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ROYAUME DU MAROC

UNIVERSITE MOHAMMED V - SOUISSI


FACULTE DE MEDECINE DENTAIRE
RABAT

DEPARTEMENT
D’ODONTOLOGIE CONSERVATRICE

POLYCOPIE

TRAVAUX PRATIQUES
D’ODONTOLOGIE CONSERVATRICE

2° ANNEE

Pr. Sana RIDA


Dr. Bouchra CHRAIBI
Dr. Sanaa CHALA

1
Dr. Maria FENNICH

SOMMAIRE

Introduction………………………………………………………….4

Les instruments……………………………………………………...6

Les instruments à main…………………………………………………7

Les instruments rotatifs………………………………………………..14

Tenue des instruments………………………………………………....20

Liste de matériel………………………………………………………..22

Les positions de travail……………………………………………..23

Les cavités…………………………………………………………...27

Les cavités de Black…………………………………………………….29

Les cavités modernes pour amalgame………………………………...52

Les cavités pour matériaux adhésifs………………………..................59

Les matériaux d’obturation provisoire……………………………80

Les fonds de cavités…………………………………………………83

Les matériaux d’obturation définitifs……………………………..86

Les matrices et portes matrices……………………………………96

2
3
Nous remercions le docteur Mohammed BOUCHARA pour l’iconographie

4
INTRODUCTION

5
Les études de médecine dentaire s’étendent sur cinq années et ont pour
objectif de former des professionnels médicaux capables de résoudre les
problèmes bucco-dentaires présentés par leurs futurs malades.
Cette formation comportera chaque année deux volets:
- Le premier volet est l’acquisition de notions fondamentales grâce aux
cours théoriques. Ces données permettent à l’étudiant d’analyser et de
comprendre les principes de base.
- Le deuxième volet de la formation est l’application pratique de ces
principes par l’intermédiaire de gestes et d’attitudes dont le but est de traiter,
soigner et redonner la santé à l’organe dentaire.
La principale pathologie atteignant cet organe est la carie. Elle se manifeste
essentiellement par un phénomène de cavitation qui aboutit inéluctablement à la
destruction de l’organe dentaire si elle n’est pas traitée.
Le traitement de la carie consistera alors en l’élimination des tissus malades
pour les remplacer par un élément exogène à l’organisme, appelé matériau.
La dent sera préparée à recevoir le matériau en y créant des cavités de
forme particulière afin de redonner forme et fonction à l’organe dentaire.
L’enseignement de 2ème année regroupe l’apprentissage des gestes
permettant d’atteindre ce but de dentisterie restauratrice.
Cette formation se fait par l’application des principes appris et par
simulation de gestes sur des modèles montés sur fantôme. L’étudiant apprend et
copie les attitudes d’un médecin dentiste et se prépare ainsi à leur réalisation
dans la bouche d’un patient.
Les travaux pratiques d’Odontologie Conservatrice débuteront par la réalisation
de différentes cavités sur des dents en ivoirine coulées sur modèle en plâtre et
montées sur fantôme.
Dans une deuxième partie, d’autres types de cavités seront taillées de la même
manière sur des dents humaines.
L’intérêt du travail sur des dents humaines est de faire la distinction
entre deux tissus minéralisés émail et dentine et d’évaluer la proximité pulpaire
avec toutes les attitudes thérapeutiques qui en découlent.
Une dernière phase sera consacrée à l’obturation de ces cavités à l’aide
de matériaux.
La répétition est à la base de cet apprentissage qui ne peut être réussi
que grâce à la connaissance théorique.

6
LES INSTRUMENTS

7
LES INSTRUMENTS A MAIN

Le traitement de la pathologie carieuse consiste en l’élimination des


tissus altérés et la préparation de la perte de substance afin de recevoir le
matériau d’obturation. Cette intervention nécessite des instruments.

Ils sont de deux types, les instruments à main et les instruments rotatifs,
dont l’action est superposable. Les instruments rotatifs ont une action rapide
alors que les instruments à main permettent la finition de l’acte.

1- DESCRIPTION GENERALE

Les instruments à main sont tous composés d’un manche, d’une tige et
d’une lame (Fig.1).
- Le manche est gros, à section hexagonale et strié.
- La tige est plus mince, lisse et de section ronde, pouvant être coudée
ou droite.
- La lame constitue la partie active de l’instrument et le caractérise.

Pour que l’action de tels instruments soit efficace, l’extrémité de la


lame doit être située dans le même axe que le manche (Fig.2 ).

On subdivise les instruments à main en 3 groupes :


* Instruments d’examen
* Instruments tranchants
* Instruments d’obturation.

2- INSTRUMENTS D’EXAMEN

Sont la sonde, le miroir et la précelle et constituent le plateau


d’examen.

2.1- Les miroirs (Fig.3)

Permettent de voir, d’éclairer et d’écarter.


Peuvent être plans ou concaves.

8
Fig.2.

Fig.1

9
2.2 - Les précelles (Fig.4)

Permettent la prise des objets.

2.2 - Les sondes (Fig.5)

Sont exploratrices
* Sonde 9 : détection des caries et contrôle des fonds de cavité.
* Sonde 17 : dépistage des caries proximales et contrôle des parois.
* Sonde 23 : contrôle des cavités et examen des septa.
* Sonde de Rhein : exploration canalaire.

3- INSTRUMENT TRANCHANTS

3.1 - Les ciseaux à émail (Fig.6)

Sont conçus pour :


- éliminer l’émail non soutenu
- créer des rainures dentinaires.

Sont variables en formes et en dimensions.

3.2 - Les excavateurs (Fig.7)

Sont des curettes (petites cuillères) destinées à éliminer la dentine


cariée. Sont de formes et de dimensions variables mais toujours coudées.

Les instruments tranchants s’émoussent très rapidement et doivent être


affûtés et aiguisés, soit à l’aide d’une pierre d’Arkansas, soit à l’aide d’un
disque.

4- INSTRUMENTS D’OBTURATION

4-1 Pour la préparation des matériaux

.Spatules à ciment pour le malaxage. Peuvent être en acier, en


plastique ou en quartz, selon le matériau (Fig.8).

.Plaques en verre, support de la préparation.

10
Fig.3 Fig.4

Fig.5

11
Fig.6 Fig.7

Fig.8

12
4.2 Pour l’insertion du matériau

. Spatule à bouche, apporte le matériau dans la cavité (Fig.9).

. Porte amalgame, sorte de seringue utilisée pour l’apport de


l’amalgame sans contact manuel (Fig. 10).

. Fouloir, condense l’amalgame dans la cavité (Fig.11).

. Brunissoir, de formes arrondies, permet de bien appliquer


l’amalgame en surface (Fig.11).

. Instruments à sculpter, l’anatomie du matériau, tels la


spatule de Ward (Fig.11).

Fig.9

13
Fig10 : porte amalgame

Fig11

14
LES INSTRUMENTS ROTATIFS

Ce sont des instruments qui travaillent selon un mouvement de rotation


de vitesse importante, permettant aussi bien la perforation et la sculpture dans
les tissus durs que l’élimination des tissus ramollis.

Le mouvement rotatif est fourni par un générateur de mouvement qui le


transmet à l’instrument d’utilisation, lui même porteur d’une fraise qui constitue
la partie active.

1- GENERATEURS DE MOUVEMENT

1.1 - Le moteur électrique

Permet des vitesses de 400 à 12000 tours/mn. Il se commande au pied


par un rhéostat. La transmission se fait par un câble flexible ou par une
corde souple.

1.2 - Le micro-tour

Fournit des vitesses de 8000 à 12 000 tours/mn.

1.3 - Le micro-moteur
Utilisé en travaux pratiques fournit des vitesses allant jusqu’à 40000
tours/mn

1.4 - La turbine

Il s’agit de turbines dont l’énergie est fournie par l’eau sous pression
ou par de l’air comprimé .
Leur vitesse est d’environ 300 000 tours/mn.

2- INSTRUMENTS D’UTILISATION

Sont tenus à la main et portent les fraises.

2.1 - La pièce à main (Fig. 12).

C’est un instrument droit sur lequel la fraise se trouve dans son grand
axe.

15
2.2 - Le contre- angle (Fig.13).

Présente une angulation augmentant la précision de travail et facilitant


l’accès aux dents postérieures.

Les contre-angle et pièce à main se fixent sur le micro-moteur par


l’intermédiaire du slip-joint.

2.3 - La turbine

A le même aspect extérieur que le contre-angle. Un système de


refroidissement de la fraise évite l’échauffement des tissus par les
grandes vitesses.

3 - FRAISES

Sont des instruments métalliques pourvus de lames tranchantes. Les


fraises pourront être classées selon :

3.1 - La matière constitutive qui doit être adaptée à la dureté et à la


structure des différents tissus ou des matériaux.

- Fraises en acier : réservées au travail sur la dentine, sont utilisées à


vitesse lente.

- Fraises en carbure de tungstène : travaillent sur l’émail et la


dentine.

- Fraises diamantées : sont abrasives et réservées à la finition surtout


de l’émail, mais peuvent être utilisées sur la dentine.

3.2 - La forme de la fraise : qui diffère selon son action

- Fraises boules ou rondes à 8 lames (Fig.14)


* Action de forage axial.
* Excision de la dentine cariée par action latérale.

Les espaces entre les lames permettent l’élimination des copeaux de


tissus vers l’extérieur.

16
- Fraises cylindriques à 6 ou 8 lames (Fig.15)
* Action sécante et coupante par les faces latérales (parois) et
par la base (fond).
* Perforation de l’émail par l’angle basal (carbure de
tungstène).

- Fraises coniques (Fig.16)


* Préparent des parois de dépouille.

- Fraises cône renversé (Fig.17)


Réalisent des rétentions pour le matériau.

- Fraises poire et fraises roue (Fig.18)


Rétentions.

- Fraises à finir les amalgames.


En acier, possèdent entre 12 et 20 lames et sont de formes
diverses.

- Fraises diamantées (Fig. 19)


De granulométrie très fines, sont destinées aux retouches des
matériaux et à la finition de l’émail.

- Fraises de Batt (Fig.20)


En acier, leur bout est rond et mousse. Elles sont destinées à
l’élimination des plafonds pulpaires.

- Meules et meulettes (Fig.21)


Abrasives, se présentent sous forme de disques à placer sur un
mandrin. Sont utilisées hors de la bouche.

-Pointes silicones
Finition des matériaux métalliques.

