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DU VERDON
86 0023 – TOME 2
N°
PARC NATUREL REGIONAL DU VERDON
SCHEMA GLOBAL DE GESTION DU VERDON – LOT N° 1 : HYDRAULIQUE ET USAGES
HYDROLOGIE DES CRUES
SOMMAIRE
SYNTHESE ........................................................................................................ 3
INTRODUCTION .................................................................................................. 5
1. LE CONTEXTE ............................................................................................... 7
1.1. GENERALITES ................................................................................. 7
1.2. LE RELIEF ...................................................................................... 7
1.3. APERÇU GEOLOGIQUE...................................................................... 8
1.3.1. FORMATIONS PRIMAIRES ................................................................................................. 8
1.3.2. FORMATIONS SECONDAIRES ............................................................................................ 8
1.3.3. FORMATIONS TERTIAIRES ................................................................................................ 9
1.3.4. FORMATIONS QUATERNAIRES .......................................................................................... 9
SYNTHESE
VERDON
Allos Colmars Castillon Castellane Ste Croix Quinson Vinon
Q10 70 100 270 290 540 560 790
Q100 180 250 710 750 1 360 1 410 1 730
AFFLUENTS
Issole Jabron Artuby Colostre
St André Jabron Comps St Martin
Q10 50 130 185 70
Q100 190 240 370 235
Par contre, les affluents du Sud (rive gauche), l’Artuby et le Jabron sont
situés dans une zone de pluviométrie forte, et sont donc susceptibles de
crues particulièrement abondantes. Les débits spécifiques de crues sur
ces deux affluents sont très élevés.
Une modélisation pluie-débit à été effectuée pour analyser l’impact des retenues sur les
crues. Elle a permis de mettre en évidence les points suivants :
Seules les retenues de Castillon et Ste Croix peuvent avoir une influence sur les
débits de pointe des crues. L’influence de Castillon ne peut être sensible que dans
l’hypothèse d’un creux initial très marqué, alors que Ste Croix permet un écrêtement
sensible des crues majeures pour la partie aval du bassin, quel que soit son
remplissage initial. Pour un creux initial de 5 mètres, l’effet de laminage des crues lié
à Ste Croix peut devenir important. Il faut cependant noter que cet aménagement n’a
pas de vocation à écreter les crues. Plus généralement, il n’existe aucune disposition
réglementaire imposant à EDF de prévenir ou d’anticiper les crues sur le Verdon.
Quelle que soit la forme de la crue considérée, nous pouvons affirmer que les
aménagements jusqu’au barrage de Gréoux n’amènent pas de modifications
sensibles à la cinématique de la crue, et qu’en aucun cas celle-ci n’est accélérée. La
consigne de gestion de la crue au barrage de Gréoux bien qu’elle ne précise pas les
modalités techniques opératoires, définit comme principe d’assurer la transparence
des écoulements. Il n’a cependant pas été possible de préciser dans notre étude
l’impact de la gestion de la retenue en crue du fait de la grande liberté de manœuvre
laissée au concessionnaire dans la gestion des vannages.
oOo
INTRODUCTION
oOo
PREMIERE PARTIE
1.
LE CONTEXTE
1.1. GENERALITES
Le Verdon est l’affluent principal rive gauche de la Durance.
Son bassin versant occupe une superficie totale de 2 218 km², entre sa source dans le
vallon de la Sestrière (commune d’Allos) et la confluence sur la commune de Saint Paul
lès Durance. L’altitude varie entre 3 052 m (mont Pelat) et 254 m (Durance).
Le cours d’eau principal a une longueur de 155 km. Les affluents principaux sont :
1.2. LE RELIEF
Le haut Verdon, d’Allos à Saint-André, d’orientation Nord-Sud, est enserré dans des
massifs formant un U inversé culminant de 3 000 m à 2 000 m avec :
au Nord le massif des Trois Evêchés (2819 m), le Cimet (3020 m) et le mont Pelat
(3051 m), séparant le bassin de l’Ubaye de celui du Verdon,
à l’Est, la montagne du Laus, séparant le Verdon du Var,
à l’Ouest, le massif qui descend des Trois Evêchés jusqu’à la montagne de Vachière,
qui limite le bassin de la Bléone.
Le moyen Verdon conserve son orientation nord-sud de Saint-André jusqu’à Castellane
puis s’oriente NE/SO de Castellane à la Mescla pour enfin se diriger plein ouest (Grand
canyon). Les massifs qui le bordent ont des altitudes inférieures aux précédents massifs :
à l’Est, les massifs résultants des plissements orientés est-ouest entre lesquels
s’écoulent le Var et l’Estéron, voient leur altitude diminuer de 1900 m à 1500 m,
au Sud, le Verdon est bordé par les Plans de Canjuers, plateaux dont l’altitude reste
sensiblement autour de 1000 m.
Le bas Verdon s’écoule toujours est-ouest. A la sortie du Grand Canyon, il débouche dans
la retenue de Sainte-Croix puis traverse la plaine puis les gorges de Quinson et termine
son cours dans la plaine de Gréoux-Vinon où il rejoint la Durance. Sur ce parcours, il est
bordé par les massifs suivants :
1.3.2.1. TRIAS
Les formations triassiques caractéristiques (Keuper, Mushelkalk) n’apparaissent qu’au Sud
du bassin versant, où elles affleurent et sont fortement entaillées par la Nartuby, l’Endre ou
la Siagne. D’autres affluents triassiques sont visibles vers Castellane et La Garde.
1.3.2.2. JURASSIQUE
Le Jurassique est extrêmement présent dans le bassin versant, dont il structure toute la
partie Sud.
Le Lias est peu présent, sauf vers Castellane. Les affleurements liassiques sont
relativement imperméables. Il est fréquemment associé à des marnes noires du
Callovo-Oxfordien très imperméables.
des formations crétacées et tertiaires, sur lesquelles s’établissent les cours d’eau
pérennes. Par contre, dans les affleurements jurassiques proprement dits, la quasi-
totalité des eaux superficielles se perd dans les karsts.
De très importants développements karstiques existent en effet dans ces formations,
entraînant des résurgences de types « vauclusiennes » : Fontaine l’Evêque, Sources
de la Siagnole.
