I NTRODUCTION

L’idée même de la pompe centrifuge est difficile à dater. On a pu créditer Denis Papin d'en
avoir fabriqué une des premières au XVIIe siècle1, mais des machines similaires bien plus
anciennes ont été décrites. En 1735, M. Le Détour invente une pompe basée sur ce principe
pour être utilisée dans les jardins du roi.
Cependant ces inventions demeurent sans lendemain, et il faut attendre la seconde moitié
du XIXe siècle pour voir apparaître ce type de machine autrement que par des prototypes.
La seconde moitié du XIXe siècle voit le démarrage de l'utilisation des pompes centrifuges
(Angleterre - Allemagne). Plusieurs modèles sont présentés à la grande exposition universelle
de Londres en 1851. Cependant l'utilisation des pompes alternatives restera la règle dans
l'industrie du XIXe siècle.
L'essor de la machine centrifuge accompagne celui de l'utilisation des moteurs électriques
auxquels elle est particulièrement adaptée, puisqu'elle ne requiert aucune pièce intermédiaire
de transformation du mouvement: La pompe centrifuge est un enfant du XXe siècle. En
France, par exemple, la société d'Auguste Râteau, fondée en 1903 fabrique une pompe
centrifuge où l'eau descendant du premier Barrage de la Girotte est forcée au travers d’une
roue à aube actionnée par l'usine électrique sous le barrage dont la rotation l'aspire axialement
dans la pompe, puis l'accélère radialement et la refoule 500 mètres plus haut dans le
barrage, Dès 1902, la maison Sulzer Frères avait donné, à la suite d'un appel d'offres, une
solution pratique dans l'installation d'accumulation de Ruppoldingen en Suisse, qui forme un
établissement complémentaire des usines électriques situées au fil de l'Aar, dans le Canton
d'Argovie2. La pompe rejetait de l'eau la nuit dans un bassin situé 325 mètres en amont, pour
produire 850 kW supplémentaire le jour3. La même technique est utilisée dans l'usine suisse
de Porrenlruy en 19104. Au Barrage de la Girotte une pompe d'Auguste Râteau vient
compléter celle de Sulzer Frères installée en 1921 ou 1922. En 1925, l'installation de
pompage-turbinage de Belleville, juste sous le lac, la première
 P ARTIE TH EORIQUE :
Machine qui assure un transfert d’énergie mécanique ou électrique en énergie hydraulique,
qui se traduit par des débits et des pressions.
L’échange d’énergie à deux possibilités :
 Pompes
 Turbines

Energie mécanique
Pompe Energie hydraulique
Ou électrique
Energie hydraulique
Pompe Energie mécanique
Ou électrique
D’après l’équation de Bernoulli, l’énergie d’un fluide est :

𝑉2 P
E=𝑍+ +
2𝑔 𝜌𝑔

On peut classer trois types de pompes en fonction du terme dominant :

M ACHINE DU 1ER TYPE :

Elever uniquement la masse liquide par la variation de sa cote .

Exemple : Norias et vis d’Archimède

M ACHINE DU 2EME TYPE :

L’élévation résulte de la variation de la vitesse du fluide :

Exemple : pompes centrifuges

M ACHINE DU 3EME TYPE :
L’élévation résulte de la variation de la pression du fluide.

exemple : pompe à piston et pompe à engrenage.

Une pompe se compose d’un rotor et d’un stator :

- Le rotor ou bien la roue, produit de l’énergie

- Le stator ou le corps de la pompe, dirige l’eau vers la roue et l’éloigne à la sortie de la

pompe.

- Tubulure d’aspiration

- Tubulure de refoulement

Principe de fonctionnement :
Une pompe centrifuge est constituée par :

 Une roue à aubes tournant autour de son axe

 Un distributeur dans l’axe de la roue
 Un collecteur de section croissante, en forme de spirale appelée volute.
 Le liquide arrive dans l’axe de l’appareil par le distributeur et la force centrifuge le
projette vers l’extérieur de la turbine. Il acquiert une grande énergie cinétique qui ce
transforme en énergie de pression dans le collecteur ou la section est croissante.

L’utilisation d’un diffuseur (roue à aubes fixe) à la périphérie de la roue mobile permet
une diminution de la perte d’énergie.

Amorçage :
Les pompes centrifuges ne peuvent s’amorcer seul. L’air contenu nécessite d’être
préablement chassé. On peut utiliser un réservoir annexe placé en charge sur la pompe
pour réaliser cet amorçage par gravité.

Pour éviter de désamorcer la pompe à chaque redémarrage il peut être intéressant

d’utiliser un clapet anti-retour au pied de la canalisation d’aspiration.

Couplage des pompes :

Dans l’utilisation pratique des pompes, on cherche souvent :

- A augmenter la hauteur Hr
- A augmenter le débit Q
2 possibilités :
 Couplage en série
 Couplage en parallèle

M ANIPULATIONS :
BU T:

Il s’agit d’effectuer les expériences suivantes :

Mesurer les pressions en fonction de débit.

Examiner l’effluence de la vitesse de rotation.
Etudier le fonctionnement des pompes en série.
Etudier le fonctionnement des pompes en parallèle.

Avant de commencer ces expériences, il faut noter que les

conduites sont encore remplies d’air, ainsi, des qu’une pompe est
mise en servisse, il faudra que les valves de mise à l’air soient
ouvertes pour faire évacuer l’air et avoir uniquement de l’eau dans les
 conduites et les appareils de mesure. Le calcul du débit volumique
s’effectuer par une méthode très classique (chronomètre).

A/ Mesure de pression en fonction des débits :

Pression de refoulement (bar) 0.1 0.2 0.3 0.35 0.4
Débit volumique (m3/h ou m3/s) 0.311 0.256 0.249 0.2483 0.124

Commentaire :
On observe quand on augmente la pression de refoulement, le
débit est déminé.

B / Examiner l’effluence de la vitesse de rotation :

Vitesse de rotation (tr/min) 1 2 3

Pression de refoulement (bar) 0.25 0.35 0.4
Débit volumique (m3/s) 0.0827 0.083 0.0832

Commentaire :
Si la vitesse de rotation augmente, la pression de refoulement est
augmenté , et le débit est augmenté.
C / Etudier le fonctionnement des pompes en série :

V=V1 Débit qv (m3/s) 0.312 0.238 0.185

P2 (bar) 0 0.09 0.2
P1 (bar) 0.1 0.28 0.44
V=V2 qv (m3/s) 0.192 0.61 0.121
P2 (bar) 0.1 0.15 0.21
P1 (bar) 0.29 0.4 0.51
V=V3 qv (m3/s) 0.108 0.083 0.082
P2 (bar) 0.11 0.2 0.25
P1 (bar) 0.31 0.47 0.59

D. Etudier le fonctionnement des pompes en parallèle :

V=V1 Débit qv (m3/s) 0.2 0.185 0.082

P2 (bar) 0.09 0.21 0.3
P1 (bar) 0.09 0.21 0.3
V=V2 qv (m3/s) 0.26 0.208 0.156
P2 (bar) 0.09 0.19 0.13
P1 (bar) 0.08 0.18 0.29
V=V3 qv (m3/s) 0.33 0.25 0.185
P2 (bar) 0.11 0.2 0.3
P1 (bar) 0.11 0.19 0.29
E. Conclusion générale :

Pour augmenter l’hauteur on utilise le couplage en série (H=H1+H2 ) pratiquement en

adduction de l’eau.

t pour augmente le débit on utilise le couplage en parallèle (Q=Q1+Q2).