17
Fig12 : Pièce à main

Fig13 : Contre- angle

18
Fig14 : Fraise boule

Fig15 : Fraise cylindrique

Fig16 : Fraise conique Fig.17 : fraise cône renversé

19
Fig.18 : Fraise roue et fraise poire Fig.19 : Fraises diamantées

Fig.20 : Fraise de Batt

Fig.21 : disque abrasif

20
TENUE DES INSTRUMENTS

C’est la main qui supporte et oriente les instruments qui peuvent


avoir des actions dangereuses.

Afin d’éviter tout dérapage et de contrôler les mouvements, il est


nécessaire de bien avoir en main l’instrument et d’avoir des points d’appui
fermes et corrects (Fig. 22).

Il existe deux façons de tenir un instrument :

1- TENUE PORTE PLUME (Fig. 23)

Est la plus utilisée.


L’instrument est tenu à 3 doigts comme un stylo, entre la pulpe du
pouce et de l’index et l’extrémité du majeur.
Les deux derniers doigts servent à caler l’instrument en prenant des
points d’appui sur les dents voisines.

2- TENUE A PLEINE MAIN (Fig. 24)

L’instrument est tenu par 4 doigts, le pouce servant d’appui et de


guide. Cette position permet des actions très puissantes et est surtout utilisée
hors de la bouche.

21
Fig.22 : absence de points d’appui : DANGER

Fig.23 : tenue porte plume Fig.24 : tenue à pleine main

22
LISTE DE MATERIEL
- Des dents en ivoirine FRASACO du groupe molaire et prémolaire :
17,16,15,14,24,25,26,27,34,35,36,37,44,45,46,47.
- 02 Fraises acier boules ISO-009
- 02 Fraises acier boules ISO-010
- 02 Fraises acier boules ISO-012
- 02 Fraises acier cylindriques ISO-009
- 02 Fraises acier cylindriques ISO-010
- 02 Fraises acier cylindriques ISO-012
- 02 Fraises acier cône renversé ISO-010
- 02 Fraises carbure de tungstène boules ISO-008
- 02 Fraises carbure de tungstène boules ISO-010
- 02 Fraises carbure de tungstène boules ISO-012
- 02 Fraises carbure de tungstène cylindriques ISO-010
- 02 Fraises carbure de tungstène cylindriques ISO-012
-01 Fraise diamantée boule ISO-009
-01 Fraise diamantée boule ISO-010
-01 Fraise poire diamantée
- 01 fraise diamantée cylindrique ISO 009
- 01 fraise diamantée cylindrique ISO 010
- 01 Fraise diamantée en pointe de 4mm ISO-010 à grains fins
- 01 Fraise diamantée obus de 3,5mm ISO-016 à grains fins
- 02 Fraises en acier à finir boules ISO-010
- 02 Fraises en acier à finir chapeau chinois ISO-010
- 02 Pointes à polir l’amalgame vertes ou brunes
- un carnet, un crayon, une gomme, un double décimètre
- 01 Toile cirée
- 02 Vis de fixation de 3 cm de long et 0,5 cm de diamètre
- 02 écrous et 02 rondelles adaptées.
N.B : Les fraises doivent être pour contre-angle

23
LES POSITIONS DE TRAVAIL

24
.

LES POSITIONS DE TRAVAIL

Le travail en odontologie conservatrice se fait en position assise.


L'opérateur doit avoir une parfaite visibilité du champ d'intervention tout en
adoptant une posture stable, facile à maintenir longtemps et non iatrogène. En
effet, une mauvaise posture de travail fatigue et provoque à la longue des
malformations douloureuses.
1- Le siège doit être réglé en hauteur de telle sorte que les cuisses soient
horizontales, faisant un angle de 90° avec les jambes. Celles-ci sont écartées
l'une de l'autre. Les deux pieds sont à plat sur le sol, le buste est droit et le dos
est calé contre le dossier du tabouret. Les coudes restent près du corps et la tête
est légèrement penchée vers l'avant. La distance des yeux au plan de travail est
d'environ 30 cm.
2- L'opérateur travaille à deux mains. Pour un droitier:
* La main droite tient l'instrument actif en prise porte-plume avec le pouce,
l'index et le majeur. Le reste de la main réalise les points d'appui.
* La main gauche tient le miroir. Elle libère le champ opératoire en écartant les
lèvres, les joues, la langue. Elle protège le champ opératoire contre le dérapage
des instruments. Enfin, elle éclaire la zone opératoire et permet de voir les zones
inaccessibles à la vue directe, grâce au miroir.
3- Le patient est installé en fonction du travail à effectuer.
- Pour le maxillaire supérieur, le patient est en position allongée.
- Pour la mandibule, le patient est en position semi-allongée.
La tête du patient sera orientée vers la droite ou vers la gauche pour améliorer la
visibilité.

25
Or, certaines faces des dents sont visibles directement (en blanc), d'autres ne le
sont pas, (en gris).

1. Secteur antérieur supérieur


Maxillaire 2. Secteur postérieur droit
3. Secteur postérieur gauche
4. Secteur postérieur droit
5. Secteur postérieur gauche
6. Secteur antérieur inférieur

Mandibule

De ceci découlent deux techniques de vision pour l'opérateur:


* La vision directe : vision naturelle
* La vision indirecte : l'objet n'est pas vu directement. L'opérateur utilise un
miroir pour observer l'image de la dent. Ce type de vision nécessite un
apprentissage.

4- Positions de travail en fonction du secteur à traiter:


La position du praticien autour de la tête du patient est représentée
schématiquement par un cadran d'horloge gradué de 1 à 12. La tête du patient est
au centre, ses pieds en 6. Pour un opérateur droitier, la zone de travail autour du
fauteuil se situe entre 7H et 12H. L'assistante occupe la zone entre 2H et 4H.

26
- Au maxillaire supérieur:
Le patient est allongé :
 Pour les dents antérieures : en vue directe, le praticien se place en position
entre 9 heures et 12 heures. en vue indirecte, Je praticien se place en
position 11-12 heures.
 Pour les dents postérieures droites: en vue directe, le praticien est en
position 9 heures. en vue indirecte, le praticien est en position 1l heures.
 Pour les dents postérieures gauches: en vue directe, le praticien est en
position 8-9 heures. en vue indirecte, le praticien est en position Il heures.
- A la mandibule :
Le patient est semi-assis.
 Pour les dents antérieures: en vue directe et indirecte, le praticien se place
à 11 heures
 Pour les dents postérieures droites: en vision directe ou indirecte, le
praticien se place à 9 heures.
 Pour les dents postérieures gauches : en vision directe ou indirecte, le
praticien est en position 9-10 heures
Les schémas sont empruntés à :VERKINDERE et colI, (1994) . Relations praticien-patient (au fauteuil : position
de travail, visions directes et indirectes) : Editions techniques, Encycl. Med. Chir. (Paris-France), Stomatologie-
Odontologie Il, 23820 ElO, 9p.

27
LES CAVITES

- Les cavités pour amalgames


- Les cavités pour matériaux adhésifs

28
LES CAVITES POUR AMALGAME

1-Les cavités de Black


2-Les cavités modernes

29
1- Les cavités de Black

30
PRINCIPES GENERAUX

La préparation des cavités de carie obéit à un protocole opératoire


qui a été résumé par BLACK en trois grandes phases:

1- PHASE PRELIMINAIRE

Dans un premier temps, l’ouverture du contour extérieur de la cavité


tiendra compte du volume de la carie, des principes mécaniques et des principes
prophylactiques.
Suit alors l’excision (ou résection) de toute la dentine cariée.
Une phase intermédiaire thérapeutique consistera à préserver la vitalité
pulpaire.

2- PHASE CHIRURGICALE (OPERATOIRE)

Durant cette phase, la forme donnée à la cavité doit obéir aux :


- Règles mécaniques : la cavité doit avoir une forme de
résistance lui permettant de résister aux forces masticatoires. Elle aura un fond
plat qui assure la stabilité de l’obturation et des parois parallèles entre elles et
perpendiculaires au fond. Cette cavité devra être rétentives.
- Règles prophylactiques: l’extension préventive de la cavité
jusqu’aux zones de résistance naturelle ainsi que la finition des parois de l’émail
permettent la prévention contre les risques de fractures et de récidive de carie.

3- PHASE DE RESTAURATION

La restauration de la dent permet une reconstitution de l’anatomie et


de la physiologie de cet organe. Elle lui restaure ainsi sa fonction.
Le choix du matériau de restauration dépend du type de cavité. A
l’inverse, les principes de taille des cavités sont en fonction du matériau choisi.
Le matériau de restauration est choisi selon ses qualités et sa nature
(matériau plastique ou matériau coulé).

31
LES CAVITES CLASSE I POUR AMALGAME

Ce sont les cavités de carie siégeant dans les dépressions


anatomiques de la dent :
- Sillons.
- Fossettes.
- Puits cingulaires.

Elles peuvent être :


- Simples, autrement dit :
. Occlusales : sillons de molaires et prémolaires.
. Vestibulaires : fossettes vestibulaires des molaires inférieures
. Palatines : fossettes palatines des molaires supérieures, puits
cingulaires des incisives.

- Composées, et dans ce cas, elles sont :


. Occluso-vestibulaires au niveau des molaires inférieures.
. Occluso-palatines au niveau des molaires supérieures.

1- PRINCIPES GENERAUX APPLIQUES AUX CAVITES CLASSE I

La taille de la cavité doit permettre :

- La stabilité de l’obturation : elle est assurée par un fond plat,


parallèle au plan bicuspidien (Fig.25).

- La résistance des parois : les parois vestibulaire et linguale seront


perpendiculaires au fond et les parois mésiale et distale parallèles aux faces
mésiale et distale (de dépouille) pour éviter les risques de fracture (Fig.26).

- La rétention : la cavité sera plus profonde que large. Si la


profondeur est insuffisante, on pourra augmenter la rétention en réalisant des
parois vestibulaire et linguale de contre-dépouille ou des rétentions
supplémentaires à la fraise cône-renversé le long de l’angle de rencontre entre le
fond plat et les parois vestibulaire et linguale (Fig.27).

- La prophylaxie : elle est assurée par l’extension préventive. Le


contour de la cavité englobera les sillons et les fossettes jusqu’à arriver aux
zones d’immunité relative (crêtes marginales, pont d’émail, cuspides) (Fig.28).

32
L V L V

Fig.25

M D M D

Fig.26

L V
L V
L V

Fig.27

33
Fig.28

34
2- TAILLE D’UNE CAVITE CLASSE I SUR 1ERE MOLAIRE
INFERIEURE SUR DENT EN IVOIRINE

2.1 Tracé de la ligne de contour de la cavité

Les sillons sont marqués au crayon noir, finement taillé. La ligne de


contour est symétrique par rapport au sillon principal (environ 1mm de chaque
coté du sillon). Cette ligne englobera les fossettes marginales et doit être
parallèle aux faces proximales (Fig.29).