1.3.2.3. CRETACE
Le crétacé inférieur, parfois très marneux, est présent dans les différents fossés
d’effondrement des assises jurassiques dauphinoises (Saint Julien, Soleilhas, Peyroules),
sous la forme de marnes noires ou de marno-calcaires imperméables. Il est en général
associé à des affleurements barrémiens nettement plus perméables, expliquant la
formation de sources aux contacts.
Le crétacé supérieur (turonien) structure toute la partie médiane du bassin versant (Saint-
André – Villars Colmars). Ces calcaires, compacts et marneux, sont imperméables, et
possèdent une très forte aptitude au ruissellement.
2.
LE REGIME PLUVIOMETRIQUE
2.1. PRELIMINAIRE
Nous avons effectué une analyse régionale de la pluviométrie journalière de façon à en
dégager toutes ses particularités et également pour préciser les pluies rares sur la zone
d’étude.
Nous avons pour cela utilisé la méthode SPEED mise au point par SOGREAH et qui
découle de la théorie du processus de Poisson et de la théorie de l’échantillonnage (cf.
description de la méthode en annexe A2).
Nous avons donc cherché la valeur du pivot qui permet de couper le maximum
d’ellipses.
Nous avons trouvé la valeur de –3.4 (cf. figure 3). Cette valeur est exactement égale à
celles que nous avons déterminées sur la majorité des bassins voisins : Var, Nartuby,
Durance, ainsi que dans la majorité des études effectuées dans l’Arc alpin français.
Le pivot étant déterminé, chacune des stations a fait ensuite l’objet d’un ajustement
par une droite passant par ce pivot –3.4. Ces ajustements graphiques font l’objet des
figures intitulées Station n°1 à Station n°77 en annexe. Ils ont permis de cartographier
l’évolution spatiale des pluies journalières décennales et centennales (cf. plan n°1).
1. Secteur n° 1 (Figure 5)
2. Secteur n° 2 (Figure 6)
3. Secteur n° 3 (Figure 7)
4. Secteur n° 4 (Figure 8)
Les reliefs exposés au sud-est et situés en avancée subissent les pluies maxima :
bassin du Loup et de l’Estéron et dans une moindre mesure de l’Artuby puis du
Jabron. Ces bassins sont constitués de terrains calcaires, localement très karstiques
mais au ruissellement rapide.
Les postes de vallée situés à bonne distance de ces crêtes ont des précipitations
inférieures à la moyenne : Puget Théniers, Guillaumes, Entrevaux, Castellane.
Les reliefs situés en retrait de la première ligne de crête ne reçoivent, s’ils sont à des
altitudes comparables, que des pluies atténuées et cela chaque fois qu’est franchie
une nouvelle ligne de crête : cette règle explique par exemple la faiblesse des
précipitations sur le bassin de la Bléone, due au franchissement de plusieurs reliefs.
Les valeurs les plus faibles conjuguent toutes les causes ; situées en retrait de zones
exposées, les zones où elles sont observées ne présentent pas de relief : vallée de la
Durance, bassin du Colostre
oOo
3.
DETERMINATION DES DEBITS NATURELS DE CRUE
12/X/1976 Gréoux
Jabron
6/I/1994 147 m³/s Pont de l’Evescat
5/XI/1994 Banque hydro
23/XI/2000
Superficie
du bassin Année Nbre Disponibles
Cours d'eau Lieu Altitude Source Nature Année fin
versant début d’années B.H.
(km²)
Verdon Allos - Le Seignus 46,5 1419 DIREN Qix 1983 1996 9 oui
Chadoulin Allos 30.7 1408 DIREN Qix 1978 1995 13 oui
Verdon Colmars 158 1230 EDF Qj 1969 1987 17 oui
Chasse Villars-Colmars 38.8 1212 DIREN Qix 1977 1984 4 oui
Verdon Thorame 324 1033 CARZON Qj 1912 1937 21 non
Issole Saint-André 136.6 931 DIREN Qix 1908 1999 69 oui
Verdon Saint-André 568.8 881 CARZON Qj 1903 1911 1 non
Verdon Castillon 654.8 793 EDF Qj 1948 1994 46 oui
Verdon Castellane 700.5 721 CARZON Qj 1904 1912 3 non
Jabron Comps 66.3 782 DIREN Qix 1975 1999 18 oui
Jabron Jabron 70 779 CARZON Qj 1922 1937 7 non
Superficie
du bassin Année Nbre Disponibles
Cours d'eau Lieu Altitude Source Nature Année fin
versant début d’années B.H.
(km²)
Verdon Caréjuan 897,5 627 CARZON 1913 1954 ? non
Lane Valderoure 45.2 1040 DIREN Qix 1981 1994 12 oui
Artuby La Bastide (Taulane) 91 1010 DIREN Qix 1977 1999 22 oui
Artuby La Martre 107 930 DIREN Qix 1977 1989 12 oui
Artuby Comps (Colombier) 123 810 DIREN Qix 1977 1994 16 oui
Artuby Comps (Guent) 225 755 DIREN Qix 1978 1997 15 oui
Verdon Estellie 1330 EDF Qj 1969 1984 9 oui
Verdon Quinson 1667 375 CARZON Qix 1873 1954 81 oui
Colostre Saint-Martin 216 331 CARZON 1921 1940 9 non
Verdon Gréoux 1820 314 EDF Qj 1969 1993 24 oui
Verdon Gréoux 2108 298 CARZON imprécis 1904 1953 31 non
Verdon Vinon 2193 270,7 CARZON 1912 1917 0 non
Les débits moyens journaliers à la station de Colmars sont issus d’un graphique du
rapport EDF du 25/09/1990 intitulé « Evaluation des crues extrêmes du Verdon à
Castillon et Chaudanne ».
Ils ont été transformés en débits maxima instantanés par multiplication par un
coefficient de 1,7 déterminé par EDF.
Par ailleurs la valeur du débit moyen journalier de la crue de novembre 1994 figure
dans le rapport EDF du 24/05/1996 se rapportant à la crue de septembre 1994
(126 m³/s soit 214 m³/s supposés en pointe).
Les débits moyens journaliers à Castillon ont été également multipliés par 1,7 pour
obtenir les valeurs maximales instantanées sauf pour les crues pour lesquelles EDF
indique la valeur du max. dans ses rapports.
