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Cours de droit processuel

Par coursdedroit le 9 Octobre 2012 à 00:05


DROIT PROCESSUEL
Le droit processuel concerne l’étude de l’ensemble
du système judiciaire ce qui nécessite le rappel de
quelques notions. Le droit processuel est à la fois
du droit du procès et le droit des procès. Le droit
processuel est d’abord une matière doctrinale dans
la mesure où cette matière n’a pas d’existence
pratique. Seules les procédures objet de son étude
ont une existence pratique.
Le droit processuel est une matière jeune. A
l’instigation d’Henri Motulsky, la discipline a été
czréée officiellement par un arrêté de 1967 qui l’a
consacrée comme matière à l’examen d’aptitude à
la profession d’avocat. Cette matière a toujours été
enseignée dans certaines universités, et même
avant 1967. Elle est enseignée dès le début du
XXème siècle en Italie. Dorénavant, le droit
processuel est enseigné dans la plupart des
universités françaises.
Notion de justice : Il y a deux façons d’approcher
cette notion. Il y a d’abord une approche
philosophique. Dans cette approche la notion
de la justice est complexe. La justice consiste à
attribuer à chacun ce qui lui est dû. A partir de là on
opère une distinction entre la justice commutative et
la justice distributive. La justice commutative est
fondée sur une égalité arithmétique et une idée de
réciprocité : chacun doit recevoir l’équivalent de ce
qu’il donne. La justice distributive a, elle, pour
objectif au sein d’une collectivité la meilleure
distribution possible des richesses et des charges.

Sur le plan juridique il est plus facile de cerner la


notion de justice :
C’est l’ensemble des institutions, des organismes,
permettant de rendre la justice c'est-à-dire de juger
les litiges opposant des particuliers entre eux, des
litiges opposants des particuliers à l’Etat, ou des
litiges opposants les Etats entre eux.

Les particularités du système français :


Le système français a une caractéristique
particulière qui est un héritage de la révolution
repris de l’Ancien Régime qui est la dualité de
juridiction avec deux ordres de juridictions. D’un
côté les juridictions civiles au sens large et d’un
autre côté les juridictions administratives. Cette
dualité débouche sur une dualité de la Cour
Suprême car au sommet des juridictions civiles il y a
la Cour de Cassation et au sommet des juridictions
administratives il y a le Conseil d’Etat.
La fonction de juger se matérialise par la rédaction
d’un acte que l’on désigne sous le nom d’acte
juridictionnel et qui selon la juridiction dont elle
émane portera l’appellation de jugement, d’arrêt, ou
encore d’ordonnance.
Le juge qui rend une décision est titulaire de pouvoir
qui symbolisent les attributions traditionnelles de
son autorité : la balance et le glaive.
La balance correspond à la juris dictio qui est le
pouvoir de dire le droit et à cela s’ajoute l’imperium
qui est le pouvoir de contraindre pour exécuter une
décision qui est un acte juridictionnel. Cet acte
juridictionnel va être revêtu d’un pouvoir de
contraindre qui permet d’obtenir l’exécution effective
de la décision. La juris dictio et l’imperium
caractérisent la fonction de juger.
C’est l’Etat qui organise le système judiciaire. Cela
fait parti des missions régaliennes de l’Etat. A cela
s’ajoute que se sont multipliées les juridictions
internationales appelées à régler les conflits entre
Etats.
Voici le plan du cours de droit processuel sur
www.cours-de-droit.net :

o Partie 1 : Les Institutions Juridictionnelles


o Titre 1 : l’ordre judiciaire
o Sous-titre 1 : les juridictions étatiques
o Chapitre 1 La structure de des juridiction
o Section 1 : Les principes
o Sous section 1 :La structure
o §1 La hiérarchie ou la structure verticale
o A) Le double degré de juridiction
o B) B) Les juges du fond et les juges du
droit
o §2 La structure horizontale
o A) La spécialisation des juridictions
o I- Les juridictions civiles et les juridictions
pénales
o II- Les juridictions de droit communs et les

juridictions d’exception
o B) La localisation des juridictions

o Sous section 2 : La structure interne des

juridictions
o §1 Le siège

o A) Le caractère collégial

o B) Le caractère professionnel

o §2 Le parquet

o A) La composition du parquet

o B) Le rôle du parquet

o Section 2 : Les différentes juridictions

o Sous section 1 : Les juges du fond

o §1 Les juridictions civiles

o A) Les juridictions du premier degré

o I- Le TGI, juridiction de droit commun

o II- Les juridictions d’exceptions

o a) Le TI
o b) La juridiction de proximité
o c) Le tribunal de commerce
o d) Le Conseil des Prud’hommes
o e) Le tribunal paritaire des baux ruraux
o f) Les juridiction de la sécurité sociale
o B) Les juridictions du second degré
o I- La Cour d’Appel II- Les autres
juridictions d’appel
o §2 Les juridictions pénales
o A) Les juridictions de droit commun
o I- Les juridictions de l’instruction
o a) Les juridictions du premier degré - b)
La chambre d’instruction
o II- Les juridictions de jugements
o a) Les juridictions du premier degré
o 1) Le tribunal de police2) Le tribunal
correctionnel3) La Cour d’assise
o b) Les juridictions du second degré
o B) Les juridictions d’exceptions
o I- La juridiction de proximité
o II- Les juridictions pour mineurs
o a) Le juge des enfants - b) Le tribunal pour
enfants - c) La Cour d’assises des mineurs -
d) Les juridictions d’appels
o II- Les juridictions militaires
o III- Les juridictions politiques - a) La Haute
Cour de Justice - b) La Cour de Justice de la
République
o Sous section 2 : La Cour de Cassation
o §1 La mission de la Cour de Cassation
o A) En matière juridictionnelle
o I- Les missions de droit commun
II- Les missions spécifiques à la matière
pénale
o §2 L’organisation de la Cour de Cassation

o A) Les magistrats - B) Les formations de


la Cour de Cassation
o §3 Le mécanisme du pourvoi

o A) La saisine de la Cour de Cassation -


B) Les différentes phases du pourvoi
o Chapitre 2 : Le fonctionnement des
juridictions
o Section 1 : Les principes

o Sous section 1 : Les garanties

o §1 L’accès à la justice

o A) L’égalité
o B) La gratuité
o C) C) La continuité (la permanence du
fonctionnement)
o §2 L’instance
o A) L’indépendance et l’impartialité du
tribunal - B) La publicité - C) Le délai
raisonnable - D) Le procès équitable
o Sous section 2 : Les sanctions
o §1 L’action en responsabilité

