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Eric Daniel El-Baze

Secrets de Kabbale
Livre 4 

Bamidbar
(Les Nombres)
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A Elodie et Michael .

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Préambule

La Torah (le Pentateuque), est le Lieu de la


Révélation divine. L’interprétation de son Texte sacré
se fait à partir de quatre niveaux de lecture ; le
« Pschat » – le sens littéral, le « Remez » – le sens
allusif, le « Drash » – le sens allégorique et enfin, le
« Sod » – le sens Secret.
Le « Sod » (le secret), ou 4ème niveau de lecture
dévoilé par l’enseignement de la Kabbalah (Kabbale en
hébreu), révèle l’Ame de la Torah ; la profondeur de la
« ‘Hokhmath Nistarah », la Sagesse cachée du Divin. Si
le « Midrash Kabbalistique » (l’interprétation
ésotérique), transcende par sa réflexion le Récit
biblique, son seul et unique objectif reste l’amélioration
de l’être.
La Langue créatrice est le « Laschon
HaQodesh » ; l’hébreu sacré où chaque lettre
correspond à un nombre et à un symbole (le mot Oth,
la lettre, voulant également dire, le Signe, en hébreu).
Voilà pourquoi, l’enseignement symbolique de la
Kabbalah, utilise des méthodes d’exégèse pour faire
sortir du Texte l’essence de la Torah ; à partir de ce

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dévoilement, l’homme pourra percevoir la Vérité
subtile cachée dans la création.
Les trois techniques exégétiques qu’utilise la
Kabbale sont ;
1. le « Notarikon » : l’Art sacré des acrostiches et
des abréviations, où les lettres d’un mot sont
utilisées comme les initiales d’une expression (par
exemple : le PaRDéS ou le Verger, est l’acronyme
de Pschat, Remez, Drash et Sod ; les quatre
niveaux de lecture de la Torah).
2. le « Tsérouf » : encore appelé « Temourah », le
combinatoire ; l’Art de la permutation des lettres.
Le Maître en la matière est l’éminent Kabbaliste
« Abraham Aboulafia » (1240-1291), dont les
anagrammes sacrés dévoilés sont ceux que nous
rapportons dans nos ouvrages.
3. la « Guématria » : est la 29ème des 32 règles de la
Loi orale donnée à Moïse par D.ieu au Mont Sinaï.
Très largement utilisée, elle est la mesure des
lettres de la création. Et comme en hébreu écrire
un mot, c’est aussi écrire un nombre, chaque mot
fait allusion à un autre mot de la même valeur. 

L’autre appellation de la Torah est le
« ‘Houmach » (les cinq livres), qui constituent le
Pentateuque (la Bible). Les cinq livres sont ;
« Béréchit » (la Genèse), « Shémoth » (l’Exode),
« Vayikra » (le Lévitique), « Bamidbar » (les
Nombres) et « Dévarim » (le Deutéronome).
Chaque livre de la Torah est divisé en sections ou
Parachioth (pluriel de Paracha au singulier), dont la
lecture hebdomadaire, au jour du « Shabbat » (le

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samedi matin), ensemence la création de la Lumière
divine. Le livre de « Béréchit » contient 12 sections,
celui de « Shémoth », 11 sections, « Vayikra », 10
sections, « Bamidbar », 10 sections et enfin
« Dévarim », 11 sections. Le nombre total de sections
de la Torah est donc de 54 Parachioth lues (parfois
couplées et lues par deux), sur l’année de 12 à 13 mois
lunaires suivant le calendrier hébraïque.
Après nos trois premiers ouvrages de présentation
de la Kabbale fondamentale du « Ari Zal » ; « Les
Racines de l’Existence », « l’Œuvre de la Création »
et « les Grandes Lumières » (Edilivre, éditeur), nous
présentons au lecteur 5 recueils d’étude de la Science
ésotérique qui s’intitulent « Secrets de Kabbale » et
dont chacun traite un des livres de la Torah suivant ses
sections.
Si cette nouvelle collection a pour objectif de faire
découvrir l’enseignement de la Kabbale tel qu’il est
traditionnellement transmis de Maître à élève, elle fait
aussi découvrir l’histoire biblique en débutant chacune
des sections de la Torah par son résumé. Complétée par
une liste des mots hébreux utilisés et étudiés, cette
structure de base facilitera la démarche du lecteur, dans
son désir d’approfondissement.
L’enseignement de la Kabbale est exclusivement
oral (Pé Al Pé). Voilà pourquoi sa retranscription
fidèle, par écrit, est extrêmement difficile au niveau de
son référencement. Aussi, nous sommes nous attachés
à citer fidèlement les versets bibliques, les valeurs
numériques (Guématriotes) et les Tséroufim
(permutations) à partir desquels nos Sages font leurs
révélations.

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Suivant le « Zohar Vayéra », notre génération est
celle du dévoilement, c’est-à-dire la génération apte à
recevoir (Lékabèl en hébreu, d’où vient le mot
Kabbalah) le discernement et la compréhension de la
Sagesse secrète. Mais recevoir (ou être reçu car
accepté pour recevoir l’Essence de l’Etre), signifie
aussi retransmettre l’Energie du vivant afin que soit
rétablie l’Unité dans notre monde.
Participer à la réalisation de ce Projet du Divin, est
la motivation de la rédaction de ces nouveaux recueils
d’étude sur la Kabbalah. Cette retranscription
simplifiée et clarifiée d’un enseignement jusque là
secret (car uniquement réservé aux initiés), est une
compilation de la Connaissance diffusée par les
« Mékoubalim » (Kabbalistes) de notre temps ; citons
les : « Rav ‘Hayim Dynovisz, Rav Its’hak Ginsburgh,
Rav Mordé’haï Chriqui, Rav Matityahou Glazerson,
Rav Daniel Cohen, Rav Raphael Afilalo, Rav Yoël
Benharrouche, Rav David Ménaché, le Virya Georges
Lahy ».
Enfin, terminons afin de l’honorer, en citant et
remerciant mon fidèle ami « Charlie Cohen », curieux
de tout, pour son soutien permanent, sa lecture
attentive et ses précieuses corrections. Ses
connaissances éclectiques et son dévouement sans
limites, ont permis à ce travail de voir le jour.

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Résumé du livre Bamidbar

Le quatrième des cinq livres de la Torah est


communément appelé « les Nombres », en raison du
recensement qui le commence, mais en hébreu, ce livre
est connu sous le nom « Bamidbar », qui signifie
« dans le désert ».
Il est fascinant de noter que la racine du mot
« Midbar », le désert, est « Dabèr », qui signifie
discours, et que le thème récurrent du livre de
« Bamidbar » est centré sur les discussions, débats et
tergiversations qui inciteront le peuple d’Israël à se
révolter contre Dieu. Cette suite d’événements
rapportés, donne à ce 4ème livre du Pentateuque une
réputation bien particulière ; celle du livre des «
grandes révoltes d'Israël ».
Parmi elles, citons la plus célèbre, la rébellion
fomentée par les 12 espions ; les « explorateurs »,
lorsqu’ils persuaderont le peuple d’Israël de ne pas
tenter de conquérir la Terre promise. La sanction à
cette révolte sera un Décret du Divin : « la mort de
toute cette génération, par une errance de 40 années
dans le désert ».

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Paracha 34 : Bamidbar
Nombres : 1,1 – 4,20

Paracha Bamidbar en résumé


• La Paracha « Bamidbar », commence par le
recensement du peuple d’Israël ordonné par D.ieu à
Moïse, puis, elle décrit la disposition du campement
des 12 tribus dans le désert autour du Tabernacle (le
Mishkan) ; « lorsque le peuple lèvera le camp, les trois
familles de la tribu de Lévi (les Guershonites, les
Kéhatites et les Mérarites) démonteront puis
transporteront le Sanctuaire pour le réassembler à la
prochaine halte : ils dresseront leurs tentes autour du
Sanctuaire à côté de celles de Moïse et de Aaron. Au-
delà du cercle formé par les Lévites (les Lévi), les
douze tribus camperont en quatre groupes de trois
tribus ; cette formation sera conservée durant le
voyage : chaque tribu aura son Nassi, son Prince, et son
propre drapeau ».

Bamidbar : dans le désert ou dans le Parlant


Pour pouvoir recevoir l’enseignement de la Torah,

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il faut intégrer le principe essentiel de la foi ; « accepter
d’être le second par rapport à son Créateur en faisant
preuve d’humilité ». En effet, si l’homme n’est pas
dans la « ‘Anava », l’humilité (= 131), il tombe dans
les forces nocives de Samaël (= 131) ; les forces du
mal ou de l’égo, à l’origine des révoltes d’Israël contre
le Créateur. Aussi, pour rappeler cette conduite
fondamentale car vitale pour l’être, D.ieu appellera le
peuple choisi « Son aîné » ; car les lettres consonnes
du mot « Békhor », l’aîné, et qui sont le « Beith ‫ב‬, le
Kaf ‫כ‬, et le Reich ‫» ר‬, sont toutes trois de l’ordre du
second (Beith, ayant pour valeur numérique 2, Kaf
valant 20, et Reich 200).
Ainsi, par cette appellation, nous apprenons
qu’être « l’aîné de D.ieu » (Israël), c’est
fondamentalement « être le second », pour pouvoir
recevoir la Parole créatrice par un « Silence parlant » ;
celui de « Midbar », le désert, dont l’autre lecture
« Médabèr » veut dire le Parlant. C’est par cette
« Voix silencieuse », que D.ieu s’adresse à chacune de
ses créatures, suivant sa disponibilité à entendre les
messages personnels.

Le recensement des Shevatim


Avant de débuter notre commentaire, rappelons
dans un premier temps l’ordre naturel des fils de
Yaacov (Jacob) selon leur naissance (voir notre
ouvrage Béréchit – Paracha 7 : Vayétsé) ; « Réouven,
Shim’on, Lévi, Yéhouda (fils de Léa) – Dan, Naphtali
(fils de Bila, servante de Rachel) – Gad, Asher (fils de
Zilpa, servante de Léa) – ‘Issakhar, Zevouloun (fils de
Léa) – Yossef, Benyamin (fils de Rachel) ».
Lors du recensement, Moïse compte en tout

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603 550 hommes âgés de 20 à 60 ans, la tribu de Lévi
(comptée à part), est composée de 22 300 individus
mâles. En hébreu, « Saré El », Prince de D.ieu, est
l’une des anagrammes du Nom « Israël » ; elle définit
la mission des « Shevatim », les tribus : devenir des
combattants pour D.ieu afin que réside la
« Shekhinah » (la Présence divine) en Terre d’Israël.
Pour cette raison, au cours de leur campagne, les 12
tribus étaient organisées suivant une échelle de valeurs,
afin de participer, suivant leur spécificité, au
rétablissement de la Sainteté. C’est ainsi que ;
1. Les tribus de « Yéhouda » (74 600 hommes),
« ’Issakhar » (54 400 hommes) et de
« Zevouloun » (57 400 hommes) étaient
positionnées à l’Est (le côté où se lève le soleil) et
appelées à combattre en 1ère ligne ; car, « de leurs
descendances sortira l’enseignement de la Torah,
dont la Lumière, tout comme celle du soleil, assure
la victoire ». Les initiales des nom de ces tribus
nous le signalent, elles sont respectivement ;
« Yod ‫ =( י‬10), Yod ‫ =( י‬10) et Zayin ‫ =( ז‬7) », ce
qui correspond à 27 en valeur numérique
additionnée (10 + 10 + 7) ; soit le nombre total des
lettres qui composent l’Alphabet sacré (22
lettres + 5 lettres finales ou Sofit).
2. Les tribus de « Réouven » (46 500 hommes), de
« Shim’on » (59 300 hommes) et de « Gad » (45
650 hommes) étaient placées au Sud, « Darom »
(Dalèt, Reich, Vav, Mèm), car ce mot se
décompose en « Dar » (Dalèt, Reich) qui veut dire
résider, et « Roum » (Reich, Vav, Mèm) sur les
hauteurs (en altitude) ; et ce, à l’image du soleil
qui donne la plénitude de sa lumière lorsqu’il est à
son zénith (au midi) ; « tout comme le fait la Torah

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lorsqu’elle illumine celui qui se soumet à son
Créateur (vertu des ces 3 tribus) ».
3. Les tribus de « Ephraïm » (fils de Yossef, 40 500
hommes), de « Ménaché » (fils de Yossef, 32 200
hommes) et de « Benyamin » (35 400 hommes)
étaient postées en 3ème position, pour leurs deux
qualités essentielles ; le courage et la puissance.
Mais ; « comme la force et la vigueur vont en
déclinant », elles étaient placées à l’Ouest, là où se
couche le soleil.
4. Enfin, les tribus de « Dan » (62 700 hommes), de
« Naphtali » (53 400 hommes) et de « Acher » (41
500 hommes) étaient au Nord, le lieu où se trouve
l’or ; héritage de leurs descendances. Mais, « la
richesse étant la valeur la moins considérée par la
Torah, c’est elle qui est citée en dernier » : voilà
pourquoi, ce camp se déplaçait à l’arrière des
autres tribus.
La Kabbale développe sur les modalités des
pérégrinations d’Israël dans le désert ; « Quand ils
voyaient la Nuée (divine) s’éloigner (pour les guider dans
le désert), les Cohanim (les prêtres) sonnaient de la
trompette : la tribu de Yéhouda se mettait alors en
marche, déclenchant ainsi le mouvement de tout le
camp ; les Lévi au centre, la bannière de Yéhouda à l’Est,
celle de Réouven au Sud, celle d’Ephraïm à l’Ouest, et
celle de Dan au Nord. Parallèlement à cette mobilisation
collective, s’enclenchait instantanément un déplacement
protecteur des Armées célestes, que les Shevatim (les
tribus) ne cherchaient pas forcément à le reproduire ;
« car leur objectif était d’atteindre non pas le niveau
angélique, mais celui de la perfection morale ». C’est cet
aboutissement, « le plus cher aux Yeux de D.ieu », que
symbolise la « Maghen David », l’étoile ou le bouclier

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de David, Signe de la Royauté d’Israël et de la
Reconnaissance divine, et dont chacun des 12 angles,
marque l’emplacement d’une des 12 tribus !

Elever la tête vers le ciel : la vérité de notre monde


A propos du recensement, le 2ème verset de cette
Paracha nous dit de façon littérale ; « Elevez la tête de
toute la communauté des enfants d’Israël, suivant leurs
familles et la maison de leurs pères, suivant le nombre
des noms, chaque mâle pour son crâne » (Nombres 1,2).
Si ce verset se structure autour de trois expressions
particulières, c’est pour mettre en évidence
l’importance de l’être par rapport à l’anonymat du
groupe.
1. La 1ère expression « Séou ét Rosh », littéralement
élevez ou levez leur tête, est traduite comme
« interpellez, dénombrez chacun d’eux ». Mais
son véritable sens est avant tout symbolique, car
« l’élévation » (de la tête), désigne l’élévation
spirituelle qui rapproche au Créateur.
2. La 2ème formulation « suivant le nombre des
noms », évoque elle une valeur numérique
commune, la valeur 340 de la racine hébraïque
« Samèkh, Pé, Reich » du mot « Mispar » qui
veut dire le nombre (ou le compte), et celle de
« Shem » (Shin, Mèm), le nom. Cette
correspondance numérique nous enseigne ; « si le
nombre concerne les individus, les noms
concernent eux la personne en tant que telle ;
l’homme et sa destinée : l’être authentique ». Ici se
situe le véritable problème de l’humanité jusqu’à
l’avènement Messianique ; « elle sera peuplée de
beaucoup d’individus, et de peu de personnes ! ».

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3. Enfin, la 3ème expression « chaque mâle pour son
crâne », évoque le sommet (le crâne) ou le côté
spirituel de l’être se dirigeant vers « Sham », là
bas (autre lecture de Shem, le nom), mot qui
désigne la Source originelle nommée
« Goulgaltah », le Crâne ; de l’Homme
primordial : « Adam Qadmon ». C’est là, dans ce
Lieu du Monde de l’Infini (autre dénomination de
Adam Qadmon), qu’émanent les Mondes
spirituels les plus élevés symboliquement signalés
dans les Textes sacrés par les « Taguim », les
Couronnes, qui coiffent certaines lettres
hébraïques et les « Taamim », les Signes de
cantillation, qui accompagnent l’Ecriture sainte
(voir notre ouvrage l’Œuvre de la Création).

Le secret du recensement
A trois reprises, un recensement de toute
l’assemblée des enfants d’Israël fut ordonné par D.ieu
durant les 13 premiers mois suivant la sortie d’Egypte ;
Rachi commente ce commandement : « Parce qu’ils
(les enfants d’Israël) Lui sont chers, Il les compte tout
le temps ; 1/ Quand ils sortirent d’Egypte, Il les
compta. 2/ Quand ils péchèrent à cause du Veau d’or,
Il les compta. 3/ Quand Il fut sur le point de faire
descendre Sa présence parmi eux (dans le Tabernacle),
Il les compta ».
Lorsque les éléments sont comptés nous explique
la Kabbale, ils se trouvent dans un rapport d’égalité ;
« le plus grand et le plus petit des hommes comptant
chacun pour un ». Mais parce que le recensement
constituait une preuve de l’Amour du Divin, son
objectif était non pas de dénombrer, mais de mettre à

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jour la lumière de chaque être ; l’essence de son âme !
Voilà pourquoi ; « si D.ieu a compté Son peuple dans
des moments particuliers ; Il le compte tout le temps,
afin de lui révéler la profondeur de l’être qui place
l’homme au-dessus du temps ; la Part de Divinité qui
lui a été donnée ».
Le but des comptes ordonnés par D.ieu, était donc
de rappeler à chacun sa mission destinée ; « sa vision
cosmique du tout créé ».Voilà pourquoi, la Paracha de
« Bamidbar » est directement liée à la Lumière ; la
(34ème) Paracha qui vient juste après la fin de lecture
du « Séfér Vayikra » (le 3ème livre de la Torah), dont le
sujet principal est l’Edification du « Mishkan » ; le
Sanctuaire : le Lieu de la Résidence divine sur notre
terre.
Ainsi, après avoir fait résider puis servi D.ieu dans
notre Monde (par le service sacerdotal), il deviendra
désormais possible à l’homme de faire pénétrer la
Lumière du « Gan », le Jardin (d’Eden), assimilée à la
Lumière Divine. Pour cette raison, la Paracha
« Bamidbar » est écrite en 159 ou 3 x 53 versets ; « car
le chiffre 53 (qui s’écrit Noun, Guimél), correspond à
l’écriture miroir du mot Gan (Guimél, Noun – le
Jardin) ». Mais 53, est aussi le 17ème nombre premier ;
17 étant la valeur de « Tov » (Téit, Vav, Beith), mot
qui veut dire bon, et qui fait référence à la Lumière du
début de la création ; lorsque « D.ieu vit que la
Lumière était bonne » (Genèse 1 : 4).
Au final, c’est à partir du livre de « Bamidbar »,
que débute l’illumination totale du monde par
l’enseignement de la Torah. C’est cette Lumière
dévoilée, que révéla Abraham à l’humanité ; la valeur
numérique 248 de son nom nous l’enseigne, elle est

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celle du mot « Bamidbar » : le nom de cette Paracha.
Mais « Bamidbar », est aussi le nom du 4ème livre du
« ‘Houmach » (le Pentateuque) ; « le livre qui finalise
le plein Rayonnement des 4 lettres du Y.HVH sur la
création ! ».

