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THESE PROFESSIONNELLE
SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE : 02 AVRIL 2011
SUR LE THEME :
2
C’est avec un enthousiasme vif et sincère que je voudrais rendre
3
TABLE DES MATIERES
4
TABLE DES MATIERES
1-2-3 la planification………………………………………………………….39
1- 4 La négociation d’achat...................................................................................43
1- 5 L’établissement de la commande……………………………………………47
1-5-1-1 Le prix……………………………………………………...48
II-3 Le financement………………………………………………………..55
II-3-1 le virement……………………………………………………55
Conclusion générale………………………………………………………………..65
BIBLIIOGRAPHIE ………………………………………………………………..67
WEBOGRAPHIE……………………………………………………………………69
ANNEXES……………………………………………………………………………...70
Introduction générale
7
L’économie mondiale a globalement été relancée et a impacté, de manière positive les activités
des entreprises. Toutefois avec la nouvelle donne économique, faite d’internalisation croissante
et de mondialisation, la concurrence est devenue très rude. Seules survivent les entreprises qui
font preuve d’innovation, d’adaptabilité et surtout de compétitivité face aux besoins –tant en
termes de qualité que de quantité- des consommateurs toujours plus exigeants.
De ce fait, la conception et les stratégies des entreprises ont été totalement bouleversées. Dans
ce contexte ultra concurrentiel, le seul moyen de préserver sa marge consiste aujourd’hui à
réaliser des gains sur les achats puisque les prix de vente sont dictés par la loi du marché.
C’est ainsi que la fonction achat, autrefois reléguée au second plan, a refait surface et s’est
progressivement imposée comme étant une des fonctions les plus importantes de l’entreprise.
Par ailleurs, cette fonction suscite un intérêt croissant du fait de recentrage des entreprises sur
leur activité de base. La part des achats dans le chiffre d’affaires ne cesse d’augmenter au fur et
à mesure que l’entreprise se concentre sur son cœur de métier et confie à des spécialistes
chacune de ses activités annexes. Ainsi « le domaine des achats apparaît désormais comme un
véritable centre de profit puisqu’il représente un potentiel de réduction des coûts de plus en
plus important »1
Fondé en 1993, le groupe ENAF, initialement spécialisé dans la commercialisation d’une large
gamme de pièces de rechange des équipements de manutention a rapidement pris de
l’expansion au fil des années. Il a élargi son offre par la vente et la location des équipements de
manutention tels que : les chariots élévateurs, les transpalettes, les nacelles ciseaux, les tables
élévatrices etc…
Une prise progressive des parts de marché était considérablement remarquable grâce à sa
qualité de service et ses prix compétitifs. Cet environnement favorable lui a permis d’étendre
grandement son marché et d’acquérir une position avantageuse dans son environnement.
Toutefois, cette position confortable était difficile à maintenir du fait que le chiffre d’affaire
stagne depuis 2008. Ce recul s’explique essentiellement par l’impact de la crise financière sur
certains secteurs, ce qui a entraîné un écroulement de la demande des équipements de
1
Roger PERROTIN « le marketing achats : stratégies et tactiques, » édition d’organisation 2001.
8
manutention et même de services tel que la location. Par ailleurs, le groupe se heurte à une
exacerbation de la concurrence et à un consommateur de plus en plus volatil dans ses choix et
très exigeant au niveau du service, ce qui a contribué largement à une érosion des ses parts de
marché.
Dans ce contexte multi complexe et difficile, toutes les fonctions du groupe doivent participer à
ce besoin et défi de compétitivité par l’amélioration continue des performances : réduction des
coûts et augmentation du profit.
La fonction achat est un maillon extrêmement important qui constitue sans doute un gisement
de profit mal exploité. Elle est donc appelée plus que jamais à s’impliquer et à participer en
amont à la performance et au profit de l’entreprise.
Cette fonction telle qu’elle est définie par Patrick .CAVERIERE. « est un ensemble d’activités
inhérentes qui tournent autour d’un processus »2. Dans le groupe ENAF, ce processus est
traduit par un ensemble de tâches routinières à la circulation des marchandises depuis un panel
fournisseur jusqu’au client final.
L’objectif cité plus haut « l’amélioration du profit de l’Entreprise » implique nécessairement
l’amélioration ou la reconfiguration du processus actuel de la fonction achat dans le groupe
Enaf.
A cet effet, une approche méthodologique est adoptée trouvant ses origines dans :
Une étude diagnostic de l’état actuel de la fonction Achat au sein du groupe ENAF qui a
relevé des lacunes relatives à la configuration organisationnelle. Cette étude a été suivie par
une proposition de plans d’actions correctives capables de contribuer à l’élargissement de
l’étendue de la mission de cette fonction qui joue un rôle de catalyseur de business
Quel reengineering doit –on affecter à l’actuel processus des achats pour améliorer et
accroître l’efficacité, la performance et le profit du groupe ENAF ?
2
Patrick .CAVERIERE « Le guide de l’acheteur : la boîte à outils des bonnes pratiques d’achat » édition
DEMOS, Juin 2008
9
A cet effet, notre étude est effectuée en deux parties :
La première est consacrée, d’abord dans un premier chapitre, à une brève présentation ;
du groupe ENAF et de la fonction achat. Puis, à travers un deuxième chapitre, nous nous
penchons sur le diagnostic des pratiques achats au sein du groupe en portant un regard critique
sur ces pratiques afin de mettre en évidence les dysfonctionnements et les contraintes qui sont à
l’origine des restrictions de valeur ajoutée.
Et finalement, dans la deuxième partie nous proposons des plans de progrès traduits par
la mise en place des moyens et des outils appropriés ; des méthodes et des grilles utilisables
dans certaines étapes du processus achat.
10
PARTIE – I –
Diagnostic des pratiques actuelles
11
Introduction partie I
La finalité prioritaire de ce projet est de créer durablement de la valeur pour le groupe en proposant
un ensemble de méthodes et de recommandations lui permettant d’approcher le monde des
fournisseurs dans un cadre international.
Pour ce faire, une prise de recul pour évaluer « l’état de santé » de l’organisation de la fonction
achat doit être préalablement établie pour savoir si :
la mission de la fonction achat est suffisamment ; claire, connue et partagée par tous ;
sa planification est complète et se traduit par des objectifs précis et mesurables ;
sa politique, sa structure et son mode de communication sont bien adaptés aux objectifs ;
son organisation dispose des ressources humaines et techniques et si elles sont utilisées à
bon escient.
Pour vérifier ces hypothèses, l’identification de l’actuelle fonction achat au sein du groupe ENAF
est un passage obligé pour pouvoir proposer des stratégies à mettre en œuvre et la rendre plus
efficace et performante.
Dans cette partie ; nous présenterons le Groupe Enaf, dans sa globalité, l’organisation de sa
fonction achat, ainsi que les pratiques actuelles de cette fonction telle qu’elles sont définies.
12
CHAPITRE I- la cartographie de la fonction achat dans le Groupe
ENAF.
Pour mener à bien cette étude, il convient, à travers ce chapitre, de présenter le groupe ENAF : son
histoire, son profile, son organisation et ses domaines d’activités. Aussi, apporterons-nous une
vision globale sur sa fonction achat, sa place dans le groupe, sa dimension actuelle ainsi que sa
forte liaison avec les autres fonctions.
13
I.1 Aperçu général sur le groupe ENAF
ENAF (Entreprise Naami & fils) est une société à responsabilité limitée dont le siège est situé au
Km 3 route de Rabat – Tiflet-
Elle a été fondée en 1993 par Mr NAAMI. L et opérait au début comme représentant exclusifs, en
matière de pièces de rechange, du groupe TVH situé en Belgique et qui est un acteur majeur de
renommée mondiale sur le marché de la manutention et les pièces de rechange.
Se libérant de cette situation mono source, ENAF s’est détaché, en Février 2002 de TVH pour
élargir sa gamme de produit en multipliant ses fournisseurs sur l’échelle internationale.
