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Méthodes de conception des murs de soutènement Elie Freiha

Conservatoire national des arts et des métiers

Centre régional au Liban

Rapport de l’information et communication pour l’ingénieur (ENG222)

Spécialité : Génie civil

Méthodes de conception des murs de soutènement

(Murs Voiles ; Murs avec tirant)

Préparé par:

Elie FREIHA (330n)

Avril 2017
Méthodes de conception des murs de soutènement Elie Freiha

Sommaire
INTRODUCTION 1
CHAPITRE 1: LES TYPES DES MURS DE SOUTENEMENT 2
1) Murs Voiles (T Renversé ou Cantilever) 2
a) Les murs à bêches
b) Murs à consoles
c) Murs avec contreforts
2) Murs poids 4
3) Murs avec ancrages (écrans de soutènement) 5
CHAPITRE 2: LES FORCES AGISSANTES 6
1) Poussée et buttée 6
2) Etat des sols au repos 7
3) Méthode de Coulomb 8
4) Méthode de Rankine 9
5) Surcharges selon Krey 10
CHAPITRE 3: CALCUL DE STABILITE 12
1) Stabilité interne 12
2) Stabilité externe 13
a) Renversement 13
b) Glissement 14
c) Poinçonnement 15
CHAPITRE 4: DIMENSIONNEMENT DES MURS 17
1) Murs voiles et Murs Poids 17
2) Murs avec tirants 19
CHAPITRE 5: LES TIRANTS 20
CHAPITRE 6: PRECAUTIONS 23
CHAPITRE 7: EXEMPLES 25
Exemple d'application d'un mur cantilever 25
Exemple d'application d'un mur avec tirant d'ancrage 30
ANNEXE I : RECOMMANDATIONS T.A. 95 34
CONCLUSION 37
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 38
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Introduction

Un mur de soutènement est un ouvrage destiné à retenir un massif de terre, qui


peut être temporaire ou permanent, conçus pour créer un dénivelé entre les terres
situées à l'amont de l'ouvrage, et les terres situées à l'aval.

En outre, il existe plusieurs types des ouvrages de soutènement qui se diffèrent


selon leur mode de fonctionnement, les matériaux qui les constituent et leur
domaine d'emploi.

Tous les ouvrages de soutènement ont en commun la force de poussée exercée


par le massif de sol retenu sur la face des murs. Par contre, c’est principalement
la manière dont est reprise cette force de poussée qui différencie les différents
types d’ouvrages :

 cas de reprise de la poussée par le poids de l’ouvrage (Murs Poids)


 cas de reprise de la poussée par l’encastrement de l’ouvrage (Murs
Cantilever)
 cas de reprise de la poussée par des ancrages (Murs avec tirants)

L’objectif de notre projet se limite à résumer la méthode de conception des murs


de soutènement particulièrement le mur en T renversé ou mur cantilever et le mur
avec tirant d'ancrage.

Ce rapport sera composé de sept chapitres:

Nous indiquerons dans le premier chapitre les types des murs de soutènement.

Le deuxième chapitre présentera les forces agissantes sur les murs et les
différentes méthodes de calcul.

Dans le troisième chapitre on définira la notion de stabilité.

Le quatrième chapitre sera consacré au dimensionnement des murs de


soutènement.

Le cinquième chapitre présentera les tirants et leur dimensionnement.

Le sixième chapitre traitera les précautions à respecter.

Finalement le septième chapitre exposera des exemples de conceptions des


murs en T renversé et les murs avec tirants.

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Chapitre 1: Les types des murs de soutènement

Il existe plusieurs types des murs de soutènement, d'où on distingue ces


principaux types:

1) Murs Voiles (T Renversé ou Cantilever)


C'est le type le plus traditionnel de mur de soutènement en béton armé,
également dit "Cantilever" du fait que la voile est encastrée dans la semelle.

Ce système est économique lorsque la hauteur de l'ouvrage s'élève à 6 mètres.

La charge de la poussée sera reprise par la voile. D'autre part, ces ouvrages
utilisent le poids des terres comme stabilisateur par la semelle. Cette dernière,
composée d'un talon et d'un patin, stabilise contre le glissement, le renversement
et le poinçonnement.

Le mur contient un dispositif de drainage appelé "barbacane", destiné à évacuer


l'eau d'infiltration.

La forme de ce type d'ouvrage, couramment employé, est en L ou en T renversé.

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a) Les murs à bêches


Parfois, la stabilité au glissement du mur nécessite de disposer sous la semelle
une bêche. La mise à l'avant de la bêche permet de mettre la semelle totalement
hors-gel. Mais, à l’ouverture de la fouille de la bêche, il y a un risque de
décompression du sol surtout dans la zone où il est le plus sollicité. Le cas de la
réalisation de la bêche en prolongeant le voile, paraît intéressant car il permet de
réaliser facilement le ferraillage de l’encastrement du voile au niveau de la
semelle. Par contre, la mise en place de la bêche à l'arrière de la semelle est le
cas le plus classique et recommandé.

b) Murs à consoles
Ce type de mur est intéressant pour l’équilibre statique, comme la masse du
remblai sur la console joue un rôle stabilisateur contre le renversement, d’autre
part la séparation du massif en parties distinctes, qui font diminuer les efforts de
poussée. Mais, le remblaiement et le compactage sont difficiles.

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c) Murs avec contreforts


Lorsque la hauteur du mur devient importante, où les coefficients de poussée sont
relativement élevés, le moment d’encastrement du voile sur la semelle devient
plus grand. Donc l'une des solutions consiste à disposer des contreforts. Les
contreforts, encastrés sur la semelle, espacés de 2.5 à 5m. Ces contreforts sont
souvent disposés à l’arrière du voile d'où le remblaiement doit être effectué avec
précaution, mais ils peuvent être également placés à l’avant où l'aspect
esthétique est discutable.

2) Murs poids
Les murs poids sont les types des murs les plus anciens qui résistent à la
poussée des terres par leur poids. La structure est considérée rigide
indéformable. Ces murs sont actuellement construits avec du béton non armé.

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3) Murs avec ancrages (écrans de soutènement)


Ce sont des ouvrages utilisant des tirants d'ancrage pour reprendre partiellement
ou totalement la poussée des terres.

