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N° 72 - 73
1A DÉFAILLANCE
D'ENTREPRISE
Causes économiques,
traitement judiciaire
et impact financier
»®.
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INSEE
L1- 3É_'AILLANCE
D'ENTREPRISE
Causes économiques,
traitement judiciaire
et impact financier
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
INSTITUT NATIONAL
DE LA STATISTIQUE ET DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES
Direction Générale
18, boulevard Adolphe Pinard - 75675 Paris cedex 14
INTRODUCTION 11
CONCLUSION 115
ANNEXES 119
GLOSSAIRE 151
BIBLIOGRAPHIE 163
I Les termes français « banqueroute » ou américain « banlcruptcy » font d'ailleurs référence à la « banca
rotta », sanction qui était prise en Italie à l'encontre du débiteur ayant failli à ses engagements : son
banc à l'assemblée des marchands était brisé.
2 Cet article n'a pas été modifié par la loi de 1994.
3 Cette approche est complémentaire d'une approche théorique qui consisterait à modéliser l'impact des
différentes dispositions de la loi (et d'une éventuelle modification de ces dispositions) sur le
comportement des différents acteurs de la procédure.
4 Les chiffres entre crochets dans le corps du texte ou en note de bas de page renvoient à la
bibliographie en fin d'ouvrage.
5 Par ailleurs, ces deux enquêtes portent sur des entreprises défaillantes dans le cadre de la loi de 1967.
Or la loi de 1985 a bouleversé le régime juridique applicable (priorité accordée à la sauvegarde de
l'entreprise, sanctions moins fortes à l'encontre du dirigeant...), ce qui peut avoir exercé un effet sur les
causes de la défaillance, du fait de la « banalisation » du dépôt de bilan.
6 Des variables qualitatives peuvent en effet être utilisées (secteur d'activité, taille ou âge de
l'entreprise...).
7 En cas de réactualisation de l'enquête, il serait ainsi possible de disposer d'un point de comparaison
pour apprécier les conséquences résultant de l'introduction de la nouvelle législation.
8 Celle-ci peut bénéficier à « ...toute entreprise commerciale ou artisanale qui, sans être en cessation de
paiements, éprouve une difficulté juridique, économique ou financière ou des besoins ne pouvant être
couverts par un financement adapté aux possibilités de l'entreprise. ».
9 Même si le tribunal décide souverainement des mesures à prendre concernant l'entreprise pendant la
procédure et du sort de l'entreprise, des négociations ont lieu entre les différentes parties pour mettre au
point des solutions.
10 La structure des défaillances à Paris et France entière est comparée sur plusieurs critères en annexe.
Les auteurs tiennent à remercier toutes les personnes sans l'aide desquelles
cette étude n'aurait pu être menée à bien, et notamment :
- au Tribunal de commerce de Paris, son ancien Président M. ROUGER, les
Présidents de chambre MM. BALLOT-LÉNA, HAÏ et SERRÉ , ainsi que Me
CHAVAUX, Administrateur judiciaire, qui ont favorisé la mise en place de l'étude ;
- au Greffe du Tribunal de commerce, les Greffiers en chef Me GUÉNIX et
Me REGNARD, ainsi que Me DURAFOUR et Me MONNIER, qui nous ont ouvert
l'accès aux dossiers ;
L L'AMPLEUR DE LA DÉFAILLANCE
6000
5500 H ,
5000
4500
4000
3500
3000 H
2500
2000
1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996
Série mensuelle des jugements d'ouverture de procédures de redressement judiciaire, données corrigées
des variations saisonnières.
Source : INSEE, Bulletin Officiel Des Annonces Civiles et Commerciales (BODACC)
11 Ainsi en Allemagne, l'ouverture d'une procédure collective est conditionnée au fait que l'actif du
débiteur permette le paiement au moins des frais de procédure, ce qui conduit dans les faits à écarter
76 % des demandes d'ouverture (c'est la « faillite de la faillite » [093]). Dans ce cas, les actifs de
l'entreprise sont liquidés en dehors de toute procédure, sans traitement collectif des créanciers. Le
nombre de défaillances en Allemagne devrait donc être approximativement multiplié par 4 pour être
comparable aux données françaises.
12 Une procédure collective peut être ouverte dans certains cas sans cessation des paiements. Il s'agit
notamment du cas du locataire-gérant d'une entreprise en difficulté qui n'exécute pas son obligation de
rachat, du bénéficiaire d'un règlement amiable qui n'exécute pas ses engagements financiers, mais
également des cas de sanctions à l'encontre des dirigeants, et d'extension des procédures. L'inexécution
des engagements pris dans le cadre d'un plan de continuation peut également conduire à la liquidation
judiciaire.
13 Le tribunal compétent est le tribunal de commerce pour les artisans et les commerçants ou le tribunal
de grande instance pour les autres cas, notamment les agriculteurs ou les personnes morales de droit
privé non commerçantes.
14 Dans le régime général, la durée maximale de la période d'observation, qui peut être renouvelée une
fois, est de 6 mois. Elle peut en outre être exceptionnellement prolongée pour une durée n'excédant pas
8 mois. Dans la procédure simplifiée, la durée maximale de la période d'observation, qui peut être
renouvelée une fois, est de 4 mois.
B. La période d'observation
b) La gestion de l'entreprise
C. LA PHASE DEFINITIVE
a) Le redressement
La continuation de l'entreprise
La cession de l'entreprise
b) La liquidation de l'entreprise
Jugal-tilt cf ouverture
Plan de Plan de
Liquidation
continuation cession
30 Insee Méthodes n° 72-73
Figure 2 : Schéma simplifié du déroulement de la procédure de redressement
judiciaire après la réforme de 1994
Jugement d'ouverture
-v V_
Redressement Sanctions éventuelles contre
1 le chef d'entreprise
1
Plan de F Plan de
Liquidation
continuation cession
16 11 s'agit d'une pratique volontaire du tribunal de commerce de Paris, la durée des plans de
continuation n'étant pas encore limitée par la loi en 1991.
17 Le sort des plans de redressement des entreprises en difficulté, étude statistique à partir des incidents
judiciaires des plans de continuation, automne 1993, présentée à la journée de l'AFFIC du 17 novembre
1993.
)8 Les personnes morales de droit privé non commerçantes et les agriculteurs qui font l'objet d'une
procédure devant le tribunal de grande instance ne font pas partie du champ de l'étude.
37
Analyse économique de la défaillance
DEUXIÈME PARTIE LES CAUSES DE LA
DÉFAILLANCE
40 Insee Méthodes n° 72-73
L FACTEURS DE DÉCLIN PAR ISSUES
19 II faut cependant conserver à l'esprit que l'enquête ne porte que sur des entreprises dont le siège est à
Paris et cessant leurs paiements en 1991.
Analyse économique de la défaillance 41
Cont. Cess. Liq. Ensemble
Libellés des causes de défaillance redressé
(*)
Problèmes d'information et de management 30,2 32,8 27,0 27,3
Système comptable déficient 12,5 14,4 12,9 13,0
Incompétence 12,5 14,4 9,3 9,6
Mésentente de l'équipe dirigeante 4,2 6,4 6,3 6,3
Prélèvements excessifs 7,3 4,0 2,3 2,5
Méconnaissance des coûts de revient 6,3 6,4 1,6 1,9
Difficultés de transmission de l'entreprise 3,1 0,8 0,9 1,0
Mauvaise évaluation des stocks 5,2 0,8 0,5 0,6
Provisionnements insuffisants 1,0 0,0 0,0 0,0
Causes accidentelles 42, 7 31,2 46,0 45,4
Litiges avec des partenaires privés 8,3 12,8 16,8 16,4
Litiges avec des partenaires publics (redressement fiscal...) 13,5 5,6 9,8 9,7
Malversations internes à l'entreprise 4,2 0,8 4,5 4,4
Problèmes sociaux au sein de l'entreprise 4,2 3,2 2,9 3,0
Escroquerie dont est victime l'entreprise 2,1 3,2 2,9 2,9
Décès du dirigeant 0,0 0,8 1,8 1,7
Sinistre 3,1 2,4 1,1 1,2
Accidents divers (départ du dirigeant, divorce...) 18,8 8,0 20,0 19,5
Facteurs macro-économiques de fragilité 31,3 33,6 25,9 26,3
Diminution de la demande adressée au secteur 19,8 25,6 14,7 15,2
Cas de force majeure (guerre du Golfe, catastrophe naturelle...) 10,4 3,2 5,7 5,7
Hausse de la concurrence hors les prix 5,2 8,0 5,2 5,3
Hausse de la concurrence sur les prix 4,2 7,2 5,0 5,0
Politique publique moins favorable au secteur 4,2 2,4 1,6 1,7
Période de rationnement des crédits 1,0 0,0 0,5 0,5
Niveaux général des taux d'intérêt trop élevé 1,0 0,0 0,2 0,2
Evolution défavorable du taux de change 2,1 0,0 0,0 0,1
Nombre moyen de causes recensées par entreprise 3,2 3,6 2,8 2,9
Nombre d'entreprises ayant une information sur la cause 96 125 441 n.s.
