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Universidade de Coimbra
2005-2006
Combate à Pobreza no Mundo. Ingenuidade ou Compromisso?
http://www4.fe.uc.pt/ciclo_int/2005_2006.htm
O Pesadelo de Darwin
de Hubert Sauper
17 de Maio de 2006
Teatro Académico Gil Vicente
I.1. RECENSÕES
SINOPSE
As margens do maior lago tropical do mundo, considerado como o berço da
Humanidade, são hoje o palco do pior pesadelo da globalização.
Na Tanzânia, nos anos 60, a Perca do Nilo, um predador voraz, foi introduzida no
lago Vitória, como experiência científica. Depois, praticamente todas as populações de
peixes indígenas foram dizimadas. Desta catástrofe ecológica nasceu uma indústria
frutuosa, pois a carne branca do enorme peixe é exportada com sucesso para todo o
hemisfério norte.
Pescadores, políticos, pilotos russos, prostitutas, industriais e comissários europeus
são os actores de um drama que ultrapassa as fronteiras do país africano.
No céu, enormes aviões de carga da ex-União Soviética formam um ballet
incessante, abrindo a porta a outro tipo de comércio: o comércio de armas.
O CENTRO DO MUNDO
A Região dos Grandes Lagos é o centro verde, fértil e mineral da África e é
considerado como o berço da Humanidade.
Esta região é conhecida pela sua vida selvagem única, os seus vulcões cheios de neve
e os seus parques nacionais. E ao mesmo tempo é o “coração das trevas”. As guerras civis
que assolam este local têm origem numa espécie de esquecimento moral. Elas são, de
longe, os conflitos mais mortíferos desde a Segunda Guerra Mundial.
No Congo, em cada dia do ano, o número de mortos ligados à guerra é equivalente
ao número de vítimas do 11 de Setembro em Nova Iorque.
Sem serem completamente ignoradas, as inumeráveis guerras são frequentemente
classificadas como “conflitos tribais”, como os do Ruanda ou do Burundi.
As causas escondidas destas perturbações são, na maioria das vezes, interesses
imperialistas por causa dos recursos naturais.
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CRÍTICAS
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Tem detalhes fascinantes, enriquecidos pela dignidade com que trata entrevistas
chocantes. Sauper tem uma facilidade admirável para se aproximar dos sujeitos — pilotos,
políticos, donos das fábricas — e mostrá-los não como vilãos, mas sim como pessoas.
VARIETY
Um conto fascinante que mostra como é que na era da globalização as coisas podem
evoluir da pior forma possível. É incisivo, comovente, chocante, e muito imaginativo.
TIME OUT LONDRES
É a quadratura do círculo, uma obra total, sem falhas, que não só agradará aos
militantes das causas humanitárias, mas também aos cinéfilos. O filme é terrível,
perturbador, tantos são os horrores que concentra — e esplêndido pela sua forma inventiva,
que não se inscreve em nenhuma lógica linear e consegue tratar todos os temas de forma
pessoal e profunda. (...)
Toda a África parece concentrada nesta visão apocalíptica. Raramente vimos
expresso tanto desespero com tanta graça.
VINCENT OSTRIA, LES INROCKUPTIBLES
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LE CAUCHEMAR DE DARWIN
Stéphane Mas
31 de Janeiro de 2006
Une vision noire de l’Afrique pour un film magnifique, par ce qu’il montre et
dévisse de systèmes aliénants, par sa mise en scène surtout. Perfection du
documentaire, ou comment faire du documentaire en l’insufflant de fiction.
Un plan d’avion sur une surface bleue : le bleu du ciel et le noir de l’ombre. Hubert
Sauper s’intéresse à l’ombre de l’avion, l’ombre dans l’Afrique, et ce n’est pas du ciel mais
de l’eau qu’il s’agit. Première méprise d’une longue série que le cinéaste entend mettre à
mal en nous ouvrant les yeux. Retour au sol. Sur la piste, des carcasses d’avions scratchés
laissent entrevoir le défilé incessant des machines, tandis que dans la tour de contrôle un
responsable du trafic aérien, affable, un journal à la main, s’acharne à détruire un insecte
contre une vitre. Métaphore incroyable de tout un ordre absurde, inversé, qui semble régir
l’Afrique et face auquel Hubert Sauper ne peut laisser lettre morte.
Mwanza, alias Fish city, est sur le bord du lac Victoria, en Tanzanie, l’endroit d’où
sont issus tous les filets de perche du Nil de nos supermarchés. Pêchés dans l’eau par des
noirs, transportés dans les airs par des blancs. A travers ce manège entre l’Europe et
l’Afrique, entre capitalisme messianique et misère du monde, ce que choisit de filmer
Sauper ce sont des hommes, des femmes en plein cauchemar. Eliza chante un mythe pris
sous filet, paradis perdu qu’elle ne reverra pas Tanzania, Tanzania... Elle boit, s’abandonne
au bas ventre de pilotes russes, elle fume beaucoup et ne tiendra pas longtemps. De ce trou
mort en filets se retrouve, s’échange tout un monde interlope - prostituées, pilotes
mercenaires, businessmen, politiques cyniques, toxicos adolescents, pour une misère si
noire, si sombre qu’on n’oserait la filmer si elle n’était réelle. Un réel plus fort que la
fiction, d’où le principe d’identification semble d’abord absent : impossible ici de se dire
que tout n’était qu’un rêve. Bienvenue dans le cauchemar du réel.
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filme aussi les décideurs. Cet homme d’origine indienne par exemple qui dirige la pêcherie
et ne ment presque pas. Son bureau vide, très propre, mise sur la transparence. Il tire ses
comptes, joue le capitalisme et constate l’invraisemblable : chaque jour, 55 tonnes de
poissons pêchés en Tanzanie, bien trop chers pour les noirs, seront exportées vers l’Europe.
On entend presque simultanément la demande de 17 millions de dollars d’aide alimentaire
des Nations Unies pour lutter contre la famine dans ce même pays, cette même région.
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Médecine, social, politique, économie : l’axe du déni par isoloir mental se porte toujours
bien. Ce travail sur la mise en scène, sur le montage, révèle donc avant tout un cinéaste. Un
homme tire d’un antique filet des poissons de toutes tailles, puis un léger mouvement vers
l’arrière permet de lire un nom à l’étrave de la barque : Jesus. De la bible, le cauchemar ne
garde que l’enfer de l’ancien testament. Sauper ramène cet enfer au western, avec pour
seule arme visible l’arc et les flèches enduites de poison de Raphael. Lui seul concentre le
regard fou d’une fiction. Il garde pour 1$ la nuit les entrepôts de la compagnie de pêche.
« You must be ready for fight », dit-il l’œil menaçant. Il parle de guerre, la souhaite,
l’espère même. Une guerre, synonyme de fonds occultes provenant de régimes pour qui
l’argent ne manque jamais. Se faire soldat, être payé, vivre et manger à sa faim, quitte à
laisser des morts. Quel mal à cela ?
Abyme et politique.
Les politiques ne sont donc pas en reste. Collusion des pouvoirs locaux à
l’exploitation libre et non faussée de leurs pays, de leurs peuple, les dirigeants agissent
souvent sous la férule d’un pouvoir religieux collaborateur dans l’âme. Ils se débattent
mollement, lorsqu’ils ne sont pas eux-mêmes commanditaires du suicide collectif. Ainsi
cette scène de mise en abyme où, filmant caméra cachée, Sauper montre la diffusion d’un
documentaire expliquant les dommages irréversibles de la perche sur le lac Victoria. La
scène se déroule lors d’un congrès écologique au Kenya devant un parterre de politiques
parés comme des maquereaux. Le temps de quelques secondes, on retrouve le commentaire
expressionniste, la voix gonflée de testostérone, la surdramatisation de tout un pan des
documentaires u.s. Le verdict est pourtant sans appel : à ce rythme, l’écosystème du plus
grand lac de Tanzanie sera bientôt irréversiblement détruit. On aimerait voir l’indignation
sur les visages de dirigeants. Que nenni. L’un d’entre eux se contente d’une plainte contre
les effets négatifs d’un tel document sur l’avenir économique de la région. « We are here to
sell our countries. Why only show the negative aspects ? ».
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pour rabattre les perches. Ils y croisent parfois des crocodiles pour y perdre une jambe.
Ceux qui n’ont plus la force consomment trop d’alcool, de prostitution, et finissent par
abandonner ces enfants qu’ils ne peuvent pas nourrir. L’Afrique noire, sans qu’il ne soit
question de peau, l’Afrique des Misérables, où l’on vendrait ses dents pour se nourrir de
pain, cette Afrique là est aussi celle d’aujourd’hui. Dont acte.
Même s’il y ressemble parfois, le Cauchemar n’est pas un traité d’hygiène mentale
dix-huitièmiste. Alors comment faire accepter au spectateur cet enchaînement du pire ?
Comment le faire tenir jusqu’au bout ? Comment ne pas le plomber face à une telle
noirceur du réel ? Par la mise en lumière de la fiction, à l’intérieur même du réel. Jonathan
a choisi la peinture - compositions brutes, couleurs fauves, cadre naïf pour mettre ce
cauchemar en couleurs. Des carrefours à la nuit, des enfants qui dorment dehors, des
combats de rue. Puis cette toile où des noirs portent les perches du lac jusqu’aux avions-
cargos, mais sur sa toile, on ne voit plus des poissons, mais des obus.
Tout le film s’attache à ce trait. D’un coup de pinceau surgit l’impensable. Ce n’est
pas simplement un avion qui atterrit, décharge son aide humanitaire et décolle le lendemain
avec 50 tonnes de poisson frais. Ce n’est pas simplement d’exporter vers l’Europe sa
richesse quand son propre peuple meurt de faim, il y mieux. Les avions n’avaient pas à leur
bord que la nourriture qui permettait aux réfugiés de vivre la journée. Ils transportaient
aussi les armes qui les tuaient la nuit.
La toile de Jonathan reprend donc le film de Sauper, chacun trouvant dans son art un
même besoin de montrer, de sortir au dehors. Utiliser des codes - pour le cinéaste, la mise
en scène de fiction, la rigueur du documentaire - afin d’être témoin d’une horreur qui, pour
une fois, s’échappe de l’abstraction des mots (libéralisme, mondialisation, concurrence non
faussée) pour rentrer dans les corps, les vies d’hommes et de femmes qui font face. Le
résultat est bouleversant.
Extraído de http://www.peauneuve.net/article.php3?id_article=37,
Dans son documentaire intitulé "Le cauchemar de Darwin", Hubert Sauper montre
comment la mondialisation devient l'ultime étape de l'évolution humaine, et comment la loi
du plus fort, appliquée au système économique et social, engendre des catastrophes
écologiques et humaines.
Tanzanie, rive du lac Victoria, fin des années 50. C'est dans cette région jusque-là
préservée que les occidentaux décident d'introduire la " perche du Nil ", poisson très
apprécié des consommateurs européens et japonais mais qui va se révéler être un
redoutable prédateur, transformant un des plus riches éco-systèmes du monde en une zone
de mort. Ce prédateur a en effet éliminé les 200 espèces de poisson présentes à l'origine
dans le lac Victoria, laissant des eaux sans oxygène et sans espèces vivantes. Les espèces
de poisson qui se nourrissaient d'algues ayant peu à peu disparu, les algues s'accumulent,
meurent et provoquent des chutes de teneurs en oxygène, tandis que la perche du Nil finit
par se nourrir de ses propres petits, faute d'autres ressources...Sur-exploitée par des
pêcheurs de plus en plus nombreux -en 1970, 4.000 bateaux ramenaient 15.000 tonnes de
poissons, en 1980 leur nombre est passé à 6.000 et la pêche a produit 100.000 tonnes de
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poissons-, la perche du Nil a, en quelques décennies, transformé un lac vieux de 500 000
ans en eaux eutrophiées.