Ainsi, ENAF a réussi à se constituer un réseau fournisseurs de différents pays européens, asiatiques
et américains qui répondent à ses besoins spécifiques.
Opérant dans un secteur fortement concurrencé, ENAF n’a cessé de s’adapter aux besoins du
marché en réalisant des investissements importants qui lui ont permis d’assurer un portefeuille
client considérable.
Pour mieux cerner les tâches, faciliter le travail de chaque acteur, ENAF s’est divisée en 4
divisions chargées chacune d’une activité. Chaque division dispose de ses ressources (budget,
personnel….) et gérée comme s’il s’agissait d’une Entreprise indépendante. Ainsi on distingue :
►ENAF PARTS, s’occupe de la gestion des pièces de rechange. Structurée en division en
2004, elle dispose de 250 000 pièces en stock, toutes marques confondues, et plus de 5.000.000
références, importées et stockées dans un entrepôt de 1400 m².
Ainsi, ENAF PARTS regroupe12 familles d’articles (tableau 2)
►ENAF FORKLIFT dont l’activité principale est l’importation et vente de tous type de
matériel de manutention. Cette division a été crée en 2004. Elle dispose d’une large gamme des
14
engins neufs et d’occasion capables de répondre à tous les besoins spécifiques de la clientèle. Sa
flotte est composée de :
Chariots élévateurs frontaux (électriques et thermique)
Chariots à mâts rétractables
Préparateurs de commandes
Chariots tracteurs
Transpalettes manuels et électriques
Gerbeurs thermiques et électriques
►ENAF RENTAL fondée en 2005, elle se consacre surtout aux opérateurs qui désirent se
libérer des investissements lourds et se décharger des tâches fastidieuses et coûteuses de la
maintenance de leurs engins.
ENAF RENTAL offre des contrats de location de courte, moyenne et longue durée.
►ENAF SERVICE Cette division dispose d’un atelier de 6150 m² complètement équipé pour
la maintenance industrielle : mécanique et électrique.
Elle est crée en 2007 et se compose de 3 types de service :
Service de dépannage à domicile
Service de réparation
Service contrats d’entretien
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Tableau 1: Répartition des équipements par famille et sous-famille
Nacelles
Diables
Transpalettes à ciseaux
Appareils de pesage
Tables élévatrices
Equipements de magasinage
Gerbeurs
Potences de levage
Crics et supports
Rampes de chargement
Composants électriques
La mission de la fonction achat au sein du Groupe ENAF s’articule autour de deux axes :
1/ C’est l’un des premiers contributeurs à la marge à travers sa participation à l’amélioration des
résultats du Groupe traduits par :
16
Une mise en œuvre des techniques appropriées.
Nous rappelons que les produits importés par le groupe sont vendus en état. La maîtrise des
achats se présente donc comme un levier de gain permettant de dégager de meilleurs résultats.
L'acheteur est ainsi un acteur incontournable surtout dans un groupe où, quasiment tous ses
achats en produits de consommation et d’équipement se font sur le marché international. Sa
mission consiste à :
17
I.2.3 Rôle de l’assistante achat
Pour une meilleure obtention de l’information et l’identification des besoins des clients, une
démarche de communication interservices est indispensable au sein de chaque entreprise. Pour
cela, la fonction achat est en interface permanente avec :
La direction générale,
Elle en dépend hiérarchiquement et collaborent ensemble, sur le plan stratégique pour élaborer une
politique achat.
Le service commercial
Elle y est fortement liée à travers un certains nombre d’actions telles que :
Le service technique :
18
Conception et développement
Source : Roger PERROTIN « Le Manuel des Achats », EYROLLES éditions des organisations, Septembre 2008.
19
Conclusion chapitre I
20
Chapitre II : Diagnostic et Evaluation des pratiques actuelles de la
fonction achat dans le groupe ENAF
Toute action d’optimisation passe nécessairement, d’abord par une mise en évidence des
dysfonctionnements mais prioritairement par un diagnostic exhaustif de l’organisation suivi d’une
évaluation.
Le présent chapitre analysera le processus achat dans son ensemble, mettant en évidence toutes les
anomalies conclues dans chacune de ses différentes étapes.
21
II.1 L’expression des besoins
La contrainte qui se produit à cette démarche concerne surtout les cahiers de charges remis à
l’acheteur. Ils sont généralement techniques mais rarement fonctionnels, ce qui empêche
l’acheteur de connaître :
La consultation est toujours précédée par une présélection des fournisseurs suivant un certain
nombre de critères définis dans la politique de l’entreprise telles que, la situation géographique,
capacité à fournir, modalités de paiement…
Quand à l’étape de dépouillement des offres, une comparaison des différentes offres transmises par
les fournisseurs est établie pour en sélectionner les plus appropriés selon
22
Les incoterms
L’identification des coûts logistiques
Les services associés
Les garanties
Une remise des offres avec un incoterm, autre celui précisé sur la demande ;
Le non respect de la date limite de l’émission de l’offre, ce qui accroît les actions de
relances et réclamations émanant des services ; commercial et techniques ;
Les demandes non exprimées par des références d’origines suscitent souvent :
Les achats au sein du groupe ENAF revêtent un aspect technique. L’action de négociation est
menée conjointement par le responsable achat et le service technique. Ce dernier est
responsable de ; la partie technique de l’offre proposée et des délais de livraison.
Quant à l’Acheteur, pour se prémunir contre d’éventuelles avaries futures, il est conduit à
négocier un certain nombre de clauses sur lesquelles il s’est basé dans l’étape de dépouillement,
sans oublier les stocks de consignation pour les pièces de rechange et les variations des prix
dans le temps.
A ce niveau, le climat qui s’instaure est souvent entaché de méfiance et d’anxiété. Les solutions
déjà négociées sont, de temps à autre, remises en cause. La relation a un caractère instable. On
s’éloigne de la vraie négociation pour tomber, quasiment, dans le marchandage. Ceci a des origines
diverses comme :
les critères de sélection des fournisseurs sont inadéquats et non revus régulièrement ;
l’action de négociation avec les fournisseurs se déroule sans aucune préparation
préalable ;
La négligence des différences interculturelles des fournisseurs ;
23
L’accent est surtout mis sur le prix, mettant à l’écart les autres termes contractuels ;
Absence de sanctions quant au non respect des délais de livraison ou de tout autre accord
préalablement négocié
L’accord final avec le fournisseur est mis au point par un contrat commercial ou un bon de
commande, dont le rôle est de délimiter les responsabilités entre les contractants. Ainsi il est rédigé
avec précision et adapté à la marchandise achetée :
Pour le matériel de manutention, le contrat commercial précise les mêmes données citées plus haut,
accompagnée d’une fiche présentant toutes les caractéristiques techniques requises et validées.
Le suivi des commandes est traduit par le contact permanent entre les service achat et les
fournisseurs à travers une relance de ceux-ci pour :
Le choix d’un mode de transport approprié est un élément fondamental dans une transaction
internationale.
Pour maîtriser la transaction et obtenir des conditions favorables, l’acheteur choisit le mode de
transport qui correspond le mieux aux besoins du groupe et qui doit être compatible avec
l’incoterm convenu.
Le transport uni modal qui comprend le parcours d’un seul mode de transport
Le transport multimodal qui comprend le parcours de plusieurs mode de transport
Les conteneurs sont les moyens les plus utilisés par le groupe pour les cargaisons de tous le
matériel de levage, les batteries de traction et les pneus
25
Les expéditions en groupage, se réalisent par voie maritime. Parfois la voie aérienne est sollicitée
quand la rapidité est l’élément essentiel dans la transaction. Toutefois, elle présente certaines
contraintes : c’est le mode de transport le plus cher et n’est pas ouvert à toutes les catégories de la
marchandise.
Par ailleurs, certaines expéditions exposent le groupe à des risques considérables, perte, casse,
vole… Toutefois, cette situation regrettable peut facilement être évitable si le groupe souscrit une
police d’assurance.