o A) La responsabilité de l’Etat I- Le régime

général II- Les régimes spéciaux


o B) La responsabilité des magistrats

o §2 La saisine de la Cour Européenne des

Droits de l’Homme.
o Section 2 : Les personnes

o Sous section 1 : Le personnel des


juridictions
o §1 Les magistrats

o A) Le Conseil Supérieur de la Magistrature


o B) L’accès à la profession
o C) Le statut des magistrats
o I- Les règles communes à
l’ensemble des magistrats - II- Les
règles propres aux magistrats du siège
-- III- Les règles propres aux magistrats
du parquet
o §2 Le personnel des secrétariats greffe

o A) La composition B) Les attributions


o Sous section 2 : Les auxiliaires de justice
o §1 Les avocats
o A) la profession d’avocat B) Les
fonctions de l’avocat C) Le statut
o §2 Les officiers ministériels
o A) Les avoués prés les cours d’appel - B)
Les avocats au conseil d’Etats et la cour
de cassation - C) Les huissiers de justice
o Sous titre 2 : les modes alternatifs des
règlements des litiges
o Chapitre 1 : L’arbitrage
o Section 1 : La procédure d’arbitrage
o Section 2 : Les mérites de l’arbitrage
o Chapitre 2 : La résolution amiable des
litiges
o Section 1 : La transaction
o Section 2 : La médiation
o Section 3 : La conciliation
o TITRE 2 : l’ordre administratif
o Sous titre 1 : le conseil d’Etat
o Chapitre 1 : Les attributions du conseil
d’Etat
o Section 1 : Les attributions en matière
administrative et législative.
o Sous section 1 : Les avis du conseil d’Etat.
o §1 Les avis sur les projets de textes
o §2 Les avis sur les difficultés s’élevant en
matière administrative.
o Sous section 2 : Les autres aspects de la
fonction non contentieux du conseil d’Etat
o Section 2 : Les attributions en matière
contentieuse
o Sous section 1 : Le conseil d’Etat, juge en 1ère
et dernier ressort.
o Sous section2 : Le conseil d’Etat, juge d’appel
o Sous section 3 : Le Conseil d’Etat, juge de
cassation
o Section 3 : L’avis sur une question de droit.
o Chapitre 2: L’organisation et
fonctionnement du Conseil d’Etat
o Section 1 : Les membres du Conseil d’Etat
o Section 2 : Les formations du Conseil d’Etat
o Sous section 1 : Les formations administratives
o §1 Les sections administratives
o §2 L’assemblée générale
o §3 La commission permanente
o Sous section 2 : Les formations contentieuses
o §1 La section du contentieux et les formations
de jugement
o §2 Les commissions du gouvernement
o §3 Les principes applicables devant le juge
o Sous titre 2 : Les juridictions relevant du
Conseil d’Etat par les voies d’appel ou de
jugement
o Chapitre 1: Juridiction à compétence
générale
o Section 1 : Les tribunaux administratifs
o Sous section 1 : Les attributions du tribunal
administratifs
o §1 Les attributions non contentieuses
o §2 Les attributions contentieuses
o Sous section 2 : L’organisation et le
fonctionnement du tribunal administratif
o §1 L’organisation des tribunaux administratifs
o A) Les membres des tribunaux administratifs -
B) Les formations - C) Les greffes
o §2 Le fonctionnement des tribunaux
administratifs
o Section 2: les cours administratives
d’Appel
o Sous section 1 : Les attributions des cours
administratives d’Appel
o Sous section 2: L’organisation et le
fonctionnement des cours administratives
d’Appel
o §1 L’organisation des Cours
o Chapitre 2 : Les juridictions à compétence
spéciale
o Section 1 : Les juridictions financières
o Sous section 1 : La Cour des Comptes
o §1 Les attributions de la Cour
o A) Les attributions juridictionnelles - B) Les
attributions non juridictionnelles
o §2 L’organisation et le fonctionnement de la
Cour
o A) L’organisation - B) Le fonctionnement de
la Cour
o Titre 3 : Le conseil constitutionnel
o Chapitre 1 : La composition et le
fonctionnement du conseil constitutionnel
o Section 1 : Les membres du conseil
constitutionnel
o Sous section1 : Le composition du conseil
constitutionnel
o Sous section 2 : les obligations des membres
du conseil constitutionnel
o Section 2 : Le fonctionnement du conseil
constitutionnel
o Chapitre 2 : Les attributions du conseil
constitutionnel
o Section 1 : Les élections nationales et le
contrôle des mandats nationaux
o Section 2 : La répartition des domaines de
compétence entre la loi et le règlement.
o Section 3: Le contrôle de la
constitutionnalité.
o Sous section 1 : Le contrôle obligatoire
o Sous section 2 : Le contrôle facultatif
o PARTIE 2 : Institutions Juridictionnelles
Internationales
o Titre 1 : Les juridictions nationales liées aux
nations unies
o Sous titre 1 : La cour internationalede
justice
o Chapitre1 : L’organisation de la
Cour internationale de justice
o

o Section 1 : La composition de la Cour


internationale de justice
o Section 2 : Les formations de la cour
internationale de justice.
o Chapitre 2 : Les compétences
o Sous titre 2 : Les juridictions pénal
internationale
o Chapitre1 : Les tribunaux pénaux
internationaux
o Section 1 : L’organisation des tribunaux
pénaux internationaux
o Sous section 1 : Les juges
o Sous section 2 : Les organes de la juridiction
o Section 2 : La compétence des tribunaux
pénaux internationaux.
o Sous section 1 : L’étendue de la compétence
o Sous section 2 : La procédure
o Chapitre 2 : La cour pénale internationale
o Section 1 : L’organisation de la cour pénale
internationale.
o Sous section 1 : Les juges
o Sous section 2 : Les organes de la cour
o Section 2 : La compétence de la cour pénale
internationale
o Sous section 1 : L’étendue de la compétence
de la cour
o Sous-section 2 : La procédure
o Titre 2 : Les juridictions européennes
o Sous titre 1 : La Cour Européenne des Droit
de l’Homme
o Chapitre 1 : L’organisation de la CEDH
o Chapitre 2 : Les attributions de la CEDH
o Section 1 : Le rôle essentiellement
contentieux
o Sous section 1 : La saisine de la cour
o Sous section 2 : La procédure devant la cour.
o Section 2 : Un rôle consultatif.