Source : INSEE, enquête auprès du tribunal de commerce de Paris, 1991
Lecture du tableau : 38,5 % des entreprises faisant l'objet d'un plan de continuation ont, parmi les
causes ayant conduit à leur défaillance, au moins une cause faisant partie du sous-titre « Problèmes
de débouchés ». De même, 16, 7 % des entreprises faisant l'objet d'un plan de continuation ont, parmi
les facteurs ayant conduit à leur défaillance, la cause « Perte tendancielle de parts de marché ». Le
taux d'apparition de cette cause est donc de 16,7 % au sein des continuations. Au sein d'un même
sous-titre, la somme des pourcentages est nécessairement supérieure, sans être forcément égale, au
pourcentage du sous-titre : plusieurs causes peuvent être présentes sur la même entreprise, d'où un
total supérieur à 100 %.
(*) i.e. en tenant compte de la sous-représentation des liquidations dans l'échantillon.
1. LA DÉFAILLANCE « ACCIDENTELLE »
42 Insee Méthodes n° 72-73
les entreprises cédées ne font l'objet d'une assignation de la part des créanciers que
dans 10 % des cas, contre 26 % et 33 % respectivement pour les continuations et les
liquidations. De même le tribunal fait moins souvent remonter la date de la cessation
des paiements avant la date à laquelle il est saisi pour les entreprises cédées que pour
les autres issues ()4 % contre 19 % pour les continuations et 27 % pour les
liquidations, cf. Tableau 9 p.74). Les entreprises faisant in fine l'objet d'un plan de
cession semblent donc percevoir plus tôt les difficultés auxquelles elles sont
confrontées (difficultés moins souvent de nature accidentelle que pour les autres
entreprises), puis réagir plus rapidement en déclenchant une procédure collective
dès le début de la crise de trésorerie. La réaction avant que la situation se soit trop
dégradée contribue également à faciliter la mise en place d'un plan de redressement.
Les causes regroupées sous le libellé « causes accidentelles » correspondent
d'une part à de véritables accidents (accidents divers, sinistres...) qui sont
prépondérants, mais aussi à des litiges entre l'entreprise et ses partenaires publics ou
privés.
Les cessions se démarquent des liquidations et des continuations en ce qui
concerne les litiges avec des partenaires publics et les accidents divers, avec un taux
d'apparition de ces causes sensiblement plus faible. En revanche les cessions ne se
distinguent plus sur les litiges avec des partenaires privés. Ceci peut traduire le fait
que, lors d'une cession, seuls les actifs et certains contrats sont transmis au
repreneur : les litiges ne constituent donc pas un frein à la reprise.
3. LA CONTRAINTE DE FINANCEMENT
20 Une enquète de Dun & Bradstreet, citée dans [037], souligne l'accroissement de la population des
mauvais payeurs » entre décembre 1989 et mars 1993 : sur cette période, le pourcentage d'entreprises
qui font subir à leurs fournisseurs des retards de paiement supérieurs à 15 jours est passé de 31,9% à
37%. La même tendance s'observe sur les entreprises accusant des retards supérieurs à 30, 60, 90 et 120
jours.
21 Prés de 2 160 milliards de francs en 1992, soit le triple des concours bancaires courants ([0191).
22 Cf. Bloch et al. (1995) qui ont analysé le comportement des banques face aux entreprises en
difficultés « l'analyse des informations comptables montre que, pour la plupart des entreprises
observées, les difficultés financières commencent bien avant le moment où le banquier révise son
jugement ou change de comportement. » Bloch et al. (1995) : « Du défaut de paiement au dépôt de
bilan : les banquiers face aux P.M.E. en difficulté », Revue d'Economie Financière, n°32, p. 237.
23 Cette hausse du levier a pour effet d'augmenter artificiellement le niveau de la rentabilité financière
des entreprises les plus risquées (Blazy, Charlety et Combier (1993) : « Les défaillances d'entreprises :
des difficultés visibles plusieurs années à l'avance », Economie et Statistique, n°268-269, 1993-8/9,
pp. 101-111).
Les codifications de causes utilisées dans le Tableau 3 p.41 ont été choisies
de façon à prendre en compte l'ensemble des facteurs pouvant influencer le niveau
de performance des entreprises ainsi que leur niveau de solvabilité. Ces causes ont
été regroupées par thèmes, ceux-ci ayant été déterminés lors de la constitution des
grilles d'analyse, donc avant l'analyse des résultats de l'enquête. Ces regroupements
ne reflètent cependant pas nécessairement les associations de causes ayant
effectivement contribué au processus de défaillance.
Dans la mesure où la défaillance résulte généralement de la conjonction de
plusieurs difficultés (trois causes en moyenne sur l'ensemble de l'échantillon), il a
semblé intéressant de mettre en évidence les associations de causes se retrouvant
fréquemment à l'origine de la défaillance'''. Pour cela une classification ascendante
hiérarchique sur les causes détaillées de la défaillance a été réalisée25.
Cette méthode consiste dans un premier temps à construire une matrice de
« distance » entre les différentes causes. La nature des données (variables
qualitatives) ne permet pas d'utiliser une véritable distance (i.e. une mesure vérifiant
les propriétés mathématiques d'une distance), mais seulement un indice de
dissimilarité. L'indice retenu est l'indice de Dice qui mesure la proximité de deux
causes à partir du nombre de dossiers où ces deux causes figurent simultanément (a)
et du nombre de dossiers où seule l'une des deux causes apparaît (e). L'indice de
Dice vaut alors 2a / (2a+e). Plus cet indice est proche de 1, plus les deux causes sont
proches. La classification consiste ensuite à regrouper les causes les plus proches.
Les résultats des classifications sont présentés sur les figures ci-dessous. Les
cadres en traits pointillés mettent en évidence les regoupements qui peuvent être
effectués entre les causes. Il faut cependant noter que ces regroupements dépendent
de l'indice de dissimilarité retenu et de la méthode d'agrégation employée. La
comparaison des , résultats de différentes méthodes a permis d'identifier les
regroupements stables sur lesquels portent les commentaires qui suivent.
2411 peut exister parfois une relation de cause à effet entre les différents facteurs de fragilité.
Néanmoins, les causes de défaillance mentionnées dans le Bilan Economique et Social ou dans le
rapport « LI3 » correspondent en général aux facteurs premiers ayant engendré le défaut de paiement.
25 Tous les libellés de causes n'ont pas été choisis ; un certain nombre d'entre eux étant peu souvent
mentionnés : seules les causes touchant plus de 5% des entreprises ont été retenues pour la
classification. ceci explique que, selon l'issue, le nombre de causes retenu est légèrement différent (21
pour les continuations et les liquidations, 24 pour les cessions). Par ailleurs, les modalités « C1051NA »,
« C1060BS » et « C107ELE » qui traduisent l'inadaptation de l'offre ont été regroupées sous la modalité
« ClOOINA », de mème que « C501COM » et « C504STO » (inefficacité du système comptable), sous
la rubrique « C50000M ». Enfin, l'étude des problèmes liés à la hausse du niveau de la concurrence n'a
pas permis de séparer les effets de concurrence sur les prix de la concurrence hors prix : les codifications
« C703CHP » et « C702CP1 » ont également été regroupées sous la modalité « C70000N » (hausse des
pressions concurrentielles).
110
100
90
80
70
60
(Dlink/Dmax) .100
50
40
30
20
10
Gpe I Gpe 2 Gpe 3 Gpe 4 Gpe 5
Z d 0 an
a.
-] 0 a Lu
g o 0
eL) 0
Les entreprises qui sont touchées par les causes du groupe 1 sont victimes
de problèmes de débouchés (perte tendancielle de parts de marché et perte brutale de
clients) et de causes accidentelles. A l'exception des prélèvements excessifs, il s'agit
donc de causes qui peuvent être qualifiées dans une certaine mesure de causes
« exogènes » à l'entreprise dans la mesure où elles ne sont pas directement
imputables à des problèmes d'organisation interne de production ou à une structure
financière inadaptée.
Il faut en effet rappeler que l'ensemble des causes qui s'enchaînent ou se
cumulent pour conduire à la défaillance figurent dans les grilles d'analyse : par
exemple si les pertes de clients ou de parts de marché devaient être imputées à des
problèmes d'évaluation du marché ou d'organisation, ces causes apparaîtraient dans
les traitements.
