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AU DE VOS VIES
GUIDE TECHNIQUE
E FO UX
R RE AU
DE POSE D IQU E
POUR LA FIBR E O PT
SOMMAIRE
1 Introduction........................................................................................................................................5
1.1 La problématique ......................................................................................................................5
1.2 L’ambition du Conseil Général du Bas-Rhin .............................................................................6
3 Positionnement................................................................................................................................10
3.1 Les différents types de route ...................................................................................................10
3.1.1 Routes de rase campagne à faible trafic ..................................................................... 10
3.1.2 Routes à moyen et fort trafic ........................................................................................ 10
3.1.3 Autoroutes .................................................................................................................... 10
3.2 Choix du positionnement.........................................................................................................11
3.2.1 En accotement ............................................................................................................. 11
3.2.2 Sous la chaussée......................................................................................................... 11
8 Glossaire ..........................................................................................................................................37
Document réalisé à partir de plusieurs travaux dont ceux de la Région Bretagne et du CETE de l’Ouest
Décembre 2012
Décembre 2012 Conseil Général du Bas-Rhin 4
1 Introduction
1.1 La problématique
L’intervention des collectivités locales en matière de déploiement de réseau de communications
électroniques en tant que vecteur d’aménagement du territoire a été consacrée par le législateur
(article L. 1425-1 du code général des collectivités territoriales). L’enjeu du déploiement du très haut
débit en fibre optique est considéré comme aussi important que celui des lignes téléphoniques dans
les années 60-70. Le très haut-débit va impliquer des déploiements importants de fibres optiques. Le
coût fixe d’établissement du réseau doit impérativement être partagé entre les acteurs, afin qu’au
niveau des infrastructures un seul réseau soit établi et qu’il soit mutualisé. La multiplication de réseaux
concurrents n’aurait pas de sens.
De tous les investissements que peuvent actuellement réaliser les collectivités pour préparer l’avenir
dans le domaine des nouvelles technologies, la fibre optique est le plus fiable et le plus pérenne.
Toutefois, le déploiement de la fibre n’est pas toujours possible, essentiellement pour des raisons de
coûts, pour les habitations ou équipements les plus isolés. Dans ce cas, la responsabilité de la
collectivité est de proposer le meilleur débit et le plus haut niveau de service possible, quelle que soit
la solution technologique mise en œuvre.
A l'échelle d'un territoire communal, les infrastructures souterraines constitutives d'un réseau de
télécommunications, qu'il soit en fibre, en cuivre ou en câble coaxial, peuvent être distinguées en
grands niveaux:
- un réseau dit de transport
- un réseau dit de distribution
- l'adduction finale ou raccordement des utilisateurs finals
Dans ce cadre, le Conseil Général du Bas-Rhin, engagé depuis longtemps dans l’aménagement
numérique du territoire, a décidé d’engager une politique ambitieuse de pose de fourreaux en attente.
Afin de mutualiser les coûts et de constituer un patrimoine de fourreaux qui seront utilisés dans les
années à venir, il y lieu de systématiser le pose de fourreaux d’attente lors de ses travaux de voirie,
sous RD ou en traverse d’agglomération.
Le CG recommande également aux communes et aux intercommunalités de faire de même, à chaque
fois que la pose de fourreaux en attente est opportune.
Les coûts supplémentaires peuvent être estimés à environ 10% du total d’une opération.
Les Centres Techniques du Conseil Général du Bas-Rhin sont les interlocuteurs de premier niveau
pour les conseils et accompagnement de ces opérations.
2.1 PEHD
Les avantages :
- Identification des tuyaux facile tous les mètres par un sigle au choix ou trait de couleurs, cela permet
une facilité de gestion et de maintenance.
- Facilité de soudage par éléctrofusion donc fourreaux d’un seul tenant entre 2 chambres (ne pas
oublier de laisser dépasser d’environ 30 cm dans les chambres pour mettre la chaussette).
- Très bon coefficient de glissement pour les sous tubage.
- Facilité de transport (tube enroulé et livré sur touret).
- Installation mécanisée possible (rapidité de mise en œuvre + possibilité de tranchée de petites
dimensions)
- Permet la pose de câble par portage grâce à son étanchéité des joints et sa résistance à la pression
=> permet la pose de câbles sur de plus longues distances.
Les inconvénients :
- Surcoût direct (mais absorbé au moins en partie par le gain de main d’œuvre pour la pose).
