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Résumé
L'aquaculture algérienne est en phase de démarrage en matière de production. Depuis 1920, elle capitalise une
expérience marquée globalement par quatre étapes:
La pêche lacustre en eau saumâtre et en eau douce dans l'Est du pays. Les espèces capturées sont
diverses (dorade royale royale, mulets, anguille, sole, bar européen, sar, palourde, huître, marbré,
crevette caramote, carpes commune et chinoises)
La pêche continentale en retenues d'espèces telles que carpe commune, carpes chinoises et barbeau
fluviatile.
La conchyliculture pratiquée par un opérateur privé produisant quelques dizaines de tonnes de moules
méditerranéennes et d'huîtres creuses du Pacifique.
La production aquacole annuelle a régulièrement augmenté depuis 1999 (250 tonnes) jusqu'en 2004 (641
tonnes), sauf en 2003 (240 tonnes) suite à la sécheresse et l'assèchement de certaines retenues. Cette
production, constituée pour 90 pour cent de poissons d'eau douce, résulte en grande partie des campagnes
régulières d'empoissonnement de retenues avec des alevins de carpe commune, de carpes chinoises et de mulet
à grosse tête, effectuées par l'administration afin d'y développer la pêche commerciale.
Un Plan national quinquennal (2003-2007) de développement des activités de la pêche et de l'aquaculture est
actuellement mis en oeuvre. Des actions liées à des projets aquacoles publics et privés y sont planifiées. Les
projets publics ont surtout un caractère de démonstration et de soutien à la production, alors que les projets
privés portent sur des filières aquacoles de production à but commercial. Le taux de réalisation de la majorité
de ces derniers, soutenus financièrement par l'Etat, atteint entre 20 et 60 pour cent.
Dans le cadre de la politique sectorielle de recherche, il a été procédé à la mise en place d'un laboratoire de
recherche en pêche et aquaculture. Les recherches aquacoles seront dirigées par un directeur de division et cinq
chefs d'équipe de recherche.
Doté d'instruments d'ordre institutionnel, juridique et financier, l'aquaculture jouit actuellement d'un
environnement répondant aux besoins que suscite le développement d'une aquaculture durable à même de
permettre l'amorcement du processus d'intégration des différentes filières aquacoles et des activités connexes
dans l'économie nationale.
Historique et aperçu général
En 1921, création de la station de Bou-Ismail (Est d'Alger) avec pour objectifs en matière d'aquaculture:
- Détermination des meilleures méthodes et lieux pour la pratique de l'ostréiculture ( Crassostrea gigas) et de
la mytiliculture (Mytilus galloprovincialis).
- Développement de l'élevage de poissons d'eau douces.
En 1937, création d'une station d'alevinage de poissons d'eau douce (Oncorhynchus mykiss et Micropterus
salmoides ), pour l'empoissonnent de retenues et d'oueds. Cette station a été fermée depuis.
En 1940, début de l'exploitation des lacs de l'Est du pays (Mellah, Oubeira et Tonga) avec installation de
bordigues, pêche et exploitation de mollusques (Mytilus galloprovincialis, Crassostrea gigas, Ruditapes decussatus).
En 1947, création de la station de Mazafran (Est d'Alger) avec pour objectifs la recherche
hydrobiologique, l'alevinage et l'empoissonnement de retenues.
En 1973 , début de la mise en valeur du lac el Mellah par l'exécution, avec l'appui de la FAO, d'un
programme comportant deux axes principaux:
- Amélioration des techniques de pêche.
- Essais de mytiliculture et d'ostréiculture.
En 1974, l'étude de mise en valeur du lac Oubiera conduit à un projet d'installation d'une unité de
fumage de l'anguille. Ce projet a été abandonné par la suite.
En 1978, mise en place d'un programme de coopération avec la Chine, centré sur deux axes:
- Initiation aux techniques de reproduction et d'alevinage des carpes pour le repeuplement. Construction
d'étangs et repeuplement de quelques retenues.
- Tentatives de production de larves de Penaeus kerathurus.
De 1982 à 1990, exploitation de l'anguille aux lacs Tonga, Oubeira et Mellah par un privé; production
annuelle d'environ 80 tonnes exportée vers l'Italie.
