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18ème Congrès Français de Mécanique Grenoble, 27-31 août 2007

Étude sous pression de tuyaux de transport de gaz, en présence de défauts


de type entaille

H. MOUSTABCHIR1(*), A. EL-HAKIMI3, S. HARIRI3, M. HADJ-MELIANI1,2, Z. AZARI1


1
Laboratoire de Fiabilité Mécanique (LFM), Université de Metz- ENIM, Ile du Saulcy, 57045 Metz.
2
Département de Mécanique, FSSI, Université Hassiba BENBOULI de Chlef, 02000. Algérie.
3
Département Mécanique et Comportement des Matériaux Ecole des Mines de Douai, 941 rue Charles
Bourseul B.P. 838 - 59508 Douai Cedex.
(*) Email: moustabc@univ-metz.fr (Hassane Moustabchir)

Résumé :

Dans le domaine des équipements sous pression, on rencontre très souvent des structures cylindriques,
qui sont le siége de défauts de type fissures, entailles semi-elliptiques externes ou internes. L’objectif de
ce travail est de proposer une étude complète, expérimentale et numérique et définir ainsi le facteur
d’intensité de contraintes par l’application des différentes méthodes et de les comparer aux résultats
donnés par éléments finis. L’étude expérimentale, essai sous pression, mesure par jauges de
déformations, évalue la pression ultime.

Abstract :

Cylindrical components, used in under pressure structures, are privileged sites of defect expansion. The
objective of the present study consists in proposing a complete numerical and experimental investigation
and defining the stress intensity factor using different criteria of the literature. Moreover, the ultimate
pressure is evaluated by means of strain gauges in order to compare numerical and experimental results.

Mots-clefs : Entaille semi elliptique, jauge de déformation, Facteur d’intensité de


contrainte

1 Introduction

Dans les secteurs industriels, les canalisations ont été employées en tant que moyens les
plus économiques et les plus sûres pour transporter du pétrole et du gaz. Cependant, le nombre
d'accidents a considérablement augmenté avec le nombre croissant de leur utilisation. En effet,
la catastrophe industrielle survenue à Ghislenghien, près de Ath en Belgique, le 30 juillet 2004,
se manifeste par une explosion provoquée par une fuite de gaz naturel, et est la meilleur preuve
de la gravité de la situation. D’une manière générale, les incidents ou les accidents dans le
domaine des équipements sous pression sont souvent dus à la présence de défauts.
Dans ce travail, nous proposons une étude expérimentale réalisée sur des tuyaux sous
pression en présence d’un défaut longitudinal de surface. La technique utilisée est de mesurer
les déformations par des jauges collées autour de la fissure, d’évaluer la pression ultime et de
déterminer le facteur d’intensité de contraintes.

2 Etude Expérimentale et Numérique

Nous avons réalisé un essai de rupture sur une éprouvette en acier « P264GH ».
L’éprouvette est constitué d’une enceinte sous pression comportant un défaut axial de surface.
Les essais expérimentaux comprennent un suivi des déformations par jauges extensométriques

1
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au voisinage du défaut de la structure. On obtient les courbes pressions - déformations, et plus


généralement les déformations au voisinage du défaut. Un total de 30 jauges était nécessaire
pour cette étude. Nous avons collé les jauges, loin de défaut. Dans la maquette une rosette
d'extensomètre de trois jauges permet de mesurer les déformations dans la maquette sans
perturbation du défaut.

2 .1 Caractérisation et instrumentation de la structure étudiée

L’étude expérimentale est réalisée sur une maquette constituée d’une virole cylindrique
fermée par deux fonds torisphériques, FIG. 1.

(a) (b) C3

Défaut D1
C4
Chaînettes des jauges NO 3 J1 J2

Chaînettes des jauges NO 1 Défaut


C1 Défaut D2
Chaînettes des jauges NO 2

C2
C5

FIG. 1- Géométrie de maquette : (a) l’ensemble de la maquette, (b) les éléments constitutifs. (c)
positions et orientations des jauges au voisinage du défaut D1 et D2

2c
D2 ρ a t =10 mm

Di =386.4mm

L/ 2 = 310mm

D1

FIG. 2- Dimensions de la virole, position du défaut et maillage d’un quart de la structure.

