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mesures.
tones
(I) X ∈ A ;
∀A ∈ A, AC ∈ A.
Dénition 2. On appelle tribu sur X , toute famille de parties A de X , telle
que :
(I) X ∈ A ;
1
(II) A est stable par réunions dénombrables, i.e. tel que :
[
∀(An )n ∈ A, An ∈ A .
n
Exemple 1.
(1) On vérie immédiatement que P(X) est une tribu sur X .
(2) De même si A = {X, ∅} on vérie sans peine que A est une tribu
sur X , appelée tribu triviale.
(3) Pour toute partie A ⊂ X , la famile de parties A de X , dénie par
A = { A, AC , ∅, X } est une algèbre de Boole sur X . C'est aussi une tribu
sur X . On vérie plus généralement que toute algèbre de Boole nie est aussi
unetribu.
Remarque 1. ♦ Si A est une tribu sur X , il résulte de (II) et (III) et des
lois de Morgan que , A est stable par intersections dénombrables.
♦ Une famille de parties B de X est une algèbre de Boole si elle vérie
les axiomes (I) et (III) ci-dessus et :
(II)0 B est stable par intersections nies, i.e.
∀A et B ∈ B, A ∩ B ∈ B
.
♦ Toute tribu est une algèbre de Boole.
♦ Si A et A0 sont deux tribus sur X , on dit que A0 est une sous-tribu de
A, si A0 ⊂ A , i.e. ∀A ∈ A0 , A ∈ A .
♦ Si (Aα )α∈I est une famille de tribus sur X , désignons par
\
A0 = Aα .
α∈I
2
Proposition 1. A0 est une tribu sur X , appelée tribu intersection.
Démonstration.
La vérication des axiomes (I), (II) et (III) est immédiate.
Dénition 3. Soit G une famille de parties de X . On appelle tribu ( res-
pect. algèbre ) engendrée par G , la plus petite tribu ( respect. algèbre ) σ(G)
contenant G .
Exemple 2. Pour A ⊂ X , soit G = { A } la famile de parties de X réduite
à A. Alors la tribu σ(G) est :
σ(G) = {X, ∅, A, AC } .
Plus généralement les élèments de σ(G) sont obtenus à partir des élèments
de G par réunions et intersections nies ou dénombrables ou par complémen-
tation des élèments de G .
Avec ces notations nous avons :
Proposition 2. La tribu (respect. algèbre ) σ(G) est :
\
σ(G) = B
{tribus B⊃G}
\
(respect. = B)
{algbres B⊃G}
3
Si (An )n est une suite décroissante (au sens de l'inclusion ) de parties de X ,
on apelle limite décroissante de la suite (An )n l'ensemble noté A∞ déni par
\
A∞ = lim ↓ An = An .
n
n
4
Nous avons que ∀n, Bn ∈ C , car C est stable par réunion nie. Remarquons
que la suite (Bn )n est croissante . Par suite
[
Bn ∈ M
n
et donc que M est stable par réunions dénombrables. Comme C est stable
par complémentation et contient X car c' est une algébre, il en résulte que
c'est une tribu.
A=C .
Démonstration.
A⊃C
A est une tribu qui contient B , donc c'est une classe monotone qui contient
B . Comme C est la plus petite classe monotone contenant B , nous avons donc
A ⊃ C.
Montrons que A ⊂ C
Si on montre que C est une tribu, comme C contient B nous aurons que
A ⊂ C car A est la plus petite tribu contenant B . D'après le lemme ci-dessus,
il sut de montrer que C est une algébre sur X .
1/. Soient C1 et C2 les familles de parties de X dénies par
C1 = {A ∈ C tel que A∩B ∈ C, ∀B ∈ B} et C2 = {A ∈ C tel que A∩B ∈ C, ∀B ∈ C} .
5
Il en résulte alors que C2 = C .
En eet, il est clair que C2 ⊂ C . Dáutre part d'aprés ce qui précéde C2 ⊃ B.
En eet comme
∀A ∈ C1 , A ∈ C ,
Nous avons
∀A ∈ C, A ∩ B ∈ C, ∀B ∈ B ,
et donc
∀B ∈ B, A ∩ B ∈ C, ∀A ∈ C ,
C'est à dire,
∀B ∈ B, B ∈ C2 .
Il en résulte par minimalité de C parmi les classes monotones qui
contiennent B, que C2 ⊃ C . Línclusion inverse étant immédiate, il s'en suit
donc que C2 = C . Par conséquent C est stable par intersections nies.
2/. Soit C3 , la famille de parties de X dénie par
C3 = {A ∈ C, tel que AC ∈ C} .
C3 est une classe monotone (vérier !). Elle contient B , car B est satable
par passage au complémentaire. Il s'en suit que C ⊂ C3 . Comme l'inclusion
inverse est immédiate, il s'en suit que C3 = C et donc que C est stable par
passage au complementaire.
Il en résulte de 1/ et 2/ que C est une algébre sur X , et par conséquent
que C est une tribu et que C = A.
