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Transferts thermiques par rayonnement

Pr. Mohammed BOUSSAID

2017/2018
ii
Table des matières

1 Le rayonnement des surfaces1 1


1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Dé…nitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.1 Surfaces émettrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.2 Surfaces réceptrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Le corps noir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.1 Dé…nition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.2 Surface noire expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.3 L’émission du corps noir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3.4 Formules de Rayleigh-Jeans et Wiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.5 Loi de Wien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.6 Loi de Stefan-Boltzmann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4 Propriétés radiatives des surfaces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.4.1 Comportement d’une surface vis à vis du rayonnement . . . . . . . . . 12
1.4.2 Emission d’une surface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.4.3 Loi de Kirchho¤ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

2 Echange entre deux surfaces grises 15


2.1 Cas de deux plans parallèles in…niment étendus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2 Notion d’écrans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3 cas de deux surfaces noires de formes quelconques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.3.1 Facteurs de formes élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.3.2 Fateurs de formes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.3 Echange radiatif entre surfaces noires formant une enceinte . . . . . . . . . 19
2.3.4 Flux échangé entre une surface i et les j autres d’une enceinte . . . . . . . 21
2.3.5 Echange radiatif entre surfaces formant une enceinte . . . . . . . . . . . . . 21
2.3.6 Généralisation du concept de facteur de forme . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.3.7 Canalisations in…nies de sections droites triangulaires . . . . . . . . . . . . 22
2.3.8 Méthode des cordes croisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.3.9 Calcul de quelques facteurs de forme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.3.10 Flux perdu par une surface de géométrie quelconque . . . . . . . . . . . . . 28
2.3.11 Méthode des éclairements-radiosités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.3.12 Flux perdu par une surface i dans une enceinte . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.3.13 Analogie électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.3.14 Cas particuliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
1 Ce chapitre est une première approche destinée aux étudiants de licence. Les chapitres suivants sont destinées

aux masters.

iii
iv TABLE DES MATIÈRES
3 Propriétés radiatives des surfaces réelles 33
3.1 Emissivités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.1.1 Emissivité directionnelle monochromatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.1.2 Emissivité directionnelle totale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.1.3 Emissivité hémisphérique monochromatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.1.4 Emissivité totale hémisphérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.2 Absorptivités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.2.1 Absorpvité spectrale directionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.2.2 Absorptivité spectrale hémisphérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.2.3 Absorptivité totale directionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.2.4 Absorptivité totale hémisphérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.3 Ré‡ectivités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.3.1 Ré‡ectivité bidirectionnelle monochromatique . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.3.2 Ré‡ectivité bidirectionnelle totale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.3.3 Ré‡ectivité directionnelle-hémisphérique monochromatique . . . . . . . . . 38
3.3.4 Ré‡ectivité hémisphérique-directionnelle monochromatique . . . . . . . . . 39
3.3.5 Ré‡ectivité hémisphérique-directionnelle totale . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.3.6 Ré‡ectivité hémisphérique-hémisphérique monochromatique . . . . . . . . . 39
3.3.7 Ré‡ectivité hémisphérique totale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.4 Transmitivités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.4.1 Transmitivité spectrale directionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.4.2 Transmitivité totale directionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Chapitre 1

Le rayonnement des surfaces1

1.1 Introduction
En conduction et convection, la chaleur se transmet à partir d’un support matériel (solide,
liquide ou gaz) ce n’est pas le cas pour le transfert thermique par rayonnement. Ce type de
transfert n’a pas besoin de "s’appuyer" sur de la matière pour se passer, au contraire il se fait
mieux dans le vide. Le rayonnement se propage aussi dans un milieu qui lui est partiellement ou
totalement transparent.
Le rayonnement thermique c’est à dire tout rayonnement capable de provoquer un e¤et pu-
rement thermique au moment de son absorption ou émission par la matière, est une très petite
portion d’un spectre in…niment large qui est le spectre du rayonnement électromagnétique. Dans
la mesure ou la célérité de tout rayonnement électromagnétique est la même dans le vide, c’est
la fréquence (ou la longueur d’onde ) qui caractérise les di¤érents types de rayonnement voir
…gure 1.1. Une relation simple lie la fréquence et la longueur d’onde est qui est : = c ou c est
la célérité de l’onde dans le milieu considéré. Le rayonnement thermique se situe approximative-
ment entre 0:1 m (qui correspond à une partie de l’ultra-violet) et 1000 m (qui constitue une
partie de l’infra-rouge) en passant par le rayonnement visible (aux environs 0:35 m à 0:7 m). Un
corps isolé dont la température est supérieure à 0K perd continellement de l’énergie. L’énergie
est perdue sous forme de rayonnement. Aux basses températures le rayonnement émis est surtout
du type grandes longueurs d’ondes (I.R). Lorsque la température augmente il y a un déplacement
vers les longueurs d’ondes plus faibles (visible et ultraviolet). On fera la di¤érence entre des corps
opaques émettant de façon continue dans tout le spectre thermique et des corps semi-transparents
ne pouvant émettre et absorber que dans des bandes bien déterminées. C’est le cas pour les gaz
(CO2 , H2O , CO, hydrocarbures ...) et les substances translucides (verres, plastiques ...).
Tous les corps jouent en même temps le rôle d’émetteurs et de récepteurs, néanmoins pour
faciliter la compréhension on fera la di¤érence entre émetteur et récepteur. En émettant du rayon-
nement l’énergie interne d’un corps diminue elle augmente lorsqu’il en absorbe. Le rayonnement
électromagnétique est de nature ondulatoire (Théorie de Maxwell) et aussi de nature corpuscu-
laire (Planck), cette dualité permet d’expliquer le comportement du rayonnement vis à vis de la
matière. Un photon de fréquence véhicule une énergie E = h . Pour les substances opaques
l’émission et l’absorption sont des phénomènes de surface. Tout corps ne peut absorber que la
gamme de rayonnement qu’il est capable d’émettre.
Remarques : Les grandeurs radiatives se rapportent à une longueur d’onde ou à une fréquence,
on dit alors qu’elles sont spectrales (spectriques pour les Français) ou monochromatiques. Ainsi le

1 Ce chapitre est une première approche destinée aux étudiants de licence. Les chapitres suivants sont destinées

aux masters.

1
2 CHAPITRE 1. LE RAYONNEMENT DES SURFACES3

‡ux spectral s’écrit comme suit : ou ou encore quand il est rapporté au nombre d’onde.

d ( ) 1
= W m (1.1)
d
( ) est une fonction de la longueur d’onde en W (elle est spectrale pour les Français).
Dorénavant toutes les grandeurs rapportées à la longueur d’onde seront quali…ées de spectrales
(Américains et anglo-saxons).
Une quantité qui n’est pas spectrale est dite totale, on l’obtient en intégrant sur l’ensemble
du spectre la grandeur spectrale comme :

Z 1
= d (1.2)
Z0 1
= d
0

1.2 Dé…nitions
1.2.1 Surfaces émettrices
2
Intensité énergétique
Pour l’élément de surface d orienté selon la normale !
n de la …gure 1.3, on estime qu’un ‡ux
élémentaire d2 est contenu dans l’angle solide d faisant un angle avec la normale ! n et qu’on
écrit comme :
d2 = Id d cos (1.3)
Cette relation dé…nit l’intensité I énergétique qui correspond à une puissance par unité de
surface et d’angle solide W=m2 (sr) . L’intensité énergétique est fonction du point M, de la tem-
pérature de d et de la couleur de celle-ci. Cette quantité est largement utilisée en rayonnement
thermique, les anglo-saxons l’appellent "intensity".
Parmi les paramètres qui accentuent les di¢ cultés mathématiques des échanges radiatifs il
y a l’angle solide qui apparaît dans la dé…nition de l’intensité. On dé…nit un angle solide de la
même manière qu’on dé…nit un angle plan. Un angle plan est dé…nit comme le rapport entre
l’arc intercepté sur la circonférence d’un cercle par deux demies droites issues du centre sur le
rayon de ce cercle, il s’exprime en radians rd. L’angle solide est lui dé…nit comme le rapport
de la surface interceptée sur une sphère par un "pinceau ou cornet" partant du centre, sur le
carré de son rayon. L’unité de l’angle solide est le stéradian (sr). Le pré…xe sté est d’origine grec
’stéréos’pour dire solide, qui a donné par ailleurs le nom stère à une ancienne unité de mesure de
volume de bois 1m3 . L’angle solide apparaît alors comme un angle qui a du ’volume’. L’angle
solide dé…nissant tout l’espace est 4 stéradians. A partir d’une surface on ne peut balayer que
2 Le terme intensité est utilisé en rayonnement thermique par tous excepté par la communauté francophone qui

préfère le terme luminance énergétique L et dé…nit l’intensité du rayonnement comme le ‡ux radiatif par unité
d2
d’angle solide dI = d
en (W=srd). Nous avons choisi la notation majoritaire.
1.2. DÉFINITIONS 3

θ
dΩ
M

Fig. 1.1 –Flux élémentaire

la moitié de l’espace en terme d’angle solide soit 2 (sr). Pour un angle solide élémentaire d ,
on remplacera la surface sphérique interceptée par une surface plane équivalente S interceptée
se trouvant à une distance r et on écrit à l’image de la dé…nition de l’angle plan élémentaire :

dS
d = (1.4)
r2
En utilisant les coordonnées sphériques, on peut exprimer d en fonction de deux angles plans
voir …gure 1.2 comme suit :

dS rr0 sin r2 sin d d'


d = = = = sin d d' (1.5)
r2 r2 r2

L’expression 1.5 est très utile et largement utilisée dans les calculs radiatifs.

Flux issu d’une surface élémentaire


La somme de tous les ‡ux contenus dans l’ensemble des angles solides élémentaires centrées
en M sur d est noté d , on peut l’exprimer en fonction du ‡ux élémentaire contenu dans d en
utilisant d2 : Z
d = d2 (1.6)
2 (sr)

Flux total
Le ‡ux total contenu dans le demi espace à partir d’une surface est la somme de tous les
‡ux d des surfaces élémentaires :

Z
= d (W ) (1.7)
Z Z
= d2 (1.8)
2 (sr)
4 CHAPITRE 1. LE RAYONNEMENT DES SURFACES4

dS

r
dΩ
θ

δΣ r’

ϕ dϕ

dS’

Fig. 1.2 –Décomposition d’un angle solide en deux angles plans

Emittance énergétique M
C’est le ‡ux émis par unité de surface qu’on note M et qui est dé…nie par :
d
M= W=m2 (1.9)
d

1.2.2 Surfaces réceptrices


Eclairement énergétique E
C’est le ‡ux reçu sur une surface dS et qu’on note E, il est indépendant de la surface
réceptrice et ne dépend que des sources ou émetteurs avoisinant dS, on l’écrit :
d R
E= W=m2 (1.10)
dS
Remarque 1 : L’éclairement provoqué par le soleil hors atmosphère est appelé constante
solaire et vaut E0 1370W=m2 . Sur le sol cet éclairement varie dans la journée, selon la saison,
la latitude, le climat...
Remarque 2 : En dehors de l’énergie consommée par tous les processus naturels, il sub-
siste une très grande quantité d’énergie dont seule une in…me partie est actuellement convertie
directement ou indirectement pour les besoins de l’homme.

Emittance et intensité
Il est possible de relier l’émittance à l’intensité en exprimant le ‡ux émis par la surface d à
partir de la dé…nition de l’émittance M :
R R Z
d 2 (sr)
d2 2 (sr)
Id d cos
M= = = = Id cos (1.11)
d d d 2 (sr)
1.2. DÉFINITIONS 5
L’expression de l’émittance 1.11 devient :
Z 2 Z =2
M (T; '; ) = I (T; '; ) cos sin d'd (1.12)
0 0

Si l’intensité I n’est pas fonction de ', ce qui est vrai pour de nombreuses surfaces de couleur
uniforme, l’intégration de 1.12 par rapport à ' donne :
Z =2
M (T; ) = 2 I (T; ) cos sin d (1.13)
0

Dans le cas ou l’intensité I ne dépend ni de ni de ', ce qui n’est vrai en toute rigueur que
pour des surfaces parfaites 5 , c’est le cas des surfaces noires (Nous dé…nirons la notion de surface
noire au paragraphe), l’intégrale 1.12 devient alors :

M (T; ) = I (T ) (1.14)

Formule de Bouguer
Considérons le ‡ux émis d2 1!2 par la surface dS1 et contenu dans l’angle solide d 1 faisant
un angle 1 avec la normale n! en direction de dS , conformément à la …gure 1.3, il s’écrit selon
1 2
la dé…nition ?? :
d2 1!2 = Id 1 dS1 cos 1 (1.15)
Compte tenu de la dé…ntion de l’angle solide :
dS2 cos 2
d 1 =
r2

dS2
n1

dΩ2
θ1
dΩ1

θ2

dS1
n2

Fig. 1.3 –Echange radiatif entre deux surfaces élémentaire

l’expression 1.15 devient la formule de Bouguer :


dS1 dS2 cos 1 cos 2
d2 1!2 = I (T; M1 ) (1.16)
r2
5 Pratiquement une telle surface ne présenterait aucun défaut géométrique, parfaitement mate à ré‡exion pu-

rement di¤use.
6 CHAPITRE 1. LE RAYONNEMENT DES SURFACES7
Cette relation montre que le ‡ux émis est fonction d’un terme purement énergétique qui
est l’intensité I (T; M1 ) et d’un terme purement géométrique dS1 dS2 cos
r2
1 cos 2
. En remplaçant
dS1 cos 1
r2 dans 1.16 par d 2 , on obtient :

d2 1!2 = Id 2 dS2 cos 2 (1.17)

L’expression ?? montre que l’intensité I apparaît ici comme celle d’un ‡ux émis ou celle d’un
‡ux reçu. La formule de Bouguer est à la base des échanges radiatifs entre surfaces.

