, je suis absolument convaincu que vous trouverez
dans ce livre des pistes à explorer pour résoudre vos problèmes.
Si votre entreprise ne pratique pas une méthode de management solide, elle est
en danger.
Si vous avez le sentiment de trop travailler “dans” votre entreprise et pas assez
“sur” votre entreprise, la solution est, avant toute chose, de mettre en place un
management solide pour pouvoir déléguer et vous consacrer à sa croissance
et à son amélioration.
Enfin, si vous estimez que vos managers ne sont pas à la hauteur, vous avez
peut-être la solution entre les mains.
D’où je viens …
J’ai fait une licence universitaire dans la communication, puis une grande école de
commerce et gestion où j’ai appris la finance, la stratégie et le marketing. J’ai
ensuite travaillé pour différents grands groupes et plus petites sociétés où j’ai
complété ma connaissance concrète du fonctionnement de l’entreprise.
J’ai vite atteint un palier. Cela ne progressait plus. Je travaillais dix heures par jour
et m’agitais avec passion. Et un évènement personnel m’a obligé à reconsidérer
ma manière de travailler. J’ai décidé de prendre du recul.
Très influencé par le mouvement que j’appelle “l’entreprise machine”, j’ai senti que
je travaillais trop “dans” mon entreprise et pas assez “sur” mon entreprise. J’ai
décidé que mon entreprise ne devait plus dépendre de moi au quotidien et vice
versa.
Cela a très bien fonctionné. La rentabilité était bonne et mon rythme moins
frénétique.
Mais tout n’était pas rose : ambiance assez moyenne, difficultés à motiver les
gens à sortir de leur zone de confort, décalage important entre mes instructions et
les réalisations. Les résultats n’étaient pas bons partout. Et puis la crise en
2008-2009 a sérieusement mis à mal une des entreprises que j’ai du envisager de
fermer … Je ne trouvais pas le levier pour remettre la machine en marche !
Et puis, je suis tombé sur un podcast américain, animé par Mark Horstman et
Mike Auzenne : Manager Tools. Cela a été une révélation.
J’ai compris ce que le mot management voulait dire. A l’école, on m’avait parlé de
management comme d’une matière théorique et stratégique de haut vol. Dans les
magazines, on me montrait les leaders charismatiques avec des méthodes plus
révolutionnaires les unes que les autres. Et moi, j’avais une vision assez simpliste
des choses : “ Robert est chef des ventes, donc il s’occupe des vendeurs …”
Tout a changé dans l’entreprise. Tout. Tout de suite, et doucement, sans heurt.
J’ai senti les choses se mettre en place, devenir plus faciles, claires. J’ai enfin
trouvé ma place de manager. J’ai enfin découvert à quel point j’avais besoin des
autres pour que ça marche.
Avec Lorry, mon directeur d’exploitation de l’époque, nous avons commencé nos
podcasts parce qu’il nous semblait impossible de ne pas partager le message !
Où je vais
En effet, les podcasts touchent un public large, c’est le plus important … Mais ils
ne garantissent pas la réussite car une trop grande place est laissée à
l’interprétation. Les conférences et coachings permettent un meilleur impact et un
meilleur enthousiasme, mais le nombre de participants est limité.
Ces deux outils sont formidables pour sensibiliser et “mettre en route”, mais ils
ont leurs limites : ils ne garantissent pas un accompagnement réel lors de
chaque étape de la mise en oeuvre.
En effet, je voudrais que tous les managers qui en ont réellement la motivation
puissent se mettre en marche facilement, rapidement, et avec la garantie de
réussir chaque étape importante de leur montée en puissance. Qu’ils puissent le
faire de chez eux ou du bureau et que je puisse les aider efficacement.
Bref, je voudrais “être présent” à vos côtés à chaque étape critique du processus.