- Mise en œuvre mal adapté pour les conduites de grosses capacités
- Mal adapté pour les courtes distances car cela repose sur une pose mécanisée qui perd son sens
sur les courtes distances.
Les avantages :
- Coût inférieur au PEHD,
- Pose maîtrisée par la plupart des entreprises,
- Bien adapté en milieu urbain car on fait de la pose sur des courtes distances,
Les inconvénients :
- Pose délicate et longue car elle est non mécanisable,
- Matériaux cassant et déformable,
- Contrôle obligatoire de risque d’ovalisation ou de cassure,
- Portage de câble impossible donc limité à des distances courtes.
Le PEHD semble tout indiqué dans le déploiement de fourreaux sur de la longue distance (intra-
commune, département) du fait de la mécanisation possible. Ensuite concernant le déploiement local,
le choix peut se porter soit sur le PEHD soit sur le PVC, en fonction du budget ou de la mutualisation
du matériel dans le cadre d'un enfouissement. En règle générale la pose de PEHD se fait plutôt en
campagne et la pose de PVC plutôt en ville.
Les PVC en rouleaux vert utilisés pour raccorder les pavillons au réseau public
Dans la plupart des RIP (notamment DSP), c’est le PEHD 26.2/32 qui est utilisé.
3.1.3 Autoroutes
3.2.1 En accotement
Définition: « Le terme accotement désigne la partie d'une route située entre la limite de la chaussée,
au sens géométrique, et le début du talus de remblai ou de déblai, ou en d'autres termes la zone
s'étendant de la limite de la chaussée à la limite de la plate-forme. Les accotements, stabilisés ou non,
ne font pas partie de la chaussée. »
De manière générale, la pose en accotement est à privilégier : les coûts de réalisation sont moindres,
l’intégrité de la structure de chaussée et de la bande de roulement sont préservées, et la gêne à la
circulation est plus limitée en cas d’interventions ultérieures sur le réseau (maintenance, modification).
La pose sous la chaussée peut être intéressante, voire nécessaire dans certains cas :
- Elle permet une meilleure sécurisation des infrastructures dans les zones où les interventions
lourdes sur accotement sont nombreuses.
- Il est possible que les accotements soient déjà encombrés, par exemple par les infrastructures du
réseau électrique ou par celles du réseau de communications électroniques de l’opérateur historique
(cas des routes existantes en particulier).
- Elle évite de toucher à des trottoirs aménagés avec des matériaux spécifiques, coûteux ou difficiles à
reprendre comme les pavés, les enrobés colorés et les bétons.
La pose en rive de chaussée est bien souvent choisie, notamment le long des RD et des voies
communales. Cette technique consiste à enfouir les fourreaux en bordure de chaussée et permet ainsi
de s'affranchir des réseaux en accotement. Avec cette technique, un remblai béton est mis en place
ce qui permet également de consolider la bande de roulement.
Les services demandés par les utilisateurs sont de trois natures : Téléphonie, Internet, Télévision.
Aujourd’hui, ces services sont transportables par différents supports. On peut constater le transport de
chaînes de télévision sur le réseau « historique » de téléphonie (ADSL), et réciproquement de la
téléphonie et Internet sur le réseau câblé « historique » de télédistribution.
Cependant, on constate encore que les trois réseaux (Téléphonie, Internet, Télévision) sont bien
souvent séparés et indépendants. Il faut espérer la convergence des supports de communications
électroniques. Pour cela, la collectivité doit mettre en œuvre des mesures incitatives pour encourager
la mutualisation d'infrastructure par différents opérateurs/acteurs.
Si chaque opérateur amène son câble chez l’abonné avec lequel il est en contrat, alors l’infrastructure
à poser risque d’être très conséquente (3 réseaux séparés) et contraignante pour l’utilisateur
(l’utilisateur étant lié à son opérateur en raison de la spécificité du réseau).
A l’avenir, il faudrait qu’un seul support (par exemple, la fibre optique en raison de ses performances)
apporte l’ensemble des services et soit loué par l’opérateur ayant contractualisé avec l’utilisateur.
Lors de construction de nouveaux lotissements ou zones, il faudra informer le prestataire de service
universel de vos travaux afin qu’il vous dise ses besoins en fourreaux.
Il est important de savoir s’il existe déjà une infrastructure publique ou privée afin de la prendre en
compte avant de poser des fourreaux. Il serait inutile de surcharger une voie avec des fourreaux, ou
de doubler le nombre de chambres si la voie est déjà bien équipée.