1.3 Le corps noir


1.3.1 Dé…nition
Un corps noir est un corps qui absorbe tout le rayonnement qui lui est incident (qui lui
tombe dessus) quelle que soit la longueur d’onde et quel que soit l’angle que fait ce rayonnement
par rapport à la surface réceptrice.
Remarque : L’étude du corps noir en tant que récepteur se limite à sa dé…nition.

1.3.2 Surface noire expérimentale


Théoriquement, la surface noire est une surface idéale qu’on tente d’approcher en réalisant des
dispositifs qui tentent de se conformer à la dé…nition. D’une manière générale, un petit trou de
surface pratiquée dans une enceinte à paroi interne su¢ samment absorbante et maintenue à
température constante T dans milieu thermostaté se comporte à l’émission comme un corps noir à
température T , voir …gure 1.4. En e¤et, un rayonnement incident sur le trou a très peu de chance
de ressortir après de multiples ré‡exions sur la paroi interne de l’enceinte. Il est intuitivement
normal de considérer que la probabilité que l’énergie rayonnante réussisse à ressortir du trou est
d’autant plus faible que le trou est petit mais aussi que la surface interne de l’enceinte est grande
et absorbante.

T=Cste

r
n
δΣ

Fig. 1.4 –Exemple de corps noir arti…ciel

Il sera pratique de comparer l’émission des corps réels avec celle du corps noir. Ajoutons
qu’un corps noir est de "couleur 6 " noire aux basses températures. Aux températures importantes,
c’est le phénomène d’émission qui nous permet de le distinguer. La surface solaire est souvent
considérée comme une surface noire en première approximation.
6 En fait le noir est l’absence de couleur.
1.3. LE CORPS NOIR 7
1.3.3 L’émission du corps noir
Un corps noir émet un rayonnement isotrope. l’intensité du corps noir est donc indépen-
dante des angles et ' dé…nit sur la …gure 1.2.
Remarques
Les paramètres possédant un indice supérieur sont relatifs au corps noir.
A une température donnée le corps noir est celui qui émet le plus d’énergie par unité de
temps et par unité de surface.
Le rayonnement du corps noir n’est pas un rayonnement polarisé.
C’est en 1900 que Max Planck rendit public la loi fondamentale qui porte son nom et qui
concerne l’émission du corps noir. La démonstration de cette loi a été faite en utilisant une
approche thermodynamique. Contrairement à ces prédécesseurs (Rayleigh, Jeans, Wien ...) qui
considéraient que le rayonnement était une propagation continue d’ondes électromagnétiques en
s’appuyant sur la théorie de Maxwell et qui avancèrent des relations qui présentaient l’incon-
vénient de n’être pas valable dans tout le spectre électromagnétique (La catastrophe de l’ultra
violet). Planck réussit en adoptant l’hypothèse que le rayonnement électromagnétique se propage
par paquets ou quantum d’énergie c’est-à-dire de façon discrète, à établir dé…nitivement et pour
tout le spectre des radiations, la loi d’émission du corps noir. L’hypothèse du Quantum d’énergie
fût à l’origine de la physique quantique. Par la suite, en 1905, Boltzmann redémontre brillam-
ment et par une approche statistique la loi de Planck. Sa théorie donna naissance à la physique
statistique devenu depuis un puissant outil de la mécanique et de la thermodynamique. L’e¤et
photoélectrique élucidé par Einstein con…rme expérimentalement la dualité onde corpuscule des
photons.
Planck considéra que la di¤érence d’énergie entre deux quantums ou deux photons réside
dans la fréquence à laquelle vibrent les champs électriques et magnétiques associés à l’onde. La
conséquence est que l’énergie correspondant à un quantum est :

E=h (1.18)

h étant la constante universelle associé à Planck et la fréquence du photon. Nous écrirons sans
la démontrer la loi de Planck qui donne l’intensité monochromatique ou spectrique du corps noir
en fonction de la température. Le lecteur inéressé par la démonstration de la loi de Planck, se
reportera utilement aux références [?] pour la démonstration thermodynamique et [?], [?] pour
la démonstration de Boltzmann par exemple.
5
2hc20
I o (T ) = (1.19)
exp khcT0 1
avec :
h = 6:626 10 34 (Js)
k = 1:3806504 10 23 JK 1
c0 = 2:99792458 108 ms 1
T est la température absolue en K
1: 191 042 8 10 10 (x) 5

exp( 0:014388
T ) 1
En rayonnement thermique, on utilise la loi de Planck sous la forme :
5
C1
I o (T ) = (1.20)
exp CT2 1

2
avec : C1 = 2hc20 = 2 6:62606896 10 34
2:99792458 108 = 1: 191 042 8 10 16
W m2
hc0 6:626 10 34 2:99792458 108 2
C2 = k = 1:3806504 10 23 = 1: 438 760 2 10 mK
8 CHAPITRE 1. LE RAYONNEMENT DES SURFACES8
On peut écrire la loi de Planck 1.20 en terme d’émittance étant donné que M o (T ) = I o (T ),
on a :
C1 5
M o (T ) = (1.21)
exp CT2 1

avec C1 = 1:1909 10 16 = 3: 741 3 10 16 W m2


Remarque : La loi de Planck est une relation obtenue par des considérations thermodyna-
miques, la température y …gurant est nécessairement absolue, il convient donc de se rappeler qu’en
rayonnement thermique les températures sont toujours exprimées en Kelvin.
l’intensité ou l’émittance donnée par la loi de Planck présente un maximum qui se déplace
dans le sens des longueurs d’ondes importantes lorsque la température du corps noir diminue
comme le montre la …gure 1.6.

4.5E+5
2000K
4.0E+5

3.5E+5
1900K

3.0E+5

2.5E+5 1800K

2.0E+5 1700K

1.5E+5 1600K

1500K
1.0E+5

1300K
5.0E+4
1000K
0.0E+0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Fig. 1.5 –Loi de Planck pour le rayonnement du corps noir

Autrement dit lorsque la température d’un corps augmente le maximum de l’énergie émise
se fait dans des bandes de longueurs d’ondes de plus en plus petites. A 6000K (température
estimée de la surface du soleil), le maximum d’émission se situe vers 0:48 m ce qui correspond
au domaine visible.
Lorsqu’on chau¤e un objet métallique par exemple, c’est seulement vers 525 C, appelé point
de Draper, qu’apparaissent les premières lueurs visibles émises et qui sont d’abord rouges.

1.3.4 Formules de Rayleigh-Jeans et Wiens


En partant de la loi de Planck on peut retrouver la formule de Rayleigh-Jeans conduisant à la
catastrophe des UV qui a été obtenue en considérant le rayonnement électromagnétique comme
continu et en utilisant les lois de Maxwell. En e¤et pour des T importants, CT2 ! 0, on peut
écrire un développement en série de Taylor de :
2 n
C2 C2 1 C2 1 C2
exp =1+ + + +
T T 2 T n! T
1.3. LE CORPS NOIR 9

M0λ(T )
7E+12 T=3500K

6E+12

5E+12

4E+12

T=3000K
3E+12

2E+12

T=2500K

1E+12
T=2000K

T=2000K
0E+0
1 2 3 4 5
λ en µm

Fig. 1.6 –Emittance du corps noir en fonction de la longueur d’onde à di¤érentes températures

En remplaçant dans la loi de Planck on obtient :


5
C1
I 0 (T ) =
C2 1 C2 2 1 C2 n
1+ T + 2 T + + n! T 1

En arrêtant la série au premier ordre on obtient :


4
C1
I o (T ) = T (1.22)
C2
La formule de Wien est valable pour les valeurs de très petites, dans ce cas on peut négliger
le 1 du démoninateur de 1.19 devant exp CT2 , on obtient :
5
C1
I o (T ) = C2
(1.23)
exp T

1.3.5 Loi de Wien


La …gure 1.6 montre que la loi de Planck possède un maximum pour chaque température
considérée. C’est étudiant cette fonction qu’on peut déduire l’expression de ce maximum. La
dérivée de la formule de Planck par rapport à la longueur d’onde donne :
5 C2 C2 C2
dI o C1 exp T 1 + 2T exp T
= 2 (1.24)
d exp CT2 1

L’abscisse du maximum de la fonction est obtenu en annulant le numérateur de cette


dérivée.
6 C2 6 7 C2
5C1 exp + 5C1 + C1 C2 exp =0 (1.25)
T T
10 CHAPITRE 1. LE RAYONNEMENT DES SURFACES9
soit :
C2 C2 1 C2
5 exp 5= exp (1.26)
T T T
On peut simpli…er l’expression 1.26 en faisant le changement de variable suivant :
C2
x= (1.27)
T
l’expression 1.26 devient :
5 exp (x) 5 = x exp (x) (1.28)
Equation dont la solution est numérique et vaut :
C2
x= = 4:9651142 (1.29)
max T
On écrit habituellement 1.29 sous la forme :

max T = 2897:7686 mK (1.30)


Cette relation est la loi de Wien, obtenue avant la loi de Planck (d’ou sa dénomination de
loi).
La loi de Wien permet de connaître rapidement pour une température connue la longueur
d’onde correspondant au maximum d’émission et vice-versa d’une surface noire et d’une façon
approchée pour d’autres surfaces. On peut déduire l’intensité correspondant au maximum en
remplaçant, max par son expression dans la loi de Planck. On constante que l’émittance du
maximum est proportionnelle à T 5 :
M 0max (T ) = B T5 (1.31)
5: 829 502 6 10 4 6
Avec B = exp(4:9651142) 1 = 4: 095 911 5 10 W=m3 K ou B = 4: 095 911 5 10 12

W=m2 mK

1.3.6 Loi de Stefan-Boltzmann


Pour les calculs d’ingénieur, il est important d’évaluer le ‡ux total émis par une surface,
c’est à dire le ‡ux rayonné dans toutes les longueurs d’onde. A ce stade il est possible d’évaluer ce
‡ux pour le corps noir en intégrant la relation de Planck pour toutes les longueurs d’onde soit :
Z +1 Z +1
C1 5
M 0 (T ) = M 0 (T ) d = d (1.32)
0 0 exp CT2 1
C2 dx d
Faisons le changement de variables suivant : x = T , soit x = , l’expression 1.32 devient :
Z +1 4
0 x3 T
M (T ) = dx C1 (1.33)
0 exp (x) 1 C2
L’intégrale 1.33 se fait exactement. D’une manière générale nous avons :
Z +1 X1
xk 1
dx = (k + 1) k+1
(1.34)
0 exp (x) 1 n=0
n

(k + 1) est l’intégrale Eulérienne de seconde espèce ou fonction factorielle. Pour notre


problème nous pouvons écrire la forme 1.33 comme :
Z +1 X1
x3 1 4 4
dx = (4) 4
= 3! = (1.35)
0 exp (x) 1 n=0
n 90 15
1.3. LE CORPS NOIR 11
En dé…nitif 1.33 devient :
4
C1 4 T
M 0 (T ) = 2
= 5: 669 3 10 8
T4 (1.36)
15 1:4388 10

Ou encore :
M 0 (T ) = T 4 (1.37)
avec = 5: 67 10 8 W=m2 K 4 , est la constante de Boltzmann.
0
Il est pratique d’utiliser une forme réduite de la loi de Planck en introduisant Mmax (T )
comme référence 1.31. On peut établir à partir de cette expression et celle de la loi de Wien, des
tables de valeurs réduites permettant de calculer rapidement et pour n’importe quelle valeur de
x = max l’émittance du corps noir à la température T . On déduira max à partir de la loi de
Wien.
L’expression réduite est :
5
I0 max 142:3
y= = (1.38)
I 0 max exp C2
T 1
C2 4:9651
avec T = max
= 4:9651x, on obtient pour 1.38 l’expression 1.39 :

I0 5 142:3
y= = [x] (1.39)
I0max
exp (4:9651x) 1

Il est aussi d’usage d’établir des tables de valeurs réduites permettant de calculer la
fraction d’énergie émise dans la bande 0 et par rapport à l’énergie totale émise par une surface
noire : R 0
I d
z = R 01 0 (1.40)
0
I d
0
qui devient en introduisant x = et y = I 0I :
max
max

Rx Rx 5 142:3
ydx 0
[x] exp(4:9651x) 1 dx
R 0
z= 1 = (1.41)
0
ydx M 0 (T )
La table donnant x, y et z est disponible en annexe .
Remarque : Sur la table x, z, on remarque que le quart de l’énergie est émis par la
surface noire à n’importe quelle température dans la bande 0 max ou dans la bande x = 0 à 1.
Exemple : Une surface noire se trouve à la température de 27 C, quelle est l’énergie émise par
cette surface dans l’ensemble des longueurs d’onde ? Quelle est l’énergie émise pour la longueur
d’onde du maximum ? Quelle est l’énergie émise entre 0 et max ? Quelle est l’énergie émise entre
0 et 10 max ?
Réponse :
1. Energie émise dans l’ensemble des longueurs d’onde : M (T = 300K) = T 4 = 5:67 10 8
300 = 459: 27W=m2
4

2. Longueur d’onde correspondant au maximum d’émission : max = 2897:79 300 = 9: 659 3 m


3. Energie émise pour max : M 0max = 4: 095 911 5 10 6 3004 = 33176: 9W=m2
R max 0
I d R
4. Energie émise entre 0 et max : x = maxmax
= 1, z = 0:25 = 0 R 1 I 0max
d
, 0 max I 0max d =
0
0:25 T 4 = 0:25 5:67 10 8 3004 = 114: 8W=m2
5. Energie émise dans 0 et 10 max : x = 10 max max
= 10, La table des valeurs réduites de
R 10 max 0
I d R 10
planck donne : y = 0:0221 et z = 0:99483 = 0 T4
max
, 0 max I 0max d = 0:99483 T4 =
0:99483 5:67 10 8 3004 = 456: 9W=m2
12 CHAPITRE 1. LE RAYONNEMENT DES SURFACES10
1.4 Propriétés radiatives des surfaces
Pour des raisons de simplicité nous omettons dans ce paragraphe de relier les propriétés
radiatives aux longueurs d’onde et aux directions. Nous supposons que les surfaces considérées
sont à émission, ré‡exion et transmission isotropes. L’absorption du rayonnement est elle aussi
indépendante de la longueur d’onde et de la direction. Nous reviendrons sur les dépendances
spectrales et directionnelles lorsqu’on se familiarisera plus avec les notions de rayonnement ther-
mique.