Chavouot : le Don de la Torah, la vision d’Ezéchiel


La Paracha de « Bamidbar », est généralement lue
le « Shabbat » qui précède « Chavouot », la fête du
Don de la Torah ; la fête qui célèbre le mariage entre
Israël et D.ieu. En tout, 49 jours séparent la sortie
d’Egypte (célébrée à Pessa’h) du « Matan Torah » (le
Don de la Torah) ; ces 7 semaines, expliquent le nom
donné à cette solennité : « Chavouot », littéralement
les semaines, mot dont la racine hébraïque est
« Shéva », le chiffre 7 en hébreu.
Ainsi, après 7x7 ou 49 jours de préparation, le
« ’Am Israël » est parvenu portes après portes au plus
haut degré de la spiritualité ; celui de la 50ème porte du
Discernement de la Pensée créatrice qui ouvre sur
l’Essence divine. Mais, la véritable finalité de
« Chavouot » (50 jours après Pessa’h), est la
consécration de la plénitude de l’âme, la
« Neshamah » ; comme nous l’enseigne l’autre lecture
du mot « Neshamah » ; elle est « Noun Shama », le
cinquante est là bas ! (50 étant la valeur de la lettre
Noun ‫ן‬, allusion à la 50ème porte du Discernement, et
Shama voulant dire comme Sham ; là bas).
Nous l’avons étudié (dans notre livre Secrets de
Kabbale – Livre 2 : Shémoth), « Pessa’h » (la Pâque
juive) ou « Pé-Sa’h », la Bouche qui parle, célèbre la
libération de la Parole divine. Or, la valeur numérique
de « Pessa’h » (Pé, Samèkh, ‘Héit) ou 80 + 60 + 8 a

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pour petit nombre 8 + 6 + 8 soit 22 ; il nous montre par
cette valeur (22), la relation étroite qui lie la fête de
« Pessa’h », aux 22 lettres de l’Alphabet créateur (le
Verbe divin). A partir de ce calcul, la Kabbale nous
dévoile ; « les 22 lettres créatrices une fois libérées
(d’Egypte), ont été projetées puis combinées sur une
période de 50 jours (jusqu’à Chavouot, le Don de la
Torah) en une suite de 620 lettres qui constitueront
l’énoncé complet des 10 Commandements. Cette
projection des lettres sacrées, nous est révélée par le
2ème nom de la fête de Chavouot ; il est ‘Atsérét (‘Ayin,
Tsadé, Reich, Tav), la fête de clôture, dont la valeur
70 + 90 + 200 + 400 a également pour petit nombre 22
(7 + 9 + 2 + 4) ! ». Rappelons encore l’enseignement de
la Tradition ; « tous les 613 commandements de la Loi
écrite et les 7 commandements institués par les Sages se
trouvent en filigrane dans les 620 lettres des 10
Commandements ; 620 est la valeur de Kéter (Kaf, Tav
Reich ou 20 + 400 + 200), la Couronne (de la Torah) ;
le Lieu de jonction entre l’Infini (l’Ein Sof) et le fini (le
Sof) ».
Tous ces Nombres sacrés à présent dévoilés,
marquent les « paliers » qui nous séparent des Mondes
spirituels. Ces chiffres qui sont ; 7, 22, 49, 50 et 620,
ont été révélés lors d’expériences méditatives
transcendantales réservées qu’aux rares initiés : les
« Yordéi Merkavah » ou « Maskilim », les éclairés.
Ces pratiques extatiques rapportées dans le « livre des
Heikhaloth » (la littérature des 7 Palais), deviendront
le fondement doctrinal de l’enseignement de la
Kabbale ; elles ont pour support la vison du Prophète
Ezéchiel ;

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– « … dans un ciel de tempête, je vis des
apparitions Divines sous la forme de quatre ‘Hayot (ou
animaux) avec quatre ailes et quatre visages, entourées
d’un feu tourbillonnant… au dessus du feu, un Trône
en pierre de saphir sur lequel était une Apparence
humaine ; c’était le reflet de l’Image de la Gloire
divine : c’est alors qu’une Voix se mit à parler »
(Ezéchiel 1-1.28 ; voir notre ouvrage les Racines de
l’existence).
Nous comprenons à présent, pourquoi c’est la
vision d’Ezéchiel, que les Maîtres de la Kabbale ont
finalement décidé d’instituer comme lecture de la
prophétie, « Haftarah », de la fête de « Chavouot » ;
« afin que soient commémorés, dans la même
solennité, la Révélation collective et la Révélation
individuelle ! ».

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Liste des mots hébreux étudiés

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Paracha 35 : Nasso
Nombres : 4,21 – 7,89

Paracha Nasso en résumé


• La Paracha Nasso, désigne les Léviim (les
familles de Lévi) qui auront la charge de transporter le
Tabernacle, enseigne aux Cohanim la manière de bénir
le peuple, énumère les dons apportés par les 12 Chefs
des tribus d’Israël pour l’inauguration du Mishkan.
D.ieu communique ensuite à Moïse la loi de la
« Sotah », la femme soupçonnée d’infidélité par son
mari, ainsi que la loi concernant le « Nazir », celui qui
s’interdit le vin, laisse croître ses cheveux et ne doit pas
se rendre impur par le contact d’un cadavre.

Le niveau le plus élevé de la Spiritualité


La Paracha de « Nasso », est habituellement lue le
« Shabbat » qui suit la fête de « Chavouot » (la
célébration du Don de la Torah) ; en ce sens, elle situe
le « 1er Shabbat » observé par le peuple d’Israël après
le « Matan Torah ».
Avant le Don de la Torah, un Schisme régnait entre

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les Dimensions célestes et notre monde ; « ce qui était
en Haut ne pouvait descendre en bas, et ce qui était en
bas ne pouvait monter vers le Haut ». Le Don de la
Torah, annula ce Décret, afin que cieux et terre
puissent s’unir pour permettre à la spiritualité d’habiter
notre monde.
Ce concept du spirituel, profondément enfoui dans
les méandres du matériel, est la raison essentielle du
« Shabbat » ; « le Jour de la Sainteté incluse dans les 6
jours de la Création ». La Guématria le confirme ;
« chaque jour de la semaine reçoit une bénédiction
particulière appelée Malakh HaShem, l’Ange de
D.ieu : le mot Malakh, l’Ange, ayant pour valeur 91,
et celle du Nom Y.HVH étant 26, l’expression l’Ange
de D.ieu (valeur 117 ou 91 + 26) multipliée par 6 (pour
les 6 jours de la semaine), dévoile la valeur 702 (ou
6x117), soit la valeur du mot Shabbat (Shin =
300 + Beith = 2 + Tav = 400) ». Ainsi, apprenons
nous ; « qu’au Jour du Shabbat, toutes les bénédictions
des jours de la semaine se réunissent en un Jour Saint
et Un : en une seule et même Bénédiction ».
En allant plus loin, nous constatons également que
le nombre miroir du mot « Shabbat » qui est le chiffre
207 (ou 702 lu de façon inversée), dévoile la valeur de ;
« Or, la Lumière (= 207), mais aussi de Ein Sof,
l’Infini (= 207) et enfin de Raz (= 207), le Secret (que
dévoile la Kabbalah) ». Quant au petit nombre du mot
« Shabbat » (Shin, Beith, Tav ou 300 + 2 + 400) égal à
9 (3 + 2 + 4), il correspond à celui de « Brit »,
l’Alliance (Beith-Reich-Yod-Tav ou
2 + 200 + 10 + 400 ; petit nombre 2 + 2 + 1 + 4 = 9),
pour nous confirmer ; « que le Shabbat, est le Jour de
la totale Alliance (Brit) à la Lumière secrète ou cachée

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(Raz) de l’Ein Sof (l’Infini), qui désigne D.ieu ! ».
Au final, à partir du Don de la Torah, la
Transcendance dont le Nom est « Y.HVH », viendra
désormais s’unir à l’Immanence de notre monde par
Son Nom « A.donaï » ; le Seigneur (qui règne sur
notre terre). C’est ainsi, qu’à partir du « Matan
Torah », la création sera ensemencée de l’Essence des
Mondes Métaphysiques par le canal du « Shabbat » ;
c’est ce que nous dévoile le calcul « Torah =
611 + Y.HVH = 26 + A.donaï = 65 », sa valeur totale
égale à 702, correspond à celle du mot « Shabbat » !

Le secret du chiffre 176


La profondeur du Lien étroit placé en « Nasso »,
qui unit les Mondes du Divin à notre monde, explique
pourquoi cette Paracha est la plus longue du
Pentateuque. En effet, 176 versets la composent, soit
très exactement le nombre de versets qui constituent le
« Psaume 119 » ; le plus long des Psaumes qui
sanctifie la « Brit Milah », la circoncision, mais
littéralement l’Alliance au mot ou au Verbe créateur (la
Parole divine).
Si le chiffre 8 (symbole de l’Infini, le Ein Sof), est
lié à la « Brit » (pratiquée au 8ème jour de la vie), le
nombre 22 correspond lui au nombre de lettres qui
constituent l’Alphabet sacré du « Laschon
HaQodesh », la Langue de la création. En multipliant
le chiffre 8 par 22, nous obtenons la valeur 176 (8x22),
soit le nombre de versets qui structure cette Paracha !
Ici se situe le véritable secret de « Nasso » ; « le Néant
ou le Ein (assimilé au Ein Sof), profondément
dissimulé dans les 176 versets de la Paracha du
1er Shabbat après la Don de la Torah ! ».

25
- N.D.A : En hébreu, chaque lettre est un nom
aussi chacune d’elles posséde une forme développée
(Milouï) qui correspond à sa forme prononcée. Le
« Nistar », le secret d’un mot, correspond à la valeur
de ses lettres qui se prononcent mais ne s’écrivent pas ;
« Ein », le Néant, s’écrit « Aléf, Yod, Noun », sa
forme développée est « Aléf-Laméd-Pé, Yod-Vav-
Dalèt, Noun-Vav-Noun ». La Valeur des lettres
cachées de « Ein » sont ; « Laméd-Pé = 30 + 80, Vav-
Dalèt = 6 + 4, Vav-Noun 6 + 50 : total = 176 ». Ainsi,
par le « Nistar », nous apprenons que l’essence du
« Ein », est d’être dissimulée dans la création tout
comme Il l’est, dans les versets de « Nasso ».
C’est cet Infini caché dans le chiffre 176, que
représentait « la coupe d’or de dix sicles pleine de
parfum », offerte par les 12 Princes des tribus d’Israël
lors de la cérémonie de « Nasso » (Nombres 7,14) ;
« la 2ème inauguration du Mishkan (le Sanctuaire) après
celle de Chemini (Paracha 26) ». Si cette « coupe »
était pleine d’encens (la Qétoret, symbole du spirituel),
c’était pour symboliser les 613 commandements eux
mêmes contenus dans les « ‘Assérét Diberot », les 10
Paroles (ou 10 Commandements) données au « Matan
Torah » (Exode 20, 2 à Exode 20, 13 – Paracha 17 :
Yitro).
Voilà pourquoi nous dit la Kabbale, « la coupe » était
apportée, à « Nasso », par les Princes de D.ieu, « Saré
El », (anagramme du nom Israël), pour montrer ; « la
Grandeur du Nom Y.HVH (valeur 26) résidant
désormais sur notre terre dés l’achèvement des 7 jours
d’inauguration de Chemini » ; le Sigma du nombre 26 (le
numéro ou le rang de la Paracha Chemini dans la Torah)
le dévoile, il est égal

26
à : 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 + 8 + 9 + 10 + 11 + 12 + 13
+ 14 + 15 + 16 + 17 + 18 + 19 + 20 + 21 + 22 + 23 + 2
4 + 25 + 26 soit 351 ; la Guématria du nom « Nasso »
(Noun, Shin, Aléf ou 50 + 300 + 1) !
Aussi, pour honorer une fois de plus le chiffre 176
(symbole de la plus haute spiritualité), et parce que la
Torah orale fut donnée (à Moïse) dans le même temps
que la Loi écrite, la « Grandeur du Nom » sera aussi
glorifiée dans ce qui deviendra le plus long traité de la
« Michna » (la compilation écrite des lois orales
juives) ; le traité « Baba Batra » écrit en 176 pages !

La Bénédiction des Cohanim : le secret de la main


C’est dans la Paracha « Nasso », que figure la
Bénédiction des Cohanim : « Voici comment vous
bénirez les enfants d’Israël ; vous leur direz : Que
l’Eternel te bénisse et te protège – Que l’Eternel fasse
rayonner Sa Face sur toi et t’accorde la Grâce – Que
l’Eternel dirige Sa Face vers toi et t’accorde la Paix »
(Nombres 6 : 23,26).
Parler de la « Birkat Cohanim », la Bénédiction
des Cohen, c’est aussi parler des « secrets de la Main »
car, lors de la Bénédiction, le « Cohen » (le prêtre)
dirige ses mains vers l’assemblée d’Israël en
positionnant ses doigts d’une façon particulière, afin de
délimiter 5 espaces (3 espaces entre les doigts réunis,
et 2 espaces à l’extérieur des mains), pour rappeler « la
valeur 5 de la lettre Hé » ; la lettre qui symbolise le
Souffle de l’existence.
Mais la main, définit aussi l’aboutissement ou
l’extrémité de la création, qui est la créature. En effet,
main se dit « Yad » (Yod, Dalèt), mot hébreu dont
l’inversion donne « Daï » (Dalèt, Yod) qui veut dire

27
Stop, ça suffit ; pour nous montrer que la main, est le
symbole de la fin de la Manifestation des 10 Paroles
créatrices.
La valeur numérique de « Yad » (la main), est par
ailleurs égale à 14 (le nombre de phalanges de chacune
des mains), et son petit nombre égal à 5 (1 + 4),
désigne les 5 doigts de chaque main. Le nombre de
phalanges des 2 mains est 14 + 14 soit 28, la valeur de
« Koa’h », la Puissance, qui désigne la Puissance
créatrice contenue dans le 1er verset du « Béréchit » (le
Commencement) ; « Béréchit Bara Elokim Et
HaShamayim VéEth Haarets – au Commencement
D.ieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1,1) ; total en
hébreu 28 lettres et 7 mots : les 6 + 1 jour (le Shabbat)
de la création !
Cette Puissance (Koa’h ou Kaf ‫כ‬, ‘Héit ‫ )ח‬nous dit
la Kabbale, a été cachée dans « Ka’hol », la Lumière
bleue du ciel ; « car le mot Ka’hol, s’écrit comme
Koa’h, mais avec un Laméd ‫ ל‬à sa fin (Kaf ‫כ‬, ‘Héit ‫ח‬,
Laméd ‫» )ל‬. Quant à la « Lumière bleue », elle est
rattachée à la « Sefirah ‘Hokhma », la Sagesse,
(encore nommée le Père) qui ensemence la « Sefirah »
suivante ; « Bina », le Discernement (la Mère) ;
« l’Union entre le Père et la Mère, est symbolisée par
le couple biblique Adam et Eve, dont les noms sont
numériquement dissimulés dans la main ; car dans la
main, est aussi inscrit le développement complet du
Nom Y.HVH ».
- N.D.A : « Yod, Hé, Vav, Hé » (ou Y.HVH), a
pour écriture développée « Yod-Vav-Dalèt, Hé-Aléf,
Vav-Aléf-Vav, Hé-Aléf ». Si cette forme en plénitude
du Nom ineffable dévoile en tout 10 lettres
correspondantes aux 2 mains et leurs 5 doigts

28
(représentation symbolique des 10 Sefiroth organisées
en 5 sur les 2 Colonnes de l’Arbre de vie), sa valeur 26
(valeur simple du Y.HVH) + 19 (valeur des lettres
cachées du Y.HVH), dévoile un total de 45 ; soit la
valeur de « Adam » (le chiffre 19, étant lui la
Guématria du nom ‘ Hava, Eve en hébreu).
L’Union du Père et de la Mère (Adam + Eve), va
plus tard engendrer « Yéléd », l’enfant qui s’écrit
comme « Yad » (Yod, Dalèt, la main), mais avec un
« Laméd » au milieu (Yod, Laméd, Dalèt), donnant au
mot « Yéléd » (l’enfant) une valeur de 44
(10 + 30 + 4), soit la Guématria de « Dam » ; le sang,
pour nous montrer que l’enfant est issu du sang des
parents !
Ainsi, à l’image de l’aboutissement de la création,
« Yéléd » (l’enfant), est l’aboutissement (le
prolongement, la finitude) des parents. C’est lui, que
l’on devra élever par le « Limoud », l’enseignement de
la Torah, dont la lettre symbole est le « Laméd » ‫ ; ל‬la
seule des lettres de l’Alphabet sacré qui s’élève vers le
haut ; ou vers « Ka’hol », la lumière bleue qui habille
la Sagesse créatrice !

La loi sur la Sotah


Ainsi, par sa structuration, la Paracha « Nasso » et
ses 176 versets, situe le niveau le plus élevé de la
Spiritualité, « la Roua’hniout ». Voilà pourquoi, elle
débute par le recensement des Lévites (assignés à une
fonction dans le Sanctuaire), aux lois relatives au
« Nazir », celui qui se consacre à D.ieu, et rapporte
l’enseignement donné à Aaron et à ses descendants (les
Cohanim ou prêtres), sur la manière de bénir le peuple
d’Israël (la Birkat Cohanim).

29
Mais, et de façon surprenante, c’est à partir de la
loi sur la « Sotah », la femme soupçonnée d’infidélité
par son mari, que nous rentrons dans le véritable secret
du spirituel, lorsqu’il est dit ; « Isha Kitisté Ishto », si
une femme se détourne ; littéralement « se dévie » de
son mari (Nombres 5, 12).
Le verbe qu’utilise volontairement la Torah
(lorsqu’elle dit Kitisté) est le verbe « Listote », qui
veut dire dévier (et non Linhof, qui traduit mieux l’acte
d’adultère). La raison est, que de la racine de
« Listote » dérive le mot « Shtouth », la folie, que les
Maîtres de la Kabbale nomment ; « Roua’h
Shtouth » : le souffle (ou l’esprit) de folie.
Les forces intrinsèques qui détournent l’homme du
« Projet destiné », sont le « Néfesh Habahamith »,
l’âme ou la nature animale de l’homme (le corps), et
le « Yétsèr HaRa’ », le mauvais penchant qui se trouve
dans le cœur, le lieu de l’émotion. Ces forces qui
restent dans l’être, entretiennent le désir égoïste,
l’épaississement du moi.
Grande différence, le « Roua’h Shtouth », l’esprit
de folie, rentre et sort, il est étranger à l’être, il ne reste
jamais mais touche de façon sélective le Spirituel, le
« Roua’hni », situé dans « Moa’h », le cerveau, pour
prendre possession des commandes. Cette force
destructrice fondamentale (originellement activée par
la faute de Adam HaRishon), émane de l’arbre du mal,
que la Kabbale nomme l’édifice du royaume de l’autre
coté ; la « Sitra Akhara ».
L’arbre du mal, est structuré comme l’Arbre de
vie, mais son sommet qui se dirige vers le bas, désigne
la « cible » qu’il veut faire atteindre ; la pensée puis

30
l’action de l’homme. La force primordiale de l’autre
coté est l’archange « Samaël », représentée au début du
récit biblique par le « Nakhash Kadmoni », le serpent
primordial. Son dessein démoniaque dévie l’homme
de sa voie destinée ; le nom « Satan » (autre
désignation de Samaël) nous l’indique, il vient
également du verbe « Listote » (dévier en hébreu).
Ainsi, faire une « Avéra », une faute (un péché),
n’est pas le fait des forces « internes » à l’homme (le
Néfesh Habahamith ou le Yétsèr HaRa’) ; le passage à
l’acte, est le fait d’un « vent de folie » étranger à l’être,
et qui ne connaît qu’un seul obstacle : l’Unité.
C’est cet héritage, « la reconnaissance de l’Unicité
du tout créé », qu’Abraham transmit à son peuple et à
l’humanité ; la valeur numérique de son nom égale à
248 nous le montre, elle correspond à 8x31 ; 8 étant en
relation avec la circoncision (la Brit que se fit lui même
le 1er Prophète d’Israël pour se lier au Créateur) et le
chiffre 31, correspondant lui à la valeur du Nom divin
« E.l » ; le Nom qui désigne le D.ieu Un…

31
Liste des mots hébreux étudiés

32
Paracha 36 : Béhaalotékha
Nombres : 8,1 – 12,16

Paracha Béhaalotékha en résumé


• Il est commandé à Aaron, « d’élever »
(Béhaalotékha) la lumière dans les lampes de la
Ménorah, et à la tribu de Lévi de s’initier au service
sacerdotal. Un « second Pessa’h » est instauré pour
ceux qui n’avaient pu offrir le Sacrifice Pascal en son
temps. D.ieu prescrit à Moïse les procédures relatives
aux déplacements et aux campements d’Israël dans le
désert ; le peuple peut alors quitter le Mont Sinaï après
y avoir campé prés d’un an.
• Insatisfaits du « Pain céleste » (la Manne), les
enfants d’Israël exigent de Moïse que leur soit procuré
de la viande. Moïse désigne 70 anciens, à qui il
transmet une émanation de son esprit, afin de l’assister
dans sa tâche. Myriam parle négativement de lui ; elle
est frappée par la lèpre : Moïse prie pour sa guérison.

Le secret des deux Noun inversés : la Terre promise


A partir de la Paracha « Béhaalotékha », s’installe

33
un nouveau type de relation entre D.ieu et Son peuple.
En effet, dés lors que les enfants d’Israël quitteront le
Mont Sinaï (pour rejoindre la Terre d’Israël), les
tragédies vont débuter : le peuple se plaindra d’abord
de la Manne, puis Myriam médira sur son frère Moïse,
s’en suivra la faute des explorateurs, l’épisode de
Kora’h, et bien d’autres catastrophes.
Cette série d’événements, qui donne au 4ème livre
du Pentateuque (Bamidbar) la réputation du livre des
« grandes révoltes d’Israël », nous fait d’emblée poser
une question ; puisque la faute entraine la faute,
pourquoi les erreurs précédemment commises (celle de
Adam HaRishon, puis le veau d’or), ont été détaillées
dans les autres livres de la Torah (Béréchit et
Shémoth), alors que la logique, aurait voulu que leur
développement complet se fasse dans « Bamidbar » ;
le livre des révoltes ?
La Kabbale nous donne la raison ; « c’est à cause
d’un retard de 6 heures que la faute du veau d’or eut
lieu ; Moïse ne descendant plus du Mont Sinaï, le ‘Am
Israël voulait changer l’intermédiaire entre D.ieu et Son
peuple ; l’idole choisie (pour remplacer Moïse et non
D.ieu) a été un ‘Eguèl, un veau, mot qui dérive de
‘Igoul, le cercle, pour solliciter les Forces spirituelles
Maquifim (qui entourent, encerclent notre monde), afin
que s’enclenche, au 6 Sivan, le Don de la Torah. Pour
ce qui est de la faute originelle, elle eut lieu au 6ème jour
de la création et fut une atteinte directe à l’Unité divine ;
lorsque Adam sépara le fruit de l’arbre. Mais concernant
les autres fautes d’Israël, elles ont été consignées dans
un seul et même livre (celui de Bamidbar) car, par leur
nature, leur objectif était d’atteindre non pas
l’intermédiaire, ni l’Unité, mais l’Idéal de D.ieu ».