Ces types des murs sont utilisés principalement pour le blindage.

Il existe plusieurs types des écrans de soutènement qui se diffèrent par les
matériaux utilisés, comme les parois moulées en béton armé et les rideaux de
palplanches.

Il existe des écrans sans tirants d'ancrage, qui sera encastré dans le sol en
enfonçant la paroi dans le sol.

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Chapitre 2: Les forces agissantes

La conception appropriées de tous types de murs de soutènement nécessitent


une connaissance des forces latérales qui agissent entre les structures de
retenue et les masses de sol retenues. Ces forces latérales sont causées par la
pression latérale de la terre. Ce chapitre sera consacré à l'étude des différentes
théories de la pression de la terre.

1) Poussée et buttée
On appelle poussée et butée les charges exercées par un sol sur un l'élément
vertical d'un mur.

Supposons un mur de soutènement qui soutient un massif. Nous allons distinguer


trois forces générées par le sol.

Poussée
Le massif retenu, au niveau de la face de l'amont, va exercer des efforts de
poussée qui risqueront un renversement du mur, ou un déplacement horizontal de
ce dernier. La composante principale de la résultante de ses forces, générées par
le sol est latérale. La poussée est une force active. Pour cela on la note "Fa".

Butée
D'autre part, au niveau de la face d'aval, le sol va exercer des efforts de buttée
qui retient le mur. De même, La composante principale de la résultante de ses
forces est latérale. La butée est une force passive. Pour cela on la note "Fp".

Sol de fondation
Au niveau de la base du mur, le sol de fondation exerce une force dont sa
composante verticale est la force portante, notée N. Tandis que sa composante
horizontale est la force de résistance contre le glissement, notée T.

Alors on déterminera les valeurs et la distribution de pression de la terre latérale


(active et passive) sur la structure pour qu'on puisse vérifier sa stabilité.

Pour cela on revient aux théories conventionnelles comme celle de Rankine et de


Coulomb qui sont largement utilisés dans la conception du mur de soutènement.

Et dans le cas où il existe une surcharge à l'amont, cette dernière sera calculé
selon Krey.

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2) Etat des sols au repos


Dans le cas où un élément se trouve à une profondeur "z" dans le sol, et ce
dernier ne se déplace pas, le sol va générer des efforts sur cet élément.

- Contrainte verticale "σv" généré par le poids du sol:


σv = γ z ; avec γ le poids volumique du sol.
- Contrainte horizontale "σh" généré par la pression du sol:
σh = K0 σv ; avec K0 le coefficient de pression en repos.

D'où K0 est estimé selon (Jaky, 1944) par la relation empirique:


K0 = 1 - sin ϕ ; avec ϕ angle de frottement interne du sol.

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3) Méthode de Coulomb
Cette théorie, permet de déterminer la force de poussée et buttée exercée sur un
écran d’orientation verticale ou inclinée.

Hypothèses :

- le sol est homogène et isotrope;

- le mur est rigide;

- l'angle de frottement δ entre le mur et le sol


est connu;

- la cohésion n'est pas prise en compte.

Cette théorie ne permet pas la détermination du point d'application de la force,


donc cette dernière sera supposée aux 1/3 de la hauteur à partir de la base.

Coulomb suppose que la surface de rupture sera plane dite "coin de Coulomb".

𝟏
𝐅𝐚 = . 𝛄. 𝐇 𝟐 . 𝐊 𝐚
𝟐
Avec Ka coefficient de poussée active, est donné par la formule de Poncelet :

Pour β=0, η=π/2 et δ=0 , on obtient :

De même pour la buttée:

𝟏
𝐅𝐩 = . 𝛄. 𝐇 𝟐 . 𝐊 𝐩
𝟐
Avec Kp coefficient de buttée ou pression passive, est donné par la formule de
Poncelet :

Pour β=0, η=π/2 et δ=0 , on obtient :

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4) Méthode de Rankine
De même cette méthode permet de calculer les forces de poussée et butée, mais
l'inconvénient est qu'on ne prend pas en considération le frottement entre le sol et
le mur.

Hypothèses:

- le sol est isotrope;

- le mur ne modifie pas la répartition des contraintes verticales:


σv = γ.h ; pour un sol à surface horizontale.
σv = γ.h.cos β ; pour un sol à surface inclinée d'un angle β sur l'horizontale.

 La contrainte de poussée (active) sera:

𝛔𝐡𝐚 = 𝐊 𝐚 . 𝛄. 𝐡 − 𝟐𝐜 𝐊 𝐚

Pour les sols à surface horizontale:


1 − sin φ π φ
Ka = = tan2 ( − )
1 + sin φ 2 2

Pour les sols à surface inclinée d'un angle β sur l'horizontale


cos β − cos2 β − cos 2 φ
Ka =
cos β + cos2 β − cos 2 φ

 De même, la contrainte de butée (passive) sera:

𝛔𝐡𝐩 = 𝐊 𝐩 . 𝛄. 𝐡 − 𝟐𝐜 𝐊 𝐩

Pour les sols à surface horizontale:


1 + sin φ π φ 1
Kp = = tan2 + =
1 − sin φ 2 2 Ka

Pour les sols à surface inclinée d'un angle β sur l'horizontale


cos β + cos 2 β − cos 2 φ 1
Kp = =
cos β − cos 2 β − cos 2 φ K a

A noter que pour les sols pulvérulents on peut simplement négliger le coefficient
de cohésion "c" dans les formules précédentes.

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5) Surcharges selon Krey


Dans le cas où il existe une surcharge, à la surface de l'amont, cette dernière va
provoquer une pression sur le mur qu'on doit la prendre en considération lors du
dimensionnement.

Il existe plusieurs méthodes pour le calcul de cette charge, tel que la méthode de
Krey.

Cette méthode nous permet de déterminer la poussée exercée sur un mur par
une charge uniforme ou ponctuelle loin du mur.

La diffusion de la charge d'intensité "p" se délimite comme la montre la figure ci-


dessus:

 Dans le sens vertical, deux plans passant par les bords parallèles au mur
π φ
du rectangle de surcharge (bxd) et inclinés d’un angle φet de + sur
4 2
l’horizontale.

