C
hez l’Homme de nombreux cillant complexe est responsable Chez les mammifères, le chef d’or-
travaux associent une de l’organisation temporelle opti- chestre de ce réseau circadien
perturbation des rythmes male de nos fonctions et que c’est complexe est l’horloge centrale
biologiques avec certaines patho- son dysfonctionnement qui en- présente dans les noyaux supra-
logies et démontrent le développe- traîne l’apparition ou le dévelop- chiasmatiques de l’hypothamus
ment de certains troubles quand pement des troubles. Dans cette (NSC) (Fig. 1). Les NSC génèrent des
les rythmes sont perturbés. Par “mini-revue” nous allons nous rythmes circadiens (environ 24 h)
exemple, une déstructuration du intéresser au fonctionnement de qui persistent en situation d’iso-
sommeil et des rythmes physiolo- ce système circadien complexe et lement, démontrant ainsi leur na-
giques et hormonaux est décrite mettrons l’accent plus particuliè- ture endogène. Les NSC ont aussi
dans certains troubles neurolo- rement sur le rôle de la mélato- la capacité d’être entraînés à 24 h
giques et psychiatriques, comme nine. précise (remis à l’heure) par di-
chez la personne obèse ou cancé- vers synchroniseurs (Zeitgebers).
reuse. Une déstructuration des Le synchroniseur le plus puissant
rythmes est aussi une caractéris- Le système circadien : est le cycle jour/nuit, mais d’autres
tique de la personne âgée. un réseau complexe facteurs, comme la restriction ali-
d’horloges/ mentaire, l’activité physique ou
Parallèlement, des études épidé- oscillateurs des drogues chronobiotiques sont
miologiques montrent que la dé- circadiens connus pour être dans certaines
synchronisation provoquée d’avec Les rythmes journaliers et saison- conditions aussi efficaces (1, 2).
l’environnement journalier (travail niers observés dans les processus
de nuit, travail posté, voyages trans- physiologiques et comportemen- “Gènes-horloges”
méridiens) est associée à un malaise taux sont une donnée fonda- et oscillateurs
général (principalement des insom- mentale de tous les êtres vivants, Au cours de la dernière décen-
nies), une diminution des perfor- Homme compris. Ils ne corres- nie, les mécanismes moléculaires
mances au travail et une augmenta- pondent pas à une adaptation permettant d’expliquer la genèse
tion des risques d’accident. A plus ou passive aux variations cycliques du rythme dans les NSC ont été
moins long terme, l’apparition d’ul- de l’environnement mais, au identifiés et une dizaine de gènes
cères, d’affections cardiovasculaires contraire, dépendent d’un réseau appelés “gènes-horloges” ont été
et de cancers est notée. complexe d’horloges, de synchro- identifiés (3). La présence et l’ex-
nisateurs environnementaux, d’af- pression rythmique de ces gènes,
Comprendre et agir sur les férences et efférences nerveuses toutefois, n’est pas exclusive aux
rythmes biologiques apparaissent et endocrines, et de nombreux NSC. Elle a aussi été décrite dans
donc fondamentaux en termes oscillateurs centraux ou périphé- de nombreuses régions du cerveau
de santé publique. Aujourd’hui, il riques, bref d’un système circadien (e.g. cervelet, hippocampe, noyaux
est connu qu’un réseau multi-os- multi-oscillant qui permet une arqués, noyaux paraventriculaires
organisation optimale et anticipa- de l’hypothalamus, cortex piri-
*Institut des Neurosciences Cellulaires et Intégratives, Départe- trice des fonctions physiologiques forme et cérébral, bulbes olfactifs,
ment Neurobiologie des Rythmes, UPR 3212 CNRS, Université
de Strasbourg par rapport à l’environnement. amygdale, rétine, glande pinéale,
DOSSIER
(foie, pancréas, adipocytes, intes- mélatonine circulante
tin, poumon, cœur, etc.) (4, 5). Il Horloge centrale (NSC)
apparaît donc que de nombreux
tissus et organes contiennent des Distribution du signal circadien par voies nerveuses
régulations temporelles dans les Les projections efférentes les MPOA, PVN et DMH) qui pro-
organismes. Depuis l’identification des NSC jettent eux-mêmes sur les neurones
DOSSIER
DOSSIER
NSC, il représente une sortie hor- MLT donne une indication robuste se fait par une voie polyneuronale
monale de l’horloge. L’horloge peut et fiable du fonctionnement de impliquant les neurones pré-auto-
donc utiliser ce rythme hormonal l’horloge circadienne. Ceci est spé- nomiques des PVN, des neurones
pour distribuer le message circa- cialement important en recherche préganglionnaires dans les noyaux
dien dans tout l’organisme et, ainsi, clinique et, aujourd’hui, la mesure intermédiolatéraux de la corde
induire des organisations tempo- du rythme de l’hormone ou de son spinale et les ganglions cervicaux
relles de diverses fonctions. métabolite majeur, la 6-sulphatoxy- supérieurs. A partir de ces gan-
Par exemple, chez les rongeurs, ce mélatonine, est largement utilisée glions, des fibres sympathiques re-
rythme de corticostérone est res- en clinique pour évaluer les carac- joignent la glande pinéale (23).