Partie 1 : Les Institutions Juridictionnelles


La dualité de juridiction découle d’une loi du 16 et
24 août 1790 qui n’a jamais été modifiée.
L’existence de deux ordres de juridictions a
nécessité la création d’un tribunal des conflits,
composé à parité de membres du Conseil d’Etat et
de la Cour de Cassation, qui a pour vocation de
régler les conflits de compétence entre les deux
ordres de juridiction.
Titre 1 : l’ordre judiciaire
L’ordre judiciaire englobe l’ensemble des juridictions
compétentes pour régler les litiges de droit privé
c'est-à-dire opposants les particuliers.
Exemple :
Deux époux qui veulent divorcés
Litiges entre employé et employeur
L’Etat comprend un certain nombre de juridiction.
Cependant il n’a pas le monopole pour régler les
litiges. Dans un certain nombre de cas, pour régler
les litiges, les parties peuvent choisir de recourir à
des modes alternatifs de règlement des litiges
comme l’arbitrage, la médiation, la conciliation
Sous-titre 1 : les juridictions étatiques
Elles sont instaurées et structurées par l’Etat. La
justice est rendue au nom du peuple français.
La plupart des dispositions concernant les
juridictions de l’ordre judiciaire se trouvent dans le
Code de l’organisation judiciaire (COJ).
Les cinq premiers règlements concernent :
La Cour de Cassation
La Cour d’Appel
Le Tribunal de Grande Instance (TGI)
Le Tribunal d’Instance (TI)
La juridiction de proximité
Les juridictions spécialisées non pénales comme la
juridiction des mineurs
Le sixième livre concerne les juridictions pénales.
Le septième livre est relatif aux dispositions
communes à plusieurs juridictions.
Le huitième livre concerne le fonctionnement des
secrétariats et greffes.
Le dernier livre comporte les règles spécifiques à
certains territoires pour des raisons historiques (Bas
Rhin, Haut Rhin, Moselle) ou encore le cas de DOM
TOM