En général, il existe l’infrastructure souterraine appartenant à (ou mise à disposition de) France
Télécom pour apporter le téléphone aux habitants ou entreprises (service universel). Il peut également
exister une infrastructure utilisée par un opérateur diffusant la télévision par le câble. Parfois, ces
sociétés possèdent encore des câbles en aérien. Il s’agit généralement des parties terminales de leur
réseau, celles qui se raccordent aux zones privatives.
On peut aussi envisager d’utiliser d’autres infrastructures comme des conduites d’eau ou de gaz
abandonnées et ainsi s’affranchir de nouvelles tranchées.
Dans une première étape, il est conseillé de voir avec ces sociétés leur besoin en chambres et en
fourreaux, afin de bien s’assurer de la coordination entre les services concernés.
La qualité des informations fournies par les opérateurs sur les préconisations des infrastructures
techniques à mettre à leur disposition est primordiale.
Comme indiqué précédemment, le but n’est pas de créer un réseau par opérateur mais plutôt de
mutualiser les canalisations et de faire en sorte que chacun y trouve sa place.
Lors de travaux sur les réseaux souterrains (enfouissement de réseaux aériens par exemple), il peut
être opportun de poser des fourreaux en prévision des besoins futurs. Quelques fourreaux posés en
traversée de chaussée à moindre coût peuvent éviter un forage demain et permettre ainsi une
économie substantielle.
Il faut en général (cf. norme NFP 98-332) respecter une distance d’au moins 20 cm en horizontal entre
les réseaux, et au moins 10 cm entre un réseau et le bord de la tranchée. Toutefois il est à présent
admis de poser un réseau de télécommunications à 5 cm seulement d’un réseau électrique, en
utilisant des câbles diélectriques sous fourreau (arrêté du 10 mai 2006 sur les distributions d’énergie
électrique). Lors de la pose de fourreaux de communications électroniques à côté d’un réseau
électrique à une distance inférieur aux 20 cm réglementaires. Il est préférable de mettre deux grillages
avertisseurs ; le rouge pour l’électricité et le vert pour le réseau de communication électronique, même
si le rapprochement des deux réseaux fait chevaucher les grillages.
Remarque : L’accord entre France Télécom, l’AMF (Association des Maires de France) et la FNCCR
(Fédération nationale des collectivités concédantes et régies) permet aux collectivités de garder la
propriété des fourreaux de communication électronique. En effet, à partir du moment où la collectivité
a participé au financement des infrastructures, il est normal que les infrastructures passives tel que
des fourreaux tombent dans le domaine public.
Lors de travaux sur la voirie (réfection de surface, mise à 2x2 voies, nouvelle route...), il peut être
intéressant de poser des fourreaux. En effet, la pose de fourreaux lors de ces travaux permet des
économies puisqu' il y a déjà une entreprise de génie civil sur place. De plus, il ne sera pas
nécessaire de ré-ouvrir la voirie plus tard. Par contre il faudra prévoir le surcoût lié à la tranchée et
aux fourreaux.
Les infrastructures déployées par les collectivités doivent pouvoir être mises à disposition des
opérateurs dans des conditions transparentes et non discriminatoires.
Remarque : Lors de la pose de conduite hors agglomérations, (réseau de transport, collecte et même
de desserte) il est intéressant de poser dans la tranchée sur les tuyaux un fil de détection, permettant
de repérer plus facilement la tranchée. Par contre, la détection de ce fil n’est pas fiable en
agglomération à cause des autres réseaux existants qui perturbent son repérage.
Les réseaux de collecte étant en règle générale interurbains, la compétence de la pose de fourreaux
dans ce type de réseau sera plutôt du ressort du Département.
On ne passe généralement qu'un seul câble par fourreau sur les réseaux de collecte.
Dans un contexte de création d'une infrastructure neuve, il est préférable de prévoir un seul câble
optique par fourreau, et donc de définir le nombre de fourreaux en conséquence. Il sera toutefois
possible de sous-tuber un fourreau existant afin d’y faire passer plusieurs câbles.
Les infrastructures déployées par les collectivités doivent pouvoir être mises à disposition des
opérateurs dans des conditions transparentes et non discriminatoires.
Il est donc important de ne pas limiter le dimensionnement à l'accueil du réseau d'un seul opérateur,
car cela limiterait de facto toute concurrence sur le territoire. Les infrastructures déployées doivent
permettre l'accueil de plusieurs opérateurs.