34
En effet, la mission de l’homme sur cette terre, est
de réaliser le Projet du Divin afin que soit rétablie la
forme idéale de notre monde. Cet Idéal réalisé nommé
dans la Torah le Monde à venir, ou le « ’Olam Haba »,
est encore appelé en Kabbalah ; « Erets Israël », la
Terre d’Israël, car cette Terre, est la projection
physique (ou terrestre) du Monde spirituel le plus
élevé, celui de « Atsilouth », le Monde d’où émane la
Pensée créatrice.
« Erets Israël », image miroir et concrète du
« Monde de l’Emanation », est donc le Projet à
accomplir ; voilà pourquoi : « cette Terre ne peut être
acquise, elle est une Terre promise ». La racine
hébraïque du mot « Erets », la Terre, le confirme, elle
dérive du verbe « Larouts » qui veut dire courir ; à
l’image de l’être qui court vers une Promesse à venir ;
sa destinée !
Mais, tel ne fut pas le dessein du peuple d’Israël
après son départ du Mont Sinaï. Aussi, pour mettre
l’accent sur ce manquement spirituel, la Torah isolera
par une « parenthèse insolite » deux versets de la
Paracha « Béhaalotékha » ; les versets « Nombres 10,
35 et 36 » où il est dit : « lorsque l’Arche partait Moshé
disait, Lève-toi D.ieu, afin que tes ennemis soient
dissipés et que tes adversaires fuient devant ta Face. Et
lorsqu’elle faisait halte il disait, Reviens siéger D.ieu,
parmi les myriades d’Israël ».
La particularité de cette parenthèse unique dans la
Torah, est qu’elle est formée à partir de deux lettres
« Noun » ‫נ‬, mais écrites d’une façon inversée. Si la
lettre « Noun » évoque d’emblée par sa Guématria
(égale à 50), la 50ème porte du Discernement de la
Pensée créatrice qui ouvre sur le Monde de

35
« Atsilouth », le « Noun inversé », montre lui
symboliquement l’homme qui tourne le dos ou se
détourne de l’Idéal de D.ieu et donc de la Parole
créatrice. Le nombre de lettres qui constituent ces deux
versets nous le signalent ; 85 lettres en tout : 85 étant
la valeur de « Milah », le Mot ; du Verbe créateur !
Mais la Kabbale, comme à son habitude, va plus
loin, en nous disant ; « ces deux versets isolés de façon
singulière, coupent le 4ème livre du ‘Houmach en trois
parties bien distinctes ; celles qui sont avant et après
les versets, et les deux versets eux-mêmes ». Au final,
puisque le 4ème livre du Pentateuque (Bamidbar) est
divisé en trois, la Torah contient non pas 5 mais 7
livres ; « la Genèse, l’Exode, le Lévitique, les Nombres
(du début du livre jusqu’au verset 34 du chapitre 10),
les deux versets eux-mêmes (Nombres 10, 35 et 36),
les Nombres (du verset 1 du chapitre 11, jusqu’à la fin
du livre) et enfin le Deutéronome ».
Les révoltes d’Israël à l’encontre de l’Idéal de
D.ieu, sont donc inscrites dans le 6ème livre de la Torah
(la 3ème partie de Bamidbar qui débute à la fin de la
parenthèse). Si le chiffre 6 nous renvoie « de facto »
aux 6 heures de retard de Moïse et à la faute de Adam
HaRishon à la 6ème heure du 6ème jour de la création ; il
évoque aussi la réparation par le Don de la Torah : le 6
Sivan 2448 de la création du monde véritable (suivant
le calendrier hébraïque).
Cette insistance sur le chiffre 6, nous signale la
valeur 6 de la 6ème lettre de l’Alphabet sacré, le « Vav »
‫ ; ו‬encore appelé « Vav Ha’Hibour », la lettre qui fait
le lien, littéralement la lettre qui fait la connexion (par
sa forme en crochet) entre les 4 Mondes et les 4 lettres
du « Y.HVH » (rappelons à ce sujet, que l’une des

36
lectures possibles de Béréchit, le 1er mot de la Torah
qui veut dire au Commencent, est Barachit, Il créa le
six ; voir Paracha 4 – Vayéra, de notre livre Béréchit).
Mais le « Vav », qui veut littéralement dire « et »,
correspond aussi à la lettre de la transformation ;
littéralement la lettre du changement, « Vav Ha
Hit’Halpouth ». En effet, lorsque le « Vav » est placé
devant un verbe au futur, il le transforme en passé ; et
inversement, lorsqu’il est devant un verbe au passé, il le
transforme en futur (Exemple : Haya, signifie il était, Vé-
Haya, signifie et ce sera ; autre exemple : Yéhi-Or, Que la
lumière soit, Va-Yéhi Or, et la lumière fut – Genèse 1.3).
Ici, se situe l’enseignement fondamental de la
Paracha « Béhaalotékha » ; « parce qu’Israël oubliera
(après son départ du Mont Sinaï) la Lumière totalement
révélée du Divin, il se détournera de son Héritage
spirituel » : en perdant son passé, Israël (tout comme
les autres nations) perdra son futur ; c’est ce que la
règle grammaticale du « Vav Ha Hit’Halpouth » (la
lettre de la transformation) nous enseigne : « le passé
est accompli, transformer le futur en passé signifie que
le futur est à accomplir ; l’avenir est donc du passé en
préparation ! ».
Alors, pour retrouver le moyen de récupérer
« l’Héritage du passé », il faudra revenir vers l’Idéal de
D.ieu ; la Terre physique d’Israël. Mais surtout,
« étudier et révéler les secrets de la Torah » qui
émanent du Monde de la Pensée ; le Monde de
« Atsilouth » (encore appelé Erets Israël) ; « car c’est
par ce seul dévoilement, que se dissipera le Voilement
du Divin ! ».
La « Sefirah ‘Hokhmah du Monde de Atsilouth »,

37
est le Lieu du Jaillissement de la Sagesse créatrice. Ce
Lieu lumineux, désigné comme étant le « Gan Eden »,
correspond au Paradis perdu suite à la faute de Adam
HaRishon. Aussi, pour aider la créature (dans sa
révolte contre D.ieu) à retrouver la Lumière
primordiale, la Paracha « Béhaalotékha » (synonyme
des révoltes d’Israël) a été précisément placée en
36ème position dans la Torah ; le chiffre 36 étant lié au
« Or Haganouz », la Lumière transcendantale qui
apparut au début du Processus créatif, puis qui fut
dissimulée à la 36ème heure de la création.

La Ménorah : le symbole de l’Unité


La « Halakha » (la Loi juive), interdit de
reproduire à l’identique la « Ménorah du Temple » du
fait de sa « Qdoushah », sa Sainteté. Dans la Torah, le
mot « Saint veut dire Un » ; pour cette raison, la
« Ménorah était d’un seul bloc pour symboliser l’Unité
du tout créé ».
Lorsque D.ieu créa les cieux et la terre, il le fit par
Son « Shem Bam », Son Nom en 42 Lettres ; « c’est ce
Nom divin, qui a été dissimulé dans les 7 tiges de la
Ménorah et dans le Shéma Israël (la profession de foi
du judaïsme qui proclame l’Unité) ». En effet, chaque
tige de la « Ménorah » représente par sa forme un
« Vav » ‫ו‬, de valeur 6 ; 6x7 (6 pour le Vav et 7 pour les
7 branches) donne 42 ; « soit le nombre de lettres du
Shem Bam, mais aussi, le nombre de mots qui
constituent le 1er chapitre du Shéma Israël,
retranscription des versets Dévarim 6, 5 à 9). D’autre
part, la création se fit en 7 jours ; « ils sont représentés
par les 7 branches de la Ménorah : la tige centrale (avec
3 tiges de part et d’autre) représentant le Shabbat qui

38
bénit les 3 jours de la semaine qui le précèdent et les 3
jours qui le suivent ».
Bien que la « Ménorah » soit d’un seul bloc, elle
comportait 7 branches, 9 fleurs, 11 pommeaux et 22
coupes, sa hauteur était de 18 Tefa’him (unité de
mesure).Ces chiffres ; parce qu’ils dévoilent le nombre
exact de mots qui constituent le 1er verset de chacun des
5 Livres du Pentateuque, font encore et toujours allusion
à l’Unité de la Torah. En effet ; « 1/ le 1er verset de
Béréchit (la Genèse) comporte 7 mots comme les 7
branches de la Ménorah. 2/ celui de Shémoth (l’Exode)
est constitué de 9 mots ; le nombre de fleurs. 3/ le
1er verset de Vayikra (le Lévitique) comporte 11 mots ;
le nombre de boutons. 4/ celui de Bamidbar (les
Nombres) comporte 17 + 1 mot (pour la Ménorah) en
relation avec les 18 Tefa’him ; la taille de la Ménorah.
5/ le 1er verset de Dévarim (le Deutéronome) comporte
22 mots ; le nombre de coupes de la Ménorah ».
Rappelons enfin, le « verset 2 de Béhaalotékha »
(Nombres 8,2), lorsqu’il nous dit ; « Quand tu
disposeras ou élèveras (Béhaalotékha) les lampes (Eith
HaNéiroth) ; c’est vis-à-vis (El Moul) de la face du
Candélabre (HaMénorah) ». Si les initiales des mots
« Béhaalotékha Eith » dévoilent le mot « Av » (Aléf,
Beith), le père, celles de « El Moul » donnent « Em »
(Aléf, Mèm), la mère. C’est ainsi qu’il nous est rappelé
que c’est à partir de l’union (ou de l’unité) entre le père
et la mère, que descendra dans ce monde une nouvelle
âme dans « Yéléd », l’enfant. Les mots « Av + Em » le
confirment, ils donnent en valeur additionnée 3 + 41
soit 44 ; la Guématria de « Yéléd » : l’enfant. Quant au
mot « HaNéiroth », les lampes (cité au milieu du
verset), il fait allusion à « l’âme et à ses 5 niveaux » !

39
– N.D.A : en hébreu chaque lettre est un nom, elle
possède donc une forme développée qui correspond à
sa forme prononcée. Les lettres du mot « Ménorah »,
qui sont « Mèm-Noun-Reich-Hé » ont pour forme
développée « Mèm-Mèm, Noun-Vav-Noun, Reich-
Yod-Shin, Hé-Hé ». Les dernières lettres de le forme
développée du mot « Ménorah » dévoilent le mot
« Neshamah », l’âme ou « Noun-Shin-Mèm-Hé ». Si
les lettres du mot « Neshamah » correspondent
chacune aux dernières lettres de la forme développée
du mot « Ménorah », c’est pour nous rappeler l’effort
que doit fournir la créature, pour faire monter
(Béhaalotékha) le matériel au spirituel. Dans le même
sens, le terme « HaNéiroth », les lampes ou les
lumières de la Ménorah (qui fait allusion aux 5 nuances
de l’âme), a été placé en 13ème mot de la Paracha
« Béhaalotékha », pour signaler la valeur 13 du mot Un
ou « E’had », qui montre l’Unité (enfin rétablie) entre
le corps et l’âme.

Le secret du Or HaGanouz : la Lumière cachée


dans la Ménorah
Le travail de l’allumage (ou de l’élévation) de la
« Ménorah », cessa avec la destruction du second
Temple de Jérusalem. Depuis, nous allumons la
« ’Hanoukia » (Chandelier à 8 branches) en souvenir
du miracle de « ’Hanouka » (l’illumination
miraculeuse de la Ménorah durant les 8 jours de
‘Hanouka).
La Paracha de « Béhaalotékha » est la
ème
36 Paracha ; en elle se trouve donc le secret du
chiffre 36 ou 6x6, allusion à « Barachit », Il créa le six
(autre lecture du mot Béréchit), mais aussi, allusion à

40
la valeur 36 du mot « Ohél », la Tente d’assignation,
anagramme du nom « Léa », la Matriarche qui
personnifie dans le Récit biblique « ‘Alma
Dééthkassya », le Monde spirituel le plus élevé à partir
duquel s’épanche la Lumière Divine. D’autre part,
suivant la Tradition, le chiffre 36 est avant tout lié à la
Lumière du 1er jour de la création qui fut retirée du
monde pour être ensuite réservée aux Justes à la fin des
temps. Cette Lumière (spirituelle) qui brilla durant 36
heures est appelée le « Or HaGanouz », la Lumière
cachée. C’est elle, qui se re-manifestera durant les 8
jours de la fête de « ‘Hanouka », afin d’illuminer les
2000 ans d’exil ; la Guématria le confirme : la valeur
de « Nér » (Noun, Reich), la bougie (= 250),
multipliée par les 8 jours d’allumage de la
« ‘Hanoukia », donne 8x250 soit 2000 !
Le verset « Béréchit 1,4 » confirme l’Essence
secrète du « Or HaGanouz » cachée dans
« Béhaalotékha » ; la section de la Torah intimement
liée à l’illumination ou à l’élévation de la Ménorah. Il
nous dit : « D.ieu considéra que la Lumière (qui
s’épanchait dans la création) était bonne ; Tov (en
hébreu) ». La valeur du mot « Tov » (Téit, Vav, Beith)
est 17 ; or, le 17ème mot de « Béhaalotékha » est
précisément le mot « HaMénorah » : la Ménorah !
Mais, le véritable secret de l’illumination du
monde par la « Ménorah » (et plus tard par la
‘Hanoukia) nous est dévoilé par le Zohar ; « c’est le
secret du nom ‘Its’hak (Yod, Tsadé, ‘Héit, Qof) ; car
ce nom, se décompose en ‘Haï (‘Héit, Yod), le
vivant + Kets (Qof, Tsadé), la fin. Or, sache que le Sod
(le secret) du Kets est dans Esav, et celui du ‘Haï est
dans Yaacov » (Esav, Esaü et Yaacov, Jacob étant les

41
2 fils de ‘Its’hak, Isaac ; voir notre ouvrage Béréchit ;
Vayé’hi – Paracha 12).
La transformation de « Yavan », la Grèce
(synonyme de l’exil), en « Tsion » Sion, est le « secret
du Kets » nous dit la Kabbale ; littéralement le secret de
l’extrémité ou de la fin des temps. Il correspond au
retour de « Yavan » (les nations), à la Lumière dévoilée
par le « Tsadiq » (le juste) en exil. En effet, la lettre qui
symbolise le « Tsadiq » est la lettre « Tsadé » ‫צ‬, sa
valeur 90 est celle de « Mayim », l’eau, mot au pluriel,
car il fait allusion aux « Eaux de la Torah » qui
s’épanchent pour illuminer notre monde. Quant au nom
« Yavan », il s’écrit « Yod-Vav-Noun » et devient
« Tsion » ou « Tsadé-Yod-Vav-Noun » lorsque l’on
place la lettre « Tsadé » ‫ צ‬devant « Yavan », c’est-à-
dire ; « lorsque Yavan reconnaitra la Vérité éternelle
dévoilée par le Limoud Torah, l’étude de la Torah ! »
(voir notre ouvrage les Racines de l’existence).
Nous comprenons à présent, pourquoi la véritable
transformation de « Yavan en Tsion » ne pourra se
faire que par le dévoilement des secrets de la Torah :
« c’est le secret du ‘Haï qui fut donné à Yaacov ; le mot
‘Hai (‘Héit, Yod), étant lui même formé à partir des
lettres initiales de ‘Haya et Yé’hida, les noms
respectifs des 4èmes et 5èmes niveaux de l’âme
qu’illuminait la Ménorah ». Si le niveau « ‘Haya » est
celui qu’explore et dévoile l’étude de la Kabbalah (car
il pénètre les secrets de la Pensée créatrice) ; ce n’est
qu’à partir de son dévoilement, que viendra la
« Yé’hida », le niveau de l’Ame du Mashia’h qui
unifiera les Mondes de l’En-haut et le monde de l’en-
bas et corrélativement l’humanité dans son ensemble.
Cette responsabilité qui nous incombe à tous, a pour

42
symbole la « Ménorah », elle nous est enseignée par la
valeur numérique du mot « Sod », le Secret, égale à 70,
en relation avec les 70 nations !
Pour terminer, rappelons la plus belle signature du
chiffre 36, elle est dans le « Psaume 144,15 » où il est
dit ; « Achré Ha’Am Chékakha Lo – heureux le
peuple pour qui il en est ainsi » ; littéralement :
« heureux le peuple qui a le Lo ». Le mot « Lo », ici
écrit « Laméd, Vav » a pour valeur 36 (30 + 6),
évoquant ainsi ; « l’Essence du Or Haganouz
dissimulée dans la Ménorah et développée dans la
36ème section de la Torah : la Paracha
Béhaalotékha ! ».

43
Liste des mots hébreux étudiés

44
Paracha 37 : Chelakh Lékha
Nombres : 13,1 – 15,41

Paracha Chelakh Lékha en résumé


• Moïse envoie douze espions en Canaan ; ils sont
de retour quarante jours plus tard porteurs d’une grappe
de raisins, d’une grenade et d’une figue qui témoignent
de la générosité de la Terre. Mais, dix d’entre eux
précisent ; « ses habitants sont des géants, des
combattants plus forts que le peuple d’Israël ». Seuls
Caleb et Josué plaident pour que la Terre de Canaan soit
conquise suivant l’Ordre de D.ieu ; le peuple se plaint
(comme à son habitude) semblant préférer le retour en
Egypte. D.ieu décrète alors que l’entrée en Terre
Promise soit retardée de quarante années, le temps que
toute cette génération disparaisse (à l’exception de
Caleb et Josué) ; elle deviendra la génération du désert.
Il ordonne ensuite (à la fin de la Paracha), que soient
placés aux quatre coins des vêtements des franges ou
Tsitsit ; afin « qu’ils nous rappellent l’accomplissement
de Ses commandements ».

45
De Méraguél à Margalith
…« L’Eternel parla ainsi à Moïse : envoie pour toi
(Chelakh Lékha) des hommes pour explorer le pays de
Canaan que je destine aux enfants d’Israël ; un homme
respectivement par tribu paternelle, tous éminents
parmi eux » (Nombres 13 : 1,2).
Le titre de la Paracha « Chelakh Lékha »,
littéralement envoie pour toi, nous ramène de par sa
parenté à la Paracha « Lékh Lékha », va vers toi (voir la
Paracha 3, dans notre livre la Genèse), lorsque D.ieu
demanda à Abraham ; « quitte la maison de ton père,
dans le Pays que Je te montrerai » (Genèse 12, 1). « Lékh
Lékha » (va vers toi), a pour Guématria 50 + 50 soit le
chiffre 100, la valeur de la lettre « Qof » ‫ק‬, dont la forme
symbolique (la tige du Qof qui se dirige vers le bas),
montre la descente dans les profondeurs du moi.
Si Abraham dût entreprendre une quête spirituelle,
en allant chercher vers ou en lui-même « l’essence du
Pays véritable » (Israël, assimilé au Moi divin ou au
désir altruiste), les 12 explorateurs (dépêchés par
Moïse), devaient par leur mission, découvrir un niveau
de spiritualité bien plus élevé ; « le Pays lui même »,
la Terre d’Israël, car : « D.ieu avait prévu de mener
Son peuple vers son repos » (Nombres 10,33).
Cet ultime niveau, représenté par la Terre (sainte)
elle-même, est quantifié par la Guématria de « Chelakh
Lékha » (envoie pour toi), elle est égale à 388 ou
358 + 30 : la valeur du Nom « Mashia’h », le Messie
(= 358) additionnée à celle de la lettre « Laméd » ‫ל‬
(valeur 30), qui désigne la puissance du « Limoud »,
l’étude de la Torah. Voilà pourquoi, ces 12 Princes et
Sages avaient été choisis pour leur degré de

46
spiritualité ; « des personnages considérables entre les
enfants d’Israël (Nombres 13 : 1,3) » ; « saints et
semblables à des perles, parties à la recherche d’une
autre Perle : celle du Royaume de D.ieu ! ».
En hébreu, espion se dit « Méraguél », et le mot
Saint qui se dit « Kadoch » (Qof, Dalèt, Vav, Shin) a
pour valeur 410. La façon la plus simple d’écrire le
nombre 410 est « Tav (= 400) + Yod (= 10) », lorsque
l’on rajoute ces deux lettres (Tav ‫ ת‬et Yod ‫ )י‬au mot
« Méraguél » (espion), on obtient le mot
« Margalith », qui signifie perle !