Nous devons noter que pour la grande majorité de ces stations, gérées par EDF, nous
n’avons pas effectué de critique des courbes de tarage, alors même que deux stations
, Pont de Méouilles et l’Estellié, contrôlent une partie très importante du bassin
versant. Pour des raisons de délais, SOGREAH s’est basé, dans cette analyse sur les
données élaborées par les services d’EDF que nous avons considérées comme
critiquées et validées en interne.
Deux des stations gérées par la DIREN (Pont de l’Evescat sur le Jabron et Taulane pour
l’Artuby) ont fait l’objet d’une analyse spécifique de leur courbe de tarage, après réalisation
de levés topographiques. Ces analyses sont données en annexe, et nous avons utilisé
pour l’analyse ci-après les valeurs « corrigées » des débits maxima instantanés.
La courbe de tarage de la station de St André sur l’Issole avait fait l’objet d’une analyse
dans le cadre du schéma de gestion du Haut Verdon (ETRM – Lefort) sur laquelle nous
nous sommes appuyés pour la détermination des débits de crue.
Les valeurs de débit anciennes à Quinson avaient fait l’objet d’une critique très
approfondie dans le rapport Carzon. Nous avons considéré ces valeurs comme fiables et
nous sommes appuyés dessus pour l’analyse des débits dans la partie aval du bassin.
3.3.1. LE HAUT-VERDON
Trois stations limnimétriques existent et sont représentatives de ce sous-bassin :
3.3.2. L’ISSOLE
La seule station limnimétrique contrôlant ce bassin versant est celle de Saint-André les
Alpes.
Les valeurs de débit à cette station ont été recalculées en tenant compte de la courbe
élaborée par ETRM-Lefort pour le schéma de gestion du Haut Verdon.
La comparaison débits réduits / pluies journalières a été effectuée avec les pluies à
Thorame et Saint-André (cf. Figures 11a et b), en tenant compte des périodes communes.
Les échantillons qui en résultent sont relativement homogènes du point de vue des débits
réduits. Malgré l’incertitude sur les valeurs des débits les plus forts et leur période de
retour, on observe une cassure vers la période de retour décennale.
Le seuil de ruissellement (P0) est estimé à 82 mm, moyenne entre les deux valeurs
calculées. Cette valeur, supérieure à celle du Haut Verdon est probablement liée à un
relief plus modéré et à un boisement plus dense.
3.3.4. LE JABRON
L’analyse de la relation pluie-débits réduits a été effectuée avec les pluies à Châteauvieux,
cette station étant complétée pour les années les plus récentes par la station de Martre.
Ce pluviomètre apparaît comme représentatif du bassin du Jabron.
La valeur du P0 obtenue est de l’ordre de 70 mm, équivalant à celui du haut bassin du
Verdon (figure 13).
3.3.5. L’ARTUBY
Les débits de l’Artuby sont connus aux quatre stations amont du bassin versant. La Lane,
affluent principal amont, est mesurée à Valderoure (45 km²).
Deux séries pluviométriques différentes sont suffisamment longues pour caractériser le
secteur étudié :
3.3.7. LE COLOSTRE
Nous ne disposons sur le bassin versant du Colostre d’aucun élément permettant de caler
la valeur du seuil du ruissellement P0. Nous avons donc arbitrairement considéré une
valeur de :
P0 = 70 mm
Cette valeur apparaît comme une valeur minimale à prendre en compte, comparativement
aux autres valeurs estimées sur le bassin versant. Les faibles reliefs du plateau de
Valensole pourraient amener à retenir une valeur supérieure. Dans ces conditions les
valeurs annoncées des débits aux fréquences rares sont probablement dans le haut de la
fourchette d’estimation.
La cassure, c’est-à-dire le point d’application du gradex des pluies journalières aux débits
maximums instantanés, a été prise égale à 10 ans.
Nous rappelons que les ajustements de Gumbel, pour chacune des zones pluviométriques
considérées passent par le point (-3.4; 0), ce qui permet de définir la pluviométrie
caractéristique pour chacune des périodes de retour. Les ajustements caractéristiques
sont donnés sur les figures 17 à 22.
Verdon
Bassin Haut Verdon Issole Jabron Artuby Colostre Verdon aval
médian
P0 (mm) 73 82 75 70 75 70
Période de retour
2 ans 10 10 15 22 11,5 9,9 5.5
5 ans 13,5 12.5 20 49 31 12,8 17
10 ans 26 15 25 67 60 14,8 25,5
20 ans 38,5 28 38 85 78 25,6 33,5
30 ans 46 35 45 96 88 31,8 38,0
Verdon
Bassin Haut Verdon Issole Jabron Artuby Colostre Verdon aval
médian
P0 (mm) 73 82 75 70 75 70
Période de retour
50 ans 54,5 45 53 108 101 39,5 50
100 ans 67 58 65 125 120 50 65
100 ans mini 60 50 59 112 111 43.5 61
100 ans maxi 76 62 74 133 144 54 71
Site Allos Colmars St Andre Meouilles Castillon Castellane Pont Comps Quinson St-Martin Confl.