Que vous puissiez aussi échanger avec moi ou avec les autres membres de la
formation, à chaque fois que vous rencontrez une difficulté. Que ce soit simple et
efficace …
Vous aurez plutôt ça : “voici ce qu’il faut FAIRE en premier pour que ça
marche”, “dès demain mettez cela en place”, “et les jours qui suivront, voilà ce à
quoi vous devez vous attendre”, “et s’il se passe ceci, faîte cela …”
Bien sûr, tout ce dont nous allons parler s’appuie sur de la théorie. Une théorie au
service de l’efficacité et de l’action. C’est pourquoi les premiers chapitres posent
les bases.
Tout ce dont je parle ici, ce sont des outils que j’ai utilisés et qui ont été
utilisés par de nombreux managers. Et c’est mon engagement, les outils que je
propose fonctionnent. Je le sais parce que je les ai employés et qu’ils ont
transformé mes équipes rapidement et de façon durable. Ils ont permis à mes
cadres de faire du bon management.
Dès la mise en place du premier outil (le 1 à 1), les changements seront concrets
: une meilleure ambiance de travail, des rumeurs qui disparaissent, une
information qui circule mieux, moins d’interruptions, une plus grande sérénité.
“Pas d’excuse …”
Je voulais un premier livre qui incite au changement, parce que lire ne changera
rien à votre situation. En effet, l’entreprise est le lieu de l’action.
J’ai des auditeurs qui connaissent mes podcasts mieux que moi, qui ergotent sur
la différence entre efficience et efficacité, mais qui ne mettent rien en place. Qui
laissent leurs collaborateurs en plan tout en théorisant à l’infini. C’est inutile et
futile !
Il y a une véritable détresse des managers qui se sentent mal aimés, mal aidés et
mal compris, pris entre leur direction qui veut des résultats et leurs collaborateurs
qui détestent se sentir dirigés, contrôlés ou au contraire abandonnés !
Un manager en situation d’échec croit que le problème est en lui. Et comme ses
collaborateurs le croient aussi, ils le condamnent définitivement. On accepte d’un
vendeur, d’un comptable ou d’un ingénieur qu’il suive une courbe d’apprentissage.
On ne l’accepte pas d’un manager.
Je suis certain que vous même, c’est comme cela que vous avez jugé votre
boss : au bout de quelques heures, il était jugé : “bon” ou “mauvais”.
Le complexe de la piscine
Si vous voulez apprendre à courir, ne demandez pas à celui qui a toujours été le
plus rapide. Il ne sait pas pourquoi il est rapide. Demandez plutôt à celui qui est
parti de loin et qui a du bosser et apprendre pour devenir bon.
Cela vaut aussi pour les biopics ou les articles sur Steve Jobs, Jack Welsch, ou
tout autre leader charismatique. Au mieux, vous y trouverez de quoi vous motiver,
mais vous n’apprendrez rien de très efficace sur le management.
Si vous avez “subi” une formation au management, il y a des chances qu’elle ait
été très théorique. Les théories sont multiples et on se perd vite. Souvent, cela
donne une excuse pour ne pas passer à l’action !
Il est surtout important que vous soyez convaincu et motivé. Que vous ayez les
bonnes bases et les bons principes. Une fois cela compris, je vous donnerai les
outils et vous pourrez passer à l’action.
3) …. Et améliorez en pratiquant
Une fois que l’on a les bases, c’est dans l’action qu’on s’améliore.
Expérimentez les outils. Mettez les en place. Vivez les. Vous allez faire des
erreurs. Vous allez corriger le tir. Vous allez apprendre et progresser. Vous allez
être acteur.
Je lui demande : « Dis Sylvain, ton chef des vente, comment il fait pour manager
tes vendeurs ?».
Ca donne ceci : « oh ! Il les accompagne sur le terrain pour les aider à vendre ».
Ou bien : « je ne sais pas trop, mais en tout cas, ils l’aiment bien !».