ponsable de la synthèse rythmique téristiques circadiennes des sujets,
de sérotonine (5-HT) dans les neu- et partant le bon fonctionnement de Quels sont les neurones et les
rones des raphés médians et dor- leur horloge (22). neurotransmetteurs impliqués
saux (au niveau de l’expression des aux différents niveaux du cir-
gènes tph2 et de la protéine trypto- Dans les paragraphes suivants nous cuit ?
phane hydroxylase) (20, 21). Cette allons nous intéresser plus spécifi- A l’heure actuelle, il a été démon-
synthèse et cette libération circa- quement à la MLT et à son rôle dans tré que les projections GABAer-
dienne de 5-HT induite par les NSC le système multi-oscillant décrit giques des NSC sur les PVN sont
via le rythme journalier des gluco- plus haut. directement impliquées et les NSC
corticoïdes, suggèrent une modu- contrôlent le rythme de synthèse
lation circadienne des fonctions de MLT par une inhibition directe
physiologiques, comportementales La mélatonine de cette synthèse via la libération
et émotionnelles qui dépendent des circadienne de GABA le jour au ni-
structures cérébrales innervées par Le contrôle par les NSC veau des PVN. Des signaux stimu-
des fibres 5-HTergiques. de la synthèse rythmique lateurs la nuit (le glutamate ?) ont
de mélatonine également été identifiés (24, 25).
Le premier circuit nerveux identifié, La MLT dérive de la sérotonine (5-
sortant des NSC et clairement asso- HT), qui est elle-même produite Le rôle de la
cié à un rythme neuroendocrine, fut en grande quantité par la glande mélatonine endogène
celui qui utilise l’innervation sympa- pinéale à partir du tryptophane dans le système circadien
thique afférente à la glande pinéale circulant. La synthèse de MLT est La sécrétion nocturne (circa-
pour connecter l’activité circadienne induite par la libération de nora- dienne) de la MLT représente un
de l’horloge avec la synthèse et la li- drénaline la nuit, à partir des ter- signal hormonal efférent qui per-
bération rythmique de mélatonine. minaisons des nerfs sympathiques met au NSC de distribuer, via la
La mélatonine (MLT) est donc une dans la glande pinéale. La MLT circulation générale, un message
sortie endocrine de l’horloge qui n’est pas stockée dans la glande pi- nocturne/circadien dans tout l’or-
distribue un message circadien à l’or- néale et est immédiatement libé- ganisme. La durée du pic nocturne
ganisme via la circulation générale. rée dans la circulation générale. Le de sécrétion de MLT, toutefois,
Contrairement à la corticostérone, rythme du taux de MLT circulante reflète aussi la durée de la nuit. Le
dont la régulation de la synthèse n’est reflète précisément le rythme de profil journalier de la sécrétion
pas exclusivement dépendante de sa synthèse dans la pinéale. permet donc à la MLT de distri-
l’horloge (stress, système immuni- buer une information temporelle
taire, réponse inflammatoire, etc.), Bien que le rôle de l’innervation à la fois journalière (la nuit) et sai-
le rythme de MLT dépend, lui, exclu- sympathique de la pinéale dans sonnière (la longueur de la nuit)
sivement des NSC et n’est influencé le contrôle de la synthèse de MLT (26).