1.4.1 Comportement d’une surface vis à vis du rayonnement


Lorsqu’un rayonnement thermique est reçu sur une surface, il subit d’une manière générale
trois phénomènes comme l’illustre le schéma 1.7.
La ré‡exion-di¤usion.
L’absorption.
La transmission.

Flux réfléchi
Flux incident

Flux absorbé

Flux transmis

Fig. 1.7 –Comportement général d’un ‡ux rayonnant sur une surface quelconque

En raison de la conservation de l’énergie, le ‡ux incident est égal à la somme des ‡ux di¤usé
(ré‡échi uniformément), absorbé et transmis.

i = + + (1.42)

On dé…nit de même les fractions de chaque ‡ux par rapport au ‡ux incident :

= (1.43)
i

= (1.44)
i

= (1.45)
i

: est le pouvoir absorbant de la surface, l’aborptivité ou encore le facteur d’absorption


: est le pouvoir de di¤usion de la surface ou encore le facteur de di¤usion-ré‡exion
: est le pouvoir transmetteur de la surface, la transmittivité ou encore le facteur de trans-
mission.
1.4. PROPRIÉTÉS RADIATIVES DES SURFACES 13
La conservation de l’énergie permet de déduire une première propriété reliant ces trois facteurs.

+ + =1 (1.46)

Lorsque la surface considérée est opaque, = 0 et l’expression 1.46 devient :

+ =1 (1.47)

Une surface parfaitement ré‡échissante est caractérisée par une di¤usion-ré‡exion totale du
‡ux incident on peut alors écrire que = 0 et = 0 soit :

=1 (1.48)

Une surface mate ou une ‡amme sont représentées par = 0 donc :

+ =1 (1.49)

Une surface parfaitement transparente se laisse traverser par l’intégralité du ‡ux incident dans
ce cas = 0 et = 0 et :
=1 (1.50)
Une surface noire est caractérisée par une absorption totale du ‡ux incident = 0 et =0
soit :
=1 (1.51)

1.4.2 Emission d’une surface


D’un autre côté, une surface à une température donnée émet du rayonnement thermique. On
a l’habitude de comparer ce ‡ux avec celui émis par une surface noire à la même température en
dé…nissant le coe¢ cient d’émision " 1.52 :
M (T )
"= (1.52)
M 0 (T )

La relation 1.52 est aussi appelée pouvoir émetteur ou encore émissivité.


Remarque : " est toujours inférieur à 1 pour une surface non noire, ce qui veut dire que c’est
la surface noire qui émet le plus d’énergie à une température T par rapport à n’importe quelle
autre surface à la même température. Le ‡ux émis par une surface peut donc être écrit comme :

= "SM 0 (T )

L’émissivité est une quantité qu’il faut donc mesurer au même titre d’ailleurs que les coe¢ -
cients , et .

1.4.3 Loi de Kirchho¤


Plusieurs surfaces disposées dans une grande enceinte se mettent en équilibre thermique
avec celle-ci, on peut écrire que le ‡ux émis par une surface est égal au ‡ux qu’elle absorbe soit :

S 1 M1 = 1 S1 E
S 2 M2 = 2 S2 E
S 3 M3 = 3 S3 E

S n Mn = n Sn E
14 CHAPITRE 1. LE RAYONNEMENT DES SURFACES11
Ce qui permet d’écrire :
M1 M2 Mn
= = = (1.53)
1 2 n

Si l’une des surfaces considérées est noire, = 1 et l’on peut écrire que M (T ) = M 0 (T ) pour
M (T )
n’importe quelle autre surface, dans ce cas apparaît comme le rapport M 0 (T ) qui est en fait la

dé…nition de l’émisivité ". On déduit alors une relation importante appelée loi de Draper et qui
s’écrit :
"= (1.54)
Valable pour des surfaces à émission di¤use et ou recevant un rayonnement isotrope. Cette loi
n’est vrai en toute rigueur que pour des coe¢ cients directionnels et monochromatiques, on fera
plus de nuances à la section 3.
Chapitre 2

Echange entre deux surfaces


grises

Nous proposons pour parvenir à évaluer le ‡ux radiatif échangé entre deux surfaces quel-
conques d’adopter la progression suivante :
– Examiner le ‡ux échangé entre deux plans parallèles gris in…niment étendus ce qui exclu la
di¢ culté géométrique.
– Evaluer le ‡ux échangé entre deux surfaces de géométrie quelconques mais noires, ce qui
permet d’apréhender le volet géométrique mais en partant cette fois ci de surfaces non
di¤usantes donc idéales sur le plan radiatif.
– Réunir les deux di¢ cultés géométriques et radiatives pour évaluer les ‡ux échangés avec
tout de même comme restriction le cas de surfaces formant une enceinte.

2.1 Cas de deux plans parallèles in…niment étendus


Pour calculer le ‡ux échangé entre deux plans 1 et 2 parallèles, opaques ( = 0) et in…ni-
ment étendus, nous calculerons le ‡ux qui part de 1 et qui est e¤ectivement absorbé par 2 1!2
et vice-versa 2!1 . Le ‡ux partant de 1 subit des absorptions et des di¤usions multiples sur 1 et
sur 2 que nous schématisons sur la …gure 2.1.
Nous adoptons ici l’hypothèse de surfaces répondant à la loi de Draper = ", on peut alors
écrire que = 1 = 1 ".
La somme des ‡ux absorbés par 2 et partants de 1 donne une suite géométrique de raison
R = (1 "1 ) (1 "2 ) que l’on peut écrire comme suit :

1!2 = "2 1 1 + R + R2 + R3 + R4 + + Rn (2.1)

La suite 2.1 s’écrit :


(1 Rn )
"2 1
12 = (2.2)
1 R
Or R = (1 "1 ) (1 "2 ) < 1 par conséquent Rn 1 dans ce cas l’expession 2.2 devient :
"2 1
1!2 = (2.3)
1 (1 "1 ) (1 "2 )
On peut facilement exprimer 2!1 par symétrie
"1 2
2!1 = (2.4)
1 (1 "2 ) (1 "1 )

15
16 CHAPITRE 2. ECHANGE ENTRE DEUX SURFACES GRISES

T1 T2

ε 2 φ1

ε1(1− ε2 )φ1 ε 2(1− ε1 )(1− ε2 )φ1

ε1(1−ε1) (1−ε2 )φ1 ε 2 (1− ε1 ) (1− ε 2 ) φ1


2 2 2

ε1(1−ε1) (1−ε2 )φ1


2

ε1(1− ε1 ) (1− ε 2 ) φ1 ε 2 (1− ε1 ) (1− ε 2 ) φ1


2 3 3 3

Fig. 2.1 –Echange radiatifs entre deux plans parallèles

Le ‡ux net échangé entre 1 et 2 est déduit de la di¤érence de 1!2 et 2!1 le signe + de
cette di¤érence indiquera que le plan 1 perd de l’énergie et le signe que le plan 1 en gagne.
L’expression du ‡ux échangé est :
"2 1 "1 2
1 2 = 12 = 1!2 2!1 = (2.5)
1 (1 "2 ) (1 "1 )
" 2 "1 T14 T24 T 4 T24
1 2 = = 1 "1 1 1 "2 (2.6)
1 (1 "2 ) (1 "1 ) "1 + 1 + "2

On peut aussi évaluer de la même manière le ‡ux partant de 1 et réabsorbé par 1 et le ‡ux
partant de 2 et réabsorbé par 2.

1 "1 (1 "1 )
1!1 =
1 (1 "1 ) (1 "2 )
2 "2 (1 "2 )
2!2 =
1 (1 "1 ) (1 "2 )
Remarque : Il est possible d’utiliser les expressions 2.3, 2.4 et 2.6 dans la pratique pour des
plans parallèles …nis ayant un écartement e très petit devant la dimension de ces plans et même
pour des surfaces ondulées planes pour lesquelles le rayon de courbure est très grand devant
l’écartement (r e) voir …gure 2.2.

2.2 Notion d’écrans


Intercalons entre deux plans parallèles 1 et 2 un troisième plan E opaque qui ne constitue pas
une source de chaleur et de masse négligeable. Lorsque l’écran E atteint l’équilibre thermique à
la température TE , le ‡ux qu’il reçoit équivaut à celui qu’il perd. Nous pouvons écrire entre 1 et
E et E et 2, des expressions du type 2.6 :
"2 "E T14 TE4
1!E = (2.7)
1 (1 "E ) (1 "1 )
"2 "E TE4 T24
E!2 = (2.8)
1 (1 "2 ) (1 "E )
2.3. CAS DE DEUX SURFACES NOIRES DE FORMES QUELCONQUES 17

Fig. 2.2 – Surfaces parallèles avec un faible écartement pouvant être assimilées en termes
d’échange radiatif à deux plans parallèles

Les ‡ux 1!2 , 1!E et E!2 sont égaux et on peut les écrire sous la forme suivante :

T14 TE4 TE4 T24


1!2 = 1!E = E!2 = 1 "E 1 "1 = 1 "E 1 "2 (2.9)
"E + 1 + "1 "E + 1 + "2

On peut écrire un troisième rapport égal aux deux rapports de l’expression 2.9 en faisant la
somme des numérateurs et la somme des dénominateurs :
T14 T24
1!2 = 1!E = E!2 = (2.10)
1 "1 1 "E 1 "2
"1 +2+2 "E + "2

Remarque : L’expression 2.10 montre clairement que la présence de l’écran E réduit le ‡ux
échangé entre 1 et 2 puisque le dénominateur a augmenté par rapport à l’expression 2.9. Ceci
explique pourquoi on a tendance à faire de l’ombre (par un écran) quand il fait il fait un soleil de
plomb ou pour se protéger d’un ‡ux lumineux intense.

2.3 cas de deux surfaces noires de formes quelconques


Par géométrie quelconque, nous entendons dire que la surface peut échanger de l’énergie avec
d’autres surfaces mais aussi avec elle même. Ce type de surface est nécessairement concave. La
…gure 2.3 montre deux surfaces pouvant représenter le cas général. Une surface plane ou convexe
ne rayonne pas sur elle même. La surface élémentaire d rayonne sur les 2 (sr), par conséquent
une partie de ce ‡ux rayonné arrive sur la surface S et une autre partie revient sur la surface .

2.3.1 Facteurs de formes élémentaires


Le ‡ux élémentaire qui part de la surface S1 et qui tombe sur la surface S2 s’écrit à l’aide
de la formule de Bouguer 1.15 :

2 S1 S2 cos 12 cos 21
1!10 = I (T; M1 ) 2 (2.11)
r12
r12 est la distance entre les surfaces S1 et S2 . On dé…nit le facteur de forme élémentaire de
1 vers 10 par :
2
1!2
f12 = (2.12)
1
Ou encore en passant à l’in…niment petit :
2
1!2
f12 = (2.13)
1
18 CHAPITRE 2. ECHANGE ENTRE DEUX SURFACES GRISES

θ11’ θ12 δΩ 12

δS1

δS 2 δS1'
S1 S2

δS 2'
θ1’2
δΩ 1’2’

Fig. 2.3 –Transfert radiatif entre deux surfaces concaves simulant le cas général

Le rapport 2.13 s’écrit en tenant compte de la formule de Bouguer et du fait que les surfaces
sont noires I (T; M1 ) = I 0 (T ) :

I10 (T ) S1 cos 12 1
f110 = (2.14)
I10 (T ) S1
cos 12 1
= (2.15)

L’expression 2.14 devient aprés simpli…cations :


S2 cos 12 cos 21
f12 = 2 (2.16)
r12
Nous pouvons remarquer que l’expression 2.16 est indépendante de toute grandeur énergé-
tique, elle ne dépend que des grandeurs géométriques. Elle justi…e donc l’appellation de facteur
de forme ou encore facteur géométrique ou facteur d’angle (shape factor, view angle).
Il est possible d’écrire une expression analogue pour chacune des surfaces élémentaires de la
…gure 2.3.
S2 cos 21 cos 12
f21 = 2
r12
S10 cos 10 1 cos 110
f10 1 =
r120 1
S1 cos 10 1 cos 110
f110 =
r120 1
S10 cos 10 20 cos 20 10
f10 20 =
r120 20
S20 cos 10 20 cos 20 10
f20 10 =
r120 20

La comparaison de ces facteurs élémentaires entre deux surfaces qui échangent un ‡ux radiatif
2.3. CAS DE DEUX SURFACES NOIRES DE FORMES QUELCONQUES 19
permet d’écrire des expressions dites de récipocité entre surfaces élémentaires comme :

S1 f12 = S2 f21 (2.17)

En généralisant la règle de réciprocité entre surfaces élémentaires, nous écrirons 2.17 pour
deux surfaces i et j quelconques comme :

Si fij = Sj fji (2.18)

2.3.2 Fateurs de formes


On peut maintenant dé…nir les facteurs de forme pour deux surfaces 1 et 2 comme :

