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Université du Québec (UQ)

École de technologie supérieure


Service des enseignements généraux

COURS : TRAVAUX DE GÉNIE CIVIL

SIGLE : TCH-025

Module 5.0

ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION

Session : Hiver 2011

Formateur : Mario Robillard (mario_robillard@hotmail.com)


TABLE DES MATIÈRES

5.1.0 Principes d’organisation de chantier de terrassement

1.1 Principes et séquences des opérations de terrassement


1.2 Pente de talus
1.3 Foisonnement et masse volumique des sols
1.4 Charge utile
1.5 Calcul des volumes de terrassement
1.6 Calcul des distances de transport

Résolution de problèmes

5.2.0 Choix des équipements et méthodes de terrassement

2.1 Méthodes de terrassement et facteurs relatifs à la production


2.2 Les pousseurs
2.3 Les pelles hydrauliques
2.4 Les chargeuses
2.5 Les décapeuses
2.6 Les niveleuses
2.7 Les camions
2.8 Les compacteurs
2.9 Les paveuses

Résolution de problèmes

5.3.0 Estimation des coûts de terrassement

3.1 Coûts de l’équipement (possession et fonctionnement)


3.2 Louer ou acheter l’équipement ????
3.3 Coûts unitaires et choix des équipements

EXEMPLE D’APPLICATION SYNTHÈSE

5.4.0 Mini-projet – Étude d’un cas

5.4.1 Présentation des caractéristiques d’un projet de construction routière


5.4.2 Explication du travail à produire par les étudiants
5.4.3 Appui/encadrement par le formateur
5.4.4 Remise du Mini-projet

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 2


1.0 PRINCIPES D’ORGANISATION DE CHANTIER DE TERRASSEMENT

Le terrassement consiste à modifier la topographie d’un site conformément aux indica-


tions prescrites par des plans et des devis. Ces modifications peuvent être modestes (ex-
cavation requise pour installer les fondations superficielles d’un bâtiment), linéaires
(aménagement d’une structure routière, construction d’une digue) ou complexes (cons-
truction des approches d’un échangeur routier multiple).

1.1 Principes et séquences des opérations de terrassement

On distingue deux opérations majeures dans les activités de terrassement, le déblai


et le remblai. Le déblai consiste à retirer et à transporter sur le site du projet ou à
l’extérieur de celui-ci, des sols décapés ou excavés. Le remblai consiste à trans-
porter à partir du site du projet ou de l’extérieur de ce dernier, notamment des
bancs d’emprunt, des matériaux conformes à l’usage et aux spécifications prescri-
tes par les plans et devis du projet.

D’autres opérations complémentaires au déblai et au remblai, peuvent également


être considérés lors du terrassement. Le débroussaillage consiste à abattre et à reti-
rer les arbres et les arbustes qui se trouvent sur le site des travaux.
L’essouchement est l’opération qui permet de retirer de la terre, les souches des
arbres abattues. Cette opération peut se faire à l’aide de pousseur si le nombre de
souches est important ou avec une pelle hydraulique lorsque le nombre de souches
est modeste.

Lors de l’opération de décapage on retire la couche de sol organique qui se trouve


sur le site des travaux de terrassement. Ce sol organique est soit entassé pour ser-
vir ultérieurement lors de l’aménagement final, soit transporté à l’extérieur du site
des travaux. Le régalage/profilage consiste à déplacer grossièrement les remblais
en vue d’obtenir la configuration topographique souhaitée.

Finalement, l’aménagement final consiste à compléter les aménagements prévus


aux plans et devis. L’aménagement final peut inclure la plantation d’arbres et ar-
bustes, le gazonnement, du pavage et de la construction de trottoirs et de bordures.

Si on les place en séquence chronologique, les opérations de terrassement se réali-


sent selon l’ordre suivant :

1. Débroussaillage et essouchement
2. Décapage
3. Déblai et transport
4. Transport et remblai
5. Régalage/profilage
6. Compaction
7. Aménagement final

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 3


L’organisation des travaux et le choix des équipements et des méthodes de terras-
sement s’appuient sur certains principes importants :

• Le coût unitaire des travaux de terrassement doit être le plus bas possible;
• Le temps requis pour l’exécution du terrassement doit se conformer à celui
qui a été programmé et planifié;
• Les matériaux de remblai doivent être transportés le plus près possible de
leur position finale;
• Les méthodes de terrassement retenues doivent être respectueuses de la ré-
glementation (environnement, signalisation, horaire établie) en vigueur.

Les paramètres qui régissent l’organisation des travaux de terrassements :

• Les caractéristiques et la nature du sol de déblai;


• Les caractéristiques du site de construction (encombrement, sécurité, exi-
guïté);
• Les volumes de déblai et de remblai en regard de la durée prévue des tra-
vaux;
• Les ressources disponibles (équipements et main d’œuvre spécialisée);
• Les distances à franchir pour le déblai et le remblai.

1.2 Pente de talus

Pour des raisons évidentes de sécurité, les pentes de talus en déblai ou en remblai
doivent assurer la stabilité des matériaux. Les pentes de talus varient selon plu-
sieurs paramètres notamment la nature du sol, la granulométrie et de la cohésion
de ses particules et l’immersion ou non de l’ouvrage. Les tableaux suivants nous
donnent les valeurs les plus couramment utilisées pour les pentes de talus en dé-
blai et en remblai.

TABLEAU1 : VALEURS DES PENTES DE TALUS EN DÉBLAI

Type de sols Déblai (en terrain naturel)


Zone sèche Zone immergée
H/V H/V
Rocher compact 80º 1/5 80º 1/5
Roc friable 55º 2/3 55º 2/3
Débris rocheux 45º 1/1 40º 5/4
Terre et pierres 45º 1/1 30º 2/1
Terre argileuses 40º 5/4 20º 3/1
Gravier et sable 35º 3/2 30º 2/1
Sable fin 30º 2/1 20º 3/1

1
Adapté de la référence bibliographique #1

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 4


TABLEAU2 : VALEURS DES PENTES DE TALUS EN REMBLAI

Type de sols Remblai


Zone sèche Zone immergée
H/V H/V
Rocher compact 45º 1/1 45º 1/1
Roc friable 45º 1/1 45º 1/1
Débris rocheux 45º 1/1 45º 1/1
Terre et pierres 35º 3/2 30º 2/1
Terre argileuses 35º 3/2 20º 3/1
Gravier et sable 35º 3/2 30º 2/1
Sable fin 30º 2/1 20º 3/1

1.3 Foisonnement et masse volumique des sols

La masse volumique des sols et des matériaux est l’expression de la masse par
unité de volume. Lors du traitement des données de travaux de terrassement, la
masse volumique s’exprime surtout en tonne par mètre cube (t/m³) ou en kilo-
gramme par mètre cube (kg/m³).