Ou bien : « ben pas grand chose, en fait. Je suis obligé d’intervenir pour gérer
ses gars … C’est quand même moi le patron, c’est normal … »
Souvent, nous avons une autre activité que celle de manager. Nous sommes
aussi “contributeur individuel” (vendeur, ingénieur, financier, etc). Cette fonction
est plus “visible” que celle de manager. Et nous avons le sentiment d’être jugé
sur celle-ci.
Tout cela est certainement vrai. Mais ce qui est amusant, c’est que les participants
nous parlent du chef qu’ils aimeraient avoir.
D’ailleurs, il est parfois bien difficile de faire comprendre aux participants que le
but de la formation n’est pas de changer leur chef, mais de les changer, eux !
La vraie question est : “ qu’est-ce qui ferait de vous un bon manager, pour votre
organisation, pour votre patron ? ”. Votre organisation vous confie une
responsabilité, et vous donne du pouvoir … C’est donc qu’elle attend “quelque
chose” de vous.
Des résultats.
Vous pouvez être super sympa, communicant, inspirant, proche, etc. Si vous
n’obtenez pas de résultats, vous ne resterez pas longtemps en poste. Un patron,
quand il évalue ses managers, c’est cela qu’il regarde : le résultat.
De la fidélisation.
Si vous obtenez des résultats au prix d’un énorme turnover, votre organisation
ne sera pas très heureuse non plus.
Le coût de remplacement de bons éléments est très élevé. Si vous obtenez une
performance élevée au prix de l’épuisement de vos équipes, au delà de votre
éthique douteuse, on mettra en doute vos capacités de manager.
Ce qui tombe bien c’est qu’avec notre méthode, les deux vont ensemble …
Voilà le raisonnement :
● Il faut donc que vous incitiez vos collaborateurs à réaliser ces tâches.
“ C’est simple et logique. Il suffit que je dise à mes collaborateurs ce qu’il faut
faire, qu’ils le fassent et hop ! Le tour est joué. ”
L’expérience nous apprend que cela ne marche pas comme ça. Vous avez beau
savoir ce qu’il faut faire et le leur expliquer, il ne se passe pas grand chose.
En effet, pour que vos collaborateurs fassent ce que vous avez décidé, il vous faut
utiliser un levier, un pouvoir à exercer sur eux. Il y a 3 pouvoirs à votre
disposition.
le pouvoir hiérarchique
l’autorité de compétence (expertise)
l’influence
C’est le pouvoir que le manager est le seul à posséder. Il lui est confié par
l’entreprise. Traditionnellement, le principe est qu’il faut que vous puissiez
contraindre vos collaborateurs à travailler pour obtenir des résultats.
Vous avez donc un statut qui vous confère cette autorité sur les autres. « Je suis
ton chef. Je te demande de faire cela. Tu vas devoir le faire parce que tu sais que
sinon, je peux te nuire. ».
En effet, c’est vous qui décidez des congés, des licenciements, des
promotions, des embauches, etc. Vous avez tout à fait les moyens de lui nuire.
C’est justement parce qu’il sait que vous avez ce statut qu’il ne faut pas s’en
servir … C’est la forme de pouvoir qui s’use quand on s’en sert.
A chaque fois que vous dîtes « tu vas faire ceci parce que je suis ton chef », vous
lui montrez que vous n’êtes pas capable de lui demander quelque chose sans
utiliser le pouvoir qu’on vous a donné. Que vous êtes incapable de lui expliquer,
de lui faire confiance, de le voir comme une personne douée de raison.
Non.
Il est utile si vous ne vous en servez qu’en dernier recours. Et ne nous leurrons
pas, dans votre carrière, vous aurez à le faire.
C’est un peu l’arme de dissuasion nucléaire, celle dont tout le monde sait qu’elle
existe. On vous respectera d’autant plus que vous ne l’utilisez peu et à bon
escient.
Vous êtes l’expert, vous êtes le plus compétent du groupe donc il est normal que
vous soyez le chef, n’est-ce pas ? Être expert impose le respect.