26
II.6 Les procédures de dédouanement (figure 2)
Dépôt physique
de la déclaration Enregistrement
Evaluation d la (3) de la déclaration
déclaration (4)
(2)
Etude de la
Vérification valeur
Préparation des (5) (6)
documents
(1)
Paiement
(8)
Enlèvement
marchandise Apurement
(10) manifeste
(9)
Une fois la déclaration déposée et évaluée (2 &, 3) au bureau de douane, les agents de
l’administration se mettent à étudier sa recevabilité. Dès qu’elle est considérée recevable, ils
procèdent à son enregistrement (4). L’administration procède ensuite à la vérification des
documents et de la marchandise. La vérification documentaire consiste à confronter les documents
de manière relationnelle (facture, liste de colisage, connaissement originale, les engagements
d’importation, déclaration).
27
La vérification matérielle se rapporte à la visite de la marchandise (5). L’administration se réserve
le droit de procéder, si elle le juge utile, à la vérification de tout ou partie des marchandises
déclarées. Le contrôle s’effectue en présence du déclarant (ou son représentant) ; c’est ce dernier
qui manipule la marchandise et ouvre les colis.
Les agents procèdent par la suite au calcul des droits et taxes, c’et la phase de liquidation (6). Les
droits et taxes à percevoir sont ceux en vigueur à la date d’enregistrement de la déclaration.
L’ordonnateur donne ensuite un bon à recouvrer au receveur en vue du recouvrement de la recette :
c’est la phase de l’ordonnancement (7).
Le paiement des droits et taxes (8) doit s’effectuer au comptant. Une fois les droits et taxes payés,
on procède à l’apurement du manifeste (9) et l’enlèvement de la marchandise (10)
Certaines contraintes, connues à ce stade telles que :
le manque d’effectifs dans l’administration des douanes ce qui implique une lenteur au
niveau de démarches administratives et des formalités de contrôle.
Constituent des principales causes de retard de livraison au client final et sources de frais
supplémentaires tels que :
Pénalités de retards dues au client pour non respect de délais de livraison stipulés dans les contrats
Pour le groupe ENAF, les techniques de paiement les plus fréquentes sont : le virement simple, et
le crédit documentaire.
28
Le virement simple est le plus avantageux car il suppose une confiance totale entre le
groupe et ses partenaires. Il est simple à gérer et le paiement n’a lieu qu’après la livraison
voir figure 3.
Fig.3 Schéma d’une importation, virement simple
Marchandise
FOURNISSSEUR ACHETEUR
Documents
Paiement Ordre de Engagement
paiement d’importation
Transfert
BANQUE
BANQUE
fournisseur Achat de
Acheteur
devise
Imputation
douanière Dédouanement
DOUANES
Le crédit documentaire (irrévocable, à vue) est un paiement qui répond au besoin de sécurité des
contractants. Il est procédé, par le groupe, dans le cas des montants importants ou quand il s’agit
d’un nouveau fournisseur. voir figure 4
Marchandise
FOURNISSSEUR ACHETEUR
Imputation
douanière DOUANES Dédouanement
29
II.8 Autres lacunes
Le facteur humain représente un actif principal aussi bien pour le service achat que pour le reste
des fonctions.
Ce service dans le groupe ENAF est caractérisé par un effectif très restreint. Et par conséquent,
l’acheteur a toujours des difficultés à accomplir ses missions : il n’a souvent pas le temps de traiter
certains dossiers non stratégiques regroupant un nombre important de références de faible valeur.
Ceci a pour conséquence une dérive dans les prix sur ces articles.
Le manque de temps ne lui permet pas non plus :
D’auditer les fournisseurs aussi précisément qu’il le souhaite,
Participer à autant de manifestations (foires, salons etc.…) qu’il le désire pour découvrir
de nouvelles techniques et concepts.
Enfin, il est obligé d’être polyvalent dans des domaines techniques différents et de traiter
toutes les familles d’achat.
30
Conclusion chapitre II
Tout au long de ce chapitre, nous avons tenté d’identifier un certain nombre de difficultés qui
entravent considérablement le bon déroulement de chaque étape de processus et par conséquent
l’efficacité de la fonction achat.
Quelles seront donc les actions d’amélioration qu’on pourrait mettre en œuvre pour générer des
profits maintenant et durablement ?
31
Conclusion partie I
Comme nous l’avons mentionné antérieurement, l’ambition principale du groupe ENAF est la
pérennité de ses marchés et l’augmentation de sa marge.
Toutefois il ressort de cette analyse de l’existant que la fonction achat, sur laquelle s’appuie le
Groupe, est loin de répondre à cette ambition, et cela revient, de toute évidence, à sa structure et
son organisation.
Une mise en place d’une reconfiguration de cette fonction, dont les démarches doivent être
adaptables aux exigences et contraintes de l’environnement de l’entreprise, s’avère donc nécessaire
sinon indispensable pour un développement et une rentabilité durables. Ceci fera l’objet de la
deuxième partie de ce travail.
32
PARTIE – II –
Le Reengineering du processus achat
33
Introduction partie II
«Si choisir à bon prix est facile, choisir intelligemment est plus complexe »3
L’achat dépasse le simple cadre du produit. Aujourd’hui, l’interopérabilité des besoins est source
d’économies. Cette constante adaptation besoins/fournisseurs ne serait se faire sans une mise en
place d’une démarche couverte par un nombre d’étapes, complémentaires les un des autres, depuis
l’expression des besoins jusqu’à la satisfaction des clients internes ou externes.
Pour se forger une place dans le marché de la manutention, il est important pour le Groupe ENAF
d’optimiser sa fonction achat qui apparaît comme un axe de rationalisation majeur de l’activité de
l’entreprise. En effet, l’implication de cette fonction très en amont, peut fournir un potentiel
d’apport de valeur bien plus grand, dans l’objectif de décliner les orientations stratégiques,
Nous proposons dans les pages qui suivent une démarche composée de huit étapes. Les cinq
premières étapes, depuis l’expression des besoins jusqu‘au contractualisation, formeront un
premier chapitre et auront comme ambition d’instaurer un esprit de rigueur pour que ; l’acte achat
devienne éthique quant à son fonctionnement interne et le groupe disposera auprès de ses
fournisseurs d’un capital de réputation positif.
Quant aux trois dernières phases, conjuguées à d’autres moyens et outils et qui feront l’objet d’un
deuxième chapitre, ils représentent l’aval de la chaîne de valeurs achats dont l’efficience passe
nécessairement par la maîtrise de chaque phase.
3
Jean BRILMAN & Jacques HERARD « Les meilleures pratiques de management » EYROLLES édition
d’organisation Avril 2008.
34
Chapitre I : le processus opérationnel
Avant de nous livrer à cette étude, nous estimons important de définir la notion de reengineering,
ou la réingénierie, avant de présenter un certain nombre d’évolutions correctives relatives à chaque
étape du processus achat.
Définition :
Il consiste en une reconception radicale des processus d’affaires de l’entreprise visant une
amélioration spectaculaire des performances4
Il s’agit donc de la mise en œuvre d’une meilleure pratique visant la satisfaction des besoins du
client ou plus exactement l’apport de valeur au client.
4
Jean BRILMAN & Jacques HERARD « Les meilleures pratiques de management » EYROLLES édition
d’organisation Avril 2008.
35
I-1 Expression de besoin
Sa finalité est d’établir un cahier des charges qui sera remis aux fournisseurs consultés. Il repose
évidemment sur la connaissance du marché, et n’a de sens que dans la mesure où il existe une
commande client
Marché
Utilisateur
Exprime ses
besoins et
contraintes, apporte
à l’équipe son
expérience Acheteur
Définit la stratégie
achats et met en
Prescripteur place les pratiques
Cadre les aspects et achats identifiées Fournisseurs
contraintes techniques avec l’équipe
en participant à la
définition des besoins
et à la formation des
spécifications
Source : Roger PERROTIN « Le Manuel des Achats » ; EYROLLES éditions des organisations,
Septembre 2008.