Pour arriver à charger les équipements d’excavation puis transférer ce chargement


dans les équipements de transport, les sols de déblai doivent être extrait de leur
position initiale. Cette extraction ne peut se réaliser sans ameublir le sol et y in-
duire des vides. Ainsi, le volume qu’il représentait à leur état d’origine sera aug-
menté et par conséquemment, leur masse volumique sera réduite. On appelle
« foisonnement initial », la variation du volume d’un sol qui est extrait de sa posi-
tion initiale et « foisonnement final », la variation du volume d’un sol qui est
compacté dans une opération de remblai. Le foisonnement s’exprime en pourcen-
tage et prend en référence, le volume à l’état naturel du sol à déblayer. La produc-
tion des équipements de terrassement se calcule généralement à partir des volumes
foisonnés.

Illustration du foisonnement
Gravier humide

En place Transporté Compacté

1 m³ 1,15 m³ 1,02 m³

2
Adapté de la référence bibliographique #1

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TABLEAU3 : VALEURS USUELLES DE FOISONNEMENT DES SOLS COMMUNS

Masse vo- Foisonnement Foisonnement


Type de sols lumique initial final
(état naturel)
(t/m³) (%) (%)
Argile sèche 1,6 35 5
Argile humide (W% = 37,5%) 2,2 35 5
Terre végétale sèche « Top soil » 1,6 25 3
Terre végétale humide (W% = 25%) 2,0 25 3
Gravier sec 1,8 13 2
Gravier humide (W% = 22%) 2,2 15 2
Sable sec 1,6 12 1
Sable humide (W% = 31,5%) 2,1 13 1
Roc calcaire (origine sédimentaire) 2,6 70 50
Roc (origine ignée ou métamorphique) 2,9 65 60

Exemple d’application : Quelle serait la masse volumique d’un gravier humide


(w% = 8%) sachant que son foisonnement initial est de 14% et que sa masse vo-
lumique sèche à l’état naturel est de 1,75 t/m³ ?

Masse volumique sèche et foisonnée = 1,75 t/m³ ÷ 1,14 = 1,54 t/m³


Masse volumique humidew=8% et foisonnée = 1,54 x 1,08 = 1,66 t/m³

1.4 Charge utile

La capacité de chargement des équipements de transport est tributaire de trois pa-


ramètres; le volume effectif de la benne de transport, la capacité structurale et mé-
canique de l’équipement et au Québec, des restrictions de chargement notamment
lors des périodes de dégel et de gel. Le volume effectif de la benne de transport se
définit selon quatre types de chargement; à ras bord et avec cône de chargement
avec pente de cône de 1 :1, 2 :1 et 3 :1.

Avec cône
à refus
x
Chargement y
à ras bord

3
Adapté de la référence bibliographique #1

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 6


Exemple d’application : Calculez la charge et le volume effectifs de transport
pour un camion 10 roues transportant le gravier humide de l’exemple
d’application précédent sachant que la résistance de la suspension limite le char-
gement à 21 tonnes et que la benne a une capacité de chargement de 14,5 m³ ?

Volume de 21 t de gravier humidew=8% et foisonnée = 21 t ÷ 1,66 t/m³ = 12,65 m³


Charge et volume effectifs = 21 t et 12,65 m³

1.5 Calcul des volumes de terrassement

Le calcul des volumes de terrassement exige l’application de formules élémentai-


res de géométrie. Habituellement, les données géométriques contenues dans les
documents d’appel d’offres sont les plus simplifiés possibles afin de rendre aisé le
calcul des volumes. Pour estimer adéquate les coûts unitaires d’achat, de transport
et de mise en œuvre, les estimateurs auront besoin des volumes en place, foisonné
et compacté.

Exemple d’application : Dans un projet de construction d’une route de 1,650 km,


il est prévu de remblayer et de compacter une structure de chaussée avec un gra-
vier naturel tiré d’un banc emprunt4. Des essais en laboratoire nous démontrent
que ce matériau répond aux exigences demandées pour l’utilisation prévue et que
ce gravier possède une masse volumique sèche et foisonnée de 1 755 kg/m³, une
teneur en eau naturelle moyenne de 12% et un foisonnement initial et final de
13% et 3%.

Sachant qu’une fois compactée, la fondation de la chaussée aura la configuration


illustrée ici-bas, calculons les volumes suivants : volume de la fondation, volume
transporté, volume emprunté (état naturel) ainsi que le tonnage(w = 12%) requis.

C
L

20 m

875 mm
2
Emprunt granulaire compacté (remblai) 3
Ligne de fond d'excavatio

Section typique
Sans échelle

4
Un banc d’emprunt est un gisement naturel de matériau exploitable pour une application donnée.

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 7


Solution :

Grande base = 20 m + (2/3 x 0,875 m) + (2/3 x 0,875 m) = 21,167 m

Surface de section = 18,010 m²

Volume de la fondation granulaire = 18,010 m² x 1 650 m = 29 717 m³

Volume transporté = 29 717,2 m³ x 1,13/1,03 = 32 602 m³

Volume emprunté = 29 717,2 m³ / 1,03 = 28 852 m³

Masse volumique foisonnéew=12% = 1 755 kg/m³ x 1,12 = 1 965,6 kg/m³

Tonnage w=12% requis = 1,9656 t/m³ x 32 602 m³ = 64 082 tonnes w=12%

1.6 Calcul des distances de transport

Le calcul des distances de transport est très important lorsque l’on cherche à éta-
blir le nombre de camions a affecté à des opérations de déblai ou de remblai.
Lorsque le chargement (déblai) ou le déchargement (remblai) se réalise en un lieu
circonscrit, le calcul de la distance de transport est relativement simple.

Lorsque le déchargement ou le chargement se fait sur un chantier de terrassement


linéaire comme dans le cas de la construction d’un réseau (route, égout/aqueduc,
digues/barrages) la distance de transport doit être pondérée en fonction des diffé-
rents volumes à transporter. Le nombre de camions à affecter variera en fonction
de la position des opérations de déblai ou de remblai sur le chantier.

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2.0 CHOIX DES ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE TERRASSEMENT

2.1 Méthodes de terrassement et facteurs relatifs à la production

La majorité des engins de chantier réalise leurs opérations selon une séquence
d’opérations répétitives que l’on appelle cycle. Un cycle produit une certaine
quantité de travail dans un certain temps. La production des engins de terrasse-
ment s’exprime le plus souvent en volume de sol par unité de temps soit en mètre
cube foisonné à l’heure (m³/h).

Dans le cas des niveleuses, on exprime la production plutôt en distance par unité
de temps et le plus souvent, le mètre ou le kilomètre à l’heure est l’unité em-
ployée.

Le temps effectif de travail est de l’ordre de 45 à 55 minutes par heure réelle. Le


temps effectif de travail prend en compte les arrêts de production inévitables (ra-
vitaillement, coordination, repos de l’opérateur, etc.). La majorité des engins de
chantier sont munis de chronomètres et les plus sophistiqués, d’ordinateur de bord
et de GPS qui permettent de calculer périodiquement le temps de travail effectif
de l’engin ainsi que sa production.

