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même but:
Assurer un contact intime entre un liquide et une vapeur (ou un gaz).
SYSTEMES MOUSSANTS
Le barbottage de la vapeur dans le liquide provoque son moussage.
Il sera préférable de choisir un garnissage.
LIQUIDES CHARGES
Les particules solides amenées par le liquide ont tendance à se déposer dans les
vides des garnissages ce qui conduit à une perte d'efficacité et des bouchages.
Il sera préférable de choisir des plateaux et particulièrement les plateaux perforés
qui sont plus facilement nettoyables.
SYSTEME CORROSIF
La construction de plateaux fera appel à des métaux résistants à la corrosion
généralement coûteux.
Par contre on pourra employer des garnissages en:
- céramique (grès, porcelaine)
- matière plastique
- graphite
dont le coût est modéré.
Ce sera souvent le meilleur choix.
OPERATIONS DISCONTINUES
On pourra souhaiter minimiser la rétention de liquide dans la colonne.
Pour cela on devra employer un garnissage ou des plateaux perforés.
PRODUITS SENSIBLES A LA TEMPERATURE
Les garnissages permettent une perte de charge le long de la colonne plus faible que
les plateaux.
On les emploiera de préférence dans les colonnes sous vide pour limiter la pression
et donc la température au rebouilleur.
Parmis les plateaux, les perforés présentent la plus faible perte de charge.
SEPARATIONS DIFFICILES
Dans les distillations sous vide ou à pression modérée, les garnissages (structurés
surtout) offrent un nombre d'étage théorique au mètre de colonne supérieur aux
plateaux.
Dans les distillations sous pression, certains plateaux à haute performance (MD de
UOP) offrent les mêmes possibilités.
LIQUIDES VISQUEUX
Les garnissages permettent une plus grande surface de contact entre le gaz et le
liquide.
TRANSFERT LIMITE PAR LA PHASE GAZ
Choisir un garnissage.
TRANSFERT LIMITE PAR LA PHASE LIQUIDE
Choisir des plateaux.
DEBITS TRES VARIABLES
A faibles débits, l'efficacité des garnissages diminue rapidement.
Les faibles débits liquides mouillent difficilement le garnissage.
Les faibles débits gaz diminuent la vitesse de transfert.
Si la flexibilité doit être grande, préférer des plateaux à clapets ou à cloches qui
accepteront des débits variant respectivement de 1 à 4 ou 1 à 6.
Les plateaux perforés n'accepteront que des variations de débit de 1 à 2.
PETIT DIAMETRE DE COLONNE
Pour des diamètres <600mm, la distribution du liquide sur le garnissage sera facile
et il sera moins coûteux que des plateaux
Alcalinité de l'eau
Sommaire de la page:
Voir aussi ...
Elle est généralement mesurée en ajoutant une solution diluée d'acide en présence
d'un indicateur coloré.
On distingue
- le Titre Alcalin (TA) mesuré par la quantité d'acide nécessaire pour faire virer la
phénolphtaleïne (pH=8,3)
- le Titre Alcalimétrique Complet (TAC) mesuré par acidification jusqu'au virage du
méthyl-orange (pH=4,3)
Le TA représente la somme des ions hydroxyles (OH- ) et des carbonates (CO32- )
Le TAC représente la somme des hydroxyles, des carbonates et des
hydrogénocarbonates (HCO3- )
L'alcalinité de l'eau est un indicateur de sa capacité à déposer du tartre.
Dureté de l'eau
Sommaire de la page:
o Unités de dureté de l'eau
Voir aussi ...
Dureté temporaire
Elle est due aux bicarbonates de calcium et de magnésium qui sont convertis en
carbonates quand l'eau est portée à ébullition:
Ca(HCO3)2 ==> CaCO3 + CO2 + H2O
Les bicarbonates sont solubles dans l'eau tandis que les carbonates ne le sont pas.
Ils précipitent, se déposent sur les surfaces d'échange thermique des chaudières et
forment un encrassement.
Dureté permanente
Elle est due aux sulphates, chlorures, nitrates de calcium et magnésium qui sont
solubles dans l'eau alimentaire, mais en se concentrant ils tendent à précipiter et
encrasser. De plus les chlorures, sous l'effet de la température peuvent de
décomposer en libérant de l'acide chlorhydrique corrosif.
On appelle eau brute, l'eau prélevée dans la nature et destinée aux besoins d'une
usine pour:
- sa production de vapeur
- ses circuits de réfrigération
- son procédé de fabrication
L'eau brute provient de sources variées telles que:
- une rivière
- un lac
- une nappe phréatique
- la mer
- un réseau urbain
Elle contient souvent des impuretés qui peuvent:
- corroder
- encrasser
- ou simplement polluer
L'eau de rivière contient souvent beaucoup plus de solide en suspension que l'eau
stagnante.
L'eau de lac favorise les développements d'algues.
L'eau de nappes souterraines contient généralement de grandes quantités de
matières en suspension.
Le degré de traitement dépend de l'usage final qui en est fait.
Les impuretés qui provoquent de la corrosion sont:
- les acides
- les bicarbonates
- le dioxyde de carbone
- les chlorures
- l'oxygène
- l'hydrogène sulfuré
Les encrassements sont le fruit:
- du Calcium
- du Magnésium
- de la Silice
- du Fer
- du Manganèse
Composition des eaux naturelles
Composition moyenne des eaux à la surface de la terre
pour convertir en
Eau de mer Eau de rivière
Composé mg/kg
(mmole/kg) (mmole/kg)
multiplier par:
K+ 10 0,06 39
Mg2+ 53 0,17 24
Ca2+ 10 0,4 40
SO42- 28 0,1 86
Br- 0,8 80
F- 0,07 0,005 19
Etapes du traitement
La première étape consiste souvent à éliminer les solides en suspension.
Ceci est obtenu d'abord par décantation gravitaire pour éliminer les particules les
plus grosses, puis par filtration sur des éléments filtrants poreux pour éliminer les
particules les plus fines.
Après filtration, les impuretées dissoutes sont ensuite éliminées. C'est la
déminéralisation.