que par le cycle jour/nuit. Chez tous soit connu depuis longtemps, ce
les mammifères qu’ils soient diurnes n’est qu’au cours de la dernière dé- Dans cette “mini-revue” nous al-
ou nocturnes, la MTL est toujours cennie que la globalité du circuit lons plus porter notre attention
synthétisée et secrétée la nuit. La nerveux impliqué a pu être iden- sur le rôle de la MLT dans l’or-
MLT ne distribue donc qu’une infor- tifié. ganisation circadienne des
mation temporelle, le signal de nuit. En bref, le contrôle par les NSC fonctions.
L’horloge centrale utilise la MLT MLT dans de nombreuses struc- relle doit baisser pendant la pé-
pour distribuer un signal circadien, tures périphériques explique les riode de repos, etc.).
DOSSIER
DOSSIER
(Rat) DIURNES
(Arvicanthis )
Si nous définissons comme “chro- Jour subjectif Nuit subjective Jour subjectif Nuit subjective
minution de l’efficacité des circuits est aussi apparent. Par exemple Comprendre l’organisation hié-
nerveux et neuroendocrines distri- l’obésité se traduit par des change- rarchique du système circadien
DOSSIER
buant les signaux circadiens ou des ments profonds dans les rythmes multi-oscillant avec les NSC
mécanismes de transduction par mais la désynchronisation interne comme chef d’orchestre peut
exemple dans la pinéale sont des qui en résulte va par elle-même ag- aider la recherche clinique en
causes internes possibles tandis graver l’obésité. ciblant les NSC pour développer
que les modifications de l’environ- Un tel “cercle vicieux” peut aussi de nouvelles approches théra-
nement lumineux induites par les être noté dans les altérations du peutiques. Contrairement aux
changements comportementaux sommeil, les troubles psychia- autres efférences hormonales de
sont des facteurs externes. La MLT triques et peut-être les affections l’horloge, le rythme de MLT est très
exogène, en agissant sur l’horloge cardiaques et le cancer. stable et ne dépend que des NSC et
et sur les autres éléments du sys- du cycle jour/nuit. Comme détaillé
tème circadien, peut participer à Comme discuté dans cette revue, dans la présente revue, la MTL est
une amélioration de l’organisation l’organisation temporelle des fonc- plus qu’une efférence des NSC. Du
rythmique des fonctions citées ce tions d’un organisme par rapport fait de la présence de récepteurs
qui expliquerait les effets positifs de au fonctionnement des organes melatoninergiques dans les SCN,
l’administration de l’hormone sur le (par exemple la prise de nourriture la MLT exogène a des propriétés
“sommeil” des personnes âgés rap- journalière doit être précisément chronobiotiques. Les agonistes et
portés dans la littérature (38). coordonnée avec le fonctionne- antagonistes spécifiques aux divers
ment quotidien de l’axe glucose-in- récepteurs de la MLT sont donc des
Les effets chronobiotiques de la suline, les séquences du cycle som- outils pharmacologiques utiles aux
mélatonine impliquent des ré- meil doivent être en phase avec le innovations thérapeutiques dans
cepteurs à haute affinité. Ceci cycle jour/nuit, etc.) dépend d’un ce domaine particulier. n
indique que tous les agonistes réseau d’horloges, d’oscillateurs
de ces récepteurs sont poten- centraux ou périphériques, de si- Correspondance
tiellement des drogues chrono- gnaux synchroniseurs, et de voies Paul Pévet
biotiques. nerveuses et hormonales com- Institut des Neurosciences Cellulaires
plexes. Agir sur ce réseau pour in- et Intégratives
duire une bonne synchronisation Département Neurobiologie des
Conclusions et interne des fonctions est une des Rythmes, UPR 3212 CNRS
perspectives stratégies possibles pour traiter, Université de Strasbourg
Une perturbation des rythmes est prévenir ou retarder l’apparition 5 rue Blaise Pascal
observée dans certaines patho- des troubles liés aux désynchroni- 67084 Strasbourg
logies (e.g. dépression, altération sations. Les causes de ces désyn- E-mail : pevet@inci-cnrs.unistra.fr
métabolique) et les perturbations chronisations toutefois peuvent
induites sont associées, a plus ou être multiples et se situer aux dif-
Mots-clés :
moins long terme, à l’émergence de férents niveaux d’organisation du
Dépression, Noyaux suprachiasma-
pathologies spécifiques (troubles système (rétine, horloge, voies
tiques, Hypothalamus, Rythmes circa-
du sommeil, ulcères, obésité, dia- nerveuses synchronisatrices, voies
diens, Horloge biologique, Gènes-hor-
bète, affections cardiovasculaires, nerveuses de sortie, réponses hor-
loges, Mélatonine
cancers). Un effet boule de neige monales, etc.).