Remarque: Par sécurité, il est préférable de boucler un réseau de collecte. En effet le bouclage
permet de maintenir une connexion même si le réseau est sectionné à un endroit.
Ces axes correspondent aux liaisons entre les principales zones d’agglomérations.
S'il n'est pas possible de prévoir les besoins exacts sur un tronçon donné (calendrier du projet trop
serré, difficultés à obtenir des informations de la part des opérateurs...), quatre fourreaux en PEHD
semblent pertinents :
- un pour la collectivité (pour ses besoins propres et/ou pour un futur réseau d’initiative publique),
- au moins deux pour l'accueil des câbles des opérateurs privés,
- et un pour la manœuvre.
En ce qui concerne le calibre des fourreaux, à l'échelle où l'on se place ici (réseau de collecte), le
diamètre normalisé 32,6/40 apparaît comme un bon compromis entre capacité (accueil d’un câble de
plus de 400 fibres) et coût. Le diamètre 27/33 peut également convenir mais les possibilités de sous-
tubage ultérieur seront alors plus limitées, et l’économie réalisée n’est pas réellement significative car
elle porte uniquement sur le coût de fourniture (différence inférieure à 1€/ml) et non sur les travaux et
la pose, qui représentent 90% du coût.
Ces axes correspondent aux liaisons vers les petites zones d’activités, NRA-ZO, petit répartiteurs,
point haut… La plupart du temps, c’est au niveau du réseau secondaire que l’on tient compte du
besoin des opérateurs présent sur la commune. Les nouvelles ZAC sont rarement éloignées du
réseau France Télécom existant.
Sauf besoin particulier identifié, deux fourreaux PEHD de diamètre 32,6/40 apparaissent suffisants.
En effet, sur les zones à faible potentiel (en termes de clientèle pour les opérateurs), il est peu
probable que plusieurs opérateurs investissent dans un lien de collecte optique.
En outre, dans l’hypothèse où la situation évoluerait de manière différente de ce qui avait été
initialement envisagé, et que la zone attirerait davantage d’opérateurs, il pourrait être fait appel aux
techniques de sous-tubage (passage de micro-tubes), afin de scinder un fourreau en plusieurs
alvéoles à l’occasion du déploiement du premier opérateur.
La desserte étant un réseau de distribution des infrastructures vers les abonnés, les communes ou
communautés de communes seront plus à même de poser les fourreaux de par leur connaissance de
leur territoire et de leurs travaux. De plus cela rendra plus facile la gestion des DR (Demandes de
Renseignements)/DICT (La Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux ) grâce à
l'intégration au niveau local des données concernant les télécoms dans un SIG.
Plusieurs cas sont à prendre en compte selon le type de logement ou d’entreprises se trouvant sur la
zone à aménager.
Remarque : la desserte est la partie du réseau qui présente le plus de diversité, ce qui rend difficile
l’établissement de règles de pose simples, néanmoins nous pouvons vous donner quelques
recommandations.
Le réseau de distribution constitue le lien entre le réseau de transport et chaque utilisateur final des
réseaux télécoms. A ce titre, il est nécessaire de prévoir une chambre au droit de chaque parcelle,
pour les raccordements ultérieurs. La définition de ce réseau est principalement liée à sa constitution,
en effet, les besoins d'une zone purement pavillonnaire ne seront pas les mêmes que ceux d'un
ensemble d'immeubles.
Remarque: il est possible d’optimiser le nombre de chambres à poser, notamment en regroupant la distribution
de plusieurs parcelles ou bâtiments sur une même chambre, jusqu’à six. Cette optimisation est fonction de
l’implantation géographique et doit être étudiée au cas par cas.
Dans les zones pavillonnaires les fourreaux sont généralement en PVC. Le dimensionnement des
réseaux est fonction du nombre d’opérateurs présents sur la commune (France télécom, Numéricâble,
…) et de leur besoin décliné. La préconisation « type » pour une zone pavillonnaire, est de
7Ø45+1Ø60 entre chambres. Le Ø60 est généralement réservé aux câbles cuivre, s’il est demandé
par l’opérateur en charge du service universel.
Dans les petites zones pavillonnaires et celles ne possédant pas d’opérateur TV par câble, le nombre
de fourreaux peut être ramené à 5Ø45 entre chambres.
Le nombre de fourreaux est ici plus conséquent car le nombre de fibres est plus important (une par
habitant dans le cadre du FTTH) et en prévision de futures usages.