La déminéralisation peut être faite en deux étapes:
- déminéralisation partielle sur membrane par osmose inverse ou électrodialyse
- déminéralisation totale par évaporation ou échange d'ions
La déminéralisation par évaporation est très consommatrice d'énergie et l'utilisation
de résines échangeuses d'ions est le plus employé pour des volumes importants.
Clarification
La clarification est un perfectionnement de la décantation gravitaire.
Les particules les plus petites ou les solides colloïdaux décantent très lentement et
sont donc difficiles à séparer.
L'une des raisons peut être la présence d'ions dissous qui maintiennent les particules
en suspensions par un effet électrostatique. L'addition d'un coagulant permet de
neutraliser ce phénomène.
Une autre raison est l'extrême petite taille des particules. Dans ce cas l'addition d'un
floculant qui rassemble les particules et les agglomère pour former un floc de grosse
taille accélère grandement leur décantation.
Filtration
Après clarification, des filtres éliminent les particules restant en suspension en les
retenant physiquement sur un média filtrant.
Les filtres sont généralement classés selon le média filtrant utilisé :
- lit filtrant
- cartouche filtrante
- ultrafiltration
Lits filtrants
Une capacité est remplie de sable ou de granulés de charbon. Le liquide à filtrer le
traverse de haut en bas et les particules sont retenues à la surface des granulés.
Le filtre est régénéré périodiquement en faisant circuler à contre courant du liquide
clair.
On préfère généralement utiliser plusieurs couches de matériaux filtrants différents :
- du charbon léger et en gros granulés pour la pré filtration
- du sable lourd et fin pour la filtration finale
Cartouches filtrantes
Les cartouches filtrantes sont destinées à éliminer les plus fines particules.
Le média filtrant est la partie essentielle de la cartouche. Il est constitué soit d’une
sorte de papier, soit d’un fil bobiné montés sur un support métallique perforé.
Les cartouches doivent généralement être remplacées lorsqu’elles sont colmatées.
Osmose inverse
L’osmose inverse permet d’extraire les composés dissous qu’ils soient ionisés ou non.
L’osmose inverse ne permet pas l’élimination totale des substances dissoutes. C’est
une technique de déminéralisation partielle.
Le coeur de cette technique est une membrane semi-perméable que l’eau peut
traverser tandis que les substances dissoutes sont bloquées.
Le processus naturel de l’osmose provoque la migration de l’eau vers les milieux les
plus concentrés en solutés. La technique de l’osmose inverse provoque le
mouvement inverse, c’est-à-dire la migration de l’eau vers le milieu le plus
concentré, au moyen d’une pression importante.
Une solution concentrée des substances dissoutes est rejetée. Sa concentration est
limitée pour éviter l’encrassement de la membrane par des sels tels que le carbonate
de Calcium (CaCO3), le sulfate de Baryum (BaSO4) ou la Silice.
Echange d'ions
L’échange d’ions est généralement la dernière étape de déminéralisation.
Elle permet d’abaisser la concentration en composés dissous au niveau de la ppb, qui
est nécessaire pour l’alimentation des générateurs de vapeur.
Le coeur du procédé d’échange d’ions est une résine greffée de fonctions porteuses
de sites chargés négativement ou positivement.
Les résines porteuses de charges négatives sont associées à des ions H+, et attirent
les Cations tels que Ca++, Mg++, Na+ .... Ces résines sont dites Cationiques.
Les résines porteuses de charge positives sont associées à des ions OH-, et attirent
les Anions tels que Cl-, SO4--, .... Ces résines sont dites Anioniques.
Ces résines sont chargées dans un récipient dans lequel on fait passer l’eau à
déminéraliser. Les cations et les anions sont fixés sur la résine et remplacés au sein
de l’eau par respectivement des ions H+ et OH-.
Lorsque tous les sites sont saturés, la résine doit être régénérée. La résine
cationique est régénérée par une solution diluée d’acide chlorhydrique ou sulfurique,
tandis que la résine anionique est régénérée par une solution diluée de soude.
La coagulation et la floculation sont deux techniques souvent appliquées
conjointement, et destinées à accélérer la décantation gravitaire de
particules en suspension dans l'eau.
Les particules en suspension dans l'eau peuvent être empêchées dans leur
décantation naturelle par deux phénomènes:
- leur charge électrostatique (souvent négative) apportée par les ions en
solution qui provoque une répulsion et contrarie leur rapprochement
- leur petite taille, qui selon la loi de Stoke induit une vitesse de chute d'autant plus
faible que leur taille est petite.
La coagulation est un traitement visant à neutraliser les charges électrostatiques
en surface des particules.
La floculation est un traitement produisant des agglomérats (flocs) de fines
particules décantant beaucoup plus rapidement que les particules individuelles.
Coagulants
Les coagulants peuvent être minéraux ou organiques.
Les coagulants minéraux les plus courants sont:
=============================================
Coagulant Présentation
-------------------- ----------------
Sulfate d'alumine solide ou en solution à 50%
Chlorure d'aluminium solution aqueuse à 27%
Sulfate ferrique
Chlorure ferrique solution aqueuse
Aluminate de soude
Silicate de soude solution aqueuse
=============================================
Les sels d'alumine ou de Fer s'hydrolysent dans l'eau, formant un précipité qui
piège les particules. Ils agissent également comme floculant.
Floculants
Hors les coagulants minéraux agissant également comme floculants, les
principaux floculants sont des polyacrylamide.
Application
Les paramètres importants sont:
- la turbidité de l'eau à traiter
- la teneur en matière organique
- l'alcalinité en bicarbonates
L'eau ainsi traitée passe enfin au travers d'un décanteur duquel les boues sont
retirées par le fond. L'eau traitée est recueilli en surverse.
La qualité d'eau d'alimentation pouvant varier rapidement d'un jour à l'autre, les
tests doivent être répétés aussi souvent que nécessaire.
Sulfate d'alumine
Le sulfate d'alumine est un solide blanc cristallisant avec environ 14 molécules
d'eau. Sa formule chimique est donc Al2(SO4)3,14H2O
Il peut également être commercialisé sous forme de solution aqueuse
contenant environ 50% de sulfate d'alumine.