36
Tout excès de demande, tout manque de précision, toute ambiguïté présentent un risque de
distorsion dans la demande avec des effets négatifs sur la stratégie d’achat qui s’appuie fortement
sur cette expression de besoin.
En plus d’un cahier des charges technique qui revêt une forme simplifiée à partir d’un plan de
définition et d’un certain nombre de critères tels que les caractéristiques du matériel, le niveau de la
qualité souhaitée, un standard des normes à respecter...un cahier des charges fonctionnel (CDCF)
doit ; aussi établir un dialogue constructif entre : Acheteur/Prescripteur/Utilisateur et suit la
démarche suivante :
L’expression
Qui est le résultat d’une analyse fonctionnelle
fonctionnelle du besoin
faisant apparaître les différents niveaux de
détail
37
Le tableau ci après (Tableau 2) présente un exemple concret d’une analyse fonctionnelle d’un
chariot élévateur.
- la planification
Traditionnel : demande d’une cotation pour l’ensemble de la famille d’achats à chaque fournisseur
potentiel.
Des éléments factuels caractérisant les fournisseurs définissent ensemble un certain nombre de
critères de présélection (tableau N°3). Il est alors possible de présenter ces éléments dans un
tableau qui permet de faire un premier choix de fournisseurs à consulter.
38
Tableau N°3 : Le pré ciblage des fournisseurs
Fournisseurs
Critères de choix
F1 F2 F3 F4 F5 F6
Situation géographique + + + - -- +
Références sur le marché + - + + + -
Fiabilité et réputation + + + + + -
Adaptation de l’offre à la demande ++ + ++ - + +
Capacité à fournir - + ++ + - -
Santé financière + + + - + -
Total (algébrique) +5 +4 +8 +2 +1 -2
Cette pratique est prioritairement réservée aux besoins les plus critiques (achats de grandes valeurs
des équipements de manutention) et nécessitant les exigences les plus élevées.
I.2.3 La planification
39
I-3 Le dépouillement des offres et sélection des fournisseurs
L’acheteur doit déterminer, en plus des critères sur lesquels il souhaite comparer les offres. (Voir
Partie 1 – Chapitre 2), d’autres critères non moins importants comme :5
La maintenance ;
Les critères retenus doivent être reportés dans la grille d’analyse comparative des offres
(tableau N°4). Puis, après avoir pris en compte les caractéristiques de l’achat à réaliser, l’acheteur
doit pondérer chacun des critères en fonction de leur importance relative, de sorte que le total des
coefficients de pondération doit être égal à un nombre fixé (sur l’exemple la grille ci après le
nombre est fixé à 20). .
Total 20
Source : Patrick .CAVERIERE « Le guide de l’acheteur : la boîte à outils des bonnes pratiques
d’achat » édition DEMOS, Juin 2008
5
Mohammed FESSI, « La pratique de l’audit interne », édition C.L.E
40
Dans certains cas, il peut être opportun de déterminer les critères et leurs coefficients de
pondération en liaison avec le demandeur.
Il se peut qu’à la suite de l’envoi, certains fournisseurs cherchent à contacter l’acheteur afin
d’obtenir des compléments d’information. Ceci peut s’avérer pertinent et met en exergue une
lacune dans l’expression du besoin ou dans le cahier de charges : si l’acheteur apporte alors un
complément d’information au fournisseur, il est indispensable qu’il la répercute aux autres
fournisseurs consultés afin de ne pas fausser la mise en concurrence.
Dans cette étape du processus d’achat, le but est d’éliminer les offres qui apparaissent trop
éloignées des exigences fixées et de retenir celles qui sont les plus proches de la satisfaction du
besoin et ceci en vue d’une négociation.
A la réception des offres, l’acheteur fait évaluer les propositions techniques de chacun des
fournisseurs en collaboration avec les demandeurs (tableau 5).
La méthode proposée vise à affecter une note de 1 à 5 à chacun des critères techniques retenus ;
ceux-ci étant pondérés en fonction de leur importance relative.
41
A l’issue de cette évaluation, les propositions peuvent être classées comme suit :
Note d’adéquation
Note obtenue Niveau d’adéquation de la réponse technique de la réponse
technique
Note de 95 à 100 Le fournisseur répond au besoin A
Note de 90 à 94,9 Le fournisseur répond quasiment au besoin B
Note de 85 à 89,9 Le fournisseur répond moyennement au besoin C
Note de 80 à 84,9 Le fournisseur est très éloigné du besoin. D
Note inférieure à 79,9 Le fournisseur ne répond pas au besoin E
A la lecture de ce tableau, qu’il considère comme un outil d’aide à la décision, l’acheteur constate
que le fournisseur (1 et 2) sont bien placés et répondent quasiment aux exigences du cahier des
charges et sont globalement proches L’acheteur a intérêt à contacter ces 2 fournisseurs afin de
négocier l’acquisition du bien.
Remarques :
1 - Il arrive des fois de constater que le taux de réponses à la demande est anormalement faible.
Dans ce cas il appartient à l’acheteur de s’interroger sur les raisons profondes de cette situation.
Par exemple :
La demande manque d’intérêt pour les fournisseurs consultés : l’acheteur n’a peut-être pas
consulté les fournisseurs appropriés ;
Le cahier des charges est trop ambitieux, voire incompréhensible : il dissuade les
fournisseurs consultés ;
Le délai de réponse octroyé par l’acheteur est trop court en regard des études nécessaires
pour la réponse : le fournisseur décide de ne pas répondre, etc.
Si le nombre de réponses obtenues ne permet pas de créer les conditions d’une réelle mise en
concurrence, l’acheteur doit reconsidérer sa demande.
2 - Il se peut qu’un fournisseur, sans en être très éloigné, ne réponde qu’imparfaitement au besoin.
Il se peut aussi que, dans le même temps, l’acheteur souhaite élargir des possibilités de choix final.
Il peut contacter le fournisseur concerné (ou le rencontrer si nécessaire) afin d’évaluer sa capacité
à adapter sa proposition technique aux exigences de l’offre.
42
I-4 La négociation d’achat
Un accent très particulier sera mis sur cette étape du processus achat vue l’aspect restrictif de son
champ d’action dans le Groupe ENAF, caractérisée désormais, par un marchandage plutôt que par
une négociation.
Il est un paradoxe difficile à maîtriser : c’est l’idée qui consiste à considérer que, dans une
négociation, le conflit ne porte pas sur les hommes, mais bien sur des faits, et malgré tout, on
utilise à grosses doses des sciences relationnelles et de communication pour apprendre l’art de la
négociation. En particulier, on a longtemps confondu l’approche négociatrice en B2C et celle à
utiliser en B2B. Et pourtant les deux approches sont incomparables.
En fait, ce sont des entreprises qui négocient et non des hommes. Pour s’en persuader, il suffit de
comprendre qu’en B2B, la négociation ne s’arrête pas lors de la défection de l’un des protagonistes
(ex. : démission dans l’entreprise de l’un des acteurs) ; on remplace cet acteur défaillant et la
négociation continue. Ce qui n’est pas le cas lors d’une transaction B2C.
Ainsi, l’acheteur ne doit pas convaincre son interlocuteur, mais lui donner des éléments pour que ce
dernier puisse vendre les demandes de l’acheteur dans son entreprise.
Dans cette nouvelle approche négociatrice, les enjeux sont fondamentalement différents, car les
protagonistes sont des intermédiaires qui représentent respectivement leurs entreprises et le conflit
se situe à un tout autre niveau.
En économie de marché, l’objectif de l’acheteur n’est certainement pas d’acheter chez le moins
cher des vendeurs, mais bien d’acheter moins cher que le concurrent à l’achat.