Entre 1983 et 1984, premiers travaux en vue de la réalisation d'une écloserie de bar européen
(Dicentrarchus labrax ) au lac el Mellah.
Entre 1985 et 1986, une quinzaine de retenues sont empoissonnées avec des carpes et des sandres
(Stizostedion lucioperca) importés de Hongrie.
En 1991, dans le cadre de la valorisation de l'infrastructure hydrique par la pisciculture, une opération de
repeuplement est initiée par l'agence nationale des barrages; empoissonnements avec des alevins de carpes
(Cyprinus carpio, Ctenopharyngodon idellus, Hypophthalmichthys molitrix, Aristichthys nobilis).Cependant toutes ces actions n'ont
pas donné les résultats escomptés pour la mise en place d'activités pouvant fournir une production aquacole
susceptible de contribuer au développement d'une véritable industrie aquacole.
Actuellement, grâce à la volonté affichée par le gouvernement pour la promotion et le développement du
secteur, le Ministère de la pêche et des ressources halieutiques subventionne des opérateurs privés jusqu'à
concurrence de 40 à 80 pour cent pour la réalisation d'entreprises aquacoles marines (Dicentrarchus labrax et Sparus
aurata), continentales (Oreochromis niloticus ) ou de conchyliculture en mer ouverte (Mytilus galloprovincialis et Crassostrea
gigas ). La majorité de ces projets sont en cours de réalisation à des niveaux variant de 20 à 60 pour cent en
moyenne.
La production aquacole, estimée à 641 tonnes en 2004, provient pour l'essentiel de la pêche continentale en
retenues. Elle consiste principalement en espèces dulcicoles (carpe commune et carpes chinoises) qui
commencent à trouver un marché dans les zones où elles sont produites. En vue de développer l'aquaculture
intégrée à l'agriculture dans les zones sahariennes, l'administration a introduit dans certaines exploitations
agricoles, à titre expérimental, des géniteurs et des alevins de tilapia du Nil (Oreochromis niloticus) qui ont donné
des résultats très encourageants.
Ressources humaines
La pêche continentale en retenues concerne 14 exploitants (une à quatre personnes par retenue) qui travaillent
à plein temps dans neuf plans d'eau.
Les entrepreneurs privés qui ont reçu un soutien financier dans le cadre du programme d'appui à la relance
économique et dont les projets devraient être opérationnels d'ici fin 2006 permettront la création de 303
emplois répartis comme suit:
Ferme d'élevage de tilapia du Nil dans le Sud du pays: 139 emplois (six cadres, 10 techniciens, 123
ouvriers).
Ferme d'élevage de bar européen et de dorade royale dans le Nord Ouest du pays: 85 emplois (quatre
cadres, six techniciens, 75 ouvriers).
Ferme d'élevage de bar européen et de dorade royale dans le Nord Ouest du pays: 60 emplois (trois
cadres, cinq techniciens, 45 ouvriers).
Unité d'élevage de moules et d'huîtres dans le Nord: 19 emplois (deux cadres, trois techniciens, 14
ouvriers).
Afin que le développement de l'aquaculture ne soit pas freiné par des conflits d'usage, le Ministère de la pêche
et des ressources halieutiques a élaboré le Schéma national de développement des activités de la pêche et de
l'aquaculture qui s'appuie en matière d'organisation administrative sur un découpage territorial et en matière
d'organisation économique sur des pôles d'activités économiques, définis en fonction des variations
biogéographiques. Sept pôles d'activité économique ont été identifiés:
L'administration mène actuellement une étude de ces pôles d'activité qui devrait à terme définir un schéma
visant à:
Espèces cultivées
Outre la pêche lagunaire d'espèces indigènes (e.g. Liza aurata, Solea vulgaris, Dicentrarchus labrax, Sparus aurata,
Lithognathus mormyrus, Anguilla anguilla, Diplodus sargus, Epinephelus aeneus, Thynnus thynnus, Pagrus pagrus, Barbus barbus ),
les
principales activités aquacoles jusqu'au début des années 1990 ont surtout concerné l'empoissonnement avec
des espèces introduites dans des plans d'eau naturels et artificiels. Les espèces qui ont été introduites sont :
Cyprinus carpio, Gambusia halbrooki, Oncorhynchus mykiss, Tinca vulgaris, Leuciscus erythrophthalmus, Tilapia zillii, Micropterus macrochir,
Crassostrea gigas, Mytilus galloprovincialis, Aristichthys nobilis, Hypophthalmichthys molitrix, Ctenopharyngodon idellus, Stizostedion
lucioperca et Silurus glanis .En vue de développer la pêche continentale et l'aquaculture intégrée à l'agriculture,
l'administration a récemment importé Hypophthalmichthys molitrix de Hongrie et Oreochromis niloticus d'Egypte. Plus de
90 pour cent de la production provenant de la pêche continentale dans des retenues sont des carpes communes
(Cyprinus carpio) et des carpes chinoises (Aristichthys nobilis, Hypophthalmichthys molitrix, Ctenopharyngodon idellus).
