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NATHALIE KINIF
Département de Tournai
Année académique
2013 – 2014
Le contrat didactique
- Décrire les différents besoins sous-jacents aux pédagogies exploitées en cours (attitudes
et traductions).
- Traiter une pédagogie donnée à partir de consignes de travail écrites. Présenter cette
pédagogie selon des modalités clairement établies (voir doc. inséré dans Document et
liens).
- Décrire une pédagogie en développant ses caractéristiques principales. Etablir des liens
avec la classe maternelle.
Travail pratique :
- Préparation d’un exposé sur une pédagogie (travail de groupe avec consignes
précises et suivis ponctuels) ;
- Lecture du livre de J.P. Pourtois et H. Desmet, l’Education Postmoderne, Bruxelles,
PUF, 2002 (décembre 2009).
Tout au long de ton cursus d’étude, tu vas être amené à exercer un ensemble de
compétences interactives, démarches mentales, manières d’apprendre et attitudes
relationnelles. Etablis un premier bilan de ces compétences « transversales ». Réagis
rapidement si tu détectes des lacunes dans tes démarches.
Traiter l’information :
Se relire : pratiquer le retour en arrière pour asseoir la compréhension ;
Analyser, c’est-à-dire : dégager les idées essentielles, les liens entre les idées et poser
des hypothèses.
Reformuler : modifier la forme d’une information tout en préservant le sens ;
Résumer : restituer les idées de manière condensée.
Synthétiser : Opération intellectuelle par laquelle on réunit en un tout cohérent,
structuré et homogène divers éléments d’un texte par exemple.
Mémoriser :
Répertorier les idées
Associer les mots à une idée, à un contexte particulier
Intégrer ce que l’on mémorise à ce que l’on sait déjà ;
Dégager des contenus, mais aussi des procédures ;
Activer sa mémoire visuelle, auditive et motrice à l’aide de procédés variés.
Pour enregistrer l’information afin de l’utiliser dans une situation d’action
nouvelle.
Porter son attention sur ces façons de comprendre et d’apprendre, sur ses méthodes de
travail pour les exprimer, pour les comparer avec celles de autres ;
Planifier une activité ;
Gérer le temps de réalisation d’une activité ;
Utiliser des documents de références
Quand dites-vous qu'une activité de classe est bonne, qu'elle a bien « marché » ?
Vous observez quelqu'un en activité (réalisation d'un gâteau, conduite d'une voiture,
jardinage, préparation d'une leçon, ...). A quoi reconnaissez-vous quelqu'un qui est en
train d'apprendre ?
Cette première activité vise à faire émerger tes représentations au niveau des
concepts « apprentissage et pédagogie ». Réponds le plus complètement possible à la
proposition ouverte suivante : « Apprendre, c’est … ». Par la suite, confronte ta réponse
avec un étudiant de la classe.
Apprendre c’est…
- etc.
Source : http://www.lmg.ulg.ac.be/competences/chantier/evaluation/evalu_type.html
Ecris très librement les six premiers mots qui te vienne à l’esprit quand tu penses à la
pédagogie
PEDAGOGIE
Apprendre :………………………………………………………………………………..
Formation : ………………………………………………………………………………
Instruire :………………………………………………………………………………….
Education : ………………………………………………………………………………
Enseigner :…………………………………………………………………………………
Pédagogie :…………………………………………………………………………………
Didactique :………………………………………………………………………………..
1
Les pages 15 à 22 sont issues du syllabus de pédagogie générale de mesdames Anderlin, Navarre et Horincque. Je les
en remercie vivement.
1. CONCEPT :
Tout groupe humain, toute société détient et produit des savoirs et des savoir-faire qui
correspondent à des nécessités vitales : communiquer entre membres du groupe (le
langage), se nourrir, se loger, se défendre, produire ses biens, etc.
On peut ainsi affirmer que toute société est soudée grâce à des valeurs : religieuses,
politiques, idéologiques. Officiellement ou officieusement, des idéaux sont proposés aux
individus du groupe. Ainsi la société capitaliste met-elle en évidence l’efficacité
économique et, dans sa foulée, renforce les facteurs psychologiques qui tendent à faire de
l’individu un protecteur et un consommateur.