C’est la forme de pouvoir la moins contestée en France. « Il est chef des ventes
parce que c’est le meilleur vendeur ». C’est quand même moins pipeau que des
compétences de manager ! Cela vous encourage à tout miser là dessus.
Les compétences d’expert n’ont rien à voir avec les compétences de manager.
Elles vous donnent peut-être une légitimité, mais ne vous aideront pas à mettre
en action vos troupes.
C’est la bonne formule pour que votre équipe stagne, que les meilleurs
éléments vous quittent ou que vous alliez au burn out.
Non
C’est peut-être grâce à elle que vous êtes arrivé à votre poste.
Il reste l’influence.
C’est sur ce dernier pouvoir que vous allez vous appuyer. La bonne nouvelle, c’est
que plus vous allez l’utilisez, plus il va se renforcer. Vous devez le voir comme un
investissement.
Vous ne jouerez pas longtemps à cela, car c’est un “pistolet à un seul coup”.
N’oubliez pas que vous cherchez à fidéliser vos collaborateurs.
Très clairement, je ne vais pas vous apprendre à deviner les pensées de vos
collaborateurs. Je ne vais pas vous inciter à améliorer leurs sentiments. Je ne
vais même pas vous engager à les “motiver”.
Ce n’est pas la bonne méthode et vous et moi n’en avons pas le temps ou les
capacités.
J’ai fait quelques articles de blog, des vidéos et des podcasts, titrant de manière
provocante “la fin du management”. Parce qu’évidemment, c’est la fin du
management “à la papa” où on dirigeait en écrasant ou en dominant par la
compétence, la rétention d’information, etc.
Leur rôle s’est fortement modifié, parce que notre monde évolue. Il demande plus
de souplesse, d’adaptation, d’intelligence collective, de rapidité aux
entreprises. Les travailleurs demandent plus d’autonomie et de responsabilités.
Nos entreprises sont des ensembles humains organisés qui produisent des
ystèmes qui nous aident à
résultats en fonctionnant à l’aide de différents s
coordonner le travail.
Mais cela a ses limites : il n’est plus ce qui permet à une entreprise de survivre et
de se développer.
Mais le management EST le « Système Maître » de votre entreprise, celui qui est
au dessus de tous les autres.
Si les gens ne travaillent pas, s’ils ne construisent pas, rien ne se passe. Et pour
que l’intelligence humaine puisse donner sa pleine mesure, il faut de la
compréhension, de l’autonomie, et de la responsabilisation.
Que FONT les BONS managers ? Ceux qui obtiennent à la fois résutats et
fidélisation ? Nous savons qu’ils managent par l’influence.
Ils savent ce qui se passe, à chaque instant, dans leur vie personnelle. S’ils
traversent des épreuves ou vivent des événements heureux. Ils connaissent
leurs habitudes, leur tempérament, ce qu’ils aiment et n’aiment pas, etc.
Ils leur donnent régulièrement leur appréciation sur le travail effectué. Lorsque
l’on dit “régulièrement”, ce n’est pas une fois par trimestre, c’est en permanence
et sans tarder.
Tout ce qu’ils peuvent confier à leurs collaborateurs, ils le font. Avec confiance et
avec méthode. Tout en en gardant la responsabilité.
C’est à son niveau de délégation que l’on mesure la maturité d’un manager.
Ils ne les laissent pas stagner. Ils les encouragent à s’adapter en permanence
aux nouveaux challenges.
C’est de ces 4 comportements que nous avons tiré nos 4 outils essentiels.
Outil Fonction
Créer, développer et maintenir une relation
1à1 professionnelle exceptionnelle avec votre collaborateur
Si vous pensez : “Tout ça pour ça ? Il nous rabâche des mots mille fois entendus
?”, attendez un peu !
Chez nous, ces 4 outils correspondent à des définitions et à des protocoles très
précis et c’est ce qui fait toute la différence.
