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EXTRAITS ET CITATIONS

Faiblesse et libéralisme coupables

Le respect humain détruit dans le cœur de l’homme le fondement essentiel de toute religion,
qui est l’amour de préférence que nous devons à Dieu. (…) Le respect humain est une tentation
qui arrête dans l’homme l’effet des grâces les plus puissantes, que Dieu emploie communément
pour le porter au bien, et pour le détourner du mal. Enfin, le respect humain est l’obstacle le plus
fatal à la conversion de l’homme mondain, celui qu’il surmonte le moins.

LOUIS BOURDALOUE S.J.


SERMON SUR LE RESPECT HUMAIN

Qui sont donc ceux qui se rendent coupables de respect humain ? Mes Frères, écoutez-moi
un instant, et vous allez le savoir. D'abord, je vous dirai avec saint Bernard que, de quelque côté
que nous considérions le respect humain, qui est la honte de remplir ses devoirs de religion à cause
du monde, tout nous démontre en lui le mépris de Dieu et de ses grâces et l'aveuglement de l'âme.
(…)
Vous ne savez pas quand vous avez eu du respect humain ? C'est un jour, que, vous trouvant
dans une société, où l'on disait de sales paroles contre la sainte vertu de pureté, ou contre la
religion, vous n'osâtes pas reprendre ces personnes, et bien plus, dans la crainte que l'on vous
raille, vous en avez souri. - Mais, me direz-vous, l'on est bien forcé, sans quoi l'on serait trop
souvent raillé. - Vous craignez, mon ami, d'être raillé ? Ce fut bien aussi cette crainte qui porta
saint Pierre à renier son divin Maître ; mais cela n'empêcha pas qu'il commit un gros péché qu'il
pleura toute sa vie. (…)
Vous ne savez pas quand vous avez eu du respect humain ? C'est un jour que le bon Dieu
vous donna la pensée d'aller vous confesser, vous sentiez que vous en aviez bien besoin, mais vous
pensâtes que l'on se moquerait de vous, que l'on vous traiterait de dévot. C'est une fois que vous
aviez la pensée d'aller à la sainte Messe dans la semaine, et que vous pouviez y aller ; vous avez
dit en vous-même que l'on se moquerait de vous et que l'on dirait : C'est bon pour ceux qui n'ont
rien à faire, qui ont de quoi vivre de leurs rentes.
SAINT CURE D’ARS
SERMON POUR LE DEUXIEME DIMANCHE DE L’AVENT

Ne souffrez, Seigneur, que le respect humain ne l’emporte jamais sur celui que je vous dois,
mais faites plutôt que la vue respectueuse et souveraine de votre présence et de votre volonté nous
engage à tout faire, à tout quitter et à tout souffrir pour votre amour. O mon Seigneur et mon juge,
attachez mon cœur au vôtre par la crainte de vous déplaire, et par le désir de vous être agréable.
Faites, que mourant sans cesse à moi-même, que je ne vive plus que de vous et pour vous.
IMITATION DE JESUS CHRIST

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EXTRAITS ET CITATIONS

Le culte de l’intérieur, on le rend à Dieu, dites-vous, et c’est ce qu’il demande. Voilà donc
où le respect humain voudrait borner le vôtre !
Remarquez-le : c'est par là que l'impiété cherche de nos jours à se répandre; c'est en
renfermant la religion dans l'intérieur de l'homme, qu'elle se flatte de l'anéantir. Ce sont, s'il m'est
permis de parler ainsi, les dehors qu'elle attaque pour en consommer la ruine. Ils consentiront, les
impies, que vous conserviez pour la religion quelques sentiments, pourvu que vous craigniez d'en
donner des marques. En empêchant de les produire, ils espèrent vous les arracher. Ils font, de votre
Dieu, si je puis le dire, une divinité de ténèbres; et, pour étouffer l'éclat de sa gloire, ils veulent
réduire à un culte secret ses adorateurs.
(…) C'est donc aujourd'hui plus que jamais qu'il faut braver ce respect humain qui vous
détourne de donner des marques de votre culte. Ô vous à qui il reste encore pour la gloire de Dieu
quelque zèle, redoublez votre empressement à la procurer. Offrez-lui solennellement ces vertueux
témoignages qu'il agrée, et que l'orgueil des hommes cherche à lui ravir. Levez, levez avec
courage l'étendard de la piété, à mesure qu'on ose arborer avec audace celui de l'irréligion.
ABBE LENFANT (UN DES MARTYRS DU 3 SEPTEMBRE 1792)
CAREME, SERMON XXVI, SUR LE RESPECT HUMAIN