Extraído de : http://www.afrik.com
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jour les caisses de munitions et d’armes, en alternance avec... les caisses d’aide
humanitaire. Même provenance, même destination.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là : au cours des années 1960, un poisson jusque là
inconnu du lac Victoria fut introduit dans ses eaux fertiles : la Perche du Nil. Ce redoutable
carnivore s’acclimata tellement bien aux eaux chaudes du lac qu’il s’y multiplia, décimant
les autres espèces de poissons. Or la Perche du Nil est particulièrement adaptée aux
exigences de la grande distribution sur les marchés occidentaux : larges filets sans arêtes,
viande blanche et facile à cuire.
Au cours de la dernière décennie, de superbes usines de conditionnement du poisson,
subventionnées par la Commission européenne, ont donc vu le jour le long du lac Victoria,
et si la pêche reste toujours aussi dangereuse (les crocodiles, les maladies), le poisson ne
finit plus désormais sur les étals locaux, il part vers les usines, d’où des centaines de
milliers de tonnes de filets soigneusement levés s’envolent quotidiennement vers l’Europe.
C’est donc du lac Victoria qu’arrivent ces larges filets blancs qui cassent les prix dans les
supermarchés...
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Jornal LE MONDE
Pierre Barthélémy
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contrôle éthique, politique et social, lui, ne s'est pas globalisé... J'ai essayé de transformer
l'histoire du succès d'un poisson et le boom éphémère autour de cet animal en une allégorie
ironique et effrayante du nouvel ordre mondial." Le cinéaste assure que la démonstration
pourrait être répétée à l'identique en Sierra Leone, où les poissons seraient des diamants, au
Honduras, où ils seraient des bananes, en Irak, au Nigeria, en Angola, où ils seraient du
pétrole.
Le cynisme, c'est la réalité. D'ici quelques années, la perche du Nil aura disparu du
lac, faute de nourriture. Elle en est déjà à dévorer ses propres petits... Déjà, l'eutrophisation
liée à la destruction de la chaîne alimentaire prive d'oxygène certaines zones. Le lac
Victoria, deuxième plus grand lac du monde, risque bientôt de n'être plus qu'un trou stérile.
"Mais le directeur de l'usine de poisson que j'ai interrogé s'en moque, raconte Hubert
Sauper. Il réinvestira son argent dans une usine de coton ou d'autre chose. C'est le côté le
plus effrayant du capitalisme : il fonctionne malgré tout. C'est un 'miracle', la force de
l'argent dépasse tout." A commencer par l'humiliation des populations pillées.
Il n'y a pas de commentaire dans Le Cauchemar de Darwin. Hubert Sauper ne nous
dit pas ce qu'il pense. "Mon rôle est de remplir un élément de la chaîne qui manquait. Des
milliers de gens connaissent mieux la mondialisation que moi. Des milliers ont plus
d'informations que moi. Mais il leur manque l'image comme argument. Mes films sont
comme les images radiologiques d'un poumon sur lesquelles on aperçoit des taches noires.
Les images qu'il faut au médecin pour montrer au patient qu'il est malade."
LE CAUCHEMAR DE DARWIN
L'HORREUR ECONOMIQUE OU UN FILM D'HORREUR TROP REEL
Vanessa de Pizol
CULTURE, nº 18
Tout ce qu'on a pu voir, lire et entendre de plus pessimiste sur l'Afrique semble
encore bien loin de la réalité au regard de cet hymne au désespoir qu'est Le cauchemar de
Darwin. Le spectateur est soumis à un choc émotionnel d'une rare violence, on lui assène
l'insoutenable pendant près de deux heures. Mais il s'agit d'un choc indispensable, la
première étape d'une prise de conscience. La vie des Tanzaniens de la région du lac
Victoria apparaît à travers la lunette intransigeante de l'horreur économique et de la
catastrophe humanitaire. La perche du Nil a été introduite dans les années soixante (on ne
sait trop comment) dans cette immense réserve naturelle qu'était initialement le lac
Victoria. En dangereux prédateur, elle n'a cessé de se multiplier et a fini par détruire la
faune et la flore. On assiste donc à un véritable phénomène de cannibalisme qui en
détermine un autre sur le plan économique : le marché de la perche du Nil, qui connaît une
expansion débridée, fait le vide autour de lui.
Le poisson est pêché en masse, conditionné sur place et exporté notamment à bord de
gros cargos russes (l'Illiouchine). Jusque-là, rien d'anormal. Sauf que la dissection de ces
mécanismes économiques et l'observation des conséquences sur la population telles qu'
Hubert Sauper les met en scène font apparaître le revers de la médaille. Cette évolution
trop rapide n'est pas digérée par le pays. L'aéroport n'a pas les moyens de faire face au flux
aérien et doit improviser : les avions doivent s'approcher très près sans pouvoir être guidés
et prennent d'énormes risques pour atterrir. Le prix à payer pour charger la précieuse
cargaison est parfois le crash, comme l'attestent plusieurs carcasses d'avion qui font
désormais partie du paysage. Mais il reste dérisoire en comparaison des dégâts subis par
les Tanzaniens dont ils n'ont pas forcément conscience. Le commerce de la perche du Nil
est à l'origine d'une chaîne de maux plus graves les uns que les autres et qui n'épargnent
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LE CAUCHEMAR DE DARWIN
Gilles Fumey
27 de Junho de 2005
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version de L’Afrique noire est mal partie de René Dumont ou s’exercer à quelques
trémolos altermondialistes sans risquer de lasser ou de s’en tenir à des procédés ?
La qualité du film tient au fait qu’il est construit comme un polar, avec de vrais
détectives qui ont dû se déguiser pour faire parler des pilotes d’avion, des missionnaires
d’ONG, des randonneurs, voire des hommes d’affaire australiens. Ces Philip Marlowe sont
condamnés à constater le désastre de cet assassin poissonneux qui a supprimé toutes les
espèces du lac Victoria. La mise en place d’une filière commerciale vers l’Europe a écarté
les Tanzaniens du banquet dont ils n’ont que les restes, misérables carcasses de pourriture
et de vermine qui rendent alléchante la viande des marins du Potemkine.
La honte nous saisit d’être les complices d’une pareille catastrophe humaine. Mais
les maux de la Tanzanie ont-ils à voir avec cette ruée vers l’or ? Les enfants abandonnés, la
pandémie du VIH, la guerre, tout cela est-il lié à ce trafic de poissons comme Sauper
pourrait le faire croire avec le supposé trafic d’armes vers l’Angola ? Il y a quelques
décennies, la Tanzanie de Nyerere assurait son alimentation et on pourrait se demander si
la misère s’est accrue avec la loi économique du plus fort qui règne sur ces pays. Le film
n’apporte pas de réponse. Tout juste a-t-on le sentiment qu’en prenant ce film comme une
métaphore de la mondialisation, on se trompe de concept alors que la terminologie
coloniale conviendrait toujours : le territoire n’est plus possédé par les étrangers mais les
ressources le restent, comme on le dit dans le film. Ce qui tenait lieu d’armées
d’occupation a été remplacé par des firmes transnationales qui font le « sale boulot ».
Notre mauvaise conscience vient du fait que l’horreur dans sa crudité nous est rendue «
normale », « inéluctable ». Un film-coup de poing comme celui-ci peut-il faire bouger les
choses ? Ce n’est pas incertain si on prend le pouls du débat lancé par ces cinéastes de
l’agit-prop dans les salles.
C’est ainsi qu’on a pu ressortir de Candide (Voltaire, 1759) ce dialogue édifiant :
«En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la
moitié de son habit, c’est-à-dire un caleçon de toile bleue. Il manquait à ce pauvre homme
la jambe gauche et la main droite.
-«Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais-tu là, mon ami, dans l’état
horrible où je te vois ?
-J’attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre.
-Est-ce M. Vanderdendur qui t’a traité ainsi ?
-Oui monsieur, dit le nègre, c’est l’usage. On nous donne un caleçon de toile pour
tout vêtement deux fois l’année. Quand nous travaillons aux sucreries et que la meule nous
attrape le doigt, on nous coupe la main; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la
jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C’est à ce prix que vous mangez du sucre en
Europe ».
Est-ce au prix de ce qui est décrit dans Le cauchemar de Darwin que nous mangeons
de la perche en Europe ? « Les Européens ont donné 34 millions d’euros pour
subventionner cette économie de la perche, a précisé Hubert Sauper. J’aurais aimé qu’ils
analysent ce que cela allait produire. Je leur reproche de s’être laissés séduire par le succès
immédiat de cette industrie. Nous sommes spectateurs d’un succès, la globalisation du
capital et nous ne sommes pas prêts à en comprendre les conséquences. Les néolibéralistes
pensent que l’Afrique vit aujourd’hui une période de transition, que l’Europe a vécue aussi.
Et qu’après, tout ira bien. Je ne le crois pas : dans le lac Victoria, il n’y aura plus de
poisson ».
Le film est terrible car on ne voit pas l’espoir ni l’avenir. Le veilleur de nuit,
Raphaël, avec son arc et ses flèches au curare qui attend la guerre, tout comme d’autres
silhouettes de cette chaîne infernale, rêvent à peine d’échapper à l’enfer. Il faut dénoncer,
dénoncer tout cela. Certains voient dans le documentaire nouveau style l’embryon d’une
conscience mondiale citoyenne. On l’espère aussi.
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Extraído de : http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=671
"La pesadilla de Darwin" tiene el mérito de explicar algo que no interesa a nadie, y el
valor de seguir interesada en explicárselo a todo el mundo. Porque el foco de atención de
este modélico documental no es otro que África, cuna olvidada de la Humanidad, destino
turístico de los privilegiados, pero, sobre todo, despensa y vertedero de las potencias
blancas de Occidente que la han sumergido en un pozo de pobreza, guerra, corrupción y
marginalidad in secula seculorum. La imagen que devuelve el espejo inevitablemente
molesto del subdesarrollo no podría ser más nítida: es la falta de escrúpulos de aquellos
que continúan expoliando a los más débiles a través de un nuevo orden de colonialismo,
pero también la connivencia de los que la aprueban y la indiferencia de quienes,
finalmente, apartan la mirada hacia otro lado. Es algo que a nadie le gusta escuchar, pero
que no por ello deja de ser menos cierto: el Primer Mundo vive bien gracias a que en el
Tercer Mundo se vive muy mal. Y es esa responsabilidad compartida lo que, en última
instancia, tanto nos cuesta digerir.
Lo que nos cuenta Hubert Sauper bajo este oportunísimo título es una fábula
terrorífica, más que audaz, salvaje, que trata precisamente sobre la evolución y la
supervivencia del más fuerte a costa de los menos aventajados. En Tanzania, esa
Naturaleza que dicta idénticas leyes para los animales y los hombres, ha servido una
significativa metáfora envuelta en la ironía más despiadada. Durante los años sesenta, un
pez exótico fue introducido en el Lago Victoria a modo de experimento científico a
pequeña escala. La perca del Nilo resultó ser un feroz depredador para las especies
autóctonas, a las que no tardó en arrasar, reproduciéndose a gran velocidad y amenazando
el equilibrio ecológico de las extensas aguas. Sin embargo, la exquisita carne de aquel
animal abrió un nuevo filón para las empresas extranjeras, y, en la actualidad, alrededor de
la perca gira una industria multimillonaria que abastece a algunos países de Europa y
Japón, donde este pescado es de consumo común. La exportación del producto enlatado en
tierras africanas genera un constante tráfico de aviones rusos, que aterrizan en un
rudimentario aeropuerto sembrado de esqueletos de otras naves accidentadas como
consecuencia de la precariedad de las instalaciones —suena a chiste, pero no lo es: el flujo
de vehículos está en manos de un semáforo de bolsillo con el que el único responsable de
la cabina de control sustituye una radio inutilizada—. A diario, esta flota,
mayoritariamente ucraniana, parte con una carga de toneladas de pescado, pero la voz del
periodista, siempre fuera de campo, interroga una y otra vez sobre la misma cuestión: lo
que le inquieta no es el viaje de vuelta, sino aquello que llevan dentro de sus bodegas en el
de ida. La respuesta pertenece también al fuera de campo, disimulada o evasiva, y no hace
más que confirmar las sospechas: el comercio de la perca está ligado a la introducción de
armamento, que se destina a las guerras vecinas de Sudán o El Congo. Pero, además, la
cadena de la perca ha hecho florecer otro negocio residual: la presencia permanente de los
pilotos ha dado sentido a la prostitución como solución de emergencia ante las penosas
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circunstancias que atraviesa el país. Son las mujeres tanzanesas que venden su compañía al
personal aéreo por precios irrisorios, jugándose a menudo la vida entre hombres de paso a
quienes nadie pedirá explicaciones si algo va mal.