Dans ce tracé, les sillons secondaires ne sont pas pris en


considération. Sur la 1ère molaire inférieure, il ne faut pas confondre la 3 ème
cuspide vestibulaire avec la fossette marginale distale.

2.2 Taille de la cavité

. Matériel :
- Fraise boule en acier (ISO 009)
- Fraise cylindrique en acier (ISO 009 et ISO 010)
- Fraise cône renversé en acier (ISO 010)

Les instruments ayant tendance à déraper, les points d’appui sont


indispensables.

. Protocole :

Faire un pertuis dans la partie la plus profonde du sillon principal (au


centre de la face occlusale) à la fraise boule tenue verticalement. La profondeur
du pertuis sera de 2mm environ. Marquer un repère de profondeur sur le col de
la fraise.

La taille de la cavité est alors réalisée en respectant la ligne de


contour, à partir du puits et par déplacement latéral de la fraise cylindrique.
L’axe de la dent est respecté en tenant la fraise perpendiculairement à la face
occlusale. Les parois proximales sont mises de dépouille pour respecter le
parallélisme avec les faces proximales correspondantes (Fig.30).

35
.Précautions :

- Prendre de bons points d’appui.


- Utiliser la soufflette à air pour éliminer l’ivoirine qui s’accumule
au fond de la cavité, lors de la taille.

. Finition de la cavité:

- La profondeur finale de la cavité sera de 2,5mm. Elle est obtenue


grâce à l’utilisation de l’extrémité sécante de la fraise cylindrique.
Le fond doit être plat et lisse.
- Parfaire les parois de cavité, toujours à la fraise cylindrique à vitesse lente. On
obtient ainsi un surfaçage des parois.

. Contrôle:

Une fois la cavité terminée, il faut vérifier :


- La verticalité des parois vestibulaire et linguale : leur rencontre avec le fond
se fera à angle droit.
- La dépouille des parois proximales : en vue de dessus et dans l’axe
de la dent, les seules parois visibles sont les parois proximales
puisqu’elles sont légèrement de dépouille.
- Le fond est plat.
- La cavité est plus profonde que large.

. Rétention supplémentaire:

- Elle est réalisée à l’aide d’une fraise cône renversé le long de l’angle de
rencontre entre le fond plat et les parois vestibulaire et linguale (Fig.31).

Cette rétention se fera en « posant » la fraise sur le fond plat et lisse,


sans exercer de pression verticale, de façon à effleurer à peine ce fond déjà lissé.
On travaillera en imprimant à la fraise un mouvement de translation et en
prenant appui sur les parois vestibulaire et linguale. De ce fait, le contour du
fond sera, au niveau des faces vestibulaire et linguale, plus grand que le contour
extérieur.

36
L

M D

V
Fig.29

V L M D

Fig.30

V L

Fig.31

37
3. TAILLE D’UNE CAVITE CLASSE I SUR LA 1ERE MOLAIRE
INFERIEURE SUR DENT NATURELLE

3.1 Particularités

- La dureté des tissus nécessite des fraises plus offensives et plus résistantes, des
fraises en carbure de tungstène. Les vitesses de rotation doivent également être
plus importantes.
- La présence de deux tissus minéralisés de dureté différente : l’émail étant le
tissu le plus dur, la dentine l’est moins.
- La proximité pulpaire qu’il faudra prendre en considération (Fig.32).

3.2 Instrumentation

- Fraise boule en carbure de tungstène (ISO 010 et ISO 012).


- Fraise cylindrique en carbure de tungstène (ISO 010).
- Sonde droite n°6, sonde n° 17.
- Fraise boule en acier ISO 010.

3.3 Impératifs

- Prendre des points d’appui.


- Travailler par petites touches pour éviter l’échauffement de la dent
et la dégradation du matériel.
- Veiller à toujours avoir une assise dentinaire (Fig.32).

3.4 Protocole

- Réaliser un pertuis d’environ 2mm avec la fraise boule ISO 010. Il


est conseillé de marquer un repère de profondeur sur le col de la fraise.
- Tailler la cavité, selon le même protocole que les dents en ivoirine,
avec une fraise cylindrique.
- Une fois la cavité taillée, il est possible de rencontrer du tissu carié.
Le curetage de ces tissus cariés se fait avec une fraise boule en acier à vitesse
lente, jusqu’à obtenir une dentine saine, autrement dit un fond dur.
- La pulpe étant très proche, il est parfois conseillé de réaliser un
trottoir de Black afin d ’éviter une effraction pulpaire en voulant obtenir un fond
plat (Fig.33).
* Cas d’une cavité classe I occluso-vestibulaire :

Il s’agit d’une cavité composée d’une classe I occlusale et d’une


classe I vestibulaire reliées au niveau du sillon vestibulaire (Fig.34).

38
Email
M D
Dentine

Pulpe

Fig.32

V L

Fig.33

M D

V
Fig.34

39
4. TAILLE D’UNE CAVITE CLASSE I SUR LA 2EME MOLAIRE
INFERIEURE : DENT EN IVOIRINE ET DENT NATURELLE

Les différences avec la 1ère molaire se matérialisent au niveau de


l’anatomie occlusale. Sur la 2ème molaire inférieure, il existe 2 cuspides
vestibulaires, 2 cuspides linguales et un sillon principal en croix (Fig.35).

Le tracé de la ligne de contour respectera les cuspides et englobera


les sillons.
L’instrumentation et le protocole opératoire sont identiques à ceux de
ère
la 1 molaire inférieure.
L

M D

Fig.35

ERREURS A EVITER SUR LA CLASSE I SUR MOLAIRE INFERIEURE

- Ligne de contour ne respectant pas l’anatomie occlusale (Fig.36 et 37).


- Cavité trop large : fragilisation des crêtes et des cuspides (Fig.38).
- Cavité trop étroite : Impossibilité d’insertion des instruments et des matériaux
d’obturation (Fig.39).
- Cavité trop profonde : effraction pulpaire (Fig.40).
- Mauvaise inclinaison des parois proximales : fragilisation et fracture (Fig.41).

40
L L

D M D
M

V
V
Fig.37
Fig.36

L L

M D M D

V V
Fig.38 Fig.39

V L M D

Fig.40 Fig.41

41
5. TAILLE DE CAVITE CLASSE I SUR LA 1ERE PREMOLAIRE
INFERIEURE (DENT IVOIRINE - DENT NATURELLE )

Le tracé de la ligne de contour est fonction de l’anatomie occlusale.


Le sillon mésio-distal forme un arc de cercle à concavité vestibulaire, la cuspide
linguale étant de petite taille (Fig.42).

Afin de ne pas fragiliser la cuspide linguale, le tracé est déporté


vestibulairement. La taille de la cavité doit respecter l’anatomie pulpaire. En
effet, la corne pulpaire est vestibulaire et proéminente, elle incite donc à une
forme d’architecture de la cavité particulière.

Le fond doit être parallèle au plan bicuspidien donc incliné


lingualement. Les parois vestibulaire et linguale sont perpendiculaires au fond
donc inclinées par rapport à l’axe de la dent (Fig.43).
Les parois mésiale et distale restent parallèles aux faces mésiale et
distale et assurent une meilleure rétention à l’obturation.

5.1 Matériel

Dent en ivoirine : Dent naturelle :


.Fraise boule acier ISO 010 . Fraise boule carbure de tungstène ISO 010
.Fraise cylindrique acier ISO 010 . Fraise cylindrique carbure de tungstène ISO 010
.Sonde droite n°6 . Fraise boule acier ISO 012
. Sonde droite n°6

5.2 Protocole

- Prendre de bons points d’appui.


- Créer un pertuis d’1 mm au niveau de la fossette marginale mésiale ou distale
avec une fraise boule.
- Avec la fraise cylindrique, tenue perpendiculairement au plan bicuspidien,
tailler la cavité jusqu’à avoir une profondeur finale de 2,5mm. L’inclinaison de
la fraise permet de respecter l’anatomie pulpaire et donne l’orientation souhaitée
des faces vestibulaire et linguale.
- Terminer par le surfaçage du fond et des parois qui doivent être lisses.

6. TAILLE DE CAVITE CLASSE I SUR LA 2EME PREMOLAIRE


INFERIEURE ( DENT EN IVOIRINE - DENT NATURELLE)

Les impératifs dûs à l’anatomie pulpaire de la 1ère prémolaire


inférieure ne se justifient pas dans le cas de la 2ème prémolaire.

42
Le tracé de la ligne de contour sera symétrique par rapport au sillon
principal. Le sillon lingual, séparant les 2 petites cuspides linguales, sera
englobé (Fig.44).

Le fond de la cavité doit être plat, parallèle au plan occlusal et


perpendiculaire à l’axe de la dent. Les parois vestibulaire et linguale sont
perpendiculaires à ce fond.

Les parois mésiale et distale sont parallèles aux faces


correspondantes.

M D
V L

V
Fig.43
Fig.42
L

M D

V
Fig.44

43
7. TAILLE DE CAVITE CLASSE I SUR LA MOLAIRE SUPERIEURE

7.1 Dent en ivoirine

Le tracé de la cavité est fonction de l’anatomie occlusale. En effet, la 1ère


molaire supérieure présente une zone de résistance naturelle qui est le pont
d’émail. Il convient de le respecter.

La cavité de classe I comprend donc une cavité mésiale et une cavité


distale séparées par le pont d’émail (Fig.45).

La ligne de contour de la cavité englobera le sillon principal et la fossette


marginale de chaque coté du pont d’émail, elle s’étend à 1 mm de chaque côté
du sillon. Les parois proximales seront parallèles aux faces proximales.

. Impératifs

- Fond plat.
- Parois vestibulaire et linguale perpendiculaires au fond.
- Parois mésiale et distale légèrement de dépouille.
- Profondeur : 2,5mm.
- Largeur : 2mm.

7.2 Dent naturelle

Dans la plupart des cas, il existe deux cavités (une mésiale et une distale),
dans ce cas le pont d’émail n’est pas atteint.
Si par contre le pont d’émail est carié, la cavité de classe I est une seule
cavité englobant le pont d’émail.

La 2ème molaire supérieure ne présente pas de pont d’émail (Fig.46).


* Cas d’une cavité classe I occluso-palatine :

Les 2 cavités de classe I occlusale et palatine sont reliées au niveau


du sillon palatin (Fig.47).