Ne vous fiez pas à leur apparente simplicité parce que c’est ce qui fait leur
puissance. Ces 4 outils, bien appliqués, transformeront votre organisation.
Je vous l’ai dit : ce qui compte n’est pas la théorie mais son application.
Qu’est-ce qu’un 1 à 1 ?
Mais pour votre collaborateur, cela représente 3,5 jours par an.
Si vous n’êtes pas capable de lui donner 3,5 jours par an (1,4% de son temps),
vous n’êtes pas le manager qu’il attendait.
Tout ce qui peut attendre une semaine ne vous interrompra plus. Et ce qui ne peut
pas attendre vous renseignera sur le manque d’autonomie de votre collaborateur.
Lorsque vous progresserez dans votre métier de manager, vous verrez que la
réussite repose sur le développement d’une complémentarité au sein de votre
équipe et que celle-ci se gère par une relation individualisée.
Le rendez-vous incontournable
Si vous ne devez garder qu’un rendez-vous, une réunion dans votre agenda, c’est
donc le 1 à 1. C’est le rendez-vous qu’on n’annule jamais et qu’on déplace
parfois.
Sa date est fixe, la même toutes les semaines. On ne décide pas de faire des 1 à
1 au fur et à mesure. On décide maintenant de les programmer pour toute
l’année.
Si vous laissez vos entretiens dépasser une demi-heure, vous ne parviendrez pas
à tenir le rythme. Et vice-versa, si vous ne les faîtes pas toutes les semaines, vous
ne parviendrez pas à les contenir dans une demi-heure. Il existe des techniques
pour cela que nous évoquons dans nos formations en ligne.
C’est à dire que si votre collaborateur désire parler plus de 10 minutes, ne
l’interrompez pas pour passer à la suite. Ne l’interrompez que s’il dépasse la
demi-heure.
Nous avons vu que votre rôle est d’influencer les actions des collaborateurs
pour les faire parvenir à un résultat.
Dans la grande majorité des cas, vos collaborateurs ne savent pas ce que vous
pensez vraiment de leur performance. Il est absolument nécessaire que vous les
en informiez. Et fréquemment.
Définition de “comportement”
Ce n’est pas un jugement ou une déduction. Par exemple : “il est agressif” est une
déduction faite suite à l’observation d’un comportement qui est : “il parle fort, lève
les yeux au ciel et pointe du doigt en me qualifiant de bon à rien”.
Notre tendance naturelle est pourtant bien celle-là : nous jugeons et cataloguons
la personne au lieu de lui donner une chance de faire évoluer son comportement.
Les Feed-Back doivent avoir lieu toutes les semaines, voire plusieurs fois par
semaine. Lorsque vous conduisez votre voiture, vous corrigez votre trajectoire en
permanence par des micro-impulsions sur votre volant. C’est plus efficace que
d’attendre d’être dans le fossé pour corriger violemment.
Sans agressivité
Un Feed-back sera très court. Moins d’une minute. Ce n’est pas une discussion
et ce n’est pas un échange argumenté. C’est une information.
Dans l’absolu, il n’y a pas de raison de faire plus de Feed-Back positifs que de
Feed-Back négatifs. Mais nous avons une tendance naturelle à voir ce qui ne va
pas.
C’est par là qu’il faut commencer lorsque vous démarrez l’utilisation de cet
outil. Pour ancrer chez vous ce réflexe de percevoir ce qui est positif.
Même s’il est très simple, le Feed-Back est le moins naturel des 4 outils.
C’est un outil formidable pour mettre en oeuvre le changement dans une
équipe. Il est donc primordial que vous le pratiquiez avec justesse.
Que dire de plus sur la délégation ? Toutes les formations, les livres et les
magazines nous disent que “c’est important”. Et je suis d’accord. Mais une fois
que l’on a pris conscience de cela, on est plutôt frustré car ça n’aide pas
beaucoup.