Si on l’analyse à travers le système d’enseignement mis en place, l’instruction correspond
à une demande sociale et est très souvent liée à la volonté politique.
En outre, tout groupe humain s’organise en une répartition des rôles ou des statuts : on
trouve des agriculteurs ou des artisans, des prêtres, des architectes, des médecins, des
ingénieurs, des savants, etc. La liste varie selon le développement de telle société à un
stade donné de son évolution.
Dans tout groupe humain, l’intégration des plus jeunes est assurée par des médiateurs
comme, par exemple, les membres de la famille qui assurent, entre autres, l’acquisition de
la langue. S’il est question de savoirs plus élaborés, on peut trouver des maîtres voire tout
un système d’enseignement (du préceptorat à l’institution scolaire). Si cette intégration
n’est pas réalisée, l’individu est perdu pour le groupe. On connaît le cas des enfants loups
qui n’ont jamais accédé au langage.
Par ailleurs, si l’on se réfère à l’étymologie, il apparaît que le mot « instruction » (instruo,
instruare : ranger, mettre en ordre, assembler, insérer, voire ranger les troupes en ordre
de bataille) a gardé de ses sens originels la notion d’insertion. Il s’agit, en utilisant les
capacités dont dispose l’enfant, de lui transmettre les connaissances jugées –
historiquement et de façon obligatoirement – nécessaires.
Enfin, dans la plupart des cas, l’instruction se réfère surtout à la sphère cognitive ; ce
sont des connaissances qui sont visées. Elles n’engagent pas l’affectivité de celui qui les
acquiert car elles sont présentées comme « neutres ».
Synthèse :
Dès lors qu’il s’agit, pour une société, de transmettre aux enfants et aux jeunes plus que
des savoirs et des savoir-faire, des valeurs, on parlera d’éducation. Cette notion
suppose la prise en compte de toute la personnalité des apprenants.
Par ailleurs, son explication nécessite de faire un détour par les pédagogues du XIXme
siècle qui se sont rendu compte du caractère superficiel et parfois inopérant de
l’instruction. Ils ont mesuré l’insatisfaction que procure la simple transmission du savoir.
Ils ont touché du doigt la vanité du « savoir lire » qui ne débouche pas sur un « aimer
lire », ou un « savoir compter » qui ne s’accompagne pas d’un goût pour l’univers des
mathématiques. Puisant souvent dans leurs souvenirs d’enfance, ils ont voulu prendre le
contre-pied d’une instruction inculquée de force (par un système de récompenses et de
punitions). Ils ont ambitionné de faire aimer le savoir, d’éveiller la curiosité, de développer
des qualités comme : le jugement, la rigueur intellectuelle, le goût des belles choses. Le
projet était alors devenu tout autre. Il ne s’agissait plus d’instruire mais d’éduquer.
Littéralement, éduquer (duco, ducere : conduire -entre autres sens- précédé du préfixe
ex- : hors de) c’est « tirer hors de » l’état d’enfance. C’est conduire l’ensemble de la
personnalité au terme de toutes ses potentialités. En effet, pour les grands pédagogues,
outre la sphère intellectuelle, l’éducation doit aussi porter sur la musique, le dessin, le
travail manuel et le sport –désormais intitulé « éducation physique et sportive ».
Synthèse :
Le terme de formation est apparu, dans le sens que nous lui connaissons, après la
seconde guerre mondiale. Il se rattache à deux contextes très différents. D’une part, les
mouvements d’action catholique ont avancé la notion de formation de militants. D’autre
part, et ultérieurement, les entreprises ont commencé à parler de formation
professionnelle. Un dénominateur commun à ces situations peuvent être mis en avant.
Synthèse :
4. CONCEPT :
La grande découverte aura été qu’un enfant n’est pas un adulte en miniature, qu’il a ses
réactions propres, qu’il se passe dans sa tête des phénomènes peu connus mais qu’il
serait vain de nier ou de minimiser. Par comparaison avec l’évolution des espèces qui a
abouti à l’hominisation, on arrivera à cette vision selon laquelle un enfant est un homme
en devenir, en évolution perpétuelle, animé d’un dynamisme avec lequel il faut compter,
voire composer.