Une chambre de type L2T ou L3T sera posée sur trottoir et sera le point de départ pour raccorder au
maximum 6 maisons. En cas de partage de chambre entre le réseau cuivre (service universel
téléphonie) et le réseau optique, il est souhaitable de poser une L4T.
C’est dans cette chambre ou dans une borne raccordée à cette chambre qu’aboutira la partie
terminale du câble de l’opérateur en télécommunication, et c’est de là que partiront les lignes de ses
abonnés.
Illustration :
Dans le document on appelle « zone plus denses » les maisons divisées en plusieurs logements et
les petits immeubles individuels. Il est conseillé de poser 7Ø45+ 3Ø60 le long de la voie.
Les adductions des immeubles et résidences s’accordent au réseau dans une chambre L2T ou L3T.
Si les surfaces des lots sont importantes, destinées à recevoir plusieurs bâtiments, il peut s’avérer
nécessaire de poser plusieurs chambres pour un lot ou d’augmenter la taille de celle-ci en posant des
L3T ou L4T. En général les promoteurs créent leurs propres réseaux pour adducter les différents
bâtiments dans le lot qu’ils aménagent.
Pour certains lots hébergeants de grosses entreprises ou administrations, il est parfois nécessaire de
sécuriser le réseau de communications électroniques en créant une double adduction physique. Pour
raccorder ces zones plus denses au réseau de collecte, il est recommandé de créer un bouclage de
l’infrastructure avec au moins deux accès permettant de sécuriser le réseau.
Au regard des services identifiés dans le paragraphe préliminaire et de la résistance des opérateurs à
partager les infrastructures, il faut prévoir jusqu’aux utilisateurs :
- 1 fourreau pour le téléphone (correspond à un fourreau de diamètre 45mm, 1Ø45),
- 1 fourreau pour préparer l’avenir et l’arrivée de la fibre optique (1Ø45).
- 1 fourreau pour l’opérateur de câble (1Ø45), si câble
Chaque maison se raccorde avec 3Ø45 à une chambre de type L2T située sur le domaine public
(voirie) et un regard de dimensions 30x30 posé en domaine privé le plus proche possible du domaine
public. (Le regard 30x30 n’est pas nécessaire si la maison est proche du domaine public). La pose de
3 fourreaux Ø45 pour raccorder les parcelles permette de prévoir l’arrivée de la fibre ainsi que des
réseaux futurs (>50 ans ?)
Néanmoins, une adduction en 2Ø45 est parfois préférée lorsqu’il n’existe pas d’opérateur de TV par
câble.
En effet :
- Un nombre important de fourreaux nécessite des chambres plus conséquentes (L4T par exemple).
- Un nombre important de fourreaux nécessite la multiplication des chambres pour diminuer le nombre
d’adductions au départ de chacune d’elles.
L’adduction des immeubles est constituée d’un nombre plus conséquent de fourreaux et parfois de
chambres intermédiaires si la distance ou la configuration du terrain l’exige :
- Pour desservir moins de 30 logements : 5Ø45.
- De 30 à 200 logements : 7Ø45.
Entre le regard 30X30 et le bâtiment, il est recommandé de mettre la même quantité de fourreaux.
Les bâtiments en bordure du domaine public peuvent être raccordés directement au réseau sans
regard intermédiaire avec un nombre de fourreaux proportionnel aux besoins:
- les fourreaux peuvent pénétrer à l'intérieur des bâtiments par un endroit défini en concertation avec
les propriétaires
- les fourreaux peuvent remonter sur une façade si la configuration des bâtiments ne permet pas
l'acheminement des câbles par l'intérieur.
Le raccordement aérien est plus rapide que la pose de fibre dans des fourreaux. Cependant, les
câbles ainsi déployés sont soumis à de plus fortes contraintes : intempéries, chutes d’arbres ou
poteaux.
Dans les deux cas, il est nécessaire de demander l’autorisation aux propriétaires du support avant de
réaliser les travaux.
Il sera également nécessaire de poser un regard en limite de propriété pour permettre la transition
entre le réseau souterrain et le réseau vertical en façade.
C’est la technique la plus courante. Elle est de l’ordre d’un mètre de profondeur et d’un demi-mètre de
largeur. Les fourreaux sont posés sur un lit de sable au fond des tranchées et recouvert d’un remblai.
La profondeur minimale des tranchées est définie par la norme NF P98-331. Les distances entre les
réseaux ainsi que celles avec la végétation/construction sont fixées par la norme NF P98-332.