La pureté du sulfate d'alumine ou la concentration de la solution aqueuse
s'exprime en teneur en alumine (Al2O3).
Le sulfate d'alumine solide titre 17% d'alumine.
La solution aqueuse commerciale titre environ 50% d'alumine.
Présentations commerciales
L'acide chlorhydrique (symbole chimique: HCl), aussi appelé acide muriatique, est
proposé soit anhydre soit sous forme de solution aqueuse de concentration:
Masse volumique Viscosité à 20°C
% poids degrés Baumé
(kg/m3) (cpo)
20 13 1100 1,28
28 18 1140 1,6
35 22 1180 1,9
37 23 1190 2,0
Propriétés physiques
N° CAS: 7647-01-0
- HCl anhydre
Température de fusion -114°C
- HCl solution
Température de fusion -42°C (32%) & -29°C (37%)
Masse volumique du
1160kg/m3 (32%) & 1190kg/m3 (37%)
liquide
Masse volumique de la
1,53 kg/m3
vapeur
- HCl solution
C: CORROSIF
R34: Provoque des brûlures.
R37: Irritant pour les voies respiratoires.
S26: En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec
de l'eau et consulter un spécialiste.
Equipement des stockages
Les solutions aqeuses d'acide chlorhydrique émettent des fumées acides et
corrosives.
Ces fumées émises en particulier au cours des opérations de remplissage du bac,
doivent être collectées et absorbées.
Pour cela on peut employer un venturi alimenté par une solution diluée en
recirculation sur un stockage. Une solution plus efficace encore consiste à utiliser une
colonne garnie dans laquelle on fait ruisseler de l'eau ou une solution diluée.
L'absorbtion de l'acide dans l'eau provoque un important dégagement de chaleur. La
solution formée doit être refroidie.
Les organes de respiration du bac, ainsi que les équipements d'abattage des fumées
acides doivent résister à la corrosion. Les matières plastiques et en particulier le PVC
sont les plus recommandées.
Matériaux de construction
Les capacités peuvent être faites en:
- acier caoutchouté
- acier verré
- acier revêtu de PVDF
- fibre de verre et résine polyester
Les pompes peuvent être faites de:
- PTFE
- PVDF
- acier verré
Les tuyauteries peuvent être en:
- acier revêtu de PTFE, PVDF, polypropylène
- PVC
Les échangeurs de chaleur peuvent être en graphite.
Précautions d'utilisation
Il fait l'objet de la fiche INRS n° 13
Le contact avec la peau ou les yeux cause de sévères irritations ou brûlures. Les
zones touchées doivent être lavées abondament à l'eau.
Les limites d'exposition aux vapeurs d'acide chlorhydrique sont:
- 5ppm pendant 8 heures
- 50pppm pendant 1 heure
- 1500ppm est mortel au bout de quelques minutes.
L'acide chlorhydrique n'est pas inflammable mais au contact des métaux il provoque
un dégagement d'hydrogène pouvant provoquer une explosion.
En cas d'épandage, la priorité est de diluer la nappe avec de l'eau pour réduire les
fumées avant neutralisation. Ne pas utiliser de soude caustique qui réagit trop
violemment, pour neutraliser une solution concentrée.
Chaleur de dilution
Le tableau ci-desous donne la chaleur dégagée en kcal par kg de solution initiale lors
de la dilution jusqu'à la concentration finale.
Concentration initiale (% poids) Concentration finale (% poids)
Exemple d'application:
La dilution de 1 kg de solution à 35% à 50°C par 2,5kg d'eau à 20°C conduira à une
solution titrant:
(35 x 1)/(1 + 2,5) = 10%
La chaleur dégagée est lue dans le tableau(C. initiale= 35% & C. finale= 10%): 27
kcal
Sachant que 1 kcal fournie à 1kg de solution provoque une augmentation de
température de 1°C, l'élévation de température de la solution due à la dilution sera
donc approximativement de:
27 / 3,5 = 8°C.
Compte non tenu de la chaleur de dilution, la température finale du mélange serait
de:
[(1 x 50) + (2,5 x 20)] / (1 + 2,5) = 28,6°C
L'effet de la chaleur de dilution portera la température de la solution finale à près de
37°C.
Si la solution doit être maintenue à une température <30°C, il faudra éliminer:
3,5 * (37 - 30) = 24,5 kcal.
Si le système de refroidissement permet d'éliminer 100kcal/h, l'opération de dilution
devra durer près de 15 minutes.
Rejets autorisés
L'arrêté du 2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi
qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de
l'environnement soumises à autorisation précise:
Art. 27. - Sous réserve des dispositions particulières à certaines activités prévues par
l'article 30, les effluents gazeux respectent les valeurs limites suivantes selon le flux
horaire maximal autorisé :
...
5° Chlorure d'hydrogène et autres composés inorganiques gazeux du chlore
(exprimés en HCl) : si le flux horaire est supérieur à 1 kg/h, la valeur limite de
concentration est de 50 mg/m3.
Art. 52. - La hauteur de la cheminée (différence entre l'altitude du débouché à l'air
libre et l'altitude moyenne du sol à l'endroit considéré) exprimée en mètres est
déterminée, d'une part, en fonction du niveau des émissions de polluants à
l'atmosphère, d'autre part, en fonction de l'existence d'obstacles susceptibles de
gêner la dispersion des gaz.
Cette hauteur, qui ne peut être inférieure à 10 mètres, est fixée par l'arrêté
d'autorisation conformément aux articles 53 à 56 ou déterminée au vu des résultats
d'une étude des conditions de dispersion des gaz adaptée au site.
Cette étude est obligatoire pour les rejets qui dépassent l'une des valeurs suivantes
:
...
- 50 kg/h de composés inorganiques gazeux du chlore
Art. 59. - Lorsque les rejets de polluant à l'atmosphère autorisés dépassent les seuils
ci-dessous, l'exploitant doit réaliser dans les conditions prévues à l'article 58 une
mesure en permanence du débit du rejet correspondant ainsi que les mesures ci-
après. Dans le cas où les émissions diffuses représentent une part notable des flux
autorisés, ces émissions sont évaluées périodiquement.