L’ennemi, si on peut parler ainsi, n’est pas le « vendeur », mais bien l’acheteur de l’entreprise
concurrente.
6
A. LEMPREUR & A. COLSON : « Méthode de négociation » DUNOD 2ème édition 2008.
43
Dans le passé lointain, le facteur « temps » jouait en faveur de l’acheteur dans la mesure où, plus
l’acheteur disposait du temps plus il avait des chances d’atteindre ses objectifs. Il nous semble
qu’aujourd’hui les bonnes opportunités se découvrent dans la rapidité des prises de décisions.
Cette considération implique de la part des acteurs une préparation très minutieuse de la
négociation.
Le premier choix à faire est celui du « marchandage » ou de la « négociation »7Si l’objectif est fixé
exclusivement sur la clause du prix, on se trouve dans le marchandage ; dans ce cas l’acheteur n’a
pas toujours intérêt à tisser des relations à long terme avec certains fournisseurs.
Cependant plus la durée de la relation est longue, plus la relation tend vers une « négociation » et
dans ce cas le prix n’est qu’un élément dans l’ensemble des clauses à négocier. En effet, il s’agit
d’intégrer, dans la transaction, de nombreux termes contractuels et surtout de se prémunir contre
d’éventuelles avaries futures.
Enfin, l’acheteur doit établir une check-list8 de préparation technique à la négociation lui
permettant d’effectuer un certain nombre de vérifications.
7
Maria CHARAF « Acheter mieux » édition AIMANETUDES Juillet 1996
8
Voir Annexe I, Page 64, Richard BOURRELLY « Mieux négocier » édition d’organisation, Septembre 2007.
44
I-4-2-2 Préparation mentale
Le périmètre des achats dans le groupe ENAF est mondial, toute action émanant de l’acheteur est
destinée à des interlocuteurs de pays différents ce qui implique des cultures différentes, des
comportements différents et des langues différentes.
Tous les spécialistes s’accordent à penser que les stratégies de négociation utilisées ne sont pas
particulières à des zones géographiques, mais plutôt à des cultures, des systèmes de communication
et des comportements.
La culture, à travers les valeurs, les croyances, les idéologies, les comportements, les usages
sociaux, détermine un style partagé par l’ensemble des individus d’un groupe. Il est donc
important, pour le négociateur international, de connaître les comportements directeurs du groupe
avec lequel il va traiter9.
9
Roger PERROTIN « Le Manuel des Achats », EYROLLES éditions des organisations, Septembre 2008.
10
Voir Annexe II, pages ; 65-66 , Jean BRILMAN & Jacques HERARD « Les meilleures pratiques de
management » EYROLLES édition d’organisation Avril 2008.
45
Tableau 10 : la nature du discours spécifique à chaque culture
Subtil et indirect
Japon On cultive l’art du retour
Très analytique
Allemagne Cérémonial
Pour maîtriser l’entretien de négociation les spécialistes recommandent quelques règles à suivre 11
Dans le domaine interculturel, cette règle est incontournable du fait « l’appréhension réciproque »
des deux parties.
Il s’agit de respecter la règle suivante : «ne pas changer de point à négocier avant d’avoir obtenu un
accord favorable sur le point précédent »12
Cette règle est très facile à observer face à un négociateur allemand mais, beaucoup plus délicate
face à un américain qui est capable de changer de plan en cours de négociation.
Pour un négociateur d’achat international, l’argumentation est une démarche sélective qui l’amène
à concevoir et exprimer des arguments personnalisés à ses interlocuteurs et non à leur présenter des
arguments standards.
11
Aurélien COLSON & Alain P.LEMPREUR « Méthode de négociation » DUNOD 2éme édition 2004.
12 Idem
46
On appelle style personnel l’attitude qu’adopte le négociateur au cours de l’entretien. Celle-ci doit
tendre à allier la volonté que met le négociateur à atteindre ses objectifs et l’importance qu’il
accorde à la réalisation avec son interlocuteur.
Conclure positivement, c’est être sûr que les deux parties ont finalement intérêt à travailler
ensemble dans la durée.
Pour en arriver là, il convient, tout au long de l’entretien, de se souvenir des éléments suivants :
Tout d’abord, seul le service à Achat a la qualification de prendre contact direct avec le
fournisseur.
Une fois, la négociation se termine par un accord, un document matérialise les engagements de
chaque partie. Chez Groupe ENAF, ce document n’est autre que le bon de commande.
Toutefois, l’utilisation des commandes cadencées13 peut éviter certaines difficultés
mentionnées dans le chapitre Diagnostic. C’est un engagement ferme et définitif qui porte,
durant une période déterminée, sur :
13
Philippe PETIT «Toute la fonction achat » édition DUNOD, Mars 2008.
14
Patrick CAVERIERE « Le guide de l’acheteur : la boîte à outils des bonnes pratiques d’achat » édition DEMOS, Juin
2008.
47
Optimisation de la gestion du temps de travail..
I.5.1.1 Le prix
Si une révision de prix a été convenue entre les deux parties, la formule de révision retenue
ainsi que certains éléments de référence, tel que le cours de la devise, sont à préciser.
Les quantités contractuelles à fournir (pour les pièces de rechange, préciser les
quantités des pièces en unités ou en kit) ainsi que les conditionnements et
étiquetages à prévoir ;
Les tolérances d’ajustement de livraison (cas d’un marché où le besoin en quantité
augmente), etc.
Le délai : départ, rendu client (il convient d’indiquer une date approximative) ;
Les pénalités de retard de livraison
48
I.5.1.5 Mise en service et contrat de maintenance
En cas de litige, l’acheteur peut s’appuyer sur les termes de la commande. Cependant, celle-ci n‘a
de valeur que lorsqu’elle a été expressément acceptée par le vendeur, y compris les conditions
générales d’achat. C’est à ce moment que l’on peut considérer qu’il y a réellement formation du
contrat. Pour ce faire, deux solutions sont envisageables15 :
15
Maria CHARAF « Acheter mieux » édition AIMANETUDES Juillet 1996
49
Deux types de relance peuvent être envisagés 16
Bien qu’il ne soit pas impliqué dans la réception des produits, l’acheteur doit s’assurer de la
conformité des produits livrés afin d’évaluer la fiabilité de ses fournisseurs.
Outre le suivi des performances techniques et logistiques de ses fournisseurs, l’acheteur doit mettre
en place les indicateurs lui permettant d’évaluer leur performance administrative. A ce titre, il est
amené à suivre notamment :
16
Patrick .CAVERIERE « Le guide de l’acheteur : la boîte à outils des bonnes pratiques d’achat » édition DEMOS,
Juin 2008.
17
Mohammed FESSI, « La pratique de l’audit interne », édition C.L.E
50
Conclusion chapitre I
En conclusion, il convient de retenir que, l’implantation et le déploiement du contrat d’achat
impliquent nécessairement des actions auprès des fournisseurs ; actions qui sont sensiblement
différentes suivant les actes d’achat.
La reconfiguration du processus opérationnel, appelé aussi processus amont avec toutes les
actions correctives proposées, dans ce chapitre, ne seront guère efficaces si elles ne sont pas
jointes à certaines étapes avales de ce processus, appelées aussi les périphériques et qui feront
l’objet du deuxième chapitre..
51
Chapitre II : Les périphériques
L’acte d’achat se comporte comme un système qui doit fonctionner en boucle fermée. Dans ce
contexte, et pour que cette étude soit complétée, il convient de traiter, dans ce chapitre les
périphériques, c'est-à-dire les fonctions ou moyens à la disposition de l’acheteur pour mener à
bien sa mission.
52
II-1 Transport et assurance
Pour les commandes urgentes, il faut privilégier les prestataires européens, en dépit de la hausse de
leur prix par rapport aux asiatiques. Car le groupe bénéficie des actions de gratuité périodiques de
leurs transports.
Toutefois, quelques soit le choix du mode de transport, le groupe s’expose à des risques
considérables.
