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Les problèmes d’application prennent la plus grande partie dans l’enseignement des
mathématiques. Ils sont proposés aux élèves pour appliquer et dans le meilleur des cas
pour approfondir leurs apprentissages et connaissances. Cependant ces problèmes
manquent quelquefois d’originalité et se réduisent à traiter et à comprendre l’information
pour écrire la réponse qui se résume à un résultat correcte sans amener l’enfant à un
travail de recherche. Même si ce type de problème est essentiel pour pratiquer les
nouveaux concepts et évaluer les apprentissages en mathématiques, l’enseignement
mathématique bénéficierait de situations et problèmes qui poussent les élèves à
réfléchir et chercher plus loin. Pour cette raison nous proposons dans la suite des
problèmes qui développent d’une part une démarche de recherche chez l’élève et
peuvent amener l’enfant à élaborer et exposer ses propres démarches et stratégies de
résolution. La résolution du problème n’est pas directe mais oblige l’élève à s’appuyer
sur des essais. Les attitudes de recherches seront favorisées par ce types de
problèmes. Essayer, tâtonner, se tromper, effacer, barrer, recommencer, douter de ce
qu’on a fait, toutes ces attitudes font partie de la démarche de recherche.
Selon une autre approche, l’approche cognitive, il importe aussi d’enseigner une certain
nombre de stratégies afin d’aider les élèves à développer leur compétence de résoudre
des problèmes. D’une certaine manière cette approche semble s’opposer à l’approche
constructiviste (l’enfant construit lui-même des stratégies). Nous suggérons que les deux
approches peuvent se compléter. S’il est important de laisser les élèves travailler seuls
et en groupes afin d’observer quelles stratégies ils mobilisent, il est aussi important de
discuter et de réfléchir avec les élèves sur l’utilité de leurs stratégies engagées et
ensuite de leur montrer et enseigner d’autres stratégies.
L’enquête que nous avons menée entre avril et juin 2009 dans les classes
luxembourgeoises (Fagnant & Burton, 2009) a montré que les enseignants proposent un
enseignement assez traditionnel et se trouvent quelquefois dépourvus pour apprendre à
leurs élèves à développer de réelles compétences de résolution de problèmes.
Une étude récente a souligné que l’enseignement direct de stratégies peut améliorer la
résolution de problèmes et les performances en arithmétique, (Griffin & Jitedra, 2009).
Enseigner des stratégies favorise ainsi d’une part l’apprentissage et la mémorisation de
faits mathématiques (ex. 8 + 3) et d’autre part la résolution de problèmes. Les élèves
ayant plus de difficulté en mathématiques bénéficient davantage par l’instruction directe
d’une stratégie de résolution comme p.ex. représenter le problème visuellement par un
dessin, travailler en petits groupes. Ainsi proposer un problème visuellement ou par un
graphique résulte dans une meilleure compréhension du problème et facilite sa
résolution. De plus il semble bénéfique de développer une variété de stratégies pour
résoudre des problèmes afin d’approcher un problème de façon plus flexible.
Une stratégie souvent conseillée par certains enseignants est d’utiliser les mots clés.
Ainsi tous fait plutôt référence à une addition, reste fait référence à la soustraction et
partage se réfère à la division. Cependant utiliser les mots-clés peut être trompeur
puisque nombreux problèmes n’ont pas de mots-clés et parce que les mots-clés peuvent
signifier tout autre chose selon le contexte du problème.
Polya (1945, 1990) a proposé un modèle général pour résoudre des problèmes qui se
constitue de 4 phases : (a) comprendre le problème, (b) créer un plan/représentation, (c)
effectuer ce plan, et (d) évaluer la réponse et réflexions. Ensuite chaque étape est
accompagnée de questions améliorant la compréhension du problème et de sa
résolution. Est-ce que je comprends tous le mots de l’énoncé ? Qu’est-ce qu’on cherche
à trouver ? Ce sont des questions qui pourraient accompagner le premier stade. Afin de
créer un plan, les élèves peuvent utiliser du matériel, effectuer des dessins, des
tableaux ou graphiques pour se représenter le problème. Finalement, l’enseignant
demande les enfants de vérifier et de justifier leur réponse.
Bien évidemment, il existe d’autres modèles pour résoudre des problèmes. Ici nous vous
référons à quelques articles qui présentent d’autres stratégies.
Wim voudrait fabriquer une balançoire et l’installer sur la branche d’un arbre gros et
vieux. La branche se trouve à une hauteur de 5 mètres. Wim a déjà fabriqué un siège en
bois qui convient très bien à sa balançoire. Maintenant, il va acheter de la corde.
Combien de mètres de corde faudra-t-il qu’il achète?
5) Evaluer la solution