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Résumé :
Dans le domaine des équipements sous pression, on rencontre très souvent des structures cylindriques,
qui sont le siége de défauts de type fissures, entailles semi-elliptiques externes ou internes. L’objectif de
ce travail est de proposer une étude complète, expérimentale et numérique et définir ainsi le facteur
d’intensité de contraintes par l’application des différentes méthodes et de les comparer aux résultats
donnés par éléments finis. L’étude expérimentale, essai sous pression, mesure par jauges de
déformations, évalue la pression ultime.
Abstract :
Cylindrical components, used in under pressure structures, are privileged sites of defect expansion. The
objective of the present study consists in proposing a complete numerical and experimental investigation
and defining the stress intensity factor using different criteria of the literature. Moreover, the ultimate
pressure is evaluated by means of strain gauges in order to compare numerical and experimental results.
1 Introduction
Dans les secteurs industriels, les canalisations ont été employées en tant que moyens les
plus économiques et les plus sûres pour transporter du pétrole et du gaz. Cependant, le nombre
d'accidents a considérablement augmenté avec le nombre croissant de leur utilisation. En effet,
la catastrophe industrielle survenue à Ghislenghien, près de Ath en Belgique, le 30 juillet 2004,
se manifeste par une explosion provoquée par une fuite de gaz naturel, et est la meilleur preuve
de la gravité de la situation. D’une manière générale, les incidents ou les accidents dans le
domaine des équipements sous pression sont souvent dus à la présence de défauts.
Dans ce travail, nous proposons une étude expérimentale réalisée sur des tuyaux sous
pression en présence d’un défaut longitudinal de surface. La technique utilisée est de mesurer
les déformations par des jauges collées autour de la fissure, d’évaluer la pression ultime et de
déterminer le facteur d’intensité de contraintes.
Nous avons réalisé un essai de rupture sur une éprouvette en acier « P264GH ».
L’éprouvette est constitué d’une enceinte sous pression comportant un défaut axial de surface.
Les essais expérimentaux comprennent un suivi des déformations par jauges extensométriques
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18ème Congrès Français de Mécanique Grenoble, 27-31 août 2007
L’étude expérimentale est réalisée sur une maquette constituée d’une virole cylindrique
fermée par deux fonds torisphériques, FIG. 1.
(a) (b) C3
Défaut D1
C4
Chaînettes des jauges NO 3 J1 J2
C2
C5
FIG. 1- Géométrie de maquette : (a) l’ensemble de la maquette, (b) les éléments constitutifs. (c)
positions et orientations des jauges au voisinage du défaut D1 et D2
2c
D2 ρ a t =10 mm
Di =386.4mm
L/ 2 = 310mm
D1
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18ème Congrès Français de Mécanique Grenoble, 27-31 août 2007
3 Résultats et discussions
Au voisinage du défaut D1, nous avons collé trois chaînettes de 5 jauges chacune
(fonctionnant sous pression): la première (C1), constituée de jauges circonférentielles, est située
à l’extrémité du défaut. Les deux autres (l’une constituée de jauges circonférentielles (C2) et
l’autre de jauges longitudinales (C3)) au milieu de la fissure, (FIG. 1.c). La FIG. 4 donne la
déformation circonférentielle εθθ en fonction de la pression (en bars), enregistrée par la jauge J1
située au bord du défaut longitudinal. On remarque, selon la figure 4, que la zone de mesure la
plus proche du défaut D1 passe dans le domaine plastique à une pression de l’ordre de 40 bars
(J1). Pour la deuxième jauge (J2) située à 4mm du défaut D1, un début de plastification de cette
zone est remarqué à partir de 45 bars. Les déformations mesurées par les chaînettes C1, C2 et C3
sont comparées aux résultats des simulations numériques obtenues pour les mêmes points. La
FIG. 5 donne les déformations circonférentielles mesurées par C1 et C2 comparées aux résultats
numériques, pour une pression interne de 25 bars. Les deux résultats de déformations obtenus
numériquement et expérimentalement, dans la zone de perturbations du défaut, sont très
proches, l’écart maximal est de 5.2 %. Cette déformation devient constante lorsqu’on s’éloigne
du défaut et de sa zone d’influence. La FIG. 6 donne les déformations longitudinales mesurées
par C3 comparées aux résultats numériques, pour la même pression interne. Les résultats
obtenus par éléments finis et expérimentalement par les jauges, présentent une bonne
concordance, aux erreurs de mesure près (E <2%). Elles ont les mêmes variations, et les valeurs
sont sensiblement égales à quelques microdéformations. Au voisinage du défaut longitudinal
(D2), nous avons collé deux chaînettes de jauges, la première (C4), placée au milieu du défaut,
mesure les déformations circonférentielles et la seconde (C5) permet de mesurer les
déformations longitudinales. La FIG.6 donne les déformations circonférentielles mesurées par
C4, et les déformations longitudinales mesurées par C5 sont comparées aux résultats numériques,
pour une pression interne de 25 bars.
