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NOM : SOUTCHKOV Roman. Séance 5.

EVOLUTION DES NORMES ET PENSEE DE LA SANTE

On ne peut pas nier que la société influence la perception corporelle de la santé. L’existence de la
santé implique l’apparition de normes. Ces dernières peuvent induire une adaptabilité de la part
de la société, avec une conséquente évolution, caractéristique de toutes sociétés.
Nous verrons quel est le lien entre santé et norme, et pourquoi la réaction de la société implique
l’évolution de ses normes.

Ce n’est pas l’existence des premiers hôpitaux qui marque l’apparition du concept de santé. Le
« serment d’Hippocrate », même si très ancien, en effet n’est qu’un simple témoignage. Quand
un animal se provoque une plaie, son instinct lui induit à lécher la blessure pour obtenir un
« premier » acte de santé. Dans chaque société il existe un système plus au moins organisé autour
de la santé. Même dans les pays les plus pauvres, il y a toujours une réaction de la part de la
société face au malade. La présence de ce système provoque dans la société l’apparition de
normes. La norme est une moyenne statistique, un modèle face auquel il faut à la fois se référer et
à la fois se méfier. En effet, G. Canguilhem montre que la norme est souvent associée à un idéal. Il
ne faut la prendre comme une règle universelle, car elle peut bien être le reflet d’une vérité
biologique, mais pas son miroir. La société « impose » des normes, et certaines peuvent évoluer
en loi : par exemple, la campagne de vaccination obligatoire en France en est une. Il ne faut pas
que ces normes soient imposées de manière violente et inappropriée, car l’adaptabilité de la
société (le caractère normatif) pourrait être source de souffrance. C’est pour ça qu’il existe des
campagnes qui expliquent l’intérêt du vaccin (organisées par la HAS).
L’évolution de la santé (dans le domaine de la sociologie, la philosophie, l’histoire, l’économie) est
en parallèle avec l’évolution des normes. Le paternalisme de Parsons, qui était applicable
jusqu’aux années ’50, n’est plus approprié aujourd’hui. En effet, comme le dit Freidson, il faut un
dialogue entre patient et médecin. Ce n’est pas parce que l’on prescrit un médicament que le
patient va le prendre. Le changement de la pensée de la santé implique une évolution des normes.
Chaque révolution est capable de les bouleverser. Par exemple, la normativité des gens malades
du SIDA (mouvements comme Vaincre le SIDA dans les années ‘80) a permis de transformer leur
idées en normes, puis lois. Charte du Patient, Loi Kouchner, Loi HSPT : ce n’est qu’une liste non
exhaustive de ce que ces mouvements ont fait indirectement. La naissance de la démocratie
sanitaire (par exemple le fait d’avoir une TV dans les chambres) est aussi due à une évolution des
mouvements de patients. Certains fois l’évolution est possible dans un seul sens. Par exemple, la
présence de l’anesthésie est vue aujourd’hui comme une norme ; cependant, dans l’antiquité les
individus à une opération arrivaient à créer une adaptabilité que, peut-être, permettait plus
facilement de dépasser la sensation douloureuse. Aujourd’hui cela serait beaucoup plus difficile.
Même le Droit connait une évolution face aux normes : si avant le médecin, avec sa figure
paternaliste, était obligé de convaincre un patient à suivre des soins, aujourd’hui on ne force pas
les gens à s’adopter aux normes de la société (on lui donne la possibilité de suivre des soins
palliatifs). Même un élément comme l’augmentation de la précarité d’une population pauvre (qui
bénéficie de la CMUC) a un impact significatif sur la société et la santé (par exemple sur le temps
de consultation chez un médecin généraliste). Les pauvres ont plus tendance à nier l’évidence
d’une souffrance personnelle, en évitant ainsi de se soigner. C’est comme si le seuil de la douleur
était influencé par ce que nous entoure.

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