1!2
f12 = (2.19)
1
2!1
f21 = (2.20)
2

En remplaçant les ‡ux par leurs expressions, on obtient pour deux surfaces 1 et 2 :
Z Z
1 cos 12 cos 21
f12 = 2 dS1 dS2 (2.21)
S1 S1 [S2 ] r12
Z Z
1 cos 21 cos 12
f21 = 2 dS2 dS1 (2.22)
S2 S2 [S1 ] r12

La comparaison de 2.21 et 2.22 donne une relation de réciprocité du type 2.18 pour des surfaces
…nies :
S1 f12 = S2 f12 (2.23)
La généralisation de 2.23 à deux surfaces i et j donne :

Si fij = Sj fji (2.24)

2.3.3 Echange radiatif entre surfaces noires formant une enceinte


Il faut un minimum de deux surfaces pour former une enceinte. Dans cet espace fermé, il
existe au plus quatre facteurs de forme f12 , f21 , f11 et f22 di¤érents à calculer. En tenant compte
du fait que le ‡ux émis par une surface se subdivise en deux parties un ‡ux quittant la surface
vers la seconde et un ‡ux quittant la surface et revenant vers elle même, on écrit pour l’une et
l’autre surface :

1!2 + 1!1 = 1 (2.25)


2!1 + 2!2 = 2 (2.26)

divisons chacune des expressions par le ‡ux total quittant chaque surface on obtient :

1!2 1!1 1
+ = =1 (2.27)
1 1 1
2!1 2!2 2
+ = (2.28)
2 2 2

Les termes de gauche correspondent aux dé…nitions des facteurs de forme, on a :


20 CHAPITRE 2. ECHANGE ENTRE DEUX SURFACES GRISES

f12 + f11 = 1 (2.29)


f21 + f22 = 1 (2.30)

Si on utilise la propriété de réciprocité, il possible d’écrire une seule relation pour ces deux
surfaces : S1 f12 = S2 f21 .
Finalement pour deux surfaces 1 et 2 nous pouvons utiliser les relations de dé…nition type
2.21 et 2.22 pour calculer au plus un facteur de forme sur les quatres. Ce raisonnement peut être
tenu pour n surfaces quelconques formant une enceinte. On peut alors écrire n équations du type
2.31 :
X n
fij = 1 (2.31)
i=1
n(n 1)
de même 2 équations du type 2.24. Pour n surfaces, il existe au plus n2 facteurs de forme
à calculer, il reste à calculer par les relations de dé…nition au plus :

n (n 1) n (n 1)
n2 n+ =
2 2

Chi¤re pouvant être revu à la baisse si certaines surfaces sont planes ou convexes.
Exemple : Soit à déterminer les facteurs de formes entre deux cylindres concentriques comme
le montre la …gure 2.4

S2 S1

Fig. 2.4 –Enceinte formée par l’espace annulaire entre deux cylindres coaxiaux

Relation de réciprocité : S1 f12 = S2 f21


Relations d’enceinte : f12 + f11 = 1 et f21 + f22 = 1, comme la surface S2 est convexe, f22 = 0
donc f21 = 1, on déduit f12 par la relation de réciprocité, soit f12 = S2Sf121 = SS12 = R
R1 , R étant le
2

rayon.

Flux échangé entre deux surfaces noires quelconques


Comme le ‡ux partant d’une surface et arrivant sur la seconde est totalement absorbé par celle
ci, la di¤érence des ‡ux constitue le ‡ux échangé. On écrit alors pour deux surfaces quelconques
i et j :
i j = f12 1 f21 2 (2.32)
2.3. CAS DE DEUX SURFACES NOIRES DE FORMES QUELCONQUES 21
Comme i = Si Mi0 (Ti ) et j = Sj Mj0 (Tj ) on peut écrire 2.32 :

i j = Si fij Mi0 (Ti ) Sj fji Mj0 (Tj ) (2.33)

Or Si fij = Sj fji donc 2.33 s’écrit :

i j = Si fij Mi0 (Ti ) Mj0 (Tj ) (2.34)


= Sj fji Mi0 (Ti ) Mj0 (Tj )
= Si fij Ti4 Tj4

Un résultat négatif indique que la surface i perd de l’énergie et un résultat positif indique
qu’elle en gagne.

2.3.4 Flux échangé entre une surface i et les j autres d’une enceinte
C’est le ‡ux émis par la surface i moins l’ensemble des ‡ux émis par les j autres surfacesen
direction de la surface i.
n
X n
X
i j = i ji = Si Ti4 Sj fji Tj4 (2.35)
j=1 j=1

Comme Si fij = Sj fji alors on peut écrire 2.35 comme :


2 3
X n Xn

i j = i ji = Si
4Ti4 fij Tj4 5 (2.36)
j=1 j=1

Il apparaît dans ce paragraphe que la di¢ culté principale dans les échanges radiatifs entre
surfaces noirs de géométries quelconques est la détermination des facteurs de forme.

2.3.5 Echange radiatif entre surfaces formant une enceinte


Hypothèses : Nous considérerons dans ce qui suit que :
– Les propriétés radiatives de chaque surface sont indépendantes de la longueur d’onde c’est
à dire " = ", = , et = et de la direction (surfaces grises à rayonnement isotrope).
– Chaque surface est à température constante
– Le ‡ux réféchi est le même dans toutes les directions, isotropie du ‡ux ré‡échi
– Si les surfaces sont semi transparentes, la transmission doit être isotrope et le ‡ux provenant
de l’extérieur doit être isotrope.

2.3.6 Généralisation du concept de facteur de forme


Dans le respect des hypothèes énoncées ci-dessus, les dé…nitions 2.21 et 2.22 peuvent être
élargies à ce type de surface.
i!j
fij = (2.37)
i

Avec :
– i!j le ‡ux émis par i et reçu par j et i ‡ux émis par i
– i!j le ‡ux partant de i et reçu par j et i ‡ux partant de i
– i!j le ‡ux ré‡échi par i et reçu par j et i ‡ux ré‡échi par i
Les relations de réciprocité 2.24 et celles de l’enceinte 2.31 restent valables.
22 CHAPITRE 2. ECHANGE ENTRE DEUX SURFACES GRISES
2.3.7 Canalisations in…nies de sections droites triangulaires
Lorsqu’on a a¤aire à des prismes de longueur in…nie et de section droite triangulaire, il est
possible d’évaluer les facteurs de formes simplement, les côtés du triangle peuvent être courbes
à condition qu’ils soient convexes, c’est à dire la courbure vers l’intérieur du triangle voir …gure
2.5.

Fig. 2.5 –Enceintes in…niments longues

Pour les surfaces 1, 2 et 3 de longueurs L1 , L2 et L3 respectivement on a :

f11 = f22 = f33 (2.38)

En utilisant les relations d’enceinte, on écrit :

f11 + f12 + f13 = 1


f21 + f22 + f23 = 1
f31 + f32 + f33 = 1

Ou encore compte tenu de :

f12 + f13 = 1 (2.39)


f21 + f23 = 1 (2.40)
f31 + f32 = 1 (2.41)

Les relation de réciprocité donnent :

L1 f12 = L2 f21
L1 f13 = L3 f31
L2 f23 = L3 f32

Multiplions 2.39 par L1 , 2.40 par L2 et 2.41 L3 on obtient :

L1 f12 + L1 f13 = L1 (2.42)


L2 f21 + L2 f23 = L2 (2.43)
L3 f31 + L3 f32 = L3 (2.44)

Additionnons 2.42 et 2.43 et retranchons 2.44 et utilisons les relations de réciprocités :


2.3. CAS DE DEUX SURFACES NOIRES DE FORMES QUELCONQUES 23

2L1 f12 = L1 + L2 L3
L1 + L2 L3
f12 = (2.45)
2L1

On obtient des expressions analogues pour les facteurs de forme restant.

L1 + L3 L2
f13 =
2L1
L2 + L3 L1
f23 =
2L2

2.3.8 Méthode des cordes croisées


On peut utiliser la règle 2.45 pour évaluer les facteurs de forme entre deux surfaces dont la
section droite est quelconque ne dépendant pas de la direction z, voir …gure 2.6.

Fig. 2.6 –Illustration de la méthodes des cordes croisées de Hottel

Le découpage de la …gure 2.6 montre qu’on peut avoir plusieurs …gures du type triangle comme
abe et edb sur lesquelles on applique la règle 2.45.

L1 + L3 L5
f1 3 = (2.46)
2L1
L1 + L4 L6
f1 4 = (2.47)
2L1

La relation de l’enceinte abed permet d’écrire :

f1 2 + f1 3 + f1 4 = 1
f1 2 = 1 (f1 3 + f1 4) (2.48)
24 CHAPITRE 2. ECHANGE ENTRE DEUX SURFACES GRISES
Remplaçons dans 2.48 f1 3 et f1 4 par leurs expressions 2.46 et 2.47, on obtient :

L6 + L5 (L4 + L3 )
f1 2 = (2.49)
2L1
qui montre que dans une enceinte du type 2.6, le facteur de forme d’un des côtés vis-à-vis de son
opposé s’écrit comme la somme des cordes croisées à laquelle on retranche la somme des cordes
non croisées.

2.3.9 Calcul de quelques facteurs de forme


– Cas d’une surface élémentaire avec une autre surface élémentaire
La …gure 2.7 visualise l’exemple. Les deux éléments sont situés sur deux bandes in…niments
longues elles mêmes situées sur deux plans concourants faisant un angle entre eux. On remarque
que dans le repère x; y; z de la …gure, la distance S peut être évaluée par :

2 2 2
S2 = (x1 u2 cos ) + (u2 sin ) + (y1 y2 ) (2.50)
2 2
S = S02 + (y1 y2 ) (2.51)

S0 est la projection de S sur le plan xz.

c1
n = b
k ou n1 = 1; I1 = m1 = 0
c2
n = bi sin b
k cos , I2 = sin , m1 = 0; n2 = cos

ce qui permet d’écrire :

u2 sin
cos 1 =
S
[(x1 u2 cos ) sin + u2 sin cos ]
cos 2 =
S
x1 sin
cos 2 =
S
Le cacul du facteur élémentaire entre dA1 et dA2 est donné par 2.16 :

cos cos 2
1
df12 = dA2 (2.52)
S2
x1 u2 sin2
= dA2 (2.53)
S4
x1 u2 sin2
= h i2 dA2 (2.54)
2 2
S0 + (y1 y2 )
x1 u2 sin2 du2 dy2
dfdA1 dA2 = h i2 (2.55)
2
S02 + (y1 y2 )

– Cas d’une surface élémentaire avec une autre une bande in…niment longue
L’expression 2.55 intégrée par rapport à y dans l’intervalle ] 1; +1[ donne ce facteur de
forme qu’on note dfdA1 bandedA2 , soit :
2.3. CAS DE DEUX SURFACES NOIRES DE FORMES QUELCONQUES 25

Fig. 2.7 –Géométrie situant deux surfaces élémentaires sur des bandes ayant leurs génératrices
parallèles

Z 1
x1 u2 sin2 du2 dy2
dfdA1 bandedA2 = h i2
2
1 S02 + (y1 y2 )
2 31
2
x1 u2 sin du2 6 y1 y2 1 y1 y2 7
dfdA1 bandedA2 = 4h i2 + arctan 5
2 2S03 S0
S02 + (y1 y2 )
1
2
x1 u2 sin du2 1 u2 sin x1 sin du2 1 du2
dfdA1 bandedA2 = = = cos 10 cos 20 (2.56)
2S03 2 S0 S0 S0 2 S0
Les angles 10 et 20 sont les projections de 10 et 20 sur le plan xz voir …gure 2.8. On peut
aussi écrire l’expression 2.56 comme 2.57 sachant que = 10 :

1 d (sin )
dfdA1 bandedA2cos d =
= (2.57)
2 2
L’obtention de dfbandeA1 bandedA2 est faite par la moyenne sur les dfdA1 bandedA2 et puisqu’il
ne varie pas le long de la bande dA1 , il vient que :

d (sin )
dfbandeA1 bandedA2 = = dfdA1 bandedA2 (2.58)
2
x1 u2 sin2 du2
dfbandeA1 bandedA2 = (2.59)
2S03
– Cas de deux surfaces ini…niment longue formant un dièdre …gure 2.7
L’expression 2.58 peut être intégrée entre 0 et b pour évaluer fbande1 A2 et ensuite le résultat
intégré entre 0 et a pour évaluer fA1 A2 :

Z b
fbande1 A2 = dfbandeA1 bandedA2
Z0 a
fA1 A2 = dfA1 A2 dx1
0
26 CHAPITRE 2. ECHANGE ENTRE DEUX SURFACES GRISES

Fig. 2.8 –Projection de la …gure 2.7 sur le plan xz

Par suite du premier cas a :

Z b
x1 u2 sin2 du2
fbande1 A2 =
0 2S03
Z b
u2 du2
= h i3=2
0 2
(x1 u2 cos ) + (u2 sin )
" #b
x1 sin2 x cos u2 x21
= 2
p1
2 x21 sin x21 2x1 u2 cos + u22 0
!
1 b cos x1
= 1+ p
2 x21 2x1 b cos + b2

Pour évaluer fA1 A2 , on a :

Z !
a
1 b cos x1
fA1 A2 = 1+ p dx1
0 2 x21 2x1 b cos + b2
q a
1
fA1 A2 = 1 x21 2x1 b cos + b2
2 0
2 s 3
2
14 b b b 5
fA1 A2 = 1+ 1 2 cos + (2.60)
2 a a a

– Cas de deux disques coaxiaux


2.3. CAS DE DEUX SURFACES NOIRES DE FORMES QUELCONQUES 27

Fig. 2.9 – Système de coordonnées pour la recherche du facteur de forme entre deux disques
coaxiaux