Le drame de Pilate se cache dans la question : Qu'est-ce que la vérité ? Ce n'était pas une
question philosophique sur la nature de la vérité, mais une question existentielle sur son rapport à
la vérité. C'était une tentative de se dérober à la voix de sa conscience qui lui ordonnait de
reconnaître la vérité et de la suivre. L'homme qui ne se laisse pas conduire par la vérité se dispose
même à émettre une sentence de condamnation à l'égard d'un innocent.
Les accusateurs devinent cette faiblesse de Pilate et c'est pourquoi ils ne cèdent pas. Avec
détermination ils réclament la mort en croix. Les demi-mesures auxquelles Pilate a recours ne
l'aident pas. La peine cruelle de la flagellation infligée à l'Accusé n'est pas suffisante. Quand le
Procureur présente à la foule Jésus flagellé et couronné d'épines, il semble chercher une parole
qui, à son avis, devrait faire céder l'intransigeance de la foule. Montrant Jésus, il dit : «Ecce homo!
Voici l'homme !» Mais la réponse est : «Crucifie-le, crucifie-le !» Pilate cherche alors à discuter :
«Reprenez-le, et crucifiez-le vous-mêmes ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation»
(cf. Jn 19, 5-6). Il est toujours plus convaincu que l'Accusé est innocent, mais cela ne lui suffit pas
pour émettre une sentence d'acquittement. Les accusateurs recourent à l'ultime argument : «Si tu le
relâches, tu n'es pas ami de l'empereur. Quiconque se fait roi s'oppose à l'empereur» (Jn 19, 12).
La menace est claire. Devinant le danger, Pilate cède définitivement et émet la sentence. Mais non
sans faire le geste lâche de se laver les mains : «Je ne suis pas responsable du sang de cet homme ;
cela vous regarde !» (Mt 27, 24). C'est de cette façon que Jésus a été condamné à la mort sur une
croix, Lui le Fils du Dieu vivant, le Rédempteur du monde. Tout au long des siècles, la négation
de la vérité a engendré souffrance et mort. Ce sont les innocents qui paient le prix de l'hypocrisie
humaine. Les demi-mesures ne sont pas suffisantes. Il ne suffit pas non plus de se laver les mains.
La responsabilité pour le sang du juste demeure. C'est pour cela que le Christ a prié avec tant de
ferveur pour ses disciples de tous les temps : « Père, consacre-les par la vérité : ta parole est
vérité» (Jn 17, 17).
JEAN-PAUL II
VENDREDI SAINT DE L’AN 2000

Que diriez-vous de celui qui laisserait empoisonner ses frères par peur de ruiner en les
avertissant la considération de l'empoisonneur ?
LEON BLOY
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EXTRAITS ET CITATIONS

Vous connaissez la scène du chemin de Damas et vous croyez que c’est là un miracle
extraordinaire. Mais vous vous trompez : presque tous les hommes se trouvent un jour ou l’autre,
sans qu’ils s’y soient attendus, sur la route de Damas ; seuls les tièdes, les médiocres, ceux qui ont
perdu le goût de quoi que ce soit, n’y entreront jamais parce que pour eux il n’y a aucune route,
mais seulement le piétinement dans un marais nauséabond.
ANDRE CHARLIER
LETTRES AUX CAPITAINES

Vous voulez être des enfants de lumière, mais vous ne voudriez pas abandonner votre
parenté avec le monde. Vous devriez croire à la pénitence, mais vous croyez au bonheur des temps
nouveaux. Vous devriez parler de grâce, mais vous préférez parler de progrès humain. Vous
devriez annoncer Dieu, mais vous aimez mieux prêcher l’homme et l’humanité. Vous vous
nommez d’après le Christ, mais vous feriez mieux de vous nommer d’après Pilate… Vous êtes la
grande perdition. Car vous siégez au centre. Vous voulez siéger au centre entre la lumière et le
monde. Vous êtes maître en compromis et vous suivez le monde. Je vous le dis, allez plutôt au
monde et abandonnez le Maître dont le royaume n’est pas de ce monde.
SAINT ATHANASE
« LETTRE AUX CHRETIENS DE COMPROMIS » CITEE PAR MGR GRABER DANS « ST ATHANASE ET L’EGLISE DE NOTRE TEMPS »