No obstante, la más atroz de las paradojas servidas por la globalización está aún por
llegar: la perca que alimenta cada día a dos millones de personas en el exterior y engrosa
las arcas de las multinacionales, mata literalmente de hambre a los habitantes de Tanzania.
La gente que vive alrededor del lago tiene prohibido pescar para consumo privado para no
perjudicar la venta, y la industrialización ha disparado los precios de este pescado hasta
extremos tan inalcanzables para la población civil, que tienen que conformarse con comer
sus desechos. Un camión transporta desde la fábrica hasta los arrabales montañas de
cabezas y raspas en estado de descomposición que otros se encargan de ahumar en
extensos caballetes de madera, poniendo en peligro su salud por el ácido que se desprende.
Se trata de una manufactura que discurre paralela a la de las factorias: la que cubre el
mercado interior. Y suma y sigue, porque todavía existe un último eslabón más trágico, si
cabe, que saca provecho del proceso de envasado. Con el plástico sobrante, los niños que
malviven sin techo por las calles de Mwanza y Musoma, obtienen una cola líquida que
inhalan para desconectar de una rutina de abusos sexuales y mendicidad.
Lamentablemente, las desgracias que desangran a Tanzania no se acaban aquí. Está
también el azote periódico de la hambruna, la amenaza constante de los conflictos bélicos,
y las ONGs, que han convertido la ayuda humanitaria en otra fuente de lucro, porque sus
clientes son el hambre, la muerte y la enfermedad, y sin clientes no existe justificación.
Está la plaga del SIDA, esos críos que acuden a la droga más pedestre, y está esa otra
droga, la de la religión, con Jesucristos blanquísimos en Technicolor, cuyos ministros
condenan el uso del preservativo porque es pecado, mientras lamentan la alarmante
propagación del VIH. Y están, por último, las autoridades políticas y espirituales,
preocupadas por la mala imagen que se pueda ofrecer en el exterior, porque ellos quieren,
textualmente, "vender el país" y así no hay manera, frente a la hipocresía de los
supervisores de la Unión Europea, que durante sus visitas de rigor dan el visto bueno a
todo lo que ven y a lo que no ven... o prefieren no ver.
Sauper, director y guionista del proyecto, no deja títere con cabeza en este
fresco desgarrador que se va extendiendo ante nuestros ojos, porque, simple y
llanamente, aquí hay muchos títeres, pero ya no queda ninguna cabeza que se pueda
erguir con orgullo, ya sea por vergüenza o desesperación. Su historia es la del pez
grande que devora al pequeño, una espiral de atrocidades que, como la pescadilla, se
muerden la cola, y esa perca omnipresente como catalizador de ese otro depredador que es
el hombre. Hay una escena que resume a la perfección el sentido alegórico de la película:
un pez mecánico que cuelga del despacho del ufano director de la fábrica canta el "Don't
worry, be happy" mientras se contonea. Es éste, por supuesto, un mensaje teñido de
sarcasmo que va dirigido al Primer Mundo: aquí todo está bajo control. Más desarmante
resulta, sin embargo, la actitud de los ciudadanos negros que, aun sumergidos en todas las
adversidades posibles, no han perdido su capacidad para reír, soñar, luchar, solidarizarse...
Nunca se lamentan, no maldicen, no gimotean; en cambio, agradecen tener todavía un
trabajo y algo que llevarse a la boca al cabo del día. Se trata de la mayor lección de
humildad y dignidad que un ser humano puede regalar a otro, y que contrasta con el fácil
victimismo que aflora en las naciones desarrolladas a las primeras de cambio.
Haciendo de la escasez de medios una virtud, y siguiendo el hilo de sus propios
descubrimientos, este soberbio film nos depara un discurso visual austero, oscuro,
granuloso, sólo aparentemente errático, porque avanza en cículos concéntricos, si no
viciosos, igual que el destino turbio y estancado de sus protagonistas, ampliando con cada
nueva vuelta la perspectiva, profundizando en los temas y poniendo de relieve nuevos
lazos. Como si trazara pinceladas aisladas, este realizador de origen tirolés nos acerca a la
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actividad alrededor del lago, a los ejecutivos y empleados de las factorías, a la intimidad
del personal aéreo y a sus chicas de recreo. La cámara pasea por las barracas de una
comunidad integrada por pescadores y prostitutas, confinados en una isla como si fueran
una suerte de leprosos sociales, para quienes la muerte es más cara que la vida; desciende a
las calles desérticas que de noche se pueblan por esa infancia abocada al vagabundeo y la
autodestrucción; se introduce en las reuniones de los altos estamentos y en las hogueras
que congregan a los desposeídos en la playa. De los despachos a las chabolas, de la pista
del aeropuerto al interior de las casas, del banquete de unos a las migas que recogen los
otros, del paisaje natural al rostro humano. En este recorrido sórdido y grotesco surgen
testimonios descorazonadores, como el del vigilante nocturno que ha conseguido el trabajo
porque mataron a su antiguo compañero y se protege con un puñado de flechas de punta
envenenada, el de la mujer desahuciada por el virus a la que sólo le queda esperar a la
muerte, o el de esa otra que se tapa el ojo que perdió y aguarda una operación que
probablemente no llegará. Pero son las escalofriantes escenas las que, en definitiva, se
pegan a la boca del estómago y aniquilan cualquier atisbo de cinismo: esas manos y esos
pies hundiéndose en los restos del pescado putrefacto que luego se comerán, donde los
gusanos se confunden con el fango, son imposibles de olvidar. El resultado final de estos
retazos, engañosamente inconexos, fatídicamente vinculados, es un paisaje dantesco ante el
que uno no sabe si sentir asco o pedir perdón. Llamar notas de humor a ciertos momentos
de distensión sería obsceno: la risa se queda congelada cuando nos damos cuenta de lo que
la motiva.
Aun así, es el impecable tratamiento que se le ha dado a todo este material lo que
aumenta su valía. "La pesadilla de Darwin" posee el rigor de la honestidad y la
modestia: el autor cede todo el protagonismo posible a los afectados a través de
imágenes y conversaciones en estado puro, silencios que respiran, elocuentes miradas y
gestos, apenas pautados por unos rótulos que nos sitúan, subrayan o contrastan aquello que
observamos y oímos. Pero, más allá de la fuerte impresión que genera, de sus contundentes
revelaciones o de la denuncia que suscita, existe algo que hace de este documental, tan
incómodo como de obligado visionado, un ejemplo a seguir. Sauper ha confeccionado un
producto inteligente destinado a los que considera espectadores inteligentes, porque enseña
sin juzgar, transmite sin manipular, pone en relación sin necesidad de colgar etiquetas, y
secuestra el interés con contenidos y no con especias —no hay música, ni montajes
efectistas, ni voces en off, que amenicen o sobredimensionen este brutal descenso a los
infiernos—. Y encontrarse hoy en día con algo así, que rehuya el panfleto y sortee la
tentación de complacer, para que cada uno extraiga luego su propia valoración, es un
milagro. De hecho, el cojín de premios que lo respaldan —incluido el de Mejor
Documental en los Premios del Cine Europeo— son una nadería frente al incontestable
aval que otorga la realidad desquiciante a la que nos aproxima. No hace falta recurrir a las
ficciones alienígenas de Spielberg con las que comparte cartelera para asistir a la guerra de
los mundos más perversa.
La conclusión no podría ser más pesimista. Pero si cambiar el curso de la Humanidad
supera la utopía, abrumarnos por nuestra cuota de culpa es, como mínimo, impagable: "La
pesadilla de Darwin" no sirve, ni mucho menos, para sentir lástima por los otros, sino para
sentir vergüenza de nosotros mismos. Sin ningún género de dudas, uno de los
documentales más impactantes y memorables que se hayan podido ver, uno de los
más necesarios y valiosos que se hayan podido producir. Por el arrojo y la lucidez con
que nos implica a todos y cada uno, no cabe sino agradecerle la bofetada.
Extraído de http://www.labutaca.net
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Núcleo de Estudantes de Economia da AAC
Excertos de: Sylvie Touboul, Le cauchemar de Darwin pour réveiller les pêcheurs
africains et l’EU.
Fonte: http://www.novethic.fr
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Parte II
OS PAÍSES EM DESENVOLVIMENTO
E O DRAMA DA DÍVIDA EXTERNA -
UMA TRAGÉDIA EM VÁRIOS ACTOS
Núcleo de Estudantes de Economia da AAC
Um homem rico e bem estabelecido diz a um ambicioso que também o quer ser:
Quem paga a sua dívida, enriquece-se.
O outro responde: Como é que eu posso enriquecer se, para reembolsar a minha dívida,
sou obrigado a endividar-me de novo?
O rico responde: Vê-se mesmo bem que és um novato nestas coisas. Só tens que fazer
como eu: empresta a outros.
O outro: Mas a quem?
O rico: Volta-te está um pobre atrás de ti, e ele quer contrair um empréstimo.
Empresta-lhe.
O outro: Eu empresto-lhe ou ele empresta-me?
O rico: É igual. Fazes-me perder o meu tempo e vais-me dever mais.
O outro, espantado: Porquê?
O rico: Porque o tempo é dinheiro. Não te tenho sempre dito?
O outro: Não. O tempo faz dinheiro?
O rico: Sim, com a condição de que um pobre trabalhe durante esse tempo.
O outro: Eu pensava que só se emprestava aos ricos.
O rico: Empresta-se aos ricos que têm muitos pobres que trabalham para eles e a certos
pobres que trabalham duas vezes mais.
O outro: Mas o que produzem os pobres pertence-lhes.
O rico: Não, se tu emprestaste a um pobre para que ele trabalhe, o que ele produzir é para
ti.
O outro: Já compreendi a quem se deve emprestar. Mas com quê?
O rico: Já te disse. Eu empresto-te.
O outro: Mas tu, de onde é que tu tens o que me emprestas?
O rico: Ah, é isso. Tu não compreendes mesmo nada. Eu conheci outros pobres antes de
ti! Mas ainda há muitos mais. Despacha-te que eu quero ir agarrá-los. E depois cala-te para
que não nos ouçam.
História verdadeira. História sórdida. A história da geração de uma dívida que não
existia há quarenta anos e que hoje atinge 2030 mil milhares de milhões de dólares, mais
465 mil milhares de milhões de dólares referentes aos países de leste. Em suma, um total
de 2500 mil milhares de milhões de dívidas dos países mais pobres do planeta às grandes
instituições financeiras internacionais, aos grandes bancos ocidentais ou aos Estados
desenvolvidos. A história de uma formidável punção operada pelo sistema financeiro
capitalista mundial sobre os povos mais empobrecidos. Uma punção que é normalmente
programada para ser sem fim graças a um mecanismo infernal de reprodução da dívida a
uma escala cada vez mais vasta, que só poderá ser cortada por uma anulação pura e
simples da dívida.
A engrenagem da dívida
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Núcleo de Estudantes de Economia da AAC
Excertos de: Jean-marie Harribey, « Qui annule sa dette relêve sa tête », Universidade de
Bordeaux, Janeiro de 2001.
Para cuidar das suas economias gangrenadas pela crise da dívida, os países em vias
de desenvolvimento (os PED) foram sujeitos à imposição de um tratamento de choque,
25
Núcleo de Estudantes de Economia da AAC
exigido pelos países do Norte e que esconde bem o seu nome: o consenso de Washington1.
Este remédio, considerado regulador da crise, aniquila de facto toda e qualquer esperança
de desenvolvimento dos PED.