...
5° Chlorure d'hydrogène et autres composés inorganiques gazeux du chlore : si le
flux horaire dépasse 20 kg/h, la mesure en permanence des émissions de chlorure
d'hydrogène est réalisée.
Art. 63. - Les exploitants des installations qui rejettent dans l'atmosphère plus de :
- 50 kg/h de composés inorganiques gazeux du chlore ;
- 50 kg/h d'acide chlorhydrique ;
assurent une surveillance de la qualité de l'air ou des retombées (pour les
poussières).
Abattage des vapeurs acides
Les industries utilisant ou générant de l'acide chlorhydrique sont souvent confrontées
au traitement de flux gazeux contenant des vapeurs d'acide. L'acide chlorhydrique
est un composé volatils; il est facilement entrainé par l'air ou les gaz de procédé.
Le lavage à l'eau ou par une solution
neutralisante est souvent la solution préconisée pour respecter les normes
environnementales de rejet à l'atmosphère des effluents gazeux. Le lavage à l'eau,
contrairement aux solutions neutralisantes, permet de produire une solution
aqueuse, valorisable, ou recyclable dans le procédé. C'est donc souvent la solution
préférée. Si une épuration poussée est recherchée, la solution aqueuse produite
devra être peu concentrée (volume d'effluent liquide important), ou bien nécessitera
une absorption en plusieurs étages (investissement important). Une solution
neutralisante permettra une épuration poussée, en un seul étage d'absorption et
génèrera un effluent réduit.
Le gaz à épurer contient des vapeurs d'acide chlorhydrique, qui doit être absorbé dans l'eau. L'acide absorbé doit être
valorisé sous la forme d'une solution concentrée (30 à 35%). Le gaz est épuré en trois étapes successives:
- lavage par une solution riche en acide dans un venturi alimenté par la solution extraite de l'étage intermédiaire
- lavage par une solution de concentration intermédiaire (10%) dans un venturi . Cet étage est alimenté en solution
pauvre en acide provenant de l'étage final
- lavage final dans une colonne à garnissage alimenté en eau fraiche, qui permet d'atteindre une épuration poussée
L'absorption étant exothermique, les solutions doivent être refroidies
Exemple de dimensionnement
Un évent d'air chargé en acide chlorhydrique doit être épuré au moyen d'un laveur
de gaz sur lequel circule en boucle une solution diluée d'acide. L'objectif est
respecter la règlementation qui limite à 50mg/m3 le rejet d'acide à l'atmosphère.
La pression partielle d'acide à atteindre dans l'évent rejeté est:
0,05 / 36,5 * 0,025 *101300 = 3,5 Pa
Si on fait l'hypothèse que l'effluent extrait du laveur sera en équilibre avec la solution
d'acide circulant, les courbes de tension de vapeur des solutions aqueuses d'acide
montrent que si la température de la solution absorbante est de 60°C, la
concentration en acide devra être limitée à moins de 3%, mais que si sa température
est limitée à 30°C par un refroidissement efficace, la concentration en acide pourra
atteindre 10%.
Présentations commerciales
L'acide chlorhydrique (symbole chimique: HCl), aussi appelé acide muriatique, est
proposé soit anhydre soit sous forme de solution aqueuse de concentration:
Masse volumique Viscosité à 20°C
% poids degrés Baumé
(kg/m3) (cpo)
20 13 1100 1,28
28 18 1140 1,6
35 22 1180 1,9
37 23 1190 2,0
Propriétés physiques
N° CAS: 7647-01-0
- HCl anhydre
Température de fusion -114°C
- HCl solution
Température de fusion -42°C (32%) & -29°C (37%)
Masse volumique du
1160kg/m3 (32%) & 1190kg/m3 (37%)
liquide
Masse volumique de la
1,53 kg/m3
vapeur
- HCl solution
C: CORROSIF
R34: Provoque des brûlures.
R37: Irritant pour les voies respiratoires.
S26: En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec
de l'eau et consulter un spécialiste.
Equipement des stockages
Les solutions aqeuses d'acide chlorhydrique émettent des fumées acides et
corrosives.
Ces fumées émises en particulier au cours des opérations de remplissage du bac,
doivent être collectées et absorbées.
Pour cela on peut employer un venturi alimenté par une solution diluée en
recirculation sur un stockage. Une solution plus efficace encore consiste à utiliser une
colonne garnie dans laquelle on fait ruisseler de l'eau ou une solution diluée.
L'absorbtion de l'acide dans l'eau provoque un important dégagement de chaleur. La
solution formée doit être refroidie.
Les organes de respiration du bac, ainsi que les équipements d'abattage des fumées
acides doivent résister à la corrosion. Les matières plastiques et en particulier le PVC
sont les plus recommandées.
Matériaux de construction
Les capacités peuvent être faites en:
- acier caoutchouté
- acier verré
- acier revêtu de PVDF
- fibre de verre et résine polyester
Les pompes peuvent être faites de:
- PTFE
- PVDF
- acier verré
Les tuyauteries peuvent être en:
- acier revêtu de PTFE, PVDF, polypropylène
- PVC
Les échangeurs de chaleur peuvent être en graphite.
Précautions d'utilisation
Il fait l'objet de la fiche INRS n° 13
Le contact avec la peau ou les yeux cause de sévères irritations ou brûlures. Les
zones touchées doivent être lavées abondament à l'eau.
Les limites d'exposition aux vapeurs d'acide chlorhydrique sont:
- 5ppm pendant 8 heures
- 50pppm pendant 1 heure
- 1500ppm est mortel au bout de quelques minutes.
L'acide chlorhydrique n'est pas inflammable mais au contact des métaux il provoque
un dégagement d'hydrogène pouvant provoquer une explosion.
En cas d'épandage, la priorité est de diluer la nappe avec de l'eau pour réduire les
fumées avant neutralisation. Ne pas utiliser de soude caustique qui réagit trop
violemment, pour neutraliser une solution concentrée.
