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Epreuve écrite de BIOLOGIE

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7,89 3,03 0,00 15,00

Le sujet « gamètes et fécondation chez les animaux et les plantes » nécessitait des
connaissances structurales et fonctionnelles précises sur la reproduction chez ces organismes. Les
termes du sujet devaient être définis soigneusement, soit en introduction, soit rapidement mis en
évidence dès la première partie, en s’appuyant par exemple sur un cycle de vie. Les deux groupes
d’organismes, nommés par leur nom vernaculaire, devaient être clairement cernés : les animaux
recouvrent strictement les Métazoaires, les plantes sont traditionnellement assimilées aux
Embryophytes. Ni les Eucaryotes unicellulaires, ni les algues ou les champignons ne faisaient
partie du sujet. Cependant, un exemple pris parmi les algues, organismes Eucaryotes
chlorophylliens, ne constituait pas une faute majeure, à partir du moment où le choix était
argumenté, et ouvrait sur une discussion intéressante sur les diverses modalités de formation des
gamètes et de fécondation mises en place ainsi que sur les aspects évolutifs de la question. Par
contre, limiter le sujet aux Angiospermes était clairement une erreur ; les Coniferophytes (pins
etc.), les Cycadophytes (cycas) ou les Ginkgophytes (ginkgo), les Filicophytes (fougères) et les
Bryophytes (mousses) faisaient partie du sujet. S’appuyer sur ces taxons permettait une
discussion intéressante sur les diverses modalités de formation des gamètes et de fécondation
mises en place.
Dans un sujet transversal il est souhaitable de dégager les problèmes communs et
d’organiser le devoir autour de ceux-ci. Une énumération catalogue présentant d’une part les
animaux, d’autre part les plantes ne permettaient pas de raisonner autour de problématiques
communes, ni d’en envisager une synthèse sans redondances. Un plan possible était, par
exemple : (1) la formation des gamètes (2) le rapprochement des gamètes (3) la fécondation.

Remarques d’ordre général

Deux considérations concernent l’immense majorité des copies et dénotent une vision
obsolète et finaliste de la biologie. D’une part la reproduction sexuée est présentée comme « un
but », parfois qualifié de « but ultime », et non comme une fonction ou comme une des réponses
sélectionnées permettant la perpétuation et l’évolution d’une espèce. La nuance est
d’importance : il ne faut pas oublier qu’une partie de la variabilité au sein d’une population se
crée lors de la formation des gamètes. D’autre part ce finalisme est associé à une présentation
gradiste de l’évolution, elle aussi totalement obsolète. Discuter de la reproduction en opposant
des organismes « évolués » (dont l’espèce humaine serait le représentant le plus performant) à
des organismes « primitifs » n’est plus acceptable à l’heure actuelle. Les concepts évolutifs sont
clairement discutés et exposés aujourd’hui, y compris dans les medias accessibles au grand
public. Il est important que de futurs biologistes aient intégré ces notions et les arguments
scientifiques les étayant, afin d’éviter les dérives auxquelles la société est aujourd’hui confrontée.
Une fois ces considérations posées, il est noté cependant un effort dans les introductions :
le plan est souvent annoncé, même si les grandes questions (formation des gamètes,
rapprochement et modalités de fécondation au sens strict) n’ont pas toujours été dégagées. En
revanche, les conclusions restent floues et plates, voire simplistes et caricaturales ; peu de copies
ont ouvert de manière précise et argumentée sur des problèmes actuels, comme la contraception,
la fécondation in vitro, le clonage ou les applications agronomiques.

Pour ce qui est de la forme, la qualité des schémas est encore insuffisante, trop petits, mal
dessinés, légendes imprécises ou fausses. De grosses erreurs ou imprécisions sur des structures de
base, comme le spermatozoïde, ou le sac embryonnaire ont été sanctionnées. La vigilance sur
l’orthographe semble plus importante cette année ; ce point reste et restera une préoccupation
majeure des correcteurs. Quelques (rares) copies contiennent des données indignes d’étudiants de
licence et sont carrément surréalistes !