 Dans le sens horizontal, deux plans passant par les angles du rectangle de
surcharge (bxd) les plus proches du parement et correspondant à une
diffusion suivant un angle de 27

La surface de charge sur le parement, est déterminée en considérant les deux
épures, donc on trouve:
π φ
d + a . z2 − z1 ; avec ; z1 = a. tan φ et z2 = a + b tan( + )
4 2
𝟒𝐏 𝛑 𝛗
D′ où 𝐪𝐦𝐚𝐱 = et 𝐏 = 𝐩. 𝐛. 𝐝. 𝐭𝐚𝐧( − )
𝟐𝐝 + 𝐚 𝐳𝟐 − 𝐳𝟏 𝟒 𝟐

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A noter que: La formule de qmax ci-dessus peut être utilisée dans le cas où la
charge n'est pas proche de l'écran (a > b). Mais en cas contraire, il est conseillé
de faire passer les plans verticaux à 27° par l’arrière de la surface comme
l'indique le dernier cas de la figure précédente. Cela revient à simplement
remplacer a par (a+b) dans la formule de qmax.

Dans le cas d’une charge concentrée "Q":

𝛑 𝛗
𝟒𝐐 𝐭𝐚𝐧( − )
𝐪𝐦𝐚𝐱 = 𝟒 𝟐
𝛑 𝛗
𝐚𝟐 [𝐭𝐚𝐧 − − 𝐭𝐚𝐧 𝛗]
𝟒 𝟐

Avec une diffusion de charge comme la montre la figure ci-dessous:

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Chapitre 3: Calcul de stabilité

La stabilité d'un ouvrage de soutènement doit être vérifié à l'état limite ultime.

Plusieurs modes de rupture doivent être envisagés. La vérification doit être


conduite pour chacun d'entre eux.

Parmi les modes de rupture possibles, on distingue la stabilité interne (rupture


des éléments constitutifs de l'ouvrage sous l'action des forces extérieures) de la
stabilité externe (renversement, poinçonnement, glissement).

1) Stabilité interne

L’étude de la stabilité interne est propre à chaque type d’ouvrage. C’est la


résistance structurelle de l'ouvrage avec des sollicitations déjà introduites dans le
chapitre précédent. Les vérifications seront effectuées selon les normes
appropriées aux matériaux constitutifs. Dans le cas des murs en béton armé, la
stabilité interne se vérifie par l'Eurocode 2 (EN 1992).

La résistance structurelle d'un mur doit être vérifiée tant pendant les phases de
construction qu'une fois l'ouvrage achevé. Elle est assurée par la vérification
d’une résistance suffisante du matériau constitutif du mur sous les effets des
actions (effort tranchant maximal, moment fléchissant maximal, effort normal) qui
lui sont appliquées.

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2) Stabilité externe
La perte d'équilibre de la structure ou du terrain, considéré comme un corps rigide
dans lequel la capacité portante des matériaux (de la structure ou du terrain)
n'apporte pas de contribution significative à la résistance.

Donc on doit vérifier cette structure contre le renversement, glissement et le


poinçonnement.

a) Renversement
Un mur de soutènement est soumis à des moments qui risque à le faire tourner
par rapport à sa base et le faire renverser. Il faut s’assurer que les moments des
forces favorables doivent stabiliser les moments défavorables.

La vérification consiste à assurer que le rapport entre la somme des moments


stabilisants et la somme des moments renversants est plus grand ou égal à
facteur de sécurité "FR":

 1.5 si on ne prend pas en compte la butée.


 2.0 dans le cas où on prend en compte la butée.

𝐌𝐨𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐬𝐭𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐬𝐚𝐧𝐭𝐬
𝐅𝐑 =
𝐌𝐨𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐫𝐞𝐧𝐯𝐞𝐬𝐚𝐧𝐭𝐬

Les moments résistants:


-L’action du poids propre de l’ouvrage.
-Le volume du sol qui charge sa fondation.
-l’action de la butée.

Les moments renversants:


-La poussée des terres.
-L’action de l’eau si elle est retenue par l’ouvrage.
-La surcharge à l'amont du mur.

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b) Glissement
Cette justification consiste à vérifier que l’ouvrage ne glisse pas sur sa base.
En effet, pour empêcher le glissement horizontal de la semelle, il est essentiel
que la composante horizontale soit reprise par la résistance au cisaillement entre
la base de la fondation et le sol.

La vérification est faite par la relation suivante qui doit être plus grande ou égale à
un facteur de sécurité "FG":

 1.5 si on ne prend pas en compte la butée.


 2.0 dans le cas où on prend en compte la butée.

𝐂. 𝐁 + [ 𝐐𝐕 𝐭𝐚𝐧 𝛅]
𝐅𝐆 =
𝐐𝐇
Avec:
C : la cohésion du sol de fondation
B : largeur de la base du mur
δ : angle de frottement sol-mur; pour un mur en béton on prend généralement
δ = 2/3.φ
φ : angle de frottement interne du sol

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c) Poinçonnement
La stabilité au poinçonnement consiste à vérifier que la semelle du mur est loin
des conditions de rupture du sol de fondation.

Sa justification consiste à vérifier que la contrainte normale appliquée au sol de


fondation reste inférieure à la contrainte de rupture du sol.

𝐪𝐫𝐞𝐟 ≤ 𝐪𝐚 (capacité portante admissible)


En plus, il faut que le sol soit entièrement comprimé sous la semelle.

Actuellement l'action des forces exercées sur le mur conduit à une force
résultante oblique et excentrée. Donc le calcul sera effectué pour une semelle
filante soumise à une charge inclinée et excentrée.