Tenant compte du système de coordonnées tels que mentionnés sur la …gure 2.9 on peut établir
au préalable :

x1 = r1 cos 1 , y1 = r1 sin 1 , z1 = 0, dA1 = r1 dr1 d 1


x2 = r2 cos 2 , y2 = r2 sin 2 , z2 = h, dA2 = r2 dr2 d 2
2
S2 = (r1 cos 1 r2 cos 2 ) + (r1 sin 1 r2 sin 2 ) + h2
S2 = h2 + r12 + r22 2r1 r2 cos ( 1 2)

Commec n1 = b c2 = b
k et n k, nous trouvons aussi que I1 = I2 = m1 = m2 = 0, n1 = n2 = 1,
et cos 1 = cos 2 = Sh
et de l’équation de dé…nition du facteur de forme 2.21, on a :
Z R1 Z R2 Z 2 Z 2
1 h 2 r1 r 2 d 1 d 2 dr1 dr2
f1 2 = (2.61)
( R12 ) r1 =0 r2 =0 1 =0 2 =0 [h
2 + r12 + r22 2r1 r2 cos ( 1 2 )]
2

En changeant 2 par = 1 2 on fait disparaître 1 , on intègre ensuite entre 1 2 et


1 (Ce qui est pareil qu’intégrer entre 0 et 2 , l’intégratrion se faisant dans toute la période), on
a tout de suite :

Z R1 Z R2 Z 1 Z 2
1 h2 r1 r2 d 1 d dr1 dr2
f1 2 = (2.62)
( R12 ) r1 =0 r2 =0 1 2
2 2
2 =0 [h + r1 + r2
2 2r1 r2 cos ]
2

Z R1 Z R2 Z 2
h2 r1 r2 d dr1 dr2
f1 2 = (2.63)
R1 r1 =0 r2 =0 2 =0 [h2 + r12 + r22 2r1 r2 cos ]2
2
28 CHAPITRE 2. ECHANGE ENTRE DEUX SURFACES GRISES
2.3.10 Flux perdu par une surface de géométrie quelconque
Pour rester dans le cadre de l’hypothèse de l’enceinte, la surface S1 est complétée par un plan
S2 dit de "fermeture". La surface 1 peut rayonner vers le plan 2 c’est dire vers l’extérieur et vers
elle même. On peut suivre le trajet du ‡ux 1 émis par 1, de la même manière que l’avons fait
pour les deux plans parallèles de la …gure 2.1, une partie de 1 va quitter le plan 2 et une autre
va revenir sur 1 ou une partie va être absorbée et une autre di¤usée . . . . Nous pouvons écrire au
fur et à mesure des di¤usions et des absorptions multiples ce qui suit :
1

S1, T1 S2

Fig. 2.10 –Une surface concave S1 et son plan de fermeture S2

Si 1 est le ‡ux émis par 1, 1 1 f11 est le ‡ux absorbé par 1 en provenance de 1, 1 1 f11
est le ‡ux ré‡échi par 1 vers 1, 1 1 1 f11 est le ‡ux absorbé par 1 en provenance de 1 après
une première re‡exion, 1 21 f112 est le ‡ux ré‡échi par 1 vers 1 suite à une deuxième ré‡exion,
2 2
1 1 1 f11 est le ‡ux absorbé par 1 ...
L’ensemble des ‡ux absorbés par 1 en provenance de 1 s’écrit :
2 2 n n+1
1!1 = 1 1 f11 + 1 1 1 f11 + 1 1 1 f11 + + 1 1 1 f11 (2.64)
Comme = " loi de Draper pour une surface à émission et absorption isotrope et que = 1 ",
nous réécrivons 2.64 comme
2 n
1!1 = 1 "1 f11 + 1 "1 (1 "1 ) f11 + 1 "1 (1 "1 ) f112 + + 1 "1 (1 "1 ) f11n+1 (2.65)

L’expression 2.65 s’écrit en posant A = (1 "1 ) f11 et en mettant en facteur 1 "1 f11 :

1!1 = 1 "1 f11 1 + A + A2 + + An (2.66)

Le terme entre crochets est une suite géométrique de raison A qui se met sous la forme :
1 An
1!1 = 1 "1 f11 (2.67)
1 A
An 1, l’expression du ‡ux absorbé par en provenance de 1 s’écrit …nalement :
1
1!1 = 1 "1 f11 (2.68)
1 (1 "1 ) f11
On déduit par conséquent de l’expression 2.68, le ‡ux perdu par en direction de 2 et donc
vers l’extérieur en retranchant à 1 le ‡ux donné par 2.68, soit :

1!2 = 1 1!1
1[1 f11 ] M1o
1!2 = = 1 "1 (2.69)
1 (1 "1 ) f11 "1 + S11f12
2.3. CAS DE DEUX SURFACES NOIRES DE FORMES QUELCONQUES 29
2.3.11 Méthode des éclairements-radiosités
Lorsque les surfaces sont nombreuses, il devient compliqué de suivre le rayonnement dans
ses multiples absorptions et ré‡exions, le concept d’éclairement-radiosité simpli…e quelque peu la
tâche.
– La radiosité est le ‡ux partant d’une surface par unité de surface. On la note J. Le ‡ux
partant est le ‡ux émis par la surface ajouté au ‡ux ré‡échi par cette surface et provenant
d’ailleurs. Si la surface en question est semi transparente on ajoutera le ‡ux transmis par
cette surface.
partant = SJ

Pour une surface opaque i

Ji = "i Mi0 + i Ei (2.70)


Pour une surface semi transparente on tiendra compte du ‡ux d isotrope provenant de
l’arrière de la surface et la traversant.

r
Ji = "i Mi0 + i Ei + i (2.71)
Si

2.3.12 Flux perdu par une surface i dans une enceinte


C’est le fux émis auquel on retranche le ‡ux absorbé :

pi = Si "i Mio Si i Ei (2.72)


On peut aussi exprimer pi par le ‡ux partant auquel on retranche le ‡ux reçu :

pi = Si J i Si Ei (2.73)

Par élimination de l’éclairement entre les équations 2.72 et 2.73 on obtient :

Si " i
pi = (Mio Ji ) (2.74)
1 "i
P
n P
n
Dans une enceinte on peut aussi écrire que Si Ei = Sj fji Jj = Si fij Jj , ou encore
j=1 j=1

n
X
Ei = fji Jj (2.75)
j=1

en remplaçant Ei par son expression dans 2.73, on obtient :


n
X
pi
= Ji fij Jj (2.76)
Si j=1

Comme
n
X
Ji = "i Mio + i fji Jj (2.77)
j=1

Ce qui constitue un système de n équations à n inconnues permettant d’évaluer les Ji si les


températures Ti des surfaces sont connues, les Ti si les Ji sont connues ou partiellement les Ti et
les Ji . La connaissance des Ji permet de calculer les pi .
30 CHAPITRE 2. ECHANGE ENTRE DEUX SURFACES GRISES
2.3.13 Analogie électrique
P
n P
n
Le ‡ux perdu par i est donné par l’expression 2.76, or fij = 1, donc Ji = fij Ji on peut
j=1 j=1
par conséquent écrire 2.76 comme :
n
X
pi = Si fij (Ji Jj ) (2.78)
j=1

qui peut se mettre sous la forme :


P
n
(Ji Jj )
j=1
pi = 1 (2.79)
Si fij

L’expression 2.74 peut se mettre sous la forme :

(Mio Ji )
pi = 1 "i (2.80)
Si "i

A partir de ces deux relations, on peut tirer une analogie électrique en écrivant deux types de
résitances au passage de la chaleur, une ayant un caractère purement géométrique et ne dépendant
que des positions des surfaces les unes par rapport aux autres
1
Rij = (2.81)
Si fij

et une relative aux propriétés radiatives de la surface


1 "i
Ri = (2.82)
Si " i
Ji Vi et Mio Vio
Pour le cas ou deux surfaces seulement forment une enceinte le schéma électrique serait celui
de la …gure

M10 J1 J2 M02

1−ε1 1 1−ε 2
S1ε1 S1f12 S 2ε 2

Fig. 2.11 – Schéma électrique représentant l’échange radiatif entre deux surfaces formant une
enceinte

Le ‡ux échangé entre 1 et 2 s’écrit comme la di¤érence entre les ‡ux partant de l’une et reçu
par l’autre et vice et versa, soit :

(J1 J2 ) (J1 J2 )
1 2 = 1 = 1 (2.83)
S1 f12 S 2 f2
2.3. CAS DE DEUX SURFACES NOIRES DE FORMES QUELCONQUES 31
l’expression 2.83 correspond aussi au ‡ux perdu par la surface 1 si l’on se réfère à l’expression
2.79 ou encore le ‡ux gagné par la surface 2, donc :

(M1o J1 ) (J1 J2 ) (M2o J2 )


1 2 = p1 = p2 = 1 "1 = 1 = 1 "2 (2.84)
S1 "1 S1 f12 S2 "2

On peut éliminer les radiosités dans 2.84 en sommant les numérateurs et les dénominateurs :
M1o M2o
1 2 = 1 "1 1 "2 (2.85)
S1 "1 + S11f12 + S2 "2

le ‡ux échangé apparaît comme la di¤érence entre deux potentiels que sont ici les émittances
sur la somme d’une résistance de surface et de deux résistances de position.
Pour trois surfaces formant enceinte, le schéma 2.12 représente le schéma électrique corres-
pondant. L’expression du ‡ux échangé entre deux surfaces est du même type que celui donné par
l’expression 2.85. Le ‡ux échangé entre une surface et le reste des surfaces est obtenu en faisant
la somme algébrique de tous les échanges deux à deux entre la surface en question et les autres
surfaces. Ceci est vrai pour 3 surfaces ou plus formant une enceinte.

M03

1−ε3
S3 ε 3
J3

M10 M02
1
2
J1
J2
1−ε1 1
S1ε1 1− ε 2
S1f12 S2ε2

Fig. 2.12 –Shéma électrique pour trois surfaces formant une enceinte

La représentation électrique devient très vite lourde et compliquée, on préfère la méthode qui
consiste à résoudre les systèmes d’équations permettant de calculer les éclairements 2.75 et les
radiosités de chaque surface du type 2.77.

2.3.14 Cas particuliers


– Lorsqu’une surface est adiabatique, le ‡ux perdu par la surface en question est nul. Elle
reçoit autant de ‡ux qu’elle n’en perd, dans ce cas Mio est au même point que Ji
– Lorsque la surface est noire, la résistance du type 1Si ""ii est nulle dans ce cas le potentiel M o
est directement appliqué en J comme pour une surface adiabatique mais pour une autre
raison.
32 CHAPITRE 2. ECHANGE ENTRE DEUX SURFACES GRISES
Chapitre 3

Propriétés radiatives des surfaces


réelles

Les propriétés radiatives des surfaces constituent la base nécessaire à toute évaluation des
transferts radiatifs entre surfaces. D’une façon générale, il faut mesurer ces propriétés. Il a donc
été développé des techniques expérimentales pour permettre de réaliser ces mesures. Ces mesures
sont souvent délicates et doivent décrire de façon précise les conditions de l’expérience en termes
de nature du matériau, de l’état de surface, de température, des angles d’incidence.... En e¤et,
pour utiliser ces résultats, il est nécessaire de se conformer à ces conditions au risque de faire des
erreurs qui peuvent être importantes. Il existe des bases de données expérimentales sur divers
types de surfaces, voir extrait en annexe.

3.1 Emissivités
L’émisivité est le pouvoir émetteur d’une surface ou d’un milieu semi transparent. Cependant,
pour des substances réelles, la valeur de l’émissivité change en fonction de la direction d’émission,
de la température et de la longueur d’onde. On dé…nit quatre émissivités.

3.1.1 Emissivité directionnelle monochromatique


C’est l’émissivité de base, c’est la connaissance de "0 qui permet d’obtenir toutes les autres.
C’est le rapport du ‡ux émis dans d dans la direction dé…nie par les angles ( ; ') et pour la
longueur d’onde sur le ‡ux qui serait émis dans la même direction, pour le même angle et la
même longueur d’onde du corps noir à la même température .

I ( ; '; T ) cos d I ( ; '; T )


"0 (T ) = = (3.1)
I 0 (T ) cos d I 0 (T )

3.1.2 Emissivité directionnelle totale


Les grandeurs totales sont obenues en intégrant sur l’ensemble du spectre les quantités spec-
trales.

33
34 CHAPITRE 3. PROPRIÉTÉS RADIATIVES DES SURFACES RÉELLES

I ( ; '; T ) cos d I ( ; '; T )


"0 (T ) = = (3.2)
I o (T ) cos d I 0 (T )
R +1 Z +1
" ( ; '; T ) I o (T ) d 1
"0 (T ) = 0
R +1 o = 2 4 "0 ( ; '; T ) M o (T ) d (3.3)
I (T ) d n T 0
0

n est l’indice de réfraction du milieu dans lequel la surface émet.

I ( ; '; T ) cos d I ( ; '; T )


" ( ; '; T ) = "0 = = (3.4)
I o (T ) cos d I o (T )
La …gure 3.1 montre l’évolution de l’émissivité directionnelle de matériaux non conducteurs.
L’émissivité des surfaces non conductrices est importante quelque soit l’angle d’émission.

Fig. 3.1 – Emissivités directionnelles de surfaces de divers matériaux non conducteurs, selon
Schmidt et Eckert.

La …gure 3.2 montre l’évolution de l’émissivité directionnelle de matériaux conducteurs. On


remarque les faibles valeurs de l’émissivité des métaux polis quelque soient l’angle d’émission.

3.1.3 Emissivité hémisphérique monochromatique


Elle représente le ‡ux émis dans le demi espace pour une longueur d’onde, sur le ‡ux émis
par le corps noir à la même longueur d’onde et à la même température.