Ces risques sont fréquents, (voir Annexe 5) multiples et diversifiés. Ils peuvent provenir soit du
vendeur (risque commercial, risque de fabrication, risque technique…) soit des prestataires
logistiques (risques de transport) soit des tensions monétaires et financières (risque de taux, risque
de change…).
Parmi les risques sur lesquels il convient de mettre l’accent en priorité, les aléas du transport. Un
nombre très important des événement imprévisibles et non maîtrisables qui peuvent affecter la
marchandise en cours de route : la casse, perte ou vol, les conditions climatiques (humidité,
moisissures, pluie…) certains accidents (déraillement, collision de navires…) et aux catastrophes
naturelles (tremblement de terre)
Importer en prévoyant l’ incoterm, CIF, dans le contrat commercial, évite certains risques
encourus. Toutefois, des obstacles à cette prévision sont souvent manifestés. En effet, pour des
considérations relatives à la promotion du secteur d’assurance nationale, le gouvernement exige
que les marchandises importées dans son pays soient obligatoirement assurées auprès de leurs
18
Tahar DAOUDI : « Pratique de l’import » 2éme édition 2002.
53
compagnies d’assurance nationales et en monnaie locale. Ce qui rend délicat la libre utilisation de
cet incoterm.
A cette étape, il importe de souligner, à titre passager, les nouvelles règles des Incoterms 2010
entrées en vigueur le 1er Janvier 201119.
La nouveauté porte notamment sur l’introduction et la suppression de certains incoterms, les frais
de chargement et déchargement, le volet sécurité et sûreté ou encore l’informatisation des
documents…
La CCI a en effet introduit deux nouveaux incoterms. Il s’agit du DAP (rendu au lieu désigné) et du
DAT (rendu au terminal). En outre, les Incoterms 2000 dits de la famille « D »ont tous disparu,
sauf le DDP (rendu droits acquittés)20
La nouvelle liste des incoterms 2010 comprend donc 11 termes (voir annexe III)
Il est à noter que le FOB (free on board), très utilisé par le groupe ENAF, est appelé à disparaître. Il
ne sera utilisé que pour la marchandise en vrac.
En définitive, on n’a pas à ignorer ou négliger les risques mentionnés plus haut : on doit tout
simplement s’assurer en faisant supporter, moyennant le paiement d’une prime, les aléas du
transport à la compagnie d’assurance. (Voir annexe III)
II-2. La douane
Les transitaires constituent une véritable courroie de transmission entre les opérateurs économiques
et la Douane.
19
L’Economiste N° 3439 du 5 Janvier 2011
20
www.ccisc.gov.ma
54
Dispense de la certification des chèques pour le recouvrement des créances, à concurrence
d’un montant de 30 000,00 DH
II-3 Le financement
Astreint à payer certains fournisseurs avant même de recevoir la marchandise, le groupe court
d’énormes risques. Pour sa sécurité financière et commerciale, il doit retenir des modalités de
paiement moins contraignantes et moins onéreux à savoir :
II-3-1 le virement
Il s’agit d’un virement Swift (Society for worldwide interbank financial telecommunication). Il
fournit à ses utilisateurs un service plus efficace, plus sûr et plus complet que les outils
traditionnels de communication entre banques( le virement par courrier et telex), tout en ayant un
coût d’utilisation modéré.
21
www.douane.gov.ma
55
Le paiement ne doit avoir lieu qu’après la livraison, procurant ainsi une grande sécurité des
traitements et une rapidité d’exécution.
Nous rappelons que le groupe procède au paiement par crédit documentaire que lorsqu’il s’agit des
achats de grandes valeurs. Il convient donc d’accorder à la demande d’ouverture de lettre de crédit
une grande importance et de suivre minutieusement ses étapes.(voire annexe 4)
Toutefois la forme que revêt ce mode de paiement est irrévocable, confirmée et à vue. Ce qui
signifie que, toute la protection procurée au groupe est relative et fondée uniquement sur les
formalités documentaires dont la banque ne contrôle que la conformité par rapport aux conditions
de crédit.
Ainsi l’acheteur ignore complètement si la marchandise expédiée est conforme à celle commandée.
Par ailleurs, cette forme de crédoc a un impact direct sur la trésorerie dans la mesure où cela permet
de différer un décaissement de fonds jusqu’à l’arrivée de la marchandise
Bien qu’il génère des frais supplémentaires, le crédit à échéance reste le meilleur moyen pour
optimiser la sécurité et réduire les risques (Tableau11).
56
Tableau 11 : Tableau comparatif du coût d’une même opération d’importation traitée par
virement, et par crédit documentaire (montant de l’opération 100 000 Dh)
Source : Attijari wafabank « Recueil global de la tarification en vigueur des produits et services
entreprises » édition 2009
1. Ceux perçus par les correspondants étrangers s’ils sont à la charge du donneur d’ordre en dehors du
Maroc (commissions de notification, de confirmation).
2. Tous le frais prélevés chaque fois qu’il est nécessaire (frais de téléphone, télex, fax, courrier).
3. Signalons, enfin, que les commissions sont librement négociables avec le banquier.
Dans la mesure où on définit comme stratégiques les décisions qui engagent la rentabilité de
l’entreprise à long terme, la mission de l’acheteur n’est stratégique que si elle est couronnée par
une allocations de :
57
II-4-1 Moyens humains
La politique des ressources humaines de la fonction achat doit reposer sur une structure
organisationnelle propice à la gestion des expertises par familles et métiers. Ainsi, chaque acteur
doit disposer d’une définition de mission avec une mise en œuvre des leviers d’actions proposées
dans la stratégie de sa famille d’achat.
Bien qu’ils soient rares ceux qui viennent de formation académique spécifique à l’achat, toutefois
des formations continues peuvent compléter et renforcer leurs compétences pour intégrer la
fonction en maîtrisant les méthodes et les outils d’organisation et de pilotage.
Le dirigeant pense que l’essence de son métier est de décider par ce que ça lui revient de droit ! Or
cette conception doit, préférablement, être orientée vers la création des conditions pour des
décisions meilleures, plus rapides, avec pour conséquence une plus grande implication et une
meilleure motivation du responsable achats.
58
s’agisse de décision stratégique, financière ou opérationnelle. On obtient deux résultats : meilleure
décision et accroissement de la vitesse de réaction.22
Les dirigeants modernes doivent se préoccuper davantage de créer les bons processus de décision,
de placer les décisions simples entre les mains des opérateurs et des personnes en contact direct
avec les fournisseurs, de créer des processus de décisions participatifs visant à impliquer les parties
concernées, pour n’avoir à intervenir que comme arbitres éventuels sur les choix majeurs à leur
niveau.
Ainsi le périmètre de responsabilités du responsable achat doit s’étendre davantage lui permettant
de :
22
Jean-Marie PERETTI « Tous DRH » édition d’organisation 2006.
59
En dépit de l’installation des systèmes d’information pour le pilotage de son activité et vue la
modernisation et l’innovation continues de ces derniers le groupe ENAF doit intégrer des outils
logiciels performants pour son activité quotidienne.
Chacun des niveaux décisionnels concernés par l’optimisation de la fonction achat doit disposer
d’un outillage informatique spécifique :
- Les progiciels APS (Advanced Planning System) permettent une automatisation du processus
de planification des achats, de la distribution et des transports en effectuant des arbitrages
entre les demandes prévues des clients et les capacités des fournisseurs à y répondre ;
- Les ERP (Enterprise Ressource Planning) pour la gestion opérationnelle quotidienne de
l’activité logistique. Ce sont des logiciels de gestion paramétrables qui intègrent les données
relatives à l’ensemble des fonctions d’une entreprise (prospection, vente, facturation, stock,
approvisionnement, comptabilité, finance,…). Concrètement, ils permettent de planifier les
réapprovisionnements à partir des capacités maximales de stockage, de calculer le nombre
d’entrepôt nécessaires par région, de sélectionner le mode de transport le plus économique,…
- Les logiciels SCE (Supply Chain execution) pour la gestion des entrepôts et des tournées ; ils
rationalisent la totalité du cycle de traitement des commandes en permettant un suivi de l’état
d’avancement des commandes, une optimisation de l’ordonnancement des transports et une
amélioration des préparations des commandes (pilotage d’exécution)
C’est un important levier de contrôle de gestion, il permet une vision globale, synthétique et
périodique de l’ensemble de l’activité.