Bibliographie
1. Challet E, Pevet P. Interactions between photic and nophotic stimuli to 2010 ; 30 : 1894-04.
synchronize the mammalian circadian clock. Frontiers in Bioscience 2003 ; 6. Pevet P, Challet E. Melatonin: Both master clock output and internal
8 : 246-57. time-giver in the circadian clocks network. J Physiol Paris 2011 (in press)
2. Challet E., Mendoza J, Dardente H et al. Neurogenetics of food anticipa- 7. Yoo SH, Yamazaki S, Lowrey PL et al. Period2 luciferase real-time re-
tion. Europ. J. Neurosc 2009 ; 30 : 1676-87. porting of circadian dynamics reveals persistent circadian oscillations in
3. Dardente H, Cermakian N. How many pieces to build a circadian clock? mouse peripheral tissues. Proc Natl Acad Sci USA 2004 ; 101 : 5339-46.
Med Sci (Paris) 2005 ; 21 : 66-72. 8. Challet E. Interactions between light, mealtime and calorie restriction
4. Schibler U, Ripperger J, Brown SA. Peripheral circadian oscillators in to control daily timing in mammals. J Comp Physiol B 2010 ; 180 : 631-44.
mammals: time and food. J Biol Rhythms 2003 ; 18 : 250-60. 9. Schibler U. Peripheral phase coordination in the mammalian circadian
5. Mendoza J, Pevet P, Felder-Schmittbuhl MP et al. The cerebellum har- timing system. J Biol Rhythms 2009 ; 24 : 3-15.
bors a circadian oscillator involved in food anticipation J. Neuroscience 10. Silver R, LeSauter J, Tresco PA et al. A diffusible coupling signal from the
Bibliographie
transplanted suprachiasmatic nucleus controlling circadian locomotor 24. Perreau-Lenz S, Kalsbeek A, Garidou ML et al. Suprachiasmatic control
DOSSIER
rhythms. Nature 1996 ; 382 : 810-13. of melatonin synthesis in rats: inhibitory and stimulatory mechanisms. Eur
11. Cheng MY, Bullock CM, Li C et al. Prokineticin 2 transmits the behaviou- J Neurosci 2003 ; 17 : 221-8.
ral circadian rhythm of the suprachiasmatic nucleus. Nature 2002 ; 417 : 25. Perreau-Lenz S, Kalsbeek A, van Der Vliet V et al. In vivo evidence for a
405-10. controlled offset of melatonin synthesis at dawn by the suprachiasmatic
12. Buijs RM, Kalsbeek A. Hypothalamic integration of central and periphe- nucleus in the rat. Neuroscience 2005 ; 130 : 797-803.
ral clocks. Nat Rev Neurosci 2001 ; 7 : 521-6. 26. Pevet P. Melatonin: from seasonal to circadian signal. J Neuroendocri-
13. Buijs RM. The anatomical basis for the expression of circadian rhythms: nol 2003 ; 15 : 1-5.
the efferent projections of the suprachiasmatic nucleus. Prog Brain Res 27. Masson-Pevet M, George D, Kalsbeek A et al. An attempt to correlate
1996 ; 111 : 229-40. brain areas containing melatonin binding sites with rhythmic functions: A
14. Kalsbeek A, Buijs RM. Output pathways of the mammalian suprachias- study in five hibernator species. Cell Tiss Res 1994 ; 278 : 97-106.
matic nucleus: coding circadian time by transmitter selection and specific 28. Pevet P. The melatonin. Dialogues in clinical Neurosciences 2002 ; 4 :
targeting. Cell Tissue Res 2002 ; 309 : 109-18. 57-72.