Opérations de terrassement/construction routière


Remblai et transport
Déblai et transport
Débroussaillage

Profilage initial
Essouchement

Profilage final
Compaction
Décapage

ENGINS Remarques
Pousseur Les pousseurs sont également
utilisés pour la poussée des
Bulldozer à à  à décapeuses lors de leur char-
gement.
Pelles hy- Les godets des pelles et des
chargeuses peuvent être adap-
drauliques à à ` ` tés à la nature du sol excavé.
Hydraulic Sho-
Les chargeuses sur chenilles
vel
sont surtout utilisées sur des
Chargeuses
Loader  à sols de faible capacité por-
tante.
Décapeuses à Ã
Scrapper
Niveleuses à Ã
Grader
Camions à Ã
Truck
Compacteurs Ã
Compactor
Légende : Ã = efficace et productif
 = moyennement efficace et productif
` = strictement en mode dépannage

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 9


2.2 Les pousseurs

Les pousseurs ou bouteurs appelés communément


« bulldozer », peuvent servir à plusieurs opérations de
terrassement. Les pousseurs sont utilisés pour le déca-
page et l’essouchement, pour le refoulement du déblai,
pour le régalage initial des remblais et finalement pour
assister les décapeuses « scraper » lors de leur
chargement. Les pousseurs peuvent également défoncer
les rocs friables grâce à leurs dents défonceuses
« ripper » montées sur à l’arrière de leur chassie.
Toutefois, c’est lors des opérations de décapage et de
refoulement que le pousseur est le plus souvent utilisé. Son cy-
cle se production est composé de quatre étapes; poussée de re-
foulement avant, inversion de marche, recul et inversion de
marche. La production d’un pousseur se calcule à partir de la
formule suivante :

Production horaire = Temps effectif de travail par heure ÷ Durée du cycle x vo-
lume de refoulement

Munis d’une lame de type universel ou en « U », les pous-


seurs obtiennent de bonnes productions lors du refoulement
de déblai en autant que les distances de refoulement soient
assez modestes (moins de 200 m). Par rapport à une lame
standard, une lame en « U » permet une augmentation
d’environ 20% de la production. Les fiches techniques des manufacturiers pren-
nent en compte les gains de production obtenus avec la forme de la lame. La na-
ture du sol refoulé a également une incidence sur la productivité des pousseurs.
Ainsi, la production des bouteurs dans des sols granulaires (sable et gravier) est
supérieure à la production pour des rocs et des terres argileuses. Le graphique sui-
vant peut être utilisé pour déterminer le facteur de production attribuable à la na-
ture du sol.
Facteur de
production Sables et graviers à granulaumétrie étalée

Sables et graviers à granulaumétrie serrée


Sols organiques
1,2

1,0

0,8

Neige et terres sabloneuses


Blocs de roc Débris rocheux
Terres argileuses
Sols graveleux avec "bolder"

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 10


Exemple d’application : On utilise un pousseur pour réaliser du décapage de sol
organique et du refoulement. La lame de type universel « U », possède une capa-
cité de 14 m³. La distance de refoulement est
de 220 m. L’inversion de marche prend 1,5
secondes. Le refoulement se réalise en pre-
mière vitesse (3,8 km/h) tandis que la marche
arrière se fait en troisième (7,9 km/h). On de-
mande la production journalière de ce pous-
seur sachant que le taux de travail est de 55
minutes par heure et que la durée de travail
journalier est de 8 heures.

Solution :

Analyse du cycle
Refoulement + inversion de marche + recul + inversion de marche

Durée du cycle
Durée en minute = (220 m ÷ 3 800 m/60 min) + (1,5 s/60 s/min) + (220 m ÷ 7 900
m/60 min) + (1,5 s/60 s/min) = 3,47 + 0,025 + 1,67 + 0,025 = 5,19 minutes

Production horaire
Production = 55 min ÷ 5,19 min/cycle x 14 m³ x 0,95 = 141,0 m³/h

Production journalière
Production = 141,0 m³/h x 8 h/j = 1 127 m³/j

La production d’un bouteur dans des opérations de débrouillage est tributaire de


plusieurs variables comme la topographie du site, l’habileté de l’opérateur, la na-
ture des débris végétaux et plusieurs autres. Toutefois, c’est la puissance du bou-
teur qui est l’indice le plus prépondérant. À défaut d’avoir des données pertinen-
tes, le tableau suivant permet d’estimer la production horaire théorique pour diffé-
rentes puissances de bouteur.

Puissance
ha/h
en kW
70 0,4
100 0,6
150 0,8
250 1
300 1,2
350 1,3
400 et + 1,35

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 11


2.3 Les pelles hydrauliques

Les pelles hydrauliques sont munies de bras


articulés et de godets permutables qui
permettent l’excavation dans des sols de
nature variée. Le plus souvent, les pelles hy-
drauliques réalisent des travaux
d’excavation en mode « rétro (backhoe) »
pour des excavations sous le niveau du des-
sous de la base de la pelle.

Il existe deux types de pelles hydrauliques,


les pelles sur roues utilisées sur des sols
ayant une bonne capacité portante. Pour les
sols de faible capacité portante, le cas le plus
courrant, on utilisera la pelle hydraulique sur
chenille.

Vu leur plus grande mobilité, les pelles sur


roues ont un rendement légèrement supérieur
(+/- 15%) à celui des pelles sur chenilles.

L’utilisation des pelles hydraulique en mode


« frontal (front shovel) » se fait surtout lorsque l’excavation se réalise au dessus
de la base de la pelle. Le haut de la pelle hydraulique est monté sur un plateau qui
lui permet d’effectuer des rotations complètes à 360°. Pour maximiser la produc-
tion de la pelle, on organise le chantier de manière à minimiser l’angle de rotation
nécessaire pour le chargement des camions. Une bonne organisation de chantier
devrait permettre le chargement des camions avec une rotation de 90°. La durée
du cycle d’une pelle hydraulique varie selon plusieurs paramètres comme
l’habileté de l’opérateur, l’angle de rotation et la nature du sol excavé. En prati-
que, on utilise pour une pelle hydraulique sur chenille exécutant une rotation de
90°, les valeurs suivantes :

Sols légers (granulaire) : 0,35 minute


Sols ordinaires (terres organiques) : 0,40 minute
Sols compacts (sols argileux) et blocs de roc : 0,45 minute

La nature du sol à excaver a également une incidence sur le volume de remplis-


sage du godet. Pour les sols granulaires, le godet sera rempli à 100% de sa capaci-
té. Pour les sols argileux et organiques, le godet sera rempli à environ 95%. Tan-
dis que pour les débris rocheux et les blocs de rocher, il le sera respectivement
d’environ 85% et 70%.

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 12


Exemple d’application : On utilise une pelle hydraulique sur chenille pour excaver
un sol argileux. Le godet de la pelle a une capacité de 2 500 litres. La rotation
pour le chargement des bennes de camion est de 90°. On demande la production
horaire théorique de cette pelle sachant que le taux de travail est de 50 minutes par
heure.

Solution :

Durée du cycle = 0,45 min


Nombre de cycle par heure = 50 min ÷ 0,45 min/cycle = 111,11 cycles
Production horaire théorique = 111,11 cycles x 2,5m³ x 0,95 = 263,9 m³/h

Il s’agit ici de la production théorique car dans ce calcul, on ne prend pas en


compte le temps requis pour la mise en place de la benne des camions sous la por-
tée du godet de la pelle.