L'excentricité par rapport au centre de la base est:

𝐁 𝐌𝐬 − 𝐌𝐫
𝐞= −
𝟐 𝐐𝐯

Qv 6e Qv 6e
qmin = (1 − ) et qmax = (1 + )
B.L B B.L B

𝟑 𝟏
𝐪𝐫𝐞𝐟 = 𝐪𝐦𝐚𝐱 + 𝐪𝐦𝐢𝐧
𝟒 𝟒

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Calcul de la capacité portante:

 Capacité portante admissible:


𝐪𝐋 −𝐪𝟎
𝐪𝐚 = + q0
𝐅𝐬

avec: q0 = γ. D et Fs un facteur de sécurité

Calcul de la capacité portante limite:

 Pour une semelle filante:


1
qL = γBNγ + CNc + q0 Nq
2

 Pour une semelle filante avec une charge inclinée d'après Meyerhof:
1 δ δ δ
qL = γB′Nγ (1 − )2 + CNc (1 − ° )2 + q0 Nq (1 − ° )2
2 φ 90 90
𝑄ℎ
avec: B′ = B − 2e et tan 𝛿 =
𝑄𝑣

Les coefficients Nc, Nq et Nγ donnés par GIROUD,TRAN-VO-NHIEM,OBIN(1974)

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Chapitre 4: Dimensionnement des murs

Dans ce chapitre on va voir la méthodologie de dimensionnement des trois


différents types principaux de murs de soutènement.

Comme nous avons déjà mentionné dans les chapitres précédents, II existe deux
grandes classes d’ouvrages de soutènement.
 Les murs qui sont composés d’une paroi résistante et d’une semelle de
fondation. C’est le cas des murs en T renversés ou des murs-poids.
 Les écrans ou murs composés seulement d’une paroi résistante qui sont
souvent ancrés par des tirants.

1) Murs voiles et Murs Poids


La méthodologie de dimensionnement est presque la même, mais la différence
est dans le comportement de l'élément et le pré-dimensionnement.

En effet, les murs poids sont des murs rigides et indéformables qui se stabilisent
par leurs poids propres. Tandis que, les murs voiles ou cantilever dépendent du
poids du sol pour la stabilisation.

La première étape lors du dimensionnement de ce type de murs de soutènement


est le prédimensionnement.

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Ensuite, après le pré-dimensionnement, on procède à déterminer les forces


agissantes sur le mur d'après les théories introduites dans le chapitre 2. Il faut
négliger les pressions de la buttée qui sont favorables dans ce cas.

La troisième étape consiste à étudier la stabilité externe de l'ouvrage (voir


chapitre 3).

Dans le cas où l'ouvrage se trouble instable on a recours à proposer de nouvelles


dimensions et à revérifier la stabilité.

On peut aussi installer des éléments stabilisateurs, comme des bêches en cas de
glissement et des consoles en cas de renversement.

En outre, on vérifie la stabilité contre le poinçonnement de la semelle en calculant


la capacité portante admissible du sol.

Par suite, on calcule les sollicitations sur l'ouvrage afin de pouvoir faire le
ferraillage d'après l'Eurocode 2 en cas de murs en béton armé.

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2) Murs avec tirants


Dans le cas des murs avec tirants, la semelle sera supprimée. La stabilité de
l'ouvrage dépendra d'une fiche ancrée dans le sol et des tirants d'ancrage.

Donc dans ce cas, on doit calculer l'allongement de la fiche dans le sol et la


tension dans les tirants.

D'après "Blum", qui a analysé l'effet de l'allongement de la fiche sur la répartition


de la pression des terres, du moment et du déplacement de l'écran:
 les ouvrages courts sont simplement butés dans le sol.
 l'allongement de la fiche entraîne l'apparition d'un moment dite
d'encastrement, et la fiche est alors encastrée dans le sol.

Selon l'approche 2 de l'Eurocode 7:

On commence, tout d'abord, par calculer les forces agissantes sur le mur en
fonction de la fiche d'ancrage D. Pour de sécurité, on va minorer les forces de
butée, en remplaçant la valeur de Kp par Kp/1.5 (d'après l'Eurocode 7).

Par suite, on calcul les moments autour du tirant, en appliquant l'équation


d'équilibre des moments 𝑴 = 𝟎. On trouve D d'après l'équation 3eme degré.

En outre, on calcule la tension du tirant en appliquant l'équation d'équilibre


𝑭 = 𝟎.

Alors, on calcul la longueur libre et celle de scellement du tirant (voir le chapitre


suivant).

Enfin, en coupant et isolant notre structure, on peut calculer les sollicitations


(moments fléchissants et efforts tranchants) afin de procéder à choisir le profil
convenable de palplanche ou à faire le ferraillage en cas de béton armé.

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Chapitre 5: Les tirants

Les tirants d'ancrage sont des dispositifs tendus (actif). Ils servent à assurer la
stabilité d'ouvrage auquel il est fixé en tête.

On distingue deux cas de tirants dont les modes de calcul de chaque cas ne sont
pas les mêmes:
 Les tirants légèrement inclinés sur l'horizontale, qui soutiennent une paroi
généralement verticale. (C'est le cas qui nous intéresse)
 Les tirants verticaux constituent une solution de renforcement en cas de
surélévation. Ils sont généralement utilités dans les radiers, les semelles
ou les barrages.

On distingue deux types de tirants d'ancrages:


 Tirants d'ancrages provisoires qui sont temporaires et inutiles après la fin
de construction (cas de blindage).
 Tirants d'ancrages permanents qui assurent la stabilité pendant la durée
de vie de l'ouvrage. (C'est le cas qui nous intéresse)

On appelle "Ts" la tension de service qu'on doit assurer pour la stabilité de la


structure.

Après la mise en tension du tirant, ce dernier va subir une relaxation donc la


tension va se diminuer. Alors, on doit substituer la valeur de la tension d'une
valeur "Te" pour arriver à la tension requise après relaxation.

Te = 1.15 Ts pour les tirants provisoires


Te = 1.25 Ts pour les tirants permanents

Notre but dans ce chapitre est de calculer les nombres de torons, la longueur du
scellement et la longueur libre du tirant.

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A noter que pour éviter l'effet de groupe, l'espacement horizontal entre deux
tirants successifs doit être supérieur à 1.2m.

1) Types d'injections
On distingue deux types d'injections:
 IRS - Injection répétitive et Sélective: C'est une injection réalisée sous
haute pression par phases répétées.
 IGU - Injection globale et Unique: C'est une injection qui consiste à
passer sous faible pression le coulis d'une seule fois.

L'injection du type IRS est plus couteuse et plus performante que l'injection du
type IGU. Alors le type IRS est le plus convenable lors de la réalisation des
ouvrages permanents.