Evescat Durance
BV (km²) 104 158 137 569 655 700 66.3 123 1639 216 2190
2 ans 27 37 33 97 162 170 42 35 120 46 147
5 ans 37 50 42 131 216 227 95 95 370 60 454
10 ans 71 97 50 252 270 284 129 185 554 69 680
20 ans 104 143 93 374 410 431 164 240 728 120 894
30 ans 125 171 117 447 486 510 185 271 826 149 1 014
50 ans 148 202 150 529 572 601 208 311 1 087 185 1 334
100 ans 182 249 194 650 712 748 241 369 1 413 235 1 734
100 ans (mini) 163 223 167 583 669 703 216 342 1 326 204 1 627
100 ans (maxi) 206 282 207 738 798 839 257 443 1 544 254 1 894
Etudes réalisées par Ph. Lefort (INPG Entreprises) en 1995, suite aux crues de
novembre 1994, portant sur :
– Vinon
– Gréoux
– Castellane
– Saint-André
– Allos
– Canton de Gréoux
a. Haut Verdon :
Rivière Verdon
Lieu Le Seignus Allos Colmars
BV (km2) 46,5 104 158
Source LEFORT ETRM/INPG LEFORT ETRM/LEFORT EDF DTG
Q10 29-35 32 60-70 80 70
Q100 99-129 96 140-210 235 200
Rivière VERDON ISSOLE
Lieu Pont de Meouilles Saint André
BV (km2) 569 137
Sources ETRM/LEFORT EDF 200 ETRM/LEFORT
Q10 259 238 66
Q100 645 701 173
b. Retenue de Castillon :
Rivière VERDON
BV (km2) 655
Source Carzon EDF 1973 EDF 1990 PERI Castellane EDF 2000
Q10 344 290 300 282
Q100 644 650 820 685 818
Q1000 904 1080 1340 1109 1344
Q10 000 1163 1520 1850 1869
c. Verdon Médian :
Lieu CASTELLANE CHAUDANNE
BV (km2) 700 685
Source PERI CASTELLANE EDF DGF 90
Q10 340 300
Q100 770 850
Q1000 1400
Q10000 1950
d. Verdon Aval :
Rivière VERDON
Lieu QUINSON GREOUX (amont Colostre)
BV (km2) 1667 1820
Source CARZON EDF DTG 1973 EDF DTG 1995 EDF DTG 1995
Q10 600 590 640
Q100 900 1250 1440 1570
Q1000 1030 2200 2470 3480
Q10000 1440 3200 3480 3820
e. Jabron-Artuby :
Rivière JABRON ARTUBY
Lieu Pont de l’Evescat Taulane
BV (km2) 67 91
Source LEFORT LEFORT
Q10 82 91
Q100 150-250 180-270
f. Colostre :
Rivière COLOSTRE
Lieu RIEZ AVAL St MARTIN DE BROMES
BV (km2) 121 216
Source BCEOM PPR BCEOM PPR
Q10 40 -50 48 60 -75 102
Q100 60 -100 95 120 -198 205
Une bonne cohérence de nos résultats avec les analyses LEFORT et ETRM dans la
partie amont du bassin (Allos) ;
Concernant l’Issole, la valeur estimée par Lefort et ETRM avec la méthode du gradex
progressif est plus faible d’environ 10% pour la crue centennale alors que la valeur de
la crue décennale est comparable.
Sur le Colostre, nos estimations sont cohérentes avec celles d’Alp Geo’risques mais
supérieures à celles du BCEOM .
Pour le Jabron et L’Artuby, nos estimations sont cohérentes avec les estimations
précédentes, même si elles sont dans le haut de la fourchette indiquée en 1995 par
LEFORT.
oOo
DEUXIEME PARTIE
L’objet de cette seconde partie est de quantifier et d’analyser l’impact des retenues
hydroélectriques sur l’écrêtement et la propagation des crues du Verdon. Cette
quantification permettra de proposer les orientations les plus favorables pour une gestion
optimale des grandes crues du Verdon.
Nous avons, préalablement à l’analyse de l’influence des barrages EDF, établi un modèle
de transformation pluie-débit global du bassin versant. Ce modèle permet l’analyse de la
réponse de chacun des sous-bassins aux différentes pluies génératrices caractéristiques.
Il a été calé sur les pluies et les débits enregistrés au cours de l’épisode majeur de
novembre 1994.
Les consignes de crue de chacun des grands barrages ont été analysées, conjointement
avec le gestionnaire des ouvrages, et modélisées. Le couplage de cette modélisation avec
le modèle pluie-débit a permis de reconstituer les hydrogrammes de crues, dans
différentes configurations de pluviométrie ou de remplissage préalable, à l’aval et donc
d’appréhender l’impact de la gestion de la chaîne de barrages sur la crue et sa
propagation.
oOo
4.
APPROCHE DETERMINISTE DU FONCTIONNEMENT NATUREL
MODELE DE TRANSFORMATION PLUIE-DEBIT
Q = C*I*A
Où le coefficient de ruissellement C a été pris constant, pour chacune des
crues types considérées, et déterminé en fonction de la couverture du sol du
sous-bassin ainsi que du cumul pluviométrique antérieur, représentatif de l’état
de saturation du bassin versant.
Pour éviter le recours à un modèle de propagation lorsque la recherche de
précision ne le justifie pas, on peut calculer l'hydrogramme résultant de la
combinaison des apports de plusieurs bassins élémentaires, décalés de leur
temps de transfert.
Ce temps de transfert est dans notre cas déterminé à partir des données de la
longueur FL, de la pente FI et du Strickler FK du transfert.
La méthode Muskingum traditionnelle est ensuite appliquée pour déterminer
les hydrogrammes et les débits de pointe des bassins combinés.
25
20
allos
mm
15
thorame
lambruisse
castillon
10
bas-thorenc
Ste-Croix
61
58
55
52
49
46
43
40
37
34
31
28
25
22
19
16
13
allos
10
4.2.2. DEBITS
La vérification du calage du modèle s’effectue par comparaison entre les hydrogrammes
calculés et les valeurs mesurées à l’occasion de la crue.
La crue du 5 – 6 novembre 1994 est connue précisément aux points suivants :
St André les Alpes ( Pont de Méouilles)
L’Estellié
Taulane sur l’Artuby
EDF-DTG a reconstitué les hydrogrammes entrants dans les retenues de Ste Croix,
Quinson et Esparron, ainsi que les valeurs maximales des débits sortants des barrages de
Ste Croix et de Quinson.
Le calage du modèle « naturel » du Verdon a donc été effectué sur les hydrogrammes à St
André, l’Estellié et Taulane. La station de l’Estellié est située à l’aval des barrages de
Chaudanne et Castillon, mais on peut raisonnablement considérer que l’hydrogramme en
ce point reflète pratiquement le comportement naturel du Verdon, compte tenu de la quasi-
transparence des barrages de Chaudanne et de Castillon, dont les retenues étaient
pleines au début de l’épisode de crue.
Une fois le modèle calé sur l’amont du bassin, il sera exploité pour déterminer quel aurait
été le comportement de l’aval du bassin en l’absence de tout aménagement.