Le dévoilement de la (triste) histoire d’Israël


… Mais ils décrièrent le pays qu’ils avaient
exploré (Nombres 13,32)… et le chemin qui devait
durer trois jours dura 40 années, le temps que la
génération de la « faute » (ou de la passivité)
disparaisse (Nombres 14,23)…
Ainsi, les explorateurs faillirent à leur devoir en
médisant sur la Terre d’Israël ; « c’est une Terre où
coulent le lait et le miel, généreuse et abondante, mais
c’est aussi une Terre qui dévore (spirituellement) ses
habitants. Tout le peuple que nous y avons vu est de
haute stature » (Nombres 13:32, 33) ; et ils se dirent
l’un à l’autre : « établissons un chef et retournons en
Egypte ! » (Nombres 14:3,4). La Kabbale enseigne à ce
sujet ; « si les explorateurs se sont ainsi exprimés, c’est
parce qu’ils craignaient qu’à cause de la Puissance
même de la Terre (ou de la matière), le peuple régresse
en spiritualité (lors de son entrée en Israël) ; car ils
avaient vu, que de cette Terre sortait la Sainteté ! »
(Zohar 3, 158).
Pour cette raison, la Paracha « Chelakh Lékha »

47
fait une mise en garde, en débutant par les 12 envoyés
qui devaient explorer, « vé-Yatourouh » le Pays
(Nombres 13,2), et en se terminant par le
commandement du « port des Tsitsit » ; pour ne pas
s’égarer, « vé-Lo-Tatourouh », ni par la pensée ni par
le cœur de l’Objectif destiné (Nombres 15,39).
Cette double répétition, en début et en fin de
Paracha de la racine « Latour » (d’où dérivent les
expressions vé-Yatourouh et vé-Lo-Tatourouh), nous
rappelle « d’explorer la matérialité sans nous égarer »,
car, dans la réalité de notre monde matériel, a été
placée une contre Force de la même puissance que la
Force Messianique ; celle du « Nakhash », le serpent,
dont la Guématria 358 est celle de « Mashia’h », le
Messie. C’est cette Force que les explorateurs virent,
aussi, ramenèrent ils une preuve ; « une grappe de
raisin énorme », afin de certifier de la potentialité
Messianique de la Terre. Mais, c’est de cette
Hyperpuissance dont il fallait se protéger, si elle n’était
pas utilisée à des fins de spiritualité.
Ici se situe la raison du port des « Tsitsit », car ces
tresses précisément placées aux quatre coins des
vêtements (ou de l’espace ; les 4 points cardinaux)
protège l’homme des forces Nakhachiques de la terre.
La Guématria le confirme ; « la valeur numérique du
mot Tsitsit (Tsadé, Yod, Tsadé, Yod, Tav) égale à 600,
rajoutée aux 8 fils et 5 nœuds qui les composent,
dévoile le chiffre 613 (600 + 8 + 5) pour nous rappeler
l’effet protecteur des 613 commandements sur
l’épanouissement de l’être véritable ! ».
- N.D.A : D’une façon générale, la matière (ou la
matérialité) dévie l’homme du Projet destiné car elle
agit en opposition, empêchant ainsi l’expression ou

48
l’épanouissement de la spiritualité. Or, la « génération
du désert » désirait faire perdurer la Connaissance
divine (le Da’ath) non pas en entrant en Israël, mais en
restant en communion avec D.ieu au travers d’une
étude passive (caractérisée par l’errance dans le
désert). Cependant, suivant le Plan du Créateur,
l’homme est le partenaire indispensable pour hisser la
terre à son niveau idéal ; le niveau de sa Messianité
encore appelée le Monde à venir. Pour cette raison, la
mission d’Israël sera tout au long de son histoire, de
révéler la spiritualité dans la matérialité.
Et parce que les explorateurs médirent sur la Terre
la nuit de « Ticha BéAv », le 9 du mois de Av, D.ieu
décréta : « comme vous avez pleuré cette nuit là sans
raison (Nombre 14,1), désormais vous pleurerez pour
toutes les générations à venir sur la destruction des
deux Temples (le Lieu de la Résidence divine sur
terre), car ils vous seront enlevés ; ce jour là (le 9 Av),
restera pour vous un jour de deuil tout au long de votre
histoire ». Quant aux géants que virent les
explorateurs, et qui tuaient et enterraient sans cesse, ils
continueront à tuer le « 9 du mois de Av ». Aussi ; c’est
un « 9 Av » que Nabuchodonosor détruisit le premier
Temple (en l’an – 586), que Titus détruisit le second
Temple (en l’an 70 de l’e.c), qu’ Hadrien écrasa la
révolte de Bar Kokhba (en 132 -135 de l’e.c), que la
première croisade fut déclarée par le pape Urbain II,
que les juifs furent expulsés d’Espagne après
l’inquisition (en 1492 de l’e.c), que la première Guerre
mondiale éclata (entrainant la Shoah), et que la
déportation des juifs du ghetto de Varsovie débuta.

49
Le Secret de la Terre d’Israël
La Kabbale nous enseigne ; « la Terre d’Israël,
Erets Israël, est le secret de la Connaissance du
Mashia’h, Da’ath Mashia’h » ; la Guématria nous le
montre : ces deux phrases ont une valeur numérique
équivalente égale à 832. Quant au « nombre miroir »
du chiffre 832 qui est 238 (832 lu de façon inversée),
il correspond à la valeur de l’expression « VaYéhi
Or » ; et la Lumière fut ! (Genèse 1, 3) ; allusion à la
Lumière Messianique.
Elle poursuit en nous disant ; « de la 1ère génération
dans le désert, seulement Josué fils de Noun et Caleb sont
entrés en Terre d’Israël (Nombres 14, 38), car ; lors de la
reconnaissance du Pays, la ville de ‘Hébron avait retenu
le cœur de Caleb (Josué Chap. 15) et Hochéa (fils de
Noun), fut soutenu par le (nouveau) nom que Moïse lui
avait donné : Josué ou Yéochoua (Nombres 13 : 16). Par
cette double assistance (celles de Moïse et de ‘Hébron),
Caleb et Josué reçurent la toute Puissance de la Torah
afin de pouvoir conquérir la Terre promise ». La
Guématria le calcule ; « Moïse (Moshé = 345) + ’Hébron
(= 266) donne 611 ; soit la Guématrie du mot Torah ! ».
Dans le judaïsme, les 5 piliers de la spiritualité et de
la foi sont ; la Terre d’Israël (la dimension de l’espace),
le Shabbat (la dimension temporelle), l’âme (qui est une
Part du Divin), la Torah (le Lieu de la Révélation divine),
Mashia’h (le Messie) seul capable de révéler la Lumière
du Monde à venir (Or ‘Olam Haba). En Guématria, ces
cinq valeurs additionnées donnent : « Erets Israël (=
832) + Shabbat (= 702) + Torah (= 611) + Mashia’h (=
358) + Or Ha ‘Olam Haba (= 361) soit un total de 2864 ;
le nombre moyen de ces 8 mots est 2864/8 ou 358 : la
Guématria de Mashia’h ! ».

50
Josué est le fils (descendant) de Joseph,
« Yéochoua ben Yossef » (= 599) et Caleb est le fils
(descendant) de Juda, « VéCaléb Ben Yéhouda » (=
140) ; leur Guématrie additionnée égale à 739
(599 + 140), correspond à la valeur additionnée des « 4
Sefiroth inférieures » de l’Arbre de vie (Nétsa’h =
148 + Hod = 15 + Yessod = 80 + Malkhouth 496 ; total
739). Quant aux « 4 Sefiroth supérieures », elles ont
une Guématrie 832 égale à celle de « Erets Israël »
(Kéter = 620 + ’Hokhma = 73 + Bina = 67 + ’Hessed
= 72 donnant 832) ; cela vient nous apprendre, que
« l’entrée de Josué et de Caleb en Terre d’Israël,
symbolise l’Union des 4 Sefiroth supérieures avec les
4 Sefiroth inférieures ».
Cependant, il manque « 2 Sefiroth » pour
compléter l’Arbre de vie ; à savoir : « Guevourah » (=
216) et « Tiférèt » (= 1081), dont la valeur additionnée
dévoile le chiffre 1297 (216 + 1081) qui est le 212 ème
nombre premier. Le chiffre 212 étant la Guématria de
l’héritage, « HaNa’halah » (valeur 98) + le repos,
« HaMénou’ha » (valeur 114), il nous enseigne par
cette correspondance ; « qu’ils n’avaient pas encore
atteint la possession tranquille (le repos spirituel) et
l’héritage (la Terre promise) que l’Eternel leur avait
réservé » (Deutéronome 12 : 9).

Israël : la Terre de la spiritualité


L’expression la Terre où coule le lait et le miel,
« Erets Zavat ’Halav ou Dvash » (Exode 3,8) veut nous
apprendre que la Terre d’Israël est une Terre spirituelle
car elle transforme l’impur (le lait et le miel) en des
produits purs. En effet, le lait provient du sang et le miel
des abeilles, tous deux sont donc issus d’une source

51
impure. Cette même notion se retrouve dans les origines
de Caleb et de Josué, respectivement descendants de Juda
et de Joseph ; de ces deux lignées sortiront le « Messie
fils de David » (Mashia’h Ben David) et le « Messie fils
de Joseph » (Mashia’h Ben Yossef). Caleb est le
descendant de « Tamar » (Tamar en hébreu est le
palmier, qui transforme l’amertume du désert en datte de
miel), quant à Josué, il descend de Joseph et de Asnath (la
fille de Potiférah), où Joseph représente le sang versé (par
ses 10 frères), qui sera finalement transformé en bonté
(lait) pour ses frères (voir notre ouvrage Béréchit ;
Paracha 10 : Mikets).
Le Temple (le Beith HaMiqdash), plus tard construit
sur la Terre d’Israël, le sera avec le Cèdre du Liban,
« BéArzé Lévanon » ; valeur 358 : cette valeur est celle
de « Mashia’h », le Messie. Quant au nom Liban,
« Lévanon », il se compose du mot « Lèv », le cœur
(Laméd, Vav – valeur 32) et de la lettre « Noun » ‫נ‬
(valeur 50) ; pour nous montrer, que dans le matériau
d’édification du Sanctuaire, a été placée toute l’Essence
Messianique de la spiritualité : les 32 voies de la Sagesse
(Lèv Nétivot) et la 50ème porte du Discernement de la
Pensée créatrice (voir notre ouvrage les Grandes
Lumières).
Enfin, le nom Caleb (Kaf, Laméd, Beith) peut être
lu « Ké – Lèv » (qui s’écrit Kaf / Laméd, Beith),
signifiant comme le cœur (valeur 32) ou ; « comme les
32 voies de la Sagesse ». Quant au nom « Yéochoua
ben Noun », il doit être compris dans son sens littéral ;
Josué le fils du 50 ou le fils de la 50ème porte du
Discernement !

52
La symbolique de la lettre Mèm
Ainsi, la faute des explorateurs aura eu pour
conséquence première une errance de 40 ans dans
« Midbar », le désert, ou dans « Médabèr », le Parlant
(autre lecture de Midbar). Le chiffre 40 évoque la
Guématria de la lettre « Mèm » ‫מ‬, déjà évoquée dans
notre ouvrage « Secrets de Kabbale : Livre 1 –
Béréchit ; Paracha 12, Vayé’hi » ; nous poursuivons
son étude ici.
La Kabbale désigne la lettre « Mèm » ‫מ‬, comme
« la lettre du milieu », car elle est la 13ème lettre de
l’Alphabet sacré (22 lettres + 4 finales en enlevant le
Mèm Sofit), mais aussi, la lettre au milieu du mot
« Emet » (Aléf, Mèm, Tav) ; la Vérité immuable.
La forme arrondie de la lettre « Mèm » ‫מ‬, évoque le
ventre d’une femme enceinte et sa valeur numérique 40
est celle du mot « ‘Halav » (‘Héit, Laméd, Vav), le lait.
Ces spécificités données à la lettre « Mèm » montrent
l’isolement (la grossesse) avant la transformation (la
naissance) ; le temps nécessaire à la mutation pour
accéder à un changement radical. Cela explique les 40
jours du Déluge (Genèse 7,4), les 40 jours du Séjour de
Moïse sur le Mont Sinaï (Exode 24,18), les 40 ans dans
le désert (Nombres 14,33), les 40 jours d’exploration de
Canaan (Nombres 13,25).
Le nom « Mèm » vient de « Mayim », l’eau, qui
« renvoie le reflet », non seulement au « Mi », qui veut
dire « qui » et qui désigne l’être, mais aussi au « Qui » ou
au « Si ? » ; le questionnement. En effet, « Mayim »
(l’eau), s’écrit « Mèm, Yod, Mèm », ce mot est composé
de « Mi » (Mèm-Yod, le qui) et de son « mot miroir » ;
« Im », Si (Yod-Mèm). Dans « Mayim » (l’eau), se

53
trouvent donc « l’être et son reflet ; l’être et le pare-être »,
et aussi, le reflet de l’autre question qui se trouve dans
chaque question ! C’est ainsi que la lettre « Mèm »,
pousse à l’introspection par le questionnement en nous
interrogeant sur notre existence. Mais le mot « Mayim »
est un mot au pluriel ; « Mayim » voulant littéralement
dire les eaux. C’est à partir de ce pluriel, que le concept
des « Eaux d’en haut (la Sagesse de la Torah) qui
s’écoulent dans les eaux d’en bas (la création) » est
développé en Kabbalah, pour établir le lien entre l’avant
et l’après-création, dans un Processus perpétuellement
créateur.
Enfin, rappelons que lettre « Mèm » suggère
simultanément le révélé et le caché, car elle initie les
noms « Moshé » et « Mashia’h ». Le côté droit du
« Mèm », est un « Kaf » ‫כ‬, et son côté gauche un
« Vav » ‫ו‬, ces deux lettres qui donnent ensemble la
valeur 26 (Kaf + Vav = 20 + 6) font découvrir la
Guématrie du Nom « Y.HVH » (= 26). Quant à la
forme développée du « Mèm » qui est « Mèm-Mèm »
ou 40 + 40, elle dévoile la valeur 80 du mot « Kess »
(Kaf, Samèkh) ; le Trône de la Gloire divine.

54
Liste des mots hébreux étudiés

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56
Paracha 38 : Kora’h
Nombres : 16,1 – 18,32

Paracha Kora’h en résumé


• Contestant la primauté de Moïse et la prêtrise
confiée à Aaron, Koré (Kora’h), le cousin de Moïse,
incite à la révolte. Il est accompagné par Dathan et
Abiram, ainsi que par 250 membres distingués de la
communauté pour offrir la Qétoret (l’encens consacré)
afin de prouver qu’eux aussi sont dignes d’être des
prêtres. La terre s’ouvre alors, engloutit les mutins,
puis un feu consume tous ceux qui ont offert l’encens.
Une plaie s’ensuit, Aaron l’arrête en offrant la
Qétoret ; son bâton fleurit miraculeusement, puis,
produit des amandes : c’est la preuve que sa
désignation en tant que Grand Prêtre est d’Ordre divin.

Kora’h : l’atteinte au cœur de l’existence


Dans le Récit biblique, Kora’h représente
l’archétype de la discorde et du conflit ; il est la
personnification même du refus absolu d’accepter la
réalité contradictoire mais harmonieuse de notre

57
monde : « l’Unité dans le différencié tel que D.ieu l’a
désirée ». Aussi, lorsque la Torah veut nous mettre en
garde contre les dangers de la disharmonie et du
manque d’unité, elle s’exprime en ces termes : « ne te
comporte pas comme Kora’h ! ».
Le terme « Ma’hloquèt », la discorde, la
controverse, est un mot hébreu qui se compose de
« ’Hélek », une part, et de « Mavèth », la mort, pour
nous apprendre ; qu’à l’image de Caïn et Abel, chaque
dispute amène ou rapproche de la mort ! C’est à ce
sujet, que le « Ari Zal » nous dévoile dans son « Shaar
HaGuilgoulim » (le livre des réincarnations retranscrit
par ‘Hayim Vital) ; « Kora’h était le Guilgoul (la
réincarnation) de Caïn, et Moshé celui de Evel (Abel).
Aussi, à l’image de Caïn qui tua Evel, Kora’h voulut
tuer, détrôner Moïse. Lorsque Caïn enterra Evel, la
terre aurait dû refuser ; mais parce qu’elle accepta le
corps d’Evel, le Tiqoun (la réparation) devint alors
nécessaire ; elle le fera en engloutissant Kora’h ! ».
Le différend ou la différence entre deux personnes,
est mesurée en Guématria par la soustraction de la
valeur numérique de leurs noms ; « Caïn reviendra en
Koré (ou Kora’h ; Qof, Reich, ‘Héit = 308) et Abel en
Moïse (ou Moshé ; Mèm, Shin, Hé = 345) ; le calcul
345-308 dévoile le chiffre 37 : soit la valeur de Abel
(ou Evel ; Hé, Beith, Laméd = 37) ». Ici se trouve la
véritable motivation de Kora’h (réincarnation de
Caïn) ; détruire Moïse (Guilgoul de Abel), car ;
« détruire Moïse, c’est détruire celui dont la mission
sera de dévoiler les 5 livres de la Torah ! ». Le Nom
« Evel » (Hé, Beith, Laméd) nous le dévoile, il se
compose de la lettre « Hé » ‫ה‬, (valeur 5) puis des lettres
« Beith » ‫ב‬, et « Laméd » ‫ל‬, qui sont respectivement la

58
1ère et la dernière lettre de la Torah (le Beith du mot
Béréchit, et le Laméd du mot Israël). Mais le plus
important, est de remarquer que si ces 2 lettres forment
ensemble le terme « Bal » (Beith, Laméd), initiales de
l’expression « Bayit Limoud », la Maison de l’étude
(qui désigne la Torah), lues de façon inversées, elles
révèlent le mot « Lèv » (Laméd, Beith), le cœur ; « ici
se situe la réelle nocivité de Kora’h : atteindre le Bal,
mais aussi le Lèv ; le cœur, de chaque existence ».

Le détournement de la lettre Hé
Tout comme la parole, l’action est une extension
vers le bas, une expression concrète du royaume de la
pensée. S’il est facile d’exprimer les idéaux supérieurs
par la parole, il est beaucoup plus difficile de les
concrétiser par l’acte, car bien souvent, nous nous
trouvons face à une incohérence entre l’idéal et le réel.
Cette tension qui existe entre l’esprit et le concret, fait
partie du Projet du Divin, car c’est à partir de cette
dichotomie, que l’homme peut découvrir le véritable
sens de l’existence ; jusqu’à son accomplissement : le
rétablissement de l’être véritable.
La Kabbale nous enseigne ; « lorsque D.ieu créa le
monde, il le fit par Sa parole, l’homme sera son nom,
et son âme sera codifiée par les lettres de son nom ».
Par ailleurs, il est dit en « Genèse 2,4 » ; « Telles sont
les origines du ciel et de la terre, Béhibaram, lorsqu’ils
furent créés ». Cependant, le terme « Béhibaram »
(lorsqu’ils furent créés), doit être lu et compris
« BéHébaram » ; Il les a créés par la lettre Hé !
Ainsi, le cœur du tout créé, et corrélativement celui
de la créature (façonnée à l’Image de son Créateur) est,
« la lettre Hé ‫( ה‬BéHébaram) avec ses trois lignes »,

59
qui représentent respectivement ; « 1/ pour la ligne
supérieure du Hé la pensée et son idéal, 2/ pour la ligne
droite (ou la jambe droite) du Hé, la parole qui
s’exprime dans le monde de l’en-bas, et enfin, 3/ la
ligne gauche (ou la jambe gauche) du Hé désignant
l’action ».

Les trois lettres du nom Kora’h


En reprenant la symbolique de la lettre « Hé »,
véritable représentation de la trilogie de l’être (pensée,
parole et action), la Kabbale précise ; « ne te comporte
pas comme Kora’h signifie ; ne te comporte pas
comme les lettres qui forment son nom, car les lettres
de Kora’h sont toutes une distorsion du Hé : un
détournement de la manière dont D.ieu désire que nous
percevions Sa création et agissions ». En effet, les trois
lettres du nom « Kora’h » ou « Qof ‫ק‬, Reich ‫ר‬, ‘Héit
‫» ח‬, ressemblent toutes au « Hé » ; « 1/ le Qof ‫ ק‬est un
Hé ‫ ה‬dont la jambe gauche descend plus en bas, 2/ le
Reich ‫ ר‬est un Hé ‫ ה‬auquel il manque la jambe gauche,
et 3/ le ‘Héit ‫ח‬, est un Hé ‫ה‬, sans espace, c’est-à-dire
dont la jambe gauche est collée au toit, à la ligne
supérieure ». A partir de ces formes allusives ; les trois
lettres du nom Kora’h dessinent les trois types de
corruption possibles de la lettre « Hé » ;
1. la lettre « Qof » ‫ק‬, désigne par la longueur de sa
jambe gauche la dystrophie de l’action ; l’ultra
réaliste, qui ne considère que les « règles » qui
dirigent l’action,
2. la lettre « Reich » ‫( ר‬sans ligne gauche), symbolise
elle l’ultra idéaliste, celui qui fonctionne « sans
jambe gauche » (ou sans action), et qui focalise
toute son énergie sur la pensée et la parole, afin de

60
ne pas corrompre ses idéaux dans un monde
contradictoire,
3. quant à la lettre « ‘Héit » ‫ח‬, dont le toit (la
spiritualité) est relié à la ligne de l’action (la
matérialité), elle définit celui qui considère que le
matériel est aussi sacré que le spirituel ; ce manque
de clairvoyance entre la vérité et la réalité de notre
monde est à la source du sentiment de
l’autosatisfaction rapide, mais factice.
Les trois approches de Kora’h par les trois lettres
de son nom, aboutissent donc à un conflit, à une
perception chaotique de notre monde. Pour cette
raison, Kora’h voudra revendiquer sa propre
grandeur ; « la grandeur des trois lettres de son nom »,
en incitant à la révolte contre Moïse et Aaron (tous
deux élus pour leurs qualités médiatrices, apanage de
la lettre Hé). Accompagné par Dathan, Abiram et 250
sommités de la communauté, Kora’h cherchera à faire
oublier la « perspective des trois lignes du Hé », qui
ouvre sur l’Harmonie du tout créé.
Au final, l’objectif de Kora’h sera de détourner
l’être de son désir de vouloir s’améliorer en lui faisant
perdre conscience de ses propres imperfections. Et
comme la perfection ne peut être atteinte que par la
perfectibilité (fruit de la perception de ce que nous
sommes et de ce que nous devrions être), Kora’h
cherchera à détruire le seul partenaire productif dans le
Projet du Divin : la créature !