On estime le coût moyen d’une tranchée de 70-80€ /ml. Le prix varie fortement en fonction de la
nature du terrain (terre, bitume, pavés …), du lieu des travaux, de la distance (on utilise des pelles
mécaniques pour les distances courtes et des trancheuses autrement)... Il faudra bien entendu
prendre en considération les coûts indirects (gènes occasionnées par les travaux, déviation …) qui
restent difficilement évaluables.
Ces tranchées sont réalisées de la même façon que les précédentes mais sont de taille réduite. Elles
ont une capacité d’accueil moins importante que les tranchées classiques, mais elles permettent de
réduire les coûts et d’accélérer le déploiement de fourreaux.
Les tranchées de faibles dimensions ne concerne que les réseaux Télécom : les autres réseaux
doivent être enterrés, pour des raisons de sécurité, plus profondément (pour prévenir du gel de
canalisation par exemple). Ces tranchées ne permettent donc pas la mutualisation du génie civil avec
d’autres types de réseaux.
Le coût de la tranché est plus faible et de l’ordre de 50€/ml.
La normalisation des tranchées de faibles dimensions a été publiée en juin 2009, sous le numéro XP
P98-333.
Le rainurage est une technique qui consiste à scier la couche supérieure de la chaussée (ou trottoir)
sur 1 cm de largeur et 10 cm de profondeur. Cette technique a l’avantage d’être rapide, peu onéreuse
et légère à mettre en place.
En revanche, elle permet le passage d’un seul câble posé directement en terre (pas de fourreaux) et
limite la maintenance et l'évolution du réseau. La fragilité générale du système, l'impossibilité
d'effectuer des réparations et la faible durée de vie des installations compte tenu des interventions
fréquentes sur la chaussée, limitent à ce jour l'emploi de cette méthode à des installations provisoires
ou très locales.
Le masque de fourreaux correspond à la vue en coupe des fourreaux. Selon le nombre, le type de
fourreau et l'endroit où l'on se trouve, des schémas de mise en place des fourreaux s'imposent.
Un ensemble de fourreaux rassemblés en un bloc sera enrobé le plus souvent de sable et posé dans
une tranchée. Ceux-ci seront écartés et enrobés de béton avant d’arriver dans une chambre.
La largeur des masques ici est minimum. La largeur réelle sera donnée par la largeur des tranchées
réalisées.
Lors de la pose de fourreaux on doit poser des chambres à intervalles réguliers. Ces chambres
permettent 2 choses :
1- Permettre la mise en place des câbles dans les fourreaux, en offrant des points d'entrée et de sortie
à ces derniers, ainsi qu’un espace de travail suffisant : ce sont les chambres de tirage/portage (on les
désigne généralement par « chambre de tirage », indépendamment de la méthode qui sera réellement
utilisée pour mettre en place les câbles).
2- Permettre de réaliser des changements de direction des câbles, des dérivations et des
raccordements, en offrant un espace de stockage pour des surlongueurs de câbles (lovage) et des
boîtiers d’épissurage pour l’accessibilité aux câbles et fibres : ce sont les chambres de raccordement
ou de dérivation. Les surlongueurs de câble permettent notamment d’intervenir sur les boîtiers
d’épissurage dans de bonnes conditions matérielles, à l’intérieur d’un véhicule amené à proximité de
la chambre.
En général dans le cadre d'un réseau de collecte, les chambres servent uniquement à effectuer du
tirage, du portage de câble optique ou du raccordement de tronçons. Une chambre L3T (K2C si la
chambre est sous une chaussée) est normalement suffisante.
A titre d'exemple, le réseau téléphonique de France Télécom entrecoupe son réseau de collecte par
des chambres de tirage tous les 300 mètres. Par contre son réseau de desserte est entrecoupé de
chambre tous les 50 mètres.
Remarques : Dans les zones urbaines, ces chambres pourraient devenir des points de mutualisation
d'opérateurs télécoms. Il est donc primordial de bien positionner celles-ci car elles définiront où les
opérateurs se raccorderont pour se connecter aux immeubles pré-fibrés. Il faut donc les placer de
façon à prévoir la couverture totale du territoire afin d’éviter les « taches de léopard » constitué
d’immeubles desservis et non desservis par le réseau FTTH. Dans les zones très denses, le point de
mutualisation semble se trouver au pied des immeubles mais dans les zones moyennement ou
faiblement denses ce n'est pas forcément le cas. Des chambres positionnées de manière équitable
permettent aux propriétaires d’infrastructures privés de s’y raccorder.
