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ANDRIAMAROFARA Ainarivony. aina@homemail.

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DEA Sociologie A.U : 2009-2010, Fac. DEGS,
Université d’Antananarivo, Madagascar,

ANDRIAMAROFARA Ainarivony
Résumé mini-mémoire DEA sur le sujet des
« Obstacles à l’appropriation du savoir scolaire et milieu social. Cas des cours de soutien
scolaire des classes CP1 et CP2 des EPP Antanimena II et Antanimena III», Mémoire de
DEA, Département de Sociologie, Faculté DEGS Ankatso, Université d’Antananarivo, 2010.
Directeur : RANDRIAMASITIANA Gil Dany.

A Antananarivo, les élèves des écoles primaires publiques (EPP) n’ont


quotidiennement qu’une demi journée de cours par classe : le nombre élevé d’élèves et le
manque de ressources au sein des institutions publiques en sont les raisons principales. Par
ailleurs, la gratuité de l’enseignement dans les écoles publiques fait de celles-ci les rares
possibilités de scolarisation pour les enfants venant des quartiers défavorisés. En effet, pour
les familles résidant dans ces quartiers, la vie quotidienne est caractérisée principalement par
le faible revenu et le faible niveau d’instruction des parents, l’insalubrité et la précarité du lieu
de résidence.
Face à la particularité de ces contextes intra et extrascolaire, à elles seules les EPP sont dans
l’incapacité de pouvoir réaliser de façon effective la mission qui leur a été confiée, raison
pour laquelle l’ONG Interaid (Kozama) organise, à partir d’une pédagogie ludique, des cours
de soutien afin que chaque classe des EPP puisse avoir quotidiennement une journée complète
de cours. Ces soutiens scolaires permettant une augmentation considérable du taux de passage
dans les EPP, nos recherches nous ont permis d’expliquer comment la situation
d’apprentissage lors des cours de soutien dans les classe de cours préparatoires I et II (CPI et
CPII) s’avère être plus favorable à l’appropriation du savoir par les élèves. Des observations
directes des cours, un questionnaire d’enquête à l’endroit des parents ainsi que des entretiens
semi-dirigés et libres ont été réalisés pour cela.
Concernant les facteurs extrascolaires des problèmes d’apprentissage, nos résultats
démontrent que le contexte de vie familiale de l’élève n’est pas du tout favorable à un
développement intellectuel optimal de l’enfant : le faible revenu et le faible niveau
d’instruction des parents débouchent sur un décalage entre le niveau culturel de l’élève et le
niveau -voire le type même- de culture requis par l’école. Vu leurs situations, les parents ne
constituent pas des modèles de références solides et exemplaires qui pourraient aider et
ANDRIAMAROFARA Ainarivony. aina@homemail.com
DEA Sociologie A.U : 2009-2010, Fac. DEGS,
Université d’Antananarivo, Madagascar,

motiver l’enfant dans son processus d’appropriation des savoirs scolaires. Par ailleurs,
les parents, conscients des possibilités limitées qu’ils ont de pouvoir assurer la scolarisation
des enfants, se limitent à peu dans les exigences et les espoirs de réussites de l’enfant faisant
en sorte que l’obtention par celui-ci du diplôme de fin du cycle primaire s’avère être
largement suffisant. Il en ressort ainsi que le milieu social de provenance de l’enfant est loin
d’être motivant et surtout favorable à l’appropriation des savoirs scolaires.
Pour ce qui en est du milieu scolaire, les résultats démontrent que les interactions entre
élève, tâche apprendre et le maître lors des cours de l’EPP s’apparentent à une relation maître-
dompteur et élève à dompter et constituent le principal obstacle à l’appropriation des savoirs
de façon active (avec notamment la pratique de la violence physique) ; une manière de faire
qui, d’ailleurs, est en déphasage total avec le système d’approche par les compétences (APC)
actuellement en vigueur.
Lors des cours de soutien par contre, le nombre plus restreint des élèves, le positionnement de
l’enseignant comme médiateur et surtout le caractère ludique des cours s’inscrivent dans une
maïeutique de l’apprentissage donc dans l’APC. De plus, la considération du contexte de vie
de chaque élève par les visites à domiciles organisées par les enseignant de ces soutiens
scolaires permet la connaissance de la situation familiale de chaque élève et donc ensuite une
approche pédagogique adaptée à la situation de chaque élève.
Toutefois, bien que ces soutiens scolaires permettent tout au long d’une année scolaire
d’élever considérablement le niveau de l’enfant et donc d’augmenter le taux de passage des
EPP, sur le long terme, ces cours temporaires ne constituent pas des armes qui permettraient
de lutter effectivement contre les abandons scolaires et d’aboutir à une mobilité sociale
ascendante. En effet, le caractère temporaire et palliatif des cours de soutien vient à buter
contre le haut et permanent risque de reproduction social dans les quartiers défavorisés.

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