1.

Lorsque le théâtre joue de la présence physique des

comédiens pour faire rire, il s'agit d'un comique de gestes :
l'acteur comique multiplie les mimiques, parfois les grimaces,les
coups de bâton les gifles, les chutes ...
Dans Les Fourberies de Scapin, Scapin donne des coups de bâton
à son maître enfermé dans un sac : les coups qui pourraient être
pathétiques deviennent comiques car ils sont donnés par le valet.

2. Lorsque le texte de théâtre crée des jeux sur les mots, des
impertinences dans le langage, des paroles à double sens, des
insultes, un mélange des niveaux de langue, des répétitions
excessives, des malentendus etc..., on parle de comique de
mots. Dans La Cantatrice Chauve, Ionesco joue sur les
répétitions de sons dans des phrases dépourvues de sens : "Les
cacaoyers des cacaoyères donnent pas des cacahuètes, donnent
du cacao".

3. Ce comique réside dans la situation incongrue ou paradoxale

où se trouvent les personnages de la pièce. Il repose sur des
quiproquos, des conjonctions d'événements, des rencontres
embarrassantes ou des circonstances imprévues. C'est du
comique de situation.
Dans l'Ecole des Femmes de Molière, il est amusant de voir
Horace confier son amour pour Agnès à Arnolphe qui a justement
décidé de l'épouser en secret : ce dernier doit supporter
d'entendre ces confidences qui attisent sa jalousie pour essayer
de déjouer les plans d'Horace.

4. Si on rit de la psychologie des personnages, de leurs

faiblesses, de leurs obsessions, de leurs contradictions, le
dramaturge utilise le comique de caractère. Dans l'Avare,
Molière caricature le bourgeois Harpagon en exagérant son amour
de l'argent.
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5. Lorsque la pièce fait le tableau caricatural d'un milieu social,

d'une catégorie professionnelle en ridiculisant les habitudes et les
comportements, le rire sera suscité par le comique de moeurs.
Dans la pièce moderne Art,Yasmina Reza fait la satire du
snobisme des milieux bourgeois intellectuels : l'un des
personnages achète très cher un tableau entièrement peint en
blanc !