Depois dos finais dos anos setenta, assiste-se a um retorno das políticas liberais. De
facto, os keynesianos não conseguem fazer sair as economias ocidentais de uma situação
de estagnação com inflação e as políticas tradicionais de relançamento da economia
mostram os seus limites. Do lado dos PED, os modelos de desenvolvimento
“autocentrados”, baseados em políticas de substituição de importações, não produziram os
resultados esperados. O anúncio feito pelo México, em Agosto de 1982, vai ser a ocasião
para os liberais testarem os seus remédios sobre os países do Sul. Assim, vendo que esta
crise poderia ter más repercussões sobre a estabilidade do sistema financeiro internacional,
o Fundo Monetário internacional, passado para segundo plano depois do afundamento de
Bretton-Woods, vai reencontrar a situação que o coloca à boca de cena. Com o seu acordo,
as instituições financeiras internacionais (IFI) o Banco Mundial e o FMI vão gerir os
interesses dos Estados do Norte e tentar coordenar a acção dos bancos. É pois neste
contexto de retorno ao liberalismo que se vai colocar em marcha o consenso de
Washington, cujo conteúdo é resumido por Williamson em dez mandamentos:
1) Austeridade orçamental: limitar as despesas públicas para evitar a inflação e os
défices;
2) Reforma fiscal: aumentar o número de contribuintes, diminuir as taxas elevadas e
generalizar o IVA;
3) Política monetária ortodoxa: as taxas de juro reais devem ser positivas para atrair os
capitais internacionais;
4) Taxas de câmbio competitivas: desvalorizar a moeda para tornar as exportações
atraentes;
5) Liberalização: baixar as barreiras tarifárias comerciais (direitos alfandegários) para
acentuar o comércio internacional e dar uma total liberdade aos movimentos
internacionais de capitais;
6) Competitividade: atrair os investimentos directos estrangeiros (IDE) para financiar
o desenvolvimento garantindo-se uma igualdade de direitos com os capitais
nacionais;
7) Privatização: vender os activos estatais para sanear as finanças públicas e
desenvolver as empresas privadas, supostas melhor geridas;
8) Redução dos subsídios: suprimir os subsídios agrícolas, ao consumo, etç e deixar o
mercado determinar o “justo preço” dos bens;
9) Desregulamentação: eliminar todas as regras que entravem a iniciativa económica e
a livre concorrência;
10) Direitos de propriedade: reforçar os direitos de propriedade para promover a
criação privada de riquezas.
A orientação é claramente neoclássica. Trata-se de proclamar a supremacia do
mercado na afectação de recursos, de favorecer as trocas privadas, únicas criadoras de
riqueza, e de suprimir toda e qualquer intervenção do Estado, limitando o papel do Estado.
É neste contexto que vão aparecer os programas de ajustamento estruturais elaborados
1
A expressão é de Williamson, que define Washington “como o Washington político do
Congresso, os altos funcionários da administração e o Washington tecnocrático das instituições
financeiras internacionais, dos organismos económicos do governo, da Reserva Federal e dos
grupos de reflexão”.
26
Núcleo de Estudantes de Economia da AAC
pelas IFI. O objectivo assumido destes programas é o de “sanear” as economias dos países
endividados afim de assegurar a sua inserção no mercado mundial e permitir-lhes, em
virtude das suas vantagens comparadas, o desenvolvimento das actividades exportadoras
gerando as divisas necessárias ao reembolso da dívida. Os países endividados não têm
então outra alternativa senão aceitar as condições determinadas pelas IFI se querem obter
reestruturações da dívida. Mas, esta aceitação tem como contrapartida o colarem sob a
tutela das IFI as suas economias.
Assim, um país confrontado com problemas de endividamento deve cumprir duas
condições se quer conseguir uma reestruturação da sua dívida. Primeiramente, deve ter um
suporte de pagamento e encontrar-se em risco de “não pagamento eminente”, isto é, já em
risco de não poder honrar o serviço da sua divida. Em seguida, deve ter concluído com o
FMI um acordo no que se refere a um programa de ajustamento estrutural. Preenchidas
estas duas condições, o país poderá passar diante do Clube de Paris a fim de reestruturar a
sua dívida bilateral2 ou diante do Clube de Londres a fim de reestruturar a sua dívida
privada. Ele encontrar-se-á assim, sozinho, face ao grupo organizado dos credores, uma
vez que os bancos, como os Estados do Norte, adoptam uma abordagem país a país, a fim
de manterem um controlo sobre os seus devedores.
As operações de reestruturação assumem as seguintes quatro formas:
a) O reescalonamento, que consiste numa modificação das datas ou o deferimento
para mais tarde do pagamento do principal e ou dos juros. O objectivo é o de dar
um pouco de oxigénio a um país em dificuldade. Nos actos, trata-se de perpetuar os
créditos com o objectivo de manter os PED sob controlo. Assim, o Clube de Paris
negociou 174 acordos de reescalonamento entre 1976 e 1998 no montante de 55
milhares de milhões de dólares. O clube de Londres conhece uma actividade muito
mais importante porque a dívida privada representa mais de 60% da dívida total dos
PED.
b) O refinanciamento, que consiste na concessão de novos empréstimos pelas IFI,
pelos Estados e pelos bancos do Norte. Na prática, face ao desenvolvimento
crescente dos bancos nos anos 80, o FMI vai emprestar aos países em crise a fim de
que eles possam reembolsar os bancos do Norte. Assim, a dívida aumenta sem que
as populações se aproveitem das somas emprestadas.
c) A conversão, que consiste numa mudança de natureza da sua dívida. O mercado
secundário dos créditos mal parados, aparecido em 1983, quando os credores
privados procuraram individualmente fazerem-se pagar das dívidas com desprezo
pelos acordos feitos em Londres, foi lugar de numerosas inovações que serão
institucionalizadas com o Plano Brady em 1989, que reconhece, então oficialmente,
que a dívida dos PED não pode mais ser paga pelo seu valor facial. Os créditos
podem então ser convertidos em activos reais ou ainda em títulos.
d) A anulação, que consiste em reduzir o stock da dívida, é o instrumento menos
utilizado porque ele volta a dar margem de manobra aos PED. Em resposta às
críticas que lhes são dirigidas, as IFI vão portanto desenvolver esta prática a partir
de 1996, através da iniciativa países pobres muito endividados (PPTE).
2
A dívida multilateral é em princípio excluída das operações de reestruturação e isto por duas
razões: primeiramente, tanto o devedor como o credor fazem geralmente parte das IFI e beneficiam
em consequência desta excepção. Em seguida, considera-se que as IFI participam já na resolução
do problema da dívida ao continuarem a assegurar o financiamento dos devedores. A situação
evoluiu desde 1996.
27
Núcleo de Estudantes de Economia da AAC
O Plano Brady, posto em acção em 1989, marca para alguns autores o fim da crise da
dívida dos anos 1980. Contudo, apesar dos reembolsos efectuados durante dez anos, a
dívida dos PED mais do que dobrou e atinge em 1990 1.450 milhares de milhões de
dólares. De facto, este plano permite aos PED acederem de novo aos mercados de capitais
internacionais3. Para o fazerem, tiveram que aceitar abrir as suas economias afim de atrair
os capitais estrangeiros. As medidas preconizadas são sempre as mesmas. Trata-se de
assegurar uma perfeita mobilidade dos capitais e de garantir os direitos dos investidores
directos estrangeiros (IDE) a fim de permitir aos PED investirem mais do que a sua
poupança sem alargar o défice nos pagamentos.
Nos actos, a liberalização dos movimentos de capitais acresceu a sua volatilidade e
aumentou a instabilidade financeira. Nos países com uma saúde económica precária, a
liberalização financeira traduziu-se por fugas maciças de capitais. Os países que, como os
tigres asiáticos, apresentavam situações económicas sãs também não foram poupados. Terá
bastado um ataque especulativo sobre a moeda tailandesa (o bath) em 1997 para que as
economias emergentes da região tenham sido brutalmente afectadas. Como o mostrou
muitíssimo bem Keynes no capítulo XII da sua Teoria Geral os agentes económicos
intervenientes nos mercados financeiros têm comportamentos típicos de rebanhos de
carneiros de tal modo que as suas antecipações formuladas têm frequentemente um
comportamento de auto-realização. Assim, quando a economia tailandesa começou a
vacilar, os investidores temeram que esta crise se propagasse aos países vizinhos e
decidiram retirar o mais cedo possível os seus capitais, sem que houvesse nenhuma
barreira a impedirem, precipitando assim países como a Indonésia ou a Coreia do Sul para
a crise que eles temiam.
Depois do México em 1994, as crises financeiras dos países emergentes têm tido
todas como origem os movimentos de enormes volumes de capitais privados e
extremamente voláteis característicos da liberalização financeira,4 tendo tido maior
incidência sobre os países que tinham taxas de câmbio fixas, tornando, com este facto,
completamente ineficaz a sua politica monetária5. A fim de reencontrarem as suas margens
de manobra, os países em crise tinham que se resignar a deixar flutuar a sua moeda (uma
vez que o consenso de Washington impõe a livre circulação de capitais), para que esta se
deprecie então a grande velocidade o que se traduz numa elevação importante do valor da
sua dívida.
Em cada uma das crises financeiras dos anos 90 o pirómano FMI agarrou-se à sua
bela farda de bombeiro e tentou apagar o incêndio — de que tinha sido, ele próprio e pelo
menos parcialmente, o autor do fogo posto ― concedendo créditos aos 8 países mais
3
Na verdade só uma vintena de países emergentes pode aceder aos mercados de capitais
internacionais. Os países mais pobres estão dependentes da boa vontade dos países do Norte —
através da ajuda pública ao desenvolvimento — e das IFI.
4
Estes movimentos de capitais assumem a forma de créditos interbancários, de IDE, de subscrições
de obrigações de Estado e de compra de acções nas bolsas estrangeiras, isto é, de investimentos de
porte-fólio realizados por fundos de pensões, por exemplo. Os créditos bancários — o que se
chama de financiamento intermediário — representavam, em média, 11,7% dos fluxos privados
com destino aos PED no período 1990-1997 contra 63,9% no período 1973-1981.
5
Foi Mundell que mostrou, com a ajuda do seu triângulo das incompatibilidades, que uma política
monetária eficaz exige que se abandone ou o regime de câmbios fixos ou a mobilidade dos capitais.
28
Núcleo de Estudantes de Economia da AAC
afectados6 de mais 300 milhares de milhões de dólares. Entre 1995 e 2000, a condição para
estes créditos era a de que estes servissem prioritariamente para o reembolso dos credores
do Norte. Assim, são as populações dos PED que devem agora suportar as consequências
dos riscos assumidos pelos especuladores que os afundaram na crise reembolsando uma
dívida de que eles não sentiram nenhum efeito sobre as suas condições de vida.
Os IDE são considerados favorecer as transferências de tecnologia e de competências
do Norte para o Sul. Ainda aí, a realidade é outra. Se os IDE em direcção aos PED
efectivamente conheceram uma certa progressão, nos anos 907 constata-se que uma parte
crescente destes fluxos assume a forma de fusões e aquisições de empresas existentes, não
consistindo pois em investimentos produtivos. É o caso quando os Estados devem aplicar
as receitas do consenso de Washington privatizar as empresas públicas8.
6
Trata-se do México, Tailândia, Indonésia, Rússia, Brasil, Turquia e Argentina.
7
Representavam 50,3% dos fluxos privados para os PED no período 1990-1997 contra 16,8% entre
1973 e 1981.
8
O governo de Carlos Menem “soldou” assim 90,% do sector bancário argentino e 40% das
empresas nacionais às firmas multinacionais a fim de recuperar as divisas necessárias ao reembolso
da dívida externa do país. A Vivendi, por exemplo, gere a distribuição de água e, conjuntamente,
com o operador espanhol Telefónica, o telefone argentino.
9
Em 2001, as firmas multinacionais repatriaram 55 milhares de milhões de dólares de lucros
realizados nos PED, enquanto simultaneamente os PED 51 milhares de milhões de dólares de APD.