Pour des raisons liées notamment à l'instabilité institutionnelle de gestion du secteur, l'insuffisance des travaux
de recherche en aquaculture, l'inadaptation de l'appareil de formation aux besoins du secteur et l'absence de
subvention et de crédit bancaire, c'est l'aquaculture extensive basée sur le peuplement et le repeuplement de
plans d'eau continentaux qui constitue l'essentiel des pratiques d'élevage dans le pays.
En aquaculture marine, une entreprise privée produit des moules méditerranéennes et des huîtres creuses du
Pacifique en culture sur filière de subsurface.
Performance du secteur
Production
Au cours de la période 2000 - 2004, les productions (tonnes/an) ont été les suivantes:
Environnement Espèce 2000 2001 2002 2003 2004
Lac/lagune Divers1 119,97 190,73 79,32 46,74 40,60
Retenue Carpes2 et barbeau3 201,14 223,08 386,82 186,85 590,10
Littoral marin Moule4 et huître creuse5 30,20 40,50 10,30 6,40 10,30
TOTAL 351 454 476 240 641
(Source: office nationales des statistiques, 2005)
1
Liza aurata, Solea vulgaris, Dicentrarchus labrax, Sparus aurata, Lithognathus mormyrus, Anguilla anguilla, Diplodus sargus, Crassostrea
gigas, Ruditapes decussatus, Penaeus kerathurus, Sarpa salpa, etc.
2
Cyprinus carpio, Aristichthys nobilis, Hypophthalmichthys molitrix, Ctenopharyngodon idellus.
3
Barbus barbus
4
Mytilus galloprovincialis
5
Crassostrea gigas
Le graphique ci-dessous indique la production totale de l´aquaculture en Algerie (d´après les statistiques de la
FAO):
Chart
Marché et commerce
Bien que les ménages algériens aient une préférence pour les produits halieutiques marins, la production
aquacole issue des plans d'eau continentaux trouve un marché pour ses produits qui sont écoulés facilement au
niveau des régions qui les produisent.
Contribution à l'économie
La politique sectorielle engagée par le Ministère de la pêche et des ressources halieutiques pour le
développement de l'aquaculture accorde une importance capitale au développement des zones rurales.
L'ensemble de ces projets vise à la sédentarisation des populations, à la contribution à la sécurité alimentaire
des populations et à la création d'emplois.
A cet effet, le Plan national de développement de la pêche et de l'aquaculture prévoit la création de 5021
emplois répartis comme suit:
Cadre institutionnel
La sous direction de l'aménagement des sites aquacoles chargée entre autre de:
- Identifier les sites nationaux à vocation aquacole.
- Elaborer un programme de peuplement et de repeuplement des plans d'eau naturels et artificiels.
La sous direction de l'exploitation et de la valorisation des potentialités aquacoles chargée entre autre de:
- Arrêter et proposer les mesures incitatives de promotion des activités aquacoles.
- Instruire et orienter tout dossier d'investissement relatif au développement et à la mise en place
d'établissements aquacoles et en assurer le suivi et le contrôle.
La sous direction de l'environnement et de la prévention chargée de:
- Identifier et élaborer la cartographie des zones salubres; mettre en oeuvre les normes de salubrité et de
contrôle des produits aquacoles.
- Participer aux conventions et accords nationaux et internationaux relatifs à la préservation et protection
de l'environnement au niveau de tous les sites à vocation aquacole.
- Initier et proposer des programmes de préservation et de protection de tous les sites à vocation
aquacole.