La connaissance de l’enfant nous permet, entre autres choses, de nous rendre compte que
son esprit ne fonctionne pas comme celui de l’adulte. Son activité intellectuelle n’est
jamais celle qu’on croit ou qu’on imagine la comparant à la nôtre. L’erreur est de penser
que ce qui est simple pour nous l’est aussi pour l’enfant. Le grand malentendu consiste
souvent à vouloir contraindre l’élève à suivre des cheminements qui sont les nôtres et qui
ne peuvent pas être les siens.
Pour donner un exemple simple : tout enfant apprend à parler, sauf pathologies rares, ou
isolement dramatique. Or aucun adulte de son entourage immédiat ne lui donne de
« leçons » de langage. Certes, il arrive qu’on le reprenne lorsqu’il commet une erreur. Mais
nulle mère de famille ne « programme » un enseignement de la langue. Toutefois, l’enfant
accède à celle du groupe au sein duquel il grandit. Il est admis que dans son esprit
s’opèrent des tris, des rapprochements, des généralisations qui aboutiront à ce qu’un
moment donné de son évolution il aura acquis les constantes de la langue maternelle
(constantes phoniques, grammaticales et lexicales). Une telle constatation nous conduit à
poser, chez l’enfant, une activité mentale, un ensemble d’opérations intellectuelles qui
permettent d’affirmer qu’il apprend. C’est-à-dire qu’il construit tout seul son savoir.
Tout ce qui précède conduira les pionniers de la pédagogie à imaginer des méthodes. On
découvrira que la « transmission » par inculcation manque son but. La mise en relation
de la connaissance de l’enfant et des notions à acquérir oblige à adopter des stratégies
autres que celles qui avaient été jadis admises. Il convient aussi de retenir que des
moyens humains et matériels sont requis pour le renouvellement des méthodes. Il est
significatif que Maria Montessori se dote d’un ensemble d’outils inusités avant elle. Célestin
Freinet bannit l’estrade et introduit l’imprimerie dans sa classe. Il semble difficile de
renouveler les méthodes sans mettre en place les moyens appropriés.
Le choix d’une attitude directive ou libérale, la recherche des motivations, l’adoption d’une
stratégie inductive ou déductive, le recours à l’explication ou à l’expérimentation, la
proposition de travaux individuels ou de groupe, … relèvent de la pédagogie.
Synthèse :
Cette distinction est capitale. Elle permet d’expliquer, par exemple, pourquoi certains
élèves ne comprennent pas les exposés du maître. Celui-ci a adopté un cheminement qui
ne correspond pas à celui que l’enfant aurait choisi, s’il avait été libre de construire lui-
même le savoir ou les concepts qu’on voulait lui inculquer. C’est pourquoi la psychologie
de l’enfant a une importance capitale en pédagogie, elle nous instruit sur les opérations
mentales des enfants et qui pourraient échapper à une observation naïve.
En allant au bout des conséquences qu’on peut tirer de cette opposition entre
apprentissage et enseignement, on arrive parfois à conclure à l’inutilité de
l’enseignement comme discours véhiculant des explications. Certains pédagogues se
feront discrets au point de juger que leur rôle se borne à mettre les enfants dans une
situation favorable, au contact d’un milieu aménagé en conséquence, et que, si cet
aménagement a été judicieux, l’enfant apprendra. A cet aménagement du milieu
correspond souvent un ensemble de moyens d’apprentissage mis à la disposition de
l’enfant.
Synthèse :
Cette notion a souvent été confondue avec celle de pédagogie. On avait compris que la
pédagogie ne peut être la même selon les types de savoirs à transmettre. La didactique
sera une réorganisation des savoirs en vue de leur transmission. On s’attachera, par
exemple, à déterminer les préalables ou pré-requis à telle ou telle notion, à chercher les
différentes démarches à mettre en œuvre (qui peuvent être diverses selon les enfants), à
décomposer les concepts en éléments aisément perceptibles par l’esprit enfantin.
Pédagogie et didactique sont en interaction constante et leur relation ne peut être que
dialectique. Elles peuvent interférer et s’influencer réciproquement. C’est pourquoi il
importe de lier l’étude de l’une avec l’étude de l’autre.
L’adoption de manuel, de telle progression, le choix de tel exemple, les types d’exercices
proposés, la nature des travaux prescrits … ressortissent à la didactique.