Complétons les données du problème. La pelle charge des camions de type « 10


roues » ayant une capacité de chargement de 12,65 m³. Le temps requis pour éva-
cuer un camion plein et installer un camion vide sous le godet de la pelle est de
0,5 minutes. Calculons la production horaire réelle de cette pelle.

Nombre de coups de godet requis pour remplir une benne de camion = 12,65 m³ ÷
(2,5 m³ x 0,95) = 5,32 coups soit 5 coups5 pour 11,875 m³

Durée de chargement = 5 coups de godet x 0,45 min/cycle = 2,25 minutes

Durée de la mise en place de la benne = 0,5 minutes

Durée totale du chargement = 2,25 min + 0,5 min = 2,75 minutes

Nombre de chargement à l’heure = 50 min ÷ 2,75 min/chargement = 18,18 char-


gements

Production horaire réelle = 18,18 charge. x 11,875 m³/charge. = 215,9 m³/h

5
Pour des raisons d’efficacité, un coup de godet partiellement rempli sera donné dès que le volume à com-
bler dépasse 50% de la capacité du godet.

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 13


2.4 Les chargeuses

Tout comme les pelles hydrauliques, les chargeuses


servent lors du remplissage des bennes des camions
le plus souvent avec des matériaux granulaires de
remblai comme la pierre concassée tirée des carriè-
res ou encore le sable et gravier extrait des bancs
d’emprunt. Compte tenu de leur morphologie et leur
faible rendement, les chargeuses sont peu utilisées
comme engins d’excavation.

Les chargeuses sont disponibles sur roues (pneus) ou sur chenilles. Les chargeuses
sur roues récentes sont constituées de deux parties articulées autour d’un pivot et
leurs roues sont fixes. Les chargeuses sur roues sont de loin plus performantes
(130 à 150%) que les chargeuses sur chenilles.

Tout comme les pelles hydrauliques, le cycle des


chargeuses sur roues varie selon la nature du ma-
tériau à chargé. Les valeurs suivantes sont souvent
utilisées :

Sols légers (granulaire) : 0,40 minute


Sols ordinaires (terres organiques) : 0,45 minute
Sols compacts (sols argileux) : 0,50 minute
Blocs de roc ou débris rocheux: 0,60 minute

Pour une chargeuse donnée, il existe plusieurs


modèles de godet. Le choix d’un modèle varie se-
lon la masse volumique du matériau à charger et les spécifications techniques du
manufacturier. Le facteur de remplissage du godet varie selon la nature du maté-
riau à charger. Les valeurs courantes des facteurs de remplissage sont :

Matériaux foisonnés : 100%


Terre ordinaire : 95%
Terre compacte : 85%
Roc bien dynamité : 75%
Blocs de rochers : 60%

Exemple d’application : On utilise une chargeuse sur roue pour exploiter une gra-
vière utilisée comme banc d’emprunt. Le godet de la chargeuse a une capacité de
4 450 litres. Le gravier exploité a une teneur moyenne en eau de 10%, sa masse
volumique sèche en place est de 1,8 t/m³ et ses foisonnements initial et final sont
respectivement de 14% et de 2%. On demande la production horaire théorique de
cette chargeuse sachant que le taux de travail est de 55 minutes par heure.

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 14


La chargeuse alimente des camions de type « 10 roues » ayant des bennes d’une
capacité de chargement de 16 m³ ou de 24 tonnes. Le temps requis pour évacuer
un camion plein et installer un camion vide sous le godet de la chargeuse est de
0,4 minute. On demande la production horaire de cette chargeuse.

Solution :

Masse volumique en place(W=10%) = 1,8 t/m³ x 1,1 = 1,98 t/m³

Masse volumique foisonnée(W=10%) = 1,98 t/m³ ÷ 1,14 = 1,737 t/m³

Volume effectif de chargement = le moindre de 16 m³ ou de 24 t ÷ 1,737 t/m³ =


13,82 m³

Durée du cycle de la chargeuse = 0,40 minute

Facteur de remplissage = 100%

Nombre de godet requis pour remplir un camion = 13,82 m³ ÷ 4,45 m³/godet = 3,1
godets soit 3 godets pour 13,35 m³

Durée du cycle de remplissage des camions = (3 x 0,40 min/godet) + 0,4 min =


1,6 min/chargement

Production horaire = 55 min ÷ 1,6 min/chargement x 13,35 m³ = 458,9 m³/h

2.5 Les décapeuses

Les décapeuses sont des engins de terras-


sement utilisées lorsque le sols à déblayer
est pulvérulent également lorsque les vo-
lumes de déblai sont importants et les dis-
tances à parcourir relativement courtes
(moins de 5 kms). Les décapeuses se
chargent d’elle-même en se déplaçant et
en abaissant une lame qui permet au sol de
se loger dans leur benne. Certains modèles
de décapeuse sont munis d’un deuxième
moteur placé vis-à-vis des roues arrières
de la benne afin d’augmenter la puissance
motrice lors de la phase de chargement.
Dans certaines conditions de travail, les
décapeuses peuvent nécessiter une poussée
additionnelle lors de la phase de chargement. Cette poussée additionnelle est don-
née par un ou deux pousseurs « bulldozer ». Tout comme les camions, la charge

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 15


utile des décapeuses est limitée par le volume de leur benne et leur capacité struc-
turale et mécanique. Les décapeuses sont des véhicules hors route.

La durée du cycle des décapeuses se calcule en additionnant les temps de transport


entre les points de chargement/déchargement et les temps fixes pour le charge-
ment, le déchargement, les manœuvres de virages et d’accélérations/le freinage.
Les temps fixes sont tributaires d’une part, des conditions générales au chantier
(organisation, météo, densité du trafic chantier, nécessité d’utilisation de pous-
seurs) et d’autre part, de la vitesse moyenne de transport. Pour établir approxima-
tivement la durée des temps fixes on peut se servir du tableau suivant6 :

DURÉE DES TEMPS FIXES


CONDITIONS (MIN.)
GÉNÉRALES AU
VITESSE MOYENNE (KMS/H)
CHANTIER
25 et
10@15 15@25
plus
Favorables 1,5 1,8 2,2
Moyennes 1,9 2,3 3,0
Défavorables 2,6 3,0 4,0

Exemple d’application : On utilise une flotte de 8 décapeuses de 16 m³ et de 28


tonnes pour la construction d’une digue d’un complexe hydro-électrique. La dis-
tance moyenne entre le point de chargement et de déchargement est de 4,83 kms.
Le sol à transporter possède une masse volumique foisonnée de 1,554 t/m³. Rem-
plies, les décapeuses auront des vitesses moyennes de 18 km/h tandis qu’une fois
vidées, leur vitesse moyenne sera de 28 km/h.

On demande la production horaire de cette flotte sachant que le taux de travail est
de 45 minutes par heure et que les conditions générales de chantier sont moyen-
nes.