Enfin la gestion des aménagements sera modélisée, en suivant les consignes imposées
au gestionnaire (EDF) et on vérifiera le calage de cette nouvelle modélisation par
comparaison entre les hydrogrammes issus du modèle et ceux reconstitués par EDF.
Chaque bassin élémentaire est décrit par ses caractéristiques données en annexe :
superficie, longueur du drain principal, pente du bassin, coefficient de ruissellement.
Les trois premières caractéristiques sont obtenues par l’étude cartographique à l’aide du
logiciel MAPINFO.
Le choix du coefficient de ruissellement de chacun des sous-bassins dépend non
seulement des caractéristiques physiques de celui-ci mais aussi de sa saturation initiale
(état de « préparation » du bassin). La crue de 1994, crue de calage du modèle, est
survenue après une période très longue de forte pluviométrie, et une saturation préalable
très sensible du bassin versant.
Dans ces conditions de saturation initiale, le choix du coefficient à appliquer à chacun des
sous-bassins n’est fonction que de la couverture des sols. Celle-ci a été déterminée à
partir du logiciel CORINE Land-Cover. La répartition sur chacun des sous-bassins
élémentaires des différents types d’occupation du sol (zones urbaines, agricoles,
forestières, alpages, rochers, etc.) a permis de déterminer le coefficient de ruissellement à
appliquer à chacun des bassins versants élémentaires.
600
500
Debit (m3/s)
400
300
200
100
0
0 10 20 30 40 50 60 70
temps (heures)
4.2.4.2. L’ESTELLIE
1200
1000
Débits (m3/s)
800
600
400
200
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Temps (heures)
4.2.4.3. TAULANE
La DIREN PACA nous a fourni les données concernant l’hydrogramme de crue et la
courbe de tarage de l’Artuby au niveau du seuil de la Bastide à Taulane. Sur la base des
relevés topographiques spécifiques que nous avons réalisés, nous avons reconstitué, au
droit de l’ouvrage, la loi hauteur-débit qui nous paraît la plus adaptée. Cette loi est
cohérente avec les valeurs des jaugeages effectués, à différentes époques, par la DIREN
pour des débits faibles (toujours inférieurs à 10 m³/s), mais diverge fortement pour les
hauteurs importantes, non jaugées.
L’application de la loi hauteur-débit ainsi reconstituée nous a amenés à corriger
l’hydrogramme de la crue, en terme de débits.
La comparaison entre cet hydrogramme et le calcul PLUTON nous apparaît cohérente,
même si les formes d’hydrogrammes sont différentes, aussi bien en crue qu’en décrue.
160
140
120
100
Q (m3/s)
80
60
40
20
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
t à partir du 04-11-94 (en heures)
modèle données DIREN retarées
On conclut finalement, sur la base de ces trois hydrogrammes de contrôle, à une bonne
adéquation entre le modèle et la réalité jusqu’à l’amont de la retenue de Sainte-Croix, pour
la représentation de la crue de 1994.
La crue de 1843 semble avoir été légèrement supérieure à celle de 1994 (1660 m³/s à
Vinon en 1843 contre 1520 m³/s supposés en état naturel en 1994), et les temps de
propagation des deux crues restent relativement proches, ce qui confirme le calage
effectué pour les grandes crues.
Sainte-
Castillon Chaudanne Quinson Gréoux
Croix
Pas de temps des manœuvres (mn) 15 15 15 15 15
Cote normale RN (m NGF) 880 790 477 404 359
Cote maximale à ne jamais dépasser RM (m NGF) 880.9 791.5 481.7 404.5 361
Débit maximum évacuable (cote RN) (m³/s) 1095 950 1100 1200 1460
Débit maximum évacuable (cote RM) (m³/s) 1355 1030 1139 1293 2175
Pour la crue de 1994, suite aux informations qui nous ont été communiquées par les
services d’EDF, nous avons retenu :
On remarque que, pour cet épisode, outre la très forte saturation préalable du bassin,
l’ensemble des retenues était quasiment rempli préalablement à la crue.
Est Ste Qu Gr
elli Cr ins éo
é oix on ux
Déb 12 14 11 10
it 83 03 30 73
max
imal
entr
ant
(m3/
s)
Déb 12 11 12 10
it 83 59 00 50
max
imal
éva
cué
(m3/
s)
Ce tableau met en évidence un certain nombre de problèmes de cohérence, d’ailleurs
relevés par les services d’EDF dans leur analyse.
1400
1200
1000
Q (m3/s)
800
600
400
200
0
13
17
21
25
29
33
37
41
45
49
53
57
61
65
69
73
77
81
85
89
1
5
9
4.2.7.2. QUINSON
800
700
600
500
400
300
200
100
0
13
17
21
25
29
33
37
41
45
49
53
57
61
65
69
73
77
81
85
89
93
1
5
9
A Quinson, la pointe des débits entrants estimée par le modèle est égale à celle donnée
par Edf. Nous avons considéré un turbinage continu à 73 m3/s pendant la totalité de
l’épisode de crue.
Ici aussi la décrue n’est pas représentée sur le modèle.
4.2.7.3. GREOUX
700
600
500
400
300
200
100
0
1
13
17
21
25
29
33
37
41
45
49
53
57
61
65
69
73
77
81
85
89
93
temps à partir du 04-11-1994 (heures)
Nous n’avons pas pris en compte l’éventuel effet hydraulique d’un écrêtement dans la
plaine de Quinson dans notre modèle. Nous avons une valeur de débit entrant dans le
barrage de Greoux-Esparron nettement supérieure à celle mesurée par les services
d’EDF. L’effet d’écrêtement ne nous paraît pas suffisant pour expliquer la différence de
162 m3/s. Par contre il peut être, pour partie, la cause du décalage temporel constaté.
Nous avons, d’autre part, comparé les côtes maximales atteintes dans les retenues, à
l’exception de Gréoux, où nous n’avons pas pu modéliser la gestion de la crue.
Le débit maximal à l’aval du barrage de Gréoux aurait été de 1176 m3/s. Les apports du
Colostre, du ruisseau de Laval et du Malaurie ayant été maximaux bien avant la pointe du
Verdon, on peut raisonnablement conserver cette valeur comme caractéristique de la crue
dans le tronçon aval.