Chapitre 1 La structure de des juridictions


Elle est rendue cohérente par l’existence d’un
certain nombre de principes qui sont autant de
garantie et ces principes s’appliquent ensuite aux
différentes juridictions.
Section 1 : Les principes
La structure des juridictions s’établit autour de deux
catégories de principes. Le premier principe est
celui qui permet de structurer l’ensemble des
juridictions.
Sous section 1 :La structure
L’organisation et l’organigramme de l’ordre judiciaire
se présente sous une forme pyramidale. Dans le
sens vertical se superposent trois niveaux de
juridiction qui témoignent de façon horizontale d’une
hiérarchie. Par ailleurs à la base il y a une
multiplicité des juridictions.
§1 La hiérarchie ou la structure verticale
La présence de trois niveaux de juridictions est la
résultante d’une double hiérarchie. Tout d’abord une
hiérarchie découlant du principe du double degré de
juridiction et ensuite la seconde hiérarchie concerne
la différence entre les juges du fond et les juges du
droit.
A) Le double degré de juridiction
Le double degré de juridiction est une garantie
contre les erreurs possibles des juges du premier
degré. Tout justiciable, s’il n’est pas satisfait d’une
décision, doit pouvoir voir son affaire rejugée par
une cour supérieur. Ceci a une conséquence c’est
qu’il y a une juridiction du premier degré qui
connaisse pour la première fois d’une affaire et qui
statue en premier ressort. Il y a ensuite les
juridictions du second degré qui statuent en dernier
ressort et qui ont vocation de rejuger l’affaire.
Ensuite il faut prévoir un mécanisme spécifique qui
permette de saisir la juridiction supérieure. Ce
mécanisme c’est l’appel, qui en principe, peut être
interjeté contre toutes les décisions rendues en
premier ressort.
L’appel produit un double effet :
un effet dévolutif c'est-à-dire que tous les points
examinés par les premiers juges seront examinés
en appel
un effet suspensif qui fait obstacle à l’exécution de
la décision frappée d’appel sauf si l’exécution
provisoire a été ordonnée par le juge ou si elle
découle de la loi.
Le principe du double degré de juridiction, en droit
français, a une signification différente en droit civil et
en droit pénal.
En droit civil, il est possible de déroger au principe
du double degré de juridiction. Ainsi pour les petites
affaires à faible valeur en litige la voie d’appel ne
sera pas ouverte. La seule possibilité sera de faire
un pourvoi en cassation. On dit alors que la décision
est rendue en premier et dernier ressort.
En droit pénal la situation est quelque peu différente
car il faut se référer à la convention européenne des
droits de l’homme (CEDH) qui dans l’article 2-1 du
protocole n° 7 dispose que toute personne déclarée
coupable d’une infraction pénale par un tribunal à le
droit de faire examiner par une juridiction supérieure
la déclaration de culpabilité ou la condamnation.
C’est ce qui explique notamment que la France a
été amenée à modifier le fonctionnement des Cour
d’Assises par une loi du 15 juin 2000 qui a ouvert la
possibilité d’appel.
B) Les juges du fond et les juges du droit
Les juges du fond composent les juridictions du
premier et du second degré. Ils connaissent de
l’intégralité du procès. Ils doivent apprécier les faits
tels qu’ils leur sont soumis en matière civil, tels
qu’ils résultent d’une instruction en matière pénale
et doivent appliquer la règle de droit. Dans la plupart
des cas, ils tranchent indifférents. On est alors dans
une procédure contentieuse. Mais ils peuvent
également être saisis sans litiges. Ils interviennent
alors en matière gracieuse par exemple en matière
d’adoption. Les juges du droit n’ont pas le droit de
s’intéresser aux faits. Ils n’ont pas le droit de les
apprécier et doivent les accepter tels quels.
Ils s’intéressent aux seules questions du droit. Ils
doivent contrôler et vérifier que la règle juridique a
été correctement appliquée. Si ce n’est pas le cas
ils vont censurer la décision qui leur est soumise et
renvoyer l’affaire devant une juridiction du fond qui
devra à nouveau statuer.
Le rôle du juge du droit, pour la justice civile,
appartient à la Cour de Cassation qui est placée au
sommet de la pyramide de l’ordre judiciaire. Le
recours en cassation s’exerce au moyen d’un
pourvoi. Ce pourvoi est formé contre les décisions
rendues en dernier ressort.
§2 La structure horizontale
Toutes les juridictions n’ont pas vocation à connaître
de tous les litiges. Il y a donc une organisation qui
doit se faire en fonction de la compétence. Cette
règle de la compétence joue un rôle essentiel pour
les juridictions de la base, du premier degré. Elles
sont très nombreuses. Elles sont également
multiples géographiquement. Il y a donc une
véritable spécialisation qui s’ajoute à une
localisation multiple.
A) La spécialisation des juridictions
Le principe de spécialisation des juridictions amène
à opposer différentes catégories de juridictions :
Les juridictions civiles et les juridictions pénales
Les juridictions de droit commun et les juridictions
d’exception
I- Les juridictions civiles et les juridictions
pénales
Les juridictions civiles au sens larges ont
compétences pour statuer sur les affaires relatives
aux intérêts des particuliers en droit civil, en droit
commercial, en droit social. On va y trouver le TI, le
TGI, le Tribunal de Commerce (T.C) le conseil des
prud’hommes (CPH), les Cours d’Appel.
Les juridictions pénales ou encore répressives sont
chargées d’appliquer le droit pénal aux auteurs
d’infractions. C’est le cas du tribunal de police, le
tribunal pour enfant, les Cour d’Assise et la
Chambre des appels correctionnels.
Malgré cette distinction il y a une unité structurelle
car les juridictions civiles et pénales relèvent de la
Cour de Cassation. Les juges civils et répressifs
sont recrutés de la même manière et peuvent
alterner l’une ou l’autre des fonctions. A cela
s’ajoute une unité organique puisque le tribunal de
police c’est le TI qui statut en dernier ressort.
II- Les juridictions de droit communs et les
juridictions d’exception
1er critère possible : L’objet
Une juridiction de droit commun a vocation à
connaître de toutes les affaires c'est-à-dire qu’elle
est compétente sauf texte contraire. En droit civil
sont des juridictions de droit communs :
la Cour d’Appel
Le TGI
Pour le TI les articles L 321-1 et R 321-1 du COJ
donnent compétence au TGI pour toutes les affaires
pour lesquelles la compétence n’est pas attribuée
expressément à d’autre juridiction en raison de la
nature de l’affaire ou de son importance.
En droit pénal sont des juridiction de droit commun :
le Tribunal de police, la Chambre des Appels
Correctionnels, la Cour d’Assise.
La Cour de Cassation est également considérée
comme une juridiction de droit commun.
Une juridiction est une juridiction que l’on appel
encore juridiction spécialisée et qui n’est
compétente que lorsque la loi le décide et pour des
affaires spécialisées.