29
Núcleo de Estudantes de Economia da AAC
10
Stiglitz sublinha que “os países do mundo em desenvolvimento não deixam de perguntar porque
é que os Estados Unidos, quando são confrontados com uma crise económica, se pronunciam por
políticas orçamental e monetária expansionistas, enquanto, quando eles se encontram, eles
próprios, os Estados Unidos, na mesma situação, exigem que eles façam exactamente o contrário”.
11
Contudo, como o sublinha Stiglitz, “a maior parte dos países industrializados avançados ― entre
os quais o Japão e os EUA ― têm desenvolvido a sua economia protegendo judiciosamente certos
dos seus ramos, até ao momento em que eles são suficientemente fortes para enfrentarem a
concorrência externa. (…) Forçar um país em desenvolvimento a abrir-se aos produtos importados
que vão rivalizar com algumas das suas indústrias, perigosamente vulneráveis à concorrência dos
seus homólogos estrangeiros, bem mais poderosos, pode ter desastrosas consequências ― sociais e
económicas. Os camponeses pobres dos países em desenvolvimento não podem evidentemente
resistir aos produtos fortemente subsidiados provenientes da Europa e dos Estados Unidos; os
empregos são sistematicamente destruídos antes que os sectores industrial e agrícola nacionais
tenham podido desenvolver uma dinâmica de crescimento forte e de criar novos empregos”.
30
Núcleo de Estudantes de Economia da AAC
Extractos de: Eric Berr, La dette des pays en développement: bilan et perspective,
Universidade de Bordéus.
A dívida dos PED tornou-se muito importante para estas economias frágeis e
aniquilou toda e qualquer tentativa de desenvolvimento. Segundo Kofi Anan,
Secretário-Geral da ONU, em 2000, o serviço da dívida atinge, em média, 38% do
orçamento dos países da África sub-sahariana.
Se se segue as exigências do FMI, do Banco Mundial e dos outros credores, não se
tem outro recurso que não seja a aplicação de políticas macroeconómicas de austeridade
orçamental rigorosas. Isto implica despesas públicas reduzidas ao mínimo, em domínios
como a educação, a saúde, a manutenção das infra-estruturas, dos investimentos públicos
em actividades geradoras de empregos, da habitação, sem falar já da investigação e da
cultura. Serão somente poupadas as reduções nas despesas com a polícia e com a justiça.
Parte do orçamento destinado aos serviços sociais de base e ao serviço da dívida de 1992-1997
País Serviços Sociais Serviço da Dívida
Camarões 4% 36%
Costa do Marfim 11,4% 35%
Quénia 12,6% 40%
Zâmbia 6,7% 40%
Níger 20,4% 33%
12
A título de exemplo, o algodão representa 84% das receitas das exportações do Benin em 2000
contra 47% do Mali e 39% no Burkina Faso. O café representa 56% das receitas das exportações do
Uganda contra 40% na Etiópia ou 25 % na Nicarágua.
31
Núcleo de Estudantes de Economia da AAC
A fim de pagar estas somas colossais, os governos devem procurar obter os dólares
(ou outras moedas fortes) nos quais os reembolsos devem ser efectuados. Com essa
finalidade, a prioridade deve ser dada às políticas de exportação: exploração acelerada dos
recursos naturais (minerais, petróleo, gaz, etç) e o desenvolvimento desenfreado dos
produtos agrícolas (café, cacau, chá, açúcar, etç). A monocultura, tão perigosa, porque cria
um estado de dependência para os países já fortemente desprotegidos, generaliza-se. As
culturas de legumes frescos são abandonadas o que conduz frequentemente os países
exportadores de produtos agrícolas a importarem produtos alimentares de que têm
necessidade. Para produzirem ao menor custo, não se tem nada em conta as condições de
vida ou de sobrevivência das referidas populações. As conquistas sociais são mínimas e
frequentemente postas em causa e as condições de trabalho são deploráveis.
Além disso, os recursos naturais dos PED, frequentemente abundantes e variados,
são sobre-explorados o que cria graves problemas ambientais. Segundo as estimativas,
certos países deverão ver esgotarem-se dentro de algumas décadas os seus principais
recursos naturais, como por exemplo, o petróleo no Gabão. Numerosos países do Sul não
se alarmam com os estragos ambientais causados pela desflorestação resultante da
exploração intensiva das florestas tropicais ou do aumento das superfícies agrícolas
cultivadas. Segundo a FAO, no decorrer dos anos 90, mais de 94 milhões de hectares de
florestas desapareceram assim, quase que exclusivamente, nos PED, enquanto em certas
regiões, as populações mais vulneráveis dependem das florestas para a sua subsistência.
Cada ano, uma superfície de florestas equivalente ao território da Hungria é arrasado. Pior,
um relatório da Academia Internacional para a Paz, nas Nações Unidas, afirma que metade
da madeira importada pela União Europeia foi cortada ilegalmente em África. Enfim,
segundo o Presidente do Banco Mundial, 12% das espécies de pássaros e 25% dos
mamíferos estão ameaçadas de extinção. (…)
Para tentar dar uma solução a estas graves ameaças, a ONU organizou, em 2002, a
Cimeira Mundial do Desenvolvimento Durável em Joanesburgo, reunindo 60.000
delegados do mundo inteiro. O custo desta grande organização atingiu os 80 milhões de
dólares, 35 milhões pagos por companhias privadas da África do Sul e os restantes 45
milhões pela ONU. Lembremo-nos que estes 80 milhões de dólares representam 80% do
orçamento anual do Mali para a saúde.
A este nível de análise, a relação entre a dívida e o desenvolvimento humano é clara.
O mecanismo da dívida permite às instituições financeiras internacionais, aos Estados do
Norte e às multinacionais assumirem o controle dos PED e de porem a mão nos seus
recursos e nas suas riquezas, em detrimento das populações locais. É uma nova
colonização, regulada pela adopção de planos de ajustamento estruturais. As decisões
referentes ao Sul não são tomadas no Sul, mas em Washington (no departamento do
tesouro americano, na sede do Banco Mundial ou do FMI), em Paris (na sede do Clube de
Paris que reagrupa os Estados credores do Norte) ou no seio do clube de Londres (que
reagrupa os grandes banqueiros do Norte). Por esta razão, a satisfação dos direitos
humanos fundamentais não é posta em prioridade. A prioridade é dada aos critérios
económicos, financeiros e geopolíticos, como o reembolso da dívida, a abertura das
fronteiras aos capitais e às mercadorias, o tratamento privilegiado dos países aliados, das
grandes potências ou o estrangulamento dos países inimigos, como Cuba.
O montante reembolsado pelos PED como serviço da dívida atingia já os 382
milhares de milhões de dólares, em 2001. Estes reembolsos muito elevados privam os PED
de preciosos recursos para lutarem eficazmente contra a pobreza, enquanto a ajuda do
Norte não para de diminuir. A dívida aparece hoje como o principal obstáculo à satisfação
das necessidades humanas fundamentais, no coração do sistema de dominação dos países
32
Núcleo de Estudantes de Economia da AAC
Mesmo assim, os franceses, cultos e informados, sabiam o que faziam as suas tropas no
Vietname e na Argélia. Do mesmo modo, os russos, cultos e informados, sabiam o que
faziam as suas tropas no Afeganistão, os sul-africanos e os americanos, cultos e
informados, sabiam o que os seus “auxiliares” faziam em Moçambique e na América
Central. Do mesmo modo, hoje, os europeus, cultos e informados, sabem como as
crianças morrem quando a arma da dívida sopra por cima dos países pobres.
Sven Lindqvist, Exterminez tous ces bruts.
[Como se viu anteriormente] até ao final dos anos setenta, o endividamento era
suportável para os países do Sul, porque as taxas de juro eram baixas e estes créditos
permitam-lhes produzir mais, logo exportar mais, e recuperar as divisas para reembolsar e
investir.
33
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Uma parte importante das somas emprestadas foi desviada pelos regimes
corrompidos (…) com o apoio dos outros actores do endividamento. Como explicar que na
altura da sua morte, Mobutu, à frente do Zaire durante mais de 30 anos, dispusesse de uma
fortuna estimada em 8 milhares de milhões, o equivalente a dois terços da dívida externa
do seu país, e isto sem contar com o enriquecimento dos seus amigos e familiares? Ou no
Haiti, em que, em 1986, a dívida externa estava avaliada em 750 milhões de dólares
quando a família Duvalier, que governou com mão de ferro o Haiti por mais de 30 anos,
fugiu para a Côte d’Azur francesa com uma fortuna avaliada em mais de 900 milhões de
dólares? Que outra explicação encontrar para o enriquecimento da família Suharto que, no
momento em que caiu do poder, após 32 anos de reino tinha um fortuna avaliada em 40
milhares de milhões de dólares?
Por vezes, como no caso da Argentina (1976-1983) a situação era ubesca. Durante
este período, a dívida foi multiplicada por 5,5 para atingir 45,5 milhares de milhões de
dólares em 1983, essencialmente contraída junto de bancos privados, com o acordo das
instituições americanas. Desde 1976, um empréstimo do FMI tinha dado um sinal forte aos
bancos do Norte: a Argentina da ditadura era aceitável. (…) Mas, as divisas dos
empréstimos contraídos praticamente nunca chegaram às caixas das empresas públicas. As
somas levantadas nos bancos dos Estados Unidos eram aí, em grande parte, colocadas sob
a forma de depósitos, a uma taxa inferior à do empréstimo contraído. Assistiu-se então a
um enriquecimento pessoal dos homens do poder ditatorial, pela via das comissões
importantes. A título de exemplo: entre Julho e Novembro de 1 1976, o Chase Manhatan
Bank recebeu mensalmente depósitos de 22 milhões de dólares e remunerou-os à taxa de
5,5%; durante este período, ao mesmo ritmo, o Banco Central da Argentina contraía
empréstimos de 30 milhões de dólares ao mesmo banco e à taxa de 8,75%. Tudo isto se fez
com o apoio activo do FMI e dos Estados Unidos, permitindo a manutenção de um regime
de terror aproximando ao mesmo tempo a Argentina dos Estados Unidos, após a
experiência nacionalista do Peru e dos seus sucessores.(…) Além do mais, a fortuna dos
ditadores era muito útil aos bancos porque lhes permitia servir de garantia. Se,
repentinamente, o governo de um país endividado mostrasse má vontade em reembolsar os
empréstimos contraídos em nome do Estado, o banco podia gentilmente ameaçar confiscar
os activos pessoais secretos dos dirigentes, ou mesmo confiscá-los. A corrupção e os
desvios desempenharam um papel importante.
Aliás, o dinheiro que mesmo assim chegava ao país tomador do empréstimo foi
utilizado de maneira bem precisa.
Os créditos iam prioritariamente para os mega-projectos energéticos ou de
infra-estruturas (barragens, centrais térmicas, estradas, vias férreas…) muito
frequentemente inadaptados e megalomaníacos, a que se deu o nome de elefantes brancos.
A finalidade não era melhorar a qualidade de vida das pessoas que aí viviam, mas
sobretudo de extrair as riquezas naturais do Sul e transportá-las facilmente para os
mercados mundiais. Por exemplo, a barragem de Inga, no Zaire, permitiu, a partir de 1972,
obter uma linha de alta tensão, sem precedentes, de 1900 quilómetros para o Katanga,
província rica em minerais e tendo em vista a sua extracção. Mas esta linha não foi
acompanhada da instalação de transformadores para se fornecer a electricidade às terras
por onde passava. Outras barragens frequentemente faraónicas foram possíveis graças aos
financiamentos do Norte: Kedung Ombo na Indonésia, Bhumibol e Pak Mun na Tailândia,
Alto Krishna e Sardar Sadovar na Índia, Tarbeta no Paquistão Ruzizi no Rwanda, etç.
Esta lógica prevalece ainda regularmente, como o prova a construção do pipe-line
Tchad–Camarões, lançado a meados dos anos 90 e permitindo levar o petróleo da região de
Doba (Tchad) ao terminal marítimo de Kribi (Camarões), a 1.000 kilómetros de distância.