L’histoire d’un matin hypothétique


Devant la révolte et avant que la terre ne s’ouvre
et n’engloutisse les mutins (Nombres 16,31), Moïse
répondit à Kora’h : « Demain, le Seigneur fera savoir

61
qui est digne de Lui (Nombres 16,5) ». La Kabbale
nous enseigne sur ce propos ; « Moshé préféra
patienter jusqu’au matin, car, le soleil et la lune qui se
situent au niveau du 2ème ciel nommé Rakia, voulurent
(durant la rébellion de Kora’h) monter dans Zevoul, le
4ème ciel, afin de ne plus éclairer la terre ».
Le Zohar (Béréchit) enseigne au sujet de « Rakia »
(le firmament) : « D.ieu fit le firmament, puis Il opéra
une séparation entre les Eaux d’en-haut et celles d’en-
bas (Genèse 1,6-7). Si c’est à partir de cette séparation
(juste au dessus du 1er des 7 cieux nommé Vilon) que
débuta la différenciation puis la matérialisation de
notre monde, c’est aussi à partir d’elle, que naîtra la
controverse et le feu de la Géhenne ; l’enfer » (voir
notre ouvrage les Racines de l’existence ; chap. 2 : les
sept Palais).
Ce qui est nommé « enfer » en Kabbalah, est
assimilé à la controverse (celle de Kora’h), lorsqu’elle
n’est pas dirigée dans le sens noble du « Tiqoun »,
c’est-à-dire de la réparation ou de la « restauration » de
l’Unité de notre monde. Ces forces maléfiques, qui
appartiennent au royaume de l’autre coté (la Sitra
Akhara), ont pour puissance dominante « Samaël » (le
serpent primordial du début du Récit biblique) et ses
anges préposés dont « Azraël ».
« Azraël », est habituellement désigné comme
l’ange de la mort, mais cette image n’est
qu’allégorique ; « Puisque l’homme été créé à l’Image
du D.ieu Eternel, l’essence de l’homme est éternelle ;
voilà pourquoi, la véritable mort n’est pas la mort
physique mais la mort spirituelle ! ». La valeur 308 de
« Azraël », égale à celle de « Kora’h » (308), nous
montre par son équivalence numérique l’objectif de

62
Kora’h et des trois lettres de son nom ; dévier
« ’Ezrael » l’aide de D.ieu. En hébreu ; « ’Ezrael », est
l’autre lecture possible du nom « Azraël », cette
correspondance, montre le risque qu’a l’homme de
tomber immédiatement dans les forces nocives de la
matérialité et de l’égo, dés lors qu’il s’éloigne du
Divin.
Aussi, pour éviter cette issue tragique (que voulait
Kora’h), Moïse voyant ce qu’il se passait dans le ciel,
demanda de patienter jusqu’au matin ; un matin qui ne
serait jamais venu, si Kora’h et les mutins n’avaient
pas disparu. C’est ce matin hypothétique que Moïse
sauva ; « en libérant ‘Ezrael de Azraël (ou Israël de
Kora’h), une des lettres du nom Kora’h se transforma ;
il s’agit de la lettre ‘Héit ‫ ; ח‬car le ‘Héit désigne le
péché ! ». Et c’est ainsi, que par le remplacement du
‘Héit ‫ח‬, par la 1ère lettre de la Torah (le Beith ‫ב‬, du mot
Béréchit), le nom « Kora’h » (Qof, Reich, ‘Héit) se
transforma en « Boker » (Beith, Qof, Reich), le matin ;
pour permettre aux puissances négatives, de réintégrer
l’Harmonie du premier matin de la création.
- N.D.A : Il est intéressant de remarquer à ce
sujet, qu’en hébreu, les lettres du mot « Kéver » (Qof,
Beith, Reich), le tombeau (de la matérialité) sont les
mêmes que celles de « Boker » (Beith, Qof, Reich) ; le
matin !

De la verge à la prêtrise de Aaron


« De la même manière que le sacerdoce d’Aaron
sera confirmé par l’épisode de la verge qui
bourgeonna, le sacerdoce de Mashia’h fleurira
aussi ». C’est ce que sous entend le verset « Nombres
17,20 » de cette Paracha, où il est dit ; « l’homme que

63
J’aurai élu, sa verge fleurira, Matéhou Yifera’h » ;
cette expression a pour valeur 358, soit la
Guématria de « Mashia’h » !
Plus loin, le verset « Nombres 17,23 » précise ; « et
voici qu’avait fleuri la verge d’Aaron : il y avait germé
des bourgeons, éclos des fleurs, mûri des amandes ». La
valeur additionnée de fleur, « Péra’h » (=
288) + bourgeon « Tsits » (= 190) + amandes,
« Shéquedim » (= 454), dévoile la valeur 932, soit celle
de l’expression « ’Ets Ha Da’ath Tov vé Ra’ » – l’arbre
de la connaissance du bien et du mal. Ainsi, la verge
fleurie symbolise-t-elle le « plein Rayonnement de
l’Arbre de vie » dont l’illumination représente la
« rectification » de l’arbre de la connaissance du bien et
du mal ; c’est à partir de cette Lumière dévoilée, que se
révélera le Monde à venir, et s’enclenchera la
résurrection des morts (la Thi’hyath Ha-Métim).
En Guématria ; « le chiffre 6 correspond à notre
monde (créé en 6 jours). Au dessus de lui, c’est le
chiffre 7 qui fait référence au Millénaire Shabbatique.
Puis, c’est le chiffre 8, symbole de l’Infini (ou Ein Sof),
et le chiffre 9, lié au Règne Messianique. Enfin, c’est
le chiffre 10 en relation avec la résurrection des morts
(la floraison des 10 Sefiroth de l’Arbre de vie) ».
Ces Paliers qui structurent notre univers (physique
et spirituel), sont pareillement représentés dans la
hiérarchie d’Israël : tout d’abord c’est « Israël » qui
s’écrit « Yod, Shin, Reich, Aléf, Lamed » et dont la
valeur ordinale ou par rang est ; « 10 pour le Yod
(10ème lettre de l’Alphabet hébraïque) + 21 (pour le
Shin, la 21ème lettre) + 20 (pour le Reich, la
20ème lettre) + 1 (pour le Aléf, la 1ère lettre) + 12 pour le
Laméd, la 12ème lettre) » ; soit un total de 64, ce qui

64
correspond à 2 à la puissance 6. Au dessus du peuple
d’Israël, c’est le Grand Prêtre, « HaCohen HaGadol »
qui vaut en Guématrie 128, soit 2 à la puissance 7. Puis
c’est « Aaron » dont la valeur 256, correspond à 2 à la
puissance 8. Et enfin, c’est « Mashia’h Elokim
‘Hayim », le Messie du D.ieu Vivant, dont la Guématrie
512, équivaut à 2 à la puissance 9.
C’est la vision de ces Paliers célestes (ou spatio-
temporels) qui fut accordée et agréée par D.ieu au Cohen.
Les trois lettres du nom « Cohen » (Kaf, Hé, Noun) nous
le montrent ; les deux premières (le Kaf ‫ כ‬et le Hé ‫)ה‬
dévoilent le mot « Ko », qui veut dire ainsi, injonction qui
débute la prophétie des niveaux inférieurs ; « Ko Amar
AdoShem », ainsi parle l’Eternel. Quant à la dernière
lettre du nom « Cohen », elle est la lettre « Noun » ‫ן‬, dont
la valeur 50, désigne la 50ème porte du Discernement de
la Pensée créatrice qui ouvre sur la prophétie des Niveaux
supérieurs ; « la vision, ou la translucidité à la Pureté
cristalline du Monde Eternel ».

65
Liste des mots hébreux étudiés

66
Paracha 39 : ‘Houkat
Nombres : 19,2 – 22,1

Paracha ‘Houkat en résumé


• Les lois de la Vache rousse, dont les cendres
purifient celui qui s’est trouvé au contact d’un cadavre,
sont enseignées à Moïse. Apres 40 années dans le
désert, le peuple arrive dans le désert de Tsin ; Myriam
décède, et le puits miraculeux qui accompagnait les
enfants d’Israël (par le mérite de Myriam), disparaît.
Le peuple réclame alors de l’eau ; D.ieu indique à
Moïse de commander à un rocher d’en donner. Troublé
par l’attitude du peuple, Moïse frappe la pierre au lieu
de lui parler ; l’eau jaillit quand même, mais D.ieu
décrète que ni Moïse ni Aaron n’entreront en Terre
Promise. Aaron décède à « Hor Hahar », son fils
Eléazar lui succède comme Grand Prêtre. Moïse
conduit son peuple à des batailles, pour conquérir les
terres à l’est du Jourdain.

L’essence du ‘Hok
… « Zoth ‘Houkat Ha Torah – Ceci est un statut

67
de la Loi qu’a prescrit l’Eternel » (Nombres 19,1) ;
ainsi débute la Paracha « ‘Houkat », dont le nom
dérive de « ‘ Hok », mot qui désigne un
commandement divin (une Mitsvah) que l’on ne peut
comprendre, non parce que nous en avons perdu
l’explication, mais parce que l’explication elle-même
ne nous a jamais été donnée. Pour cette raison ;
« même si nous avons l’impression de comprendre un
‘Hok, nous ne le comprenons pas vraiment ».
Ainsi, tous les sujets évoqués dans « ‘Houkat »
(Para Adouma, la Vache rousse, et les eaux de
Merivah, les eaux de la Discorde) dépassent
l’entendement, car cette section de la Torah, pénètre
des hauteurs de Sagesse qui ne nous seront dévoilées
qu’au jour de la Délivrance finale.
En hébreu, le « ‘Hok » désigne le caractère absolu
d’une vérité que l’on ne discute pas. Sa racine
hébraïque est « ‘Hakok » qui veut dire creuser, graver.
C’est cette même racine qu’utilise l’araméen pour
traduire une « nuance » de l’Acte créateur ; « lorsque
D.ieu créa le monde, Il le fit en gravant Ses lois ! ».
Les trois livres majeurs à partir desquels s’élabore
le commentaire Kabbalistique, sont le « Séfér Ha
Zohar » – le livre de la Splendeur, le « Séfér Ha
Bahir » – le livre de la Clarté et le « Séfér Yétsirah » –
le livre de la Création ou de la Formation. La Tradition
ésotérique, attribue le « Séfér Yétsirah » à Abraham ;
ce très court écrit mystique qui demande une vie
entière pour être compris, lui aurait été enseigné par un
ange. En son début, nous lisons ;
– « Par 32 voies mystérieuses de la Sagesse (Lèv
Nétivoth), le D.ieu Eternel dont le Nom est Saint, a

68
tracé (‘Hakak) et créé Son monde selon trois formes,
l’écrit, le compte et le récit (le Séfér, le Sefar et le
Sipour). Dix nombres primordiaux clos (Sefiroth
BliMah) et vingt deux lettres de fondement, dont trois
mères, sept doubles et douze simples… Dix nombres
primordiaux clos, selon les dix doigts, cinq en face de
cinq… Dix et pas neuf, dix et pas onze… Discerne
avec Sagesse et sois Sage avec Discernement… Leur
mesure est dix, mais ils n’ont pas de limite ; une
Profondeur du Début et une Profondeur de la Fin – une
Profondeur du Bien et une Profondeur du Mal – une
Profondeur du Dessus et une Profondeur du Dessous –
une Profondeur de l’Est et une Profondeur de l’Ouest
– une Profondeur du Nord et une Profondeur du Sud…
le Souffle venant du Souffle, c’est avec le Souffle qu’Il
grava et tailla (‘Hakak) les vingt deux lettres de
fondement… ».
C’est à partir de ces « Profondeurs insondables »,
que naît l’essence mystérieuse du « ‘Hok » ; « lorsque
D.ieu grava ses 22 lettres de fondement, Il grava Ses
lois ». Cependant, et bien que les secrets du « ‘Hok »
soient impénétrables, nous pouvons en appréhender
leur sens caché par une réflexion profonde, une
méditation transcendantale ; le mot « Yétsirah » nous
l’enseigne, il vient du verbe « Yatsor » qui signifie
créer, former mais aussi méditer : « en Langue sacrée,
créer c’est méditer, et méditer c’est créer ! ».
Ainsi, la Quintessence de « ‘Houkat », nous fait
pénétrer dans la « Science du tout créé » ; la Guématria
du mot « ‘Hok » le confirme, elle est égale à 114 soit
la valeur de « Madah », la science. Aussi ; « c’est en
pénétrant par la pensée méditative dans la Science de
l’Absolu, que nous nous engageons dans le Monde du

69
Divin, dont la Lumière inonde la création au jour du
Shabbat ». La position de la Paracha « ‘Houkat » nous
le signale, elle est la 39ème section de la Torah ; le
nombre 39 évoquant : « les 39 travaux interdits du
Shabbat, mais aussi, la valeur de Tal, la rosée ; le nom
donné par la Torah à la Vibration universelle ! ».

Les eaux de Merivah : les eaux de la Discorde


Si les secrets du « ’Hok » ne peuvent être
expliqués, nous pouvons tenter d’en discerner leurs
Lumières à partir de l’enseignement de la Kabbalah.
Parmi eux, citons la sanction que D.ieu infligea à
Moïse après la « contestation » du peuple d’Israël
lorsque survint la pénurie d’eau (suite à la mort de
Myriam).
Pour expliquer cet épisode biblique intitulé « les
eaux de Merivah », ou les eaux de la Discorde, la
Kabbale insiste entre la génération du désert et celle
qui devait rentrer en Terre d’Israël. En effet, le rôle de
la génération vouée à disparaître dans le désert était de
faire descendre la Torah afin d’amener le ciel sur la
terre, alors que celle destinée à rentrer en Israël, était
d’élever par l’acte religieux puis la Sanctification du
Nom, la matérialité de notre monde à l’essence des
Mondes spirituels.
Le « Zohar II, 29b » nomme « ‘Alma
Dééthkassya » les Univers métaphysiques les plus
élevés ; quant aux mondes révélés, il les nomme
« ‘Alma Ditgalya ». Il rajoute ; « ces Mondes
hiérarchisés qui définissent la Transcendance et
l’Immanence de l’Energie Divine, sont respectivement
personnifiés dans le Récit biblique par Léa et Rachel
(Ra’hél) ». Voilà pourquoi, l’effort actif (faire monter

70
le matériel vers le spirituel) que devra fournir la
génération qui rentrera en Israël, est appelé en
Kabbalah « Visage de Ra’hél », alors que la passivité
de la génération du désert (totalement détachée du
matériel), est dénommée « Visage de Léa » (voir notre
ouvrage l’Œuvre de la Création).
Dans l’épisode des eaux de « Merivah » (Nombres
20,13), D.ieu devant la révolte d’Israël (la 11ème après
celle des explorateurs), ordonne à Moïse et à Aaron de
parler au rocher en présence de toute l’assemblée pour
en faire jaillir de l’eau. Mais au lieu de « parler »,
Moïse (comme il l’avait fait à Horeb – Exode 17,6),
frappe le rocher ; pour cette désobéissance, il se verra
privé de l’accès à la Terre d’Israël !
La raison de cette sanction (‘Hok), aussi terrible
qu’incompréhensible, sera donnée par le Créateur Lui-
même ; « il (le peuple d’Israël), aurait pu faire une
Sanctification de Mon Nom, si toi, Moïse, tu avais
parlé au rocher devant toute l’assemblée ». En buvant
l’eau sortie du rocher, puis en Sanctifiant le Nom du
Divin, la génération du désert aurait pu franchir le cap
de l’exclusive spiritualité afin de passer à l’Objectif de
la création ; rétablir puis révéler par l’acte religieux
(l’action), la forme idéale de notre monde que la Torah
nomme le « Monde à venir ».

Le réveil de l’âme : l’impossible réalisé


Parce qu’il connaissait déjà la sévérité du Décret
du Divin, Moïse tenta de restaurer l’Unité en disant
« écoutez, ô rebelles ! – Na Shim’ou HaMorim ! »
(Nombres 20,10). Le mot « Morim », rebelles ou
amers, est une autre lecture possible du nom
« Myriam » (Mèm, Reich, Yod, Mèm final ou Sofit),

71
dont la Guématria (Mèm = 40 + Reich = 200 + Yod =
10 + Mèm final = 600) égale à 850, a pour petit nombre
8 + 5 + 0 soit le chiffre 13, la valeur du mot Un ou
« E’had ».
Si Myriam était le symbole même de la recherche
de l’Unité ; elle était aussi porteuse d’autres qualités,
son âge nous l’enseigne « elle vécut (comme Léa) 127
ans : 86 ans en Egypte et 39 ans dans le désert ». Le
nombre 86 est la valeur du Nom divin « E.lohim » (le
Nom divin au pluriel qui résume à lui seul l’ensemble
des Forces créatrices), mais encore ; 86 est la valeur de
« HaTéva », la nature. Quant au chiffre 39, il est lui la
valeur de « Tal », la rosée qui désigne la Vibration
universelle.
En Myriam, se trouvaient donc toutes les
Puissances cachées de la création qui auraient pu
permettre à la génération passive « Visage de Léa » de
passer à la génération active « Visage de Ra’hél ».
Sous une autre forme ; « Myriam possédait la
potentialité de faire fusionner les Mondes cachés de
‘Alma Dééthkassya aux Mondes réalisés de ‘Alma
Ditgalya ! ». Moïse le savait, et pour cette raison, il
traita les enfants d’Israël de gens amers (Morim), afin
de solliciter les forces cachées de sa sœur (alors
décédée), dont le mérite faisait abonder l’eau lors de
l’errance dans le désert.
C’est ce réveil de l’âme que D.ieu attendait de Son
peuple, mais Moïse le court-circuita, en frappant et non
en « parlant » au rocher. En négligeant une fois et une
seule la Puissance insoupçonnable de la Parole
perpétuellement créatrice, Moïse empêcha le
fonctionnement mystérieux de l’âme dont les Forces
secrètes puisent leurs énergies dans les mêmes

72
Profondeurs insondables que celles du « ‘Hok ».
Réaliser l’impossible, est donc la raison profonde
du « ‘Hok » ; un commandement divin que l’on doit
appliquer même s’il dépasse notre compréhension, car,
c’est à partir de lui, que se libèrent les Energies
suprêmes nécessaires à l’accomplissement de
l’impensable. Voilà pourquoi, la Paracha « ‘Houkat »
débute par le commandement de « Para Adouma », la
Vache rousse, dont la mort (le sacrifice) purifie
l’impureté de la mort. Le personnage biblique « Job »,
archétype du Juste, nous éclaire à ce sujet : « Qui fait
surgir le pur de l’impur, sinon D.ieu qui est Unique !
Abraham et Israël ne sont ils pas sortis des adorateurs
d’idoles ? Le Monde à venir ne sortira-t-il pas de ce
monde ci ? Qui a décrété ainsi, si ce n’est l’Unique du
monde ? » (Job : 14, 4).
Le « rétablissement impossible de l’Unité », est au
final le message essentiel de la Paracha « ‘Houkat », il
nous est confirmé par la Guématria ; « le mot ‘Houkat
a pour valeur 508, son petit nombre 5 + 0 + 8 égal à 13,
correspond à celui du nom Myriam (valeur 850, petit
nombre 8 + 5 + 0 soit 13) ». Aussi, à l’image de
Myriam la prophétesse, le message véhiculé par
« ’Houkat » sera celui d’un espoir ; « l’impossible
réalisé » : il deviendra l’apanage de l’histoire d’Israël.