44
V

M D

Fig.45

M D

Fig.46

M
D

P
Fig.47

45
8. TAILLE D’UNE CAVITE CLASSE I SUR LA PREMOLAIRE
SUPERIEURE ( DENT EN IVOIRINE - DENT NATURELLE)

8.1 Tracé du contour de la cavité

Il englobe symétriquement le sillon mésio-distal et les fossettes marginales


mésiale et distale (Fig.48).

8.2 Taille de la cavité

Réalisation du pertuis au niveau d’une fossette marginale en tenant la fraise


boule ISO 010 légèrement inclinée parallèlement à la face proximale, afin de
respecter la dépouille des parois proximales.

Taille de la cavité avec la fraise cylindrique ISO 010.

8.3 Critères

- Fond plat.
- Parois vestibulaire et palatine perpondiculaires au fond.
- Parois mésiale et distale légèrement de dépouille et parallèles aux faces
mésiale et distale de la dent.
- Profondeur 2,5 mm.
- Largeur 2 mm environ.
Pour les dents naturelles, prévoir l’instrumentation adéquate.
V

M D

Fig.48

46
LES CAVITES CLASSE II

Ce sont les cavités de carie intéressant les faces proximales (mésiale


et /ou distale) des molaires et prémolaires.
Elles sont traitées par transformation en cavités proximo-occlusales
lorsque la dent atteinte a une voisine (cavités composées). Elles peuvent être
bifaces (MO ou OD) ou trifaces (MOD).
Si la dent voisine est absente ou si un diastème permet un bon accès,
elles peuvent être traitées en cavités purement proximales (cavités simples).

1- PRINCIPES GENERAUX APPLIQUES AUX CAVITES CLASSE II


POUR AMALGAME
La cavité comportera (Fig.49) :
1/ Une cavité principale qui englobe la carie proximale allant :
- Dans le sens vertical jusqu’au collet anatomique. Le fond sera plat
et stabilisant, perpendiculaire aux forces masticatoires.
- Dans le sens vestibulo-lingual jusqu’aux limites de brossage avec
des angles « cavo-externes » droits (jonction des parois de la cavité avec la
surface de la dent).
Donc une cavité principale plus profonde que large, parallèle à la
face proximale de la dent.
2/ Une cavité secondaire occlusale ayant la forme d’une queue d’aronde
rétentive pour la cavité principale et ce dans toutes les directions. Le contour de
cette cavité est guidé par l’extention préventive (sillons et fossettes occlusaux).
Sa profondeur sera égale à la moitié de la cavité principale (mais toujours plus
profonde que large). Elle est reliée à la cavité principale par un isthme.
3/ L’isthme reliant ces deux cavités sera égal au tiers de l’ouverture proximale et
sera chanfreiné.
4/ La paroi axiopulpaire sera convexe et parallèle à la face proximale de la dent.

Cavité secondaire

L
V

Cavité principale

Fig.49.

47
2. TAILLE DES CAVITES CLASSE II SUR DENT EN IVOIRINE
EXEMPLE D’UNE CAVITE M.O SUR LA 1ERE MOLAIRE
SUPERIEURE

2.1 Le tracé des limites de la cavité

A l’aide d’un crayon, prendre appui sur la dent voisine à l’intersection


entre la face proximale et la face vestibulaire ou linguale, puis tracer les limites
vestibulaire et linguale de la cavité principale (Fig.50).

Le tracé de la cavité occlusale est identique à celui d’une cavité de classe I


sauf au niveau proximal où le tracé occlusal sera prolongé pour se raccorder aux
limites vestibulaire et linguale précédemment déterminées.

2.2 Réalisation de la cavité

2.2.1 Ouverture de la cavité :

A la fraise boule, créer un pertuis au niveau de la fossette marginale,


d’environ 2mm de profondeur, la fraise tenue perpendiculaire à la face
occlusale.

2.2.2 Taille de la cavité

2.2.2.1 Cavité secondaire :

Protéger la dent voisine à l’aide d’une bande matrice.


Avec une fraise cylindrique introduite dans ce pertuis, effondrer la crête
marginale en « sciant » vers la dent voisine.

Tailler jusqu’aux ouvertures proximales vestibulaire et linguale. Elles


seront verticales et à angle droit avec les faces de la dent.

Tailler une cavité occulsale en forme de queue d’aronde dans les limites
de la ligne de contour tracée ouverte du côté proximal jusqu’au zones de
brossage.
La profondeur de la cavité sera de moitié de celle de la cavité principale
(2,5mm).
Cette cavité aura un fond plat et des parois perpendiculaires au fond.

48
2.2.2.2 cavité principale :

A l’aide de la fraise cylindrique, approfondir au niveau proximal la cavité


principale en réalisant une paroi axio-pulpaire qui est verticale, parallèle à la
face proximale de la dent (c’est à dire convexe) et située à 1,5mm environ du
bord cervical.
Le fond plat et situé à 1mm du collet anatomique. La cavité aura une
profondeur de 5mm dans le sens vertical.

2.2.2.3 Jonction des deux cavités :

Un chanfrein sera réalisé au niveau de l’angle formé par la paroi axio-


pulpaire de la cavité principale et la paroi pulpaire (ou fond) de la cavité
secondaire (Fig.51).

Cet isthme (partie la plus étroite de la cavité) aura une largeur comprise
entre le tiers et le quart de la distance intercuspidienne.

2.2.3 Finitions

- Lisser et régulariser les parois latérales. Celles-ci devant être rigoureusement


verticales, parallèles entre elles et ouvertes aux zones de brossage. Leur
rencontre avec le fond sera à angle droit.
- Contrôle de la largeur et de la position de l’isthme.
- Contrôle du rapport cavité secondaire / cavité principale : profondeur, largeur.
- Réalisation du chanfrein et d’un clivage cervical à l’aide d’une pointe
diamantée en forme d’obus ou d’un ciseau à émail approprié.

* Classe II sur la première prémolaire inférieure

L’axe de cette cavité sera perpendiculaire au plan bicuspidien des dents (Fig.52).
La cavité sera déportée vestibulairement par rapport au sillon mésio-distal (voir
classe I) :
. Parois vestibulaires : « contre-dépouille » par rapport
. Parois linguales : « dépouille » à un axe vertical

49
V V

P
P

Fig.50

M D

Fig.51

M D
M D

V L

Fig.52

50
* Classe II trifaces (MOD)

Ce sont des cavités indiquées lorsque la lésion carieuse atteint à la


fois la face mésiale et la face distale de la dent ou lorsque la paroi proximale est
trop fragile après réalisation d’une cavité de classe II MO ou OD.
Une cavité MOD est formée de la réunion d’une cavité MO et d’une
cavité OD par un bras répondant aux caractéristiques d’une cavité secondaire
(Fig.53).

Les critères habituels de taille d’une cavité de classe II composée


s’appliquent à la réalisation d’une cavité MOD.
On peut soit préparer séparément chacune des deux cavités
proximales et les relier entre elles, soit préparer une cavité biface et à partir de la
queue d’aronde étendre celle-ci vers la face opposée.

Veiller à ce que les cavités principales soient symétriques : parois


proximales parallèles et de profondeur égale (Fig.54).

M D M D

V
Fig. 54.
Fig. 53.

ERREURS A EVITER :

- Paroi axio-pulpaire concave (Fig.55).


- Ouvertures vestibulaire et linguale trop importantes (Fig.56).
- Mauvais rapport entre les cavités principale et secondaire (Fig.57).

51
M D M D

V V

M D
M D

P P

Fig. 55. Fig. 56.

M D

Fig. 57.

3. TAILLE SUR DENTS NATURELLES

Peu de changement dans la technique et les principes sont à noter sauf :


- Le contour de la cavité sera fonction du volume de la carie.
- Les fraises utilisées seront en carbure de tungstène.
- Les deux cavités auront une assise dentinaire.

52
2- Les cavités modernes pour
amalgame

53
1- CAVITÉ CLASSE I MODERNE POUR AMALGAME

 Tracé de la ligne de contour : il englobe soit la fosse centrale soit les


fossettes marginales mésiale et distale. Au niveau de la fosse centrale, le
tracé est cylindrique et englobe uniquement le fond de la zone
anfractueuse alors qu’au niveau des fossettes marginales, la cavité a une
forme triangulaire à angles arrondis de telle sorte que la paroi proximale
soit parallèle à la crête marginale (Fig.58)
 Matériel : Fraise boule en carbure de tungstène ou diamantée ISO 010
Fraise poire diamantée ISO 010
 Protocole :
o Le pertuis est réalisé, au niveau de la partie la plus profonde de la
fosse ou des fossettes, avec la fraise boule tenue perpendiculairement
au plan occlusal. Il aura une assise dentinaire.
o La cavité est ensuite taillée à l’aide de la fraise poire pour avoir
un fond plat parallèle au plan bicuspidien, des parois axiales de
contre dépouille (convergentes vers la table occlusale) et des angles
internes arrondis. Cette architecture est automatiquement obtenue en
utilisant la fraise poire tenue perpendiculairement au plan
bicuspidien. La préparation ne doit pas s'arrêter au niveau d'une
dépression anatomique anfractueuse non accessible à la finition et au
brossage. S’il existe différentes zones cariées elles ne seront réunies
que si le sillon les séparant est carié ou si l’épaisseur de l’émail est
insuffisante.
o La vérification de la cavité est réalisée à l’aide de la sonde. La
cavité doit avoir une assise dentinaire et être suffisamment profonde
et large pour retenir l’amalgame. La dimension minimale requise
avec les nouveaux alliages est de 1,5mm. (Fig. 59)

54
V

D M

Fig.58.

V L

Fig.59.

55
2- CAVITÉ CLASSE II MODERNE POUR AMALGAME

2-1- Cavités classe II conservatrices


 Tracé de la ligne de contour : il englobe les fossettes marginales mésiale
ou distale et une partie de la crête marginale. Les parois vestibulaire et
linguale restent confinées à l’intérieur de l’embrasure. Dans le sens
vertical la cavité est située cervicalement par rapport au point de contact.
Le tracé de la cavité ressemble en gros à une boite. (Fig.60)
 Matériel : Fraise boule en carbure de tungstène ou diamantée ISO 010
Fraise poire diamantée ISO 010
Fraise boule en carbure de tungstène ISO 008
 Protocole :
o Le pertuis est réalisé au niveau de la partie la plus profonde
de la fossette marginale à l’aide de la fraise boule en carbure
de tungstène ou diamantée ISO 010 tenue
perpendiculairement au plan occlusal. Le pertuis doit avoir
une assise dentinaire et une profondeur allant jusqu’au
niveau du point de contact.
o L’utilisation de la fraise poire permet de détruire
partiellement la crête marginale en sciant en direction
proximale ; la fraise est tenue perpendiculairement au plan
bicuspidien. La cavité ainsi taillée doit avoir une paroi
cervicale plane parallèle au plan bicuspidien, des parois
vestibulaire et linguale de contre dépouille (convergentes
vers la table occlusale) et des angles internes arrondies. Les
parois vestibulaire et linguale sont presque parallèles entre
elles et la largeur vestibulo- linguale de la cavité ne doit pas
dépasser le quart de la distance intercuspidienne. Les parois
vestibulaire et linguale sont situées à l’intérieur de
l’embrasure.