Outros exemplos:
34
Núcleo de Estudantes de Economia da AAC
A grande maioria dos empréstimos foi contraída nas moedas fortes, como o dólar. No
decorrer dos anos 70, os países devedores devem pois procurar obter as divisas necessárias
para reembolsarem os seus credores. Condicionados para continuarem a efectuar os seus
pagamentos, custe o que custar, só têm então um único recurso: produzir mais para
exportar mais. Assim fazendo, colocam no mercado e ao mesmo tempo, cada vez mais
matérias-primas (café, cacau, algodão, açúcar, minerais, petróleo, etç), enquanto no Norte,
a procura não aumentou. Isto implica uma severa queda das cotações, como se constata no
quadro seguinte.
35
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O Sul deve pois pagar mais dispondo de rendimentos menores: encontra-se pois
preso na forca da dívida, incapaz de respeitar os prazos de reembolso. Deve-se endividar
de novo para reembolsar, mas desta vez ao preço forte. A situação deteriora-se
rapidamente.
O que se passou foi a crise da dívida, que abalou todos os países do Sul, um a seguir
ao outro. (…)
Em síntese, a crise da dívida foi provocada por dois fenómenos que se sucederam
rapidamente:
a) o crescimento muito importante das somas a pagar, devido à subida brutal das taxas
de juro decidida em Washington;
b) a diminuição muito importante das cotações dos produtos exportados pelos países
endividados para o mercado mundial.
Lembremos primeiramente que a dívida foi multiplicada por 12 entre 1968 e 1980.
Durante este período, as despesas que representavam o reembolso desta dívida eram
suportáveis na medida em que as taxas de juro reais eram muito baixas e as receitas das
exportações eram elevadas. A situação mudou dramaticamente em 1980-1981 na sequência
da fortíssima subida das taxas de juro impostas pelos Estados Unidos e pelas autoridades
britânicas e da forte descida das cotações das matérias-primas.
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Os montantes a reembolsar são muito mais importantes (por causa das taxas de juro),
enquanto os rendimentos das exportações estão em baixa, na sequência da descida brutal
das cotações das matérias-primas e dos produtos agrícolas de base. Pode-se resumir a
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acção conjugada destes dois fenómenos por um esquema muito simples, o de uma tesoura
que corta na base toda a esperança de desenvolvimento.
Depois de 1980, a dívida externa dos PED continuou a sua ascensão: 600 milhares de
milhões em 1980, 1450 milhares de milhões em 1990, 2.150 milhares de milhões em 1995
e 2.450 milhares de milhões em 2001. A sua evolução foi a seguinte:
A ligeira descida entre 1998 e 2001 explica-se da maneira seguinte: por um lado a
variação das taxas de câmbio entre as moedas, ou por outras palavras, a taxa de variação do
dólar que é a unidade de conta; e por outro a consequência da crise asiática que se estendeu
ao Brasil e à Rússia. Os créditos bancários e as emissões de títulos da dívida baixaram
fortemente enquanto os países endividados efectuarem enormes reembolsos. Não quer isto
dizer que esta tenha começado a diminuir, muito longe disso. Ela mantém-se a um nível
insustentável. Ela abafa os PED e força a maioria dos seus habitantes à miséria.
Grande como quase dois vezes a França, a Tanzânia é um país de África oriental
situado junto ao Índico. Este país resulta da união de Tanganyika e de Zanzibar.
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Núcleo de Estudantes de Economia da AAC
Desejosos em permitirem aos bancos recuperarem os seus fundos, o FMI impõe aos
países em crise, entre os quais a Tanzânia, novos empréstimos, condicionados à aplicação
de programas económicos ultraliberais: os planos de ajustamento estrutural. Os sucessores
de Nyerere lançam assim a Tanzânia na via da liberalização económica.
Penetração de capitais estrangeiros, supressão de subsídios sobre os produtos de
primeira necessidade, baixa drástica dos orçamentos sociais, privatização dos domínios
agrícolas estatais. As consequências sociais são terríveis: ruína das pequenas empresas
tanzanianas, miséria dos camponeses privados de sementes e adubos, violência, fome… O
vírus da sida desenvolve-se sem travão e a esperança de vida desce para os 43 anos.
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Excertos de: La Tanzanie et le mecanisme de la dette, Attac Pays d’Aix, Março, 2005.
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Parte III
OS PAÍSES EM DESENVOLVIMENTO
E OS MERCADOS MUNDIAIS: UMA
OUTRA PERSPECTIVA DO
CONSENSO DE WASHINGTON E A
EXPLORAÇÃO FEITA ATRAVÉS DOS
PREÇOS BAIXOS.
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1. O CAFÉ
Outrora o café oferecia uma perspectiva de futuro melhor para as populações dos
PED.
O café é uma das raras matérias-primas negociadas à escala mundial que é sempre e
produzida, não sobre grandes plantações, mas sobre pequenas propriedades agrícolas
exploradas pelos camponeses locais. Setenta por cento da produção mundial de café é
cultivada em explorações cuja superfície é inferior a dez hectares. Sobre estes 70%, a vasta
maioria do café é cultivado sobre parcelas familiares de uma superfície de um a 5 hectare.
Mesmo nos países em que existem grandes plantações, como no Brasil, na Índia ou no
Quénia, existe em paralelo um grande número de pequenas explorações agrícolas.
Na região de Kilimanjaro, na Tanzânia, o dinheiro obtido com o café permitia atingir
níveis de escolaridade elevados e níveis nutricionais acima da média. Na Colômbia, com o
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O preço que os países produtores recebem pelo seu café caiu a um nível
terrivelmente baixo, quer para a qualidade café robusta, quer para a arábica. Em 1997, os
preços começaram a cair perigosamente para atingirem o seu nível mais baixo desde há 30
anos, em 2001. Em Junho de 2002 mantinham-se ao mesmo nível. Todavia, tendo em
conta a inflação, o preço “real” dos grãos de café caiu a nível consideravelmente mais
baixo. Situa-se agora aproximadamente em 25% do preço de 1960. Por outras palavras, o
dinheiro que se obtém com o café permite hoje comprar apenas 25% do que se podia
comprar em 1960. Trata-se possivelmente do preço real mais baixo que os produtores
tenham recebido desde há quarenta anos. Em 2001, o gabinete Landell Mills Consultants
estimava que através do mundo os produtores eram incapazes de cobrir os seus custos de
produção totais, quer na produção do café arábica quer do robusta. Para este último não
cobre sequer os custos variáveis. A título de exemplo, no Vietname, um dos países com
custos mais baixos no mundo, o inquérito feito pela OXFAM na província de Dak Lak
sugere que, no início de 2002, o preço que os agricultores recebiam cobria somente 60%
dos seus custos de produção.
É uma época terrível para os produtores, que estão desesperados pelos preços que
não lhes permitem sequer cobrir as necessidades mais fundamentais das suas famílias.
Certos são forçados a venderem as suas terras, outros deixam as suas casas e as suas
famílias para irem procurar trabalho noutros lados, provocando uma reacção em cadeia de
comunidades inteiras.
Segundo César Villanueva, a trabalhar na ONG Rainforest, “a crise dos preços atinge
directamente as mulheres. O chefe de família (homem) parte frequentemente para ir
trabalhar algures, pelo menos durante uma parte do ano, deixando as mulheres e as
crianças a trabalharem a terra. Por esta razão as crianças abandonam geralmente a escola”.
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A questão da sobre-produção
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Habitualmente toda a gente volta à escola com o dinheiro do café, mas agora, nós não
temos dinheiro. Os preços são de tal forma baixos que as pessoas já não se deslocam para
longe para o colherem. Podiam pagar-nos um outro preço. Tudo o que eu queria era ir para
a escola”. Patrick Kayanja, director da escola de Bruno explica: “o número de alunos do
liceu é muito pequeno. Se bem que nós nos esforçamos em reduzir os custos, os pais não
podem pagar. Outrora, contavam com o dinheiro que se recebia da colheita do café, mas
agora, isso acabou. Eu lembro-me da época entre 1995 e 1997 em que nós tínhamos 500
alunos. Há três anos tínhamos 250. No ano passado começámos o ano com 140 e
terminámos com 54.”
A forte baixa do preço do café tem um impacto severo que se ressente bem para além
das comunidades rurais: ela tornou-se uma crise de desenvolvimento para os países pobres
que cultivam o café. A redução das receitas do café é uma das principais razões que
explicam o afundamento de vários bancos. Na América Central a crise é considerada como
tendo um impacte equivalente ao do furacão Mitch em termos de perdas de rendimento:
estes países constataram uma redução de rendimentos da exportação de café em 44% num
só ano, passando de 1,7 milhares de milhões de dólares em 1999/2000 para 0,9 milhares de
milhões de dólares em 2000/2001. Em 2002/2003 espera-se ainda um declínio suplementar
de 25%.
Na África sub-sahariana passa-se a mesma história. Os rendimentos da exportação do
café caíram 42% na Etiópia, passando de 257 milhões de dólares americanos para 149
milhões, num só ano. No Uganda, onde cerca de 25% da população depende do café de
uma maneira directa ou indirecta, as receitas caíram aproximadamente 30%.
É um duplo golpe bem duro para os países produtores: o preço das suas exportações
tem tendência a declinar no decorrer dos anos, mas o preço das suas importações, que são
frequentemente produtos manufacturados, não baixam tão rapidamente (ou não baixam
mesmo) o que implica uma degradação dos seus termos de troca. A figura seguinte, por
exemplo, mostra que um produtor de café será obrigado a vender duas vezes mais café
agora que em 1980 para comprar uma faca suíça.
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a.
Pior ainda, o custo da dívida está fixo em dólares, mas o valor em dólares das
exportações do café baixa regularmente, o que provoca dificuldades cada vez maiores para
a reembolsar. Os países pobres beneficiam das iniciativas de redução da dívida, mas a
redução das suas receitas das exportações destrói os esforços de estabilização das suas
finanças. As exportações do café da Etiópia passaram de 257 milhões de USD para 149
milhões num ano. Para se ter uma perspectiva destes valores sublinhe-se que a redução da
sua dívida foi de 58 milhões de USD.
Em vez de se criar um sector agrícola próspero, o café acabou por obrigar os
governos a tomarem medidas de urgência para apoiar os seus produtores. A Colômbia
imputou 72 milhões de USD ao financiamento do preço do mercado interior destinado aos
cultivadores, a Costa Rica teve que fornecer um crédito de urgência de 73 milhões de
USD, isento de juros. Na Tailândia, o governo prepara-se para comprar mais de metade da
colheita de 2001/2002 a uma taxa fixa, que sendo inferior aos custos de produção é, apesar
de tudo, bem superior ao preço que os agricultores teriam recebido no mercado [mas o
mercado é que é a verdadeira lógica do consenso de Washington].
Esta operação custaria perto de 100 milhões de dólares, mas daria um sinal ao
mercado, e, segundo os especialistas, deveria levar a uma subida de 20 cêntimos por quilo
relativamente aos preços de 2000/2001, que permitiria fornecer rendimentos suplementares
à exportação no montante de 700 a 800 milhões de dólares aos países produtores de café.
A mais longo prazo, os diferentes actores deverão colaborar mais para encontrarem
em conjunto os mecanismos de mercado que lhes permitam evitar tais desequilíbrios entre
a oferta e a procura. Esta colaboração só se poderá efectuar se existir uma real vontade
internacional de juntar todas as partes implicadas. É necessário igualmente que o acordo a
fazer preveja uma intervenção sobre o mercado para regular a oferta.
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plano visa acabar com as exportações de café que não respondam a dadas normas de
qualidade.
Se este projecto for posto em prática poderá acabar com 5% do café no mercado
mundial e acabar com a tendência actual de favorecer as produções de menor qualidade.
