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Cours Ecologie Appliquée

Chapitre IV : Impacts sur l’environnement et mesures de


conservation biologique

IV.1 Pollution et gestion des eaux de surface :

a/ Qualité de l’eau (types de pollutions)

L’utilisation des eaux de surface par l’homme remonte à la plus lointaine histoire.

Au cours des derniers siècles, cette utilisation est devenue très intense et a donné lieu au problème
considérable de la pollution des eaux, c’est-à-dire l’augmentation de la concentration en substances ou en
énergie liée aux activités humaines et ayant pour conséquence la dégradation de des communautés
aquatiques ou de leur milieu.

On distingue trois types de pollutions (Ramade 1974):

• biologique (microorganismes pathogènes, matières organiques),

• chimique (substances toxiques),

• physique (variations de température, radioactivité).

La pollution biologique, liée à l’apport en excès de matières organiques ordinairement présentes dans le
milieu, entraîne un fort développement bactérien et des problèmes sanitaires.

La charge de pollution organique s’évalue en DBO5: soit la quantité d’oxygène nécessaire aux
microorganismes décomposeurs pour dégrader entièrement les matières organiques présentes dans un
litre d’eau polluée.

La charge en pollution organique influence fortement les biocénoses aquatiques, qui peuvent être
caractérisées en fonction du niveau de pollution.

La pollution chimique est le fruit d’un nombre considérable de composés qui sont en principe absents du
milieu naturel, sinon sous la forme de traces.

Ces polluants sont, en particulier, des métaux lourds, des composés organochlorés et organophosphorés
ainsi que de diverses formes d’hydrocarbures.

Ces pollutions ont des effets variables, qui s’expriment souvent sur le plan physiologique, avec des
conséquences sur la fertilité ou la survie des organismes.

La pollution physique comprend notamment les effets des pollutions thermiques et ceux des isotopes
radioactifs.

Les pollutions thermiques peuvent avoir des conséquences écologiques importantes, qui influence la survie
des organismes ainsi que la composition chimiques des eaux.

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Cette problématique est notamment abordée par Küttel, Petter & Wüest (2002), qui ont examiné les
limites de températures supportées par 32 espèces de poissons de la faune helvétique. Sur la base de ce
type de constats, des normes de rejet peuvent être fixées pour limiter les impacts des variations de
température d’un cours d’eau par exemple.

La gestion du problème de la qualité des eaux s’opère à deux niveaux:

à la source et au niveau de l’épuration des eaux usées collectées (avant leur rejet dans le milieu).

• L’assainissement à la source dépend :

-- des effets de la législation,

-- du niveau d’information et de la discipline des usagers.

• Quant à l’épuration, elle permet des progrès sensibles, en ce qui concerne la qualité des eaux de
surface.

La surveillance de la qualité des lacs et cours d’eau est effectuée :

• au niveau chimique, ce sont des mesures ponctuelles de la qualité instantanée;

• au niveau biologique, par le recours aux invertébrés comme organismes indicateurs; cette seconde
méthode est plus intégrative et permet d’apprécier plus globalement les impacts de la qualité de l’eau sur
le milieu que les mesures chimiques.

b/ Morphologie des cours d’eau et restauration écologique

Sur le plan écologique, un aspect important: la morphologie du cours d’eau.

En effet, la diversité des niches écologiques d’un cours d’eau va dépendre de plusieurs facteurs
morphologiques interdépendants:

• les variations de pente du cours d’eau,

• les variations de la granulométrie des sédiments,

• les variations de la forme du cours d’eau et de son lit, y compris les éléments de structure comme
le bois mort,

• les variations de qualité du substrat,

• la morphologie et la végétation des berges,

• les échanges entre le cours d’eau et les nappes phréatiques environnantes.

IV.2. Développement urbain : problématique de la référence glissante

Sur le plan écologique, les effets de l’urbanisation sont une conséquence directe de la croissance
démographique et économique.
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Parmi les effets multiples et complexes que l’urbanisation peut avoir sur la faune et la flore, on citera :

• la perte de surface naturelle utile,

• les effets de la fragmentation,

• l’imperméabilisation des sols,

• la canalisation des eaux de surface,

• la simplification du réseau hydrologique à ciel ouvert,

• l’augmentation des rejets polluants.

IV.3. Impacts des activités agricoles et forestières

Le principe des activités agricoles et forestières de production est d’obtenir une récolte, soumise à une
exploitation économique.

Les impacts problématiques de l’agriculture sur le plan écologique sont proportionnels à l’intensité du
rendement de la production qui est recherché.

En effet:

• L’apport d’engrais et le contrôle du régime hydrique du sol sont effectués de manière à favoriser la
plante cultivée; simultanément, les conditions écologiques deviennent défavorables pour toutes les
espèces ayant des exigences écologiques différentes des plantes cultivées.

• L’ utilisation de pesticides et autres agents chimiques permet de supprimer la plupart des plantes
concurrentes, des herbivores et des parasites;

la plante cultivée est ainsi favorisée par réduction des autres espèces de la sous-unité épigée.

• Les pratiques agricoles ont, d’une manière générale, conduit à une réduction de l’hétérogénéité des
habitats du paysage agricole et, par conséquent, à une diminution globale de la biodiversité.

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