Allons-nous nous contenter de voir exhiber les misères du monde sur nos écrans, de laisser
provoquer notre sensibilité, peut-être laisser solliciter notre générosité sans que rien ne change
pour nous ? L’amour n’est pas un jeu télévisé virtuel, il est un acte en vérité. Que sommes-nous
prêts à changer à notre vie pour que tout le monde trouve une place digne dans notre société ?
Allons-nous laisser grandir une jeunesse dans l’illusion que tout est possible et qu’il n’y a
pas d’autres limites que des limites sanitaires ? Allons-nous laisser remplacer la conscience
morale par la recherche exclusive de la santé et des prodiges scientifiques ? Accepterons-nous
encore que la plus belle expérience de l’humanité, je veux dire l’amour d’un homme et d’une
femme, soit réduite à un problème sanitaire et que la confiance de l’amour soit remplacée par le
soupçon de la maladie ou, pire encore, qu’elle soit caricaturée au gré des désirs de chacun ?
Refusez l’intimidation laïciste.
Enfin, mais c’est le plus important pour nous, comment devenir un peuple « raisonnable,
juste et religieux » si la formation religieuse des enfants devient de plus en plus difficile à réaliser,
quand elle n’est pas rendue impossible ou illicite. Accepterons-nous que nos fêtes religieuses
soient interdites d’expression publique comme ce fut le cas dans quelques pays cette année ?
Accepterons-nous que le nom même de Jésus devienne un nom interdit ?
Ne nous y trompons pas : si ces mesures d’intimidation peuvent s’exprimer et trouver un
écho, c’est dans la mesure où nous avons déjà implicitement accepté leurs prétentions, parce que
nous avons laissé notre foi passer sournoisement à une sorte de clandestinité quotidienne.
Alors, cette nuit, je vous le demande : Jésus naissant en ce monde trouvera-t-il une place
dans chacune de nos vies ? Sera-t-il exclu encore de la salle commune et devra-t-il se réfugier dans
le silence d’une grotte ?
Si nous sommes prêts à porter ce regard critique, non seulement sur les grandes institutions,
non seulement sur les mœurs des autres, mais d’abord chacun sur notre propre vie et celle de nos
familles ; si nous sommes prêts à remettre nos vies dans le sens d’une existence raisonnable et
juste, alors nous pouvons nous réjouir sans mauvaise conscience et nous laisser porter par la joie
de l’enfant « nouveau-né, emmailloté, couché dans une mangeoire ».
CARDINAL ANDRE VINGT-TROIS
9 JANVIER 2007

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EXTRAITS ET CITATIONS

C’est le propre de la condition humaine et, de manière particulière, de la jeunesse, de


rechercher l’Absolu, ainsi que le sens et la plénitude de l’existence. Chers jeunes, ne vous
contentez pas de ce qui est inférieur aux plus grands idéaux ! Ne vous laissez pas décourager par
ceux qui, déçus par la vie, sont devenus sourds aux désirs les plus profonds et les plus
authentiques de leur cœur ! Vous avez raison de ne pas vous résigner à des divertissements sans
saveur, à des modes passagères et à des projets réducteurs. Si vous maintenez de grands désirs
pour le Seigneur, vous saurez éviter la médiocrité et le conformisme, tellement présents dans notre
société.

JEAN-PAUL II
MESSAGE DU 25 JUILLET 2001 AUX JEUNES DU MONDE
EME
A L’OCCASION DE LA XVII JOURNEE MONDIALE DE LA JEUNESSE 2002.

Il y a des conjonctures où le silence serait une espèce d’apostasie, et s’il en est où la


prudence chrétienne fait un devoir de se taire, il en est aussi où cette prudence me donne le devoir
d’user des privilèges de mon rang pour réprimer les efforts du libertinage et de l’irréligion.
MADAME LOUISE DE FRANCE (FILLE DE LOUIS XV, CARMELITE)

Se Taire ! Ce serait se fondre dans cette foule opaque et ténébreuse du chrétien tiède et
libéral qui masque le Christ par son égoïsme et sa faiblesse.
JEAN DAUJAT