Nous pensons, en conclusion, que le modèle Pluton est correctement calé pour
représenter des épisodes du type de celui de novembre 1994.
Nous possédons pour la crue susdite les hydrogrammes des débits moyens journaliers
autour de ces trois pointes. Il est alors intéressant de les comparer aux résultats obtenus à
l’aide d’un modèle que l’on aura calé au pas de temps journalier.
Nous possédons d’autre part les pluviométries journalières pour trois stations (Entraunes,
Saint-André et Comps-sur-Artuby), ainsi que les totaux pluviométriques sur deux périodes
du mois de novembre 1951 aux points suivants :
P1 (mm) P2 (mm)
P1 + P2 (mm)
du 4 au 12 novembre du 18 au 21 novembre
novembre 1951
1951 1951
Allos 257 103 360
Thorame 281 138 419
Saint-André 245 86 331
Castillon 267 93 360
Chateauvieux 289 86 375
Allemagne 194 71 265
Nous avons estimé les pluviométries au pas de temps journalier aux stations de Allos,
Thorame, Bas-Thorenc, Lambruisse, Castillon et Sainte-Croix à partir de ces données. La
modélisation effectuée, avec les mêmes hypothèses que pour la crue de 1994 concernant
les coefficients de ruissellement, a été comparée aux hydrogrammes, en débits moyens
journaliers, donnés par Carzon à Quinson.
600
500
400
Q (m3/s)
300
200
100
0
03/11/51 00:00 08/11/51 00:00 13/11/51 00:00 18/11/51 00:00 23/11/51 00:00 28/11/51 00:00
temps (jours)
Cette comparaison n’apparaît pas fiable. Outre les hypothèses très lourdes posées sur
l’établissement des pluies journalières et leur répartition sur le bassin versant, il est
probable que les coefficients de ruissellement appliqués, calés sur la crue de 1994
caractérisée par une intense préparation préalable du bassin versant, ne soient pas
adaptés à la représentation de la crue de 1951. D’autre part, bien que cela paraisse peu
probable pour une crue rare, les modifications importantes de l’occupation du sol dans le
bassin (déprise agricole) peuvent avoir une influence sensible sur les coefficients
caractéristiques.
4.3. CONCLUSIONS
En conclusion, nous pensons que le modèle de transformation pluie-débit, couplé avec la
modélisation des consignes de crue permet une représentativité correcte du comportement
du bassin versant pour un épisode majeur. Le manque de crues importantes depuis la
construction des ouvrages (à l’exception de 1994) ainsi que la qualité médiocre des
données concernant la crue de 1951 n’ont pas permis de tester la fiabilité et la robustesse
du modèle à des impulsions très différentes, ni de proposer des jeux de coefficients de
ruissellements adaptés à des états préalables de saturation du bassin versant très
différents de celui de 1994.
oOo
5.
EXPLOITATION DU MODELE
Une fois le calage réalisé pour l’état naturel et l’état aménagé de la crue de
1994, il est possible d’utiliser le modèle pour déterminer les débits de pointe
pour des crues de période de retour connue, ainsi que l’influence des
ouvrages hydro-électriques sur ces crues.
5.1.1. L’ESTELLIE
A l’Estellié, l’effet des barrages amont est peu sensible, si ce n’est au début de l’épisode
où l’on observe un léger retard dans la montée de crue.
1400
1200
1000
Q (m3/s)
800
600
400
200
0
10
13
16
19
22
25
28
31
34
37
40
43
46
49
52
55
58
61
64
67
70
73
76
79
82
85
88
91
1
temps (h)
5.1.2. QUINSON
A Quinson, la période de retour de la crue modélisée, que ce soit dans un état aménagé
ou non, est supérieure à 100 ans, le choix du rapport pluviométrique ayant été effectué sur
les débits à l’aval.
L’impact des aménagements aval n’est lié qu’à la retenue de Sainte-Croix.
Pour cette crue l’effet d’écrêtement lié à cette retenue, initialement pleine serait de
350m3/s .
1600
1400
1200
Q (m3/s)
1000
800
600
400
200
0
10
13
16
19
22
25
28
31
34
37
40
43
46
49
52
55
58
61
64
67
70
73
76
79
82
85
88
91
1
temps (h)
1800
1600
1400
1200
Q (m3/s)
1000
800
600
400
200
0
10
13
16
19
22
25
28
31
34
37
40
43
46
49
52
55
58
61
64
67
70
73
76
79
82
85
88
91
1
temps (h)
L’amortissement de la crue peut être estimé à 350 m³/s à l’aval du bassin (1 400 m³/s en
état aménagé pour 1 750 m³/s à l’état naturel). Il convient de rappeler ici que la crue
représentée prend en compte des débits très forts sur les affluents avals, probablement
peu réalistes, les principales crues du Colostre étant des crues d’été, non concomitantes
avec les crues majeures du Verdon.
La gestion des barrages, selon les consignes actuelles, entraîne un ralentissement de la
propagation de la crue en débit d’épisode. L’augmentation des gradients au cours de la
montée (raidissement de l’hydrogramme) permet de retrouver la courbe « naturelle » avant
que le débit maximum évacuable ne soit atteint, et que l’effet d’écrêtement de Sainte-Croix
devienne significatif.
En tout état de cause, la modélisation du bassin aménagé retenue n’a pas montré
d’accélération de la propagation de la crue dans le tronçon aval. Il convient cependant de
rappeler que la gestion du barrage de Gréoux-Esparron est, dans ce cas, optimisée. Une
anticipation de la crue à ce barrage pourrait, par contre, accélérer la montée des eaux en
aval.
5.1.4.1. PLUVIOMETRIES
Pour définir la pluviométrie, nous avons utilisé les lois de Montana (I = at-b) calées sur les
précipitations journalières définies aux postes pluviométriques utilisés pour la
modélisation.
Crue "longue"
Hyétogramme aux 6 stations du bassins du Verdon
12
Allos, Thorame, Lambruisse, Castillon
Bas-Thorenc
Sainte-Croix
10
8
P (mm)
0
11
13
15
17
19
21
23
25
27
29
31
33
35
37
39
41
43
45
47
49
51
53
55
57
59
61
1
temps (heures)
5.1.4.2.1. L’ESTELLIE
1200
1000
800
Q (m3/s)
600
400
200
0
10
13
16
19
22
25
28
31
34
37
40
43
46
49
52
55
58
61
64
67
70
73
76
79
82
85
88
91
1
temps (h)
Encore une fois, on peut noter la quasi-transparence des deux barrages en amont. La
montée de la crue est retardée de presque une heure par les aménagements. Le gradient
de montée est ensuite plus prononcé ; par ailleurs, la décrue est quasiment identique.