C’est le cas en matière civile du TI, du Conseil des
prud’hommes ou de la juridiction de la sécurité
sociale. En matière pénale c’est le cas des
juridictions pour mineur ou pour militaire.
La compétence matériel ou compétence
d’attribution peut être fixe en considération de l’objet
ou de la nature du litige. Cela vaut en droit civil pour
les juridictions d’exception. Ainsi par exemple le
tribunal partiaire des baux ruraux est compétent en
matière de bail rural.
2ème critère : Le montant de la demande
En droit civil le critère principal qui est celui de
l’objet du litige est complété par un critère
subsidiaire qui est le montant de la demande. Ce
montant permet de fixer deux limites.
Tout d’abord il conditionne la compétence
respective de certaines juridictions.
Exemple : la compétence du TGI et du TI est fixée
par un taux de compétence. Lorsque la valeur en
litige est inférieure à 7600€ c’est le TI, au-delà elle
relève du TGI.
Ensuite le montant de la demande va conditionner
la nature de la voie de recours. En dessous de
3800€ le seul recours possible est le pourvoi en
cassation, au dessus l’appel est possible.
3ème critère : la personne
Ainsi en droit pénal c’est dans certains cas la qualité
de la personne au jour de la commission de
l’infraction qui détermine la juridiction. C’est le cas
pour les militaires et les mineurs.
B) La localisation des juridictions
Il y a une limite géographique à la compétence de
chaque juridiction ce qui implique de déterminer les
critères de compétence territoriale.
Lorsque l’on organise l’institution judiciaire on fait un
premier choix : soit le juge se déplace vers le
plaideur et on peut avoir un système de juridiction
itinérante ou on fixe la juridiction dans un lieu
géographique. C’est ce choix qui a été fait en
France. Il est donc nécessaire de prévoir le siège de
chaque juridiction et de fixer ce siège
géographiquement dans une commune déterminée.
En même temps il faut limiter le ressort territorial de
chaque juridiction. Lorsqu’un justiciable est
confronté à l’introduction d’une procédure il va
devoir se poser deux questions successives :
Quelle est la juridiction compétente en fonction de la
matière litigieuse
Quelle est la juridiction matérielle à choisir
géographiquement compétente.
Les règles de compétence territoriale ne sont pas
les mêmes en fonction des matières. En droit civil
on a un principe et des exceptions. Le principe est
posé par l’article 42 du Nouveau Code de
Procédure Civil (NCPC) : la juridiction
territorialement compétente est celle du lieu où
demeure le défendeur.
Si on est en présence d’un défendeur personne
physique le tribunal compétent sera celui du lieu du
domicile ou de la résidence. Si on est en présence
d’une personne morale la compétence est celle du
tribunal où la personne morale est établie c'est-à-
dire le lieu du siège social ou encore d’une
succursale. Cette règle de la compétence du
tribunal du défendeur vise à privilégier le défendeur.
C’est lui qui à priori subi le procès et donc il n’a pas
à en subir les inconvénients.
En même temps le principe de l’article 42 est assorti
de plusieurs exceptions en fonction de la juridiction.
C’est le cas du conseil des prud’hommes où une
compétence possible sera le lieu d’exécution ou de
conclusion du contrat de travail. L’exception peut
également concerner la matière en général. En
matière contractuelle l’article 46 du NCPC permet
en plus du domicile du défendeur de saisir le
tribunal du lieu de la livraison effective de la chose
ou encore du lieu d’exécution de la prestation de
service.
En matière pénale il y a des règles particulières qui
doivent être combinée. Ainsi la première règle dit la
juridiction du lieu de commission de l’infraction est
toujours compétente quelque soit la nature de
l’infraction (crime, délit, contravention), quelque soit
l’auteur (personne physique ou morale).
Ensuite le choix des juridictions va se faire en
fonction de la nature de l’infraction : tribunal de
police pour une contravention, tribunal correctionnel
du lieu de l’infraction pour un délit et la Cour
d’Assise pour les crimes.
Sous section 2 : La structure interne des
juridictions
Chaque juridiction est composée de magistrats,
d’un chef de juridiction, et d’un secrétariat. Le chef
de juridiction qui est le plus souvent le président est
un magistrat.
Il a également des fonctions juridictionnelles.
Le secrétariat est dénommé secrétariat greffe. Il
assiste le juge et joue un rôle très important dans le
fonctionnement des juridictions. Pour comprendre le
rôle des magistrats il faut établir une distinction. Il y
a tout d’abord des juges dont la fonction est de
statuer sur les affaires qui leur sont soumises : ce
sont les magistrats du siège. D’autres magistrats,
en matière pénale essentiellement, requiert
l’application de la loi et de sanction : c’est le parquet
ou encore le ministère public.
§1 Le siège
Le siège qu’on appelle encore la magistrature
assise est composé de juge. C’est le cas au TI, TGI
et au tribunal de commerce. Le siège peut être
également composé de conseillers. C’est le cas
pour le conseil des prud’hommes, la Cour d’Appel et
la Cour de Cassation. Il y a également les
présidents de l’ensemble des juridictions dans le
siège.
Le siège comprend les juges au sens strict dont la
fonction essentielle consiste à prendre parti en toute
indépendance sur une prétention ou une
contestation par un acte juridictionnel.
Cet acte à une autorité particulière ce qui amène à
deux séries de réflexion. La première concerne le
caractère collégial de la juridiction et la seconde
concerne le caractère professionnel du juge.
A) Le caractère collégial
Une juridiction est collégiale lorsqu’elle est formée
de plusieurs juges en nombre impair. La juridiction à
juge unique ne comprend qu’un seul magistrat. La
question de la collégialité se pose de la manière
suivante : peut-elle statuer à juge unique ?
Deux réponses sont possibles :
Négative : En dénonçant le risque à l’absence de
discussion et le danger de la partialité. C’est ce
qu’on retrouve dans l’adage : juge unique, juge
inique.
On peut également estimer que le juge unique est
plus susceptible de céder à la corruption ou à la
menace.
Positive : La collégialité est souvent une apparence
et dans le délibérer il n’y a pas de véritable débat.
De même la collégialité dilue le sentiment de
responsabilité du juge. En pratique on s’aperçoit
d’une évolution. En droit civil, au départ, la plupart
des juridictions sont collégiale mais de plus en plus
souvent on a recours à des juges uniques. C’est le
cas par exemple du juge aux affaires familiales qui
traite le contentieux de l’autorité parentale et du
divorce.
En matière pénale, la compétence du juge unique
n’est pas exclue. Devant le tribunal de police ou
dans la juridiction de proximité les contraventions
sont traitées par un juge unique. Il en va de même
pour le jugement devant le tribunal correctionnel de
certains délits qui sont énumérés à l’article 398-1 du
Code de Procédure Pénale (CPP).