La plupart des managers que je connais ne parviennent pas à déléguer. Les chefs
d’entreprise non plus et c’est la raison majeure de leur stagnation.
Pourtant, c’est en “poussant” le travail et les décisions vers le terrain que l’on
rend une organisation plus efficace. C’est aussi de cette manière que l’on
augmente l’intérêt de nos collaborateurs pour leur travail.
- Vous convoquez votre collaborateur, vous lui expliquez ce qu’il doit faire.
- Il se met à la tâche.
- Au bout de quelque temps, l’un de ces deux problèmes se pose :
- il arrive une catastrophe : le collaborateur fait une grosse erreur, ou
- votre collaborateur ne s’en sort pas : il vous demande de l’aide en
permanence.
- Agacé, vous finissez par reprendre la tâche.
- Vous vous plaignez de ces collaborateurs qui “ne comprennent rien à rien”.
- Vous finissez pas embaucher quelqu’un pour faire le travail.
Cela vous parait familier ? Ce n’est pas une délégation, c’est une abdication.
Vous “lâchez” la tâche à votre collaborateur sans vous assurer qu’il la fera
correctement. Vous ne pouvez pas continuer à appliquer cette façon de faire en
espérant tomber un jour sur un collaborateur “qui vous comprenne” !
Il vous faut :
● Erreur 1 : déléguer alors qu’on n’a pas établi une bonne relation de
travail
Vous ne pourrez pas déléguer sans avoir mis en place une relation de travail
exceptionnelle avec vos collaborateurs. C’est la base absolue. Pour que la
délégation se passe bien, vous devez connaître parfaitement vos collaborateurs.
Leurs forces, leurs faiblesses, ce qui les intéresse, leur tempérament, etc.
Eux aussi doivent ressentir cette relation que vous avez établie et qui a créé ce
lien de confiance réciproque.
Ce qui mène à l’échec, c’est de croire que tout est fait une fois que l’on a transmis
les informations à notre collaborateur. Ce n’est qu’un “lancement”.
Vous vous attendez à ce que votre collaborateur soit tout de suite aussi efficace
que vous. C’est impossible. Vous lui confiez une tâche que vous pratiquez depuis
des mois ou des années.
C’est une erreur classique en management. Penser qu’il n’y a qu’une solution à un
problème, la vôtre. Passer trop de temps sur le “comment faire” (méthode) plutôt
que sur le “pourquoi” (résultat).
En leur expliquant comment faire, vous leur volez leur créativité et leur
autonomie. Et vous perdez du temps.
Changez d’angle : réalisez que faire appel à l’intelligence de l’autre est un levier
sans équivalent. Passez du temps à définir le résultat que vous voulez obtenir,
pas la manière d’y parvenir.
Bien sûr, il vous faudra identifier les tâches à déléguer. Nous vous proposons une
méthode pour cela. Il faudra partir du descriptif de votre fonction et identifier
quelles sont les missions qui ne sont pas délégables. Et déléguer le reste !
Vous croiserez alors la connaissance que vous avez de vos collaborateurs avec
votre liste de délégations pour monter votre “tableau de délégation” qui indique
QUI fera QUOI en fonction de différents critères.
- le suivi : dans les semaines qui suivent, votre collaborateur passera par
différentes étapes progressives, que j’appelle “les gares”. Il montera en
puissance au fur et à mesure que vous levez les protections mises en
place pour vous garantir contre les erreurs.
Une entreprise qui n’évolue plus est condamnée. Personne ne conteste cela. Or,
une entreprise est composée de personnes. Il va donc de soi que vos
collaborateurs progressent en permanence. C’est simplement logique.
Mais vous ne ferez pas progresser vos collaborateurs avec de beaux discours
logiques.