56
V

D M

Fig.60.

o La rétention faisant défaut dans le sens mésio-distal, on aura recours


à des artifices assurant la rétention. Pour cela, on taille des rainures
au niveau de la jonction entre la paroi axiopulpaire et les parois
vestibulaire et linguale mais au dépend des parois vestibulaire et
linguale. On distingue deux types :
 La rainure courte uniquement dentinaire, est taillée à
l’aide d’une fraise boule en carbure de tungstène ISO 008,
tenue inclinée du côté vestibulaire, pour réaliser la rainure
linguale et du côté lingual pour réaliser la rainure
vestibulaire. Cette forme de rainure ne modifie pas le
contour occlusal de la cavité. (Fig.60 et 61)
 La rainure longue amélo-dentinaire ou ailette modifie le
contour de la cavité. La fraise est tenue cette fois-ci
perpendiculaire au plan bicuspidien. (Fig.62)
o Vérification de la cavité à l’aide de la sonde. Son fond situé à 3mm
de profondeur, doit dépasser le point de contact et sa largeur
ne doit pas dépasser le quart de la distance intercuspidienne.

57
P Fig.60.
V L

Fig.61.

L Fig.62.

58
2-2- Cavités classe II modernes pour amalgame

 Tracé de la ligne de contour : il s’agit d’une cavité réunissant une cavité


classe I moderne pour amalgame et une cavité classe II conservatrice,
lorsque le sillon qui les sépare est infiltré ou lorsque l’épaisseur des tissus
qui sépare les deux cavités est insuffisante pour résister aux forces
masticatoires. (Fig.63)
 Matériel : Fraise boule en carbure de tungstène ou diamantée ISO 010
Fraise poire diamantée ISO 010
Fraise boule en carbure de tungstène ISO 008
 Protocole :
o Les cavités classe I et classe II modernes pour amalgame sont
taillées en respectant le protocole déjà décrit. Chaque cavité
doit assurer sa propre rétention. Puis à l’aide d’une fraise
cylindrique les deux cavités sont réunies au niveau du sillon.
La tranchée qui relie les deux cavités doit avoir une assise
dentinaire et ne doit pas dépasser 1.5mm de largeur.
(Fig.64)
V

V P

P Fig.64.

Fig.63.

59
LES CAVITES POUR MATERIAUX
ADHESIFS

60
Introduction
Ce concept de dentisterie prophylactique et adhésive a vu le jour grâce au :
- développement de l'instrumentation en rapport avec la taille des cavités, mais
aussi des obturations (miniaturisation et profil) ;
- l’évolution des biomatériaux (amalgames, composites et ciments verres
ionomères) qui s’est accompagnée d’une amélioration significative de leurs
performances ;
- l’amélioration de l’hygiène et de la prévention ;
- l’évolution des connaissances concernant la maladie carieuse et par conséquent
l’évolution des concepts de traitement de la lésion carieuse.
Le concept SISTA est né de cette évolution et constitue une classification à but
diagnostique et thérapeutique basée sur un certain nombre de principes.
1- PRINCIPES

Le concept SISTA repose sur 3 principes : l’économie tissulaire, l’adhésion et la


bio-intégration.
►Principe d'économie tissulaire
L’accès à la cavité de carie est économe des tissus. La préparation cavitaire se
limite au curetage des tissus carieux infectés qui ne peuvent plus se
reminéraliser tout en préservant l’émail déminéralisé entourant la cavité et la
dentine déminéralisée susceptible de se reminéraliser en regard de la chambre
pulpaire. Le plus souvent la cavité aura la forme laissée par l'éviction des tissus
cariés, c'est-à-dire une forme sphéroïdale. Les cavités pour matériaux adhésifs
seront réalisées à la fraise boule et seront donc très arrondies. On ne cherchera
pas à leur donner une forme géométrique en réalisant des surfaces planes au
niveau du fond et des parois.
En fin de curetage, s’il persiste de l'émail non soutenu par de la dentine, il sera
conservé et renforcé par le collage à condition qu'il ne soit pas soumis au stress
occlusal.

61
►Principe d'adhésion
L’adhésion aux tissus durs de la dent va permettre d’une part de respecter le
principe de l’économie tissulaire en renforçant la dent restaurée, et d’assurer
d’autre part la protection du complexe dentino-pulpaire.
L’étanchéité obtenue par le collage permet ainsi d’éviter la percolation et les
caries récurrentes.
►Principe de bio-intégration
Le succès du traitement conservateur sera apprécié à différents niveaux :
- La biocompatibilité des matériaux au niveau pulpaire et parodontal ;
- Le rétablissement de l’anatomie, de la fonction et de l’esthétique de l’organe
restauré ;
- Une restauration pérenne pouvant éventuellement prévenir la récidive de carie.

2- CLASSIFICATION

La classification SISTA (acronyme de Sites et Stades) détermine les lésions


carieuses par deux descripteurs : le site de la lésion et son stade évolutif.
Parmi les sites de cariosusceptibilité, on distingue :
- Les lésions du site 1 : situées au niveau des puits, sillons fosses et fossettes
de toutes les dents (aussi bien antérieures que postérieures) ;
- Les lésions proximales du site 2 : concernent les aires de contacts de toutes
les dents ;
- Les lésions du site 3 : sont à point de départ cervical, amélaire ou cémentaire,
sur toutes les faces de toutes les dents.
Les stades évolutifs de la lésion sont au nombre de 4 :
- Stade 0 : lésion initiale sans cavitation, strictement amélaire ou atteignant la
jonction amélo-dentinaire, mais ne nécessitant pas le recours à une
intervention chirurgicale.

62
- Stade 1 : lésion avec microcavitations de surface ayant progressé jusqu’au
1/3 externe de la dentine et nécessitant une intervention restauratrice ;
- Stade 2 : lésion cavitaire de taille modérée ayant progressé dans le 1/3
médian de la dentine et nécessitant une intervention restauratrice ;
- Stade 3: lésion cavitaire étendue ayant progressé dans le 1/3 interne de la
dentine et nécessitant une intervention restauratrice ;
- Stade 4 : lésion cavitaire atteignant les zones dentinaires parapulpaires et
nécessitant une intervention restauratrice.

3- FORMES DE PRÉPARATIONS CAVITAIRES SELON LE CONCEPT SISTA

Les lésions de stade 0 ne seront pas décrites dans ce chapitre étant donné
qu’elles ne nécessitent pas de traitement chirurgical.

3-1-Les lésions du site 1

3-1-1- SISTA 1.1

 Le tracé de la ligne de contour englobe la fosse centrale ou les fossettes


marginales mésiale et distale et aura une forme arrondie. (Fig.65)
 Matériel : Fraise boule diamantée ISO 008.
 Protocole :
Le pertuis d’accès est réalisé au fond de la fosse centrale et des fossettes
marginales avec la fraise boule tenue perpendiculairement à la table
occlusale.
La taille de cavité est poursuivie avec la fraise boule maintenue dans l’axe
de la dent. Il s’agit de réaliser une cavité de forme arrondie, au niveau de
la fosse centrale ou de chacune des fossettes marginales. La cavité aura
une assise dentinaire et sera située dans le tiers externe de la dentine.
(Fig.66)

63
Le réseau des sillons adjacents restera intact, on ne cherchera pas à
l’englober dans la cavité.
V

D M

L V

P
Fig.66.
Fig.65.

3-1-2-SISTA 1.2

 Le tracé de la ligne de contour est étroit et englobe tout le réseau des


sillons occlusaux. La largeur est inférieure au quart de la distance
intercuspidienne vestibulo-linguale. (Fig.67)
 Matériel : fraise boule diamantée ISO 009.
 Protocole
Le pertuis d’accès est réalisé au niveau des fossettes marginales à la fraise
boule diamantée ISO 009 tenue perpendiculairement au plan bicuspidien.
La taille de cavité est poursuivie à l’aide de la fraise boule, on cherchera
à englober les sillons occlusaux en réunissant les pertuis préalablement
réalisés. On obtiendra une cavité arrondie de largeur inférieure au quart de
la distance intercuspidienne vestibulo-linguale qui arrive en profondeur
jusqu’au tiers moyen de la dentine. (Fig.68)

64
V

D M P
V

P
Fig.67. Fig.68.

3-2- les lésions du site 2 : secteur prémolaire-molaire

3-2-1-SISTA 2.1
Il s'agit de cavités ultraconservatrices avec conservation des crêtes marginales et
préservation du contact interproximal.
Plusieurs options peuvent être distinguées en fonction de l'accessibilité à la
lésion notamment les cavités à accès direct, les cavités à accès vestibulaire ou
lingual et les cavités « tunnel ».
=> La cavité à accès direct est une cavité proximale la plus économe en
substance dentaire. Elle est indiquée lorsque la lésion est directement
accessible du fait d'un diastème ou lorsqu'une cavité contiguë existe sur la
dent voisine.
 Le tracé de la ligne de contour est proximal, hémisphérique et
occupe le milieu de la face proximale.
 Matériel : Fraise boule diamantée ISO 008.
 Protocole :
Le pertuis d’accès est réalisé au centre de la face proximale à la
fraise boule orientée le plus perpendiculairement possible à cette
face.