Les valeurs principales des caractéristiques mécaniques du matériau obtenues sont : le


Module de Young 207000 MPa, coefficient de Poisson ν égal à 0.3, limite d’élasticité σ0 à
0.2% est de 340 MPa, charge à rupture est 440 MPa et l’allongement A% de 35%. Les essais
ont été réalisés au sein du laboratoire avec l'utilisation de l’eau. Les dimensions de la virole
cylindrique sont conformes aux conditions générales (FIG. 1). Le défaut est réalisé par
électroérosion et la maquette comporte un défaut externe semi–elliptiques longitudinal. On
notera ‘a’ la profondeur du défaut et ‘2c’ sa longueur, FIG. 2. Le tableau 1 rappelle les
principales caractéristiques géométriques de la maquette et des défauts.
Tab. 1 - Caractéristiques géométrique de la maquette
Maquette Défaut Orientation Dimensions
D1 Longitudinal a= 8 mm, c= 32 mm
De = 406.4 mm, t = 10 mm
D2 Longitudinal a= 2 mm, c= 8 mm

2.2 Modélisation par éléments finis

Dans cette modélisation, nous avons utilisé le code de calcul « CASTEM2000», en


considérant une structure comportant un défaut sous forme d’entaille axisymétriques semi-
elliptique débouchant en surface externe du cylindre. Le défaut semi-elliptique est caractérisé
par trois dimensions : la profondeur du défaut mesurée radialement (a), la longueur du défaut
(2c) et le rayon d’entaille (ρ), (FIG. 2).

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3 Résultats et discussions

Au voisinage du défaut D1, nous avons collé trois chaînettes de 5 jauges chacune
(fonctionnant sous pression): la première (C1), constituée de jauges circonférentielles, est située
à l’extrémité du défaut. Les deux autres (l’une constituée de jauges circonférentielles (C2) et
l’autre de jauges longitudinales (C3)) au milieu de la fissure, (FIG. 1.c). La FIG. 4 donne la
déformation circonférentielle εθθ en fonction de la pression (en bars), enregistrée par la jauge J1
située au bord du défaut longitudinal. On remarque, selon la figure 4, que la zone de mesure la
plus proche du défaut D1 passe dans le domaine plastique à une pression de l’ordre de 40 bars
(J1). Pour la deuxième jauge (J2) située à 4mm du défaut D1, un début de plastification de cette
zone est remarqué à partir de 45 bars. Les déformations mesurées par les chaînettes C1, C2 et C3
sont comparées aux résultats des simulations numériques obtenues pour les mêmes points. La
FIG. 5 donne les déformations circonférentielles mesurées par C1 et C2 comparées aux résultats
numériques, pour une pression interne de 25 bars. Les deux résultats de déformations obtenus
numériquement et expérimentalement, dans la zone de perturbations du défaut, sont très
proches, l’écart maximal est de 5.2 %. Cette déformation devient constante lorsqu’on s’éloigne
du défaut et de sa zone d’influence. La FIG. 6 donne les déformations longitudinales mesurées
par C3 comparées aux résultats numériques, pour la même pression interne. Les résultats
obtenus par éléments finis et expérimentalement par les jauges, présentent une bonne
concordance, aux erreurs de mesure près (E <2%). Elles ont les mêmes variations, et les valeurs
sont sensiblement égales à quelques microdéformations. Au voisinage du défaut longitudinal
(D2), nous avons collé deux chaînettes de jauges, la première (C4), placée au milieu du défaut,
mesure les déformations circonférentielles et la seconde (C5) permet de mesurer les
déformations longitudinales. La FIG.6 donne les déformations circonférentielles mesurées par
C4, et les déformations longitudinales mesurées par C5 sont comparées aux résultats numériques,
pour une pression interne de 25 bars.
Les résultats expérimentaux sont en bon accord avec les calculs numériques. L’écart relatif
maximum est de 6.2 %. Ceci montre l’adéquation de notre modèle pour l’entaille semi elliptique
longitudinale.