.
Le tableau ci-dessous représente une moyenne des coûts et délais associés aux techniques de génie
civil les plus employées.
Technique Micro Micro Génie civil Génie civil Génie civil Fonçage Forage
saignée tranchée traditionnel traditionnel manuel dirigé
Lors de travaux il faudra exiger des aménageurs un plan de récolement: une bonne connaissance de
ses infrastructures est primordiale pour en assurer une bonne gestion. Ce plan est très important car il
vous permettra par la suite de répondre à ces questions rapidement :
- Où avons-nous des fourreaux?
- Combien sont-ils ?
- Quelle est leur disponibilité ?
- Quel diamètre ?
- Qui les occupe ?
- ….
Il est donc primordial de récupérer les bonnes données au bon format pour pouvoir par la suite les
utiliser dans un SIG. Un SIG vous permettra de répondre aux opérateurs rapidement s’ils vous
questionnent sur vos infrastructures et vous permettra de facturer facilement les redevances
d’occupation de domaine public.
Le plan de récolement des ouvrages sera fourni par l’aménageur, sur support papier et sur support
numérique. Les données cartographiques seront fournies dans l'un des formats suivants ou
équivalent, par ordre de priorité :
1. format SHP,
2. format MIF/MID
Les informations concernant les fourreaux, les chambres, les locaux techniques ou les artères devront
être récupérées pour intégration dans un système d’information géographique.
L’organisation des données pourra respecter ce principe : une artère contient de zéro à plusieurs
fourreaux. Les artères peuvent être situées entre des chambres ou locaux techniques ou se termine
avec le ou les fourreaux.
La gestion des fourreaux ne sera pas la même selon que les fourreaux relèvent de la propriété du
domaine publique communal ou du domaine privé communal.
Pour que le fourreau soit inclus dans le domaine public il faut qu'il soit:
1. Propriété de la personne publique
2. Affecté à un service public : la mise à disposition de fourreaux aux opérateurs peut être
considérée comme un service public local.
3. Nécessité d'un aménagement indispensable : il faut montrer que la pose de fourreaux permet
aux opérateurs de communications électroniques d’établir des réseaux de communications
électroniques.
Remarques :
- Il convient de noter que dans de nombreux cas, le régime d’établissement des réseaux câblés est
celui de la délégation de service public, qui attribue la propriété des fourreaux aux collectivités au titre
des biens de retour. Dans ce cas, le câblo-opérateur est exploitant de ces infrastructures.
- Dans un lotissement privé c’est au maître d’ouvrage du lotissement (ou aux opérateurs si ceux-ci
sont d’accord) de financer les infrastructures. Si le maître d’ouvrage d’un lotissement privé finance des
fourreaux sous la voirie du lotissement, ceux-ci seront intégrés au domaine public communal lors de
l’éventuel transfert de la voirie du lotissement vers le domaine public communal.
Les fourreaux relèvent du domaine privé dès lors que la collectivité n’a pas donné un caractère de
service public à la mise à disposition de ceux-ci. La collectivité devra les commercialiser dans des
conditions transparentes, non discriminatoires, au prix du marché.
Le barème applicable doit avoir préalablement fait l’objet d’une délibération du conseil municipal de la
collectivité. Concrètement la valeur locative devra prendre en compte la redevance initiale fixée
dans la permission de voirie, l'amortissement de l'équipement ainsi que les frais de gestion et
d'entretien.
La collectivité est libre du tarif de location qu’elle doit appliquer cependant elle devra le faire de façon :
Attention: si le prix est excessif il sera dissuasif et la location ne trouvera pas preneur.
Dans le cas où les fourreaux ont été financé sur fonds publics, France Télecom ou tout autre
opérateur fournissant un service universel devra payer une redevance pour l'utilisation des tuyaux et
chambres au même titre que les autres opérateurs.
Remarque: France Télécom n’est pas toujours le propriétaire du génie civil, notamment dans les ZAC
établies postérieurement à la transformation de France Télécom en société nationale, en 1996. Dans
ce cas, France Télécom agit comme exploitant de droit ou de fait.
Le site du CETE de l’ouest propose une convention type à faire signer aux parties pour la mise à
disposition d’infrastructure entre opérateurs et collectivités
(http://www.arcep.fr/fileadmin/reprise/dossiers/collectivites/pdf/crip-convtype-150306.pdf)
.