Este projecto precisa de apoio financeiro, particularmente para avaliar o impacte sobre as
explorações dos países mais pobres. Os pequenos produtores têm frequentemente o
potencial para produzirem um café de muito boa qualidade até porque podem fazer a
colheita das cerejas vermelhas mais cuidadosamente que nas grandes plantações
mecanizadas. Todavia, os pequenos produtores têm necessidade de ajuda para dominar os
outros elementos determinantes da qualidade. Por exemplo, têm necessidade de ajuda para
adquirirem as boas práticas de transformação, assim como as competências técnicas
necessárias à melhoria da qualidade.
Por exemplo, a Autoridade de Desenvolvimento do Café no Uganda criou um
programa que permite fornecer gratuitamente as sementes de um híbrido de café mais
produtivo.
Do mesmo modo, certas empresas forneceram fundos para contribuir para a melhoria
da qualidade. O subsídio de 1,5 milhões de dólares oferecidos pela Procter and Gamble e o
subsídio de 500.000 USD que a Fundação Ford e a Starbucks ofereceram à OXFAM são
também destinadas a ajudarem os produtores para melhorem a qualidade do café
produzido. Mas as raras iniciativas filantrópicas das empresas não chegam para resolver a
crise dada a sua dimensão.
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Ao nível nacional, o desafio consiste em produzir mais valor acrescentado nos países
produtores. É necessário enfrentar este desafio rapidamente para aumentar as capacidades
de transformação dos produtos destes países.
Conclusão
2. O CACAU
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dos planos de ajustamento estrutural impostos pelo Banco Mundial e pelo FMI nesta região
e durante estes últimos 20 anos exacerbaram os problemas económicos e sociais.
Fundados em 1946, O FMI e o Banco Mundial concedem crédito aos países em
desenvolvimento com necessidades de assistência financeira. Embora muitos dos países
pertençam a estas duas instituições, o poder permanece nas mãos dos seus mais fortes
contribuintes, os EUA, o Japão e a Europa. Estes países, em particular os EUA, têm a
última palavra a dizer sobre que países recebem a assistência financeira e em que
condições. Isto é importante porque simplesmente observando o FMI e o Banco Mundial
tomando uma dada decisão obscurece o facto de que conscientemente tem havido uma
deliberada e fundamental mudança na política em ambas as instituições desde que foram
fundadas e que países como os EUA têm sempre conduzido estas mudanças de acordo com
os seus próprios interesses. O FMI e o Banco Mundial assumiram os seus actuais mandatos
neo-liberais quando Reagan, nos USA, e Tatcher, na Inglaterra, chegaram ao poder em
1981. Ambos se empenharam e de forma quase devota e fundamentalista em defender os
princípios económicos do mercado livre e a pretenderem forçar os mercados dos países em
desenvolvimento a serem abertos ao investimento privado externo e às importações
ocidentais.
O Banco Mundial e o FMI são respectivamente uma instituição internacional de
desenvolvimento e uma instituição financeira internacional que se criaram ambas em
Bretton-Woods, em 1946, com a função de apoiarem a retoma a partir da devastação da 2ª
Guerra Mundial. Estas instituições tinham como principal objectivo estabilizar as
economias nacionais e a balança de pagamentos de modo a encorajar os investimentos
externos. Também concediam ajuda e crédito desde que os países recebedores aplicassem
os planos de ajustamento estruturais. Estes planos incluem a redução da despesa pública,
austeridade de política monetária, eliminação dos subsídios governamentais para
alimentação, privatização de empresas públicas e redução das barreiras comerciais e das
restrições ao investimento externo.
Hoje, passados mais de 50 anos, o Banco Mundial e o FMI têm gerado mais pobreza
que riqueza. As suas receitas para cada país são constituídas por um pacote de reformas
estruturais, que é considerado como um modelo de referência para todos os países em
desenvolvimento. Independentemente do nível de desenvolvimento do país recebedor ou
da credibilidade do seu governo, as reformas nos sectores financeiro, bancário e exportador
assim como as reformas fiscais têm que ser postas em prática como contrapartida para a
concessão de ajuda e de crédito.
Levando os países a assumirem enormes despesas com o pagamento da dívida a
Costa do Marfim, por exemplo, gasta 5 vezes mais com os juros da dívida do que com o
seu orçamento em despesas sociais estas instituições desviaram recursos de programas
sociais críticos. Na sequência dos problemas com o pagamento da dívida, estas instituições
forçaram os países devedores a aplicarem políticas de ajustamento estruturais que
conduziram, por seu lado, a que os países produtores de cacau se tornassem incapazes de
estabilizarem os seus preços deste produto.
A Costa do Marfim é um muito bom exemplo das consequências funestas das
políticas destas duas instituições. Depois de aceitar os empréstimos concedidos pelo FMI, a
Costa do Marfim adoptou um número de políticas de ajustamento estruturais que
devastaram o seu sector do cacau: pressão para acelerar a liberalização do comércio; a
eliminação dos fundos de estabilização governamentais; e a desregulamentação do controle
das indústrias locais para serem mais abertas ao estrangeiro.
Antes de se ter envolvido com o FMI e o Banco Mundial, este país tinha um sistema
de estabilização dos preços à exportação da colheita anual que garantia aos produtores um
rendimento estável. Até 1980 este sistema foi um sucesso, tendo permitido aos produtores
uma preços estável e relativamente elevado. O sistema começa a vacilar quando o Banco
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Mundial forçou a liberalização do sector do cacau, na segunda metade dos anos 80.
Simultaneamente os preços mundiais caíram tornando a situação especialmente precária.
No entanto, o FMI e o Banco Mundial forçaram uma maior liberalização nos anos 90.
Todos os sistemas de estabilização foram removidos em 1999 e o sector do cacau tem
estado em crise desde então.
Os produtores ficaram completamente desprotegidos, sem capacidade para
determinarem o preço de mercado sem o conhecimento de como funciona o mercado
mundial neste produto foram abandonados e ou aprendiam as regras do jogo ou seriam
sujeitos à exploração. Enquanto se deram estas mudanças repentinas, os preços mundiais
do cacau foram caindo fortemente, deixando os produtores na pior das situações possíveis.
Os rendimentos dos produtores desceram para metade (...).
Note-se que os fundos de estabilização podem levar os países a contraírem dívidas se
os preços mundiais se situarem, por muito tempo, abaixo do preço mínimo garantido
durante períodos de tempo significativos. É por isso que os sistemas de estabilização
internacionais dos preços são muito importantes.
Em vez de procurarem ajudar a International Cocoa Organization a reconstruir os
sistemas de estabilização internacional dos preços, os países importadores forçaram os
países produtores a seguirem o Banco Mundial e o FMI no seu conjunto de medidas para a
liberalização do comércio. Como resultado, a partir de 2001 deixou de haver para os
produtores qualquer referência nos organismos internacionais aos sistemas de estabilização
dos preços de mercado. Um relatório da UNCTAD de 2000-2001 atribuía as baixas
significativas dos preços à liberalização do comércio e à ausência de mecanismos de
estabilização.
O trabalho infantil
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Núcleo de Estudantes de Economia da AAC
A Costa do Marfim é um sólido exemplo dos maus efeitos das políticas do Banco
Mundial e do FMI. Este país era um dos mais estáveis da África antes de 1980, mas
tornou-se um dos mais pobres depois de se ter envolvido com o Banco Mundial e o FMI. A
Costa do Marfim assinou o seu primeiro acordo com o FMI em 1989, contraiu, entre 1989
e 1993, 6 empréstimos com programas de ajustamento estrutural e teve, em 1995, um
crédito especial de 384 milhões de dólares.
Esta progressão é ela própria uma clara manifestação da falência das medidas destas
instituições e até porque este último crédito especial é destinado apenas aos países mais
pobres, categoria em que caiu a Costa do Marfim depois dos seis empréstimos anteriores
junto do Banco Mundial.
Seguindo as determinações do Banco Mundial e do FMI, a Costa do Marfim adoptou
um rigoroso programa de Ajustamento Estrutural, centrado na liberalização do sector
agrícola, na redução do papel do Estado e da despesa pública social e na desvalorização da
sua moeda. Seguiu-se uma rápida degradação social. Por exemplo, a taxa de pobreza subiu
de 17,8% para 37% de 1988 a 1995. Entre 1980 e 1990 o emprego no sector informal mais
do que duplicou, enquanto a taxa de desemprego praticamente triplicou.
Tais mudanças tiveram um impacto directo na indústria do cacau, levando ao
aumento das dificuldades nos países da África Ocidental dependentes dos rendimentos do
cacau. Nos anos 60 e 70 o governo regulava os preços de mercado das principais colheitas,
como o cacau, o café, o óleo de palma, o sésamo e o algodão através dos fundos de
estabilização.
Os fundos de estabilização operavam poupando rendimentos quando os preços
mundiais eram superiores aos preços do produtor e devolvendo-os aos produtores quando
os preços mundiais eram inferiores ao preços do produtor. Até 1980 o sistema funcionou
bem. O Governo foi capaz de proteger os seus agricultores das flutuações dos preços
mundiais e oferecer então preços relativamente altos. O sistema começou a abanar quando
o Banco Mundial forçou o governo a liberalizar o sector do cacau na segunda metade dos
anos 80.
Em 1988 o fundo de estabilização oferecia 400 FCFA por quilo quando o mercado
mundial pagava a 450 FCFA. Como aos 400 FCFA pagos ao produtor seria necessário
acrescentar mais 300 FCFA por quilo para transportes e outros encargos, o governo perdia
250 FCFA por quilo, ou seja, um dólar por quilo. Os rendimentos do fundo esgotaram-se
rapidamente e o governo acabou por contrair empréstimos, principalmente junto de bancos
comerciais franceses. De tudo isto resultou uma profunda crise económica.
Nos anos 90, o Banco Mundial e o FMI conduziram a Costa do Marfim a uma maior
liberalização e em 1999 todos os sistemas de estabilização foram completamente
removidos. Desde aí, o sector do cacau tem estado continuamente em crise.
Virtualmente desprotegidos, os produtores da Costa do Marfim, iletrados, sem rádios
para conhecerem os preços internacionais e sem qualquer conhecimento do modo de
funcionamento do mercado mundial ou como se negoceia com intermediários (a que os
mexicanos chama os coiotes) são deixados à sua sorte para aprenderem as regras do jogo
ou então para serem explorados. Criaram-se as condições subjacentes à utilização abusiva
do trabalho infantil. O trabalho infantil abusivo e muito outro sofrimento humano teriam
sido evitados se os mecanismos de estabilização dos preços estivessem a funcionar.
O leitor astuto pode questionar a eficácia dos fundos de estabilização dado que eles
podem colocar o governo em dívida se o preço mundial for ao fundo durante períodos de
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baixos os preços do cacau através das políticas de ajustamento estruturais assim como
apoiando o FMI e o Banco Mundial no seu apoio ao bloqueio de políticas que ameacem os
seus lucros. E por fim, os produtores de cacau, são forçados a procurarem os custos mais
baixos possíveis, levando-os à utilização do trabalho infantil ou mesmo do trabalho
escravo infantil.
Excertos de: Deborah Toler, Melissa A. Schwelsguth, edit Jason D. Mark. While
Chocolates Lovers Smile, Child Cocoa Workers Cry, Global Exchange, 2003. Disponível
em: http://www.globalexchange.org.
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Núcleo de Estudantes de Economia da AAC
3. O ALGODÃO
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Face a uma tal situação, qual deve ser a atitude a ter pelos produtores de algodão e os
governos dos países africanos produtores de algodão?
Como diz um dos nossos provérbios, “quando um bebé tem sede e não chora acaba
por morrer de sede”. É assim que as organizações de produtores de algodão de África, sob
a impulsão da UNPC-B (União Nacional dos Produtores de Algodão de Burkina Faso)
lançaram, a partir de Bobo-Dioulasso, desde 21 de Novembro 2001, um primeiro apelo
dirigido à comunidade internacional. Este apelo foi fortemente reproduzido pelos grupos
de solidariedade na Europa e por todo o mundo. Um segundo apelo foi lançado a 2 de
Maio de 2002 e com o mesmo sucesso. O objectivo destes dois apelos era o de denunciar
os prejuízos das subvenções americanas e europeias sobre a nossa agricultura. Nós aí
denunciámos a inércia aparente dos nossos governos e convidávamo-los a fazerem-se ouvir
ao nível da PMC. Desde então, já se registaram avanços significativos.