3 .1 Distribution des contraintes en fond d’entaille dans le cas élastique

Plusieurs auteurs ont proposé de définir la répartition des contraintes élastiques en fond
d’entaille. Nous citons Thimoshenko (1951), Neuber (1961), Chen et al.(1978), Usami (1985),
Glinka et al.(1987).La FIG 7. (a) représente la distribution des contraintes en fond d’entaille
calculée à l’aide de quelques modèles répertoriés dans le Tab. 2 et par la méthode des éléments
finis. Le modèle maillé avec des éléments cubique à 20 nœuds. Le maillage choisi a l’avantage
de ne pas alourdir le calcul en gardant une bonne précision. Un raffinement excessif ne permet
pas d’avoir de meilleurs résultats de la contrainte maximale. Le maillage utilisé compte 20125
éléments et 4552 nœuds, (FIG 7. (b)). Pour une acuité d’entaille ρ = 0.25mm, et si on considère
comme courbe de référence la courbe obtenue par le calcul aux éléments finis, il apparaît d’une
manière générale que les expressions de Chen-Pan, Usami et Neuber donnent des résultat
satisfaisant pour une distance inférieure à 2ρ. Le modèle de Thimoshenko sous-estime fortement
la distribution des contraintes
Tab. 2 - Contrainte maximales pour différents auteurs (P=25 bars)
Glinka-
Usami Neuber Thimoshenko Chen-Pan MEF
Newport
σmax (MPa) 321.19 387.71 321.52 144.90 321.52 360.33

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80 80
Pression de défaut longitidinal (J1) Pression de défaut longitidinal (J2)
70 Fit de Pression de défaut longitidinal (J1) 70 Fit de Pression de défaut longitidinal (J2)

60 60

50 50

pression [bar]

pression [bar]
40 40

30 30

20 20

10 10

0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
0 400 800 1200 1600
εθθ|[µdef] εθθ|[µdef]

FIG. 4 - Déformation (εθθ) en fonction de P dans la jauge (J1) et (J2)

700 100

µdéf
Chainette C1
µdéf

Expérience(entaille) Chainette C2 Expérience(entaille)


Numérique(fissure) Numérique(fissure)
600 Numérique(entaille) Numérique(entaille)
50

500
0

400

-50
300

-100
200

100 -150
2 4 6 8 10 2 4 6 8 10
Distance [mm] Distance [mm]

FIG. 5 - Déformations circonférentielles en fonction de la distance. (C1et C2, P=25 bars)

300 60
250
µdéf

Expérience(entaille) Expérience(entaille) Chainette C4


µ déf
µdéf

Chainette C3 Numérique(fissure) Numérique(fissure)


250 Numérique(entaille) 50
Numérique(entaille)
200

200 Expérience(entaille)
40
Chainette C5 Numérique(fissure)
150
Numérique(entaille)
150
30

100
100
20

50 50
10

0
2 4 6 8 10 0 0
Distance [mm] 2 4 6 8 10 2 4 6 8 10
Distance [mm] Distance [mm]

FIG. 6 - Déformations longitudinales en fonction de la distance (C3) et déformations


circonférentielles et longitudinales successives de (C4 et C5) en fonction de la distance

enter text here


400 MEF
Neuber 360
Stabilisation de maillage
Thimo
350 Chen
Usami 350
Glinka
Contraintes (MPa)

300
Contraintes [MPa]

340
250
Convergence de Maillage σ en fonction de nobre d'élément
330
200

150 320

100 310

50
300
0 10000 20000 30000 40000 50000
0 Nbs des éléments
0 2 4 6 8
Distance(mm)

FIG. 7 - (a) Distribution de contraintes en fond d’entaille. (b) Convergence de maillage.

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L’écart avec les résultats obtenus par calcul aux éléments finis est de l’ordre de 30 %. Pour
une distance supérieure à 1.32ρ (valeur correspondant à l’éloignement des courbes), la
distribution de Neuber est une bonne approximation des valeurs obtenues par calcul aux
éléments finis. Le modèle de Glinka-Newport, surestime fortement la distribution des
contraintes.

3 .2 Facteur d’intensité de contrainte (FIC)

L’entaille est caractérisée par un facteur de concentration de contraintes kt défini par