Solution :

Charge utile de la benne = le moindre de 16 m³ ou de 28 t ÷ 1,554t/m³ = 16 m³

Vitesse moyenne = (28 km/h + 18 km/h) ÷ 2 = 23 km/h

Temps fixes = 2,3 min

6
Adapté de la référence bibliographique #1

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Durée du cycle
Temps fixes = 2,3 min
Pleine charge 4,83 km ÷ 18 km/h x 60 min/h = 16,10 min
Vide 4,83 km ÷ 28 km/h x 60 min/h = 10,35 min
= 28,75 min

Production horaire pour une décapeuse = 45 min ÷ 28,75 min/cycle x 16 m³ =


25,04 m³/h

Production horaire de la flotte = 25,04 m³/h x 8 décapeuses = 200,3 m³/h

2.6 Les niveleuses

Les niveleuses sont utilisées à


plusieurs fins comme le dé-
neigement, le régalage primaire
et l’épandage. Toutefois, son
application la plus utile lors de
travaux de terrassement en
chantier routier demeure le
profilage des sections de remblai,
des fossés et des talus. Ces
opérations de profilage nécessitent plusieurs passes. L’exploitation efficace des
niveleuses requiert beaucoup d’adresse et d’expérience de la part de l’opérateur.
La niveleuse est un des engins de chantiers les plus difficile à manœuvrer lors des
opérations de profilage. Aussi pour des raisons de productivité, le responsable de
l’organisation de chantier devrait se soucier d’affecter aux niveleuses les opéra-
teurs les plus chevronnés.

Les niveleuses sont munies de transmission qui compte plusieurs rapports en mar-
che avant et plusieurs rapports en marche arrière. Cela permet à l’opérateur de sé-
lectionner le meilleur rapport compte tenu de la délicatesse du profilage à réaliser.
Un opérateur expérimenté sera en mesure de déterminer la longueur optimale des
passes en considérant plusieurs paramètres dont la nature du matériau, la sécurité,
et l’organisation du chantier. La valeur idéale de la distance de chacune des passes
se situe normalement entre 75 et 250 m.

Exemple d’application : On demande la production horaire d’une niveleuse qui


doit réaliser quatre passes de profilage pour chaque tronçon de 100 m de route en
construction. L’inversion entre la marche avant et arrière ainsi que l’ajustement de
la hauteur de la lame requiert 4 secondes. La vitesse avant moyenne sera de 3,8
km/h tandis que celle arrière sera en moyenne de 18,6 km/h. L’habilité de
l’opérateur permettra de passer directement de la quatrième passe à la première
passe du tronçon suivant. Le taux de travail est de 55 minutes par heure.

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 17


Solution :

Analyse du cycle
Æ vitesse avant profilage de la 1ère passe, inversion de marche et ajustement de la
hauteur de la lame, Å vitesse arrière recul, inversion de marche et ajustement de
la hauteur de la lame
Æ vitesse avant profilage de la 2ième passe, inversion de marche et ajustement de
la hauteur de la lame, Å vitesse arrière recul, inversion de marche et ajustement
de la hauteur de la lame
Æ vitesse avant profilage de la 3ième passe, inversion de marche et ajustement de
la hauteur de la lame, Å vitesse arrière recul, inversion de marche et ajustement
de la hauteur de la lame
Æ vitesse avant profilage de la 4ième passe

Durée du cycle pour le profilage de 100 m


[((0,1 km ÷ 3,8 km/h x 60min/h) + (4 s ÷ 60 s/min) + (0,1 km ÷ 18,6 km/h x 60
min/h) + (4 s ÷ 60 s/min)) x 3 passes] + (0,1 km ÷ 3,8 km/h x 60min/h) = 3,614
min

Production horaire = 100 m/cycle x 55 min/3,614 min/cycle = 1,522 m/h

2.7 Les camions

Il existe deux catégories de camions, les camions pour la circulation en réseau


routier normal qui possèdent 6, 10 ou 12 roues et les camions hors routes « off
road » dont les dimensions et leur poids ne leur permettent pas de circuler sur les
chemins publics. On retrouve les camions hors routes surtout pour l’exploitation
de carrières ou de mines. Les camions 6, 10 ou 12 roues sont fréquemment utilisés
sur les chantiers de terrassement de construction civile.

Les camions ont une seule fonction lors des opérations de terrassement, transpor-
ter les matériaux de déblai ou de remblais. La production des camions est tribu-
taire des conditions de chantier, de la grandeur de leur benne, de leur capacité de
chargement, des temps fixes, de leur vitesse et des distances à parcourir.

Les temps fixes comprennent la durée prévue pour les virages, les accélérations, le
déchargement et la mise en place sous la pelle ou la chargeuse pour chacun des
cycles du camion. Les temps fixes peuvent s’estimer à l’aide du tableau suivant :

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DURÉE DES TEMPS FIXES (MIN.)
NOTE : 20 À 30% DE CE TEMPS FIXE EST ATTRIBUABLE À LA MISE EN PLACE DU CAMION
SOUS L’ÉQUIPEMENT DE CHARGEMENT

CONDITIONS
GÉNÉRALES
AU CHANTIER

Camions 10 Camions
roues remorque Camions
hors route
Favorables 0,45 1,2 2,2
Moyennes 0,9 1,8 4,5
Défavorables 2,0 2,5 8,4

Pour déterminer le nombre de camion requis pour desservir une chargeuse ou une
pelle mécanique, il faut faire le rapport entre la durée du cycle du camion et le
temps requis pour le charger. Les chargeuses et les pelles hydrauliques sont des
équipement qui conditionnement souvent le rendement d’un chantier de terrasse-
ment. L’arrêt ou le ralentissement de ces engins appelés « équipement critique »
se traduit par un ralentissement de la productivité globale d’un chantier. Il faut
donc que les équipements complémentaires comme les camions, les compacteurs,
les pousseurs soient en quantité suffisante pour que la pelle ou la chargeuse ne soit
jamais en situation d’attente. Ainsi, lorsque le nombre de camion est inférieur à 6,
on complète jusqu’à l’unité supérieure. Lorsque le nombre de camion varie entre 7
et 13, on complète jusqu’à l’unité supérieure et on ajoute un camion. Finalement,
pour des cas plus rares, lorsque le nombre de camions dépasse 13, il faut complé-
ter à l’unité près et ajouter 2 camions.

Exemple d’application : On demande le nombre de camion de 14 m³ requis pour


desservir une pelle hydraulique 1,2 m³ de capacité effective sachant que la durée
du cycle de la pelle est de 0,45 minute et que celui du camion est de 12 minutes.

Solution :

Nombre de godet requis = 14 m³ ÷ 1,2 m³/godet = 11,66 godet soit 12 pour 14 m³

Durée de remplissage = 12 godet x 0,45 min = 5,4 minutes

Nombre de camions requis = 12 min ÷ 5,4 min = 2,22 camions soit 3 camions

Exemple d’application : On demande le nombre de camion remorque de 20 m³ re-


quis pour desservir une chargeuse sur pneu de 6 m³ de capacité effective sachant

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 19


que la durée du cycle de la chargeuse est de 0,4 minute et que celui du camion est
de 14 minutes.