Dans les paragraphes ci-dessous, le contenu du sujet est abordé.


La formation des gamètes
Les gamètes se définissent comme des cellules haploïdes, s’unissant pour former une
cellule diploïde, le zygote, qui donnera naissance à un nouvel individu. Les gamètes ne sont pas
forcément produits par méiose ! Si tel est le cas chez les animaux, il s’agit d’ailleurs d’un de leurs
caractères dérivés partagés, il y a toujours un gamétophyte, même réduit chez les plantes
terrestres. Peu de candidats ont prêté attention à ce point, nombreux ont défini les gamètes
comme des cellules produits obligatoires d’une méiose.
Chez les mousses et les fougères, les gamètes sont formés par mitose au sein de
gamétanges, portés par des gamétophytes individualisés et pluricellulaires. Dans un certain
nombre de copies, il y a eu des confusions graves entre gamètes, gamétanges et gamétophytes. Ce
dernier est un organisme représentant une génération, de phase haploïde chez les Embryophytes,
au cours de laquelle sont produits les gamètes. Les gamétanges sont des structures pluricellulaires
au sein desquelles se différencient les gamètes femelles ou mâles. On parle d’archégones pour les
gamétanges femelles, d’anthéridies pour les gamétanges mâles. Ce sont des caractères dérivés
partagés des Embryophytes. Le cycle d’une mousse (le polytric couramment étudié) ou d’une
fougère (le polypode par exemple) permettait de présenter ces structures ; bien sûr la génération
sporophytique ne pouvait être occultée sur un schéma, même si son étude ne fait pas partie du
sujet.
Chez les Spermatophytes, la méiose donne naissance à des microspores et des
macrospores, qui formeront des gamétophytes réduits à quelques cellules (grain de pollen et sac
embryonnaire) à l’origine des gamètes (noyaux spermatiques, et oosphère).

Chez les animaux, les gamètes sont directement formés par méiose. Il était nécessaire de
situer et présenter les gonades, lieux de différenciation des gamètes, puis de détailler la
spermatogenèse et l’ovogenèse. Par contre, il n’était pas judicieux de consacrer une trop grande
partie du devoir à un exposé théorique de la méiose ; ses étapes devaient être intégrées à la
formation des gamètes afin d’en avoir une vision réaliste dans le cadre du sujet posé. Trop de
candidats ont consacré une part disproportionnée de leur devoir à l’exposé formel de la méiose.

La moitié des candidats ignorent le détail de la spermiogenèse, étape de différenciation de


la spermatide en spermatozoïde. La notion de cellule très différenciée est rarement évoquée.

Les gamètes sont des cellules d’aspect très différent, que l’on pourra mettre en relation
avec le mode de fécondation. Le gamète mâle est souvent mobile et pourvu de flagelles, chez les
animaux (flagelle propulseur), chez les mousses, les fougères, les cycas et les ginkgos (flagelles
tracteurs). Mais le gamète mâle peut être immobile, chez les conifères et les Angiospermes. Là
encore il y eut confusion trop fréquente entre grain de pollen (gamétophyte mâle) et gamètes.
Chez les animaux et les plantes, les gamètes femelles sont toujours immobiles, même s’ils sont
parfois libérés dans le milieu (oursins, éponges, cnidaires…). Ils sont pourvus de réserves, dont
on pouvait préciser le rôle.
La structure du sac embryonnaire des Angiospermes et ses relations avec les autres parties
du gynécée (ovule, ovaire, style et stigmate) est trop souvent mal connue.