B) Le caractère professionnel
Le principe c’est que les membres du siège sont
des magistrats de formation ou de carrière. Par
contre certaine juridiction comprenne des juges non
professionnels. C’est le cas du tribunal de
commerce qui est composé de commerçant, des
conseils de prud’hommes ou encore du tribunal
paritaire des baux ruraux comprenant des
propriétaires terriens et des locataires. On retrouve
également cela en matière pénale où la Cour
d’Assise a une composition mixte avec des
magistrats professionnels et un jury populaire. De
même pour les juridictions pour mineurs et dans la
partie de jugement, il y a un assesseur désigné pour
l’intérêt qu’il porte au problème de l’enfance. Dans
un autre registre la Cour de Justice de la
République qui statue sur la responsabilité des
ministres est composé de parlementaires.
Enfin la juridiction de proximité est composée de
juges non professionnels.
A partir de là on peut procéder à une classification
des juridictions : certaines ne sont composées que
de magistrats professionnels : TGI, Cour d’Appel, la
Cour Cassation. D’autres ont une composition mixte
que l’on appelle encore échevinage et d’autres qui
sont les juridictions dans lesquelles il n’y a que des
magistrats non professionnels.
§2 Le parquet
A) La composition du parquet
Les membres du parquet sont toujours des
magistrats professionnels mais pas des juges.
Le ministère public, dans une affaire donnée va être
représenté par un seul magistrat, qui en vertu du
principe de l’indivisibilité du parquet peut être
remplacé.
Les membres du ministère public ne sont pas
indivisible : ils forment un corps hiérarchisé placé
sous l’autorité du ministre de la justice.
Le parquet intervient devant les différentes
juridictions :
Devant la Cour de Cassation on trouve le procureur
général et des avocats généraux
Devant la Cour d’Appel on trouve un procureur
général, des avocats généraux et des substituts du
procureur.
Au TGI on trouve un procureur de la République,
des substituts et parfois un procureur adjoint.
Le ministère public intervient devant toutes les
juridictions pénales d’exception (Cour de Justice de
la République ou Cour d’Assise) mais aussi devant
les juridictions commerciales.
B) Le rôle du parquet
Le parquet a un double rôle :
en matière juridictionnelle
en matière pénale, le parquet a vocation à intervenir
à tous les stades de la procédure. C’est au parquet
qu’appartiennent le déclenchement et l’exercice de
l’action publique. Le principe de l’opportunité des
poursuites permet au parquet de ne pas poursuivre
sauf s’il reçoit des instructions hiérarchiques et si
une victime se constitue partie civile. Dans la phase
d’instruction, le ministère public a un rôle de
contrôle en adressant des réquisitions au juge
d’instruction ou en exerçant les voies de recours. A
l’audience, le représentant du ministère public
prononce son réquisitoire après la partie civile et
avant la défense.
Le ministère public a aussi des fonctions non
juridictionnelles nombreuses : il contrôle et surveille
les registres de l’Etat civil, les secrétariats de
juridictions, les prisons, la police judiciaire, assure la
transmission d’actes d’huissiers dont le destinataire
est à l’étranger, prend des décisions comme
accorder des dispenses en matière de mariage.
Section 2 : Les différentes juridictions
L’étude des principes de structuration des
juridictions de l’ordre judiciaire fait apparaître
différentes distinctions : on va distinguer les juges
du fond et du droit, les juridictions du premier degré
et celle du second degré, juridictions civiles et
pénales.
Les deux distinctions les plus importantes
concernent les juges du fonds et ceux du droit.
Sous section 1 : Les juges du fond
§1 Les juridictions civiles
Elles ont au sens large compétence pour statuer sur
des affaires relatives aux intérêts des particuliers en
droit civil, commercial et social. Elles regroupent les
juridictions de droit commun et l’exception à la fois
au premier degré et au second degré de juridiction.
A) Les juridictions du premier degré
Parmi les différentes juridictions du premier degré
qui connaissent pour la première fois d’un litige, le
TGI est traditionnellement présenté comme la seule
juridiction de droit commun. On trouve à côté du
TGI, dans les juridictions d’exception, le TI et des
juridictions spécialisées comme le tribunal de
commerce.
I- Le TGI, juridiction de droit commun
Le TGI est régi par les articles L 311-1 et R 311-1 et
suivant du COJ. Créé par une ordonnance du 22
décembre 1958. Il existe en France métropolitaine
175 TGI, au moins un par département. C’est une
juridiction collégiale qui comprend au moins trois
magistrats professionnels du juge dont le président
de juridiction, un représentant du ministère public et
un secrétariat greffe. Dans les tribunaux importants,
il y a une chambre spécialisée présidée par un vice
président.
Au près de chaque TGI est instauré une
commission d’indemnisation qui a le caractère d’une
juridiction civile. En principe, il statue en formation
collégiale c'est-à-dire avec trois magistrats d’où une
double compétence :
c’est une juridiction de droit commun c'est-à-dire
qu’il a vocation à connaître toutes les affaires non
réservées par la loi à une juridiction d’exception. Il
peut même connaître avec l’accord des parties, des
affaires relevant d’autres juridictions.
Il a compétence exclusive en matière d’état des
personnes, de succession, ou de régime
matrimoniaux.
Le principe de la collégialité va connaître des
exceptions diverses. Lorsque l’affaire nécessite une
phase préparatoire, elle sera confiée au juge de la
mise en état qui doit veiller au déroulement loyal de
la procédure, vérifier la ponctualité de l’échange de
conclusion ainsi que la communication des pièces.
Le président du TGI exerce seul quelques fonctions
juridictionnelles à savoir qu’il juge de l’exécution,
des loyers commerciaux, des référés et des
requêtes. La procédure de référés bien que
contradictoire se caractérise par sa rapidité.
L’audience, en raison de l’urgence, peut se tenir
quelques heures après l’assignation. Le juge peut
alors prendre toutes mesures qui ne se heurtent à
aucune contestation sérieuses ou qui justifie
l’existence d’un différent (article 808 du NCPC). Il
est compétent aussi pour les procédures sur
requêtes (articles 812 et suivant du NCPC) qui est
une procédure non contradictoire où l’on vient
demander au juge sans adversaire certaine
requêtes notamment en matière conservatoire pour
pré constituer des preuves (procéder à des constats
par un huissier).
Le tribunal statue à juge unique dans des matières
expressément précisées par des textes : affaire
familiale où il y a un juge spécialisé (juge aux
affaires familiales), en matière d’accident de la
circulation et d’expropriation.
Le TGI statue normalement en premier et dernier
ressort lorsque la demande n’excède pas 3800€. Le
tribunal territorialement compétent est celui du lieu
où demeure le défendeur.