Les entreprises touchées par les causes du quatrième groupe connaissent des
difficultés d'adaptation à leur environnement. Une mauvaise évaluation du marché a
pu les conduire à engager des projets importants mais dont l'échec a entraîné des
coûts sans les rendements escomptés et à accepter des coûts d'exploitation trop
élevés. Ces erreurs ont grevé le résultat d'exploitation de l'entreprise alors que la
fragilité de sa structure financière ne permet pas de compenser les manques à gagner
par des ressources propres.
La solution de redressement par continuation nécessite alors de modifier la
stratégie de l'entreprise pour adapter davantage celle-ci au marché sur lequel elle se
trouve.
52 Insee Méthodes n° 72-73
2. CLASSIFICATION POUR LES CESSIONS
110
100
90
80
70
60
40
30
Gpe 1 Gpe 2 Gpe 3 Gpe 4 Gpe S
> V) F > e 41.1
0 2
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0 > O Lu
u,
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cr, c
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U u u 3 3 r..) u 3 3 F.3 F.) `C.) 0 C.)
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U
Analyse économique de la défaillance 53
Organisation interne déficiente et manque de réactivité
Les causes du groupe 3 touchent des entreprises qui sont affectées par des
tensions sur leurs débouchés (perte tendancielle de parts de marché et perte brutale
de clients) qui diminuent leurs ressources d'exploitation alors qu'elles connaissent
dans le même temps des difficultés financières dues pour une part à des difficultés
de recouvrement sur leurs clients (défaillance de clients importants -cette cause
affectant également les débouchés- et défaut de paiement des clients) mais
également à une structure financière faisant peser des charges importantes sur
l'entreprise (déficit de ressources propres et taux d'intérêt trop élevés). Par ailleurs
l'échec de projets importants obère les comptes de l'entreprise sans pour autant
rapporter les revenus espérés.
L'apport de nouveaux financements par le repreneur ainsi que les synergies
que celui-ci sera à même de créer avec son propre portefeuille de clients peut
expliquer le redressement par cession plus que par continuation.
Inadaptation au marché
110
100
90
80
(D1ineDrnaz) .100
70
60
50
40
Gpe Gpe 2 Gpe Gpe 4 Gpe 5 Gpe 6
• (-)
i?à
te>' ° s .
(5 3 C.>
c. 3
Û 6
56 Insee Méthodes n° 72-73
Organisation interne déficiente
Difficultés d'adaptation
Difficultés financières
Problèmes de débouchés
58 Insee Méthodes n° 72-73
III. L'ANALYSE DES CAUSES DE LA
DÉFAILLANCE ET LE DIAGNOSTIC FINANCIER
DE L'ENTREPRISE
60
Insee Méthodes n° 72-73
IV. COMPORTEMENTS FrItÉDANT LA
CESSATION DES PAIEMENTS
rn ev ev,CD C,
Abandons de créances, remises de dettes... 16,2 7,4 2,8
Emprunts nouveaux 5,4 3,7 2,8
Hausse des fonds propres 10,8 18,5 1,4
Recours à des créanciers nouveaux 0,0 3,7 0,0
Désintéressement (partiel ou total) des créanciers 0,0 3,7 1,4
Liquidation des stocks 2,7 0,0 2,8
Tentative de règlement amiable (loi de 1984) 2,7 0,0 0,0
Réduction des problèmes d'information et de management 13,5 11,1 8,3 12,5
Changement substanciel de l'équipe dirigeante 2,7 3,7 5,6 4,2
Appel à des experts extérieurs 2,7 3,7 2,8 8,3
Changements des méthodes de comptabilité et de gestion 8,1 11,1 1,4 0,0
Amélioration de la compétence (formation, qualification du 2,7 0,0 1,4 0,0
personnel)
Meilleure connaissance des coûts de revient 2,7 0,0 0,0 0,0
Nombre moyen de mesures recencées par entreprise 1,9 2,5 1,6 1,4
Nombre d'entreprises ayant une information sur les mesures 37 27 72 24
Source : INSEE, enquête auprès du tribunal de commerce de Paris, 1991.
Les renseignements utilisés pour ce tableau proviennent des rapports rédigés par les administrateurs
judiciaires et les mandataires judiciaires à la liquidation des entreprises. Cependant ces rapports ont
davantage pour objectif d'analyser les difficultés qui devront être traitées dans le cadre de la
procédure de redressement judiciaire que de décrire les mesures prises par l'entreprise avant la
cessation des paiements. Les dossiers peuvent donc être incomplets sur ce point et l'absence de
renseignements sur les mesures prises ne signifie pas nécessairement qu'aucune mesure n'a été prise
par l'entreprise pour faire face à ses difficultés.
62 Insee Méthodes n° 72-73
Les premières mesures prises par les entreprises avant la cessation des
paiements26 sont celles qui tendent à diminuer les.coûts de production. Parmi celles-
ci, le licenciement du personnel revient le plus fréquemment, quelle que soit l'issue
de la procédure collective. Une telle mesure permet certes de diminuer les coûts
d'exploitation en agissant sur la masse salariale, mais elle entraîne également des
frais supplémentaires à court terme car des indemnités doivent être versées aux
salariés licenciés. En revanche les réductions de salaires qui pourraient permettre de
sauvegarder l'emploi tout en diminuant les coûts semblent peu utilisées
(respectivement 11,1 % et 8,1 % pour les cessions et les continuations, et moins de
4% pour les liquidations). Les entreprises cédées procèdent également à des
restructurations économiques et diminuent leurs coûts d'exploitation 98,5 % dans
les deux cas).
Les mesures prises pour faire face aux difficultés financières viennent
ensuite (29,2 % des liquidations immédiates y recourent, ainsi que plus de 37 % des
entreprises liquidées après une période d'observation ou redressées). Les cessions
d'actifs sont surtout utilisées par les entreprises qui font, in fine, l'objet d'une
liquidation immédiate (23,6 % des cas contre des pourcentages compris entre 7,4 %
et 8,3 % pour les autres issues). Une telle mesure permet sans doute de retarder
l'ouverture du redressement judiciaire en alimentant la trésorerie, mais ne fait que
repousser l'échéance sans apporter de solution aux difficultés de l'entreprise et
aboutit en fin de compte à accroître le passif (du fait de la poursuite de l'activité)
tout en diminuant le patrimoine de l'entreprise [016].
Peu d'entreprises liquidées augmentent leurs fonds propres avant la
cessation des paiements (moins de 4 %) tandis que les entreprises redressées
accroissent plus souvent leur financement interne (dans 18,5 % et 10,8 % des cas
pour les cessions et les continuations respectivement).
Les entreprises tentent également, mais dans une moindre mesure,
d'accroître leurs débouchés, principalement par la restructuration des activités (près
de 26 % des entreprises cédées y recourent, de même que 16 % des entreprises
continuées et )4 % des entreprises liquidées le jour de l'ouverture de la procédure).
Les entreprises redressées font également des efforts de publicité ou pour améliorer
leur connaissance du marché (15 % des cessions et 13,5 % des continuations). En
revanche très peu d'entreprises agissent sur les produits que ce soit pour en
améliorer la qualité ou pour en diminuer les prix.
Peu d'entreprises parviennent à améliorer leur stratégie : l5 Y4 des
entreprises cédées tentent d'opérer une diversification de leurs partenaires
économiques et 12,5 % des entreprises liquidées introduisent un nouvel actionnaire
dans le capital, mais les autres mesures ne sont que rarement mises en oeuvre.
Enfin, très peu de mesures tendant à réduire les problèmes d'information et
de management sont prises par les entreprises avant la cessation des paiements. Elles
n'ont notamment pas recours à des experts extérieurs. Les entreprises redressées
peuvent recourir à des changements des méthodes de comptabilité et de gestion
26 ll ne s'agit ici que d'entreprises défaillantes, ce qui signifie que les mesures prises n'ont pas permis
de surmonter les difficultés.
27 Il faut noter que ce tableau ne fournit aucun renseignement sur les règlements amiables ayant permis
à l'entreprise d'éviter la défaillance. Il n'est donc pas possible d'en tirer des conclusions quant à
l'efficacité de la législation de 1984.
28 II est raisonnable de penser que, du fait du cadre particulier du règlement amiable (il s'agit d'une
procédure réglementée), toutes les tentatives qui ont eu lieu sont mentionnées dans les dossiers.
4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
70 Insee Méthodes n° 72-73
En sens inverse, plus l'entreprise a une taille importante, plus elle est en
mesure de bénéficier d'économies d'échelle et de peser sur ses partenaires
économiques pour obtenir des conditions plus favorables. Par ailleurs, l'ancienneté
des entreprises de plus grande taille leur confère une plus grande expérience (effets
d'apprentissage) et leur donne l'occasion de développer des relations stables avec
leurs partenaires.
La taille de l'entreprise a donc deux effets opposés sur le risque de
défaillance, ce qui permet d'expliquer le pic du taux de défaillance sur les
entreprises entre 10 et 19 salariés.