R 2 R =2
M (T ) I ( ; '; T ) sin cos d d'
" (T ) = = 0 0 (3.5)
M o (T ) I 0 (T )
R 2 R =2 0 o
0 0
" I (T ) sin cos d d'
" (T ) = (3.6)
I 0 (T )
Z Z =2
1 2
" (T ) = "0 ( ; '; T ) sin cos d d' (3.7)
0 0

L’expression 3.7 se réduit aussi à 3.8, si la surface est isotrope c’est-à-dire qu’il n’y a pas de
dépendance vis à vis de l’angle azimutal ' :
3.2. ABSORPTIVITÉS 35

Fig. 3.2 – Emissivités directionnelles de surfaces de matériaux conducteurs, selon Schmidt et


Eckert.

Z =2
" (T ) = 2 " ( ; T ) sin cos d (3.8)
0

Pour une surface di¤use, dans ce cas "0 est indépendante des angles ( ; '), on écrit :

" (T ) = "0 (T ) (3.9)

3.1.4 Emissivité totale hémisphérique


Cette quantité représente en réalité l’expression de l’émissivité dé…nie par 1.52 dans l’approche
globale 1.4.

M (T )
" (T ) = (3.10)
M o (T )
On peut la relier à l’émissivité hémisphérique monochromatique " .
Z +1
1
" (T ) = " (T ) M o (T ) d (3.11)
n T4
2
0

Il est à remarquer que si " (T ) est la même pour toutes les longueurs d’onde, on peut écrire :

" (T ) = " (T ) (3.12)


Ce type de surface est appelée surface grise. Une surface grise et di¤use a la propriété suivante :

" (T ) = " (T ) = "0 (T ) = "0 (T ) (3.13)

3.2 Absorptivités
Pour une surface réelle pour laquelle aucune hypothèse simpli…catrice concernant ses proprié-
tés radiatives n’est faite, comme c’était le cas au paragraphe 1.4, l’absorption du rayonnement
dépend en toute rigueur de la longueur d’onde, de la position du point considéré sur la surface,
36 CHAPITRE 3. PROPRIÉTÉS RADIATIVES DES SURFACES RÉELLES
de la direction d’incidence du rayonnement de la température de la surface et du champs de
rayonnement incident.
Contrairement à l’émittance, l’aborptivité n’est réellement une propriété de la surface puis-
qu’elle dépend du rayonnement incident.

3.2.1 Absorpvité spectrale directionnelle


L’absorptivité de base d’une surface est dé…nie comme la fraction du ‡ux élémentaire incident
absorbé par une surface d contenu dans un angle solide d faisant un angle avec la normale
de cette surface pour une température T et une longueur d’onde sur le ‡ux incident dans ce
même angle et pour les mêmes T et :

0
d ;a
(T ) = ( ; '; T ) = (3.14)
d ;i

0
d ;a
(T ) = (3.15)
I i cos i d i dS
L’absorptivité directionnelle monochromatique dépend de la longueur d’onde, de la direction
d’incidence et de la température T au point de réception. C’est une caractéristique du récepteur
dS.
La loi de Draper (ou Bouguer ou Kirsho¤) est valable sans conditions pour les grandeurs
spectrales directionnelles, soit :

( ; '; T ) = " ( ; '; T ) (3.16)

3.2.2 Absorptivité spectrale hémisphérique


C’est le rapport du ‡ux absorbé provenant du demi espace sur le ‡ux incident et provenant
du demi espace pour une longueur d’onde donnée.

R
d a 2 (sr)
d ;a
(T ) = =R (3.17)
d i 2
I i cos i d i dS
R 0
2 (sr)
(T ) I i cos i d i dS
(T ) = R (3.18)
2
I i cos i d i dS

On constate que l’absorptivité spectrale hémisphérique dépend de l’intensité du rayonnement


incident et donc des émetteurs avoisinants et elle ne caractérise pas la surface dS.
Dans le cas ou l’intensité incidente est di¤use, on peut faire sortir I i de l’intégrale 3.18 et
simpli…er, on obtient alors :
Z 2 Z =2
1 0
(T ) = (T ) cos i d i dS (3.19)
0 0
dans ce cas on a aussi une forme particulière de la loi de Kirsho¤ :

(T ) = " (T ) (3.20)
D’un autre côté, un rayonnement incident provenant d’une source unique émettant des radia-
tions parallèles comme par exemple le soleil ou une source laser est appelé éclairement collimaté
et permet d’écrire :

(T ) = (T; i ; 'i ) = " (T; i ; 'i ) (3.21)


3.2. ABSORPTIVITÉS 37
Donc, pour un rayonnement incident collimaté, il n’y a pas de di¤érence entre absorptivité
directionnelle et absorptivité hémisphérique.

3.2.3 Absorptivité totale directionnelle


L’intégration sur toutes les longueurs d’onde de 3.15 est le rapport entre le ‡ux élémentaire
tota absorbé sur le ‡ux élémentaire incident, on écrit :

R +1
d a d ;a d
( ; '; T ) = = R0+1 (3.22)
d i d ;i d
0
R +1 0
0
(T ) I i d
( ; '; T ) = R +1 (3.23)
0
I id

cos i ne dépend pas de la longueur d’onde, la simpli…cation peut se faire. Dans le cas ou on
peut exprimer l’intensité comme le produit d’une fonction qui dépend uniquement de la direction
d’incidence par l’intensité du corps noir à la même température, autrement dit si le rayonnement
incident est gris soit :

I i (T ) = Ci I o (T ) (3.24)

La loi de Draper est valable, soit :

( ; '; T ) = " ( ; '; T ) (3.25)

Cette relation vaut aussi pour une surface grise.

3.2.4 Absorptivité totale hémisphérique


C’est le rapport entre le ‡ux reçu et absorbé provenant de toutes les directions et pour toutes
les longueurs d’onde sur le ‡ux reçu provenant de toutes les directions et pour toutes les longueurs
d’onde sur le ‡ux.

d a
(T ) = (3.26)
d i

En remplaçant par l’expression des ‡ux on a :

R +1
0
(T ) I i d
(T ) = R +1 (3.27)
0
I id
R +1 R 0
0 2 (sr)
(T ) I i cos i d i dSd
(T ) = R +1 R (3.28)
0 2
I i cos i d i dSd

(T ) n’est égale à " (T ) que pour le cas d’une surface grise di¤use et ou un rayonnement
incident gris et di¤us soit alors :
(T ) = " (T ) (3.29)

L’absorptivité totale hémisphérique dépend du rayonnement incident et de sa composition,


elle ne caractérise donc pas tout à fait la surface dS.
38 CHAPITRE 3. PROPRIÉTÉS RADIATIVES DES SURFACES RÉELLES
3.3 Ré‡ectivités
Les surfaces réelles peuvent ré‡échir le rayonnement de façon spéculaire telle une glace, ou de
façon di¤use ou des deux manières à la fois. Les dé…ntions qui suivent font apparaître huit ré‡ec-
tivités di¤érentes. La ré‡ectivité d’une surface dépend de deux directions, la direction d’incidence
et la direction de ré‡exion.

3.3.1 Ré‡ectivité bidirectionnelle monochromatique


Une surface élémentaire réelle, qui reçoit un ‡ux d2 i = I 0 ;i cos i d i dS dans d i faisant un
angle i avec sa normale voit une partie de ce ‡ux ré‡échi dans l’ensemble des directions du demi
espace. Si on s’intéresse à une seule direction de ré‡exion ( r ; 'r ), il est clair que cette partie
de ‡ux est fonction des deux directions i et r, d’ou l’appellation bidirectionnelle. Le ‡ux ré‡échi
s’exprime alors comme :

d2 r = I ( r ; 'r ; i ; 'i ; T ) d r dS
d2 r = (I ( i ; 'i ) cos i d i dS) "d r

On tire l’expression de la ré‡ectivité bidirectionnelle monochromatique entre les expressions


de d2 r :
I ( r ; 'r ; i ; 'i ; T ) = I ( i ; 'i ) cos i d i "

00 I ( r ; 'r ; i ; 'i ) I "r


= ( r ; 'r ; i ; 'i ) = = 0 (3.30)
I ( i ; 'i ) cos i d i I i cos i d i

Il apparaît que 00 n’est pas tout à fait une fraction comprise entre 0 et 1 mais plutôt une
1
fonction de ré‡exion qui peut être plus grande que 1 et elle possède la dimension (sr) ce qui
n’est pas le cas des autres quantités. L’équation 3.30 est la plus simple relation des propriétés
radiatives. Toutes les autres propriétés des surfaces opaques peuvent lui être reliées. Cependant,
la déterminantion expérimentale de cette fonction pour tous les matériaux et toutes les valeurs
de ; T; i ; 'i ; r ; 'r est une tâche impossible, ce qui limite son utilisation dans la pratique.

3.3.2 Ré‡ectivité bidirectionnelle totale


La même dé…nition peut être reconduite pour le facteur ou la fonction bidirectionnelle de
ré‡exion, on a :

00 I ( r ; 'r ; i ; 'i ) Ir"


= ( r ; 'r ; i ; 'i ) = = 0 (3.31)
I ( i ; 'i ) cos i d i Ii cos i d i
R +1 " R +1 00 0
00 I rd I rd
= R +1 00 = 0R +1 (3.32)
0
I i cos i d i d 0
I 0 id
00
La fonction dépend de l’intensité du ‡ux incident et n’est donc pas une caractéristique de
la surface dS.

3.3.3 Ré‡ectivité directionnelle-hémisphérique monochromatique


La fraction de ‡ux ré‡échie dans tout le demi espace lorsque le ‡ux incident provient d’une
seule direction est la ré‡ectivité directionnelle-hémisphérique qu’on dé…ni comme par :
3.3. RÉFLECTIVITÉS 39

R
2
I ";r cos r d r
( i ; 'i ) = (3.33)
I 0 ;i cos i d i
Z
00
( i ; 'i ) = cos rd r (3.34)
2

Si la fonction de ré‡exion 00 est indépendante des deux directions d’incidence et de ré‡exion,


alors la surface ré‡échit les mêmes quantités dans toutes les directions et 3.33 devient :
00
( i ; 'i ) = (3.35)
Ce type de surface est appelé surface à ré‡exion di¤use (par opposition aux surfaces à ré‡exion
spéculaire). En comparant les expressions des dé…nitions de l’absorptivité directionnelle 3.15 et
la ré‡ectivité directionnelle-hémisphérique 3.33, pour une surface opaque, il est aisé de montrer :

( i ; 'i ) = 1 ( i ; 'i ) (3.36)

3.3.4 Ré‡ectivité hémisphérique-directionnelle monochromatique


On peut aussi s’intéresser à chercher la quantité d’énergie ré‡échie dans toutes les directions du
demi-espace d’une surface lorsque celle ci reçoit du rayonnement uniquement dans une direction,
on dé…nit alors une ré‡ectivité directionnelle-hémisphérique comme :

I ;r ( r ; 'r ; T )
( r ; 'r ) = 1
R (3.37)
2
I ;i ( i ; 'i ) cos i d i
R 00
2
(T ) I ;i ( i ; 'i ) cos i d i
( r ; 'r ) = 1
R (3.38)
2
I ;i ( i ; 'i ) cos i d i

Le dénominateur représente l’intensité moyenne incidente, ce qui explique la présence du terme


1
. Dans le cas particulier ou le rayonnement incident est di¤us, c’est à dire que l’intensité est
idépendante de l’angle alors :
Z
00
( r ; 'r ) = (T ) cos i d i (3.39)
2
Remarquons dans ce cas que 3.39 est la même que 3.33.

3.3.5 Ré‡ectivité hémisphérique-directionnelle totale


L’intégration sur l’ensemble du spectre de ( r ; 'r ) expression ?? mène à :
R +1 R
( r ; 'r ) 2 I ;i ( i ; 'i ) cos i d i d
( r ; 'r ) = 0 R +1 R (3.40)
0 2
I ;i ( i ; 'i ) cos i d i d

3.3.6 Ré‡ectivité hémisphérique-hémisphérique monochromatique


Si on recherche le taux de rayonnement ré‡échi ou di¤usé dans une longueur d’onde, sans
tenir compte ni de l’incidence ni de la ré‡exion on dé…nira alors la ré‡ectivité par le rapport du
‡ux ré‡échi monochromatique au ‡ux incident monochromatique comme :
R
d ;r ( i ; 'i ) I i cos i d i
= = 2 R (3.41)
d ;i 2
I i cos i d i
40 CHAPITRE 3. PROPRIÉTÉS RADIATIVES DES SURFACES RÉELLES

R R "
2 2
cos r d r I i cos i d i
= R (3.42)
2
I i cos i d i
Si le rayonnement incident est di¤us, l’équation 3.41 devient :
Z
d ;r
= = ( i ; 'i ) cos i d i (3.43)
d ;i 2

De même en comparant les dé…nitions de l’absorptivité spectrale hémisphérique 3.17 et la


ré‡ectivité 3.41, on a :
0
( r ; 'r ) = 1 (3.44)

3.3.7 Ré‡ectivité hémisphérique totale


De la même manière que 3.41, le facteur hémisphérique total est dé…ni par 3.45 :

R
( ; ' ) I cos i d i
= 2 R i i i (3.45)
Ii cos i d i
R R2 "
2 2
cos r d r Ii cos i d i
= R (3.46)
2
Ii cos i d i
R1 R
0
( i ; 'i ) 2 Ii cos i d i d
= R1R (3.47)
0 2
Ii cos i d i d

Comme pour le facteur d’absorption , la ré‡ectivté totale dépend des expressions des facteurs
de ré‡exion. Les quantités ( r ; 'r ), ( i ; 'i ), et ne caractérisent pas la surface dS du
récepteur.