65
La taille de cavité : se fait toujours avec la même fraise et aboutit à
une cavité proximale hémisphérique, à parois et fond arrondis,
centrée au niveau de la face proximale et située dans le tiers externe
de la dentine.
=> La cavité à accès vestibulaire ou lingual, proposée en 1988 par Wilson
et Mc Lean, implique comme son nom l’indique la réalisation d’un accès
vestibulaire ou lingual aux caries proximales sur les dents cuspidées. Elle
est indiquée lorsque la situation de la lésion et l'anatomie de l'embrasure le
permettent (contact proximal ponctuel, récession gingivale, alvéolyse).
 Le tracé d’une cavité à accès vestibulaire commence par le repérage
de la zone de transition entre la face vestibulaire et la face proximale.
La zone d’accès à la cavité est tracée au niveau cervical à distance du
point de contact plus proche du collet.
 Matériel : Fraise boule diamantée de diamètre ISO 008.
 Protocole :
Le pertuis d’accès est réalisé à la fraise boule au niveau de la zone de
transition, préalablement repérée, cervicalement par rapport au point
de contact et occlusalement par rapport au collet, à 1 ou 2 mm de
celui-ci. L'accès à la lésion carieuse se fait avec précaution, la fraise
tournant à faible vitesse de façon à ne pas toucher à l'émail de la dent
adjacente qui pourra en plus être protégée à l’aide d’une bande
matrice.
La taille d’une cavité à accès vestibulaire est réalisé à l’aide de la
fraise maintenue parallèle à la face proximale, et taillant
progressivement en direction linguale pour s’arrêter juste après le
milieu de la face proximale.
Finalement, on obtient une cavité proximale peu profonde mais à
assise dentinaire, en forme de cannelure, allongée dans le sens
vestibulo-lingual et située sous le point de contact. (Fig.69)

66
D M L V

Fig.69.

 La cavité « tunnel » est réalisée lorsque la fossette marginale occlusale


est anfractueuse et ou cariée ou en présence d’une restauration occlusale.
 Matériel : Fraise boule diamantée ISO 009
Fraise boule en acier col long ISO 009
 Protocole :
Le pertuis d’accès est réalisé à la fraise boule diamantée ISO 009 au
niveau de la fossette marginale jusqu’à la dentine. Puis, la taille est
poursuivie avec la fraise boule col long par une pénétration dentinaire
oblique jusqu'à la zone interne d'émail proximal sous le point de
contact. Deux possibilités se présentent :
- L’émail proximal est déminéralisé mais susceptible de se
reminéraliser, sera conservé réalisant ainsi une cavité
« tunnel » fermée
- lorsque l’émail proximal est cavitaire, la cavité sera ouverte
sur la face proximale réalisant une cavité « tunnel » ouverte.
(Fig.70)

67
D M

Fig.70.

3-2-2-SISTA 2.2
 Le tracé de la ligne de contour englobe la fossette marginale et
respecte partiellement la crête surtout au niveau de la zone du point de
contact. La cavité à ce niveau aura une forme de goutte dont le sommet
est orienté vers la crête marginale (Fig.71)
 Matériel : Fraise boule diamantée ISO 009.
Fraise cylindrique diamantée ISO 009.
 Protocole :
Le pertuis d’accès se fait au niveau de la fossette marginale en
maintenant la fraise boule dans l’axe de la dent jusqu’à arriver dans la
dentine.
La taille de cavité est réalisée à l’aide de la fraise cylindrique
diamantée ISO 009 et à partir du pertuis initial. Il convient de scier une
tranchée dans la crête marginale en direction de la dent voisine que
l’on pourra protéger à l’aide d’une bande matrice. Ensuite, à l’aide de
la fraise boule, la cavité est approfondie au niveau proximal, en
direction du collet et en direction pulpaire sans dépasser les deux tiers
externes de la dentine. Parallèlement, la cavité est élargie en orientant

68
obliquement la fraise vers la paroi vestibulaire puis linguale de façon à
élargir la base de la cavité tout en préservant une partie de la crête
marginale. Finalement, on obtiendra une cavité proximo-triturante de
faible volume en forme de goutte, avec conservation partielle de la
crête marginale. (Fig.72)
V

D M

PP

Fig.71.

Fig.72.
69
3-2-3-SISTA 2.3
 Le tracé de la ligne de contour commence par le marquage au
crayon des limites de brossage à la jonction entre la face proximale
et les faces vestibulaire et linguale ; ce tracé rejoint ensuite celui de
la face occlusale qui englobe la fossette et la crête marginale et qui
arrive au niveau vestibulaire et lingual aux limites de brossage.
 Matériel : Fraise boule diamantée ISO 010.
Fraise cylindrique diamantée ISO 009.
 Protocole :
Le pertuis d’accès est réalisé au niveau de la fossette marginale en
maintenant la fraise boule dans l’axe de la dent.
La taille de cavité débute au niveau du pertuis réalisé où il convient de
tailler la crête marginale à l’aide d’une fraise cylindrique diamantée
ISO 009.
Ensuite, à l’aide d’une fraise boule, la cavité est approfondie en
direction du collet et en direction pulpaire de façon à arriver dans le
tiers interne de la dentine. Parallèlement, la cavité est élargie en
direction occlusale jusqu’au milieu de celle-ci et en direction
vestibulaire et linguale de façon à situer les limites vestibulaire et
linguale au-delà de l'embrasure. On assistera à une fragilisation d’une
paroi vestibulaire ou bien linguale qui sera amincie à partir de
l’intérieur de la cavité à la fraise boule tenue dans l’axe de la dent.
Finalement, on obtient une cavité arrondie se rapprochant de la forme
de boîte. (Fig.73)

70
V

D M

P
Fig.73.

3-3- les lésions du site 2 : secteur incisivo-canin

Pour les caries proximales sur dents antérieures, l’abord palatin doit être
privilégié.
On conservera, à chaque fois que cela est possible, l’émail vestibulaire
pour une meilleure esthétique.

3-3-1-SISTA 2.1
 Le tracé de la ligne de contour doit être rond ou hémisphérique,
situé au niveau de la face palatine, à sa jonction avec la crête
marginale et sous la zone du point de contact.
 Matériel : Fraise boule diamantée ISO 008.
 Protocole
Le pertuis d’accès est réalisé, à la fraise boule, à la jonction de la
face palatine avec la crête marginale et sous la zone du point de
contact. La fraise boule, maintenue perpendiculaire à la face
palatine et en même temps parallèle à la face proximale, sera
activée en direction vestibulaire jusqu’à arriver dans la dentine.

71
La taille de la cavité est poursuivie parallèlement à la face
proximale en direction vestibulaire en préservant l’émail en
proximal ainsi qu’une partie de la crête marginale.
On obtiendra une cavité « tunnel », à assise dentinaire, avec
conservation de l'émail proximal. (Fig.74)

D M

Fig.74..
3-3-2-SISTA 2.2

Il s’agit d’une cavité proximale qui peut avoir un accès vestibulaire ou


bien lingual ou palatin.
 La cavité proximale à accès vestibulaire
 Le tracé débute par le marquage au crayon de la zone de
transition entre la face vestibulaire et la face proximale. Ensuite,
le tracé de la partie vestibulaire de la cavité, aura une forme
arrondie et sera située à mi-hauteur de la face proximale sous le
point de contact et empiétant au minimum sur la face
vestibulaire. La cavité est globalement située au niveau du tiers
moyen de la face proximale.
 Matériel : Fraise boule diamantée ISO 009
Fraise cylindrique diamantée ISO 009.

72
 Protocole :
Le pertuis d’accès est réalisé à la jonction de la face
vestibulaire avec la face proximale au dessus du collet, à l’aide
de la fraise boule maintenue parallèle à la face proximale. Le
pertuis doit atteindre la dentine.
La taille de cavité doit aboutir à une cavité proximale qui
reproduit la forme de la face proximale.
Ainsi, à partir du pertuis préalablement réalisé, on réalise une
tranchée à la fraise boule, en direction linguale ou palatine en
maintenant la fraise parallèle à la face proximale et au collet
pour réaliser la paroi cervicale. Une fois la moitié vestibulaire de
la face proximale dépassée, la fraise cylindrique est placée dans
la tranchée ainsi réalisée afin de poursuivre la taille. La fraise
cylindrique, orientée parallèlement à la face proximale, est
animée à son extrémité de mouvements de translation
progressifs en direction occlusale de façon à tailler la paroi
linguale ou palatine parallèle à la face correspondante. Enfin, à
l’aide de la fraise boule, on réalise la paroi vestibulaire arrondie
au niveau de l’angle proximo-vestibulaire. La profondeur de la
cavité ne devra pas dépasser les deux tiers externes de la dentine.
La cavité terminée doit avoir la forme d’un triangle arrondi avec
des parois parallèles aux faces correspondantes à savoir :
- une paroi cervicale parallèle au collet ;
- une paroi linguale ou palatine parallèle à la face
linguale ou palatine ;
- et enfin une paroi vestibulaire parallèle à la face
vestibulaire. (Fig.75)

73
V L

Fig.75.

 La cavité proximale à accès lingual ou palatin


 Le tracé débute par le marquage au crayon de la zone de
transition entre la face linguale ou palatine et la face proximale.
Ensuite, le tracé de la partie linguale ou palatine de la cavité aura
une forme arrondie et sera situé à mi-hauteur de la face
proximale sous le point de contact et empiétant au minimum sur
la face linguale ou palatine.
 Matériel : Fraise boule diamantée de diamètre ISO 009
Fraise cylindrique diamantée ISO 009.
 Protocole :
Le pertuis d’accès est réalisé à la fraise boule à la jonction de la
face linguale ou palatine avec la face proximale au dessus du collet.
Le pertuis devra atteindre la dentine.
La taille doit permettre de réaliser une cavité proximale ayant la
forme d’un triangle arrondi avec des parois parallèles aux faces
correspondantes.
A partir du pertuis préalablement réalisé, on taille une tranchée à la
fraise boule, en direction vestibulaire en maintenant la fraise
parallèle à la face proximale et au collet pour réaliser la paroi

74
cervicale. Une fois la moitié linguale ou palatine de la face
proximale dépassée, la fraise cylindrique est placée dans la tranchée
initiale. La taille est alors poursuivie en orientant la fraise
cylindrique parallèlement à la face proximale et en réalisant, avec
l’extrémité de la fraise, des mouvements de translation progressifs
en direction occlusale de façon à tailler la paroi vestibulaire
parallèle à la face correspondante. Enfin, on réalise la paroi linguale
ou palatine arrondie au niveau de à l’angle proximo- lingual ou
palatin. La profondeur de la cavité ne devra pas dépasser les deux
tiers externes de la dentine. (Fig.76 et 77)

V L D M

Fig.76. Fig.77.