Synthèse :
La formation se rattache………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………………………..
La pédagogie est………………………………...……………………………………………...
…………………………………………………………………………………………………..
Tableau inspiré de BEAUTE, J., Les courants de la pédagogie contemporaine, éd. Erasme,
coll. Chronique sociale, Lyon, 1994, p.25.
Tous les groupes humains ont eu le souci d’intégrer les plus jeunes en leur
transmettant des savoirs par des médiations diverses. Mais la codification des savoirs
propres à l’enseignant est relativement récente et a suivi de très loin la naissance de
l’enseignement (les sophistes dans la Grèce du Ve siècle av. J.-C.) ou celle de l’Ecole (au
Moyen Age). C’est au XVIIe siècle qu’apparaît la volonté de construire un savoir
méthodologie particulier qui réglemente tous les aspects du processus d’enseignement.
Les fondateurs les plus célèbres ont nom Comenius et Jean-baptiste de la Salle (Pastiaux
G. et J ., 1997, p. 5).
Place dans une ordre chronologique les personnes-clés (pédagogues) suivantes afin
de t’approprier progressivement l’histoire de l’éducation. Pour chacun d’entre eux, note un
ou deux mots-clés pour les identifier et pour ainsi être capable de les classer dans une
présentation générale de la pédagogie.
Choisis un pédagogue et crée une fiche descriptive à son sujet : nom, origine,
contexte socio-culturel, principales idées pédagogiques, méthodes pédagogiques
privilégiées, courant pédagogique d’appartenance, réalisations diverses, ouvrage
particulier, une phrase-clé, etc. Situe-les sur une ligne du temps et commente cette
dernière.
QUELQUES PISTES :
PRÉSENTATION SUCCINTE DU PÉDAGOGUE
PRÉSENTATION DE 3 IDÉES PÉDAGOGIQUES-CLÉS
PRÉSENTATION D’UNE RÉALISATION
PRÉSENTATION ET COMMENTAIRES PAR RAPPORT À UNE CITATION
Freinet – On ne
fait pas boire à un
cheval qui n’a pas
soif ! Le
tâtonnement
expérimental
20ème siècle
Socrate- La
Maïeutique ou
la pédagogie
de la sage-
femme
Questions : Y a-t-il une évolution dans les conceptions liées à l’art d’enseigner au travers du temps? Justifie ta réponse.
Quels sont les freins majeurs rencontrés par les nouveaux penseurs en matière de pédagogie ?
A quel pédagogue accordes-tu ta préférence et pourquoi ?
Quels sont, selon vous, les trois pôles d’une situation pédagogique ?
…………………………………
…………………………………
…………………….……………
Pour définir la situation pédagogique, Houssaye a placé ces trois éléments aux sommets
d’un triangle qu’il a nommé le triangle pédagogique.
Dans son modèle de compréhension pédagogique2, Jean Houssaye définit tout acte
pédagogique comme l’espace entre trois sommets d’un triangle : l’enseignant, l’étudiant,
le savoir. Derrière le savoir se cache le contenu de la formation : la matière, le programme
à enseigner. L’enseignant est celui qui a quelques enjambées d’avance sur celui qui
apprend et qui transmet ou fait apprendre le savoir. Quant à l’étudiant, il acquiert le savoir
grâce à une situation pédagogique, mais ce savoir peut être aussi du savoir-faire, du
savoir-être, du savoir agir, du faire savoir… Les côtés du triangle sont les relations
nécessaires à cet acte pédagogique :
2
Source du module : http://www.educnet.education.fr/bd/competice/superieur/competice/libre/qualification/q3a.php
Jean Houssaye fait remarquer qu’en règle général, toute situation pédagogique
privilégie la relation de deux éléments sur trois du triangle pédagogique. Alors, le
troisième fait le fou ou le mort. Prenons le cas de l’enseignement traditionnel, il privilégie
le savoir ou programme et le corps professoral avec ses charges de travail à respecter, les
élèves ne sont pas entendus et font alors le chahut ou dorment. De même dans
l’enseignement non-directif, la relation pédagogique est primordiale et le savoir est soit
inexistant soit réinventé. Enfin dans les TICE, les enseignants ont peur d’être
exclus/inutiles ou surchargés de travail pour les ressources pédagogiques, car c’est la
relation savoir-étudiant, APPRENDRE qui est privilégiée.