Chaque sous direction est organisée en bureaux dont la mission principale est d'oeuvrer à la réalisation et au
suivi des actions programmées dans le cadre des attributions conférées à la structure auquel ils appartiennent.
Règlements en vigueur
Le renforcement du cadre juridique et réglementaire a été consacré par l'élaboration et la promulgation de la loi
n°01-11 du 3 juillet relative à la pêche et à l'aquaculture. Les principaux textes réglementaires y afférant et en
vigueur régissant l'activité aquacole sont:
Dans le cadre de ses attributions, le Ministère de la pêche et des ressources halieutiques est l'autorité
compétente habilitée à délivrer, après instruction des dossiers, l'autorisation pour la création d'un établissement
d'élevage/culture et pour l'exploitation d'un plan d'eau continental. A travers les textes d'application en vigueur,
elle veille à la protection des sites et des ressources biologiques et à l'établissement des normes d'hygiène et de
salubrité des produits de la pêche et de l'aquaculture.
L'insuffisance de travaux de recherche en aquaculture apparaît comme une des contraintes qui en a entravé le
développement. A cet effet, une politique sectorielle de la recherche a été définie qui s'articule sur:
Le secteur dispose actuellement d'un laboratoire de recherche doté de deux divisions de recherche, chaque
division étant composée de quatre équipes de chercheurs.
Faute de spécialistes, la formation dans les différentes disciplines de l'aquaculture est enseignée globalement au
cours de la quatrième année du cursus universitaire préparant au diplôme d'ingéniorat d'état en biologie marine,
dans les départements de biologie marine des Universités de science et technologie Houari Boumediene
(Alger), d'Annaba, d'Oran et de l'Institut des Sciences de la Mer et de l'Aménagement du Littoral.
L'Institut de Technologie des Pêches et de l'Aquaculture dispense une formation essentiellement théorique aux
étudiants qui préparent un diplôme de technicien en aquaculture.
Une carte sectorielle de formation a été élaborée visant à la restructuration et réhabilitation des structures de
formation existantes ainsi qu'à la mise en place d'une cellule d'ingénierie pédagogique de vulgarisation et de
perfectionnement responsable de l'orientation, animation et contrôle du système de formation et de la définition
d'un programme d'enseignement aquacole en collaboration avec les établissements universitaires concernés.
Cette approche devrait être confortée par la création d'un centre pilote en aquaculture doté de moyens
nécessaires, permettant notamment une formation pratique en aquaculture marine.
La création du Ministère de la pêche et des ressources halieutiques en décembre 1999 a permis, grâce à la
politique sectorielle qui a été engagée, de doter l'aquaculture d'instruments et de moyens nécessaires à son
développement et à sa promotion.
Les actions et mesures entreprises dans le cadre de la stratégie de développement du secteur, dont les
principaux objectifs visent à contribuer à l'effort de production et à la sécurité alimentaire, ont été consolidés
aussi bien en amont (par des instruments de mise en œuvre d'ordre institutionnel, juridique et financier) qu'en
aval (par des mesures d'accompagnement en matière de recherche , de développement et de formation. C'est
ainsi qu'ont été élaborés:
Le Plan National de Développement de la Pêche et de l'Aquaculture (PNDPA) planifie des actions liées à des
projets publics et privés:
Par ailleurs, l'amélioration des conditions de vie des populations rurales par la réalisation de projets intégrés,
générateurs de revenus et d'emplois, constitue une des priorités de la stratégie de développement du secteur qui
tend à travers les projets programmés à valoriser le potentiel des zones rurales par la création de pôles
d'activités au niveau des régions défavorisées.
Les négociations entreprises actuellement pour ratifier l'accord d'association avec l'Union européenne et pour
adhérer à l'Organisation mondiale du commerce ont incité le secteur à s'inscrire dans une démarche à même de
garantir l'instauration d'un systèmes de gestion lui permettant de répondre en terme de qualité des services et
des produits aux exigences du marché. Dans le cadre de manifestations internationales telles que le Salon
national de la pêche et de l'aquaculture, le Ministère de la pêche et des ressources halieutiques, à travers la
Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture, fait appel à des experts d'organismes internationaux afin
d'inciter les professionnels du secteur à veiller à la certification de leur entreprise et à soumettre leurs produits
au dispositif de traçabilité.
Références
Bibliographie
Liens utiles