L'âge, pour sa part, est une variable qui oppose davantage les liquidations à
l'ensemble des redressements : les entreprises continuées et cédées ont un âge voisin
à l'ouverture de la procédure, nettement supérieur à celui des liquidations
(respectivement 12,5 et 12,1 années contre 6,4 années). Cette opposition traduit la
plus grande fragilité et l'expérience plus faible des jeunes entreprise qui sont donc
moins susceptibles de redressement.
4.5
3.5
2,5
L5
2 3 4 5 6 7
Sur l'ensemble des défaillances, la courbe en cloche constatée sur les taux
de défaillance en fonction de la taille se retrouve lorsque l'analyse porte sur les
tranches d'âge.
11 existe un délai minimum entre la date de création et la date de défaillance.
L'impact non-anticipé de l'arrêt des subventions aux jeunes entreprises peut être à
l'origine du défaut de paiement. En outre, en cas d'échec du projet d'entreprise dans
ses toutes premières années, les pertes peuvent être couvertes par le capital social.
Enfin, il existe un décalage entre la date d'obtention des financements permettant la
réalisation d'un projet d'investissement et celle d'encaissement des revenus tirés de
ce projet (cycle de production).
29 Définie comme la différence entre le passif exigible et l'actif disponible (conformément au critère de
cessation des paiements retenu par la loi du 25 janvier 1985).
30 Les cessions présentent une insuffisance d'actif nettement plus élevée (24,8 millions de francs en
moyenne contre 4,8 millions pour les liquidations). Cependant, lorsque ces montants sont rapportés à la
taille de l'entreprise, mesurée par le chiffre d'affaires, l'insuffisance d'actif des entreprises liquidées
apparaît deux fois plus élevée que celle des entreprises cédées.
31 Ce fait se traduit par une durée de période d'observation particulièrement courte pour les
liquidations : quinze jours en moyenne.
72 Insee Méthodes n° 72-73
II. LES ÉTAPES DU DÉROULEMENT DE LA
PROCÉDURE COLLECTIVE
32 Les comportements visant à retarder la constatation des difficultés financières de l'entreprise font
partie des facteurs généralement avancés pour expliquer l'échec relatif de la loi sur la prévention des
difficultés des entreprises (cf. loi du ler mars 1984).
a. Diagnostic d'urgence
Ressources stables
- Fonds propres
Immobilisations (en général négatifs) Immobilisations Ressources stables
82 Insee Méthodes n°72-73
liquidations ou les cessions. Pour les liquidations, la hausse des fonds propres est
vraisemblablement irréalisable durant la période d'observation. Pour les cessions,
celle-ci n'apparaît pas forcément nécessaire, puisque c'est au repreneur qu'incombe,
en partie, la charge d'injecter des fonds nouveaux dans l'entreprise qu'il rachète.
Cette nouvelle augmentation de l'endettement concerne davantage les anciens
créanciers de l'entreprise: le recours à des nouveaux créanciers ne représente en
effet pas plus de 6,6 % des cas. Les créanciers de la période d'observation
(« article 40 ») apparaissent donc en majorité déjà impliqués dans le financement de
l'entreprise en difficulté. La fréquence relativement élevée des emprunts postérieurs
au jugement d'ouverture ne crée cependant pas un montant global de passif impayé
très important : la majorité des règlements s'effectuant au cor iptant, les dettes de
l'article 40 représentent moins de 2 % du passif des entreprises défaillantes (cf.
Tableau 15).
Cet alourdissement du passif, à travers la hausse de l'endettement, concerne
davantage les entreprises redressées (20 % pour les continuations, 25,3 % pour les
cessions) que celles qui sont liquidées au terme de la période d'observation (15,6 %).
Un accroissement du passif n'apparaît en effet envisageable que si les entreprises
présentent des chances réelles de redressement et n'a vraisemblablement pas lieu
d'être pour celles qui apparaissent rapidement insolvables. La faiblesse relative des
abandons de créances et remises de dettes volontaires apparaît également (moins de
6,2 % des cas) ; faiblesse en partie prévisible dans la mesure où les taux de
recouvrement anticipés par les créanciers sont déjà très faibles : moins de 10 % de
créances recouvrées en moyenne toutes issues confondues.
Enfin les cessions d'actifs 'génératrices de ti ésorerie - jouent un rôle
significatif pour les cessions et les liquidations. Une partie de ces cessions d'actifs
s'intègre dans l'ensemble des mesures qui accompagnent ou préparent le transfert de
propriété de l'entreprise ou sa vente en appartements.
d. Mesures « légales »
37 Les créanciers sont désintéressés uniquement sur le montant de la cession ou le produit des actifs
réalisés.
38 L'année retenue ()991) précède la réforme de juin 1994, dont un des objectifs principaux est la
moralisation des plans de cession. Elle prévoit notamment la résolution du plan de cession en cas de non
respect par le cessionnaire des engagements (y compris non financiers) qu'il a souscrits.
39 Les cas signalés d'abandons de créances ont été volontairement exclus de l'analyse dans la mesure où
ils se reflètent déjà à travers le niveau des taux de recouvrement.
1. PLANS DE CONTINUATION
40 En effet, l'incertitude sur le sort de l'entreprise après le jugement définitif est levée.
41 Ainsi, seules 4,2% des entreprises continuées se voient refuser un prêt avant la cessation des
paiements (celui-ci engendrant la défaillance) contre 8,8% pour les cessions et 9,3% pour les
liquidations.
Alors que les plans de continuation prévoient une compression des charges
d'exploitation en privilégiant la baisse des salaires par rapport aux licenciements, les
plans de cession se distinguent par une fréquence nettement plus élevée de mesures
prévoyant le licenciement d'une partie du personnel en place (11 suppressions de
postes en moyenne). En outre il s'agit de prévisions: les plans sociaux effectifs
impliquent probablement davantage de licenciements. Ainsi, la cession apparaît non
seulement comme une issue relativement défavorable aux créanciers (en termes de
taux de recouvrement), mais également comme une solution dont le coût social est
élevé. Or, les plans considérés sont ceux acceptés par le tribunal : les plans refusés
prévoyaient en moyenne davantage de licenciements, ce qui confirme que l'impact
social constitue vraisemblablement un critère de choix significatif pour les
tribunaux. Le nombre relativement élevé de suppressions de postes est néanmoins
partiellement compensé par les embauches nouvelles auxquelles s'engage le
repreneur (avec, naturellement, la réserve qu'impose un simple engagement ou une
prévision) : 20,7 % des plans de reprise retenus par le tribunal prévoient des
embauches nouvelles. Ce renouvellement du capital humain accompagne
vraisemblablement les opérations de restructuration des activités (10,9 % des cas),
ou l'engagement dans de nouveaux projets d'investissement (9,8 %).
Le taux d'apparition pour les cessions des mesures ayant pour objectif une
meilleure connaissance du marché ou un accroissement de l'effort commercial est
significativement plus élevé dans les prévisions du plan de reprise (12 %) que durant
la période d'observation (6,6 %). Une redéfinition de la politique commerciale
d'ensemble peut en effet être plus difficile à réaliser durant la période d'observation
où l'objectif principal est de restaurer la liquidité de l'entreprise ainsi que d'en
effectuer un diagnostic rapide dans la perspective du redressement. En revanche,
pour les continuations, ces mesures interviennent plus fréquemment pendant la
période d'observation (21,1 % contre 11,3 % dans le plan). En effet, la gestion de
l'entreprise pendant la période d'observation peut anticiper le redressement de
l'entreprise dans le cadre d'un plan de continuation.
Les mesures ayant pour objectif d'atténuer les difficultés financières sont
sensiblement moins fréquentes dans le cadre de la reprise que durant la période
d'observation, au cours de laquelle des solutions aux difficultés de trésorerie ont dû
être rapidement trouvées. De plus, le repreneur -s'il est solide financièrement 43 ou
s'il injecte des fonds nouveaux' peut, par l'opération de reprise, offrir une solution
au manque de ressources. Cet apport financier, auquel s'ajoute l'effacement de la
dette de l'entreprise, améliore la solvabilité et évite de recourir à une augmentation
du niveau des fonds propres (10,9 % des cas contre 45 % pour les entreprises
continuées) et à une hausse de l'endettement (13 % contre l8,7% pour les
continuations).
Les repreneurs sont majoritairement des agents ayant déjà une activité
économique : les rachats correspondant à l'établissement d'une première affaire par
le cessionnaire apparaissent en effet peu fréquents (moins de 8 % sur l'ensemble des
propositions de plan). En revanche, les motifs de rachat répondent fréquemment à la
recherche de synergies et à la volonté d'absorber un concurrent (le taux d'apparition
de ce motif de rachat dépasse 40 % pour les plans retenus par le tribunal) ". Les
motifs répondant à la diversification des activités et à l'acquisition d'une réputation
apparaissent environ dans un tiers des cas. De ce point de vue, en dépit de la crise de
trésorerie, les entreprises faisant l'objet d'une cession à l'issue du redressement
judiciaire jouissent d'une bonne image et présentent des perspectives de rentabilité
économique. L'existence de synergies et le niveau élevé de réputation va de pair
avec la taille des entreprises cédées'''.