Solution :

Nombre de godet requis = 20 m³ ÷ 6 m³/godet = 3,33 godet soit 3 pour 18 m³

Durée de remplissage = 3 godet x 0,4 min = 1,2 minutes

Nombre de camions requis = 14 min ÷ 1,2 min = 11,66 camions soit 13 camions

Exemple d’application : On demande la durée du cycle, le nombre ainsi que la


production horaire théorique de camions remorques équipés de benne de 22 m³
ayant une capacité de 34 tonnes. Ces camions remorques seront remplis de terre
compacte (argile humide(W% =37,5%)) à l’aide d’une chargeuse équipée d’un godet de
4,3 m³. Les camions ont des vitesses à vide et chargé de 54 km/h et de 32 km/h.
La distance jusqu’au lieu de déchargement est de 17,8 km. Le taux de travail sur
ce chantier est de 50 minutes par heure et les conditions sont moyennes.

Solution :

Chargeuse
Facteur de remplissage du godet de la chargeuse = 85%

Volume effectif d’un coup de godet = 4,3 m³ x 85% = 3,655 m³

Masse volumique de la terre compacte = 2,2 t/m³ ÷ 1,35 = 1,63 t/m³

Charge utile des camions remorques = le moindre de 22 m³ ou de 34 t ÷ 1,63 t/m³


= 20,86 m³

Nombre de coups de godet requis = 20,86 m³ ÷ 3,655 m³ / godet = 5,71 soit 6 go-
dets pour 20,86 m³

Durée du cycle de la chargeuse = 6 coups de godet x 0,5 min = 3 minutes

Camions remorques
Durée du cycle Temps fixes = 1,8 min
Durée de chargement = 3 min
Temps condition vide = 17,8 km ÷ 54 km/h x 60 min/h =
19,78 min
Temps condition plein = 17,8 km ÷ 32 km/h x 60 min/h =
33,38 min
Durée totale = 57,96 min

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 20


Production horaire théorique = 50 min/h ÷ 57,96 min/cycle x 20,86 m³ = 18 m³/h

Nombre de camions remorques requis = 57,96 min ÷ 3 min = 19,32 soit 22 ca-
mions

2.8 Les compacteurs

Les compacteurs servent à stabiliser les sols en diminuant la quantité de vides à


l’intérieur de ceux-ci. Il existe trois principes de compaction, la compaction par
chocs, par vibration et par roulage. La compaction par chocs est utilisée là où la
zone à compacter est restreinte. On réalise la compaction par chocs à l’aide de
dame mécanique appelée aussi « Jump Jack ». La compaction de zones restreintes
se réalise également à l’aide de plaque vibrante mécanisée.

La compaction par vibration est surtout utilisée pour les sols pulvérulents (granu-
laire) comme les sables, les graviers et les pierres concassées. La présence d’une
certaine quantité d’eau (optimum proctor) sur les particules de matériaux granulai-
res facilite la compaction. La compaction par roulage est utilisée pour les sols co-
hérents et les matériaux liés (mélanges bitumineux et bétons spéciaux à affaisse-
ment nulle).

Il existe une panoplie de type de compacteurs adaptés à des travaux de compac-


tion déterminés. Le plus courant pour les travaux de construction routière est le
compacteur à rouleaux lisses et vibrants. La vibration pouvant être activée ou dé-
sactivée par l’opérateur.

Les compacteurs sur rouleaux lisses en acier sont


des engins assez faciles à opérer. L’expérience de
l’opérateur est utile lors du jugement de l’atteinte
du compactage requis qui se situe habituellement
dans les devis, à environ 95% de l’optimum proc-
tor.

Le rendement d’un compacteur est conditionné


par sa vitesse, l’épaisseur de la couche de maté-
riaux ou de sol, du nombre de passes requises
pour atteindre la compaction voulue. On détermine la production horaire d’un
compacteur à l’aide de la formule suivante :

Production Horaire (m³/h) = La x Vmoy. x Ep x Fo ÷ Np

La : Largeur des rouleaux du compacteur en mètre


Vmoy. : Vitesse moyenne de déplacement en kilomètre par heure

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 21


Ep : Épaisseur des couches en millimètre
Fo : Facteur d’opération qui prend en compte l’inversion de marche, la superposi-
tion des passes, l’attente. La valeur de 70% est souvent utilisée pour les compac-
teurs à rouleaux lisses et vibrants.
Np : Nombre de passes requises

Exemple d’application : On demande de calculer la production horaire en m³/h


d’un compacteur à rouleaux lisses et vibrants. Le compacteur qui sera utilisé à une
largeur de rouleau de 1 035 mm. Afin de compacter adéquatement la pierre
concassée (0-20mm), le compactage se fera par couche de 300 mm d’épaisseur, à
une vitesse de 2,1 km/h et en 4 passes.

Solution :

Production horaire (m³/h) = 1,035 m x 2,1 km/h x 300 mm x 70% ÷ 4 = 114,1


m³/h

2.8 Les paveuses

Les paveuses servent à épandre des couches de mélanges bitumineux. Au Québec,


on utilise deux largeurs maximales d’épandage 8’ et 10’.

Les paveuses facilitent l’épandage de


couches de mélanges bitumineux
d’épaisseur et de largeur uniforme. Outre
l’opérateur principal qui veille à la
conduite et à l’approvisionnement de la
benne de la paveuse, plusieurs ouvriers
sont requis pour le fonctionnement adé-
quat d’une paveuse. Habituellement,
deux ou trois ouvriers s’assurent du bon
fonctionnement de la vis sans fin qui
alimente la table de régalage située der-
rière la paveuse et ils en assurent conti-
nuellement l’ajustement avec le niveau
du sol. Cet ajustement permet de régula-
riser l’épaisseur de la couche. Un ouvrier s’assure de l’opération d’alimentation de
la benne par des camions (habituellement de type 10 roues) et finalement deux
ouvriers placés derrière la paveuse, s’assurent de la qualité de la jonction avec la
couche adjacente.

Le rendement d’une paveuse est conditionné par sa vitesse qui elle-même est
conditionnée par l’épaisseur de la couche d’épandage. On détermine la production
horaire d’une paveuse à l’aide de la formule suivante :

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 22


Production Horaire Théo. (m²/h) = La x Vmoy. x Fo


La : Largeur de la table d’épandage et de régalage en mètre
Vmoy. : Vitesse moyenne de déplacement en mètre par heure lors de l’épandage
Fo : Facteur d’opération qui prend en compte l’inversion de marche, le déplace-
ment de la paveuse et de la mise en place des camions de remplissage de la benne.
La valeur de 60% est souvent utilisée pour les paveuses.

Exemple d’application : On demande de calculer la production journalière d’une


paveuse sachant que sa vitesse de 0,12km/h, que la largeur de sa largeur de table
d’épandage est de 8’ et que sa hauteur est ajustée à 100 mm. Le taux de travail sur
le chantier est de 45min/h et qu’une journée de travail est constituée de 9 heures.