L’amortissement de la crue est quasiment négligeable.
5.1.4.2.2. QUINSON
A l’aval de Sainte-Croix, l’effet d’écrêtement de la retenue est visible, et diminue de près
de 300m³/s le débit de pointe alors même que l’on a considéré une retenue initialement
pleine, avant l’arrivée de la pointe de crue. De plus, il existe un décalage en montée de
crue de presque 10 heures, ainsi qu’un retard de 2 à 3 heures en décrue. Ces décalages
temporels pourront éventuellement être mis à profit pour l’application des consignes
d’évacuation des zones à risque.
1400
1200
1000
Q (m3/s)
800
600
400
200
0
10
13
16
19
22
25
28
31
34
37
40
43
46
49
52
55
58
61
64
67
70
73
76
79
82
85
88
91
1
temps (h)
1600
1400
1200
Q (m3/s)
1000
800
600
400
200
0
10
13
16
19
22
25
28
31
34
37
40
43
46
49
52
55
58
61
64
67
70
73
76
79
82
85
88
91
1
temps (h)
A l’aval du bassin du Verdon, les remarques sont similaires à celles de Quinson ; en effet,
le barrage de Gréoux peut être considéré comme transparent, et les conditions
s’appliquant entre Quinson et Gréoux sont celles de l’état naturel.
La retenue de Castillon ne permet, pour les crues majeures, qu’un écrêtement limité
(250 m³/s) pour un creux préventif de 10 m. Pour des crues plus limitées (Q10), par
contre, l’effet de Castillon peut être très sensible en diminuant de 40 % le débit
maximal de la crue à Vinon, et en laminant totalement celle-ci dans la traversée de
Castellane, pour un abaissement initial du plan d’eau de 6 mètres.
Castillon
800
débit a castellane
600
(m3/s)
400
200
0
0 2 4 6 8 10 12
creux initial/cote RN
Castillon
1600
debit au pont de Vinon
1400
1200
1000
(m3/s)
800
600
400
200
0
0 2 4 6 8 10 12
creux préventif/coteRN
1500
1000
(m3/s)
500
0
0 1 2 3 4 5 6
creux initial/ cote RN
oOo
6.
CONCLUSIONS
De plus, quelle que soit la forme de la crue considérée, il apparaît que les
aménagements n’amènent pas de modification sensible à la cinématique
de la crue, et en aucun cas la crue n’est accélérée jusqu'à la retenue de
Gréoux .
Pour Castellane, que les débits de pointe des crues majeures (Q50, Q100) ne
devraient pas être modifiées par les retenues amont.
Pour Gréoux, la valeur de 1250 m3/s considérée pour l’étude du PPR apparaît
cohérente : On retrouve une valeur de 1300 m3/s si l’on considère toutes les retenues
initialement pleines, pour une crue centennale naturelle, ce qui est un hypothèse
pessimiste, et correspond à une période de retour plus que centennale.
Pour Vinon, du fait de la restitution Edf, il apparaît alors logique de considérer un débit
de 1300 m3/s pour l’analyse des risques hydrauliques. Cependant des phénomènes
d’écrêtement dans la plaine à l’aval de Gréoux sont probables et devraient être
quantifiés par la modélisation hydraulique.
oOo
PLANS ET FIGURES
A 1.
AJUSTEMENTS PLUVIOMETRIQUES STATISTIQUES
A 2.
DESCRIPTION DE LA METHODE SPEED
La moyenne Pjm, qui est plus caractéristique du régime de pluie dont dépend le
secteur.
Elle peut varier spatialement au contraire du paramètre Y0 (pour une même famille
d'évènement), cette variation étant liée à des raisons géographiques (un même
évènement pluvieux peut évoluer au cours de son déplacement). On démontre
mathématiquement que la moyenne est associée à une variable de Gumbel de 0.5772
(variable d'Euler) soit une période de retour de 2,3 ans.
C'est cette moyenne Pjm et le pivot Y0 qui sont utilisés pour caractériser les pluies sur
le secteur d'étude. Dans l'étude qui suit nous considèrerons la pluie de période de
retour 2 ans (PJ2) très proche de la moyenne (période de retour 2,3 ans).
Le Gradex est la pente de la droite de Gumbel utilisée pour évaluer les débits de
crues rares.
A2.1.2 REGIONALISATION
L'intérêt de régionaliser l'étude réside en premier lieu dans la détermination du pivot ce qui
permet de réduire l'incertitude sur les ajustements statistiques. Mais la régionalisation a
permis, au fil des applications de la méthode, de mettre en évidence des phénomènes
particuliers liés à la géographie du secteur d'étude et révélant des "cassures" dans les
droites d'ajustement de Gumbel.
On citera en particulier deux phénomènes qui peuvent apparaître sur certains bassins et
qui conduisent chacun d'eux à une augmentation de la valeur des pluies rares et donc à
celles des débits rares ce qui explique les phénomènes catastrophiques de Nîmes, Vaison
la Romaine etc.
b. Théorie du Gradex
Elle relie les forts volumes de crue aux fortes pluies par :
La loi probabiliste des lames d'eau ruisselées est parallèle à celle des pluies dès que
le temps de retour est supérieur à T0 (alors te = tc).
c. Loi intensité-durée-fréquence
Où
Remarques :
– Le dépouillement des pluviogrammes pour l'étude des relations
intensité-durée-fréquence est une tâche particulièrement délicate:
beaucoup d'études basées sur des dépouillements faux donnent des
résultats erronés.
– D'autre part, il convient dans certaines régions de séparer les
pluviogrammes de pluies cycloniques des enregistrements de pluies
d'origine convective. Quand un régime de pluies cycloniques existe
dans une région (c'est le cas de la France), c'est ce régime qui
provoque les crues de forts temps de retour, quelle que soit la taille
du bassin versant, sauf en cas de bassin imperméabilisé (hydrologie
urbaine).