3.4 Transmitivités
3.4.1 Transmitivité spectrale directionnelle
Il en est de même pour la transmitivité, qui est alors appelée transmitivité monochromatique
directionnelle et qui est dé…nie par :

0
d2 ;
(T ) = ( ; '; T ) = (3.48)
d2 ;i

3.4.2 Transmitivité totale directionnelle


C’est le rapport entre le ‡ux transmis dans une direction et dans toutes les longueurs d’onde
et le ‡ux incident dans la même direction et pour toutes les longueurs d’onde.
R +1 2
d2 d ; d
( ; '; T ) = 2 = R0+1 (3.49)
d i d2 ;i d 0

Ou encore :
R +1
0
( ; '; T ) I ( ; '; T ) d
( ; '; T ) = R +1 (3.50)
0
I ( ; '; T ) d
3.4. TRANSMITIVITÉS 41
Propriété Symbole Observation
Emissivité
Spectrale directionnelle "0 (T; ; ')
Spectrale hémisphérique " (T ) moyenne de "0 sur l’espace
0
Totale directionnelle " (T; ; ') moyenne de " sur le spectre
Totale hémisphérique " (T ) moyenne de "0 sur et
Propriété Symbole Observation
Absorptivité Dépends du rayonnement incident
0
Spectrale directionnelle (T; ; ')
Spectrale hémisphérique (T ) moyenne de 0 sur l’espace
0
Totale directionnelle (T; ; ') moyenne de sur le spectre
Totale hémisphérique (T ) moyenne de 0 sur et
Propriété Symbole Observation
Ré‡ectivité Dépends du ryt incident
00 00
Spectrale bidirectionnelle (T; i ; 'i ; r ; 'r ) Fonction ré‡exion, 0 1
0 00
Spectrale directionnelle-hémisphérique (I i ; T; i ; 'i ) Intégrale de sur le ryt ré‡échi
0 Moyenne directionnelle de 00
Spectrale hémisphérique-directionnelle (I i ; T; r ; 'r ) sur le rayonnement incident
moyenne directionnelle de 0
Spectrale hémisphérique (I i ; T )
sur le ryt incident et ré‡échi
00
Totale bidirectionnelle (T; i ; 'i ; r ; 'r ) Moyenne spectrale de 00
0
Totale directionnelle-hémisphérique (I i T; i ; 'i ) Intégrale de 00 sur le ryt ré‡échi
0 Moyenne directionnelle de 00
Totale émisphérique-directionnelle (I i ; T; r ; 'r ) sur le rayonnement incident
Moyenne directionnelle et
Totale hémisphérique (I i ; T )
spectrale de 0 (I i T; i ; 'i )
Département de Génie Mécanique
Master Energétique 2018
Enseignant : M. Boussaid
1
TD RAYONNEMENT
Exercice 1: Une plaque en aluminium poli est exposé sur une face à un ensoleillement de 800W=m2 , l’autre
face est isolée. En considérant uniquement les pertes radiatives avec un environnement considéré comme noir
à 5 C, évaluer:
a. La température d’équilibre de la plaque.
b. Même question si on considère que la plaque échange aussi de la chaleur par convection naturelle avec
un coe¢ cient supposé constant de 8W=m2 C. On donne " = = 0:3 puis " = = 0:9.
Exercice 2: Une route goudronnée reçoit un ‡ux solaire en été de 1000W=m2 , son émissivité totale
hémisphérique " est de 0:55 et son absorptivité est de 0:93. Sachant que l’air est à 25 C, et que le coe¢ cient
h de convection est de 10W=m2 C. Calculer la température d’équilibre de la route. L’ambiance sera considérée
comme noire.
Exercice 3: Quelle erreur commet on en utilisant pour mesurer le rayonnement total d’une source de
2780 C, un détecteur d’absorptivité voisine de 1 dans la bande 0:8 5 m et nulle en dehors de cette bande.
Le rayonnement de la source sera supposé noir.
Exercice 4: Le …lament d’une ampoule d’éclairage est à 2500 C. Quelle est la fraction d’énergie émise
dans le visible ( 0:4 0:8 m). Assimiler le …lament à un corps noir.
Exercice 5: Une surface noire à la température T = 800K rayonne une puissance de 100W dans la bande
max correspondant au maximum et 10 max. Quelle puissance rayonnerait elle entre max et 10 max si elle
se trouvait à T = 100K:
Exercice 6: Une surface noire disposée sur un support isolant, voit 4 surfaces également noires S1 à T1 ,
S2 à T2 , S3 à T3 et S4 à T4 . Les facteurs de formes sont fS1 = 0:2, fS2 = 0:3 et fS3 = 0:4.
Exercice 7: Exprimer la température d’équilibre que prend la surface, sachant que T1 = 300K, T2 = 200K,
T3 = 250Ket T4 = 100K:
Exercice 8: Donner l’expression du ‡ux échangé par mètre entre deux tubes concentriques de surfaces
grises dont les caractéristiques sont les suivantes: S1 : R1 = 0:2m, "1 = 0:25; T1 = 500 Cet S2 : R2 = 0:4m,
"2 = 0:8 T2 = 60 C: On interpose un écran entre S1 et S2 noir. Donner l’expression et la valeur du nouveau
‡ux échangé et de la température T3 d’équilibre de l’écran. " ( écran ) = 0:05.
Exercice 9: On considère deux sphères concentriques opaques grises l’une de rayon R1 = 0:1m est à
T1 = 400K, "1 = 0:8. l’autre S2 de rayon R2 = 0:5m est à T2 = 273K et "2 = 0:8.
a. Déterminer les facteurs de formes et la puissance rayonnante échangée.
b. On dispose un écran E opaque entre les deux sphères de coe¢ cient d’absorption = 0:5 et de rayon
RE = 0:3m. Exprimer et calculer la nouvelle puissance échangée et la température d’équilibre.
Exercice 10: On considère 2 calottes sphériques 1 et 2 formant une sphère de rayon R = 0:25m dont l’une
2 est chau¤ée à ‡ux constant voir …gure 1. La puissance fournie par conduction à l’extérieur est P = 600W:
La calotte 1 est dans l’air ambiant à la température Ta = 20 C et ha = 10W=m2 C. On supposera qu’il n’y a
pas d’échange convectif à l’intérieur de la sphère, ni par conduction entre les calottes 1 et 2.
a. En supposant les deux calottes comme noires, calculer les facteurs de forme et les températures des deux
calottes.
b. En supposant cette fois-ci que les calottes sont grises " = 0:5, et en utilisant la méthode des éclairements
radiosités, calculer les nouvelles températures T1 et T2 . Commenter.
Exercice 11: Un bloc métallique pourvu d’un alésage cylindrique borgne de 1cm de diamètre et de 10cm
de profondeur est porté à la température de 1000K. Le métal supposé gris d’émissivité " = 0:5. Evaluer
l’émissivité apparente de l’ouverture de la cavité. Ce dispositif constitue-t-il un bon corps noir arti…ciel?
Exercice 12: Dans un puit métallique de diamètre d, dont les parois sont à la température uniforme
0 = 33 C, on dispose dans un plan horizontal, une petite plaque S dont la normale est confondue avec l’axe
1 M. Boussaid

1
π/3
P=
600W h = 10 W/m2°C
Ta= 20°C

Figure 1: Calotte sphérique

du puit. On suppose que la surface de la plaque est petite vis à vis de la surface du puit et qu’elle n’échange de
la chaleur avec ce qui l’entoure que par rayonnement. Cette plaque possède une face parfaitement absorbante
et voit partiellement par l’ouverture du puit un milieu extérieur considéré comme noir et se trouvant à 27 C,
l’autre face est considérée comme parfaitement ré‡échissante.
a. Exprimer la loi de variation de la température T de la plaque en fonction de x. Faire le calcul de la
température pour x = d2 , x = d et x = 2d.
b. Que deviennent ces températures si la face inférieure de S a le même facteur d’absorption que la face
supérieur?
Exercice 13: Soient deux cylindres coaxiaux de rayon R1 et R2 , de longueurs L limitant un espace
annulaire dans lequel on ne considère que les échanges radiatifs. Les sections x = 0 et x = L sont parfaitement
ré‡échissantes ( à ré‡exion spéculaire ). Les faces R1 et R2 sont à des températures T1 et T2 . On connaît le
‡ux surfacique ' en R1 et T2 . Calculer T1 .
Exercice 14: On considère deux sphères concentriques opaques et grises l’une de rayon R1 = 0:2 m est à
T1 = 600 K = 0:8. l’autre S2 de rayon R2 = 0:4 m est à T2 = 300 K et = 0:8.
a. Déterminer la valeur des facteurs de formes f12 , f11 , f21 et f22
b. Calculer le ‡ux échangée entre ces deux sphères.
c. On dispose un écran E opaque et gris entre les deux sphères de coe¢ cient d’émission = 0:8 et de rayon
RE = 0:3 m. Calculer le nouveau ‡ux échangé entre les deux sphères 1 et 2.
d. Calculer la température d’équilibre de la sphère E.
e. Que doit on faire si on veut réduire encore le ‡ux échangé ( Donner deux possibilités )?
Exercice 15: On considère deux plans gris opaques parallèles in…niment étendus. L’un à 1 = 30 C et
r1 = 0:1, l’autre à 2 = 0 C et r2 = 0:5.
a. Quel est le coe¢ cient de rayonnement hr caractérisant l’échange thermique entre ces deux plans ?
b. Quelle valeur prendrait ce coe¢ cient si les surfaces étaient noires.
Exercice 16: Calculer la densité de ‡ux échangée entre deux plans parallèles gris in…nis d’émissivité
"1 = 0:5 à T1 = 1000K et "2 = 0:8 à T2 = 300K.
a. On remplace le plan P2 à 300K par un autre plan, et on constate que le ‡ux échangé a chuté de moitié
par rapport à celui du précédent, calculer " de ce nouveau plan.
b. P2 étant toujours à 300K le plan P1 maintenu à une température telle que le ‡ux échangé soit de
42kW=m2 , calculer T1 .
Exercice 17: Une paroi P1 plane d’émissivité " = 0:8 à la température de 1000K, rayonne sur un plan P2
d’émissivité " = 0:7, refroidi par sa face arrière grâce à un liquide qui extrait 28kW=m2 . Donner la température
d’équilibre de P2 . On polit ensuite la face P2 de façon à ce que Teq = 100 C. Calculer "2 .
Exercice 18: Une conduite cylindrique de 5cm de diamètre dans laquelle circule de l’eau chau¤ée ex-
térieurement par un radiateur cylindrique également de même axe que le précédent et de diamètre 10cm. La
longueur du radiateur est de 1m, et sa température de 1000K. Calculer la vitesse à laquelle doit circuler l’eau
sachant que la température de cette eau s’élève de 27 à 77 C. Les surfaces des deux cylindres sont de même
nature et possèdent une émissivité de " = 0:8.

2
Exercice 19: On considère deux surfaces parallèles planes très grandes et verticales, séparées par une couche
d’air supposée parfaitement transparente, et portées respectivement à 50 C et 10 C. Les deux plaques ont une
émissivité de " de 0:9. En plus de l’échange rayonnant on doit tenir compte de l’échange convectif naturel et
l’on estime que le coe¢ cient de convection est donné par l’expression simple suivante: h = 0:2 T 0:25 , T
étant l’écart de températures qui existe entre ces deux plaques. On demande de:
a. Calculer le ‡ux total transmis entre les deux surfaces ( convection et rayonnement ).
b. La réduction en % de ce ‡ux, si l’on intercalait une feuille en aluminium d’émissivité sur les deux faces
égales à 0:1.
c. Quelle est la température de l’écran.
Exercice 20: Un lingot métallique de forme parallèlipipédique et de dimensions 1 0:7 0:5m, de chaleur
massique C = 670kj=kg C, de masse volumique = 7750Kg=m3 et de conductivité in…nie, se trouve à une
température de 1200K au temps t = 0. On le place dans le vide ( à 0K ) et on suppose qu’il perde de l’énergie
par toutes ses faces.
a. En combien de temps le lingot atteindra t’il la température de 300K.
b. A supposer que le lingot soit placé dans une ambiance noire à Ta , et qu’il perde aussi de l’energie par
convection ( coe¢ cient h ), donner l’expression permettant d’évaluer le temps de refroidissement de celui-ci de
T0 à T . (Sans faire d’application numérique).
Exercice 21: On veut réaliser un corps noir en découpant sur une sphère de rayon R = 0:3m et grâce à
un plan, une ouverture de surface Sp telle que l’angle au centre de la sphère soit de 20 voir …gure. Sachant
que l’émissivité de la cavité sphérique est de " = 0:8 et qu’elle est maintenue à une température constante de
400K.