Chaleur de dilution
Le tableau ci-desous donne la chaleur dégagée en kcal par kg de solution initiale lors
de la dilution jusqu'à la concentration finale.
Concentration initiale (% poids) Concentration finale (% poids)
Exemple d'application:
La dilution de 1 kg de solution à 35% à 50°C par 2,5kg d'eau à 20°C conduira à une
solution titrant:
(35 x 1)/(1 + 2,5) = 10%
La chaleur dégagée est lue dans le tableau(C. initiale= 35% & C. finale= 10%): 27
kcal
Sachant que 1 kcal fournie à 1kg de solution provoque une augmentation de
température de 1°C, l'élévation de température de la solution due à la dilution sera
donc approximativement de:
27 / 3,5 = 8°C.
Compte non tenu de la chaleur de dilution, la température finale du mélange serait
de:
[(1 x 50) + (2,5 x 20)] / (1 + 2,5) = 28,6°C
L'effet de la chaleur de dilution portera la température de la solution finale à près de
37°C.
Si la solution doit être maintenue à une température <30°C, il faudra éliminer:
3,5 * (37 - 30) = 24,5 kcal.
Si le système de refroidissement permet d'éliminer 100kcal/h, l'opération de dilution
devra durer près de 15 minutes.
Rejets autorisés
L'arrêté du 2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi
qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de
l'environnement soumises à autorisation précise:
Art. 27. - Sous réserve des dispositions particulières à certaines activités prévues par
l'article 30, les effluents gazeux respectent les valeurs limites suivantes selon le flux
horaire maximal autorisé :
...
5° Chlorure d'hydrogène et autres composés inorganiques gazeux du chlore
(exprimés en HCl) : si le flux horaire est supérieur à 1 kg/h, la valeur limite de
concentration est de 50 mg/m3.
Art. 52. - La hauteur de la cheminée (différence entre l'altitude du débouché à l'air
libre et l'altitude moyenne du sol à l'endroit considéré) exprimée en mètres est
déterminée, d'une part, en fonction du niveau des émissions de polluants à
l'atmosphère, d'autre part, en fonction de l'existence d'obstacles susceptibles de
gêner la dispersion des gaz.
Cette hauteur, qui ne peut être inférieure à 10 mètres, est fixée par l'arrêté
d'autorisation conformément aux articles 53 à 56 ou déterminée au vu des résultats
d'une étude des conditions de dispersion des gaz adaptée au site.
Cette étude est obligatoire pour les rejets qui dépassent l'une des valeurs suivantes
:
...
- 50 kg/h de composés inorganiques gazeux du chlore
Art. 59. - Lorsque les rejets de polluant à l'atmosphère autorisés dépassent les seuils
ci-dessous, l'exploitant doit réaliser dans les conditions prévues à l'article 58 une
mesure en permanence du débit du rejet correspondant ainsi que les mesures ci-
après. Dans le cas où les émissions diffuses représentent une part notable des flux
autorisés, ces émissions sont évaluées périodiquement.
...
5° Chlorure d'hydrogène et autres composés inorganiques gazeux du chlore : si le
flux horaire dépasse 20 kg/h, la mesure en permanence des émissions de chlorure
d'hydrogène est réalisée.
Art. 63. - Les exploitants des installations qui rejettent dans l'atmosphère plus de :
- 50 kg/h de composés inorganiques gazeux du chlore ;
- 50 kg/h d'acide chlorhydrique ;
assurent une surveillance de la qualité de l'air ou des retombées (pour les
poussières).
Abattage des vapeurs acides
Les industries utilisant ou générant de l'acide chlorhydrique sont souvent confrontées
au traitement de flux gazeux contenant des vapeurs d'acide. L'acide chlorhydrique
est un composé volatils; il est facilement entrainé par l'air ou les gaz de procédé.
Le lavage à l'eau ou par une solution
neutralisante est souvent la solution préconisée pour respecter les normes
environnementales de rejet à l'atmosphère des effluents gazeux. Le lavage à l'eau,
contrairement aux solutions neutralisantes, permet de produire une solution
aqueuse, valorisable, ou recyclable dans le procédé. C'est donc souvent la solution
préférée. Si une épuration poussée est recherchée, la solution aqueuse produite
devra être peu concentrée (volume d'effluent liquide important), ou bien nécessitera
une absorption en plusieurs étages (investissement important). Une solution
neutralisante permettra une épuration poussée, en un seul étage d'absorption et
génèrera un effluent réduit.
Le gaz à épurer contient des vapeurs d'acide chlorhydrique, qui doit être absorbé dans l'eau. L'acide absorbé doit être
valorisé sous la forme d'une solution concentrée (30 à 35%). Le gaz est épuré en trois étapes successives:
- lavage par une solution riche en acide dans un venturi alimenté par la solution extraite de l'étage intermédiaire
- lavage par une solution de concentration intermédiaire (10%) dans un venturi . Cet étage est alimenté en solution
pauvre en acide provenant de l'étage final
- lavage final dans une colonne à garnissage alimenté en eau fraiche, qui permet d'atteindre une épuration poussée
L'absorption étant exothermique, les solutions doivent être refroidies
Exemple de dimensionnement
Un évent d'air chargé en acide chlorhydrique doit être épuré au moyen d'un laveur
de gaz sur lequel circule en boucle une solution diluée d'acide. L'objectif est
respecter la règlementation qui limite à 50mg/m3 le rejet d'acide à l'atmosphère.
La pression partielle d'acide à atteindre dans l'évent rejeté est:
0,05 / 36,5 * 0,025 *101300 = 3,5 Pa
Si on fait l'hypothèse que l'effluent extrait du laveur sera en équilibre avec la solution
d'acide circulant, les courbes de tension de vapeur des solutions aqueuses d'acide
montrent que si la température de la solution absorbante est de 60°C, la
concentration en acide devra être limitée à moins de 3%, mais que si sa température
est limitée à 30°C par un refroidissement efficace, la concentration en acide pourra
atteindre 10%.