Outil de pilotage et d’aide à la décision regroupant une sélection d’indicateurs (la fascicule
AFNOR FDX 50- 171)
Un outil de synthèse et de visualisation de situations décrites et des constats par des indicateurs
Il s’agit d’un ensemble d’indicateurs et d’informations essentiels permettant d’avoir une vue
d’ensemble
60
II-4-3-1 Buts des indicateurs et tableaux de bord 23
- Prendre les décisions et orienter la gestion pour atteindre les objectifs stratégiques escomptés
Le tableau de bord achat 24 doit réunir les indicateurs de l’activité du service achat. C’est un outil
de synthèse, qui permet une vision claire des moyens humains et matériels dont dispose le service ;
sa compilation doit faire l’objet de règles claires pour que l’information qu’il contient soit fiable.
C’est un moyen de communication interne, d’une part vers la hiérarchie et d’autres part, vers les
collaborateurs.
(Voir annexe 5). C’est un outil de motivation, d’auto-contrôle et d’implication de tout le personnel
de l’entreprise. Il aide aussi à comparer les résultats obtenus aux objectifs et de mesurer ainsi les
écarts.
Les meilleurs résultats peuvent être diffusés pour encourager les sections les plus performantes.
L’exploitation des informations que le tableau contient oriente l’ajustement des actions.
Le suivi des indicateurs est une aide à la décision très appréciable. Il faut hiérarchiser les objectifs,
et associer à chacun d’eux un ou plusieurs indicateurs les plus adaptés. Exemple d’objectif :
Les pourcentages peuvent être calculés par période « mois », par rapport au total des commandes,
par fournisseur ou encore par type d’achat.
23
Olivier CERUTI et Bruno GATTINO « Indicateurs et tableaux de bord » Edition AFNOR Gestion, 1997
24
Maria CHARAF « Acheter mieux » édition AIMANETUDES Juillet 1996
.
61
Les indicateurs doivent être significatifs de l’activité et avoir un caractère périodique ainsi qu’une
signification économique. Ils peuvent se présenter sous forme de données directes. Exemple :
Montant des achats réalisés auprès d’un fournisseur, nombre de jours de retard de livraison.
Ils peuvent aussi être exprimés sous forme de ratio, exemple pourcentage des réclamations des
clients par rapport au nombre total des commandes ou encore le pourcentage d’achats mono-source
« fournisseurs unique »/ Total achats.
Source : Philippe PETIT «Toute la fonction achat » édition DUNOD, Mars 2008
62
Conclusion chapitre II
Pour conclure et à la lumière de ce qui précède, il en découle que si le bon achat résulte en partie
d’une négociation efficace, il s’appuie aussi et surtout sur la mise en œuvre de pratiques adaptées à
chacune des étapes du processus achat. Ces étapes constituent une boîte à outils indissociables que
tout acheteur doit s’approprier pour pouvoir acquérir une vision concrète du métier et d’en
identifier les réels enjeux.
63
Conclusion partie II
Pour conclure, il me semble intéressant de mettre l’accent sur un levier qui doit compléter les
actions correctives, citées plus haut et qui n’en est pas moins crucial. Il s’agit de la
communication.
L’acheteur doit pouvoir communiquer sur ses résultats quantitatifs ou qualitatifs sachant que sa
réelle valeur ajouté est de « vendre » sa fonction auprès de ses interlocuteurs internes (direction
générale et autres services ou départements) et externes (les fournisseurs). Ceci peut se faire en
respectant les principes d’une communication efficace : « le bon message au bon moment et
auprès de bons interlocuteurs »
64
Conclusion Générale
Les modifications de structure et d’organisation des entreprises pour devenir plus réactives, plus
flexibles, et mieux répondre aux attentes des clients ou baisser les prix, la réduction des temps de
cycle, le foisonnement des innovations, l’implantation des nouvelles méthodes de management, les
nombreuses restructurations qui accompagnent les opérations de Reengineering et l’implantation
des NTIC, expliquent la multiplicité des projets et l’accélération de la mise en place des
transformations.
Ces transformations sont le résultat de cette étude durant laquelle, nous avons tenté de mettre en
évidence plusieurs handicaps dans le processus achat et proposé des axes d’améliorations.
Les axes d’améliorations proposés donneront une vision globale et concrète de l’achat permettant
d’identifier les réels enjeux du métier et de mettre en œuvre les moyens nécessaires
et appropriés ;
une méthodologie et une organisation permettant de maîtriser son portefeuille
d’achats ;
des outils, des méthodes ; des grilles utilisables à chacune des différentes étapes du
processus achat
Ces axes, dont certains sont déjà validés et mis en œuvre, vont permettre d’exercer les bonnes
pratiques d’une fonction qui représente un pôle d’activité majeur au sein du groupe ENAF.
Ces actions correctives sont issues des recommandations des experts du métier et des meilleures
approches appliquées dans les PME –PMI.
L’évaluation de la nouvelle organisation a démontré une nette amélioration après seulement deux
mois de sa mis en place.
Toutefois, pour que la voie de l’optimisation soit mieux ouverte dans le groupe ENAF, le rôle de la
direction générale doit s’orienter principalement vers le choix et la formulation des stratégies et de
la vision, vers la définition des valeurs, vers des règles et procédures communes, vers la
constitution et le développement de l’actif humain, vers le développement d’expertises ou de
professionnalisme clés et bien évidemment vers la conduite du changement.
65
Nous sommes confiants que, l’évolution des performances et des profits de la nouvelle organisation
s’accroîtront progressivement pour atteindre fin 2011 l’objectif tracé ; à savoir : de nouveaux
outils, une nouvelle manière de faire ou de se comporter, de nouvelles tâches, un nouveau rôle, une
nouvelle fonction, quand ce n’est pas d’une nouvelle organisation, une nouvelle structure, voire de
nouvelles valeurs.
66
BIBLIOGRAPHIE
67
LES OUVRAGES
14- Attijari wafabank « Recueil global de la tarification en vigueur des produits et services
entreprises » édition 2009.
15- Jean-Marie PERETTI « Tous DRH » édition d’organisation 2006.
68
WEBOGRAPHIE
www.douane.gov.ma
www.ccisc.gov.ma
69
LES ANNEXES
70
Annexe I
Mon voyage,
Le premier contact,
Les cadeaux et repas d’affaires,
Mon habillement,
Les présentations ?
71
Annexe II
Tableau 9 : Les différences interculturelles
ORIGINE CARACTERISTIQUES
* Respecter l’étiquette américaine.
*Habillez-vous de façon conservatrice.
*Soyez ponctuel.
*Sortez du cadre strictement professionnel lors de vos contacts.
*Soyez prêt à discuter en dehors des séances de négociation de : vos revenus,
vos activités privées (culturelles, sportives…).
AMERICAIN
*Préparez minutieusement vos négociations ; les Américains le font de
manière très efficace.
* Utilisez des clauses juridiques standards.
* Les rôles et responsabilités de chacun doivent être clairs et précis.
* Et surtout, sachez « encaisser ». Le mode de communication verbal du
négociateur américain est bien souvent provocateur.
* Entraînez-vous au premier contact ; il prend souvent la forme d’une
véritable cérémonie, dîner compromis.
* Soyez courtois.
* Vous devez impérativement respecter votre interlocuteur et tout faire pour
éviter de le dévaloriser ou le déstabiliser.
* Soyez patient, les prises de décision peuvent être longues.
JAPONAIS * Soyez ponctuel.