Espaces produits
Dénition 7. Soient (X1 , A1 ) et (X2 , A2 ) deux ensembles mesurables et soit
X = X1 ×X2 . On appelle rectangle R une partie de X de la forme R = A1 ×A2
avec A1 ∈ A1 et A2 ∈ A2 . Si R est l'ensemble de tous les rectangles sur X ,
on appelle tribu produit, notée A1 ⊗ A2 , la tribu engendrée par la famille R
des rectangles.
On appelle ensemble élémentaire sur X une réunion nie de rectangles
disjoints. Si on note E les ensembles élémentaires de E , nous avons :
Théorème 2. La famille E , de parties de X , est une algèbre.
6
Démonstration.
Nous avons :
1/. X = X1 × X2 ∈ E puisque c'est un rectangle ;
2/. Si R = A1 × A2 et R0 = B1 × B2 sont deux rectangles disjoints, on
vérie sans diculté que : R ∪ R0 ∈ E
3/. Enn si R = A1 × A2 ∈ E , nous avons :
R C = AC C C C
1 × X2 ∩ X1 × A2 = A1 × A2
Démonstration.
N ous avons :
Le (I)
On a X ∈ f −1 (A0 ) car il est immédiat que X = f −1 (X 0 ).
Le (II)
Si (An )n est une suite dans f −1 (A0 ) , nous avons
∀n, ∃A0n tel que An = f −1 (An )
7
Par suite, [
An ∈ f −1 (A0 ) .
n
Le (III)
Enn, si A ∈ f −1 (A0 ), alors ∃A0 tel que A = f −1 (A0 ). En utilisant encore
les propriétés génèrales des applications, nous avons :
Démonstration.
∀B1 ∈ B1 , π1−1 (B1 ) = B1 × Y2
et B1 × Y2 est toujours un rectangle , donc est dans B. D'où la mesurabilité
de π1 . Celle de π2 se montre de facon similaire.
8
Théorème 6 (Critére de mesurabilité). Soit (X, A) et (X 0 , A0 ) deux
espaces mesurables et f une application de X sur X 0 . Si la tribu A0 est
engendrée par une famille de parties F de X 0 , alors on a
f est mesurable ⇐⇒ ∀A ∈ F, f −1 (A) ∈ A.
Démonstration.
⇒ | Comme A0 est engendrée parF , ∀A ∈ F , A ∈ A0 . Par dénition d'une
application mesurable, f −1 (A) ∈ A.
⇐|
Soit Af = {B ⊂ X 0 , f −1 (B) ∈ A}. Nous avons Af 6= ∅, car Af ⊃ G .
D'autre part Af est une tribu de parties de X 0 . En eet, nous avons :
i) X 0 ∈ Af car X = f −1 (X 0 ) ∈ A ;
Nous pouvons remarquer que Af est la plus grosse tribu qui rend f me-
surable. Par rapport à cette tribu, f est mesurable. Comme Af ⊃ F , on a
Af ⊃ A0 , car A0 est engendrée par F et donc la plus petite tribu contenant
F . Il s'en suit que
∀A ∈ A0 , f −1 (A) ∈ A
c'est à dire, f est mesurable.
9
Théorème 7. Si (X, A) et (Yi , Bi ) (i = 1, 2) sont des espaces mesurables,
Y l'espace produit Y = Y1 × Y2 , muni de la tribu produit B = B1 ⊗ B2 , soit
l'application
f :X→Y
telle que pour x ∈ X, f (x) = (f1 (x), f2 (x)) , avec fi , i = 1, 2 des applications
de X sur Yi Alors on a :
Démonstration.
⇒|
Nous avons fi = πi ◦f (i = 1, 2). Donc fi est mesurable comme composée d'
applications mesurables (πi est mesurable d'après la proposition precédente
et f par hypothèse).
⇐|
Soit R = B1 × B2 un rectangle de B. Si on montre que f −1 (R) ∈ A,
d'après le critère de mesurabilité, f est mesurable. Nous avons :
10
Théorème 9. Soient (X, A) un espace mesurable et
f et g : (X, A) → (R, BR )
S est continue sur R2 donc mesurable de (R2 , BR2 ) dans (R, BR ). Par
suite f +g = S ◦F est mesurable comme composée d'applications mesurables.
(3) F étant déjà déni ci-dessus, soit
P : R2 → R
P étant continue sur R2 donc mesurable de (R2 , BR2 ) dans (R, BR ) , il s'en suit
que f × g = P ◦ F est mesurable comme composée d'applications mesurables
(4) Pour montrer que le quotient d'applications mesurables est mesurable,
il sut de montrer que la fonction
1
f=
g
11
quand elle est dénie est mesurable. Soit I : R∗ → R∗ telle que
1
∀x ∈ R∗ , I(x) = .
x
On a que I est continue sur R∗ et par suite, si U est un ouvert de R∗ , alors
on a :
f −1 (U ) = (I ◦ g)−1 (U ) = g −1 (I −1 (U )) ∈ BR∗
En eet, I étant continue, I −1 (U ) est un ouvert de R∗ et la mesurablité de g
assure que f −1 (U ) ∈ BR∗ .