« Pour moi, l’important c’est le savoir. Produire le savoir est la raison d’être essentielle de
l’éducation et du travail d’enseignant »
« L'important, c'est de transmettre le savoir à des étudiants. La mission de l'Ecole est de diffuser le
savoir, de le proposer au plus grand nombre, et de valider par un diplôme. »
« L’important, c’est de construire une relation d’échange et de débattre autour des concepts et des
courants d’idées afin que chacun construise son opinion, ses valeurs. La mission de l’Ecole, c’est
de former des citoyens, apte à argumenter leurs opinions dans les règles de la démocratie.»
« L’important, c’est que les étudiants puissent être en contact avec les sources du savoir, pour
construire leurs connaissances le plus efficacement possible, en expérimentant, de manière à ce
qu’ils puissent les mettre en pratique ultérieurement. La mission de l’Ecole, c’est de fournir à la
société des hommes qui ont de la méthodologie et du savoir faire, ancrés sur des savoirs
théoriques. »
Par vous-mêmes
3
Source du tableau: Syllabus de Dupont P. (1995), Méthodologie de l’enseignement préscolaire, élémentaire,
secondaire, Mons, PUM.
PRÉAMBULE
M S
M E
E S
Une réflexion s’impose sur les pratiques pédagogiques actuelles. Les activités « Ma conception de
l’apprentissage », « le jeu des huit différences » ainsi que les « activités d’analyses diverses » ont comme
objectif principal d’alimenter ta réflexion sur l’apprentissage.
Observez les deux dessins qui vous sont présentés et complétez le tableau ci-dessous.
4
Rosée Morissette, Accompagner la construction des savoirs, Montréal, Les éditions Chenelière, 2002, p. 26.
Position de l’enseignant
dans la classe
Objet d’apprentissage
Organisation de la salle de
classe
Niveau d’engagement
suscité chez les élèves
Intérêt pour A I
les style associatif style incitatif
apprenants techniques de travail en groupes exposé socratique
fort travaux pratiques... étude de cas, débats...
T
P
style transmissif
style permissif
faible enseignement frontal
auto-didactisme assisté ou non
exposé ex cathedra
faible fort
Intérêt pour la matière
Chacun de ces quatre styles peut se révéler efficace ou inefficace en fonction des
situations et en fonction des interventions plus spécifiques de l'enseignant ou du
formateur. Il n'existe donc pas un « bon style en toute circonstance ».
5
Source : www.ulg.ac.be/lem/stylesapprent.htm
On peut adopter un mode en pilotage automatique, mais aussi varier les styles en
fonction des séquences, des thèmes ou des objectifs abordés. Ce serait même conseillé et
pour les élèves, et pour les enseignants. La pédagogie, c’est peut-être répéter, mais
c’est aussi l’art du renouvellement.
SEQUENCE VIDEO
« Construire un savoir en classe c’est construire sa propre maison avec les matériaux
que le maître apporte et qui viennent s’ajouter à ceux que l’on possède déjà. Or
traditionnellement, l’enseignant fournit une maison toute construite et il pense que l’élève
n’a qu’à apprendre. En réalité, pour qu’il y ait intégration, il faut que l’élève décompose le
savoir fourni et qu’il le reconstruise à sa manière afin de le faire entrer dans sa structure
cognitive. Le maître ne peut donc qu’apporter des briques et, pour ne pas assimiler les
matériaux fournis à une maison terminée, il doit laisser à l’élève la possibilité de construire
sa maison-savoir »6.
6
Rosée Morissette (2002), Accompagner la construction des savoirs, Montréal, Les éditions Chenelière.
Un enfant même très jeune n’a pas besoin d’avoir étudié un sujet pour s’en faire
une idée. Chacun éprouve le besoin d’expliquer le monde qui l’entoure. Il le fait avec
les modèles explicatifs dont il dispose. Ceux-ci sont souvent inadaptés et induisent
donc des idées fausses. De ce fait, il est important de connaître les conceptions des
apprenants avant de les mettre en situation d’aborder un savoir. Si l’on néglige de
s’appuyer sur les conceptions des élèves, on construit des stéréotypes, des
mots vides de sens et, sans y prendre garde, on renforce les représentations fausses :
en en mot, celles-ci font écran et ne permettent pas à un savoir nouveau de se
construire ou de s’affiner.