15. Kalsbeek A, Palm IF, La Fleur SE et al. SCN outputs and the hypothalamic 29. Messager S, Garabette ML, Hastings MH et al. Tissue-specific abolition
balance of life. J Biol Rhythms 2006 ; 21 : 458-69. of Per1 expression in the pars tuberalis by pinealectomy in the Syrian
16. Kalsbeek A, Yi CX, Cailotto C et al. Mammalian clock output mecha- hamster. Neuroreport 2001 ; 12 : 579-82.
nisms. Essays Biochem 2011 ; 49 : 137-51. 30. Dardente H, Menet JS, Poirel VJ et al. Melatonin induces Cry1 expres-
17. Dickmeis T. Glucocorticoids and the circadian clock. J Endocrinol 2009 ; sion in the pars tuberalis of the rat. Mol Brain Res 2003 ; 114 : 91-182.
200 : 3-22. 31. Torres-Farfan C, Mendez N, Abarzua-Catalan L et al. A circadian clock
18. Buijs RM, Wortel J, Van Heerikhuize JJ et al. Novel environment induced entrained by melatonin is ticking in the rat fetal adrenal. Endocrinology
inhibition of corticosterone secretion: physiological evidence for a supra- 2011 ; 152 : 1891-900.
chiasmatic nucleus mediated neuronal hypothalamo-adrenal cortex pa- 32. Arendt J, Skene DJ. Melatonin as a chronobiotic. Sleep Med Rev 2005
thway. Brain Res 1997 ; 758 : 229-36. ; 9 : 25-39.
19. Sage D, Maurel D, Bosler O. Corticosterone-dependent driving in- 33. Pevet P, Bothorel B, Slotten H et al. The chronobiotic effect of melato-
fluence of the suprachiasmatic nucleus on adrenal sensitivity to ACTH. nin. Cell Tiss Res 2002 ; 309 : 183-191.
Am J Physiol Endocrinol Metab 2002 ; 282 : E458-465. 34. Pitrosky B, Kirsch R, Malan A et al. Organization of rat circadian rhythms
20. Malek Z, Sage D, Pevet P et al. Daily rhythm of tryptophan hydroxylase-2- during daily infusion of melatonin or S20098, a melatonin agonist. Am J
mRNA: within raphe neurons is induced by corticoid daily surge and modu- Physiol 1999 ; 277 : R8126-R828.
lated by enhanced locomoteor activity. Endocrinology 2007 ; 148 : 5165-72. 35. Hack LM, Lockley SW, Arendt J et al. The effects of low-dose 0.5-mg
21. Nexon L, Sage D, Pevet P et al. Glucocorticoides mediated nycthemeral melatonin on the free-running circadian rhythms of blind subjects. J Biol
and photoperiodic regulation of tph2 expression. Europ J Neurosc 2011 ; Rhythms 2003 ; 18 : 420-9.
33 : 1308-17. 36. Claustrat B, Brun J, David M et al. Melatonin and jet lag: confirmatory
22. Arendt J. Melatonin: characteristics, concerns, and prospects. J Biol result using a simplified protocol. Biol Psychiatry 1992 ; 32 : 705-6.
Rhythms 2005 ; 20 : 291-303. 37. Van Someren EJ. Circadian and sleep disturbances in the elderly. Exp
23. Teclemariam-Mesbah R, Ter Horst GJ, Postema F et al. Anatomical de- Gerontol 2000 ; 35 : 1229-37.
monstration of the suprachiasmatic nucleus-pineal pathway.J Comp Neu- 38. Touitou Y. Human aging and melatonin. Clinical relevance. Exp Geron-
rol 1999 : 406 : 171-82. tol 2001 ; 36 : 1083-100.