2) Types des tirants à câbles


Il existe plusieurs types de tirants d'ancrage à câbles, mais les plus utilisés sont:
 Nuance 1860: Toron T15,7 à sept fils, résistance à la rupture 1860Mpa,
Tp=251 KN, σe = 1670Mpa
 Nuance 1770: Toron T15,7 à sept fils, résistance à la rupture 1770Mpa,
Tp=236 KN, σe = 1570Mpa

3) Nombre de torons par tirant


Comme on l'a vue dans le chapitre précédent, on calcule la traction du tirant à
partir de l'équation d'équilibre 𝐹 = 0.

Une fois trouvé, on peut donc calculer le nombre de torons "n", en utilisant un
coefficient de sécurité à cause des pertes de tension due à la relaxation des acier.

 Pour les tirants provisoires d'une durée d'utilisation inferieur à 18 mois:


𝐓𝐬 < 𝟎. 𝟕𝟓 . 𝐧 . 𝐓𝐩
 Pour les tirants permanents d'une durée d'utilisation inferieur à 18 mois:
𝐓𝐬 < 𝟎. 𝟔𝟎 . 𝒏 . 𝐓𝐩
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4) Calcul de la longueur de scellement


On peut calculer la longueur de scellement d'après la formule de traction limite Tu
𝐓𝐮
𝐓𝐮 = 𝛑 . 𝐃𝐬 . 𝐋𝐬 . 𝐪𝐬 avec 𝐓𝐬 =
𝟐

Ls: Longueur de scellement.

qs : Frottement latéral unitaire limite du sol donné par les


graphes dans l'annexe I.

Ds : Diamètre du bulbe de scellement qui dépend du diamètre


de forage Dd, de la nature du sol d'ancrage et le type d'injection.

𝐃𝐬 = 𝛂 . 𝐃𝐝 ; (𝛂 > 1)

α : coefficient majorateur dont les différentes valeurs se trouve


dans le tableau d'annexe I.

5) Calcul de la longueur libre


La longueur libre du tirant doit être au delà de la ligne de rupture du sol pour
éviter l'effet de glissement de l'ensemble.

La recommandation T.A. 95 suppose une ligne de rupture sécuritaire qui comme


le montre la figure ci-dessous.

Par suite, la longueur libre LL sera trouvée graphiquement tout en notant que le
centre du scellement doit avoir une profondeur Zmin ≥ 5m et LL ≥ 4.5m.

𝛑 𝛗
𝛂= −
𝟒 𝟐

x = max (1.5m ; 0.2H)

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Chapitre 6: Précautions

Ce chapitre se concentre sur des précautions à prendre en considération lors de


la conception d'un mur de soutènement.

1) La présence de l'eau
Avant tout, on doit prendre les précautions contre l'eau. La présence de l'eau
dans le sol est un cas défavorable, car l'eau exerce une force de poussée
supplémentaire sur la paroi du mur, en notant que un sol saturé exerce une
poussée 2.5 fois plus grande que celle exercée par un sol sec. Ceci peut conduire
à une instabilité. Alors, il faut vérifier la stabilité du mur à court terme et à long
terme.

Il faut éviter l'utilisation de remblaiement de sol non drainant comme, par


exemple, un sol argileux qui va mal drainer l'eau. Par suite, ce dernier sera
bloqué derrière la paroi du mur.

Des systèmes de drainage peuvent être utilisés pour drainer l'eau, et éviter son
effet défavorable sur le mur. C'est préférable de mettre ces systèmes
indépendamment de la présence d'une nappe phréatique afin d'éviter
essentiellement l'accumulation d'eaux de ruissellement.

Les barbacanes, qui se constituent par des tubes inclinés vers l'aval, sont les
systèmes de drainages les plus utilisés dans les murs de soutènement pour
assurer l'évacuation d'eau.

En outre, pour éviter les pressions induites par le gonflement dû au gel, il faut
assurer une profondeur d'encastrement suffisante qui met les fondations hors gel.
Cette profondeur dépend essentiellement de la nature du sol et le climat.

Il est conseillé d'assurer:

 Une profondeur d’au moins 0.5m pour les zones à climat tempéré.
 Une profondeur de plus qu'1m pour les zones à climat froid, en tenant
compte de l’altitude et de la nature du sol.

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Méthodes de conception des murs de soutènement Elie Freiha

2) Hauteur de calcul
Lors de la conception d'un mur et essentiellement les écrans de soutènement
ancrés qui dépend de la buttée pour la stabilisation, on doit prendre en
considération le niveau d'excavation devant la structure de retenue.

Plus précisément, avec le "contrôle normal du site", la hauteur retenue du mur


(hauteur du calcul) doit être augmentée comme suit:

𝐇𝐝 = 𝐇𝐧𝐨𝐦 + ∆𝐇

Avec ∆𝐇 = 𝐦𝐢𝐧(𝟎. 𝟓𝐦 ; 𝟎. 𝟏𝐇𝐧𝐨𝐦 )

∆H = Allocation pour excavation non planifiée.

Hnom = Hauteur nominale du mur.

Hd = Hauteur de calcul du mur.

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Chapitre 7: Exemples

Exemple d'application d'un mur cantilever


Soit un mur de soutènement cantilever destiné à retenir un terrain de 4.5m de
hauteur qui est constitué de deux couches de sols et une nappe phréatique.

La première couche est une couche de sol sableux de hauteur 3m.

La deuxième couche est une autre couche de sol sableux, qui commence à une
profondeur de 3m.

Le mur se repose sur une couche limoneuse.

Une nappe phréatique commence à une profondeur de 5.5m.

Les caractéristiques du sol se montrent dans la figure ci-dessous.

Il existe une surcharge sur l'amont de 10 KPa.

Comme nous avons déjà mentionné dans le chapitre des précautions, on doit
assurer une couche de sol pour éviter l'effet de gel, dans ce cas la profondeur est
de 1m. Alors la hauteur totale du mur sera 5.5 m.

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Pré-dimensionnement:

Tout d'abord on commence par le pré-dimensionnement du mur d'après le


chapitre 4.