Outre les motifs de rachat, la description des propositions de plan dans le
bilan économique et social comporte l'avis de l'administrateur judiciaire pour chaque
offre. L'analyse de cet avis permet de mettre en évidence les critères
d'appréciation des administrateurs judiciaires sur les forces et faiblesses de chaque
proposition. En outre, la distinction entre plans retenus et plans rejetés fournit une
indication précieuse sur les « critères de choix » des tribunaux, ce qui permet de
disposer d'un aperçu du processus de décision du tribunal.
Le maintien de l'emploi apparaît très nettement comme un facteur
déterminant des chances de sélection. Ainsi, les plans finalement acceptés
permettent dans presque 69 % des cas une sauvegarde relative de l'emploi, contre
moins de 33 % pour les plans refusés (une partie assez importante de ces derniers,
27,6 %, prévoit en outre explicitement une réduction significative des effectifs).
Cette préférence pour les plans dont le coût social est plus modéré se reflète à
travers le nombre moyen de licenciements envisagés : celui prévu par les plans
rejetés excède de presque 2 emplois celui des plans finalement retenus. L'importance
du volet social de la reprise n'échappe pas aux administrateurs judiciaires qui, dans
le bilan économique et social, signalent le plus souvent possible (dans presque 70 %
des cas) si les propositions permettent ou non le maintien de l'emploi.
La proposition de reprise doit offrir des garanties de succès. L'expérience
dans le secteur d'activité du repreneur, sa solidité financière (garanties bancaires,
44 Une étude ([055]) souligne également la proportion importante de concurrents repreneurs ainsi que le
rôle joué par l'existence de synergies : « Dans la majorité des cas, pour 78%, le repreneur est un
concurrent de l'entreprise cédée. La reprise d'entreprise est donc un mode non négligeable de la
concentration économique. (...) Dans une proportion très élevée, le repreneur exerce la même activité
que le débiteur. (...) On relève des cas de quasi-identité entre les deux activités, mais aussi des cas de
complémentarité, lorsque le repreneur entend diversifier son activité ».
45 En moyenne 36 salariés contre 15 pour les ocntinuations et 6 pour les liquidations.
46 Cet avis ne lie en aucune façon le tribunal.
47 La même étude [055], portant sur le dépouillement de 500 jugements du tribunal de commerce de
Paris et 45 jugements du tribunal de commerce d'Angers rendus entre le ler janvier 1986 et le 30
septembre 1991, confirme les résultats de l'étude sur les critères d'arbitrage entre le niveau du prix de
cession, assiette du remboursement des créanciers, et le maintien relatif de l'emploi :
« Il est ainsi remarquable que l'ampleur de l'actif n'est pratiquement jamais mentionnée [dans les
jugements] et que celui du passif ne l'est pas si fréquemment que l'on pourrait le croire. (...) Cette
donnée négative est très éclairante sur les critères pris en considération par les juges consulaires, à
supposer que la motivation et les éléments mentionnés dans le jugement de cession ou de continuation
reflètent effectivement le raisonnement adopté par le tribunal. 11 semble en effet que les considérations
financières, attachées principalement au montant comparé de l'actif et du passif, ne soient que peu prises
en compte par le tribunal, notamment dans la perspective de paiement des créanciers. (...) Cependant, les
juges consulaires prennent souvent en considération le maintien des contrats de leasing et des baux,
pour des montants qui peuvent être très élevés et sont fréquemment de l'ordre de un ou deux millions de
francs. (...) Cela permet de nuancer le constat du sacrifice des créanciers, au-delà même de la sauvegarde
des créanciers munis de privilèges ou de sûretés : les bailleurs et les sociétés de crédit-bail sont ainsi
préservés. (...) Sur les 340 jugements qui mentionnent les chiffres nécessaires pour établir un
pourcentage en la matière, il est remarquable que 73% des jugements permettent une reprise de 100%
des salariés. A priori donc, d'une part, les juges consulaires prennent comme considération première le
maintien de l'emploi et, d'autre part, les repreneurs sont en mesure de reprendre l'intégralité ou presque
des salariés. Il s'agirait là d'un succès de la loi, même si l'on observe que la sauvegarde de l'emploi vient
après le redressement de l'entreprise dans son article premier. Cette sauvegarde de l'emploi est « payée »
en quelque sorte par un prix de cession peu élevé, les tribunaux évaluant la charge financière du
maintien d'un emploi pour le traduire en une sorte de défalcation sur le prix de cession. Le calcul est
souvent expressément mené et mentionné dans le jugement en ce qui concerne les charges sociales ».
Analyse économique de la défaillance 97
Cinqrime partie
Impact financier de la
défaillance
1. LA CONNAISSANCE DU PASSIF
48 Inversement, la priorité qui est accordée aux créanciers acceptant de financer l'entreprise après le
jugement d'ouverture (créances de l'article 40) facilite la poursuite de l'activité durant la période
d'observation.
49 Les créanciers ont l'obligation de déclarer leur créance sur l'entreprise en redressement judiciaire
(sommes échues et non échues) dans les deux mois de la publication du jugement d'ouverture au
BODACC. Le représentant des créanciers vérifie les créances déclarées et propose au juge-commissaire
de rejeter celles qui seraient contestables.
2. LA « FI • TION » DU PASSIF
A. Article 40
102 Insee Méthodes n° 72-73
B. La situation des salariés et des salaires pendant la période
d'observation
50 Le vendeur de biens est dans une situation très favorable par rapport aux autres créanciers tant qu'il
ne s'est pas encore dessaisi des biens vendus, puisqu'il peut exercer son droit de rétention. Même après
s'en être dessaisi, la suspension des poursuites individuelles par le jugement d'ouverture n'affecte pas le
droit de revendication qui peut être exercé par le propriétaire d'un bien identifié et existant en nature
dans le patrimoine du débiteur. Dans ce cas, la clause de réserve de propriété (qui doit figurer dans un
écrit établi au plus tard au moment de la livraison, par exemple un contrat cadre), subordonnant le
transfert de propriété au paiement intégral du prix, permet encore au vendeur de revendiquer son bien.
A. Traitement de l'article 40
B. La continuation
C. La cession
52 La réforme de 1994 a diminué la priorité accordée aux créances de l'article 40 en cas de liquidations.
106 Insee Méthodes n° 72-73
IL STRUCTURE DE BILAN DES ENTREPRISES EN
REDRESSEMENT JUDICIAIRE
Les postes de l'actif circulant d'exploitation (dont des créances clients pour
les trois quarts environ) représentent la plus grande part des actifs dont dispose
l'entreprise (presque 44 % du total). Une part importante de ces créances ne pourra
vraisemblablement être recouvrée : les difficultés financières dans lesquelles
peuvent également se trouver les clients rendent d'autant plus difficile l'opération,
longue et donc coûteuse, de recouvrement des créances clients. Les immobilisations
corporelles meubles et immeubles constituent l'essentiel des produits de réalisation
de l'actif : leur part s'élève à 26,8 % du total de l'actif (y compris certains actifs dont
la spécificité rend leur revente improbable). Enfin, le niveau particulièrement faible
des disponibilités reflète directement la crise de liquidité que connaît la quasi-totalité
des entreprises en redressement judiciaire.
108 Insee Méthodes n° 72-73
III. ESTIMATION DES TAUX DE RECOUVREMENT
Entreprise 1 Entreprise 2
Montants... Montants...
dus remboursés dus remboursés
Superprivilégiés 1 000 100 500 500
Article 40 500 0 10 000 5 500
Le taux de recouvrement moyen des créances article 40 dépasse celui des superprivilégiés :
- Taux de recouvremement (superprivilégiés) = 600 / 1 500 = 40 %
- Taux de recouvremement (article 40) = 5 500 / 10 500 = 52 %
53 Ce taux reste toutefois théorique. Les sommes utilisées pour le calcul des taux de recouvrement dans
le cadre des plans de continuation sont issues des échéanciers de remboursement qui peuvent ne pas être
respectés par la suite. Par ailleurs, le choix du taux d'actualisation utilisé (10%) est arbitraire.
54 Frison-Roche et Germain (1993) : « Le sort des plans de redressement des entreprises en difficulté,
étude statistique à partir des incidents judiciaires des plans de continuation », étude présentée à la
journée de l'Affic du 17 novembre 1993.