Présentations commerciales
L'acide fluorhydrique (symbole chimique HF) est disponible anhydre (99,95%), ou en
solution aqueuses:
- 49% (qualité électronique)
- 52 et 60% (qualité technique)
- 70%
Propriétés
N° CAS: 7664-39-3
- HF anhydre
Température de fusion -83,7°C
Stockage
Les stockages de solutions aqueuses doivent être équipés d'évents reliés à un
système de lavage d'évents.
En raison de la tension de vapeur élevée de l'acide fluorhydrique anhydre, les
stockages doivent être conçus pour une pression de 4 bars et équipés d'une soupape
dont l'évent est collecté vers système de lavage.
Rejets autorisés
L'arrêté du 2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi
qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de
l'environnement soumises à autorisation précise:
Art. 27. - Sous réserve des dispositions particulières à certaines activités prévues par
l'article 30, les effluents gazeux respectent les valeurs limites suivantes selon le flux
horaire maximal autorisé :
...
6° Fluor et composés inorganiques du fluor (gaz, vésicules et particules) (exprimés
en HF) : si le flux horaire est supérieur à 500 g/h, la valeur limite de concentration
est de 5 mg/m3 pour les composés gazeux et de 5 mg/m3 pour l'ensemble des
vésicules et particules.
Dans le cas des unités de fabrication de l'acide phosphorique, de phosphore et
d'engrais phosphatés, ces valeurs sont portées à 10 mg/m3.
Art. 32. - Sans préjudice des dispositions de l'article 22 et sauf dispositions
particulières à certaines activités prévues par l'article 33 ci-après, les eaux
résiduaires rejetées au milieu naturel respectent les valeurs limites de concentration
suivantes, selon le flux journalier maximal autorisé.
...
14) fluor et composés (en F) 15 mg/l si le rejet dépasse 150 g/j
Art. 52. - La hauteur de la cheminée (différence entre l'altitude du débouché à l'air
libre et l'altitude moyenne du sol à l'endroit considéré) exprimée en mètres est
déterminée, d'une part, en fonction du niveau des émissions de polluants à
l'atmosphère, d'autre part, en fonction de l'existence d'obstacles susceptibles de
gêner la dispersion des gaz.
Cette hauteur, qui ne peut être inférieure à 10 mètres, est fixée par l'arrêté
d'autorisation conformément aux articles 53 à 56 ci-après ou déterminée au vu des
résultats d'une étude des conditions de dispersion des gaz adaptée au site.
Cette étude est obligatoire pour les rejets qui dépassent l'une des valeurs suivantes
:
...
- 25 kg/h de fluor et composés du fluor
Art. 59. - Lorsque les rejets de polluant à l'atmosphère autorisés dépassent les seuils
ci-dessous, l'exploitant doit réaliser dans les conditions prévues à l'article 58 une
mesure en permanence du débit du rejet correspondant ainsi que les mesures ci-
après. Dans le cas où les émissions diffuses représentent une part notable des flux
autorisés, ces émissions sont évaluées périodiquement.
...
6° Fluor et composés du fluor : si le flux horaire dépasse 5 kg/h, la mesure en
permanence des émissions gazeuses de fluor et composés du fluor est réalisée, ainsi
que la mesure en permanence des poussières.
Art. 60. - Lorsque les seuils définis ci-dessous sont dépassés, l'exploitant réalise les
mesures suivantes sur ses effluents aqueux, que les effluents soient rejetés dans le
milieu naturel ou dans un réseau de raccordement à une station d'épuration
collective.
1° La détermination du débit rejeté se fait par mesures en continu lorsque le débit
maximal journalier dépasse 100 m3. Dans les autres cas le débit est déterminé par
une mesure journalière ou estimée à partir de la consommation d'eau.
2° Lorsque les flux journaliers autorisés dépassent les valeurs indiquées, une mesure
journalière est réalisée pour les polluants énumérés ci-après, à partir d'un
échantillon prélevé sur une durée de 24 heures proportionnellement au débit.
Lorsque le dépassement résulte majoritairement du flux prélevé dans le milieu
naturel, l'arrêté prévu à l'article 58 peut fixer une fréquence moindre.
...
Fluor et composés (en F) 10 kg/j
Art. 63. - Les exploitants des installations qui rejettent dans l'atmosphère plus de :
...
- 25 kg/h de fluor et composés fluorés ;
assurent une surveillance de la qualité de l'air ou des retombées (pour les
poussières).
Présentations commerciales
L'acide bromhydrique et disponible en solution aqueuse titrant 62% et 48%.
Propriétés
N° CAS: 10035-10-6
- HBr solution
Température de fusion -50°C pour la solution à 48%
Température d'ébullition
Masse volumique de la
vapeur
60% 13 26 30 32
50% 11 14 16
25% 1 2,5
Exemple d'application:
La dilution de 1 kg de solution à 60% à 50°C par 5kg d'eau à 20°C conduira à une
solution
titrant:
(60 x 1)/(1 + 5) = 10%
La chaleur dégagée est lue dans le tableau(C. initiale= 60% & C. finale= 10%): 30
kcal
Sachant que 1 kcal fournie à 1kg de solution provoque une augmentation de
température de
1°C, l'élévation de température de la solution due à la dilution sera donc
approximativement
de:
30 / 6 = 5°C.
Compte non tenu de la chaleur de dilution, la température finale du mélange serait
de:
[(1 x 50) + (5 x 20)] / (1 + 5) = 25°C
L'effet de la chaleur de dilution portera la température de la solution finale à 30°C.
Si la solution doit être maintenue à une température <25°C, il faudra éliminer:
6 * (30 - 25) = 30 kcal.
Si le système de refroidissement permet d'éliminer 100kcal/h, l'opération de dilution
devra
durer 18 minutes
Présentations commerciales
L'acide sulfurique est disponible aux concentrations suivantes:
Point de
% Degrés{br} Masse volumique{br} à
fusion
poids Baumé 15°C{br} (kg/l)
(°C)
99 66°Bé 1,8393 +6
98 66°Bé 1,8411 0
ou bien sous forme d'oléum, mélange de trioxyde de soufre dissout dans l'acide
sulfurique, aux concentrations 10,20,25,30 et 65%.