* Préparez très minutieusement vos négociations, y compris l’avant et l’après
entretien.
* Le cadeau est une institution, l’emballage a une très grande importance.
* Respectez les valeurs professionnelles qui sont dans un ordre croissant :
l’honneur, la conscience professionnelle, le respect et la confiance mutuelle,
l’intégrité e la courtoisie.
*Aborder les problèmes de front et maîtrisez un temps monochronique.
* Utilisez le titre de votre interlocuteur et considérez-le comme responsable.
* Respectez l’ordre du jour.
* Obtenez le protocole et tout particulièrement les manifestations prévues
ALLEMAND
avant et après l’entretien de négociation (visites, repas…) ainsi que
l’emplacement ui vous est attribué autour de la table de négociation.
* Négociez chaque mot du contrat, car il sera respecté à la lettre, surtout en
cas d litige.
72
Tableau 9 : Les différences interculturelles (suite)
73
Annexe III
74
Annexe IV
Source : edouane.com
75
Annexe V
C’est le nom de l’acheteur, sa raison sociale, son adresse et son numéro de compte bancaire
La demande d’ouverture doit être adressée à l’agence bancaire de l’acheteur. S’agissant d’un
engagement par signature, le crédit ne sera émis qu’après analyse du risque. Le client dispose t-il
d’une ligne de crédit « crédoc » en cours de validité ? Est-il en dépassement ? Faut-il provisionner
au préalable ?...
Trois modes de transmission peuvent être utilisés : courrier, télex, SWIFT. La transmission par
SWIFT est la plus recommandée, elle assure un gain de temps appréciable dans les meilleures
conditions de sécurité.
Il est possible d’envoyer un préavis d’ouverture par télex succinct avisant que les détails suivront
ultérieurement. Dans ce cas, le crédoc ne sera opérationnel qu’après réception des compléments
(art. 11/RUU).
5. Validité
Tout crédit irrévocable doit comporter une date de validité au-delà de laquelle le crédit n’est plus
utilisable et les engagements bancaires de viennent caducs.
La validité constitue un des ponts-clés du crédoc. Elle contraint le vendeur à respecter
scrupuleusement les dates de livraison contractuelles (art. 42- a/RUU). Si la validité tombe un jour
de fermeture de la banque réalisatrice, elle sera automatiquement reportée au premier jour suivant
(art. 44a/RUU).
6. Lieu de validité
7. Bénéficiare
Il s’agit des coordonnées du vendeur : nom et adresse complète. Il est important d’être précis et
concis afin d’éiter tout risque de retard ou d’erreur de transmission.
8. Montant
76
C’est le montant à régler au fournisseur dans le cadre du crédit. Il convient de le mentionner en
chiffres et en lettres en précisant la devise de règlement. Le montant peut porter sur la totalité du
prix de la prestation, comme il peut porter sur une partie du prix au cas où un acompte a déjà été
versé.
Si le montant est « coût et frêt », il convient de préciser le montant du frêt. Il convient également de
préciser s’il s’agit d’un montant « maximum’ (ne pouvant être dépassé) ou « environ » permettant
un écart de plus ou moins 10 lors de la réalisation du crédit.
9. Mode de réalisation
Le donneur d’ordre doit indiquer si les expéditions partielles sont autorisées ou interdites. Si
l’acheteur ne donne aucune indication, les expéditions partielles seront automatiquement
acceptables (art. 40A/RUU).
11. Transbordement
12. Assurance
13. Embarquement-destination
La date limite d’expédition n’est pas obligatoire. Sans mention particulière, elle ne peut dépasser la
date de validité du crédit.
L’utilisation de termes imprécis tels que « promptement », « immédiatement », « expédition dès
que possible » ou similaires sont à déconseiller ; si ces expression sont employées, les banques n’en
tiendront pas compte (art.46/RUU).
Cependant, le donneur d’ordre doit indiquer le lieu d’expédition et celui de destination, tout en
restant en conformité avec l’incoterm convenu dans le contrat commercial.
14. Marchandises
Le donneur d’ordre doit indiquer la description des marchandises ou des prestations et les
caractéristiques essentielles du contrat en termes de prix et de quantité (éviter la traduction de la
description des marchandises). En outre, la description des marchandises doit être brève, générale,
l’insertion de détails excessifs ne mettant pas l’acheteur à l’abri des malfaçons.
77
L’acheteur se doit d’être très prudent et éviter toute approximation. La réalisation du crédit dépend
d la pertinence du choix des documents réclamés par le donneur d’ordre. Ce dernier doit
précisément indiquer dans sa demande d’ouverture :
a. L’émetteur de ces documents, s’ils doivent être établis ou visés par un tiers ou un
organisme particulier ;
b. Les données qu’ils doivent contenir ;
c. Eventuellement leur date d’émission.
Sans indication, il est de 21 jours après émission du document de transport (art.43/RU). En tout état
de cause, les documents ne pourront être présentés après la date de validité du crédit documentaire
(art.42/RUU).
Toutes les solutions sont envisageables en matière de partage des frais entre l’acheteur et le
vendeur. Ce point fait partie de la négociation commerciale. Il dépend des rapports de force en
présence. On peut concevoir que tous les frais de la banque émettrice et de la banque notificatrice
soient à la charge de l’acheteur ou inversement (à la charge du vendeur). Mais ce qui est
généralement admis, c’est que les frais d’ouverture sont à la charge de l’acheteur, et les frais de
notification et de confirmation à la charge du vendeur.
La maîtrise de ces frais permet à l’importateur de coter exactement son prix d’ahcat. Il est utile
pour l’acheteur d’en prendre connaissance préalablement à l’ouverture du crédit documentaire. La
liste des frais et commissions n’est pas négligeable. Elle est longue et coûteuse. Elle peut cependant
faire l’objet de négociation auprès du banquier.
78
Annexe VI
Classification des risques par mode de transport
Moyen de Garantie
Modalités
transport
« Tous risques » Couvre la marchandise de magasin à
magasin contre tous les risques sauf
guerre et grèves, y compris pendant le
Aérien
transport terrestre considéré alors
comme accessoire au transport principal.
« Guerre et mines »
« Accidents caractérisés » Fonctionnant sur le même principe que
l’assurance maritime « FAP sauf », elle
couvre tous les risques dus à des
événements limitativement énumérés,
c’est une assurance minimale !
Tous risques
Couvre les dommages, les pertes
matérielles, les pertes de poids ou de
Terrestre
quantités, les disparitions, les vols.
« Risques de guerre, grèves et autres
assimilés »
Avenant à la police principale comme
précédemment.
Attention ! Les délais de déclaration de
dommage sont courts : 5 jours seulement
et 24 heures pour le vol.
C’est l’obligation minimale puisqu’elle
- « FAP », franco d’avarie ne couvre que l’avarie commune. Dans
particulière ou FPA, free of l’avarie commune, il y a substitution de
particular average l’assureur aux contributions et aux frais
d’assistance. C’est un risque grave et
- « FAP sauf » fréquent : un bateau disparaît chaque
jour en moyenne.
- « Tous risque » Couverture des risques limitativement
énumérés à l’exclusion du vol et de la
non-livraison.
Maritime - « Vol, pillage, Couvre tous les risques de magasin à
disparition » magasin, y compris les transports
terrestres.
Le risque-vol est normalement compris
« Guerre et mines » risques dans « tous risques », c’est à vérifier
de guerre et risques dans chaque police ; s’il est exclu, une
assimilés « SRCC » couverture spéciale doit être souscrite.
(strikes, riots and civil Avenant à la police principale, n’est
commotions) jamais comprise dans la police
principale.
79
Annexe VII
Tableau de bord d’un responsable des achats
80
Annexe VIII
Fournisseur :
………………………………………………………………… FACTURE N° : …………………………………
DATE : …………………………………………….
…………………………………………………………………
………………………………………………………………
INFORMATIONS REGLEMENTAIRES
OBSERVATIONS
81
Annexe IX
82