Analyse économique de la défaillance I11
Tableau 16 : montants au bilan des entreprises défaillantes en 1991 (données
1990 en KF sur l'ensemble des défaillances)
Actif Passif
Fonds de commerce 4 449 834 Fonds propres - 10 962 886
Immo. incorporelles 1 889 804 dont capital social 7 436 967
Immo. corporelles 18 729 562 Provisions risques et charges 1 697 416
Immo. financières 9 200 764 Dettes 124 978 185
Stocks matières lér'' 13 708 028 dont dettes financières 51 982 061
Stocks marchandises 11 819 598 C.B.C. 14 253 025
Acomptes versés 695 811 dont fournisseurs 41 529 566
Clients 33 538 969 dont acomptes reçus 2 985 029
Autres créances 15 543 069 dont autres dettes 28 447 019
V.M.P. 538 873
Disponibilités 4 121 776
Source : INSEE (fichier « Suse »).
Les erreurs d'arrondis expliquent les légers écarts constatés dans le tableau.
Analyse économique de la défaillance I11
Conclusion
55 Puisque les créanciers seront désintéressés sur la base du seul prix de cession, sauf pour certaines
créances nanties de sûretés sur les biens qu'elles ont permis de financer.
56 Les problèmes d'information du dirigeant sont d'ailleurs au coeur de la loi de 1984 sur la prévention
des difficultés des entreprises (qui a été nettement renforcée par la loi de 1994) : la procédure d'alerte a
en effet pour fonction d'attirer l'attention des dirigeants sur les difficultés compromettant la poursuite de
l'activité qu'ils n'auraient pas encore perçues.
57 L'INSEE dispose du fichier individuel des défaillances d'entreprises, qui contient notamment la date
de défaillance de l'entreprise, le code APE, son effectif salarié, sa date de création, son adresse... Les
données individuelles sont protégées par le secret statistique et restent donc confidentielles, mais des
résultats agrégés peuvent être diffusés (cf. par exemple [017] et [035]).
58 En effet la loi de 1985 a fortement contribué à « dédramatiser » la défaillance (ce terme a d'ailleurs
été introduit à cette occasion pour remplacer celui de faillite, jugé plus péjoratif). Les dirigeants,
craignant moins les conséquences de la cessation des paiements, devraient ètre moins incités à retarder
ce moment, ce qui peut modifier les causes apparentes de la défaillance. Cependant ce comportement
n'est pas confirmé empiriquement (cf. les résultats de l'enquète).
59 L'enquéte porte sur procédures collectives régies par la loi de 1985. Certains aspects de celle-ci ont
été modifiés par une nouvelle loi adoptée en juin 1994. Mais les modifications sont d'une ampleur bien
moindre que celles introduites en 1985 (elles portent essentiellement sur le développement de la
prévention).
A) L'incidence de la loi
111
eé'::.ononfique de la défaillance.
• Le montant des frais financiers des entreprises dépend à la fois de leur
niveau d'endettement et des taux d'intérêt. La liaison entre taux d'endettement et
taux de défaillance a été mise en évidence par plusieurs travaux économétriques
([100], [021], [113] et [107]). Cependant, au niveau individuel, si un emprunt
nouveau entraîne une augmentation des charges financières de l'entreprise (donc de
son risque de défaillance), il peut lui permettre dans l'immédiat de faire face à ses
difficultés financières. L'établissement de crédit doit donc arbitrer entre le soutien
abusif à son client (ce qui peut engager sa responsabilité) et le refus de consentir un
prêt nouveau qui pourrait lui permettre de recouvrer ses créances en cas de réussite
du projet. L'influence du taux d'intérêt (réel ou nominal) sur les défaillances est en
revanche plus incertaine6° : seuls des chocs non anticipés sur l'inflation ou sur les
taux d'intérêt réels semblent avoir un effet significatif [113].
• La solvabilité dépend également de la capacité de l'entreprise à dégager à
partir de son activité économique un excédent de recettes par rapport à ses charges
d'exploitation (achats, consommations intermédiaires et salaires notamment). Ainsi
la plupart des études mettent en évidence un lien positif entre les charges salariales
et le risque de défaillance des entreprises ([021], [100] et [107]). En revanche,
l'impact des coûts intermédiaires au niveau de l'ensemble de l'économie est moins
clair. En effet, une partie des consommations intermédiaires d'un secteur correspond
à la production d'autres secteurs et ainsi l'effet négatif pour l'un d'une hausse des
prix de ses consommations intermédiaires est partiellement contrebalancé par
l'impact positif sur d'autres secteurs. Dans une approche sectorielle, l'effet des coûts
intermédiaires devient néanmoins sensible [100]. Plus que le niveau des coûts, la
mauvaise anticipation de leur évolution joue sur le risque de défaut de paiement des
entreprises [100]. D'une manière générale, les défaillances sont davantage liées aux
difficultés d'adaptation des entreprises à leur environnement qu'à l'évolution de
celui-ci [015].
• Outre les capacités de remboursement, l'accès plus ou moins facile aux
marchés des capitaux, notamment pour les PME, l'existence d'asymétries
d'information et le comportement de rationnement du crédit par les banques,
peuvent avoir pour conséquence d'empêcher certaines entreprises de trouver des
financements pour des projets d'investissement qui seraient pourtant rentables, ce
qui peut ainsi accroître le risque macro-économique de défaillance.
60 Pour Wadhwani [107], il existe un lien positif entre le taux de défaillance et les taux d'intérêt réels et
nominaux. En revanche, le lien est négatif chez Simmons [100] ou devient incertain chez Bordes et
Mélitz [021].
Par issue
Continuations 108 108 15 8 965 (5) 700 12,5 8,6
Cessions 137 137 36 36 443 (5) 1373 12,1 5,1
Liquidations 517 3 827 5 4 073 (134) 280 (5) 6,4 0,5
Par forme juridique
S.A. 152 594 17 15 965 (13) 1519 8,6 2,1
S.A.R.L. 518 2 970 5 3 902 (102) 138 6,3 0,7
S.N.C. 6 25 8 2 160 (I) 352 5,8 2,3
Personne physique 80 439 1 850 (25) 0 7,1 0,9
Autres formes juridiques 6 44 1 789 (3) 172 (5) 5,6 0,0
Par secteur (NAP15/40)
I.A.A. 12 38 4 2 040 542 11,6 2,5
Biens intermédiaires 5 31 9 4 348 (1) 142 11,0 0,2
Biens d'équipt professionnel 12 50 21 6 312 (1) 274 9,3 2,
Biens d'équipement ménager 1 I 200 14 182 4 360 34,6 11,5
Biens de conso. courante 136 789 6.9 6 062 (35) 196 (2) 7,2 0,9
B.T.P. 61 362 6 6 359 (14) 96 (1) 5,8 0,5
Commerce de gros alimentaire 8 40 2 32 449 (1) 467 3,7 0,5
Commerce de gros non alim. 84 462 6 7 106 (18) 534 (1) 6,8 0,7
Comm. de détail alimentaire 5 24 5 214 (3) 33 6,4 0,6
Commerce de détail non alim. 72 405 4 5 536 (16) 153 7,0 1,1
Réparation, commerce auto 7 33 9 13 809 117 (I) 6,3 0,3
Transports et télécom. 31 172 9 10 512 (5) 372 5,0 0,6
Hôtels, cafés, restaurants 73 297 3 1 368 (12) 105 6,9 1,2
Services aux entreprises 197 1042 5 4 245 (28) 299 6,6 0,9
Services aux ménages 52 295 12 4 101 (6) 1 206 6,4 1,0
Autres secteurs 6 31 2 5 944 (4) 149 8,9 0,6
(*) Le chiffre entre parenthèses indique le nombre d'entreprises non renseignées de l'échantillon.
Source : INSEE, enquête auprès du tribunal de commerce de Paris, 1991
Les informations qui figurent dans ces documents sont pour la plupart
reprises dans le BES sous une forme synthétique.
Extrait Kbis
Extraits de jugements
61 Les explications ci-dessous sont extraites du document de formation destiné aux étudiants ayant
rempli les grilles d'analyse.
Rapport L13
Requêtes
Caractéristiques générales
Données financières
Pour les variables financières, les données sont scindées selon qu'elles
correspondent au début ou à la fin de la procédure (données initiales et données
finales).
62 Les noms en gras dans la partie droite des colonnes correspondent au nom des variables.
63 Le tribunal peut ne pas suivre l'avis de l'administrateur, mais en cas de redressement, son choix se
limite aux propositions formulées dans le rapport.
Prix de cession
64 Les données de la grille sur les montants de liquidation sont extraites des dossiers des mandataires
liquidateurs. Ces dossiers retracent les actifs de l'entreprise ayant déjà pu are réalisés, ainsi qu'une
estimation de la valeur des actifs restant à réaliser.