Propriétés
N° CAS: 7664-93-9
entre -15°C et +5°C entre 94 et 98% de
Température de fusion
concentration
Température d'ébullition entre 300 et 330°C
Masse volumique de la
vapeur
Stockage
Afin de minimiser le réchauffement du au soleil, les réservoirs doivent être peints
dans une couleur claire, généralement du blanc.
Les réservoirs en acier revêtus ne doivent subir aucune soudure même externe, la
contrainte thermique pouvant endommager le revêtement.
Si une corrosion est à craindre sur une variation de la teneur en eau de l'acide, alors
il faut éviter les remous lors du remplissage qui provoqueraient un mouillage de la
paroie du bac, et un film liquide pouvant être dilué en absorbant l'humidité de l'air.
La tuyauterie de remplissage devra alors être équipée d'une canne plongeante.
Les oléums émettent des fumées corrosives qui doivent de préférence être collectées
vers une installation de lavage d'évents acides. Les conduites de collecte doivent être
tracées et calorifugée pour prévenir la cristallisation du trioxyde de soufre et les
bouchages.
Classement & étiquetage:
C: CORROSIF
R35: Provoque de graves brûlures.
S26: En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec
de l'eau et consulter un spécialiste.
S30: Ne jamais verser de l'eau dans ce produit.
S45: En cas d'accident ou de malaise, consulter immédiatement un médecin (si
possible lui montrer l'étiquette).
Précautions d'emploi
L'acide sulfurique fait l'objet de la fiche INRS n°30.
L'acide concentré et l'oléum réagissent avec l'eau en dégageant une grande quantité
de chaleur. Il en est de même au contact avec la peau ce qui peut provoquer de
graves brûlures.
L'inhalation de fumées et brouillards d'acide peut causer des lésions à long terme. La
règlementation US et Française limite à 1mg/m3 la concentration moyenne
admissible pendant un poste de travail.
L'acide sulfurique est ininflammable, mais à des concentrations <75% il réagit avec
l'acier carbone et d'autres métaux en dégageant de l'hydrogène.
Les épandages d'acide sulfurique peuvent être dilués avec une grande quantité
d'eau, tandis que ceux d'oléum seront de préférence traités par un absorbant solide
(argile ou terre de diatomée).
L'acide sulfurique réagit avec des sulfures en libérant de l'hydrogène sulfuré gazeux
très toxique.
Transfert
Le transfert par gravité d'un équipement à un autre est préférable quand cela est
possible, ou bien par pression si le réservoir l'accepte.
Les pompes seront de préférence à garnitures doubles ou mieux à rotor noyé, à
entrainement magnétique ou bien immergées dans le cas de bacs de faible hauteur.
Les bride seront de préférence couvertes d'une protection pouvant contenir une fuite
éventuelle et ainsi protéger le personnel.
Dilution
Afin de prévenir un échauffement local important du à la dilution, l'acide concentré
sera de préférence introduit dans l'acide dilué (et non le contraire), sous forte
agitation.
Matériaux de construction
L'acier carbone peut être utilisé pour des concentrations de 70 à 100%.
Sa résistance à la corrosion dépend de la résistance du film protecteur de sulfate de
Fer qui se forme en surface. Il peut facilement être détruit par érosion ou par des
turbulences.
Les solutions plus diluées corrodent sévèrement l'acier carbone à basse température,
aussi, pour éviter toute dilution accidentelle, il est important de protéger l'acide
concentré de tout contact avec l'humidité de l'air.
Les lignes d'évent des stockage doivent résister à l'acide. Pour l'acide sulfurique, le
PVC est recommandé mais pour l'oléum, l'inox 316 ou l'acier revêtu PTFE est
préférable.
Pompes
L'acier revêtu de matière plastique ou l'inox 320 peuvent être utilisés.
Tuyauteries
Pour les concentrations >70%, l'acier carbone convient. Cependant pour éviter la
destruction du film protecteur de sulfate de Fer en surface, certains recommandent
de limiter la vitesse de circulation du fluide à 0,5m/sec.
L'acier revêtu de matière plastique ou les inox 304L ou 316L conviennent pour toutes
concentrations à des températures ne dépassant pas 40°C.
Présentations commerciales
L'acide nitique (symbole chimique: HNO3) est disponible dans les concentrations
suivantes:
- 56-70%
- 70-84%
- 97,5-100%
Matériaux compatibles
Pour des concentrations:
- jusqu'à 95%, l'inox 304L doit être utilisé; l'inox 347 peut être utilisé pour des
concentrations entre 52 et 55%
- supérieures à 95%, l'aluminium (type 3003) doit être utilisé. Le titane peuvent être
utilisé pour des éléments de pompe.
- pour toutes concentrations l'acier verré ou les revêtements PTFE peuvent être
utilisés.
Stockage
Les équipements de stockage doivent pouvoir accepter une légère dépression ou
surpression afin d'autoriser une ventilation pour évacuer les vapeurs nitreuses
pouvant se dégager.
Précautions d'emploi
Les limites d'exposition à l'acide nitrique sont fixées à:
- 5mg/m3 sur 8 heures
- 10mg/m3 sur 15 mn
L'acide nitrique attaque vigoureusement la plupart des métaux.
L'acide concentré peut provoquer des ignitions spontannées au contact avec des
matériaux organiques ou des explosions avec l'hydrogène sulfuré, l'acétone,
l'éthanol, les poudres métalliques, ...
Des vapeurs nitreuses toxiques peuvent se dégager au contact de certains métaux
(cuivre, zinc et leurs alliages), ou matières organiques (bois, chiffons, papier, ...).
Traitement des épandages
L'épandage d'acide nitrique peut générer des vapeurs nitreuses toxiques. La zone
doit être évacuée et si possible ventilée.
Les petites quantités peuvent être diluées avec une grande quantité d'eau.
Ne jamais utiliser d'absorbant combustible tel que de la sciure de bois, mais
seulement du sable propre si l'eau n'est pas disponible.