Une conception ce n’est pas ce qui apparaît mais plutôt le modèle explicatif sous-
jacent qui en est responsable. Et c’est à lui qu’il faut s’en prendre lorsqu’on veut faire
évoluer une représentation. Pour un enseignant, il est nécessaire de se questionner
sur l’origine de l’erreur, et de savoir que c’est à ce niveau de l’obstacle qu’il
devra s’attaquer. Les représentations sont difficiles à remettre en cause car elles
font partie de nous-mêmes. Cependant, elles peuvent évoluer.
JE RETIENS :
UN ENSEIGNEMENT QUI NE PREND PAS EN CONSIDÉRATION LES CONCEPTIONS DES ÉLÈVES EST
NÉCESSAIREMENT VOUÉ À L’ÉCHEC ;
LES FAUSSES REPRÉSENTATIONS DE L’APPRENANT PEUVENT ÊTRE CONSIDÉRÉES COMME DES OBJECTIFS-
OBSTACLES DANS L’APPRENTISSAGE D’UNE COMPÉTENCE.
Observe les trois dessins suivants et sélectionne celui qui, à ton avis, suscite le conflit
cognitif ? Justifie ta réponse.
FIGURE N°1
FIGURE N° 2
FIGURE N°3
Mes commentaires
On peut adhérer au propos de Piaget, lorsqu’il affirme qu’à « chaque fois qu’on
explique quelque chose à l’enfant, on l’empêche de l’inventer ». Cependant,
modérons les propos de Piaget par un compromis vygotskien : « chaque fois qu’on
explique trop tôt quelque chose à l’enfant, on l’empêche peut-être de
l’inventer ».
-
-
-
-
-
Perrenoud suggère ceci : « Est formative toute évaluation qui aide l’élève à
apprendre et à se développer, autrement dit, qui participe à la régulation des
apprentissages et au développement de l’élève (…). L’évaluation formative se définit par
ses effets de régulation du processus d’apprentissage ».
Dans un contexte scolaire, il y a régulation des apprentissages lorsque les
élèves, face à une tâche spécifique, modifient, ajustent, confirment ou restructurent les
stratégies qu’ils ont utilisées jusqu’alors pour en appliquer de plus efficaces.
L’élève a-t-il bien compris la Quelles stratégies les élèves Les élèves ont-ils fait
tâche qu’il doit faire ? utilisent-ils ? Sont-elles l’apprentissage visé ?
bonnes ?
Tes commentaires…
TES COMMENTAIRES
LE SUCCÈS, C’EST
LA RÉTRIBUTION ATTENDUE
L’ERREUR, C’EST
LE BUT DE L’EFFORT
Consulte les roues d’apprentissage et note les divergences entre les concepts liés à la
« transmission des savoirs » et ceux liés à la « construction des savoirs »
(Morissette, 2002, pp. 29-30).
Freinet
A quelles
méthodes as-tu
été confronté en
Cousinet
rapport avec
l’œuvre de…
Tes enseignants
Jacotot
Autrefois, les futurs enseignants recevaient un plan type sur lequel ils construisaient
leur leçon. Aujourd’hui, il existe un nouveau schéma. Quel était ce modèle traditionnel ?
Indiquez les étapes d’une leçon-type que vous avez suivie en tant qu’étudiant (en
mathématiques, par exemple).
Quelles sont les critiques que vous auriez à formuler vis-à-vis de ce modèle.
Comment l’améliorer ?
Remarque : Peut-être avez-vous suivi des cours qui n’étaient pas présentés de manière
dite « traditionnelle » … Dans ce cas, expliquez comment ils se sont déroulés, ce qui fait
que vous vous en souvenez toujours !
L’ancien schéma :
Ce schéma n’est pas vraiment nouveau. Vous l’avez peut-être rencontré dans
certains cours que vous avez suivis… Il existe depuis les années 30 chez certains auteurs
(Freinet et la pédagogie naturelle) et n’a cessé de se présenter aux portes de l’école
(Rogers « La liberté pour apprendre », 1969).