Dans de nombreuses copies, les régulations de la différenciation des gamètes chez les
animaux ont été omises. Les rôles de la FSH et de la LH devaient être évoqués dans l’ovogenèse
et dans la spermatogenèse.
Le rapprochement des gamètes
Beaucoup de candidats n’ont pas différencié l’étape de rapprochement des gamètes et
celle de la fécondation à proprement parler. Cette partie, absolument indispensable, faisait certes
appel à des connaissances précises, mais aussi à de la culture générale et à du bon sens. Qui n’a
jamais entendu évoquer les chants et la parade des oiseaux, le brame du cerf ou la pollinisation
par les abeilles ? Il fallait cependant utiliser ces observations à bon escient.
Le rapprochement des gamètes pouvait être envisagé à partir des questions suivantes :
comment s’effectue-t-il en fonction de la séparation des sexes, de l’éloignement des partenaires
et de leur mobilité, et enfin de la rétention ou non des gamètes femelles ? Beaucoup de candidats
ont évoqué de manière très incomplète et superficielle cet aspect du sujet, se contentant de
citations anecdotiques sans les replacer dans leur contexte biologique.
Lorsque les sexes sont séparés (gonochorisme), plusieurs modalités de rapprochement des
gamètes s’observent. Chez les animaux, organismes le plus souvent mobiles, à la différence des
plantes, les partenaires se rapprochent fréquemment et effectuent un accouplement, qui sera suivi
soit d’une fécondation interne, soit d’une fécondation externe (cas des Amphibiens). Chez les
Angiospermes et les Coniferophytes, les gamètes sont transportés dans un gamétophyte (le grain
de pollen) vers le gynécée. Il est déposé sur le stigmate d’un autre individu ou sur le micropyle
d’un ovule du cône femelle. Enfin chez de nombreux animaux aquatiques (oursins, éponges etc.)
et certaines Embryophytes (mousses et fougères), les gamètes mâles sont mobiles dans le milieu
externe et nagent vers les gamètes femelles; il fallait dans ce cas évoquer le chimioattraction. Le
cas des Cycas et des ginkgos associe le transport du grain de pollen à un déplacement actif du
gamète mâle.
La pollinisation faisait partie intégrante du sujet ; la plupart du temps les candidats ne font
que citer la pollinisation entomophile ou anémophile. On attentait un développement court, qui
mettait en relation l’organisation de la fleur avec le type de pollinisation majoritaire. Les notions
d’attraction-récompense-prise en charge et dépôt de pollen devaient être évoqués.
Le cas des organismes hermaphrodites a peu été envisagé.
La fécondation

La fécondation est l’union des gamètes, ceci supposant qu’elles sont en contact proche,
donc que la phase précédente ait été réalisée. Sur ce point un grand nombre de candidats ont
relativement bien décrit la fécondation chez les animaux. Cependant les diverses modalités n’ont
pas toujours été bien replacées systématiquement : certains candidats ont confondu ou n’ont pas
précisé s’ils exposaient la fécondation chez l’oursin, les amphibiens ou les mammifères. Dans
certaines copies, toutes les modalités étaient mélangées, et on ne savait plus à quelle chimère
correspondait la fécondation décrite.

Chez les plantes, la double fécondation des Angiospermes n’a pas toujours été bien
présentée. C’est pourtant une notion de base, dont la connaissance précise est exigible au niveau
du concours. Beaucoup n’ont pas traité des mécanismes favorisant l’allogamie, chez les fleurs
hermaphrodites : autoincompatibilité polliniques, barrières physiques (hétérostylie) ou
temporelles (protandrie ou protogynie). Peu de candidats ont pensé à évoquer les mécanismes
limitant l’interfertilité chez les animaux : diversité des organes copulateurs chez les invertébrés,
imposant une rencontre de partenaires de la même espèce au sein d’un même genre ou les
rythmes décalés de parades et/ou maturité sexuelle.
Enfin les notions de zoïdogamie (impliquant un gamète mâle nageur) ou de siphonogamie
(le gamète mâle est transporté dans un tube ou siphon) n’ont pas toujours été évoquées.

Correcteurs : M. CALLEN, M. HOURDRY, MME REEB (R)

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