(…) Para além da luta contra essas subvenções, os nossos produtores de algodão da
África ocidental, apoiados pelos nossos governos, devem aprofundar a reflexão com o
objectivo de incitar os parceiros no desenvolvimento a promoverem a solidariedade
internacional através dos apoios a título compensatório das perdas sofridas pelos
produtores do Sul. Os EUA contam perto de 25.000 produtores de algodão contra 10
milhões de produtores na África Ocidental e Central. Será humanamente justo sacrificar o
futuro de 10 milhões de pessoas para garantir o luxo (não a sobrevivência) de 25.000
americanos? É urgente reduzir a nossa dependência face ao mercado internacional
valorizando no espaço sub-regional o nosso algodão pela criação de indústrias têxteis. Isto
terá o mérito de evitar ao produtor africano vender mais barato o seu produto bruto para
comprar o produto acabado a um preço fortemente elevado como é o que se passa
actualmente.
Enfim, para concluir, verifico que para além do caso específico do algodão que acabo
de expor, a quase totalidade dos produtos agrícolas do Sul sofrem os efeitos do comércio
internacional tal como se pratica actualmente. Porque, como é que se compreende que a
África que produz tantas matérias-primas (café, cacau, algodão, sésamo, etç) permaneça
sempre ao nível do subdesenvolvimento?
O que nos parecer incompreensível, é o paradoxo que nós constatamos entre a
vontade afirmada dos países do Norte de lutar contra a pobreza em África e a prática dos
subsídios que atira mais de 80% das nossas populações para situações de miséria máxima.
Numerosos organismos dos países desenvolvidos estão implantados nos países
africanos com o objectivo de lutar contra a fome, o analfabetismo e a pobreza. No final de
um grande número de anos, a avaliação da situação não é positiva. As necessidades de
saúde estão longe de serem cobertas ― é necessário por vezes andar mais de 30 km para
encontrar um posto de saúde primário. As escolas estão sempre aquém das expectativas e é
necessário geralmente andar entre 3 a 8 km a pé para ver uma escola primária cujos
efectivos variam entre os 50 e os 100 alunos por sala. As zonas rurais entram em
decomposição num isolamento que não favorece o desenvolvimento da agricultura. De
facto, as vias de transporte rurais são para os nossos produtores parecidas aos tubos de
extracção para os países produtores de petróleo. Face à pandemia de SIDA que faz razias
em meios rurais, as populações estão sem meios de defesa, os preços dos mediamentos
anti-retrovirais ultrapassam de longe o seu poder de compra e as campanhas de
sensibilização permanecem sempre tímidas.
3.1. É O ALGODÃO
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“Os produtores americanos embarcam tudo o que podem para a China, onde é
armazenado nos portos…. Quer tenha sido comprado ou não pelos chineses. Aproveitam-
se assim dos subsídios que irão só terminar no final da campanha.”
O International Cotton Advisory Committee publicou, em 3 deste mês, um relatório
anunciando um grande aumento dos stocks mundiais. Aliás, se a seca continuar no Texas
os agricultores não poderão aí semear soja ou milho. Plantarão algodão, o que agravará
ainda mais os excedentes, China ou não. Este círculo vicioso continuará até 2013, quando
os Estados Unidos suprimirem os 4 milhares de milhões de dólares em subsídios que eles
continuam a pagar aos seus produtores de algodão. E enquanto se espera? “Não sonhemos.
As cotações manter-se-ão à volta de 55 cêntimos, abaixo do preço de custo africano. A não
ser que o barril de petróleo passe para 90 USD e que o seu sub-produto, o poliester, veja
explodir os seus custos de fabricação”. Sonhemos”????
Fonte: Alain Faujas, C’est coton, Le Monde, 9-10 Abril de 2006, Paris.
4. A MADEIRA
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exploração florestal não deveriam desviar a atenção dos problemas explosivos e mais
complexos da utilização destes rendimentos pelo Presidente Taylor para desenvolver um
exército com o único objectivo de rearmar o seu regime tirânico e despótico. O risco de
explosão de um conflito que mergulharia essa região no caos e na anarquia é muito real
para que alguém o possa ignorar.
A indústria da madeira que, em 2000, gerou lucros mínimos de 100 milhões de
dólares é o vector económico que torna tudo isto possível. Estes lucros não beneficiaram o
Estado, mas fornecem os recursos essenciais à máquina de guerra de Charles Taylor. Até
que algum entrave seja posto a estes rendimentos, será impossível assegurar a segurança
nesta região. Com a excepção dos postos atribuídos aos ex-repatriados, os empregos
ligados à exploração florestal são raros, sazonais e precários. As sanções prejudicarão uma
elite de militares e uma indústria ávida bem mais do que a maioria dos libérios que vivem
já numa pobreza abjecta sobre um território quase sem infra-estruturas. A continuação das
práticas de exploração florestal actuais prejudica seriamente a população da Libéria.
Este relatório descreve o papel cada vez mais importante da indústria da madeira na
Libéria sobre o agravamento da insegurança na região. Esta indústria é utilizada pelo
governo da Libéria para fazer o tráfico de armas, e ela é também a fonte principal dos
rendimentos da Frente Revolucionária Unida (FRU) da Serra Leoa. Os rendimentos
gerados por esta indústria financiam igualmente as famosas forças de segurança do
Presidente Charles Taylor, implicadas em numerosas violações dos direitos do homem. Por
esta razão, a capacidade da Libéria em tomar parte no comércio internacional da madeira
significa que o país pode também continuar a prolongar o conflito e a insegurança da
região e no interior das suas próprias fronteiras. É importante notar que a importância da
madeira cresceu consideravelmente desde que o comércio dos diamantes foi oficialmente
limitado.
Este relatório coloca em relevo estas ligações, demonstrando que os elementos no
seio da indústria florestal na Libéria não somente financiam o comércio das armas mas
nele tomam igualmente parte. Além disso, o relatório demonstra que, devido às sanções,
Charles Taylor foi obrigado a virar-se para outra fontes de rendimentos. Sendo dado que os
rendimentos provenientes dos registos de barcos são relativamente estáticos, Taylor só teve
como escolha possível a de intensificar os rendimentos da madeira. Ele próprio o
confirmou, na sua mensagem do dia mundial da população quando disse que o “seu
governo depende fortemente da floresta e em mais de metade do produto nacional bruto” e
concluiu “que nunca, na história do nosso país, o ambiente e particularmente os recursos
florestais foram objecto de tantas pressões”. Esta dependência acrescida face à indústria da
madeira depois da imposição das sanções permite-lhe não somente manter o seu regime
opressivo e corrupto, mas é igualmente a causa da destruição das florestas da Libéria e a
ritmo alarmante, que conduzirá quase certamente à liquidação comercial e ambiental deste
precioso recurso natural.
A capacidade de Taylor em utilizar os recursos naturais da Libéria para os seus
próprios fins foi facilitada pela lei sobre as matérias-primas estratégicas, que apresentou no
Congresso da Libéria no final de 1999. Apesar de uma forte oposição, esta lei passou em
Fevereiro de 2000 sem ser objecto de votação justa e equitativa.
No artigo 3, a lei diz que “O Presidente da República da Libéria tem o poder
exclusivo de executar, negociar e concluir todos os contratos ou acordos comerciais com
todo o investimento nacional ou estrangeiro para a exploração das matérias-primas
estratégicas da República da Libéria. Tais acordos comerciais entrarão em vigor e
implicarão a República como todo e qualquer tratado em que a República é parte
constituinte, com a única aprovação e assinatura do Presidente da República da Libéria”.
Esta lei coloca assim todos os recursos da Libéria sob o controle exclusivo do
Presidente Charles Taylor. Isto permite-lhe pelo seu lado comprar as armas e financiar os
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simpatizantes de que tem necessidade para desestabilizar a região e tomar o controle dos
recursos para além das fronteiras.
Em suma, a pressão acrescida sobre as florestas devido à omissão de sanções sobre a
indústria da madeira mina não somente a eficácia das sanções actuais, mas terá impactos a
longo prazo sobre o país.
Em 2000 a produção de madeira era de 934 mil metros cúbicos, com um valor no
mercado mundial de 187 milhões de dólares e com um volume de exportações de 645 mil
metros cúbicos. A soma recebida pelo Banco Central da Libéria no decorrer do mesmo
período foi somente de 6,7 milhões de dólares: 7 USD por metro, em média. A produção
anual foi de 157 mil metros em 1998. Em 1999 tinha praticamente dobrado, atingindo um
total de 335 mil metros e em 2000 tinha quase que triplicado relativamente ao ano anterior.
A produção mínima no decorrer dos cinco primeiros meses do ano de 2001 era 30 % mais
elevada que o valor da mesma data em 2000. Estes números mostram a dependência de
Taylor face à indústria da madeira e a ameaça que isto representa.
As implicações são graves. Quando a Libéria retomar um dia a sua estabilidade, a
sua tesouraria e a sua população serão privadas de um precioso recurso económico. Os
impactes ecológicos e económicos negativos da desflorestação tais como as inundações, as
secas e as variações climáticas sazonais poderão provocar desgastes para a maioria da
população que depende da agricultura para sobreviver.
A oposição às sanções sobre a madeira veio da China e da França, os dois maiores
importadores de madeira da Libéria, e do governo da Libéria. [As exportações para a China
e a França] representam 71% do conjunto das exportações e um valor de 91,5 milhões de
dólares americanos. Nos dois casos, as principais empresas exportadoras estão ligadas ao
tráfico de armas e à utilização de milícias armadas. A oposição francesa e chinesa falam
dos efeitos negativos que as sanções poderiam ter sobre as populações e sobre a
insuficiência de provas ligando a indústria da madeira aos financiamentos militares e ao
comércio das armas.
Todavia, a maior parte dos jornais da Libéria independentes e cidadãos interrogados
pela Global Witness consideram as sanções como essenciais para proteger os recursos
florestais da Libéria. Além do mais, para a maior parte dos liberianos, a situação actual não
poderia ser pior. Estas sanções afectariam a elite, não os cidadãos normais da Libéria.
De todos os países, a França e a China, são os países que tem interesses mais
importantes no sector da madeira, na Libéria. A França e a China conduziram a sua
oposição contra a inclusão da madeira nas sanções contra a Libéria desde 2001. As razões
avançadas são as seguintes:
China: “O impacto humanitário das sanções sobre o povo liberiano. É certo, nós
importamos também madeira da Libéria, mas isto não é a nossa preocupação maior, nós
queremos fundamentalmente encontrar um justo equilíbrio entre os problemas
humanitários e a ligação possível entre os recursos naturais e as armas”.
França: “A ausência de ligação entre a madeira e as armas, mas nós somos
completamente abertos à ideia de impor sanções sobre a madeira e a borracha se a ligação
com as armas é estabelecida”.
A França tem níveis de trocas muito desenvolvidas com a Africa Ocidental e deseja
talvez não ser vista como uma ameaça para os governos africanos.
O argumento comercial é igualmente válido para a China também. Enquanto a China
aprecia sem qualquer dúvida as árvores da Libéria é igualmente provável que ela procure
seduzir Taylor para o afastar de Taiwan com quem ele tinha formado uma aliança.
A indústria mundial da madeira tropical dirige-se tradicionalmente aos Chefes de
Estado que possuem vastos recursos florestais e instituições frágeis. Respeitando “as
práticas de comércio local” ela negoceia os mercados para explorar os recursos brutos ao
preço mais baixo possível. Esta forma de fazer negócios convém muitíssimo bem à
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Extractos de Enterrer la hache, Setembro, 2002 e de Sur mesure pour Taylor: le rôle
crucial dés forêts du Libéria sur les conflits régional, Setembro, 2001
Fonte: www.globalwitness.org.
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