Hmur = 5.5 m
Hsemelle = H/12 = 0.5 m
Base = H/2 à 2H/3 = 2.75 à 3.7 m
Patin = B/3 = 0.95 m
e1 = H/24 = 0.25 m
e2 = H/12 = 0.5 m

Calcul des forces agissantes:


𝜋 𝜑 𝜋 35
Ka1 = tan2 ( − ) = tan2 ( − ) = 0.271
4 2 4 2

𝜋 𝜑 𝜋 28
Ka2 = tan2 ( − ) = tan2 ( − ) = 0.361
4 2 4 2

Calcul des forces horizontales:

 Effet du sol 1:
1
𝐏𝟏 = K a1 γ1 H12 = 0.5 ∗ 0.271 ∗ 18 ∗ 32 = 𝟐𝟏. 𝟗𝟓𝟏 𝐊𝐍/𝐦𝐥
2
H1
𝐁𝐫𝐚𝐬 (𝟏/𝐎) = + H2 = 1 + 2.5 = 𝟑. 𝟓𝐦
3
 Effet du sol 2:
𝐏𝟐 − 𝟏 = γ1 K a2 H1 H2 = 18 ∗ 0.361 ∗ 2.5 ∗ 3 = 𝟒𝟖. 𝟕𝟑𝟓 𝐊𝐍/𝐦𝐥
H1
𝐁𝐫𝐚𝐬 (𝟐 − 𝟏/𝐎) = + H2 = 1.5 + 2.5 = 𝟒𝐦
2
1
𝐏𝟐 − 𝟐 = K a2 γ2 H22 = 0.5 ∗ 0.361 ∗ 20 ∗ 2.52 = 𝟐𝟐. 𝟓𝟔𝟐 𝐊𝐍/𝐦𝐥
2
𝟐 H2 2.5
𝐁𝐫𝐚𝐬 𝟐 − = = = 𝟎. 𝟖𝟑𝟑𝟑𝟑𝟑𝐦
𝐎 3 3

 Effet du surcharge:
𝐒𝟏 = qK a1 H1 = 10 ∗ 0.271 ∗ 3 = 𝟖. 𝟏𝟑 𝐊𝐍/𝐦𝐥
H1
𝐁𝐫𝐚𝐬 (𝟏/𝐎) = + H2 = 1.5 + 2.5 = 𝟒𝐦
2

𝐒𝟐 = qK a2 H2 = 10 ∗ 0.361 ∗ 2.5 = 𝟗. 𝟎𝟐𝟓 𝐊𝐍/𝐦𝐥


H2
𝐁𝐫𝐚𝐬 (𝟐/𝐎) = = 2.5/2 = 𝟏. 𝟐𝟓𝐦
2

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Charges horizontales Qh
Force (KN/ml) Bras/O (m) Moment (KN.m/ml)
P1 21.951 3.5 76.8285
P2-2 22.5625 0.833333 18.80208
P2-1 48.735 1.25 60.91875
Surcharge1 8.13 4 32.52
Surcharge2 9.025 1.25 11.28125
ΣQh 110.4035 200.3506

Calcul des forces verticales:

Poids du mur:

 OAED = B ∗ OA ∗ γbéton = 3.7 ∗ 0.5 ∗ 25 = 46.25 KN/ml


B 3.7
Bras OAED/O = = = 1.85 m
2 2

 FGCI = FG ∗ GC ∗ γbéton = 5 ∗ 0.25 ∗ 25 = 31.25 KN/ml


FG 0.25
Bras FGCI/O = AB + BC − = 0.95 + 0.5 − = 1.325 m
2 2

 BIF = BI ∗ GC ∗ γbéton = 0.25 ∗ 5 ∗ 25 = 31.25 KN/ml


BI 0.5
Bras BIF/O = AB + 2 = 0.95 + = 1.1167 m
3 3

Surcharge et sol sur le talon:

 GHDC = CD ∗ (H1 ∗ γ1 + (H2 − OA) ∗ γ2 ) = 2.25 ∗ (3 ∗ 18 + 2 ∗ 20)


= 46.25 KN/ml
CD 2.25
Bras GHDC/O = B − = 3.7 − = 2.575 m
2 2

 Surcharge = q ∗ CD = 10 ∗ 2.25 = 22.5 KN/ml


CD 2.25
Bras Surcharge/O = B − = 3.7 − = 2.575 m
2 2

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Charges verticales Qv
Force (KN/ml) Bras/O (m) Moment (KN.m/ml)
GHDC 211.5 2.575 544.6125
AOED 46.25 1.85 85.5625
FGCI 31.25 1.325 41.40625
BIF 15.625 1.116667 17.44792
Surcharge 22.5 2.575 57.9375
ΣQv 327.125 746.9667

Stabilité au renversement:

𝐌𝐨𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐬𝐭𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐬𝐚𝐧𝐭𝐬 𝐌𝐐𝐯


𝐅𝐑 = = ≥ 𝟏. 𝟓
𝐌𝐨𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐫𝐞𝐧𝐯𝐞𝐬𝐚𝐧𝐭𝐬 𝐌𝐐𝐡
𝟕𝟒𝟔.𝟗𝟔𝟕
𝐅𝐑 = = 𝟑. 𝟕𝟐 > 𝟏. 𝟓
𝟐𝟎𝟎.𝟑𝟓

Alors vérifié et pas de renversement.

Stabilité au glissement:

𝐂. 𝐁 + [ 𝐐𝐕 𝐭𝐚𝐧 𝛅]
𝐅𝐆 = ≥ 𝟏. 𝟓
𝐐𝐇
δ = 2/3.φ

 A long terme, on utilise C' = 15 et φ = 28:


𝟐𝟖
𝟏𝟓 ∗ 𝟑. 𝟕 + 𝐭𝐚𝐧 𝟐 ∗ ∗ 𝟑𝟐𝟕. 𝟏𝟐𝟓
𝐅𝐆 = 𝟑 = 𝟏. 𝟓𝟎𝟑𝟔 > 1.5
𝟏𝟏𝟎. 𝟒𝟎𝟑𝟓
Alors vérifié et pas de glissement à long terme.

 A court terme, on utilise Cu et φ = 0:


𝟖𝟎 ∗ 𝟑. 𝟕
𝐅𝐆 = = 𝟐. 𝟔𝟖𝟏 > 1.5
𝟏𝟏𝟎. 𝟒𝟎𝟑𝟓
Alors vérifié et pas de glissement à court terme.