7
Extrait du syllabus AFP de Marie Ganzitti.
théorie pratique
pratique théorie
2. Essayer de faire face au problème qui se pose est la deuxième étape du schéma
nouveau.
Il y a une phase importante de recherche de documents, d’essais individuels ou
collectifs, de tâtonnements, de premiers jets, de manipulations. C’est une phase
essentielle de découverte pour les enfants.
Le rôle du professeur est jusqu’ici un rôle de guide et de soutien (pas un rôle
magistral). Il a convenu du projet, négocié, organisé les échanges entre les élèves, établi
un plan de travail avec eux, fait respecter les décisions, fait chercher les élèves, fourni
éventuellement des documents, rappelé à la tâche, rappelé les échéances, etc. Il n’a pas
expliqué au préalable comment faire une affiche, un pansement, une présentation avec un
traitement de texte.
Cela peut aussi être l’occasion de faire émerger les préreprésentations que les
élèves ont de la matière. Le fait qu’ils puissent prendre conscience des erreurs qu’ils ont
en mémoire permettra de construire plus facilement les nouvelles connaissances.
C. In
1) Magistrales 2) De dialogue ou 3) De recherche 4) De redécouverte
(Magister = maître) interrogatives ou (les élèves sont mis en (on refait avec les élèves les
(maîtreélèves) socratiques situation de recherche) expériences qui ont permis de
(maître élèves) découvrir les concepts)
55
EXERCICES SUR LES MÉTHODOLOGIES
Des méthodes centrées sur l’action du maître ou Des méthodes centrées sur l’action
de l’élève ?
LES ORIENTATIONS
MÉTHODOLOGIQUES DU
PROGRAMME EN
MATERNELLE
Pour chaque besoin, cite une manière de répondre à ce besoin d’un point de vue
pédagogique. Par la suite, codifie ton tableau à l’aide d’une terminologie pédagogique.
8
Source : Pourtois et Desmet (1997), L’éducation postmoderne, PUF, Paris.
Besoins Réponse
Attachement
Acceptation
Investissement
Stimulation
Expérimentation
Renforcement
Communication
Considération
Structure
Faire éprouver de la joie ; Développer la personne ; Susciter l’engagement ; Adapter l’action pédagogique à Susciter une démarche de
Valoriser le plaisir ; Centrer l’éducation sur Rechercher la la diversité des modes recherche individuelle et
Diversifier les plaisirs ; l’apprenant ; motivation et l’intérêt ; d’apprentissage ; collective ;
Concilier savoirs et résonances Travailler son vécu ; Se projeter ensemble Reconnaître l’apprenant dans Refuser la « pédagogie de la
affectives positives ; Reconnaître son droit à la dans le temps ; ses particularités individuelles ; salive » ;
Recourir à des activités qui ont différence ; Encourager l’apprenant Respecter les itinéraires Organiser le tâtonnement
du sens ; Encourager au à : Anticiper l’action, se d’apprentissage ; expérimental ;
Se rapprocher de la culture changement ; décider, s’orienter de Etre un médiateur qui : évalue Faire exploser le complexe ;
jeune ; Faciliter la découverte façon autonome, les prérequis, sollicite, suscite Partir de l’intérêt et des
S’ouvrir à la vie extra-scolaire ; personnelle ; s’organiser, le progrès, offre des besoins ;
Faire participer à la vie, aux Organiser un espace de programmer, formuler situations-problèmes Cultiver la perméabilité à
événements ; ressources ; un projet, négocier, adaptées, observe les l’expérience ;
Rompre la monotonie (sorties, Permettre la libération de réajuster ses réactions, fournit l’information Mettre en place des
fêtes) ; l’affectivité ; perspectives, analyser au moment opportun, stimule conditions de réalisation ;
Suscite des situations de Ecouter emphatiquement les situations, étudier l’autonomie, guide dans les Susciter des productions
réussire ; Etre authentique ; le milieu, enquêter, recherches, régule le originales ;
Stimuler le dépassement de Comprendre l’autre de chercher, agir en comportement, recourt à Encourager la liberté
soi ; l’intérieur ; groupe, produire, l’évaluation formative et à d’expression ;
Encourager des choix Considérer l’apprenant participer à l’évaluation l’autoévaluation ; Stimuler les échanges, la
personnels ; positivement, de façon de son travail ; Inviter l’apprenant à traiter communication ;
Etc. inconditionnelle ; Etc. personnellement l’information ; Faire constamment mettre
Etablir la confiance ; Fournir une aide les faits à l’épreuve de
Donner des méthodologique l’expérience ;
responsabilités ; personnalisée ; Utiliser les objets concrets
Susciter l’autoévaluaiton et Faire prendre conscience à du monde réel ;
l’autocritique ; l’apprenant de la façon dont il Travailler avec « ce qui fait
Accepter l’ingratitude. apprend : susciter sens » ;
l’interrogation Stimuler l’interaction entre
méthodologique ; l’apprenant et son
Faire dégager son propre style environnement ;
d’apprentissage Etc.