Les résultats expérimentaux sont en bon accord avec les calculs numériques. L’écart relatif
maximum est de 6.2 %. Ceci montre l’adéquation de notre modèle pour l’entaille semi elliptique
longitudinale.
Plusieurs auteurs ont proposé de définir la répartition des contraintes élastiques en fond
d’entaille. Nous citons Thimoshenko (1951), Neuber (1961), Chen et al.(1978), Usami (1985),
Glinka et al.(1987).La FIG 7. (a) représente la distribution des contraintes en fond d’entaille
calculée à l’aide de quelques modèles répertoriés dans le Tab. 2 et par la méthode des éléments
finis. Le modèle maillé avec des éléments cubique à 20 nœuds. Le maillage choisi a l’avantage
de ne pas alourdir le calcul en gardant une bonne précision. Un raffinement excessif ne permet
pas d’avoir de meilleurs résultats de la contrainte maximale. Le maillage utilisé compte 20125
éléments et 4552 nœuds, (FIG 7. (b)). Pour une acuité d’entaille ρ = 0.25mm, et si on considère
comme courbe de référence la courbe obtenue par le calcul aux éléments finis, il apparaît d’une
manière générale que les expressions de Chen-Pan, Usami et Neuber donnent des résultat
satisfaisant pour une distance inférieure à 2ρ. Le modèle de Thimoshenko sous-estime fortement
la distribution des contraintes
Tab. 2 - Contrainte maximales pour différents auteurs (P=25 bars)
Glinka-
Usami Neuber Thimoshenko Chen-Pan MEF
Newport
σmax (MPa) 321.19 387.71 321.52 144.90 321.52 360.33
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80 80
Pression de défaut longitidinal (J1) Pression de défaut longitidinal (J2)
70 Fit de Pression de défaut longitidinal (J1) 70 Fit de Pression de défaut longitidinal (J2)
60 60
50 50
pression [bar]
pression [bar]
40 40
30 30
20 20
10 10
0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
0 400 800 1200 1600
εθθ|[µdef] εθθ|[µdef]
700 100
µdéf
Chainette C1
µdéf
500
0
400
-50
300
-100
200
100 -150
2 4 6 8 10 2 4 6 8 10
Distance [mm] Distance [mm]
300 60
250
µdéf
200 Expérience(entaille)
40
Chainette C5 Numérique(fissure)
150
Numérique(entaille)
150
30
100
100
20
50 50
10
0
2 4 6 8 10 0 0
Distance [mm] 2 4 6 8 10 2 4 6 8 10
Distance [mm] Distance [mm]
300
Contraintes [MPa]
340
250
Convergence de Maillage σ en fonction de nobre d'élément
330
200
150 320
100 310
50
300
0 10000 20000 30000 40000 50000
0 Nbs des éléments
0 2 4 6 8
Distance(mm)
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L’écart avec les résultats obtenus par calcul aux éléments finis est de l’ordre de 30 %. Pour
une distance supérieure à 1.32ρ (valeur correspondant à l’éloignement des courbes), la
distribution de Neuber est une bonne approximation des valeurs obtenues par calcul aux
éléments finis. Le modèle de Glinka-Newport, surestime fortement la distribution des
contraintes.
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4 Conclusion
Une étude numérique réalisée sur des tuyaux sous pression de 25 bars permet de
déterminer la distribution des contraintes et de déformations au voisinage du défaut. Une étude
expérimentale comparative, basée sur les mesures de jauges de déformations est utilisée pour
déterminer la pression ultime. Ces résultats sont conformes aux résultats numériques. La
distribution des contraintes en fond d’entaille, pour différents auteurs, montre que le modèle de
Neuber est bien adapté à notre matériau. Nous avons déterminé le facteur d’intensité de
contrainte par différentes approches. Les analyses effectuées sur ces approches, par éléments
finis (MEF), montrent que le modèle numérique adopté donne des résultats cohérents et
conformes à ceux existant dans la littérature.
Références