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Stabilité au poinçonnement:

 Calcul de qref :

B MV − MH 3.7 746.967 − 200.35


e= − = − = 0.17903 m
2 Qv 2 327.125
Qv 6e 327.125 6∗0.17903
qmin = 1− = 1− = 62.7444 KPa
B.L B 3.7∗1 3.7
Qv 6e 327.125 6∗0.17903
qmax = 1+ = 1+ = 114.08 KPa
B.L B 3.7∗1 3.7
3 1 3 1
qref = qmax + qmin = 114.08 + 62.7444 = 101.2461 KPa
4 4 4 4

 Calcul de qL:
𝟏 𝛅 𝛅 𝛅
𝐪𝐋 = 𝛄𝐁′𝐍𝛄 (𝟏 − )𝟐 + 𝐂𝐍𝐜 (𝟏 − ° )𝟐 + 𝐪𝟎 𝐍𝐪 (𝟏 − ° )𝟐
𝟐 𝛗 𝟗𝟎 𝟗𝟎
𝑄ℎ
avec: B′ = B − 2e = 3.7 − 2 ∗ 0.17903 = 3.34194 et tan 𝛿 = => 𝛿 = 18.65
𝑄𝑣

Calcul de qL à long terme on utilise C' = 15 et φ = 28:


Pour φ = 28, Nc = 25.8, Nq = 14.72, Nγ = 13.1

1 18.65 2 18.65 2
qL = 20 ∗ 3.34194 ∗ 13.1 ∗ 1 − + 15 ∗ 25.8 ∗ 1 −
2 28 90°
18.65 2
+ 20 ∗ 14.72(1 − ) = 477.075 KPa
90°
q L −q 0 477.075−20
𝐪𝐚 = + q0 = + 20 = 𝟏𝟕𝟐. 𝟑𝟓 > 101.2461 (𝐪𝐫𝐞𝐟 )
Fs 3
Alors vérifié et pas de poinçonnement à long terme.

Calcul de qL à court terme on utilise Cu = 80 et φ = 0:


Pour φ = 0, Nc = 5.14, Nq = 1, Nγ = 0
18.65 2 18.65 2
qL = 80 ∗ 5.14 ∗ 1 − + 20 ∗ 1(1 − ) = 271.01 KPa
90° 90°
q L −q 0 271.01−20
𝐪𝐚 = + q0 = + 20 = 𝟏𝟎𝟑. 𝟔𝟕 > 101.2461 (𝐪𝐫𝐞𝐟 )
Fs 3
Alors vérifié et pas de poinçonnement à court terme.

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Méthodes de conception des murs de soutènement Elie Freiha

Exemple d'application d'un mur avec tirant d'ancrage


Soit un mur ou écran permanent avec tirants, de 5 m de hauteur, destiné à
réaliser une tranchée ouverte.

Le sol soutenu est constitué de sable dont les caractéristiques sont suivantes:
 Poids volumique: γ = 20KN/m3
 Angle de frottement: φ = 28°
 Pression Limite: PL = 1.25 MPa

Les tirants, de nuance 1860, Tp=251KN et de diamètre de forage Dd = 10cm,


seront placés à une profondeur de 2.5m, inclinés de 20° par rapport à
l'horizontale et seront espacés de 2.5m.

Rappelons le chapitre des précautions où nous avons expliqué la nécessité


d'augmenter la hauteur de calcul.

𝐇𝐝 = 𝐇𝐧𝐨𝐦 + ∆𝐇 = 𝟓 + 𝟎. 𝟓 = 𝟓. 𝟓 𝐦

Avec ∆H = min 0.5m ; 0.1Hnom = min 0.5; 5 = 0.5m

Donc notre but est de déterminer la longueur d'ancrage D du mur, la tension du


tirant TS, le nombre de torons par tirants n, la longueur libre LL et la longueur de
scellement LS.

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Méthodes de conception des murs de soutènement Elie Freiha

Tout d'abord, pour déterminer la longueur d'ancrage D, on doit calculer les forces
agissantes sur le mur en fonction de D, ensuite on applique l'équation d'équilibre
𝑴/𝑻𝒊𝒓𝒂𝒏𝒕 = 𝟎 afin de calculer D.

Forces agissantes:
𝜋 𝜑 𝜋 28
Ka = tan2 ( − ) = tan2 ( − ) = 0.361
4 2 4 2
2 𝜋 𝜑 2 𝜋 28
Kp = tan ( + )= tan ( + ) = 2.769
4 2 4 2
Kp 2.769
(Pour plus de sécurité d'après l'EC 7) = = 1.846
1.5 1.5

Moment/Tirant
Partie Force (KN/ml) Bras/Tirant (m)
(KN.m/ml)
1 1
∗ K a ∗ γ ∗ 2.52 − ∗ 2.5 -18.802
1 2 3
= 22.5625 = −0.83333
3
2 K a ∗ γ ∗ 2.5 ∗ 3 = 54.15 = 1.5 81.225
2
1 2
3 K a ∗ γ ∗ 32 = 32.49 ∗3=2 64.98
2 3
D
4 K a ∗ γ ∗ 5.5 ∗ D = 39.71. D +3 119.13.D + 19.855.D2
2
1 2D
5 K a ∗ γ ∗ D2 = 3.61D2 +3 10.83.D2 + 2.4067D3
2 3
1 2D
6 K ∗ γ ∗ D2 = −18.46D2 +3 - 55.38D2 - 12.3067D3
2 p 3
A −A 0 0

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Longueur d'ancrage D:

𝐌/𝐓𝐢𝐫𝐚𝐧𝐭 = 𝟎
-18.802 + 81.225 + 64.98 + 119.13D + 19.855D2 + 10.83D2 + 2.4067D3 - 55.38D2
- 12.3067D3 = 0

127.403 + 119.13D - 24.695D2 - 9.9D3 = 0

Alors, on résoudre l'équation 3eme degré et on trouve D = 2.9838m.


Pour l'exécution on utilise D = 3m.