SIREN SIREN
NOM DE L'ENTREPRISE
Forme juridique Fi
Nom du dirigeant
Analyse économique de la défaillance 133
DONNEES FINANCIERES ET INSUFFISANCE D'ACTIF (en KF)
DETTES ART 40
- Dettes cautionnées
134 Insee Méthodes n° 72-73
N° DOSSIER
CAUSES ET MESURES DE GESTION
Code "cause" n°2 CAUSEZ
Code "cause" n° 3 CAUSES
Code "cause" n° 4 CAUSE4
Code "cause" n° 5 CAUSES
Code "mesures et conditions" n° 5 NIES CPS MES OB S5
Code "mesures et conditions" n° 6 MES cP6 MES OB 56
Code "mesures et conditions" n°7 NJESCP7 NIES OB S7
Si licenciements
Nombre de licenciements L1C CP
..1
LICP0
Si prêts six
Montant des prêts PNC CP PNCPO
Si abandon de créances
Montant AB C CP I ABNPO
Si cessions d'actifs
Montant des cessions C ES CP CESP 0
Si remboursements de créanciers
Montant des remboursements RB S CP RB SPO
Analyse économique de la défaillance 135
DEROULEMENT DE LA PROCEDURE JUDICIAIRE
JUGEMENT DEFINITIF
Date D ATEJD
Jugement
Liquidation -> (L) Redressement par continuation -> (12) JUGEMENT
Plan de cession -> (C)
136 Insee Méthodes n° 72-73
CONDITIONS DU PLAN
Code "mesures et conditions" n° 1 canot
Code "mesures et conditions" n° 2 colins
Code "mesures et condition? n° 3 CONEO
Code "mesures et conditions" n° 4 ' CONTAS
Code "mesures et conditions" n° 5 «tonna
Code "mesures et condition? n° 6 colin'
Code "mesures et conditions'. n°7 CONIM
Code "mesures et conditions" n° 8 colins
Code "mesures et conditions" e 9 corso,
Code "mesures et conditions" C 10 CONDIM
Si licenciements, nombre
IICC ON
ECHEANCIER DE REMBOURSEMENT
Cadre général de l'échéancier
- hors montants attribuables aux cas particuliers décrits ci-dessous -
Montant de la dette à rembourser (1) CALCDET
Total de la remise (2) CALCREM
°A de remboursement de la dette (1)- (2)/(1) CALCPARI
Date de laprerniere échéance remi
Durée (en années) OUI= Linéaire? (0(N) Loi
SI NON LINEAIRE, REMPLIR
Délai de remboursement de 25% du total remboursable DDR2S
Délai de remboursement de 30% du total remboursable DISRECI
Délai de remboursement de 75% du tata? remboursable DUR7e
Analyse économique de la defaillance 137
.r>4..3.0w
CESSION : proposition (définitive) de reprise n° -
Cax
Dénomination
Code 'mesures et conddions* n° 2 atroces,
Acténité
Code 'mesures ct condotions* n°3 ILESCESS
Code NAP ciaidité NAM.
Code 'mesures et condano. n° 4 ITFESCES■
Forme juridique F.M.
Code "mesures et conciliions' n° 5 NOLSCESS
Effectif sali-rie MT-CRue
Code hrnetures et condition? n° 6 ramena
tfilffrOiriffaires annird -Ce) CAR.
Code 'mesures et conddiom' e 7 IESCES7
Capital sociiti (CS) en KF CSREP
Motif du rachat
Prix de rachat proposé nouante SYnergk's
Coder ”0" si oui SYNERGIE
P. de hqudanon de la parte roueront Alsodoer un concurrent
hcpudne (set cession parbeZe) ABSORBE
TAvérsidcation
Caractéristiques de la reprise (cession partielle) DIVERS(
I PROBLEMES DE DÉBOUCHÉS
1.1 PDM Perte de parts de marché (baisse tendancielle de la demande).
1.2 BRU Perte brutale de clients.
1.3 DEF Défaillance de clients importants.
1.4 EVA Mauvaise évaluation du marché.
1.5 INA Produits inadaptés.
1.6 OBS Produits obsolètes.
1.7 ELE Prix de vente trop élevés.
H STRATÉGIE DE L'ENTREPRISE
2.1 ECH Echec de projets importants (partenariats, investissements, restructurations...).
2.2 PEU Acceptation consciente de marchés peu rentables (dumping, gain de marchés...).
IV DIFFICULTÉS FINANCIERES
4.1 SUB Arrêt de subventions (à l'entreprise).
4.2 MER Arrêt du soutien par la maison mère.
4.2 TX1 Taux d'intérêt trop élevés.
4.3 PRO Déficit de ressources propres.
4.4 REF Refus de prêt (à l'entreprise).
4.5 DEL Allongement des délais clients.
4.6 DCL Défaut de paiement des clients (y.c. responsabilité de l'entreprise sur les EENE).
4.7 FRS Raccourcissement des délais fournisseurs.
4.8 JEU Spéculation de l'entreprise, problèmes de change.
Analyse économique de la défaillance 139
VI CAUSES ACCIDENTELLES
6.1 MAL Malversations internes à l'entreprise
6.2 SIN Sinistre
6.3 MOR Décès du dirigeant
6.4 SOC Problèmes sociaux au sein de l'entreprise
6.5 ESC Escroquerie dont est victime l'entreprise
6.6 LIT Litiges avec des partenaires privés.
6.7 FIS Litiges avec des partenaires publics.
6.8 DIV Divers.
I PROBLÈMES DE DÉBOUCHÉS
1.1 MIE Amélioration des produits (élargissement de la gamme...)
1.2 RED Innovation, accroissement de la recherche et développement.
1.3 PUB Publicité, meilleure connaissance du marché, effort cr.nmercial.
1.4 BAS Baisse des prix de vente.
1.5 RES Restructuration des activités (arrêt d'activités peu rentables, développement de
nouvelles plus rentables...).
II STRATÉGIE DE L'ENTREPRISE
2.1 DPA Diversification des partenaires économiques.
2.2 REC Recentrage autour de certains partenaires économiques.
2.3 ACT Nouvel actionnaire dans le capital.
2.4 RUP Rupture ou non renouvellement de certains contrats (marchés peu rentables...).
2.5 EMB Embauches nouvelles.
IV DIFFICULTÉS FINANCIÈRES
4.1 AID Obtention de subventions, aide publique.
4.2 CES Cession d'actifs.
4.3 LIQ Liquidation des stocks.
4.4 RCL Recouvrement des créances clients.
4.5 HEP Hausse des fonds propres.
4.6 BFP Baisse des fonds propres.
4.7 SPE Diminution du risque financier (retrait de spéculation, couverture du risque de
change).
4.8 DES Désintéressement (partiel ou total) des anciens créanciers.
4.9 REE Rééchelonnement, remises de dettes (renégociation privée).
4.10 AMI Tentative de règlement amiable (loi de 1984).
4.11 NCR Recours à de nouveaux créanciers.
4.12 PNC Prêts nouveaux contractés par l'entreprise remplir montant.
4.13 ABA Abandon de créances par dirigeants / propriétaires remplir montant.
Analyse économique de la défaillance 141
V PROBLÈMES D'INFORMATION ET DE MANAGEMENT
5.1 FOR Amélioration de la compétence (actions de formation, embauche de personnel
qualifié : dans ce dernier cas, remplir aussi l'intitulé 2.5).
5.2 EXT Appel à des experts extérieurs.
5.3 DIR Changement substantiel de l'équipe dirigeante
5.4 REG Changement des règles de comptabilité, de gestion.
5.5 COR Meilleure connaissance des coûts de revient.
VI MESURES LEGALES
6.1 CON Continuation des contrats imposée.
6.2 LOC Location gérance en cas de plan de cession.
6.3 REP Reprises de biens (par des créanciers de l'entreprise) : utilisation de la clause de
réserve de propriété, rétention.
Les grilles d'analyse ont été remplies sous le contrôle des auteurs par une
équipe d'étudiants ayant une double formation en droit et en comptabilité / analyse
financière. Pour assurer l'homogénéité du remplissage entre les différents étudiants,
une formation commune leur a été dispensée, accompagnée d'un exercice « à
blanc » sur le même dossier pour tous les étudiants.
Les explications figurant ci-dessous sont extraites des documents de
formation auxquels ils se référaient.
DONNÉES FINANCIÈRES
L'actif, tel qu'il est présenté dans les grilles, regroupe les principaux postes
qui doivent toujours apparaître dans le bilan d'une entreprise. Il est utilisé pour
calculer l'insuffisance d'actif des entreprises à la cessation des paiements. Par contre
les montants utilisés pour le calcul des taux de ecouvrement des créanciers
correspondent, selon l'issue, au montant actualisé des remboursements futurs en cas
de continuation, au prix de cession, ou au produit de la liquidation.
En revanche, la présentation du passif répond à une approche davantage
juridique (notion d'ordre des paiements) que comptable.
Certaines opérations qui affectent la solvabilité de l'entreprise doivent faire
l'objet de traitements spécifiques.