π/20

a. Quelle est l’expression du ‡ux quittant l’ouverture et sa valeur numérique ?


b. Quelle est la valeur de l’émissivité apparente de l’ouverture p ?
c. Si on voulait se rapprocher plus encore du corps noir, que doit on faire ?
Exercice 22: Un radiateur infrarouge est constitué d’un plaque chau¤ante de 60 40cm. Il est maintenu
à la température 1125 C. Sa surface a un facteur d’émission de 0:8. Parallèlement à ce radiateur et à faible
distance est placée une plaque de même dimension maintenue à température ambiante grâce à une circulation
d’eau.
a. Sachant que le débit d’eau est de 234l=h et que l’augmentation de température de celle-ci est 50 C entre
l’entrée et la sortie, calculer la puissance reçue par la plaque.
b. Déterminer le facteur d’émission de la plaque.
Exercice 23: ( EMD97 )Un thermocouple d’émissivité 0:8, est utilisé pour mesurer la température du gaz
circulant dans un conduit très long dont les parois sont maintenues à 220 C. La température indiquée par
le thermocouple est de 500 C. Calculer la vraie température du gaz si le coe¢ cient de convection entre le
thermocouple et le gaz est de 140W=m2 K. Le gaz est considéré comme parfaitement transparent. Expliquer
cette di¤érence de températures.
Exercice 24: EMD1 2004 (Couplage convection Rayonnement) On considère la canalisation semi-circulaire
de la …gure de rayon intérieur de R = 20mm. De l’air circule à la pression atmosphérique, à une température
moyenne Tm = 400K et un débit m = 0:01kg=s. On donne les propriétés de l’air aux conditions d’utilisation:
= 0:0338W=m C, = 23 10 6 kg=ms, Cp = 1014J=kgK; = 1:029kg=m3 . La partie plane 1, est l’élément
chau¤ant et se trouve à 1000K, son "1 = 0:8. La partie circulaire 2, est isolée de l’extérieur et sa surface

3
intérieure possède un "2 = 0:8. En supposant que le coe¢ cient sur la paroi plane et courbe est le même et qu’il

Isolation

T2
ε2=0.8
T∞=400K
m=0.01kg/s
R=20mm T1=1000K
ε1=0.8

est donné par les seules corrélations du tube, on demande:


1. De calculer le diamètre hydraulique d’une telle géométrie.
2. De calculer le coe¢ cient de convection h.
3. D’évaluer la température de la paroi courbe. Le régime d’écoulement est permanent et stationnaire et
l’air est transparent.
4. De déduire le ‡ux évacué par l’air par unité de longueur de la canalisation.
5. De déduire l’augmentation de la température de l’air dans le tube.
Réponse 24:
4 S 4 D2 D 40 8m 8 0:01
DH = P = 8(
= 2+ = 2+ = 24: 441, V = D2 = 3 )2 = 15: 467m=s,
2 +D )
D 1:029 (40 10
3 6
Re = 1:029 15:23
467 24:441 10
10 6 = 16913, Pr = Cp = 23 10 0:0338
1014
= 0:69, N u = 0:023 Re0:8 Pr1=3 = 0:023
0:8 0:4 Nu 47: 846 0:0338
16913 0:69 = 47: 846, h = DH = 24:441 10 3 = 66: 167W=m2 C.
Le ‡ux perdu par rayonnement de la paroi plane ( 12 ) se retrouve intégralement dans l’écoulement et ce par
(T14 T24 )
convection ( cv2 ) parceque la paroi courbe est isolée. On peut écrire: ( 1*
)2 ) = ( cv2 ) soit 1 "1 1 1 "2 =
S1 "1 +S +S
1 f12 2 "2
hS2 (T2 Tm )
1 0:8 1 1 0:8
0:04 0:8 + 0:04 + 0:02 0:8 = 35: 229, 1: 6095 10 9 10004 x4 4: 157 4 (x 400) = 0
La solution réaliste est obtenue par calcul itératif : 696: 19K: Flux évacué par l’air: air = cv2 + cv1 =
h [S2 (T2 Tm ) + S1 (T1 Tm )] = 114:02
0:02
1. 2 (696: 19 400) + 0:02 (1000 400) = 2429: 2W=m
2429:2
a. Augmentation de la température par mètre: air = mCp T T = air
= 0:01 1014 = 239: 57 =m
mCp
Exercice 25: De l’oxygène liquide dont la température d’ébullition est de 90K et sa chaleur latente est de
214kJ=kg est stocké dans un récipient sphérique de diamètre extérieur de 500mm et de température de surface
de 10 C. Le réservoir est placé dans un laboratoire à la température de 25 C:
a. Si l’émissivité de cette surface est de 0.2 et le coe¢ cient de transfert par convection naturelle entre la
sphère et l’air du laboratoire est de 10 mW
2 C , quel est le débit en kg=s de vapeur d’oxygène qui doit être enlevé
du reservoir?
b. L’humidité de l’air provoque la formation de givre qui a pour conséquence d’augmenter l’émissivité de
la surface. En supposant les conditions identique au premier point, exprimer sous forme de graphe le débit de
vapeur en fonction de l’émissivité. 0:2 " 0:94:
Exercice 26: On veut réaliser un corps noir en découpant sur une sphère de rayon R = 0:3m et grâce à un
plan, une ouverture de surface Sp telle que l’angle au centre de la sphère soit de =20 ( voir …gure) . Sachant
que l’émissivité de la cavité sphérique est de " = 0:8 et qu’elle est maintenue à une température constante de
400K.
a. Quelle est l’expression du ‡ux quittant l’ouverture et sa valeur numérique ?
b. Quelle est la valeur de l’émissivité apparente de l’ouverture p ?
c. Si on voulait se rapprocher plus encore du corps noir, que doit on faire ? Donner deux possibilités.

4
p 2
Réponse 26: Emissivité apparente de l’ouverture:"a = 0 ; Surface plane de l’ouverture: S2 = (a) a=
p
2 2 2 3 2
sin 40 R = 0:3 sin 40 m = 2: 353 8 10 m S2 = 2: 353 8 10 = 1: 740 6 10 m S1 =
2 3 2 S2 1: 740 6 10 3
4 0:3 1: 740 6 10 = 1: 129 2m f12 = S1 = 1:1292 = 1: 35 10 3 f11 = 1 1: 35 10 3 =
S1 T 4 (1 f11 ) 1:1292 5:67 10 8 1: 35 10 3
4004 0
0:998 65 p = 1 (1 "1 )f11 = 1 (1 0:8) 0:998 65 = 2: 765 01 p = S2 T 4 = 5:67 10 8
4004
3 4
1: 740 6 10 3 = 2: 526 5W "a = 0p = 2: T 174 8 10
3T 4 = 0:220 36
9: 869 2 10 Pour améliorer l’émissivité ap-
p
parente, on peut réduire l’angle ou encore augmenter l’émissivité de la surface interne de la cavité en la peignant
en noir par exemple.
Exercice 27: (synthèse 2004) Une plaque plane horizontale isolée sur la face inférieure d’absorptivité =
0:6, d’émissivité " = 0:2 est refroidie grâce un vent qui occasionne un coe¢ cient de convection h = 25W=m2 K.
L’air ambiant est à 27 C et le ‡ux solaire incident sur la face supérieure est 1100W=m2 .
a. Evaluer la température d’équilibre de la plaque.
b. Comment varie la température dans le cas ou: augmente et " diminue h diminue?, diminue et "
augmente h augmente?, diminue et " augmente h reste constant?
Réponse:
a. Evaluation de la température d’équilibre. L’équilibre énergétique de la plaque s’écrit comme suit:
S E = e + r + cv
e : Flux émis, r : Flux ré‡échi, cv : Flux perdu par convection. On peut aussi écrire le bilan comme suit:
S E = e + cv , S E = S " T 4 + (1 ) E + h (T Ta ) , E = " T 4 + (1 )
8
E + h (T Ta ), 1100 = 0:2 5:67 10 T + (1 0:6) 1100 + 25 (T 300) 0:2 5:67 10 8 T 4 +
4

(1 0:6) 1100 + 25 (T 300) 1100


La solution numérique est: 321:55K 0:5 1100 0:3 5:67 10 8 T 4 25 (T 300), 315:
28K:
b. E " T 4 h (T Ta ) = 0
* augmente et " diminue h diminue: T augmente
* diminue et " augmente h augmente: T diminue
* diminue et " augmente h reste constant: T diminue
Exercice 28: ( EMD97 ) On considère un four à sole …gure , dont l’ouverture d’entrée est considérée
comme un corps noir à 1200K, la paroi constituant la face du four est supposée noire à 500K. A une distance
d = 60cm, est dans l’axe de la porte on place un capteur de température ( bolomètre ) représenté par une
petite surface dS, d’emissivité " = 0:8, le bolomètre est supposé isolé sur sa face arrière et il se trouve dans
une ambiance considérée comme noire à 300K.

façade à 500K

Ouverture à
1200K
h2=60cm

h1=30cm dS à T, ε = 0.8

2 ou
1
30cm
T ambiante = 300K h = 10W/m2°C
60cm

a. Evaluer la température d’équilibre du bolomètre ( Convection négligée ).

5
b. Quelle est cette température d’équilibre si on considère un transfert convectif représenté par h =
10W=m2 C?
c. Refaire le calcul de 2 en considérant le bolomètre à plat sur l’axe du four ( voir …gure ).
d. Comparer 2 et 3.
Exercice 29: ( synthèse 2004 ) Un cylindre de cuivre de 25mm de diamètre et de 0:2m de long est placé
dans un four de grandes dimensions dont les parois sont considérées comme noires à la température de 1000K.
Une circulation d’air à la température de 750 C , perpendiculaire à l’axe du cylindre à la vitesse de 5m=s est
assurée. L’émissivité monochromatique de la surface du cylindre est donnée sur la …gure 2. On donne pour
l’air à 750K: = 76:37 10 6 m2 =s; = 0:4643kg=m3 ; CP = 1087J=kg C; = 0:054 9 mWC
1.0

0.8

0.6

0.4

0.2

0.0
0 2 4 6 8 10

Figure 2: Evolution de l’emissivité en fonction de la longueur d’onde

a. Déterminez le ‡ux net de chaleur cédé au cylindre quand il est d’abord placé dans le four à 300K.
b. Quelle est la température d’équilibre du cylindre?
Réponse: Flux reçu par le cylindre lorsqu’il setrouve à 300K:
5 25 10 3 76:37 10 6 1087
a. Nombre de Reynolds: Re = V D = 76:37 10 6 = 1636: 8, Pr = C = 0:4643 54:9 10 3 =
0:702 07
b. Le nombre de Nusselt est évalué dans ce cas par la corrélation suivante:N u = C Rem Pr 1=3 , N u =
10 3
0:683 1636: 80:466 0:702 071=3 = 19: 096 h = 19:09625 54:9
10 3 = 41: 935W=m2 C
Le ‡ux échangé est obtenu en faisant le bilan énergétique à l’équilibre Rsur le cylindre: e = cv +
1
ab " T 4 S = h S (T Ta ) + " T4 S e = S 0
" M 0 (T ) d = S
R4 R 1 R1
0
" M0 d + 4 " M0 d = S T 4 (0:2 z1 + 0:8 (z3 z4 )) ab = S 0
0
R4 0
R1 0
M (Tf ) d " = S 0
" M (Tf ) d + 4 " M (Tf ) d = S 5:67 10 8
0 0 0
2897:9 4
10004 0:2 z1 + 0:8 z3 z2 max 1000 = 2897:9 max = 1000 = 2: 897 9 m x1 = 2: 897 9 = 1:
10
380 3 z1 = x1 = = 3: 450 8
2: 897 9 z2 = cv = h S (T Ta ) = 42 (T 750)
Exercice 30: On considère une ampoule de 100W dont le …lament sera assimilé à un corps noir de
2000K. Le verre d’épaisseur su¢ samment faible pour qu’on puisse considérer sa température comme uniforme
sera schématisé par une sphère de rayon 3cm. L’air extérieur se trouve à la température de 20 C refroidi
l’ampoule avec un coe¢ cient de convection h = 10W=m2 C. On donne pour le verre supposé à émission
isotrope, les facteurs monochromatiques hémisphériques d’émission: " = 0:1 pour < 5 m et " = 1 pour
> 5 m, les facteurs monochromatiques hémisphériques de transmission: = 0:9 pour < 5 m et = 0
pour > 5 m:Déterminer la température d’équilibre du verre supposé non ré‡échissant. L’ambiance externe
sera assimilée à un milieu noir ainsi que l’extérieur de l’ampoule.
Exercice 31: (Examen 98) :Une lampe de 100W alimentée sous 220V est constituée d’un …lament de
tungstène placé au centre d’une ampoule sphérique de 8cm de diamètre à l’intérieur de laquelle on a fait le
vide. Pour que la lumière de cette lampe soit assez blanche, il est nécessaire que la température du …lament
soit de 2600K.

6
a. Déterminer le diamètre et la longueur du …lament si l’émissivité total hémisphérique du tungstène est
de 0:3 ( résistivité du tungstène 88 cm).
b. Déterminer la puissance rayonnée dans le visible ( entre 0:4 et 0:7 m ) si l’émissivité monochromatique
hémisphérique " = 0:45 dans ce domaine.
c. Quelle est la puissance absorbée par l’ampoule en supposant que le verre est parfaitement transparent
jusqu’à 2:7 m et se comporte comme un corps noir au delà, on admet dans ce cas que l’émissivité monochro-
matique hémisphérique du tungstène est de 0:2 dans tout le domaine supérieur à 2:7 m ?
d. Déterminer la température d’équilibre de l’ampoule si l’émissivité totale hémisphérique du verre est de
0:93. On néglige les pertes par convection naturelle.
Réponse 31: I = 0:45A, R = 484 , d = 4:56 10 2 mm, L = 0:898m, x1 = 1:12, x2 = 0:63, z1 =
4:25 10 2 , z2 = 5:17 10 4 , z = 4:2 10 2 ; P 1 ; 2 = 6:3W; Flux rayonné par le …lament x1 = 2 24%,
x2 = 0:80 85%, z = 19:15%, P2:78 = 12:73W; Flux absorbé=‡ux rayonné par le …lament, Température
d’équilibre TV = 468K = 195 C,
Exercice 32: Un élément de surface dS se trouve sur l’axe vertical d’un disque voir …gure . On suppose que
les propriétés radiatives ne dépendent que de l’angle . Le disque est à température T1 = 1000K, l’émissivité
du disque "( ) = 0:8 cos( ). L’émissivité de l’élément de surface est caractérisée par "( ) = f ( ) cos( ) avec
f ( ) = 0:5 si < 4 m et f ( ) = 0 si > 4 m. Le milieu ambiant est à la température T0 = 10 C. L’échange
convectif entre le milieu et dS est caractérisé par un coe¢ cient h = 20W=m2 C. Donner l’expression littérale
qui permet déterminer la température d’équilibre de l’élément de surface.

disque ε1 (λ,T1)

π/3

d
S

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