Le secret du rocher : la spiritualité prisonnière de


la matérialité
Le rocher, « Séla’ » en hébreu, représente la
matérialité la plus basse ; sa valeur numérique 160
nous le montre, elle est égale à celle du mot « Késéf »,
l’argent. Comme nous l’avons souvent évoqué, chaque
lettre hébraïque étant un nom, chacune d’elles possède

73
donc une écriture développée qui correspond à sa
forme prononcée. Les lettres du mot « Séla’ » (le
rocher) étant « Samèkh, Laméd, ‘Ayin », sa forme
développée est ; « Samèkh-Mèm-Kaf / Laméd-Mèm-
Dalèt / ‘Ayin-Yod-Noun ».
Si l’on prend les lettres centrales de la forme
développée du mot « Séla’ », nous obtenons les lettres
« Mèm, Mèm, Yod », qui sont les 3 lettres du mot
« Mayim », l’eau (Mèm, Yod, Mèm), symbole de la
Torah dont la Sagesse s’écoule du ciel vers la terre (les
Eaux d’en haut dans les eaux d’en bas).La valeur
numérique de « Mayim » étant égale à 90, elle
correspond nous l’avons vu à celle de la lettre
« Tsadé » ‫ צ‬qui désigne le « Tsadiq », le Juste, dont
l’étude sacrée fait descendre l’Essence divine dans
notre monde.
Lorsque Moïse frappa de sa main le rocher, c’était
dans l’intention de faire monter la spiritualité (l’eau)
prisonnière dans la matérialité (le rocher). Cette
montée vers les Mondes spirituels est représentée par
la lettre « Yod » ‫ ; י‬la 1ère lettre du Nom « Y.HVH » !
La forme développée du « Yod » étant « Yod-Vav-
Dalèt », en inversant les lettres du « Yod développé »,
nous obtenons le mot « Yado » (Yod, Dalèt, Vav) qui
veut dire sa main !
Au final, Moïse préféra frapper « de sa main »
(Yado) le rocher, plutôt que de lui parler, pour
contrecarrer la passivité de la génération du désert, afin
que jaillisse (tout comme l’eau), la véritable
dynamique de l’existence ; « révéler le spirituel dans le
matériel ! ». Mais tel ne fut pas le Projet du Divin, à ce
stade de la création…

74
Liste des mots hébreux étudiés

75
76
Paracha 40 : Balak
Nombres : 22,1 – 25,9

Paracha Balak en résumé


• Balak, le roi de Moab, détestait le peuple juif, à
tel point, qu’il demanda au prophète Bilaam de
maudire le ‘Am Israël. En chemin, un ange de D.ieu
tente d’arrêter l’âne de Bilaam. Malgré cela, Bilaam
poursuit son projet funeste et se poste en « trois lieux »
pour lancer ses malédictions. Mais, à chaque étape, les
malédictions se transforment en bénédictions ; c’est
alors que Bilaam prophétise sur la fin des temps et la
venue du Mashia’h ben David, le Messie fils de David.
• Les enfant d’Israël se laissent attirer par les filles
de Moab qui les incitent à servir l’idole de Pé’or. Dans
cette ambiance de débauche, un israélite de haut rang
nommé Zimri, s’isole ouvertement dans une tente avec
Cozbi, une princesse Midianite ; Pin’has tue le couple,
mettant fin à la plaie qui sévit parmi le peuple.

Balak : la transformation du mal en bien


A première vue, et à l’image de la Paracha

77
« Kora’h » (Paracha 38), il est surprenant de constater
que la Torah donne à l’une de ses sections, le nom d’un
ennemi juré d’Israël. La Kabbale nous éclaire à ce
sujet ;
1. le sujet principal de la Paracha « Balak », la
40ème section de la Torah, est la transformation du
mal en bien ; car le nombre 40, est la Guématria de
la lettre « Mèm » ‫מ‬, dont la forme arrondie évoque
le ventre d’une femme enceinte ; la gestation ou
l’isolement avant la transformation (voir notre
étude sur la lettre Mèm ; livre Béréchit – Paracha
12 : Vayé’hi et livre Bamidbar – Paracha 37 :
Chelakh Lékha),
2. la transformation des malédictions de Bilaam en
bénédictions, est le fruit de la Miséricorde divine,
qui s’écoule au travers des 4 Mondes spirituels
(Atsilouth, Bria, Yétsirah, ‘Assia – voir notre
ouvrage l’Œuvre de la création). Le nombre de
versets de cette Paracha nous le dévoile, il est de
104 ou 4x26 versets, montrant ainsi ; « la Présence
du Y.HVH (valeur 26) au travers des 4 Univers
Métaphysiques, eux-mêmes composés de 10
Sefiroth ; total, 40 Sefiroth ! »,
3. la mutation du mal en bien, est par ailleurs le
fondement du commandement de l’immersion
purificatrice dans le « Mikvé », le Bain Rituel de
« 40 Séa » (d’eau), car les 4 mondes correspondent
aussi aux 4 niveaux d’être qui structurent la
créature,
4. enfin, l’essence de la fête de Pourim qui
commémore la délivrance miraculeuse du peuple
juif, trouve sa source dans cette Paracha, comme
nous le montre la valeur additionnée de
« Balak (valeur 132) + Bilaam (valeur 142) », elle

78
dévoile le nombre 274 (132 + 142) ; soit la
Guématria du nom « Mordé’haï », Mardochée,
cousin et père adoptif de la reine Esther, et
« libérateur » (avec l’Aide de la Providence
divine), des enfants d’Israël promis à la destruction
par Haman (le 1er ministre du roi Perse Assuérus).

Les trois lieux : le secret des trois cerveaux cachés


Ainsi, l’essence profonde de la Paracha « Balak »,
est celle de la mutation du mal en bien, de l’obscurité
en lumière, de l’amertume en douceur. Ce niveau du
changement radical, est le fait des « 3 Sefiroth
supérieures » ; ‘Hokhma, Bina et Da’ath dont
l’abréviation « ‘Habad », désigne les 3 cerveaux
cachés ; les « Mo’hin ». Ces 3 niveaux qui
appartiennent au monde de « Atsilouth », le Monde de
l’Emanation de la Pensée créatrice, sont les « 3 lieux »
où s’était posté (sans le savoir) Bilaam pour maudire le
peuple d’Israël ; ils définissent les 3 degrés spirituels à
partir desquels s’écoule le « Shéfa », le Flux de la
Bénédiction divine.
En allant plus loin, le « Ari Zal » nous enseigne ;
« si Kora’h voulut par la rébellion imposer sa grandeur
et Balak détruire le peuple d’Israël, c’est parce qu’ils
savaient dans leur for intérieur, que de leurs
descendances, naîtrait une personnalité (spirituelle)
qui aiderait à l’avènement de la Royauté de David et
donc à la venue de Mashia’h ben David (le Messie fils
de David) ». En effet, de Kora’h descendra le Prophète
« Shmouel » (Samuel), qui aidera David face au roi
Saül, et de Balak sortira « Ruth », arrière grand-mère
du roi David.
Ainsi, des racines du mal (Kora’h et Balak), vont

79
sortir un « Bien » de la même Hauteur que celle du
Messie fils de David. Pour cette raison, la prophétie du
« Mashia’h » (le Messie) est retranscrite dans cette
Paracha ; « je le vois, mais ce n’est pas encore l’heure ;
je le distingue ; mais il n’est pas proche : une étoile
s’élance de Jacob, et un sceptre surgit du sein d’Israël
qui écrasera les coins de Moab et renversera tous les
enfants de l’orgueil » (Nombres 24, 17).
En hébreu, l’étoile, « Kokhav », s’écrit « Kaf, Vav
ou 20 + 6 (valeur 26) et Kaf, Beith ou 20 + 2 (valeur
22) » ; elle désigne symboliquement par cette
structuration : « le dévoilement du Nom Y.HVH
(valeur 26) par les 22 lettres de la Langue sacrée ». Le
sceptre lui, évoque la Royauté, et les combats que
devra mener Israël non seulement contre ses ennemis,
mais aussi, contre les forces de la confusion qui
empêchent de discerner, dans le mal, la raison d’un
bien à venir.

Balak et Bilaam : la face cachée de ‘Amaleq


La Kabbale nous enseigne ; « les forces nocives de
la confusion ou du manque de discernement, sont
représentées dans le Récit biblique par le couple Balak-
Bilaam, car ils étaient tous deux des émanations de
‘Amaleq » (Zohar Béréchit 25a).
Comme nous l’avons étudié dans notre livre
« Shémoth – Paracha 16 : Béchala’h », ‘Amalek est
l’archétype qu’utilise la Torah pour désigner tout ce qui
détourne l’être de son Projet d’existence. Comment ? en
le plaçant dans un état de « Bilboul Ha Da’ath », une
confusion dans la connaissance qui peut aller jusqu’à la
perte de la foi. Les lettres du nom « Balak » (Beith,
Laméd, Qof) combinées à celles de « Bilaam » (Beith,

80
Laméd, ‘Ayin, Mèm) nous le montrent, elles forment le
mot « Babel » (ou Beith, Beith, Laméd ; racine du mot
Bilboul, la confusion) + le nom « ’Amalek » (‘Ayin,
Mèm, Laméd, Qof). Par ailleurs, la Guématria 240 de
« ’Amalek » équivaut à celle de « Safék », le doute ;
« ‘Amaleq est le Safék ! Celui qui jette le doute sur le
rapport que nous entretenons avec D.ieu ! ». Enfin, la
Guématria de toutes les lettres qui composent la forme
développée (ou prononcée) du nom « Bilaam » (Beith,
Laméd, ‘Ayin, Mèm) et qui sont « Beith-Yod-Tav /
Laméd-Mèm-Dalèt / Ayin-Yod-Noun / Mèm-Mèm »
dévoile la valeur numérique 696 ; celle du mot
« Tsaroth » (Tsadé-Reich-Vav-Tav) qui veut dire
afflictions, malheurs en hébreu.
L’avènement de « Mashia’h », éliminera donc les
« Tsaroth », les souffrances insupportables (liées au
manque du discernement), par le plein Rayonnement
de la Pensée créatrice. Il se fera par le travail spirituel
d’Israël (au service des autres nations), pour ramener
l’humanité toute entière au Jardin d’Eden d’où elle fut
bannie après la faute de Adam HaRishon.
Cet effort spirituel d’Israël appelé
« Hishtatdlouth » et qui définit la montée dans les
4 Mondes spirituels, rétablira la « clairvoyance du
discernement » par le dévoilement des secrets de la
Torah. Le prophète « Zacharie » le sous-entend dans sa
prédiction sur la fin des temps ; « En ces jours-là, dix
hommes de toutes les langues des nations saisiront un
Juif par le pan de son vêtement et diront : nous irons
avec vous, car nous avons appris que D.ieu est avec
vous » (Zacharie : Chapitre 8).
Le « pan du vêtement » désigne les 4 coins du
« Talith » (le châle de prière) orné par les 4 « Tsitsit »

81
(les 4 franges) qui écraseront les « Paaté’ », les
« coins », littéralement la périphérie (ou l’égo) de
« Moab » (pays ennemi juré d’Israël). Le mot
« Paaté’ » (les coins) le dévoile ; il a pour Guématrie
491, soit la valeur de « Lou’hath Even », les Tables de
pierre sur lesquelles ont été gravées les Lois divines et
qui permettront à l’humanité de renverser « par les
trois cerveaux cachés », les enfants de l’orgueil (les
forces de l’égo) afin de retrouver sa propre destinée.

Lorsque les animaux parlent dans la Torah


La Kabbale expliquée par le Rav « Its’hak
Ginsburgh » nous enseigne ; « tous les êtres vivants,
humains et animaux, ont une âme, cependant, toutes
les âmes n’ont pas été créées de manière égale. Celle
des animaux a pour fonction d’animer leur corps et de
leur fournir l’instinct de survie et de procréation ; seuls
les êtres humains possèdent une âme divine, qui offre
à la créature, la dimension transcendantale qui lie au
Créateur ». Dans la hiérarchie de ces niveaux d’être, se
distinguent 5 degrés d’existence ;
1. le « Domém » : l’être inerte, le silencieux, qui
devrait pouvoir parler, mais ne parle pas ; c’est le
minéral, la « pierre » qui se dit en hébreu « Even »
(Aléf, Beith, Noun), mot qui se compose de « Av »
(Aléf, Beith) + « Ben » (Beith, Noun), le fils, pour
montrer « la transmission de la Connaissance »
(par la parole du père au fils) ; pour cette raison,
les Lois divines ont été données sur des Tables de
pierre,
2. le « Tsoméa’h », le végétal est déjà un
« murmure » ; le mot « Sia’h », le buisson
(allusion au buisson ardent) nous l’indique, il a la

82
même racine hébraïque que le verbe « Lil’hoch »
qui veut dire murmurer,
3. le « ‘Haï », le vivant biologique, correspond lui
aux « ’Hayot », les animaux, qui s’expriment par
le « cri »,
4. le « ‘Haï Médabèr », le vivant parlant est
l’homme,
5. le « Navi », le vivant parlant en vérité est l’être
authentique !
L’une des images principales de la Paracha
« Balak », est la parole de l’ânesse de Bilaam ; « Alors
le Seigneur ouvrit la bouche de l’ânesse pour dire : Que
t’ai-je fait (Bilaam), pour que tu m’aies frappée ainsi à
trois reprises ? » (Nombres 22,28)… Ne suis-je pas ton
ânesse que tu as toujours montée jusqu’à ce jour ?
Etais-je accoutumée d’agir ainsi avec toi ? » (Nombres
22,30).
Dans l’ensemble du Pentateuque, c’est la 2ème fois
qu’un animal parle, la 1ère s’est produite dans le Jardin
d’Eden lorsque le serpent incita Eve à manger de
l’arbre de la connaissance du bien et du mal ; « Est-il
vrai que D.ieu a dit : vous ne mangerez rien de tous les
arbres du jardin ? Non, vous ne mourrez point ; mais
D.ieu sait que du jour où vous en mangerez, vos yeux
seront dessillés, et vous serez comme D.ieu,
connaissant le bien et le mal » (Genèse 3 : 1-5). Dans
les deux cas, l’animal s’adresse d’abord à l’humain, et
lorsque l’animal a parlé, sa parole est liée à une
malédiction.
En effet, dans la Torah, lorsqu’un animal reçoit le
pouvoir de la parole, c’est pour exprimer un profil
humain particulier opposé à « l’être véritable » ; la
parole donnée à l’animal est donc considérée comme
une malédiction, car elle va à l’encontre du Projet

83
d’existence. Si le serpent « séduit » dans l’intention de
devenir un « dieu » qui surmonte les Lois du tout créé,
l’âne, lui, débat sur ses incapacités face à la constance
des forces de la nature. La stratégie du serpent est donc
« l’opportunisme » (la fin justifie les moyens), tandis
que l’attitude de l’âne est « l’autojustification », la
capacité la plus préjudiciable pour l’homme, car elle
supprime toute notion de responsabilité et
corrélativement toute potentialité d’évolution.
L’être parlant, le « ‘Haï Médabèr » ou le « vivant
parlant », est lui divisé en deux forces antagonistes,
une âme animale (la Néfesh) et une âme divine (la
Neshamah) avec ses 4 niveaux de conscience de la
perception du Divin (les 4 niveaux d’être) ; le plus
élevé de ces niveaux est appelé la « ‘Haya », la
vivante, qui lie à la Pensée créatrice.
Les Degrés ou « Paliers spirituels » qui séparent
l’âme animale (la Néfesh) de la « ‘Haya » sont au nombre
de 49 ; ils sont appelés en Kabbalah les « 49 portes du
Discernement » qui ouvrent sur la 50ème porte ; celle du
Monde de « Atsilouth » : le Monde d’où émane la Pensée
créatrice.
Si l’âne et le serpent représentent les deux
extrêmes de l’âme animale (la Néfesh) : un esprit sans
cœur (le serpent) et un cœur sans esprit (l’âne), les
deux humains défiés par un animal parlant (Eve et
Bilaam), représentent eux l’âme divine (la Neshamah),
dans son ascension au travers des « 49 portes du
Discernement », mais située à un certain Degré de
perception du Divin.
Le nombre des mots hébreux (tels qu’ils sont
retranscrits dans la Torah) nous l’indique ; le serpent
prononce 26 mots (9 mots la première fois et 17 la

84
seconde) et le total des mots formulés par l’ânesse est
de 23 (8 la première fois et 15 la seconde) ; le nombre
total de mots énoncés par les animaux dans la Torah
est donc de 26 + 23 soit 49 ; ces 49 mots symbolisent
les 49 portes du Discernement de la Pensée créatrice ;
une fois le 49ème palier franchi, l’âme atteint sont
niveau ultime de correction ou de rectification appelé
le « Tiqoun ».
Mais la Guématria va plus loin en nous révélant ;
la valeur des 49 mots prononcés par les deux animaux
dans la Torah est égale à 10 576, ou 16 x 661 ; le
nombre 661 est la valeur du nom Esther (l’héroïne
principale de la fête de Pourim), considérée comme le
plus haut degré de rectification ou de correction
(Tiqoun) de l’âme de Eve.
Quant à la somme de « ’ Hava (Eve) + Bilaam »,
égale à 161 ou 7 x 23, elle dévoile le chiffre 23, qui est
la valeur de « ’Haya » (la vivante), le niveau le plus
corrigé et le plus élevé de l’âme qui rayonne dans le
Monde de la Pensée ; le Monde de « Atsilouth »
(qu’explore l’étude de la Kabbalah).

85
Liste des mots hébreux étudiés

86
Paracha 41 : Pin’has
Nombres : 25,10 – 30,1

Paracha Pin’has en résumé


• Le petit-fils d’Aaron, Pin’has (fils d’Eléazar), est
récompensé pour le zèle dont il a fait preuve en tuant
Zimri, Prince de la tribu de Shim’on (Siméon) et la
Princesse Midianite ; D.ieu lui accorde alors une
alliance de paix et le sacerdoce pour lui et sa postérité.
Un recensement du peuple aboutit au compte de 601
730 hommes âgés de vingt à soixante ans.
• Moïse apprend de D.ieu que la Terre doit être
distribuée par tirage au sort aux tribus et familles
d’Israël. Les filles de « Tsélof’had » réclament le
territoire de leur père décédé sans laisser de fils. D.ieu
fait droit à cette requête, puis, Il annonce à Moïse qu’il
va rejoindre ses Pères. Selon l’Ordre divin reçu, Moïse
prend Josué en présence de toute l’assemblée, lui
impose les mains et lui donne ses instructions.

L’essence de la lettre ‘Héit : l’Eternité


La Paracha de « Pin’has », est habituellement lue

87
dans la période des trois semaines qui s’étalent du
jeûne du 17 Tamouz à celui du 9 Av. Si le 9 Av fait
référence à la destruction des deux Temples, le Lieu de
la Résidence Divine sur notre terre, le 17 Tamouz
évoque, lui, la brisure des Tables de la Loi par Moïse,
suite à la faute du veau d’or (Exode 32, 16). La période
qui sépare le 17 Tamouz au 9 Av, est appelée entre les
catastrophes, « Ben Ha Métsarim » ; littéralement
« entre les limites ». Cette expression qui évoque la
séparation, désigne la « barrière » qui sépare
l’intériorité de l’extériorité, le vrai du faux ; le spirituel
du matériel.
Les premières Tables de la Loi, gravées du Doigt
même de D.ieu, avaient une Sainteté que n’égaleront
pas les deuxièmes (écrites par Moïse sous la Dictée
divine). Ces Tables, qui représentaient l’Apogée, « la
Rencontre » (entre l’homme et le Divin), marquaient le
rapprochement, la fin de la séparation entre les
Mondes de l’En-haut et ceux de l’en-bas, afin d’offrir
à la créature la possibilité de devenir un être spirituel ;
« s’il n’y avait pas eu la faute du 17 Tamouz, l’homme
serait devenu éternel ! ».
Le Zohar nous enseigne à ce sujet ; « le Signe sacré
qui représente la limite (entre le spirituel et le matériel)
est la lettre ‘Héit ; c’est à partir d’elle, que l’Eternel
forma le mois de Tamouz dont la Quintessence est
l’Eternité ». En effet, si le « ‘Héit » ‫ח‬, évoque par sa
forme symbolique une « haie », sans ouverture vers le
haut (la spiritualité) mais béante vers le bas (la
matérialité), sa Guématria égale à 8, lui confère
l’Essence du D.ieu Eternel ; car le chiffre 8 ou 2 + 6,
correspond au petit nombre du Nom « Y.HVH »
(valeur 26) ! Pour cette raison, c’est au 8ème jour de la

88
vie, que se fait la circoncision ou « Brit Milah » ; pour
sceller l’Alliance à « l’Ein Sof » : l’Infini (qui désigne
D.ieu).
Dans le même sens, huit se dit « Shmonah » en
hébreu, mot qui dérive de la racine « Shémen » ;
l’huile, évoquant non seulement l’huile d’Onction, la
Messianité, puis la résurrection des morts et l’Eternité
future. Mais comme la valeur numérique pleine (ou
prononcée) de la lettre « ‘Héit » (‘Héit-Yod-Tav) est
la même que celle du mot « ‘Hatath », le péché (‘ Héit,
Téit, Aléf, Tav – valeur 418) ; une réparation (Tiqoun)
sera exigée ; « que les 2 premières lettres (le ‘Héit ‫ח‬, et
le Téit ‫ )ט‬du mot ‘Hatath, ne soient pas inscrites ni sur
les pierres précieuses de l’Ephod (le Pectoral du Grand
Prêtre), ni dans les noms des 12 Tribus ! ».