On note R+ = R+ ∪ {∞}.
Dénition 10. On appelle mesure sur l'espace mesurable (X, A), toute fonc-
tion d'ensemble
µ : A → R+
tel que :
(I) µ 6≡ +∞
(III) µ est σ -additive i.e si (An )n est une suite d'éléments disjoints de A
alors on a : ∞ ∞
[ X
µ( An ) = µ(An )
n=0 n=0
12
Alors onP vérie que µ est une mesure sur X . Elle est de masse totale nie si
la série n αn est convérgente. Si ∀n, αn = 1 , elle est appelée mesure de
comptage sur X .
Sur l'espace mesurable (X, A), pour a ∈ X on dénit la fonction d'en-
semble δa , en posant
1, si a ∈ A
∀A ∈ A, δa (A) =
0, si a 6∈ A
On vérie immédiatement que δa est une mesure sur (X, A), appelée
masse de Dirac au point a.
Théorème 10. (1) Si A et B ∈ A, alors on a :
A ⊂ B ⇒ µ(A) ≤ µ(B) ;
Démonstration.
Le (1)
Si µ(B) = +∞, le (1) est toujours vérié. On suppose donc µ(B) < ∞.
Soit A et B ∈ A avec A ⊂ B . On peut écrire B sous la forme :
[
B=A (AC ∩ B) .
Le (2)
Si (An )n ∈ A dénissons la suite (Bn )n ∈ A en posant :
\ [
B1 = A1 , et pour n > 1, Bn = An ( Ak )C .
k<n
13
Remarquons que :
(a) Les Bn sont disjoints . En eet nous avons :
∀n, Bn ∩Bn+1 = An+1 ∩[AC C C C
n ∩· · ·∩A1 ]∩An ∩[An−1 ∩· · · A1 ] · · · = An+1 ∩∅ = ∅ .
(b) [ [
∀n, Bn = An .
n n
Alors on a :
k=n+1
[ k=n
[
Bk = ( Ak ) ∪ Bn+1
k=1 k=1
et donc :
k=n+1
[ k=n
[
Bk = ( Ak ) ∪ (An+1 ∩ (AC C
1 ∩ · · · ∩ An )) =
k=1 k=1
k=n+1
[ k=n
[ k=n
[ k=n+1
[
C
=( Ak ) ∩ [( Ak ) ∪ ( Ak ) ] = Ak .
k=1 k=1 k=1 k=1
Par suite : [ [ X
µ( An ) = µ( Bn ) = µ(Bn )
n n n
comme
∀n, µ(Bn ) ≤ µ(An ) ,
nous avons : [ X
µ( An ) ≤ µ(An )) .
n n
14
(1) Si (An )n est une suite croissante alors on a :
!
[
µ lim ↑ An = µ An = lim µ(An ) .
n n
n
(2) Si (An )n est une suite décroissante tel que ∃k0 tel que µ(Ak0 ) < ∞
alors on a : !
\
µ lim ↓ An = µ An = lim µ(An ) .
n n
n
Démonstration.
Le (1)
Si (An )n est une suite croissante, dénissons la suite (Bn )n dans A en
posant :
B1 = A1 , et si n > 1, Bn = AC
n−1 ∩ An .
Nous avons :
Bn ∩ Bm = An ∩ AC C
m−1 ⊂ An ∩ An = ∅
(ii) [
∀n, An = Bk
k≤n
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Il en résulte alors que :
! !
[ [ X
µ An =µ Bn = µ(Bn )
n n n
Rappelons alors que la somme d'une série est la limite de la suite de ses
sommes partielles. Nous avons donc :
n
!
X [
µ lim ↑ An = lim µ(Bk ) = lim µ Bn = lim µ(An )
n n n n
k=1 n
.
Le (2)
Si (An )n est une suite décroissante dans A telle que
∃k0 , tel que µ(Ak0 ) < ∞ ,
Par suite
µ(lim ↑ Bn ) = lim µ(Bn ) .
n n
c'est à dire : [ [ \
Ak0 = ( Bk ) ( Ak ) .
k k≥1
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Il s'en suit que
µ(lim ↑ Bk ) + µ(lim ↓ Ak ) = µ(Ak0 ) .
k k
Par conséquent,
µ(lim ↓ Ak ) = µ(Ak0 ) − lim µ(Bk ) = lim [µ(Ak0 ) − µ(Bk ) ] = lim µ(Ak ) .
k k k k
EXERCICES
1. Soit (X, A) un espace mesuré. Pour A ∈ A, soit
BA = {B ∈ P(X) tel que B ∩ A ∈ A}.
Montrer que BA est une tribu de parties de A.
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(4) F4 , la famille des intervalles de la forme ]a, +∞[ où a ∈ R ;
sont mesurables.
où (αn )n est une suite de nombres réels positifs et (an )n une suite de points
de R données. Montrer que ν est une mesure sur (R, BR ).
8. Dans l'espace mesuré (R, BR , µ), avec µ bornée, soit f la fonction réelle
dénie pour x ∈ R, par
f (x) = µ(] − ∞, x]) .
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