Tension du tirant horizontale A:

𝐅=𝟎
1 1
− A − K p ∗ γ ∗ D2 + K a ∗ γ ∗ (H + D)2 = 0
2 2
1 1
− ∗ 1.846 ∗ 20 ∗ D2 + ∗ 0.361 ∗ 20 ∗ (5.5 + D)2 = A
2 2

Pour D = 2.9838
1 1
A = − ∗ 1.846 ∗ 20 ∗ 2.98382 + ∗ 0.361 ∗ 20 ∗ (5.5 + 2.9838)2
2 2

On trouve A = 95.479 KN/ml

Tension du tirant résultante Ts:

La force A est en Kilos Newtons par mètre linéaires, et elle est la composante
horizontale de la tension du tirant, alors on doit trouver la force de tension
résultante Ts du tirant.

𝐞𝐬𝐩𝐚𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐭𝐢𝐫𝐚𝐧𝐭𝐬 𝟐.𝟓


𝐓𝐬 = 𝐀 ∗ = 𝟗𝟓. 𝟒𝟕𝟗 ∗ = 𝟐𝟓𝟒. 𝟎𝟐 𝐊𝐍
𝐜𝐨𝐬(𝐚𝐧𝐠𝐥𝐞 𝐝′ 𝐢𝐧𝐜𝐥𝐢𝐧𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐭𝐢𝐫𝐚𝐧𝐭) 𝐜𝐨𝐬⁡
(𝟐𝟎)

Nombre de torons par tirants n:

C'est un ouvrage permanent alors on doit utiliser la formule ci-dessous pour le


calcul du nombre de torons par tirants

𝐓𝐬 < 𝟎. 𝟔𝟎 . 𝒏 . 𝐓𝐩

254.02 < 0.6 * n * 251

n > 1.69. Alors ces tirants exigent 2 torons chacun.

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Longueur de scellement Ls:

𝐓𝐮 = 𝛑 . 𝐃𝐬 . 𝐋𝐬 . 𝐪𝐬
Tu = 2 ∗ Ts = 2 ∗ 254.02 = 508.04

On va utiliser le type d'injection IRS car c'est le type le plus convenable pour les
ouvrages permanents.

Pour un sol sableux de PL = 1.25 MPa et type d'injection IRS, on trouve


graphiquement que qs = 175 KPa en utilisant l'abaque A3.03 et la courbe SG.1
(voir l'annexe I).

𝐃𝐬 = 𝛂 . 𝐃𝐝 ; avec Dd = 0.1m et on trouve que α=1.4 (voir l'annexe I)


𝐃𝐬 = 𝟎. 𝟏𝟒 𝐦

𝐓𝐮 𝟓𝟎𝟖.𝟎𝟒
𝐋𝐬 = = = 𝟔. 𝟔𝟎𝟒 𝐦
𝛑 .𝐃𝐬 .𝐪𝐬 𝛑∗𝟎.𝟏𝟒∗𝟏𝟕𝟓

Longueur Libre LL:

π φ 45 28
α= − = − = 31
4 2 4 2
x = max (1.5m ; 0.2H) = max(1.5; 1.1) = 1.5m
𝐇 − 𝟐. 𝟓 ∗ 𝐬𝐢𝐧 𝛂 𝟑 ∗ 𝐬𝐢𝐧(𝟑𝟏)
𝐋𝐋 = 𝐚 + 𝐱 = + 𝟏. 𝟓 = + 𝟏. 𝟓 = 𝟑. 𝟎𝟕𝐦
𝐬𝐢𝐧 𝟗𝟎 + 𝐢𝐧𝐜𝐥𝐢𝐧𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐭𝐢𝐫𝐚𝐧𝐭 − 𝛂 𝐬𝐢𝐧(𝟕𝟗)

LL = 3.07 < 4.5m alors on prend LL = 4.5m


𝐋𝐒 𝟔.𝟔
𝐙𝐬𝐜𝐞𝐥𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 = 𝐬𝐢𝐧 𝐢𝐧𝐜𝐥𝐢𝐧𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐭𝐢𝐫𝐚𝐧𝐭 ∗ 𝐋𝐋 + = 𝐬𝐢𝐧 𝟐𝟎 ∗ 𝟒. 𝟓 + =
𝟐 𝟐
𝟓. 𝟏𝟕 > 𝟓𝐦 (𝐙𝐦𝐢𝐧)

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Méthodes de conception des murs de soutènement Elie Freiha

Annexe I : Recommandations T.A. 95

D'après les recommandations T.A. 95 des tirants d'ancrages préparés par la


Comité Français de la Mécanique des Sols et des Travaux de Fondations.

Le frottement latéral unitaire limite qs dépend de la nature du terrain et de sa


compacité exprimée en fonction de PL (pression limite du sol) mesurée par un
pressiomètre.

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Le coefficient de majoration α pour déterminer le diamètre du scellement Ds.

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Conclusion

Ce rapport encercle les termes principaux et essentiels pour la conception des


différents types de murs de soutènement et le calcul des tirants.

On a développé les étapes nécessaires pour le dimensionnement de chaque type


des murs de soutènement en calculant les forces agissantes sur le mur d'après
les différentes théories présentées (Coulomb, Rankine, Krey).

Ce rapport comprend le processus de vérification de la stabilité contre le


glissement, renversement et poinçonnement puisque cette vérification est
essentielle pour éviter la rupture de l'ouvrage.

Les précautions à prendre contre la présence d'eaux doivent être prises en


considération. Et il faut majorer la profondeur de la fouille pour éviter l'instabilité
des écrans avec tirants.

Ce sujet nous a permis d’élargir nos connaissances vis-à-vis des murs de


soutènement et tirants d'ancrages mais surtout d’assembler toutes les
informations ensemble.

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Méthodes de conception des murs de soutènement Elie Freiha

Références Bibliographiques

 Cours « Mécanique des sols, fondations et murs de soutènement »


GGC112.

 Cours «Procédés généraux de construction» CCV026.

 Cours «Béton précontraint» CCV112.

 Les publications de l'ENGREF - Aide de mémoire de mécanique des sols

 Principles of geotechnical engineering, seventh edition, Braja M. Das.

 Principles of foundation engineering, seventh edition, Braja M. Das.

 Comité Français de la Mécanique des Sols et des Travaux de Fondations,


Recommandations TA 95.

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