L'acide peut être neutralisé avec de la chaux ou de la soude caustique, mais cela
provoque une réaction violente avec émission de grandes quantités de fumées
toxiques.
Chaleur de dilution
Le tableau ci-desous donne la chaleur dégagée en kcal par kg de solution initale lors
de la dilution jusqu'à la concentration finale.
Concentration finale (% poids)
Concentration initiale (% poids)
80% 70% 60% 40% 20% 0%
80% 16 29 47 53 55
70% 6 22 28 30
60% 1 6 8
40% 2 3
Exemple d'application:
La dilution de 1 kg de solution à 70% à 50°C par 2,5kg d'eau à 20°C conduira à une
solution titrant:
(70 x 1)/(1 + 2,5) = 20%
La chaleur dégagée est lue dans le tableau (C. initiale= 70% & C. finale= 20%): 28
kcal
Sachant que 1 kcal fournie à 1kg de solution provoque une augmentation de
température de 1°C, l'élévation de température de la solution due à la dilution sera
donc approximativement de:
28 / 3,5 = 8°C.
Compte non tenu de la chaleur de dilution, la température finale du mélange serait
de:
[(1 x 50) + (2,5 x 20)] / (1 + 2,5) = 28,6°C
L'effet de la chaleur de dilution portera la température de la solution finale à près de
37°C.
Si la solution doit être maintenue à une température <30°C, il faudra éliminer:
3,5 * (37 - 30) = 24,5 kcal.
Si le système de refroidissement permet d'éliminer 100kcal/h, l'opération de dilution
devra durer près de 15 minutes.
La chaux est la base la plus utilisée dans le monde (plus de 90%) pour la
neutralisation des effluents acides. Elle offre souvent une solution économique et
efficace de neutralisation.
Présentations
Calcaire (lime stone)
Minéral courant à l'état naturel composé principalement de carbonate de calcium et
parfois de magnésium.
avec:
[H+],[A-],[AH] concentration (mole/litre) de H+, A- et AH
[BH+],[B],[OH-] concentration (mole/litre) de BH+, B et OH-
La force d'un acide est sa capacité à libérer un ion H+.
La force d'une base est sa capacité à combiner un ion H+.
Les acides forts sont donc en équilibre avec des bases faibles.
Les acides faibles sont en équilibre avec les bases fortes.
La force des acides et des bases est représentée par la constante d'équilibre Ka dite
constante d'acidité, ou plus commodément par -logKa (logarithme décimal), encore
désigné par le symbole pKa.
Valeurs de pKe
============================================
Tre (°C) 0 20 30 50 60 100
-------- ---- ---- ---- ---- ---- ----
pKe 14,9 14,2 13,8 13,3 13,0 12,4
============================================
pH des solutions d'acides
Acides forts
Les acides forts sont totalement dissociés.
AH --> A- + H+
La concentration en H+ de la solution est donc égale à la concentration initiale C en
acide.
pH = -logC
Acides faibles
Les acides faibles sont peu dissociés tant que leur concentration n'est pas trop faible.
Le tableau ci-dessous donne le pourcentage de dissociation de l'acide en fonction de
sa concentration initiale:
========================================
C pKa du couple acido-basique
mol/l 1 2 3 4 5
----- ---- ---- ---- ---- ----
10-1 62% 27% 10% 3% 1%
10-2 100% 62% 27% 10% 3%
10-3 100% 62% 27% 10%
10-4 100% 62% 27%
10-5 100% 62%
10-6 100%
========================================
Pour des acides de pKa>4 et des concentrations >10-2 mole/litre, la dissociation
peut être négligée. Le pH peut être calculé par l'expression simplifiée suivante:
pH = 1/2pKa - 1/2logC
Bases faibles
Les bases faibles (pKa<12) sont peu dissociées.
Pour des concentrations pas trop faibles (C>10-4 mole/litre) la dissociation de la
base peut être négligée: [B]=C
pH = 1/2(pKa + pKe + logC)
Pour des concentrations très faibles (C<10-4 mole/litre) la dissociation ne peut plus
être négligée: [B] différent de C
Le tableau ci-dessous donne le pH de solutions de bases de différentes forces et pour
différentes concentrations:
========================================
C pKa de la base
mol/l 9 10 11 12 13
----- ---- ---- ---- ---- ----
10-1 11,0 11,5 12,0 12,4 12,8
10-2 10,5 11,0 11,4 11,8 12,0
10-3 10,0 10,4 10,8 11,0 11,0
10-4 9,4 9,8 10,0 10,0 10,0
10-5 8,8 9,0 9,0 9,0 9,0
10-6 8,0 8,0 8,0 8,0 8,0
========================================
pH de solutions de sels
On apelle un sel le résultat de la combinaison d'un acide et d'une base.
AH + BOH --> AB + H2O
Sels neutres
Les sels résultats de la réaction d'un acide fort et d'une base forte sont neutres. Le
pH de la solution de tels sels est de 7.
Exemple: NaCl, Na2SO4
Sels acides
Les sels résultats de la réaction d'un acide fort et d'une base faible sont acides. Le
pH de solutions de tels sels est <7.
Exemple: NH4Cl
Sels basiques
Les sels résultats de la réaction d'un acide faible et d'une base forte sont basiques.
Le pH de solutions de tels sels est >7.
Exemple: Na2CO3
Neutralisation
Le terme de neutralisation est employé pour:
- amener la solution à un pH de 7 (pour le traitement d'un effluent par exemple)
- faire réagir une quantité équivalente d'acide et de base (pour une analyse)
Selon la force de l'acide et la base en jeu, les quantités peuvent varier.
Base forte par un acide fort
Mélanges tampons
La courbe de neutralisation d'un acide faible
par une base forte présente un palier autour de
la zone de demi-neutralisation autour duquel le pH varie peu.
Le pH peut être calculé par la formule suivante:
[sel formé]
pH = pKa + log ---------------
[acide restant]
Le pH d'une solution d'un mélange d'acide faible et de son sel de base forte (sel de
sodium ou de potasse par exemple) en proportion équimolaire (1 mole pour 1 mole),
est alors égal la valeur du pKa du couple acido-basique.
Régulation directe