(métacognition)
Etc.
Pédagogie :
Présentation orale
Il était une fois trois petits cochons pédagogues qui s’en allaient chercher bonne fortune
de par le monde. Le premier petit cochon, Encyclopédix, construisit son école vite, vite,
vite, car il ne disposait pas de beaucoup de temps. Il devait aller corriger !
Dans son école construite de paille, régnaient les pratiques magistrales : rangées
d’oignons, cahiers d’exercices bien remplis, élèves passifs sans autonomie, travail à la
chaîne … Bref, un vrai C.E.C. ! Connaissances – Exercices – Contrôle. Bientôt après, le
gentil loup Réformix arriva chez le premier petit cochon et, frappant à la porte, il s’écria :
- « Petit cochon pédagogue ! Petit cochon pédagogue ! Laisse-moi entrer dans ton
école. » Mais le cochon Encyclopédix répondit :
- « Non ! Non ! Par la barbiche de mon petit menton, tu n’entreras pas dans
mon école ! J’ai mes routines sécurisantes, ma planification unique, mes élèves écoutent
et produisent. Je ne veux pas être déstabilisé ! Va réformer chez mon frère ! Il est
différent ! »
Le deuxième petit cochon pédagogue, Libertix, avait pris un peu plus de temps pour bâtir
son école. Elle était construite de bois. Dans son école, on y retrouvait parfois une
pédagogie à tendance libre, les enfants y faisaient ce qu’ils voulaient. On y vivait des
projets plus ou moins structurés, il fallait même parfois chercher le maître. L’artisan, c’était
l’élève. Bientôt après, le loup arriva chez le deuxième petit cochon et il dit :
- « Petit cochon pédagogue ! Petit cochon pédagogue ! Laisse-moi entrer
dans ton école. »
Mais le cochon Libertix répondit :
- « Non ! Non ! Par la barbiche de mon petit menton, tu n’entreras pas dans
mon école. J’ai peur de toi, Réformix, tu apporteras un souffle nouveau.
Je ne veux pas en faire plus. Je touche un peu à tout et je m’y perds déjà.
Va réformer chez mon frère ! Il est différent ! »
Le troisième petit cochon, Différenciatix, se construisit une école fort solide grâce à son
courage et à ses convictions ancrées dans son coeur.
Dans son école, il y régnait une philosophie de vie, de travail et de pensée. On y avait créé
une communauté d’apprentissage pour que tous y trouvent leur compte. Pendant ce
temps, le loup Réformix persévérant de nature poursuivait sa route à la recherche d’une
école qui répondrait à ses attentes. Bientôt après, il arriva chez le troisième petit cochon
Différenciatix et il dit :
- « Petit cochon pédagogue ! Petit cochon pédagogue ! Laisse-moi entrer
dans ton école ! »
Alors le cochon Différenciatix répondit :
- « Mais entre donc, voyons ! Sois le bienvenu, Réformix ! J’attendais ta venue depuis
longtemps. » En entrant dans l’école, Réformix n’en croyait pas ses yeux. Des menus
ouverts, des tableaux de programmation et d’enrichissement, des groupes multi-âges
Et Fanfreluche de conclure :
- « Quelle belle histoire, mes petits amis ! Quelle belle leçon de vie ! Nous pouvons
regarder en arrière et vivre de regrets, mais c’est au présent que la vie prend un sens. »
Conte adapté suite aux trois jours de formation avec Madame Jacqueline Caron sur la
différenciation.