75
3-3-3-SISTA 2.3

Il s’agit d’une cavité proximo-vestibulo-linguale, ouverte de part en


part avec un double accès à la face proximale, à la fois du côté
vestibulaire et du côté lingual ou palatin.
 Le tracé de la partie vestibulaire et linguale ou palatine est
réalisé comme décrit précédemment. Pour cette cavité, toutefois,
le point de contact ne sera plus respecté mais englobé dans le
tracé. (Fig.78)
 Matériel : Fraise boule diamantée ISO 010
Fraise cylindrique diamantée ISO 010.
 Protocole :
Le pertuis d’accès est réalisée à l’aide de la fraise boule, à la
jonction entre la face vestibulaire avec la face proximale au dessus
du collet, jusqu’à atteindre la dentine.
La taille de cavité aboutira à une cavité avec un double accès à la
face proximale, à la fois du côté vestibulaire et du côté lingual ou
palatin et qui aura de ce fait une forme ovalaire allongée dans le
sens vestibulo-lingual.
A partir du pertuis préalablement réalisé, on taille une tranchée à la
fraise boule, en direction linguale ou palatine en maintenant la
fraise parallèle à la face proximale et au collet. La taille est
poursuivie jusqu’à arriver au niveau de la face linguale ou palatine.
Ensuite, la fraise cylindrique est orientée parallèlement à la face
proximale on lui imprimera, des mouvements de translation
progressifs en direction occlusale de façon à tailler la paroi linguale
ou palatine. Enfin, on reprend la fraise boule, avec laquelle on
réalise la paroi vestibulaire arrondie au niveau de l’angle proximo-
vestibulaire.

76
A la fin de la taille, la cavité sera proximo-vestibulo-linguale,
ouverte de part en part, et englobera le point de contact tout en
conservant l'angle incisif qui est fragilisé. La profondeur de la
cavité est importante, elle arrivera au tiers interne de la dentine.
(Fig.79)

V L

Fig.78.

D M D M

Fig.79.

77
3-4-Les lésions du site 3
3-4-1-SISTA 3.1
 Le tracé de la ligne de contour commence par le repérage des
zones de transition entre la face vestibulaire et les faces
proximales. Il aura la forme d’un petit haricot centré au niveau
de la face vestibulaire largement en dedans des zones de
transition et à distance du collet. Le tracé du bord cervical, étant
situé à 1 mm de celui-ci, ne doit pas englober la jonction amélo-
cémentaire. (Fig.80)
 Matériel : Fraise boule diamantée de diamètre ISO 008.
 Protocole :
Le pertuis d’accès est réalisé à la fraise boule au milieu de la
face vestibulaire en maintenant la fraise perpendiculaire à cette
face.
La taille de la cavité, à partir du pertuis d’accès, est poursuivie à
l’aide de la fraise boule maintenue en tout point perpendiculaire
à la surface externe de la dent. Il s’agit de réaliser une petite
cavité arrondie en forme de haricot, circonsrite dans le sens
mésio-distal en dedans des lignes de transition et de faible
profondeur (tiers externe de la dentine). La hauteur occluso
-cervicale de la cavité est réduite (environ 1 mm). (Fig.81)

3-4-2-SISTA 3.2
 Le tracé de la ligne de contour débute par le repérage des zones
M D V P
de transition entre la face vestibulaire et les faces proximales qui
seront marquées au crayon. Il aura la forme de haricot et arrivera
jusqu’aux zones de transition sans les dépasser. Dans le sens
Fig.80.
occluso-cervical, le tracé englobera la ligne duFig.81.
collet et s’étendra en

78
direction radiculaire. Il doit englober la jonction amélo-cémentaire.
(Fig.82)
 Matériel : Fraise boule diamantée de diamètre ISO 010.
 Protocole :
Le pertuis d’accès est réalisé à la fraise boule au niveau du centre
de la face vestibulaire en tenant la fraise perpendiculairement à
celle-ci.
La taille de cavité, à partir du pertuis d’accès, est poursuivie à la
fraise boule maintenue en tout point perpendiculaire à la surface
externe de la dent. Il s’agit de réaliser une cavité arrondie en forme
de haricot, qui s’étend dans le sens mésio-distal jusqu’aux zones de
transition sans les dépasser. La cavité aura des limites amélaires au
niveau coronaire et cémentaire au niveau radiculaire ce qui
implique que le bord cervical de la cavité dépasse la ligne du collet
en direction radiculaire. En ce qui concerne la profondeur, la cavité
doit arriver au tiers médian de la dentine. (Fig.83)

M D V P

Fig.82. Fig.83.

79
LES MATERIAUX
D’OBTURATION PROVISOIRES

80
1- Ciment oxyde de zinc-eugenol appele eugenate ou eugenolate
classique

Matériau organo-minéral utilisé :


- en fond de cavité définitif pour la protection pulpaire,
- en pansement dentinaire cicatrisant pour la formation de dentine
scléreuse,
- en ciment temporaire,
- en matériau de base des pâtes canalaires.

* Il possède les propriétés suivantes :


- peu soluble,
- bon isolant thermique,
- bonne adhérence aux tissus,
- pH neutre,
- action cicatrisante,
- action sédative,
- mais faible résistance à l’usure.

* Ce matériau se présente sous forme :


- d’une poudre : oxyde de zinc,
- d’un liquide : eugénol ou essence de girofle.

* La préparation se fait par mélange poudre-liquide à l’aide d’une spatule à


ciment métallique sur une plaque de verre dépolie propre.
La spatulation se fait en incorporant la poudre au liquide selon 3 ou 4 apports
successifs. La première partie est incorporée par mouvements circulaires, les
suivantes par écrasement des grains de poudre. La consistance idéale en
thérapeutique dentinaire est celle du mastic de vitrier, l’eugénate ne devant plus
adhérer à la spatule.

* L’insertion dans la cavité se fait à la spatule à bouche par apports tassés


successivement.

* La prise de l’eugénate est accélérée en présence d’eau (salive), de chaleur et


en fonction de la proportion de poudre incorporée.
En bouche, la prise se fait en un quart d’heure environ.

81
2-Ciment oxyde de zinc-eugenol amélioré

Pour palier aux inconvénients des eugénolates classiques, ceux-ci ont subi des
améliorations.
Ces modifications ont amélioré la résistance à la compression et à l’usure des
eugénolates et ont diminué considérablement le temps de prise et la solubilité du
matériau. Ceci a permis d’obtenir un matériau dont le vieillissement est meilleur
et la cytotoxicité moindre.
Parmi ces eugénolates améliorés, nous citerons l’IRM® et le super- EBA®

82
LES FONDS DE CAVITE

83
Les matériaux pour fond de cavité sont habituellement classés en différentes
catégories : les bases, les liners, les vernis, les sealers
1- LES BASES

Elles sont utilisées sous forme de couche fine dont l’épaisseur est supérieure à
1mm. Elles sont généralement utilisées pour procurer l’isolation thermique et
électrique, la protection mécanique de la pulpe ainsi que la création d’une forme
de préparation idéale en cas de préparation profonde.
Parmi ces bases, il y a les ciments à base d’oxyde de zinc eugénol et les verres
ionomères
2- LES LINERS

Ils sont plus fluides que les bases et sont appliqués en couche très fine de 0,5mm
environ. Les liners sont surtout utilisés pour protéger le complexe pulpo-
dentinaire du potentiel toxique des matériaux de restauration et pour réduire la
perméabilité dentinaire ou comme agent antibactérien.
Parmi les liners les plus utilisés nous distinguons ceux à base d’hydroxyde de
calcium.
L’hydroxyde de calcium est un matériau minéral utilisé pour protéger la pulpe et
stimuler la formation de dentine réactionnelle. Le ciment se présente sous forme
de deux pâtes, une base et un catalyseur mélangées au moment de l’utilisation. Il
est appliqué en milieu sec à l’aide d’une sonde boule au niveau de l’endroit le
plus profond de la cavité en regard d’une corne pulpaire lorsque l’épaisseur de
dentine résiduelle est inférieure à 0,5mm. (Fig. 84)
L’hydroxyde de calcium est :
 Peu soluble,
 Dentinogénique.
 Faible conducteur thermique,
 Antiseptique grâce à son pH alcalin
 Faiblement résistant à la compression et poreux, ce qui nécessite
toujours son recouvrement par un matériau temporaire ou définitif.

84
Fig.84.

3- LES VERNIS
Il s’agit de matériaux organiques destinés à isoler le complexe pulpo-
dentinaire. Ce sont des résines naturelles ou synthétiques dans des solvants
organiques (alcool, chloroforme, acétone...). ils sont appliqués sur la dentine au
pinceau en couche ultrafine, le solvant s’évapore, laissant un mince film de
résine protecteur. (Fig.85)
Les vernis sont insolubles dans l’eau et s’opposent à la diffusion des
acides et des produits de corrosion de l’amalgame. Vu leur faible épaisseur, ils
ne sont pas protecteurs thermiques.

Fig.85.

4-LES SEALERS
Sont des matériaux placés en couche ultra fine pour assurer le scellement des
tubuli dentinaires.

85
LES MATERIAUX D’OBTURATION
DEFINITIFS

86
LES CIMENTS VERRE IONOMERE

Les verres ionomères ont été mis au point en 1972 en essayant de


rassembler les qualités des :
- ciments polycarboxylates : adhésion à la structure dentaire.
- silicates : libération de fluor
- composites : faible dégradation au contact des acides et excellentes
propriétés esthétiques.
Les ciments verres ionomères sont utilisés pour les restaurations
cervicales, en technique laminée verre ionomère-composites, comme fond de
cavité et comme ciment de scellement.

1- COMPOSITION

. Poudre : verre d’alumino-silicate de calcium.


. Liquide : solution aqueuse d’acide polyacrylique ou polymaléïque à 45%.
Selon l’indication du matériau le rapport poudre- liquide varie, ainsi que la taille
des particules de verre.
Pour améliorer la résistance à l’abrasion du matériau, des particules d’argent
sont rajoutées à la poudre, donnant les verres ionomères cermets utilisés au
niveau postérieur.

2-PROPRIETES

. Mécaniques : inférieures à celles des composites et des amalgames.

. Adhérence chimique à la dentine et à l’émail par chélation des ions Ca++.


. Très bonne tolérance pulpaire et libération de fluorures pendant les premières
heures.
. Esthétique médiocre : opacité.

3. MANIPULATION CLINIQUE

La préparation du matériau se fait sur une plaque de verre, côté lisse,


à l’aide d’une spatule en plastique.
Après avoir isolé le champ opératoire et nettoyé la cavité, la dentine
est préparée à l’aide d’un conditionneur. Il s’agit d’une solution d’acide
polyacrylique à 40 % appliquée pendant 10 secondes puis rincée. Ceci permet
d’éliminer les débris amélaires et dentinaires, améliorant l’adhésion du verre
ionomère.
Après avoir appliqué le verre ionomère, le laisser durcir 4 minutes
sans y toucher, puis le protéger à l’aide d’un vernis car le matériau est sensible à
l’humidité et à la déshydratation.