Le rétablissement de l’Eternité de l’homme


… « Alors qu’Israël s’était adonné à Chittim au
culte de Baal Pé’or, la Colère de D.ieu fut telle qu’Il
menaça, pour la première fois, d’anéantir totalement le
peuple juif. Le seul à réagir fut Pin’has (le petit-fils de
Aaron), lorsqu’il comprit qu’il fallait frapper contre la
débauche sexuelle, pour apaiser le Courroux divin.
C’est ainsi, qu’il tua Zimri, Prince de la tribu de
Shimon, et la Princesse Midianite Cozbi (fin de la
Paracha précédente – Balak) ; par ce mérite : il
obtiendra pour sa descendance, le sacerdoce perpétuel
et se réincarnera dans le Prophète Elie, son
« Guilgoul » (sa réincarnation).
Dans cette Paracha, Moïse non seulement justifie
l’acte de Pin’has, mais aussi réitère, en disant aux
Juges d’Israël : « Que chacun de vous tue ceux de ces
gens qui se sont attachés à Baal-Pé’or ! » (Nombres

89
25.5). « Baal-Pé’or », était une divinité célébrée à
« Pé’or » ; un pic montagneux de Moab, dont le nom
signifie brèche, crevasse. Les rites licencieux de ce
culte, prônaient la débauche sexuelle et l’immoralité ;
« Ils se prostituèrent à Baal-Pé’or, et mangèrent des
sacrifices offerts à des [dieux] inanimés » (Psaume
106,28).
L’antinomie entre la dépravation et la Sainteté
divine (la Qdoushah), nous est dévoilée par le nom
même de « Pé’or ». En effet ; « lorsque D.ieu créa le
monde, Il le fit par Sa Parole. C’est à partir de la
Langue créatrice (le Laschon HaQodesh) que la
matérialisation de notre monde fut rendue possible par
le remplacement du Aléf ‫( א‬la 1ère lettre de l’Alphabet
sacré qui désigne le Sceau du Roi), par la lettre ‘Ayin
‫( ע‬qui veut dire l’œil en hébreu ; l’organe qui voit la
matérialité ou la forme de notre monde) ». Ainsi ;
« c’est par le remplacement du Aléf par le ‘Ayin, que
Or, la Lumière, (Aléf-Vav-Reich), devint ‘Or (‘Ayin-
Vav-Reich), la peau, et que Pé-Or (Pé, Aléf, Reich),
littéralement la Bouche lumineuse (qui désigne la
Torah et les valeurs propres d’Israël), peut tomber dans
la brèche de Pé’or (Pé, ‘Ayin, Reich), le culte de la
débauche ; littéralement la bouche de la peau :
l’expression du charnel ! ».
C’est ce qui arriva (sous une autre forme) à Adam !
« lorsque Adam fut chassé du Gan Eden, D.ieu lui
confectionna un nouvel habit pour remplacer son
vêtement de Lumière, le Kotnoth Or (qu’il venait de
perdre), par un vêtement de peau, le Kotnoth ‘Or
(Béréchit 3,21) ». Mais lorsqu’Adam fauta, la Brisure
originelle se réactiva (la Brisure des Vases, ou Shvirath
Ha Kélim), séparant encore plus les Mondes de l’En-

90
haut de ceux de l’en-bas (voir notre ouvrage l’Œuvre de
la création). Aussi, pour protéger à nouveau notre
monde de cette « fracture cosmique », le Très-haut
reprit de leur vivant, « Ki Laka’h Oto » (vivants et
conscients), deux êtres « d’exception » choisis pour leur
Lumière. Il s’agit de « ‘Hanokh » (ou Hénoch, le
7ème patriarche antédiluvien – Genèse 5 : 21-24) et de
« Pin’has ».
Ainsi, par son mérite, Pin’has en tuant les
adorateurs de « Pé’or » ou les adeptes de la brèche,
restaura l’Unité brisée par la faute de Adam HaRishon.
Pour cette raison, il reviendra en « Prophète Elie ».
Quant à « ‘Hanokh », il sera élevé au titre suprême de
« Sar HaPanim », le Prince de la Face, qui n’est autre
que l’Archange « Métatron » (voir notre ouvrage les
Racines de l’existence).

Le Brit Qodesh : la Sainte Alliance


Suivant la Tradition, le « Prophète Elie », parce
qu’il permit le rétablissement de l’Unité, revient
régulièrement sur terre (quels que soient l’heure et le
lieu), pour se rendre dans chaque cérémonie de
circoncision (Brit Milah). Ce rituel, pratiqué au
8ème jour de la vie, qui lie l’être fini à l’Etre Infini
(désigné par le terme Ein Sof et symbolisé par le
chiffre 8) ; montre la suprématie de la lettre « Aléf » ‫א‬
sur la lettre « ’Ayin » ‫ע‬, la primauté de « Pé-Or » (la
Bouche lumineuse) sur « Pé’or » (la bouche de la
perversité) ; l’observance du « Brit Qodesh »,
littéralement le respect de l’Alliance Sainte.
En effet, si D.ieu « crée » (perpétuellement) notre
monde, l’homme créé à Son Image doit « procréer ».
Voilà pourquoi, une Alliance doit être établie pour que

91
l’acte de procréation reste dans la Sainteté de l’Acte
créateur (c’est la raison de la Brit Milah). Mais lorsque
D.ieu créa (originellement) les cieux et la terre, il le fit
par Son « Shem Bam », Son Nom en 42 lettres. En
hébreu « Bam » (Beith-Mèm) est la façon d’écrire le
chiffre 42, ce mot se compose des lettres « Beith » ‫ ב‬et
« Mèm » ‫ « ; מ‬les deux lettres initiales de l’expression
Brit Milah ! ». Aussi, pour sceller le rétablissement du
« Brit Qodesh », la Paracha de « Pin’has » a été écrite
par Moïse en 168 ou 4x42 versets ; « le chiffre 4
évoquant l’harmonie des 4 lettres du Y.HVH (dans les
4 Mondes), et le nombre 42, la valeur numérique du
Shem Bam ».
Au final ; « en imposant la valeur de la spiritualité
sur celle de la matérialité, Pin’has sera, à la fin des
temps (ou du temps de la matérialité), l’envoyé qui
annoncera, en tant que Prophète Elie, la venue du Roi
Messie, dont l’avènement signera la Délivrance finale,
puis le rétablissement de l’Eternité de l’homme par la
résurrection des morts (la Thi’hyath Ha-Métim) ».

Les chiffres sacrés de la Paracha Pin’has


Ainsi par son zèle, Pin’has stoppa net la ruse des
Midianites qui utilisaient le charme de leurs femmes
pour vaincre les enfants d’Israël ; par cet acte contre la
débauche sexuelle, il acquerra l’éternité et le sacerdoce
perpétuel. Mais avant Pin’has, nous dit la Kabbale,
c’est d’abord « Yossef », Joseph qui eut cette fonction
ontologique dans la Torah ; « se préserver de
l’inconduite morale (avec la femme de Potifar), dans le
but de protéger la Brit d’Israël, l’Alliance à l’Essence
Divine (voir Paracha 9 : Vayéchev – Livre 1 :
Béréchit) ». Le « Ari Zal » nous en donne la raison ;

92
« car Pin’has est le Prophète Elie, et Pin’has, est aussi
le Guilgoul (la réincarnation) de Yossef ! ».
Dans l’expression « Pin’has fils d’Eléazar »
(Nombres 25,10), le nom Pin’has est écrit avec un petit
« yod » ‫י‬, pour nous indiquer un « rajout » (celui de la
lettre Yod ; 1ère lettre du nom Y.HVH). En offrant la
1ère lettre de Son Nom, D.ieu anoblit Pin’has ; c’est ce
que nous montre la valeur de l’écriture du nom Pin’has
écrit avec le « Yod » (signe de l’anoblissement) ; elle
est « Pé, Yod, Noun, ‘Héit, Samèkh » ou
80 + 10 + 50 + 8 + 60 ; soit un total de 208. Si l’on
rajoute 5 à cette valeur pour les 5 lettres de la nouvelle
écriture du nom Pin’has (anobli par le Yod), nous
obtenons le chiffre 213, qui est la Guématria de
« Avir » ; le chevalier !
D’autre part, en rajoutant au nom « Pin’has » (écrit
en 5 lettres, valeur 208) le chiffre 10 pour montrer
l’illumination totale des 10 « Sefiroth » de l’Arbre de
vie, nous obtenons la Guématrie 218 de « Briah » ;
mot qui veut dire la création mais aussi la bonne santé.
Au final, par son acte zélé, Pin’has purifia afin de les
assainir, l’être et notre monde ; c’est ainsi qu’il
redonna à la création son plein Rayonnement (celui des
10 Sefiroth) ; c’est de cette volonté purificatrice, que
vient l’expression « Néfesh Briah béGouf Bari » : une
âme ou un esprit sain, dans un corps sain (voir notre
ouvrage l’Œuvre de la création).
Enfin, dans cette Paracha, D.ieu annonce à Moïse
qu’il va rejoindre ses Pères (Nombres 27,13) et suivant
l’Ordre Divin reçu, Moïse prend Josué fils de Noun, le
met en présence de toute la communauté, puis le bénit
de ses mains (Nombres 27,23). Les mains de Moïse,
font ici allusion à la Main (figurative) de D.ieu,

93
lorsqu’Il nous libéra de la servitude en Egypte ; « Il le
fit par trois qualificatifs distincts : 1/ par une Grande
Main – Yad HaGdolah, 2/ par une Main Puissante –
Yad Ha’Hazaqah et enfin, 3/ par une Main Haute –
Yad Ramah ».
Si la somme de ces 3 expressions (la Grande
Main + la Main Puissante + la Main Haute) révèle une
Guématria totale de 459, la valeur du nom complet
« Yéochoua ben Noun » – Josué fils de Noun (égale à
549), dévoile à nouveau les chiffres qui composent le
nombre 459. Cela nous enseigne, que seul Josué était
l’homme apte à pouvoir diriger le Peuple d’Israël, car
en lui, avait été placée la Puissance (numérique) des
trois Attributs de la Main divine ; « la Grande
Main + la Main Puissante + la Main Haute ».
- N.D.A. : la façon dont Moïse décrit le futur
chef Josué comme son successeur, est confirmée par le
verset « Nombres 27 : 18, 23 » où il est dit ; « un
homme au-dessus de la congrégation – Ysh ‘Al
Ha’ADah ». Dans cette expression qui vaut 495, nous
retrouvons une fois de plus les chiffres du nombre 459
(les 3 Attributs de la Main divine), mais encore, le mot
« Yad » lui même (Yod, Dalèt), qui veut dire main en
hébreu. Enfin, remarquons que les trois valeurs 549,
459 et 495 (permutations des mêmes trois chiffres) ont
pour petit nombre 18 (4 + 5 + 9), soit la valeur de
« ‘Haï » (‘Héit, Yod ou 8 + 10 = 18) le Vivant, qui est
l’Essence du Monde véritable ; la parfaite santé de
notre monde !

94
Liste des mots hébreux étudiés

95
96
Paracha 42 & 43 : Matot &
Masséi
Nombres : 30,2 – 36,13

Parachioth Matot-Masséi en résumé


• Moïse communique les lois régissant l’annulation
des vœux aux Chefs des tribus d’Israël. La guerre est
engagée contre Midian pour avoir voulu la destruction
morale d’Israël. Les quarante-deux étapes des enfants
d’Israël depuis la sortie d’Egypte sont énumérées. Les
frontières de la Terre Promise sont indiquées et les villes
de refuge désignées ; elles serviront de lieu de
protection pour les meurtriers involontaires. Les cinq
filles de « Tselof’had » épousent des hommes de leur
tribu (celle de Ménaché), afin d’y maintenir le territoire
reçu en héritage de leur père.

Les deux grandes étapes de l’existence


Les Parachioth « Matot et Masséi », habituellement
lues ensemble, finalisent « Bamidbar » (les Nombres),
le 4ème livre de la Torah ; elles sont respectivement la

97
42ème et la 43ème Paracha. Techniquement parlant,
« Masséi » est la fin de la Torah, puisque « Dévarim »
ou le Deutéronome, le 5ème livre du Pentateuque, est
une répétition « par la voix de l’homme » (celle de
Moïse), de l’Enseignement du Divin. Placées au milieu
des trois semaines de deuil qui débutent le 17 Tamouz
et se terminent le 9 Av, ces deux sections du
Pentateuque sont en étroite relation avec les deux
grandes étapes de la vie (l’enfance puis l’âge adulte) et
les deux grandes périodes de l’histoire d’Israël (l’exil
puis le retour à sa Terre).
La 1ère Paracha, « Matot », porte un nom
particulier, celui qu’elle donne aux 12 tribus d’Israël
(habituellement nommées Shevatim dans la Torah). Le
mot « Shévèt » (singulier de Shevatim) désigne une
branche flexible, tendre et fragile encore attachée à
l’arbre, alors que « Matéh » (singulier de Matot)
signifie, lui, le contraire ; un bâton sec et inflexible car
détaché de l’arbre. Si cette modification de la
dénomination des 12 tribus a précisément été rapportée
à la fin du livre de « Bamidbar », c’est pour rappeler à
l’homme et corrélativement à Israël ; « Masséi », les
étapes essentielles à leur maturation (Masséi, ou
étapes, étant le nom de la 2ème Paracha : Nombres 33,1
à 36,13).
En effet, au cours de l’enfance, l’homme, tel une
branche flexible et fragile, reste attaché à l’arbre
familial. Une fois devenu adulte, il devra s’endurcir,
s’affirmer, afin de dévoiler ses propres potentialités.
Cette transformation nécessaire au moi véritable, ne
sera rendue possible que par la réception de la Sagesse
de la Torah, dès lors que l’enfant deviendra « Bar ou
Bath Mitsvah » : littéralement le fils ou la fille de la

98
Mitsvah. Il en sera de même pour Israël ; « avant l’exil,
le peuple juif vivait sur sa Terre, attaché et nourri à la
table du Roi, mais une fois exilé, le ‘Am Israël devra,
devant les épreuves, rester inflexible en montrant son
attachement inconditionnel au D.ieu Eternel et à Ses
commandements ! ».

Le secret des 42 étapes


Ainsi, « Matot et Masséi », marquent les deux
étapes nécessaires à l’accomplissement de la vie
véritable. Pour cette raison, « Masséi » (la
2ème Paracha) conclut une période d’épreuves que
connut Israël ; elle dura 40 ans, dans un désert, qui plus
est, en 42 étapes !
En Hébreu, « Midbar », le désert peut être lu
« Médabèr », qui veut dire le Parlant. Le désert, est le
lieu où a été reçue la Thora d’une Bouche lumineuse ;
« Pé-Or », la Parole divine. Mais pour pouvoir
recevoir la Parole créatrice, il faut apprendre à
s’endurcir en devenant inflexible face à « Pé-Ra », la
mauvaise bouche où la mauvaise influence (Pé-Ra
étant l’autre lecture de Pa-Ro, le Pharaon). Le chiffre
40, nous l’avons vu, est la valeur numérique de la lettre
« Mèm » ‫מ‬. Cette lettre, parce qu’elle initie les Noms
« Moshé », Moïse et « Mashia’h », le Messie,
symbolise la délivrance mais également l’épreuve, le
parcours douloureux des 40 années dans le désert qui
mènera Israël à la Terre promise. Enfin, et concernant
le nombre 42, il est lui « l’aboutissement », le Chiffre
de l’accomplissement ; le nombre d’étapes ou
d’échelons que doit franchir l’homme pour mener une
vie pleinement spirituelle ; car, nous dit la Kabbale :
« ce périple zigzagant en 42 étapes fait allusion au Nom

99
de D.ieu en 42 lettres, le Shem Bam ; le Nom qu’Il
utilisa pour créer les cieux et la terre ».
Au final, chaque étape dans le désert n’était pas
une errance, mais bien une « halte » sur chacune des
Lettres du « Shem Bam », afin de reproduire, dans son
Unité, la Composition divine créatrice. C’est par ces
pauses spirituelles, nécessaires car vitales avant
l’entrée en Terre d’Israël, que le peuple juif permit au
flux des Mondes Métaphysiques d’ensemencer notre
monde. La Paracha « Matot » (la 1ère Paracha) nous le
signale, elle est écrite en 112 ou 26 + 86 versets,
montrant ainsi l’interaction des Univers spirituels
(désignés par le Nom Y.HVH – valeur 26), dans notre
monde, gouverné par « E.lohim » (valeur 86), le Divin,
interagissant dans la création par Son Nom « au
pluriel » ; car Il résume à lui seul l’ensemble des
Forces perpétuellement créatrices.

Les 42 mots du Shéma Israël


Ainsi, c’est par le « Shem Bam », littéralement le
Nom en 42 lettres, que D.ieu créa les cieux et la terre ;
le spirituel et le matériel. Et puisque c’est par cette
toute Puissance qu’est né le tout créé et que se révélera
l’authenticité de l’être, le chiffre 42 sera gravé dans le
« 1er chapitre » de la plus importante des prières du
judaïsme ; le « Shéma Israël » : la profession de foi qui
proclame l’Unité.
En effet, le 1er chapitre du « Shéma Israël », est la
retranscription des « 42 mots » qui constituent les
versets « Dévarim 6, 5 à 9 ». Mais son autre
particularité, est qu’il débute par le mot « Véhahavta »
– et tu aimeras, pour nous rappeler avant tout
« l’amour du prochain » ; car nous faisons tous partie

100
d’une même Ame universelle : celle de Adam
HaRishon. Voilà pourquoi, le mot « Ahava », l’amour
en hébreu, apparaît 42 fois dans la Torah ! Quant à la
Guématria de « Masséi », parce qu’elle est la dernière
Paracha de « Bamidbar » et donc l’ultime expression
du Parlant (la Parole créatrice), elle est égale à 180 ou
10x18 ; pour nous rappeler la valeur numérique 18 de
« ‘Haï », le Vivant ; le Souffle de la vie éternelle qui
s’épanche dans la création à partir des 10 « Sefiroth »
de l’Arbre de vie.
Mais pour que l’Unité puisse se maintenir dans
notre monde, l’Alliance Sainte (la Brit Qodesh) devra
être préservée entre la créature et le Créateur ; c’est ce
que fit Pin’has, lorsqu’il tua Zimri et Cozbi (voir la
Paracha précédente), et c’est que devront faire les
enfants d’Israël, par l’accomplissement du
commandement de la « Brit Mila », la circoncision,
littéralement l’Alliance au Mot, ou au Verbe créateur.
Voilà pourquoi, cette Alliance devra aussi concerner
« la parole de l’homme » (car créé à l’Image du
Divin) ; c’est ce que Moïse rappela, lorsqu’il
communiqua aux Chefs des 12 Tribus, les lois
régissant l’annulation des vœux.

Les Chiffres sacrés de Matot et Masséi


Le Texte de la Torah est le développement complet
du Nom « Y.HVH » et son enseignement dévoile la
Sagesse créatrice ; Sagesse en hébreu se dit
« ‘Hokhma », sa Guématria est 73. La Paracha
« Masséi » nous venons de le voir est la dernière
section de la Torah ; en ce sens, « Masséi » finit la
« Boucle créatrice ». Le 1er verset de « Masséi » dit ;
« Voici l’itinéraire des enfants d’Israël, depuis qu’ils

101
furent sortis du pays d’Egypte, selon leurs légions
(sous la conduite de Moïse et d’Aaron) » (Nombres 33,
1). Un signe secret se cache dans ce verset ; ses 37
premières lettres ont pour valeur numérique totale
2701 !
Si les 37 premières lettres du 1er verset de cette
Paracha ont été choisies, c’est non seulement parce que
le chiffre 37 montre symboliquement par sa
structuration la fin du déploiement de la Pensée
créatrice (le chiffre 37 étant le nombre miroir de 73,
valeur de ‘Hokhma, la Sagesse), mais aussi, parce qu’il
est la valeur de « Yé’hida », le niveau le plus élevé de
l’âme que dévoilera le Roi Messie, et dont
l’avènement, marquera l’aboutissement du Projet
créateur.
Or, la valeur 2701 de ces 37 lettres additionnées,
est très exactement égale à celle du 1er verset de la
Torah ; « au commencement D.ieu créa les cieux et la
terre » (Béréchit 1, 1). Ainsi, les 37 premières lettres
du 1er verset de « Masséi » (valeur 2701), sont la
« projection numérique » du 1er verset de « Béréchit »
(valeur 2701). Quant au rapport 2701/37 égal à 73 ; il
dévoile à nouveau la Guématria de « ‘Hokhma » ; la
Sagesse créatrice !
Cette concordance Guématricale (entre le verset
Nombres 33, 1 et le verset Béréchit 1,1), confirme la
fin du Message du Divin dans la Paracha « Masséi »,
mais aussi, la notion d’une « création perpétuelle ».
Voilà pourquoi, nous dit la Kabbale ; « la fin est liée
au début, et le début à la fin » (Séfér Yétsirah). Sous
une autre forme, dans le langage Kabbalistique ;
« Kéter est dans Malkhouth et Malkhouth est dans
Kéter » (Kéter et Malkhouth, étant les deux Sefiroth

102
aux deux extrémités de l’Arbre de vie – voir notre
ouvrage les Grandes Lumières).
Originellement, dans le Processus créateur, pour
que l’Infini puisse accoucher du fini, une Brisure
appelée « Shvirath Ha Kélim », la Brisure des Vases
dût se produire : « elle se fit au niveau des 7 Sefiroth
intermédiaires qui séparent Kéter de Malkhouth (les
Sefiroth ‘Hessed, Gvourah, Tiférèt, Nétsa’h, Hod,
Yessod et Malkhouth) ; la réparation à cette Brisure (ou
le Monde du Tohu) définit ce qui est appelé le Monde
du Bohu » (voir notre ouvrage l’Œuvre de la création).
Mais en fautant, l’homme réactive la « Shvirath »,
empêchant ainsi le libre ensemencement de la création
par les Forces vitales émanées des Mondes supérieurs ;
pour cette raison, la faute éloigne du Divin. C’est de cet
éloignement que la Paracha « Matot » (qui précède
Masséi) veut nous préserver ; par une mise en garde :
« honorez vos vœux, Néder, et serments, Shvouah ! »
(Nombres 30,2).
Si le « Néder » s’applique aux objets, la
« Shvouah » s’applique elle aux sujets et donc au
respect du commandement ; « tu aimeras ton prochain
(qui est) comme toi-même ». Le mot « Shvouah », le
serment, dérive de « Shéva » qui veut dire sept en
hébreu, il fait allusion aux « 7 Sefiroth intermédiaires
brisées » ; le respect de la « Shvouah », évite donc une
nouvelle « Shvirath » (même racine que Shvouah) qui
sépare encore plus D.ieu de Sa créature et l’homme de
son prochain !
Ainsi, le rétablissement des « 7 Sefiroth brisées »
définit la réalisation spirituelle, à l’inverse, l’homme
qui faute, reproduit la « chute de Adam HaRishon »
qui eut lieu à la 6ème heure du 6ème jour de la création.