Vocabulaire
C’est à dire qu’il n’est pas nécessaire que vous ayez les compétences que votre
collaborateur devra acquérir. Vous voulez d’ailleurs qu’il vous dépasse en
compétences ! Nous avons vu cela dans le chapitre sur l’autorité de
compétence.
Vous devez ajuster les compétences de vos collaborateurs aux défis qui se
présentent à eux. Les défis qui se posent ne dépendent pas toujours de vous. Le
niveau de compétence de votre équipe, si.
Il est bien plus efficace de développer les points forts de votre collaborateur, que
de lui faire améliorer les points que vous estimez faibles.
C’est pourquoi votre logique sera toujours de composer une équipe équilibrée
(les points forts de l’un compensent les points faibles de l’autre) et de développer
chez chacun ce qu’il sait bien faire et qu’il aime bien faire.
Là encore, vous n’aurez pas besoin de motiver vos collaborateurs : ils feront ce
qu’ils aiment et ce qu’ils savent faire !
Nous avons développé un modèle complet pour cet outil, comme pour les trois
autres. Il faut d’abord que vous ayez mis en place au moins le 1 à 1, voire les 3
premiers outils pour en tirer tout le bénéfice.
Si vous êtes encore avec moi, c’est que vous avez saisi la nécessité d’agir.
On peut en tirer une règle de priorisation de notre effort. Autant nous concentrer
sur les 20% d’actions qui génèrent 80% des résultats.
En investissant peu d’efforts dans cet outil, vous obtiendrez des résultats
extraordinaires. Petit à petit vous verrez se mettre en place les évolutions dont
vous n’osiez plus rêver.
Je vous assure que si vous démarrez, cela changera tout. Vous deviendrez
réellement un manager en action. Un manager qui a décidé d’améliorer les
choses. Un manager qui sait qu’il va progresser à travers une pratique appuyée
par les bons principes, les bons outils.
Je vous avais promis que je ne vous laisserais pas partir sans quelques conseils
adaptés à votre situation.
Futur manager
Il est vrai qu’en matière humaine, on apprend surtout en faisant mais pas en
faisant n’importe quoi ! Vous verrez que nos podcasts sont simples et faciles
d’accès et qu’ils vous préparent à comprendre et à analyser la réalité que vous
allez vivre bientôt.
Ils vous permettent aussi de savoir ce que vous allez faire dès le premier jour. Et
d’éviter les erreurs du débutant. C’est déjà beaucoup !
Manager débutant
L’erreur classique du débutant, c’est d’agir trop vite. Vous devez écouter les
podcasts : “conseil au manager débutant” et “les 90 premiers jours” .
Résistez de toutes vos forces à votre volonté de résoudre tous les problèmes
qu’on vous posera. C’est l’erreur classique.
Vous pouvez aussi, dès le début de votre prise de poste, lancer les 1 à 1, c’est
l’idéal. Je peux vous accompagner à distance (voir dernier chapitre).
Indiquez tout de suite à vos anciens collègues que vous mettez en place une
méthode de management parce que vous voulez réussir dans votre nouveau
poste. Dîtes-leur que vous voulez que l’équipe soit performante et que tout le
monde s’y sente bien.
Votre relation avec eux sera différente de celle que vous aviez avant de devenir
manager. Ne faîtes pas l’erreur de prétendre le contraire car vous ferez des
déçus. Indiquez aussi que vous mettez en place les 1 à 1 pour être certain de
passer votre temps avec eux de manière équitable, sans favoritisme.
Et si vous avez déjà démarré, vous pouvez tout changer, ou tout améliorer en
passant 3,5 jours par an et par collaborateur. Mettez en place les 1 à 1, vous
aussi. C’est la base. Votre objectif sera probablement de déléguer davantage.
Mais commencez par le 1 à 1, puis passez au Feed-Back. Et ainsi de suite.