Ces cas sont à titre indicatif. Ces schémas ont été conçus sur la base d’une pose de 4 fourreaux
Ø4cm; on peut envisager le même type de schéma avec 3 fourreaux Ø4cm et 7 fourreaux Ø4cm.
Néanmoins, chaque cas de figure est particulier : il faudra toujours réaliser des études préalables
avant d’effectuer des travaux. Dans les schémas suivants, les axes de déploiement possibles sont
des indications concernant des éventuels déploiements de fourreaux dans le cas où de nouvelles
zones devraient être raccordées.
Les traversées d'axe routier en prévision Les traversées d'axe routier secondaire
Les carrefours
Les ponts sont des ouvrages particuliers et sont tous différents les uns des autres, il faudra dans tous
les cas demander l'avis du gestionnaire du pont avant d'entamer les travaux. Comme les ponts sont
des constructions mobiles, il faudra prévoir des fourreaux flexibles et percer des trous rectangulaires
dans des chambres assez grandes permettant ainsi d'avoir un "jeu".
Dans les ponts assez récents, des fourreaux et des chambres sont déjà prévus. Sinon, il faudra poser
une chambre L3T voire plus grande de chaque côté du pont et prévoir une micro tranchée avec des
fourreaux type PEHD.
Dans le cadre d’un carrefour giratoire existant, la pose de fourreaux s’effectue le long de celui-ci.
Remarque: Lors de la construction d'un carrefour giratoire, la logique veut que l'on passe au plus
court : les fourreaux passent donc sous le carrefour. Il ne faudra pas oublier dans ce cas-ci de poser
des chambres L3T (ou plus grandes) de part et d'autre du carrefour afin de prévoir des raccordements
futurs.
Décembre 2012 Conseil Général du Bas-Rhin 33
7.7.4 Les Zones d’activité et le label THD
De manière générale, pour obtenir le label THD il faut que la zone soit raccordée par 2 opérateurs
différents pour garantir une concurrence nécessaire au développement d’offres commerciales.
Pour qu’une zone soit accessible au futur label Très Haut Débit, la zone doit:
- Etre raccordée ou potentiellement raccordable à au moins un réseau de collecte.
- Apporter la preuve qu’au moins deux opérateurs sont en mesure de proposer des services à très
haut débit grâce à des lettres d’engagement de ceux-ci.
- Posséder une chambre de tirage mutualisée en entrée de zone s’ouvrant sur le réseau de desserte
de la ZA;
- Avoir un emplacement pouvant accueillir une structure d’hébergement pour les équipements des
opérateurs (local technique, chambre souterraine, ou armoire de rue).
- Suivant la situation locale, l’emplacement précité peut être déporté pour être localisé à proximité du
ou des réseaux de collecte disponibles localement.
Source: ARCEP
Source: ARCEP
A défaut d’un chemin optique, pour chaque parcelle il faudra la présence d’une chambre technique sur
le domaine public permettant de raccorder la dite parcelle au réseau de fourreaux de la zone, avec
une distance résiduelle de génie civil sur le domaine public inférieure à 30 mètres.
En l’absence d’une offre de fibre activée, pour chaque parcelle, au moins trois opérateurs peuvent
disposer chacun :
- D’un chemin optique continu sur fibre entre la chambre la plus proche de la parcelle et la chambre
d’entrée de zone.
- A défaut d’un chemin optique, d’un chemin de vide continu entre la chambre la plus proche de la
parcelle et la chambre d’entrée de zone, soit par l’utilisation d’un fourreau dédié, soit par le sous-
tubage d’un fourreau.
Un chemin optique peut être supporté par une fibre noire disponible à la location en point à
point.
En présence d’une offre de revente de capacité, au moins deux opérateurs peuvent, pour chaque
parcelle, disposer chacun d'un chemin optique continu sur fibre noire ou d'un chemin de vide. Pour
une même parcelle, les fibres noires proposées aux opérateurs peuvent être soit accueillies dans des
fourreaux séparés, soit mutualisées dans un même fourreau mais avec une fibre par opérateur.
Epissurage :
Tirage :
Fourreau de manœuvre :
Le fourreau de manœuvre est un fourreau qui est laissé vide. Celui-ci permet de faire passer un câble
de remplacement pendant la maintenance d'un autre fourreau. De cette manière le réseau n'est
quasiment pas interrompu pendant la maintenance.
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Tél. : 03 88 76 60 03
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Saverne : 03 68 33 82 19
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