Production Horaire Théo. (m²/h) = La x Vmoy. x Fo


Production Horaire Théo. = (8pi x 0,3048m/pi) x 120m/h x 60% = 175,6m²/h
Production journalière = 175,6m²/h x 45min/60min x 9h = 1 185m²/j

La compaction de la couche de mélange bitu-


mineux se fait généralement à l’aide de com-
pacteur à cylindres lisses en acier ou à
pneumatiques lisses. La productivité de ce
type de compacteur est conditionnée par la
largeur de ses cylindres ou pneumatiques, sa
vitesse et le nombre de passes requises pour
atteindre le degré de compaction souhaité.

Production Horaire Théo. (m²/h) = (La x Vmoy. x Fo) ÷ N



La : Largeur de compaction en mètre
Vmoy. : Vitesse moyenne de déplacement en mètre par heure lors du compactage
Fo : Facteur d’opération qui prend en compte l’inversion de marche, le déplace-
ment du compacteur et la superposition des couches. La valeur de 70% est sou-
vent utilisée pour les compacteurs de mélange bitumineux.
N : Nombre de passes requises pour atteindre le degré de compaction requise.

La valeur de N est conditionnée par l’épaisseur de la couche à compacter et par les


caractéristiques du mélange bitumineux. L’expérience de l’opérateur et du
contremaître sont souvent les indicateurs les plus précis que l’on puisse utiliser
pour déterminer le nombre de passes nécessaires à une bonne compaction.

À défaut de ces informations, on peut utiliser la formule suivante élaborée selon


des observations empiriques.

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 23


N = (ép. ÷ 20) + 2

ép. : Épaisseur non compactée de la couche de mélange bitumineux ou hauteur de
la table de régalage de la paveuse en millimètre

Exemple d’application : On demande de calculer le nombre de compacteur requis


pour fournir la paveuse du problème précédent. On se servira de compacteur Ca-
terpillar CB 34 à une vitesse de 1,8 km/h et dont la largeur de compaction est de
1,3 m.

Solution

N = (100 ÷ 20) + 2 = 7
Production horaire théorique = (1,3 m x 1 800 m/hr x 70/100) ÷ 7 = 234 m²/h
Production réelle = 234 m²/h x 45min/60min = 175,5 m²/h
Nombre de compacteur requis = Production paveuse ÷ Production compacteur
(175,6m²/h x 45min/60min) ÷ (234 m²/h x 45min/60min) = 0,7504
Un seul compacteur sera suffisant.

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 24


3.0 ESTIMATION DES COÛTS DE TERRASSEMENT

3.1 Coûts horaire de l’équipement

Lors de l’établissement du coût horaire d’un équipement de chantier, on considère


les coûts fixes et les coûts variables. Les coûts fixes sont constitués des frais qui
ne sont pas liés au fonctionnement de l’équipement.

Les coûts fixes sont constitués des éléments suivants :

• Coûts d’amortissement

La valeur d’un équipement de chantier décroit dès que l’entreprise en prend pos-
session. Les équipements de chantier se déprécient le plus souvent selon une dé-
préciation en ligne droite jusqu’à une valeur de reprise qui varie selon l’état et la
demande pour ce type d’équipement. Lorsque l’engin est équipé de pneumatiques,
il faut déduire de la valeur amortissable, le prix des pneumatiques.

Exemple d’application : L’espérance de vie d’un pousseur sur chenille est de 7


ans. Sa dépréciation sera linéaire et sa valeur de reprise est estimée à 12 000$. On
demande de calculer la table de dépréciation pour sa durée de vie sachant que la
valeur à neuf actuelle de cet engin est de 222 000$.

Solution :

Dépréciation totale = 222 000$ - 12 000$ = 210 000$

Dépréciation annuelle = 210 000$ ÷ 7 ans = 30 000$

Année de vie Valeur Dépréciation Valeur


(début de l’année) (annuelle) (fin d’année)

0à1 222 000$ 30 000$ 192 000$


1à2 192 000$ 30 000$ 162 000$
2à3 162 000$ 30 000$ 132 000$
3à4 132 000$ 30 000$ 102 000$
4à5 102 000$ 30 000$ 72 000$
5à6 72 000$ 30 000$ 42 000$
6à7 42 000$ 30 000$ 12 000$

La valeur médiane de ce bouteur est la valeur à sa mi-espérance de vie, dans ce


cas à 3 ½ ans. La valeur médiane est souvent utilisée pour l’estimation des coûts
de réparation d’un équipement de chantier.

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 25


Valeur médiane = (132 000$ + 102 000$) ÷ 2 = 117 000$

Si on suppose que cet équipement travaille 2 000 heures par année, on peut déter-
miner son coût horaire de dépréciation.

Coût horaire de dépréciation = 30 000$ ÷ 2 000 h = 15.00 $/h

• Coûts d’immobilisation de capital ou de crédit

Les coûts en immobilisation de capital représentent les fonds que l’on aurait pu ti-
rer du placement du capital investi pour l’acquisition d’un équipement. Ces coûts
se calculent à partir de la durée de l’amortissement en heure et de la valeur nette
d’amortissement. On peut également utiliser pour cette rubrique, les coûts de cré-
dit associés à l’achat de l’équipement.

Exemple d’application : à partir des données de l’exemple précédent et en consi-


dérant un taux moyen d’investissement de 4,5% par année.

Solution :

Coûts horaire d’immobilisation de capital = (117 000$ x 4,5%) ÷ 2 000 h = 2.63


$/h

• Coûts pour les frais d’immatriculation, d’assurance, taxes

Le tableau7 suivant vous permet à titre indicatif, d’estimer la durée de vie et


l’utilisation annuelle de différents équipements de chantier courants.

DURÉE DE VIE EN HEURES POUR DES CONDITIONS … UTILISATION


TYPE D’ENGIN SÉVÈRES MOYENNES FAVORABLES ANNUELLE EN
HEURES
Bouteur 8 000 10 000 12 000 1 500
Chargeuse 8 000 10 000 12 000 1 800
Camion 10 000 14 000 16 000 2 400
Décapeuse 10 000 12 000 14 000 1 500
Niveleuse 10 000 12 000 14 000 2 000
Pelle hydrauli-
10 000 12 000 14 000 1 800
que

Les coûts variables sont associés à l’usage de l’équipement et ils sont constitués
des éléments suivants :

7
Données applicables au Québec

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 26


• Coûts en entretien, carburant et lubrifiant

Pour estimer la consommation en carburant et lubrifiant d’un engin de chantier, on


peut se servir des équations suivantes :

Carburant : C = P x q x Fo
C = consommation en litres par heure
P = puissance effective du moteur en kilowatt
q = consommation horaire en litres par kilowatt
q = 0,33 pour les moteurs essence
q = 0,22 pour les moteurs diesel
Fo = Facteur d’opération moteur. Ce facteur prend en compte que le moteur n’est
pas constamment sollicité à sa pleine puissance. Pour des engins de construction
civile, la valeur de 60% est généralement utilisée.

Lubrifiant : C = P x q x Fo + c/t
q = 0,003 litre par kilowatt et par heure
c = capacité du carter en litres
t = durée en heures entre les vidanges d’huile

• Coûts en usure des pneumatiques

Le coût horaire des pneus est égal au coût d’un jeu de pneu divisé par la durée
d’utilisation prévue.