● Offrez ce livre à vos managers : si vous avez été convaincu par ce livre, il
y a des chances qu’ils le soient aussi. (voir le lien de partage en dernière
page)
● Donnez moi leurs mails, je les contacterai pour leur offrir le livre ! Parfois,
on écoute davantage quelqu’un qui vient de l’extérieur …
Je vous remercie infiniment pour votre attention. Je sais que votre temps
est précieux.
Vous pouvez reposer ce livre et passer à autre chose. Dommage, j’ai perdu
mon pari et vous, une demi-heure (peut-être un peu plus). Vous pouvez toujours
vous inscrire à mon podcast (Outils du Manager) et m’écouter en allant au boulot
ou en tondant votre pelouse. Je n’ai pas dit mon dernier mot !
Ou alors vous pouvez vous lancer dans l’aventure. Faire ce mail à vos
collaborateurs. Leur dire que vous avez décidé de leur consacrer du temps. Une
demi-heure par semaine. Le temps qu’il vous a fallu pour lire ce livre. Je peux
vous accompagner dans cette démarche. Je vous l’explique dans le chapitre
suivant.
Partagez le message
Dans tous les cas, vous pouvez peut-être aider un ami, un collègue, un
collaborateur, en lui transmettant ce livre.
Une demi-heure de lecture qui peut tout changer pour lui ou elle ;-)
www.outilsdumanager.com
FORM’ACTIONS EN LIGNE
Ce livre, les podcasts, les conférences ont leurs limites. C’est pourquoi je vous
propose des form’actions en ligne à haute valeur ajoutée.
Vous serez guidé en détail et point par point pour vraiment passer à l’action.
C’est le meilleur moyen pour garantir des résultats rapides et durables. Vous
recevrez aussi les bases théoriques nécessaires pour comprendre et faire
comprendre le sens de vos actions en tant que manager.
L’objectif est de rapidement atteindre le niveau d’un “bon manager”. Que vous
puissiez consacrer un temps concentré au management sans vous disperser ou
vous laisser envahir. Sans culpabiliser parce que vous ne passez pas assez de
temps avec l’un ou l’autre. Sans vous sentir pris entre le marteau et l’enclume,
entre les exigences de votre direction et la démotivation de vos collaborateurs.
Pour que vous soyez à l’aise dans votre rôle de manager parce qu’acteur
reconnu de votre direction et de votre équipe. Pour que vous pratiquiez votre
métier avec sérénité et efficacité. Qu’enfin vous puissiez déléguer efficacement
et durablement.
Vous serez aussi formé aux bases de la méthode DISC qui est le cinquième outil
du manager, le plus silencieux et non moins puissant. Il vous permettra
d’augmenter considérablement votre écoute, votre compréhension et votre
impact lors de vos relations professionnelles et personnelles.
Vous aurez la possibilité d’échanger avec les autres participants et avec moi tout
au long de votre progression.
Si vous êtes dirigeant, ces form’actions peuvent aussi être mises en place de
manière groupée dans votre entreprise pour que vos managers adoptent des
pratiques communes et efficaces. Cela constituera le socle de votre “système
de management” indispensable à la croissance et à la pérennité de votre
entreprise.
Les form’actions seront actives dans les semaines qui viennent. Elles sont
réservées en priorité aux personnes ayant assisté à mes conférences. Ensuite,
c’est l’ordre des inscriptions qui sera pris en compte.
Vous pouvez vous inscrire sur la liste d’attente. C’est sans engagement mais
cela vous positionne dans la liste et vous permet d’être informé automatiquement
dès qu’une place est disponible.
Mon podcast est le podcast sur le management le plus écouté en langue
française. Je pense que c’est parce que je suis le seul à vous parler de votre
quotidien et à vous donner des solutions concrètes pour avancer.
Sur notre site, vous trouverez aussi les billets de blog, la newsletter, et les
“guides”, versions écrites et plus complètes des podcasts.
CONFERENCES ET FORMATIONS
Nous sommes à votre disposition pour organiser des conférences et formations
dans vos entreprises. En lien avec les form’actions ou pas …