Peterson (1989). Le rapport de la contrainte maximale σmax en fond d’entaille et la contrainte
nominale σnom dans la section entaillée est : k t = σ max . La valeur de kt est de 7.2 pour une
σ nom
contrainte appliquée σ = 48 MPa. La contrainte maximale obtenues par (EF) est σmax = 360.33
MPa. On constate que les résultats obtenus par nos calculs sont les plus proches possibles de
ceux obtenus en particulier par Peterson (1989). D’après Elhakimi (2006), et pour les cylindres
fissurés soumis à une pression uniforme, le facteur d'intensité de contrainte KI pour le point le
plus profond de la surface de fissure est donné par la relation : K I = JE* , l’intégrale J :
E
l’ énergie de Griffith calculé par éléments finis, E* : Modèle de Young avec E * = en
1 - υ2
déformations planes. Le facteur d’intensité de contrainte obtenu par (MEF), dans le cas des
cylindres entaillés soumis à une pression uniforme selon N’Diaye et al.(2006), est donné par la
relation K ρ = σ max 2 π x c . Avec σmax la contrainte maximale en fond d’entaille et xc le
rayon de la zone plastique. Panasyuk (2000) a proposé une équation paramétrique (σy), qui
détermine le facteur d’intensité de contrainte KI ,Panasyuk. Il s’agit de trouver l’intersection entre
l’allure de la distribution de contraintes par éléments finis et l’équation de Panasyuk. Ce calcul a
permis d’identifier la contrainte σy* qui correspond à une distance d* caractéristique de la
distance effective. Le facteur d’intensité KI ,Panasyuk est de la forme
K I , Panasyuk = 0. 886 σ *y d* σ y(0 )
et σ y = . Nous avons confronté les résultats du calcul du
1 + 4 .5 x / ρ
FIC, obtenus en utilisant le code de calcul CASTEM2000, pour l’entaille semi-élliptique et
ceux obtenus par simulation de N’Diaye (2006). Le cylindre, considéré de rayon interne de
192.3mm et une épaisseur de 10mm, porte une entaille de profondeur a= 2mm, acuité ρ=
0.25mm et de longueur de défaut c= 8mm est soumis à une pression interne de 25 bars. Le
maillage au niveau de l’entaille et autour est bien affiné. Les résultats du FIC, obtenus par
différents auteurs, sont montrés dans le Tab. 3.

Tab. 3 - Détermination de facteur d’intensité de contrainte par différents auteurs


MEF Panasyuk Simulation d’après
Méthodes
(entaille) (Entaille) Elhakimi (2006) (Fissure)
SIF (MPa .m1/2) 3.37 2.38 3.81

La comparaison de ces résultats avec ceux de la simulation d’Elhakimi (2006) montre un


écart ne dépassant pas les 10%. Ceci montre que le facteur d’intensité de contrainte de tuyau
comportant une fissure est plus grand que le facteur d’intensité de contrainte de tuyau avec
entaille. L’écart relatif maximum du facteur d’intensité de contrainte entre la méthode
d’approche par éléments finis et la méthode de Panasyuk reste inférieur à 29%.

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4 Conclusion

Une étude numérique réalisée sur des tuyaux sous pression de 25 bars permet de
déterminer la distribution des contraintes et de déformations au voisinage du défaut. Une étude
expérimentale comparative, basée sur les mesures de jauges de déformations est utilisée pour
déterminer la pression ultime. Ces résultats sont conformes aux résultats numériques. La
distribution des contraintes en fond d’entaille, pour différents auteurs, montre que le modèle de
Neuber est bien adapté à notre matériau. Nous avons déterminé le facteur d’intensité de
contrainte par différentes approches. Les analyses effectuées sur ces approches, par éléments
finis (MEF), montrent que le modèle numérique adopté donne des résultats cohérents et
conformes à ceux existant dans la littérature.

Références

Cast3M (2006), Commissariat à l'énergie atomique CEA. www.cea.fr


Code Français de Construction des Appareils à Pression non soumis à l’action de la flamme.
Edition 2002.
S. Thimoshenko, J.N. Goodier (1951). Theory of elasticity, McGraw-Hill, New York,.
H. Neuber, (1961). Theory of stress concentration for shear-strained prismatic bodies with
arbitray nonlinear stress-strain law. Journal of Applied Mechanics, 28, p 254,.
C.C. Chen, H.I. Pan, (1978). Collection of papers on fracture of metals. C. Chen Ed Metallurgy
Industry Press, Beejing, pp 197-21,
S. Usami, (1985). Short crack fatigue properties and component life estimation. Current
Research on fatigue Crack, Edited by Tanaka, T., The Society of Materials Sciences, Kyoto.
G. Glinka, A. Newport, (1987). Universal features of elastic notch tip stress field. International
Journal of fatigue, Vol. 9, 3, pp 143-150.
R.S., Peterson (1989), Stress Concentration Factors. John Wiley and Sons, New-York.
A. Elhakimi (2006). Etude numérique et expérimentale de la nocivité des défauts dans des
coques cylindriques et sphériques sous pression. Thèse de Doctorat, Ecole des Mines de
Doui, France.
A. N’Diaye, S. Hariri, G. Pluvinage, Z. Azari (2007). Stress concentration factor analysis for
notched welded tubular T-joints. International Journal of Fatigue, 8, pp 152-59.
O. P. Ostash and V. V. Panasyuk (2000). Fatigue process zone at notches. International Journal
of Fatigue. 23, p 627-636.

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