• Coûts des réparations

Le coût horaire à prévoir pour les réparations se calcule à partir de la dépréciation


totale, un facteur de réparation qui varie selon le type d’engin et les conditions
d’utilisation et finalement selon la durée de vie de l’équipement en heure.

Le tableau suivant est très utilisé pour déterminer le facteur de réparation.

TYPE D’ENGIN FACTEUR DE RÉPARATION EN %


SÉVÈRES MOYENNES FAVORABLES
Bouteur 130 90 70
Chargeuse 130 90 70
Camion 110 80 60
Décapeuse 130 90 70
Niveleuse 70 50 30
Pelle hydrauli-
130 90 70
que

• Coûts de l’opérateur + frais généraux de l’entreprise (15 à 18%)

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 27


3.2 Louer ou acheter l’équipement (That’s the question!)

L’achat d’un engin de chantier peut représenter une immobilisation de capital im-
portante pour une entreprise. La décision d’acheter ou de louer un engin de chan-
tier est une décision d’affaire qui implique plusieurs paramètres, soulève plusieurs
questions et trouve souvent son dénouement devant le banquier de l’entreprise.

Préférablement, il vaut mieux acheter un équipement que de le louer toutefois,


certains paramètres peuvent favoriser la location au détriment de l’achat.

o fréquence de son utilisation


o taux de crédit à la location attrayant
o rareté momentanée du capital de l’entreprise
o valeur résiduelle intéressante

3.3 Coûts unitaires et choix des équipements

Lorsqu’on cherche à répondre à un appel d'offres, la principale difficulté réside


dans l'établissement des coûts de chacune des opérations décrites aux Documents
Appel d’Offres (DAO). Comme le détail estimatif précisera les quantités prévues
pour la réalisation du contrat, l’établissement de ces coûts sur une base unitaire
devient essentiel.

Le coût unitaire de revient représente le montant que l'entrepreneur devra débour-


ser pour réaliser chaque unité d’un travail. Habituellement le coût de revient est
constitué de la somme des coûts suivants:

- Coût de la main d'oeuvre (salaire + bénéfices marginaux)


- Coût des équipements (location ou de possession)
- Coût des matériaux à mettre en oeuvre
(ciment, béton, ponceau métallique, pierre concassée, etc.)

Le prix de soumission est le montant que l'entreprise demande pour la réalisation


des travaux décrits aux plans et devis. Ce prix doit inclure les frais d'administra-
tion imputable au fonctionnement de l'entreprise et un marge bénéficiaire (profit)
qui permet à l'entreprise de prospérer. C'est à partir du coût unitaire de revient que
l'entrepreneur calculera son prix pour fin de soumission.

Prix de soumission = Coût de revient + Frais d'administration + bénéfices

Lorsqu'on tente d'établir les coûts de revient des différentes opérations que l'on re-
trouve sur les chantiers de construction, on doit procéder à l'étude des journaux de
chantiers de nos précédentes réalisations similaires, des rapports d'avancement et
à l'observation de nos équipes de travail et de leur consommation en matériel. Ces

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 28


données sont essentielles afin de déterminer le choix des équipements qui permet-
tent le plus d’économie et un prix de soumission le plus bas possible.

Exemple d’application :

Une chargeuse qui nous coûte 128 $ de l'heure en location (incluant le coût pour
l’opérateur et le carburant) a été observée sur un de nos chantiers pendant 8 heures.
Équipé d’un godet 2,0 m³, la durée moyenne d'un cycle de chargement de camion
de cette chargeuse s'établissait à 24 secondes.

Cycle de la chargeuse = Attaque de l'emprunt + Chargement du godet + Recul et


élévation du godet + Avancement vers la benne du camion + déchargement du
godet + Recul et abaissement du godet

Sur les 8 heures d'observation, vous avez remarqué que la chargeuse fut immobili-
sée pendant 80 minutes pour permettre le remplissage de carburant, la vérification
des composantes hydrauliques et pour permettre à l'opérateur de prendre une
pause. En bref, sur les 8 heures réelles, 6 heures et 40 minutes ont vraiment été
consacrées au travail de chargement des camions soit, 50 minutes de travail par 60
minutes de temps effectif. Vous avez également observé que le temps requis pour
la mise en place sous la chargeuse d’un camion vide était de 24 secondes en
moyenne.

Le matériau qui fut chargé dans des camions de 12 m³ de capacité était de la laté-
rite granulaire. Le godet était chargé à 100% de sa capacité.

a) Quel fut le coût de revient de l'opération « chargement de camion » en m³/hr


en matériau foisonné?

b) Si vous faites une soumission de prix pour un travail semblable avec les mêmes
conditions et la même chargeuse, quel devrait être le prix unitaire de cette opéra-
tion en m³/hr (matériau foisonné) si vos frais généraux s'élèvent à 20% et en pre-
nant un bénéfice de 12% ?

Solution :

Nombre de coups de godet pour remplir la benne du camion :


12 m³ ÷ 2m³/godet = 6 coups de godet par camion

Temps de remplissage d'un camion :


6 coups x 24 secondes = 144 secondes soit 2,4 minutes

Mise en place sous la chargeuse :


24 secondes ÷ 60 secondes/minute = 0,40 minute

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Rendement horaire :
50 min/hr ÷ 2,8 min = 17,86 camions à l'heure
17,86 camions x 12 m³ = 214,3 m³/hr

Coût de revient de l'opération "chargement des bennes de camion" :


128 $/hr ÷ 214,3 m³/hr = 0,597 $/m³ (a)

Prix de soumission de l'opération "chargement des bennes de camion" :


0,597 $/m³ x 1,2 x 1,12 = 0,803 $/m³ (b)

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

#1- « Équipement et méthodes de construction », Roman Letocha, Modulo Éditeur

#2- « Construction planning, equipement and methods », R. L. Peurifoy, Mc Graw-


hill

#3 Site internet de la cie CATERPILLAR, www.cat.com

MODULE 5: ÉQUIPEMENTS ET MÉTHODES DE CONSTRUCTION Page 30


EXEMPLE D’APPLICATION SYNTHÈSE
Votre employeur nous demande de calculer un coût de revient pour la réalisation de tra-
vaux de terrassement en déblai. Voici les caractéristiques du chantier prévu. Calculez le
volume à excaver en utilisant le concept des surfaces moyennes.

Type de sol: Terre végétale humide à 20 de w%


Profondeur moyenne: 6,35 m
Pente de talus: 1/1

90 m

Ligne de fond d'excavation


45 m

25 m

120 m
Les caractéristiques de nos équipements et notre organisation de chantiers sont les sui-
vantes :

Condition de chantier : Favorable

Taux de travail : 50 min/h pour tous les


équipements

Distance de transport : 36,75 km

Pelle hydraulique :

Godet : 2,45 m³
Coût horaire : 135$/h

Camions :

Capacité : 16 m³ ou 23 t
Vitesse vide : 100 km/h
Vitesse plein : 85 km/h
Coût horaire : 55$/h

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