87
LES COMPOSITES

Les composites dentaires sont des biomatériaux organo-minéraux


utilisés pour des restaurations esthétiques aussi bien sur les dents antérieures,
que postérieures.

1-STRUCTURE CHIMIQUE

Il s’agit de résines chargées comportant:


- une matrice organique résineuse
- des charges minérales renforçatrices qui améliorent les qualités
physiques et esthétiques du composite.
- un agent de liaison qui unit la résine aux charges.
- des adjuvants tels les amorceurs et les accélérateurs de prise.
La taille et le pourcentage des charges minérales font varier les
propriétés du matériau.
Les composites dentaires se présentent sous forme de pâtes.

2- PHENOMENE DE PRISE

Il est conditionné par la polymérisation de la résine qui passe de


monomères à polymères.
Deux possibilités existent:
- La chémopolymérisation où la polymérisation est chimique. Le
produit se présente sous forme de deux pâtes, l’une contenant l’amorceur de
prise, l’autre son accélérateur. Le malaxage induit la prise.

-La photopolymérisation pour laquelle l’amorceur de prise est activé


par des photons lumineux fournis par une lampe. Le produit se présente sous
forme d’une seule pâte, homogène dont les propriétés physiques et esthétiques
sont améliorées.
3- PROPRIETES DES COMPOSITES

- Instabilité dimensionnelle.
- Toxicité pulpaire liée à l’élément résineux (monomère résiduel).
- Propriétés esthétiques excellentes.
- L’adhésion se fait par collage du matériau à la structure dentaire.
L’adhésion est micromécanique au niveau de la surface amélaire préparée et
physico-chimique à la surface dentinaire par formation de la couche hybride.

88
4- APPLICATIONS CLINIQUES (Fig. 86)

1. Les composites ne nécessitent pas de taille de cavité rétentive.


Seuls les tissus cariés seront parfaitement excisés.
2. La surface dentaire est nettoyée.
3. Choix de la teinte.
4. Isolation du champ opératoire.
5. Pour les dents antérieures, on réalise un biseau périphérique sur
tout le pourtour de la préparation.
Au niveau vestibulaire, le biseau sera plat réalisé à l’aide d’une
fraise diamantée flamme, qui sectionne les prismes d’émail à 45°
sur une étendue de 1mm au minimum.
Au niveau palatin, le biseau doit avoir une forme concave, il sera
réalisé à l’aide d’une fraise olive diamantée (Fig. 86.1).
6. Mordançage de l’émail par application d’une solution d’acide
phosphorique à 37% au pinceau pendant 30 secondes à 1 minute,
afin de créer des micro-rétentions. Si le système adhésif utilisé
repose sur le principe de l’élimination de la boue dentinaire, un
mordançage de la dentine pendant 15 secondes maximum est aussi
réalisé. (Fig. 86.2)
7. Rinçage et séchage : l’émail doit apparaître blanc et poreux, la
dentine doit être séchée sans déshydratation en gardant un aspect
mat. (Fig. 86.3)
8. Application de la résine de liaison (adhésif) en couche mince. (Fig.
86.4)
- Si le composite est chémoplymérisant, l’insertion du composite se
fait immédiatement en un seul apport pour une polymérisation
commune adhésif-composite. Une bande matrice transparente est
nécessaire. (Fig. 86.5 et 86.6)
- Si le composite est photopolymérisant, commencer par polymériser
l’adhésif grâce à la lampe (40 secondes) puis le composite est
apporté par couches successives du fond vers la surface. Chaque
couche, ne dépassant pas 2 mm est polymérisée seule pendant 40
secondes également.
9. Retouches et finitions aux fraises diamantées de fine granulométrie
et aux disques à grains décroissants. (Fig. 86.7 et 86.8)

89
1 2

3 4

6
5

7 8

Fig.86.

90
L’AMALGAME D’ARGENT

C’est un matériau d’obturation définitive métallique, résultant de la combinaison


d’un métal liquide, le mercure et d’une poudre d’alliage métallique composée
d’argent, d’étain, de cuivre et de zinc. Chaque constituant a un rôle bien défini
dans les propriétés du matériau obtenu.

*L’amalgame est utilisé pour les restaurations postérieures pour ses qualités de
résistance mécanique et de stabilité dimensionnelle. Il a l’inconvénient d’être
inesthétique, « corrodable » et conducteur thermique et électrique.

* La réaction d’amalgamation se déroule en trois temps :


- Imprégnation qui consiste à faire réagir le mercure sur les particules de
poudre. Ceci correspond à la trituration et aboutit à la formation de
l’amalgame plastique.
- Amalgamation proprement dite qui correspond au temps de travail,
l’amalgame étant plastique.
- Cristallisation pendant laquelle l’amalgame durcit.
Sur le plan pratique, la réussite d’un amalgame dépend des facteurs suivants :

1- LE DOSAGE :

Le dosage idéal est un rapport liquide / alliage de 1 pour 1. Il permet une


manipulation aisée et confère au produit final des qualités optimales.

2- LA TRITURATION:

Lorsqu’elle est mécanique, les résultats sont constants mais dans tous les cas, le
temps de trituration doit être respecté (fixé par le fabricant).

3. L’INSERTION :

Se fait à l’aide d’un porte - amalgame par petites quantités jusqu’à remplir toute
la cavité (Fig.87). L’opération doit se faire à l’abri de l’humidité (salive, sang,
transpiration des doigts) car un amalgame « contaminé » devient poreux, très
susceptible à la corrosion et présentera une forte dilatation secondaire.
Il ne faut donc pas toucher l’amalgame avec les doigts et éviter de l’insérer en
présence de salive.

91
Fig.87.

4. LA CONDENSATION :

Chaque apport du matériau est condensé séparément à l’aide de fouloirs en


exerçant une pression importante (Fig.88 et 89). La condensation est la
continuation de la trituration. Elle permet :
- l’adaptation du matériau aux parois et angles de la cavité,
- de réunir les apports successifs,
- d’homogénéiser le matériau en augmentant sa résistance.
La condensation se fera jusqu’à excès du matériau dans la cavité.
Elle durera de 3 à 4 minutes.

Fig.88. Fig.89.

5- LE BRUNISSAGE:

Se réalise avant et après la sculpture.


Le brunissage au brunissoir permet :
- de diminuer le hiatus matériau - dent,
- d’adoucir les reliefs,
- de diminuer les porosités.

92
6- LA SCULPTURE :

Le modelage de la restauration commence juste après la condensation, la


prise de l’amalgame durant une dizaine de minutes.
La sculpture doit permettre la restauration de la morphologie et de la physiologie
tout en préparant la dent à la finition et au polissage. Le modelage d’une
obturation se fait en s’appuyant sur les cuspides restantes, à l’aide de spatules à
sculpter (Fig.90).

Fig.90.

Eviter :
- Les débordements et les surocclusions (Fig.91).
- Les manques (Fig.92).
- L’absence de contacts proximaux (Fig.93).
- L’absence de convexités (Fig.94).

Fig.92.
Fig.91.

93
Fig.93.

Fig.94.

94
7- LA FINITION ET LE POLISSAGE :

La finition et le polissage sont réalisés 7 jours après l’obturation pour


un amalgame conventionnel et après 48 heures pour un amalgame à haute teneur
en cuivre.
La finition permet de :
- parfaire la morphologie ;
- corriger les éventuels défauts d’occlusion ;
- obtenir une parfaite continuité dent - obturation.
Elle se fait aux fraises à finir en s’aidant de papier à articuler pour
régler l’occlusion.

Le polissage permet d’obtenir une surface lisse et brillante qui


diminue la rétention de plaque et diminue la corrosion.
Il se fait à l’aide d’instruments abrasifs de granulométrie
décroissante (pointes montées, disques, cupules, brossettes).

La finition et le polissage doivent être réalisés sous irrigation pour


éviter d’échauffer l’amalgame.

95
LES MATRICES
ET PORTE-MATRICES

96
Une matrice est un moule ou une bande qui reconstitue
provisoirement une paroi absente, transformant une cavité composée en cavité
simple.
Elle permet :
- un coffrage et une bonne condensation du matériau
- une reconstitution anatomique des structures détruites évitant les
débordements cervicaux et rétablissant les convexités, le point de contact, les
embrasures et la crête marginale.
La pose d’une matrice doit être associée à un écartement des dents
pour compenser l’épaisseur de la bande et assurer l’ajustage cervical. (Fig. 95)
On pourra utiliser un porte- matrice écarteur ou des coins de bois.
Ceux-ci devront toujours être situés sous le bord cervical de la cavité.

b
a

c
Fig.95.

97
CLASSIFICATION DES MATRICES

1. Matrice laissées à demeure


La bague de cuivre utilisée pour les grands délabrements est laissée
en place jusqu’à prise complète du matériau (48 heures).

2. Matrice sans porte - matrice


Matrices Walzer activées par des ressorts. (Fig.96) Elles existent :
- en X placées entre 2 dents pour la restauration de 2 cavités voisines,
- en O, matrice annulaire.

Fig.96.

L’automatrix de Caulk (Fig.97)

Fig.97.

98
3. Matrice avec porte- matrice

-Mac kean (Fig.98) et Ivory n° 1(Fig.99) utilisés avec des demi-matrices et un


coin de bois.
-Ivory n° 2(Fig.100)
-Tofflemire (Fig.101) Utilisent des matrices annulaires en
-Nyström (Fig.102) bandes ou anatomiques

-Apis : pince à ressort porteuse d’une demi-matrice, existe pour prémolaires et


molaires. (Fig.103)

Fig.98.

Fig.99.

Fig.100.
Fig.101.

Fig.102. Fig.103.

4. Matrice avec porte-matrice séparateur

-Ivory n° 4 (Fig.104) Utilisés avec demi- matrice sans


-Ivory n° 14(Fig.105) coins de bois

99
Fig.104. Fig.105.

Les matrices existent en métal pour les restaurations à l’amalgame et


en celluloïde transparente pour les matériaux esthétiques. Elles peuvent être
droites ou anatomiques. Elles existent également sous forme de moule
transparent et de matrice cervicale. (Fig.106)

Fig.106.

100
La matrice devra être adaptée :
- en forme (galbe proximal) ;
- et en hauteur.
Le coin interdentaire doit être placé cervicalement par rapport au fond
de la cavité principale. Le non respect de cette règle conduit à une morphologie
proximale inadéquate (paroi proximale concave). (Fig. 107)

Fig.107.

101

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