TB = k.S0,417
Cette dernière formule n'est pas classique, mais peut être rapprochée de la formule
de Kirpich donnant le temps de concentration tc = K.(L/ S)0,77 , avec L = longueur du
thalweg principal en km. Le calcul de TB par les deux formules (avec TB = 2 tc) fournit
des résultats extrêmement proches.
S 0,75
QT PT P0 si T T0
12
Cette formule est extrêmement stable d'un bassin à l'autre bien que les paramètres
d'ajustement des formules 1 à 4 soient très variables suivant les régions.
On a vérifié expérimentalement que cette formule est valable pour des bassins
versants tout petits (à condition qu'ils soient "naturels") et jusqu'à des bassins de 500
à 1000 km², voire plus (comme pour la méthode du Gradex).
Il faut remarquer que, dans cette formule, PT est la pluie journalière afférente à un
pluviomètre particulier, dit pluviomètre caractéristique du bassin.
Enfin, pour T < To, on effectue l'ajustement direct à partir des observations (après
correction des erreurs d'échantillonnage). En effet, pour ces épisodes de période de
retour relativement faible, une partie de la pluie tombée sert à remplir la nappe et les
flaques de surface (théorie des "aires contributives").
On voit que l'on obtient une formulation probabiliste du débit de pointe QT en fonction
de la superficie qui :
oOo
A 3.
CARTE DU DECOUPAGE DU BASSIN VERSANT DU VERDON
EN BASSINS ELEMENTAIRES
oOo
A 4.
CARACTERISTIQUES DES SOUS-BASSINS DU VERDON :
Sous BV partiels Abréviation Superficie coef de Pente Longueur de drain point haut point bas Débit de base
n° (en ha) ruissellement (en %) (en m) (m) (m) (m³/s)
1 Verdon amont VEAM 4589 0.54 10.2 11382 2572 1415 1.55
2 Bouchiers BOUC 2782 0.6 13.3 9543 2687 1415 0.8
3 Chadoulin CHAD 2995 0.6 13.1 10114 2742 1413 1
4 Colmars COLM 5269 0.53 17.2 8773 2742 1230 4.85
5 Chasse CHAS 4028 0.55 14.3 9381 2561 1215 1.1
6 Lance LANC 3447 0.61 13.5 10851 2693 1230 1
7 Thorame (Haute) THOR 12936 0.49 8.3 21016 2693 954 9
8 Issole amont ISAM 9531 0.55 7.8 17968 2403 1007 2?
9 Issole aval ISAV 5325 0.44 6.9 16751 2057 904 3.1
10 Ivoire IVOI 3897 0.43 9.6 9615 1878 954 ?
11 La Mure MURE 1644 0.42 12.5 6779 1752 904 10.5 (amont confluent Issole)
12 Castillon (lac) TILO 8673 0.51 9.3 12289 1941 792 15.1
13 Chaudanne CHAU 3198 0.48 11.2 10807 1941 735 15.8
14 La Lane LANE 5924 0.44 1.0 17523 1300 1124 1.1? Au pif
15 Seranon SERA 4010 0.44 1.4 12967 1195 1017 entre 1.6 et 2.13
16 La Bruyere BRUY 7848 0.44 7.0 13448 1715 776 0.5 environ
17 Jabron amont JAAM 7700 0.45 4.0 15266 1404 792 1.2
18 Jabron aval JAAV 4781 0.4 1.6 9526 792 637 0.7 (à cause de pertes)
19 Artuby amont ARAM 5476 0.37 2.9 15398 1230 776 2.7 (en aval du confluent)
20 Artuby aval ARAV 9954 0.41 3.1 16973 1085 565 1.9
21 Castellane TELA 9223 0.46 7.6 14603 1741 637 17.5
22 Point sublime SUBL 6477 0.4 8.2 16303 1905 565 19.55
23 Moustiers MOUS 8106 0.43 7.0 15215 1560 490 0.5 (au pif)
24 Grand canyon CANY 5187 0.36 7.1 12872 1400 490 26.4
25 Ste-Croix (lac) CROI 13675 0.47 4.0 17576 1118 410 33.4
26 Colostre COLO 20687 0.31 3.8 31457 1523 312 2
27 Plateau de Valensole VALE 6400 0.28 1.8 19920 666 307 0.5 (au pif)
28 Verdon entre Ste-Croix et Quison ARTI 9640 0.37 4.8 12816 980 368 34.7 (31.5 après canal d'Aix)
29 Esparron (lac) ESPA 12378 0.36 1.4 20578 608 312 34.7
30 Vinon VINO 14177 0.38 2.0 21339 684 256 35.5
A 5.
CALCUL DE LA COURBE DE PREMIERE MANŒUVRE
A5.1 PRINCIPE
A5.1.1 DONNEES
On détermine le débit arrivant ; on augmente le débit évacué par paliers toutes les 15 min.
En supposant le débit arrivant constant pendant la durée des manœuvres, on veut
connaître le débit évacué égal au débit entrant lorsque la retenue atteint son maximum.
Soient:
A5.1.2 CALCUL
n 1
Volume accumulé : V Ve Vs 900n Qe Qs qs
2
n est déterminé par l'égalisation des débits entrants et sortants au moyen de n
augmentations, égales à qs, du débit sortant :
Qs Qe
n
qs
Qe Qs
d'où : V (Qe Qs qs)
qs
On ne mesure pas directement Qe, mais y pendant la première ½ heure (1800s). Dans
l'intervalle de variation ou l'on se place pour Z, on suppose que la surface S reste
constante.
Sy
Qe Qs kS
1800
Or, a H + n/4, Z doit atteindre Zmax, V doit justement être égal à la capacité
d'accumulation :
Sy Sy
V S Z max Z 450 y
1800.qs 1800
D'où finalement :
1 Sy 2 Sy 2
Z Zm y soit encore : qs
4 1800.qs 1800 4 Zm Z y
oOo
A 6.
DETERMINATION DE LA COURBE D’ALERTE
DU BARRAGE DE SAINTE-CROIX
12 12
V 0 Qe t dt 2 Qs t dt
Q Qe(12)
Qs(12)
oOo