II- Les juridictions d’exceptions


a) Le TI
Il est régi par les articles L 321-1 et R 321-1 et
suivant du COJ.
Il existe 462 TI en France métropolitaine : un au
chef lieu de chaque département, de chaque
arrondissement et le cas échéant dans les cantons
importants. Il statut toujours à juge unique, il
comporte un juge du siège et parfois plus. Il n’a pas
de personnel propre.
Les juges qui assurent le service de l’instance sont
désignés par le TGI. La compétence du TI se
présente sous un double aspect.
Une compétence générale en matière civile pour les
actions personnelles ou mobilières mais cette
compétence est doublement limitée ce qui explique
que le TI soit une juridiction d’exception. Tout
d’abord, le TI n’a de compétence que lorsque la
demande n’excède pas 7600€ ou lorsqu’elle est
indéterminée si elle a pour origine l’exécution d’une
obligation inférieure à cette somme ; si on et au
dessus de cette somme, la compétence sera celle
du TGI.
Par ailleurs, le TI a compétence exclusivement
réservée quelque soit la valeur de la demande pour
les actions possessoires, en bornage, les
injonctions de payer, les attributions en matière
électorale. Il inclut des formations spécialisées. Il
comprend un juge des tutelles qui va connaître de
celles-ci des mineurs, majeurs, de l’anticipation et
de l’administration légale. Le magistrat chargé de sa
direction va devoir veiller à son bon fonctionnement.
b) La juridiction de proximité
Cette juridiction de proximité a é té créée
récemment par une loi du 9 septembre 2002. Les
juridictions de proximité sont instituées dans le
ressort de chaque Cour D’Appel. La juridiction est
dirigée par un magistrat du TGI. Elle statue toujours
à juge unique. Elle est composée de magistrats non
professionnels qui font l’objet de modalités
spécifiques de recrutement. Les personnes
susceptibles d’être nommées bénéficient toutes, par
leur diplômes ou leur action professionnelle, de
compétences juridiques. Ils bénéficient des
garanties des juges professionnels. En matière
civile la juridiction de proximité intervient toujours en
dernier ressort. Sa compétence est une
compétence spécifique ; elle concerne des petits
litiges de pas plus de 1700€.
c) Le tribunal de commerce
C’est une juridiction ancienne dont la réforme a été
envisagée plusieurs fois. Les tribunaux de
commerce ont une implantation particulière liée à
l’histoire et non pas à une circonscription
administrative. Le tribunal de commerce est
composé de juges élus appelés juges consulaires. Il
s’agit de commerçants non rémunérés élus par
leurs pairs. L’élection se fait à deux degrés. Au
premier, tous les commerçants inscrits à la chambre
de commerce désignent les délégués consulaires.
Ensuite ceux-ci désignent les juges consulaires. Le
tribunal de commerce est essentiellement
compétent pour régler les litiges entre
commerçants, les contestations relatives aux
sociétés commerciales et aux actes de commerce.
Le tribunal de commerce connaît aussi des
procédures relatives aux commerçants ou artisans
en difficultés. Dans ce dernier domaine, un juge
commissaire doit veiller au déroulement de la
procédure et à la protection des intérêts en
présence. Le président a des compétences
particulières : juges des référés et des requêtes. Le
tribunal statue en principe en premier et dernier
ressort jusqu’à 3800€. Sa compétence territoriale
est celle des règles générales mais les
commerçants ont la possibilité de prévoir des
clauses attributives de compétence territoriale dès
que le contrat est un contrat uniquement entre
commerçant. L’administration de la juridiction
appartient au président du tribunal de commerce.
d) Le Conseil des Prud’hommes
Le Conseil des Prud’hommes a vocation de régler
les litiges du travail.
Il y a au moins un conseil des prud’hommes par
ressort de TGI.
C’est une juridiction collégiale, élective et paritaire.
Le Conseil des Prud’hommes est composé d’un
nombre égal d’employeurs et de salariés appelés
les conseillers prud’homaux.
Ils sont élus par leurs pairs. La formation de
jugement comprend au moins quatre juges.
L’assemblée générale de la juridiction élie un
président et un vice président : il s’agira
alternativement d’un salarié et d’un employeur.
Chaque Conseil des Prud’hommes est divisé en 5
sections autonomes :
l’encadrement
l’industrie
le commerce et les services commerciaux
l’agriculture
les activités diverses
Il est compétent pour connaître des différends qui
peuvent s’élever à l’occasion de tout contrat de
travail auquel on assimile aussi le contrat
d’apprentissage.
La compétence du Conseil des Prud’hommes est
limitée au litiges individuels : on exclu donc les
litiges collectifs comme la grève.
N’entre pas non plus dans sa compétence les
actions relatives à la sécurité sociale et aux
accidents du travail.
Sa mission première est une mission de conciliation
et chacune des sections est composée d’un bureau
de conciliation lui-même composé d’un conseiller
salarié et d’un conseiller employeur. C’est un
passage préalable et ce n’est qu’en cas d’échec de
la conciliation que l’affaire est renvoyée au bureau
de jugement.
Il existe une formation de référés qui comprend
deux conseillers : un conseiller salarié et un
conseiller employeur.
La formation de jugement comprend quatre
conseillers (deux salariés ; deux employeurs).
Il est possible que dans la phase de délibérer, de
trancher le litige, il y ait une égalité des voix.
S’il y a une égalité, on fait appel à un juge
départiteur qui va être un juge d’instance.
e) Le tribunal paritaire des baux ruraux
L’implantation géographique de ce tribunal est
calquée sur le TI. C’est une juridiction collégiale,
mixte, paritaire et élective.
Le tribunal comprend en nombre égal des
assesseurs représentant les bailleurs (dans le
contrat de bail, celui qui s’engage à faire jouir le
cocontractant d’une chose mobilière ou immobilière
contre une rémunération) et des assesseurs
représentants les preneurs (locataires), le tout sous la
présidence d’un juge d’instance. Le tribunal paritaire des
baux ruraux connaît des litiges relatifs aux baux ruraux.
Ce sont des contrats qui consistent à mettre à
disposition, à titre onéreux, un immeuble agricole en
vue de l’exploiter. Il s’agira soit d’un fermage (le
preneur verse un loyer), soit d’un métayage (le
preneur partage les produits de l’exploitation avec
son bailleur).
La procédure comprend une phase de conciliation
obligatoire et le tribunal compétent est toujours celui
du lieu de situation de l’immeuble.
f) Les juridiction de la sécurité sociale
Il s’agit du tribunal des affaires de la sécurité sociale
qui est une juridiction collégiale, mixte et paritaire
qui est composée d’assesseurs désignés par
ordonnance du premier président de la Cour
d’Appel représentant à parité des travailleurs
salariés, employeurs et travailleurs indépendants.
La juridiction est compétente en matière de
contentieux de la sécurité sociale : les litiges d’ordre
juridique relatifs à l’application du droit de la sécurité
sociale.
Elle va connaître dans ce cadre des différends qui
opposent un organisme de la sécurité sociale à ses
usagers à propos de l’affiliation, du recouvrement
des cotisations, des prestations familiales.
Les recours sont précédés d’un recours amiable.
Il existe une seconde juridiction qui est le tribunal du
contentieux de l’incapacité qui est une juridiction
collégiale, mixte présidée par un magistrat
honoraire d l’ordre administratif ou judiciaire avec
quatre assesseurs : deux représentants des
travailleurs et deux représentants employeurs.
Ce tribunal a compétence pour régler les différends
d’ordre technique qui sont plus médicaux que
juridique qui peuvent s’élever entre un usager et un
organisme de la sécurité sociale.
B) Les juridictions du second degré
L’existence de juridiction du second degré est une
des conséquences du principe du double degré de
juridiction. La Cour d’Appel est la principale
juridiction du second degré ; elle a cependant un
monopole relatif car dans un nombre de cas
restreints l’appel relève d’autres juridictions.
I- La Cour d’Appel
La Cour d’Appel a repris historiquement la place
des Parlements de l’Ancien Régime. Il existe à
l’heure actuelle 30 Cours d’Appel en France
métropolitaine.
Le ressort des Cour d’Appels couvre plusieurs
départements. Ce sont des juridictions collégiales.
Les formations de jugements sont composées d’au
moins trois magistrats professionnels appelés
conseillers.
La cour est présidée par un haut magistrat : le
premier président.
Elle est divisée en chambres spécialisées. On y
trouve une formation pénale, plusieurs chambres
civiles, une ou plusieurs chambres sociales et les
cas échéants une chambre commerciale.
Elle est dotée d’un parquet spécial : le parquet
général et un secrétariat greffe.
La Cour d’Appel est compétente lorsqu »il y a appel
contre un jugement du TGI, TI, Tribunal de
Commerce, Conseil des Prud’hommes et du
Tribunal paritaire des baux ruraux.
Dans certains cas, le législateur a fermé la voie
d’appel lorsque les décisions du premier degré ont
été rendues en premier et dernier ressort ; la seule
voie ouverte étant le pourvoi en cassation.
Selon la nature de l’affaire, il y a une chambre
spécialisée. Il existe une procédure d’appel
d’urgence sous requêtes et référés.
II- Les autres juridictions d’appel
Le TGI est la juridiction d’appel pour les décisions
du juge des tutelles. Le Tribunal de commerce est la
juridiction d’appel des décisions du juge
commissaire. Il existe également une cour nationale
de l’incapacité et de la tarification de l’assurance
des accidents du travail : juridiction unique,
collégiale et mixte qui siège à Amiens, présidée par