La crainte que produit dans les chrétiens le respect humain n’est pas juste, parce que ce
qu’on craint ne mérite que du mépris. Ce qui nous fait rougir doit faire toute notre gloire, et ce que
nous craignons n’arrivera pas ; tout le contraire arrivera. Ceux qui ont quelque honte de faire le
bien devant les hommes sont semblables à ces oiseaux simples et craintifs, qui, épouvantés par le
bruit que le chasseur fait à dessein pour les tirer de leur fourré, abandonnent le buisson où ils
étaient en sûreté et vont donner dans le panneau qu’on leur a tendu.
Voyons si c’est le monde que vous méprisez. Il est tout visible que non, puisque vous faites
tant de cas de ses sentiments, que vous ménagez si fort de bonne grâces, que vous gardez tant de
mesure avec lui.
BIENHEUREUX CLAUDE DE LA COLOMBIERE (1641-1682)
REFLEXIONS CHRETIENNES

Hérode, c’est le libéralisme crapulard de la débauche ; Pilate, c’est le libéralisme des gens
corrects et qui aiment « se laver les mains » : respecter les formes. Pilate, c’est le libéralisme des
gens réputés honnêtes. Pilate, c’est le chrétien-libéral qui, au fond, cherche à sauver Jésus, mais
qui commence par le faire flageller avant de l’envoyer à la mort, devant le tumulte croissant que sa
démagogie autant que son manque de caractère n’auront pas su arrêter. (…)
On le conçoit, Pilate est un homme « engagé » ! En plein dans l’action ! Et qui a tout autre
chose à faire que d’écouter un doctrinaire !
JEAN OUSSET
POUR QU’IL REGNE
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EXTRAITS ET CITATIONS

Les libéraux sont des réceptifs et des fiévreux ; des réceptifs, parce qu'ils revêtent trop
aisément les états d'esprit de leurs contemporains ; des fiévreux, parce que, de crainte de heurter
ces divers états d'esprit, ils sont dans une continuelle inquiétude apologétique ; ils semblent
souffrir eux-mêmes des doutes qu'ils combattent ; ils n'ont pas assez de confiance en la vérité ; ils
veulent trop justifier, trop démontrer, trop adapter ou même trop excuser.
Cette nervosité et cette fièvre ne sont pas un assez pur hommage à la vérité, indiquent un
commerce trop imparfait avec elle ; amoindrissent la foi en la mission reçue et en débilitent la
grâce. C'est la raison de l'échec des restaurations chrétiennes entreprises au nom du libéralisme.
L'Eglise avait pu les bénir au début ; mais l'esprit a fini par trahir la mission.
R.P. HUMBERT CLERISSAC, OP
LE MYSTERE DE L'EGLISE

Essayez de vous figurer un saint qui n’aurait pas la haine du péché! L’idée seule de ce saint
est ridicule. Et cependant c’est ainsi que le monde se figure le chrétien qu’il faudrait canoniser. Le
saint véritable a la charité; mais c’est une charité terrible qui brûle et qui dévore, une charité qui
déteste le mal, parce qu’elle veut la guérison. Le saint que le monde se figure aurait une charité
doucereuse, qui bénirait n’importe qui et n’importe quoi, en n’importe quelle circonstance. Le
saint que le monde se figure sourirait à l’erreur, sourirait au péché, sourirait à tous, sourirait à tout.
Il serait sans indignation, sans profondeur, sans hauteur, sans regard sur les abîmes. Il serait bénin,
bénévole, doucereux pour le malade, indulgent pour la maladie. Si vous voulez être ce saint-là, le
monde vous aimera, et il dira que vous faites aimer le christianisme.
Le monde, qui a l’instinct de l’ennemi, ne demande jamais qu’on abandonne la chose à
laquelle on tient : il demande qu’on pactise avec la chose contraire. Et alors il déclare que vous lui
faites aimer la Religion, c’est-à-dire que vous lui devenez agréable, en cessant d’être un reproche
pour lui.
Il affirme alors que vous ressemblez à Jésus-Christ, qui pardonnait aux pécheurs. Parmi les
confusions que le monde chérit, en voici une qu’il chérit beaucoup : il confond le pardon et
l’approbation. Parce que Jésus-Christ a pardonné à beaucoup de pécheurs, le monde veut en
conclure que Jésus-Christ ne détestait pas beaucoup le péché.
ERNEST HELLO (1828-1885)
L’HOMME

Ecce homo
Antonio Ciseri

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