103
Nous comprenons à présent, pourquoi la Torah
purement divine se termine précisément par
« Masséi », où sont énumérées les 42 ou 6x7 étapes
dans le désert, pour montrer le parcours nécessaire que
doit accomplir « l’homme déchu » (lié au chiffre 6),
avant de redevenir un « être spirituel » (lié au chiffre
7). C’est cet accomplissement, qui permettra non
seulement le rétablissement dans la création du D.ieu
Un ou « E’had » (Aléf, ‘Héit, Dalèt ; valeur 13 ou
6 + 7), mais aussi, celui de Son Verbe créateur !
Le 23ème mot du 1er chapitre du « Shéma Israël » le
révèle ; il est le mot « Bam » (Beith, Mèm), sa valeur
42 désigne le Nom en 42 lettres créateur des cieux et
de la terre ; quant à sa valeur ordinale (le 23ème mot),
elle fait allusion au « Laschon HaQodesh », la Langue
de la Sainteté ou de la Création, qui façonne
(perpétuellement) notre monde à partir des 22 lettres
de l’Alphabet sacré, accompagnées d’une
23ème catégorie de lettres hébraïques : les « Sofit » ou
les 5 lettres finales !

104
Liste des mots hébreux étudiés

105
106
Index des mots hébreux
rapportés dans le livre

A
A.donaï : Nom divin, le Seigneur
Adam HaRishon : le 1er homme véritable
Adam Qadmon : l’Homme primordial
Ahava : l’amour
Asnath : fille de Potiférah
Av : le père
Avéra : une faute (un péché)
Avir : le chevalier
Azraël : l’ange de la mort

‘A
‘Anava : l’humilité
‘Assérét Diberot : les 10 Paroles (ou 10 Commandements)
‘Atsérét : la fête de clôture
‘Alma Dééthkassya : les Mondes métaphysiques les plus
élevés
‘Alma Ditgalya : les mondes révélés

B
Baal Pé’or : Divinité de Moab
Bal : initiales de Bayit Limoud (désigne la Torah)

107
Bamidbar : dans le désert, 4ème livre de la Torah (les Nombres)
Bar Mitsvah : le fils de la Mitsvah
Barachit : Il créa le six
Bath Mitsvah : la fille de la Mitsvah
Bayit Limoud : la Maison de l’étude
BéArzé Lévanon : avec le Cèdre du Liban
Béhaalotékha : quand tu feras monter
BéHébaram : avec la lettre Hé, Il créa
Béhibaram : lorsqu’ils furent créés
Beith HaMiqdash : le Temple
Békhor : l’ainé
Ben : le fils
Ben Ha Métsarim : entre les catastrophes
Béréchit : au Commencement, la Genèse, 1er livre de la Torah
Bilboul Ha Da’ath : la confusion dans la connaissance
Bina : le Discernement, 3ème Sefirah
Birkat Cohanim : la Bénédiction des Cohen
Boker : le matin
Briah : la création
Brit : l’Alliance
Brit Mila : la circoncision, l’Alliance au mot
Brit Qodesh : l’Alliance Sainte

C
Chavouot : la fête du Don de la Torah, les semaines
Chelakh Lékha : envoie pour toi
Cohanim : pluriel de Cohen
Cohen : prêtre

D
Da’ath : Sefirah virtuelle, la Connaissance
Da’ath Mashia’h : la Connaissance du Mashia’h
Dabèr : le discours
Daï : Stop
Dam : le sang
Dar : résider
Darom : le Sud

108
Dévarim : le Deutéronome, 5ème livre de la Torah
Domém : l’être inerte, le silencieux
Drash : le sens allégorique de la Torah
Dvash : le miel

E
E.l : Nom du D.ieu Un
E.lohim : le Divin, Nom au pluriel
E’had : Un
Ein : le Néant
Ein Sof : l’Infini
El Moul : vis-à-vis
Em : la mère
Emet : la Vérité immuable
Ephod : le Pectoral du Grand Prêtre
Erets : la Terre
Erets Israël : la Terre d’Israël
Evel : Abel
Even : la pierre

‘E
‘Eguèl : veau
‘Ets Ha ‘Hayim : l’Arbre de vie
‘Ets Ha Da’ath Tov vé Ra’ : l’arbre de la connaissance du
bien et du mal
‘Ezrael : l’aide de D.ieu

G
Gan : le jardin d’Eden, le Paradis perdu
Géhenne : l’enfer
Goulgaltah : le Crâne (de Adam Qadmon)
Guématria : la mesure des lettres
Guématriotes : pluriel de Guématria
Guershonites : famille de la tribu de Lévi
Guilgoul : réincarnation
Gvourah : la Rigueur, 5ème Sefirah

109
H
HaCohen HaGadol : le Grand Prêtre
Haftarah : prophétie lue le Shabbat
Halakha : la Loi juive
HaMénou’ha : le repos
HaNa’halah : l’héritage
HaNéiroth : les lampes
HaTéva : la nature
Heikhaloth : les Palais
Hishtatdlouth : l’effort spirituel
Hod : la Gloire, 8ème Sefirah

‘H
‘Habad : acronyme de ‘Hokhma, Bina et Da’ath
‘Haï : le vivant
‘Haï Médabèr : le vivant parlant, l’homme
‘Hakak : Il grava, tailla
‘Halav : le lait
‘Hanokh : Hénoch, 7ème patriarche antédiluvien
‘Hanouka : la Fête de l’Edification
‘Hanoukia : Chandelier à 8 branches
‘Hatath : le péché
‘Hava : Eve
‘Haya : 4ème niveau de l’âme, la vivante
‘Hayot : animaux
‘Hélek : une part
‘Hessed : la Bonté, 4ème Sefirah
‘Hok : commandement divin que l’on ne peut comprendre
‘Hokhma : la Sagesse, 2ème Sefirah
‘Hokhmath Nistarah : la Sagesse cachée
‘Houmach : les cinq livres de la Torah
‘Hakok : creuser, graver

I
Im : Si, inversion du mot Mi

110
‘I
‘Igoul : cercle
‘Its’hak : Isaac

K
Ka’hol : la lumière bleue du ciel
Kabbalah : Kabbale en hébreu
Kadoch : Saint
Ké-Lèv : comme le cœur, autre lecture de Caléb
Kéhatites : famille de la tribu de Lévi
Késéf : l’argent
Kess : le Trône de la Gloire divine
Kéter : la Couronne, 1ère Sefirah
Kets : la fin
Kéver : le tombeau
Ko : ainsi
Ko Amar AdoShem : ainsi parle l’Eternel
Koa’h : la Puissance
Kokhav : l’étoile
Kora’h : Koré

L
Larouts : courir, racine de Erets, la Terre
Laschon HaQodesh : la Langue Sainte ou de la Création
Lékabèl : recevoir, racine du mot Kabbalah
Lékh Lékha : va vers toi
Lèv : le cœur
Lèv Nétivoth : les 32 voies de la Sagesse
Lévanon : Liban
Léviim : les familles de Lévi
Lévites : les Lévi
Lil’hoch : murmurer
Limoud Torah : l’étude de la Torah
Linhof : tromper (l’adultère)
Listote : dévier
Lou’hath Even : les Tables de pierre

111
M
Ma’hloquèt : la discorde
Madah : la science
Maghen David : l’étoile ou le bouclier de David
Malakh : l’Ange
Malakh HaShem : l’Ange de D.ieu
Malkhouth : la Royauté, 10ème Sefirah, désigne notre monde
Manne : le Pain céleste
Maquifim : les Forces spirituelles qui entourent notre monde
Margalith : perle
Mashia’h : le Messie
Mashia’h Ben David : le Messie fils de David
Mashia’h Ben Yossef : le Messie fils de Joseph
Mashia’h Elokim ‘Hayim : le Messie du D.ieu Vivant
Maskilim : les éclairés
Masséi : étapes
Matan Torah : le Don de la Torah
Matéh : bâton
Matéhou Yifera’h : sa verge fleurira
Mavèth : la mort
Mayim : l’Eau ou les Eaux
Médabèr : le Parlant
Ménorah : chandelier à 7 branches
Méraguél : espion
Mérarites : famille de la tribu de Lévi
Merivah : la Discorde
Mi : le qui
Michna : compilation écrite des lois orales juives
Midbar : le désert
Midrash : l’interprétation
Mikvé : le Bain Rituel
Mishkan : le Tabernacle, la Tente d’assignation
Mispar : le nombre
Mo’hin : les trois cerveaux cachés
Moa’h : le cerveau
Mordé’haï : Mardochée
Morim : rebelles ou amers (autre lecture de Myriam)

112
Moshé : Moïse

N
Nakhash : le serpent
Nakhash Kadmoni : le serpent primordial
Nassi : Prince
Navi : le vivant parlant en vérité, l’être authentique
Nazir : celui qui se consacre à D.ieu
Néder : vœux
Néfesh : l’âme végétative
Néfesh Habahamith : l’âme animale
Nér : la bougie
Neshamah : l’âme
Nétsa’h : la Victoire, 7ème Sefirah
Nifrad : l’être déchu
Notarikon : les acrostiches ou abréviations
Noun Shama : le cinquante est là bas, autre lecture de
Neshamah

O
Ohél : la Tente d’assignation
Or : la Lumière
Or Ein Sof : la Lumière infinie
Or Haganouz : la Lumière cachée à la 36ème heure de la
création
Oth : la lettre, le Signe

‘O
‘Olam ‘Assiah : le monde de l’action, notre monde
‘Olam Atsilouth : le Monde de l’Emanation
‘Olam Bria : le Monde de la création
‘Olam Haba : le Monde à venir
‘Olam Hazé : ce monde, notre monde
‘Olam Yétsirah : le Monde de la formation
‘Or : la peau

113
P
Pa-Ro : Pharaon
Paaté’ : les coins, la périphérie
Para Adouma : la Vache rousse
Paracha : section de la Torah
Parachioth : pluriel de Paracha
PaRDéS : le Verger, acronyme de Pschat, Remez, Drash et
Sod
Pé Al Pé : enseignement oral de la Torah
Pé Sa’h : la Bouche qui parle, autre lecture de Pessa’h
Pé-Ra : la mauvaise bouche
Pé’or : pic montagneux de Moab
Péra’h : fleur
Pessa’h : la Pâque juive
Pschat : le sens littéral de la Torah

Q
Qdoushah : la Sainteté
Qétoret : l’encens consacré

R
Ra’hél : Rachel
Rakia : le 2ème des 7 cieux
Raz : le Secret
Remez : le sens allusif de la Torah
Roua’h Shtouth : le souffle (ou l’esprit) de folie
Roua’hni : le Spirituel
Roua’hniout : la Spiritualité
Roum : les hauteurs

S
Safék : le doute
Samèkh-Pé-Reich : racine hébraïque, le livre
Sar HaPanim : le Prince de la Face
Saré E.l : Prince de D.ieu, anagramme d’Israël
Sefar : le compte

114
Séfér : le livre
Séfér Ha Bahir : le livre de la Clarté
Séfér Ha Zohar : le livre de la Splendeur
Séfér Yétsirah : le livre de la Création ou de la Formation
Sefiroth BliMah : Sefiroth ou Nombres primordiaux clos
Séla’ : le rocher
Séou ét Rosh : élevez ou levez leur tête
Shaar HaGuilgoulim : le livre des réincarnations
Sham : là bas
Shéfa : le Flux divin
Shekhinah : la Présence divine
Shem : le nom
Shem Bam : le Nom de D.ieu en 42 Lettres
Shémen : l’huile
Shémoth : l’Exode, les noms, 2ème livre de la Torah
Shéquedim : amandes
Shéva : sept
Shevatim : les tribus
Shévèt : branche flexible
Shmonah : huit
Shmouel : Samuel
Shtouth : la folie
Shvirath Ha Kélim : la Brisure des Vases
Shvouah : serments
Sia’h : le buisson
Sipour : le récit
Sitra Akhara : l’autre coté (l’arbre du mal)
Sod : le sens Secret de la Torah
Sofit : les 5 lettres finales de l’alphabet hébreu
Sotah : la femme soupçonnée d’infidélité

T
Taamim : signes de cantillations de l’écriture sainte
Taguim : couronnes qui coiffent certaines lettres hébraïques
Tal : la rosée
Tamar : le palmier
Téchouva : le retour, la repentance

115
Tefa’him : unité de mesure de la hauteur
Temourah ou Tsérouf : le combinatoire
Thi’hyath Ha-Métim : la résurrection des morts
Ticha BéAv : le 9 du mois de Av
Tiférèt : la Beauté, 6ème Sefirah
Tiqoun : la réparation
Tov : bon
Tsadiq : le juste
Tsaroth : afflictions, malheurs
Tsérouf ou Temourah : le combinatoire
Tséroufim : pluriel de Tsérouf
Tsion : Sion
Tsits : bourgeon
Tsitsit : les franges placées aux quatre coins des vêtements
Tsoméa’h : le végétal

V
Va-Yéhi Or : et la lumière fut
Vav Ha-Hit’Halpouth : la lettre de la transformation
Vav Ha’Hibour : la lettre qui fait le lien
Vayikra : le Lévitique, 3ème livre de la Torah
Véhahavta : et tu aimeras
Vilon : le 1er des 7 cieux

Y
Yaacov : Jacob
Yad : la main
Yad Ha’Hazaqah : la Main Puissante
Yad HaGdolah : la Grande Main
Yad Ramah : la Main Haute
Yado : sa main
Yatsor : créer, former mais aussi méditer
Yavan : la Grèce
Yé’hida : 5ème niveau de l’âme
Yéhi-Or : Que la lumière soit
Yéléd : l’enfant
Yéochoua : Josué

116
Yéochoua ben Noun : Josué le fils du 50
Yessod : le fondement, 9ème Sefirah
Yétsèr HaRa’ : le mauvais penchant
Yordéi Merkavah : ceux qui descendent dans le Char
Céleste
Yossef : Joseph

Z
Zevoul : le 4ème des 7 cieux

117
118
Bibliographie

ERIC DANIEL EL-BAZE


Les Racines de l’existence, 2015, Ed. Edilivre.
L’Œuvre de la Création, 2015, Ed. Edilivre.
Les Grandes Lumières, 2016 Ed. Edilivre.
Secrets de Kabbale – Livre 1 : Béréchit, 2018, Ed. Edilivre.
Secrets de Kabbale – Livre 2 : Shémoth, 2018, Ed. Edilivre.
Secrets de Kabbale – Livre 3 : Vayikra, 2018, Ed. Edilivre.

GEORGES LAHY
Le Séfér Yétsirah, 1995, Ed. Lahy.

L’alphabet hébreu et ses symboles, 2006, Ed. Lahy.
La vie du Monde à venir, 2009, Ed. Lahy.

HAYIM MELLUL
Les Clés de la Mystique juive, 2007, Ed. du Beth Loubavitch.

HAYIM ZAFRANI
Kabbale, vie mystique et magie, 1996, Ed. Maisonneuve
et Larose.

RAV HAYIM DYNOVISZ – Enseignement oral


Enseignement du Ari Zal : ‘Ets ‘Hayim, Shaar Ha Guilgoulim.

RAV M. GLAZERSON – Enseignement oral


La Guématria, 1991, Shlomo Choukroun ; Ed. Maor Yossef
Shlomo

RAV YITS’HAK GINSBURGH – Enseignement oral


Vivre dans un espace divin, 2009, Ed. Gal Enaï.
Site Gal Enaï.

119
RAV DAVID MENACHE – Enseignement oral

RAV RAPHAEL AFILALO


160 Questions sur la Kabbalah, Kabbalah Editions.

RAV MORDEKHAÏ CHRIQUI – Enseignement oral


Les Voies de la Direction divine, 2002, Ed. Ramlah.

RAV DANIEL COHEN – Enseignement oral


Le Zohar suivant le Rashash

MAHAMARIM DU RABBI DE LOUBAVITCH

SITE CHABBAD. FR

TANYA : LIKOUTEI AMARIME

IDRA ZOUTA KADISHA – IDRA RABBA KADISHA


ZOHAR

120
Table des matières

Préambule ........................................................................... 5
Résumé du livre Bamidbar ............................................. 9
Paracha 34 : Bamidbar, Nombres : 1,1 – 4,20 ........... 11
Paracha Bamidbar en résumé ........................................ 11
Bamidbar : dans le désert ou dans le Parlant .............. 11
Le recensement des Shevatim ....................................... 12
Elever la tête vers le ciel : la vérité de notre monde .. 15
Le secret du recensement............................................... 16
Chavouot : le Don de la Torah, la vision d’Ezéchiel . 18
Liste des mots hébreux étudiés ..................................... 21
Paracha 35 : Nasso, Nombres : 4,21 – 7,89 ................. 23
Paracha Nasso en résumé .............................................. 23
Le niveau le plus élevé de la Spiritualité..................... 23
Le secret du chiffre 176 ................................................. 25
La Bénédiction des Cohanim : le secret de la main ... 27

121
La loi sur la Sotah .......................................................... 29
Liste des mots hébreux étudiés .................................... 32
Paracha 36 : Béhaalotékha, Nombres : 8,1 – 12,16 .. 33
Paracha Béhaalotékha en résumé ................................. 33
Le secret des deux Noun inversés : la Terre promise 33
La Ménorah : le symbole de l’Unité ............................ 38
Le secret du Or HaGanouz : la Lumière cachée
dans la Ménorah ............................................................. 40
Liste des mots hébreux étudiés .................................... 44
Paracha 37 : Chelakh Lékha, Nombres :
13,1 – 15,41 ......................................................................... 45
Paracha Chelakh Lékha en résumé .............................. 45
De Méraguél à Margalith .............................................. 46
Le dévoilement de la (triste) histoire d’Israël ............ 47
Le Secret de la Terre d’Israël ....................................... 50
Israël : la Terre de la spiritualité .................................. 51
La symbolique de la lettre Mèm .................................. 53
Liste des mots hébreux étudiés .................................... 55
Paracha 38 : Kora’h, Nombres : 16,1 – 18,32 ............ 57
Paracha Kora’h en résumé ............................................ 57
Kora’h : l’atteinte au cœur de l’existence ................... 57
Le détournement de la lettre Hé ................................... 59
Les trois lettres du nom Kora’h.................................... 60
L’histoire d’un matin hypothétique ............................. 61

122
De la verge à la prêtrise de Aaron ................................ 63
Liste des mots hébreux étudiés ..................................... 66
Paracha 39 : ‘Houkat, Nombres : 19,2 – 22,1............. 67
Paracha ‘Houkat en résumé........................................... 67
L’essence du ‘Hok .......................................................... 67
Les eaux de Merivah : les eaux de la Discorde .......... 70
Le réveil de l’âme : l’impossible réalisé ..................... 71
Le secret du rocher : la spiritualité prisonnière
de la matérialité............................................................... 73
Liste des mots hébreux étudiés ..................................... 75
Paracha 40 : Balak, Nombres : 22,1 – 25,9 ................. 77
Paracha Balak en résumé ............................................... 77
Balak : la transformation du mal en bien .................... 77
Les trois lieux : le secret des trois cerveaux cachés ... 79
Balak et Bilaam : la face cachée de ‘Amaleq ............. 80
Lorsque les animaux parlent dans la Torah ................ 82
Liste des mots hébreux étudiés ..................................... 86
Paracha 41 : Pin’has, Nombres : 25,10 – 30,1 ............ 87
Paracha Pin’has en résumé ............................................ 87
L’essence de la lettre ‘Héit : l’Eternité ........................ 87
Le rétablissement de l’Eternité de l’homme ............... 89
Le Brit Qodesh : la Sainte Alliance ............................. 91
Les chiffres sacrés de la Paracha Pin’has .................... 92

123
Liste des mots hébreux étudiés .................................... 95
Paracha 42 & 43 : Matot & Masséi, Nombres :
30,2 – 36,13 ......................................................................... 97
Parachioth Matot-Masséi en résumé ........................... 97
Les deux grandes étapes de l’existence....................... 97
Le secret des 42 étapes .................................................. 99
Les 42 mots du Shéma Israël ........................................ 100
Les Chiffres sacrés de Matot et Masséi ...................... 101
Liste des mots hébreux étudiés .................................... 105
Index des mots hébreux rapportés dans le livre ....... 107
Bibliographie ..................................................................... 119

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ISBN papier : 978-2-414-27044-6


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ISBN epub : 978-2-414-27046-0
Dépôt légal : octobre 2018

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Imprimé en France, 2018

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