Opérations d'escompte
Créances art.40
Compensations
Dettes cautionnées
A la différence du traitement des dettes article 40, ces dettes doivent figurer
une fois dans la ligne « dettes cautionnées », et une fois dans les colonnes « dettes
initiales », « données définitives » ou « état des créances ». En général les dettes
cautionnées sont chirographaires, la caution diminuant l'utilité du recours à des
sûretés.
Codes « causes »
Lorsque, par exemple, un client, pour des causes diverses (sauf pour les cas
de défaillance du client qui sont traités plus loin) - mécontentement par exemple -
arrête de se fournir auprès de l'entreprise.
Cet intitulé recouvre des prélèvements excessifs au profit des dirigeants (par
exemple, salaires des dirigeants trop élevés). Ils conservent malgré tout un caractère
légal, ce qui n'est pas le cas du point 6.1 (malversations).
146 Insee Méthodes n° 72-73
5.6. Problèmes de compétence (incompétence)
6.1. Malversations
6.8. Divers
Par exemple, lorsque les associés renoncent aux sommes dont ils disposent
sur leurs comptes courants auprès de la firme.
AGS
Acte de disposition
Acte qui diminue ou risque de diminuer sensiblement la valeur d'un patrimoine (par
exemple vente, hypothèque, emprunt...).
Administrateur judiciaire
Mandataire de justice nommé par le tribunal qui est chargé de surveiller, d'assister
ou de remplacer le débiteur dans la gestion de son entreprise. Il est également chargé
d'analyser les causes de difficultés ainsi que les perspectives de redressement dans
un bilan économique et social.
Apurement du passif
Banqueroute
Actuellement délit qui peut être reproché notamment aux dirigeants d'une personne
morale en redressement judiciaire. Dans l'ancien droit, ce terme désignait les cas de
faillite frauduleuse.
Caution
Un tiers (la caution) peut s'engager vis-à-vis d'un créancier à faire face aux
obligations du débiteur principal si celui-ci n'y satisfait pas lui-même. La caution
Cession
CIRI
CODEFI
152 Insee Méthodes n° 72-73
Common pool problem
Problème lié aux conflits d'intérêts entre les créanciers : l'intérêt individuel de
chaque créancier peut être en contradiction avec l'intérêt collectif de l'ensemble des
créanciers.
Continuation
CORIZI
Créancier chirographaire
Créancier résiduel
Détenteur d'un droit sur l'entreprise à qui revient l'intégralité d'un accroissement
marginal de la valeur de l'entreprise. Lorsque l'entreprise est en bonne santé il s'agit
des actionnaires, lorsqu'elle devient insolvable, il s'agit généralement d'un
créancier. Le créancier résiduel est ainsi celui dont les intérêts coïncident avec
l'intérêt collectif.
Crédit-bail (leasing)
Dans les quinze jours de la cessation des paiements, le débiteur doit prendre
l'initiative du déclenchement d'une procédure de redressement judiciaire en
effectuant une déclaration de cessation des paiements au greffe du tribunal
Déconfiture
Situation d'un débiteur qui n'entre pas dans le champ des procédures collectives et
qui ne peut plus faire face à ses obligations : ses créanciers exercent
individuellement leur droit de poursuite, sans traitement collectif.
Défaillance
Defaut de paiement
Dépôt de bilan
Cf. déclaration de cessation des paiements. Par extension, dans le langage courant,
le dépôt de bilan est assimilé à la défaillance alors qu'il ne correspond en fait qu'à
l'une des modalités de l'ouverture d'une procédure.
Difficultés financières
Dirigeant de fait
Personne qui, sans être le dirigeant nommé du débiteur, exerce néanmoins un rôle de
direction (par exemple bailleur de fonds s'immisçant dans la gestion).
Droit de rétention
Ce droit permet au créancier de ne pas se dessaisir de la chose retenue tant qu'il n'a
pas été entièrement payé (il doit exister un lien de connexité entre la créance et le
bien retenu).
Droit de revendication
154 Insee Méthodes n° 72-73
Faillite
Terme qui n'est plus employé dans le droit français depuis la loi de 1985. Dans le
langage commun correspond encore à la notion de défaillance.
Fonds de commerce
Gage
Hypothèque
Illiquidité
Insolvabilité
Insuffisance d'actif
Magistrat désigné par le tribunal pour suivre la procédure et qui est chargé d'en
accélérer et d'en surveiller le déroulement.
Jugement d'ouverture
Dans le régime juridique issu de la loi de 1967 (i.e. avant la refonte intervenue en
1985), la cessation des paiements déclenchait l'ouverture d'une procédure de
règlement judiciaire ou de liquidation des biens. La loi de 1985 a unifié la
procédure : suite à la cessation des paiements, l'entreprise passe par une période
d'observation à l'issue de laquelle elle est liquidée ou redressée (par continuation ou
par cession). La réforme de 1994 a réintroduit la possibilité de liquider directement
l'entreprise dès la cessation des paiements.
Liquidation
Location gérance
Nantissement
En matière civile, il s'agit d'une garantie de paiement portant sur un bien mobilier
(le gage) ou immobilier (l'antichrèse). En matière commerciale, le nantissement est
une forme spéciale de gage sans dépossession qui peut porter sur des créances
professionnelles, sur le fonds de commerce, ou sur l'outillage et le matériel
d'équipement.
Période d'observation
Période suspecte
Personne morale
Groupement de personnes distinct des individus qui se sont réunis pour lui donner
naissance et disposant d'une capacité juridique autonome (elle peut conclure des
contrats, agir en justice, avoir un patrimoine...).
Privilège
Prix de la course
S'il n'y avait pas de traitement collectif des créanciers, leur désintéressement en cas
de difficultés serait fonction de leur rapidité à poursuivre le débiteur pour obtenir la
saisie de ses biens : le premier créancier déclenchant les poursuites serait le premier
servi, et le paiement serait le « prix de la course ». Cf. common pool problem.
Procédure collective
Procédure d'ordre
Procédure qui est ouverte à l'encontre du débiteur en cessation des paiements, qui
peut déboucher soit sur le redressement (par continuation ou par cession) soit sur la
liquidation judiciaire.
Procédure par laquelle l'acquéreur d'un immeuble hypothéqué remet aux créanciers
hypothécaires le montant du prix d'acquisition, ce qui supprime les hypothèques
grevant l'immeuble.
Les créanciers ne sont pas tous égaux entre eux. Certains bénéficient de priorités
(privilèges, sûretés) qui améliorent leur situation dans l'hypothèse où le
remboursement de tous les créanciers ne serait pas possible : les créanciers sont
alors payés selon leur rang, ceux ayant le rang le plus élevé étant remboursés en
premier... Le plus souvent les créanciers sont répartis en classes de rang égal, le
paiement des créanciers au sein d'une classe, s'il ne peut être total, se faisant en
proportion des créances de chaque créancier.
Redressement
Règlement amiable
Procédure ayant pour but de permettre la résolution des difficultés des entreprises
par la conclusion d'un accord entre l'entreprise et ses créanciers.
Règlement judiciaire
Superprivilège
Privilège particulier dont bénéficie une partie des créances salariales et qui permet
aux créanciers concernés de primer tous les autres créanciers.
Tribuna/de Commerce
Il est composé de juges élus parmi les commerçants qui statuent sur les litiges entre
commerçants, les contestations relatives aux actes de commerce et sur les
redressements et liquidations judiciaires.
Valeur de continuation
Valeur actualisée des flux de revenus d'une entreprise, si l'activité est poursuivie.
La détermination de cette valeur contient une part importante d'incertitude : il faut
prévoir les revenus de l'entreprise sur plusieurs années en fonction de la situation du
marché. Cette valeur peut être déterminée par le marché (dans le cas du rachat d'une
entreprise) ou par le tribunal (s'il estime que la valeur de continuation est supérieure
à la valeur de liquidation, l'entreprise sera redressée).
Produit de la vente « par appartements » des actifs de l'entreprise, sans tenir compte
du supplément de valeur qu'il y aurait à les considérer comme éléments d'une unité
de production cohérente. La valeur de liquidation ne correspond donc pas à un prix
de cession.
Voies d'exécution
Procédures par lesquelles une personne peut obtenir, par la force, l'exécution des
actes et des jugements qui lui reconnaissent des prérogatives ou des droits.
160 Insee Méthodes n° 72-73
Bibliographie
161
Analyse économique de la défaillance
PHIE
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C économique de la défi
LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES ET
FIGURES
Tableaux
Graphiques
Figures
174 Insee Méthodes n° 72-73
Table des matières
INTRODUCTION 11
I. L'AMPLEUR DE LA DÉFAILLANCE 19
II. LES OBJECTIFS DU DROIT 21
3. LA CONTRAINTE DE FINANCEMENT 44
d. Mesures « légales » 84
BIBLIOGRAPHIE 163
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