un magistrat du ressort de la Cour d’Appel
d’Amiens. C’est la juridiction du second degré qui
connaît des appels formés contre les jugements des
tribunaux du contentieux de l’incapacité.
§2 Les juridictions pénales
Ces juridictions ont pour mission d’appliquer le droit
pénal aux auteurs d’infractions et appartiennent à
l’ordre judiciaire.
A) Les juridictions de droit commun
Elles ont vocation à connaître de toutes les affaires
qui ne sont pas réservées par la loi à une juridiction
spécialisée.
Chronologiquement on rencontre d’abord des
juridictions en charge de l’instruction préparatoire ou
de l’information. Ensuite il y a la juridiction de
jugement et enfin dans certain cas le juge de
l’application des peines au stade de la mise en
œuvre de la sanction pénale.
A cela s’ajoute depuis la loi du 15 juin 2000, la
juridiction régionale de la libération conditionnelle et
la juridiction nationale de la libération conditionnelle.
I- Les juridictions de l’instruction
L’instruction ou l’infirmation a pour objectif de mettre
une affaire en état d’être jugée. Cela veut dire que
les juridictions d’instructions sont investies d’une
double fonction : l’investigation et la juridiction.
Pour investiguer le juge d’instruction va se
comporter comme un enquêteur avec comme
objectif de rassembler à charge et à décharge les
renseignements et les preuves nécessaires.
Dans la fonction de juridiction, lorsque les faits ont
été éclaircis et qualifiés, le juge d’instruction va
statuer sur le renvoi éventuel à une juridiction de
jugement. Ces fonctions sont exercées en toute
indépendance.
a) Les juridictions du premier degré
Au premier degré, on rencontre deux juridictions : le
juge d’instruction et celui des liberté et de la
détentions.
Le juge d’instruction est un magistrat du siège choisi
parmi les membres du TGI. Le juge d’instruction est
assisté d’un greffier ; il statue toujours à juge
unique.
L’instruction est obligatoire en matière criminelle
mais elle est facultative en matière correctionnelle
et elle est exceptionnelle en matière de
contravention.
L’instruction résulte d’un acte de déclenchement
des poursuite c'est-à-dire soit une plainte avec
constitution de partie civile de la victime, soit d’un
réquisitoire aux fins d’informer un émanant du
ministère public.
Le juge est saisi in rem (dans la chose) c'est-à-dire
des faits tels qu’ils sont décrits dans le réquisitoire ou la
plainte.
Par contre, le juge d’instruction n’est pas saisi in
personam ; cela veut dire que le juge d’instruction
peut instruire contre une personne non dénommée
dans l’acte de déclenchement des poursuites.
Lorsqu’il est saisi, il va procéder à tous les actes
qu’il juge utiles à la manifestation de la vérité.
Il peut utiliser des commissions rogatoires (actes
par lesquels un magistrat délègue ses pouvoirs à un
autre magistrats ou à un officier de police judiciaire
pour qu’il exécute à sa place un acte d’instruction)
adressées à la police judiciaire, il peut procéder à
des perquisitions, à des saisies ou à des
interrogatoires.
Il est aussi compétent en tant qu’organe
juridictionnel pour procéder à une mise en examen,
pour délivrer des mandats de comparutions,
d’amener ou d’arrêter.
Enfin il va rendre une ordonnance de clôture à la fin
de l’instruction qui peut être soit une ordonnance de
non lieu (pas de poursuite), de renvoi devant une
juridiction de jugement qui sera, selon le cas, le
tribunal correctionnel ou la Cour d’Assise.
La seconde juridiction : le juge des libertés et de la
détention créé par la loi du 15 juin 2000.
C’est un magistrat du siège qui est saisi par une
ordonnance motivée du juge d’instruction et qui a
une double compétence :
compétence en matière de détention provisoire :
c’est lui qui l’ordonne et qui délivre un mandat de
dépôt, il organise l’exécution de cette détention, il
peut la prolonger ou y mettre fin.
Compétence plus générale qui a vocation à
intervenir chaque fois que dans la phase d’enquête
policière ou d’information, une liberté individuelle est
en cause.
b) La chambre d’instruction
La chambre de l’instruction est une section
obligatoirement constituée dans chaque Cour
d’Appel.
Elle est composée de trois magistrats du siège.
La chambre contrôle les décisions prises par le juge
d’instruction et par le juge de la liberté et de la
détention. Elle a un rôle important notamment en
matière criminelle.
Elle a aussi dans un certain nombre d’hypothèse un
rôle disciplinaire en ce qui concerne certains
fonctionnaires comme les officiers et agents de
police judiciaire et joue aussi un rôle dans les
procédures d’extraditions.
II- Les juridictions de jugements
a) Les juridictions du premier degré
1) Le tribunal de police
C’est la formation répressive du TI constituée par
un juge du TI, un greffier et un officier du ministère
public.
L’officier du ministère public est généralement le
commissaire de police du lieu du tribunal.
Le tribunal connaît des contraventions c'est-à-dire
les infractions que la loi punie.
2) Le tribunal correctionnel
Le tribunal correctionnel est la formation pénale du
TGI dont il peut constituer une chambre spécialisée
lorsque la juridiction est suffisamment importante.
Il est composé d’un président et de deux juges du
siège. Le ministère public est représenté par le
procureur de la République. Le tribunal
correctionnel est compétent en matière de délits, il
connaît des infractions que la loi punie d’une peine
d’emprisonnement et/ou d’une amende.
3) La Cour d’assise
C’est une juridiction départementale qui ne siège
pas de façon permanente et qui tient des sessions
en principe par semestre.
C’est une juridiction mixte composée de magistrats
professionnels (la Cour) et d’un jury populaire.
La Cour est composée de trois magistrats
professionnels et le jury est lui composée de 9 jurés
qui sont citoyens français devant remplir quelques
conditions : avoir plus de 23 ans, savoir lire et
écrire, et avoir la jouissance des droits politiques,
civiles et de familles.
Ils sont désignés par un tirage au sort en 3 étapes :
élaboration d’une liste annuelle par le préfet
élaboration d’une liste préparatoire
tirage au sort à partir des personnes de ces listes
figurant sur les listes électorales
A l’ouverture de la session d’assise et pour chaque
affaire on tirera au sort les 9 jurés et les 9
suppléants qui assisteront au débat. Au fur et à
mesure du tirage au sort l’accusé peut sans avoir à
se justifier récuser 5 jurés et le ministère public peut
dans les mêmes conditions en récuser 4.
La Cour d’assises est compétente en matière de
crimes c'est-à-dire les infractions les plus graves
punies d’une peine de réclusion ou de détention à
perpétuité ou à temps.
Toutes décision établissant la culpabilité de l’accusé
doit être prise à la majorité de 8 voix sur 12.
b) Les juridictions du second degré
Elles sont au nombre de deux :
la chambre des appels correctionnels qui est une
chambre spécialisée de la Cour d’ Appel et qui est
compétente pour les appels formés cotre les
décisions du tribunal correctionnel ou de police.
La cour d’assises d’appel créée par la loi du 15 juin
2000. L’appel en matière criminelle présente une
particularité : pas de juridiction du degré supérieur
qui intervient mais une autre Cour d’assises
autrement composée et désignée par la Cour de
Cassation.
B) Les juridictions d’exceptions
Elles sont déterminées en matière pénale en
fonction de deux critères : la matière et la personne.
I- La juridiction de proximité
Elle intervient en matière pénale sous la même
dénomination et dans la même formation qu’en
matière civile.
Cette juridiction est composée d’un juge non
professionnel et uniquement compétente pour
certaine contravention.
II- Les juridictions pour mineurs
Un mineur est pénalement responsable dès lors
qu’il est capable de discernement. Il peut
comparaître devant une juridiction pénale.
Cependant, lorsque l’enfant est âgé de moins de 13
ans, il ne peut pas y avoir de condamnation mais
des mesures éducatives.
La justice pour mineurs est une justice spécifique
qui a été créée par une ordonnance du 2 février
1945 et de nombreuses fois modifiées depuis.
a) Le juge des enfants
Le juge des enfants est un magistrat du siège choisi
parmi les juges du TGI. Il a des attributions civiles, il
peut ordonner des mesures d’assistances
éducatives lorsque la santé ou la moralité d’un
mineur non émancipé sont en danger ou lorsque les
conditions de son éducation sont gravement
compromises.
Le juge pour enfants a pour vocation d’intervenir à
tous les stades de la procédure. Il ferra office
éventuellement de juge d’instruction. Au stade du
jugement, il connaît des infractions mais ne peut
prononcer qu’une sanction éducative et, dans
certains cas justifiés, une peine.
Au stade de l’exécution, le juge des enfants exerce
parfois les fonctions de juge d’application des
peines.
b) Le tribunal pour enfants
Un ou plusieurs tribunaux pour enfant dans chaque
ressort de Cour d’Appel. Le tribunal pour enfants,
juridiction échevinale composée d’un juge des
enfants et de deux assesseurs nommés pour 4 ans.
Ce sont des personnes qui ont manifestées un
intérêt pour les questions de l’enfance. C e tribunal
connaît des délits et contraventions de 5ème classe. Il
peut prononcer au choix une sanction éducative ou
une peine.
Enfin, le tribunal pour enfants dans cette même
composition est compétente exclusivement pour
juger un crime commis par un mineur de 16 ans.
c) La Cour d’assises des mineurs
Elle est composée comme la Cour d’assises
classique de jurés mais aussi de trois magistrat
professionnel mais avec un plus : les deux
assesseurs étant des juges des enfants. Elle est
compétente en cas de crimes commis par des
mineurs âgés de 16 à 18 ans.
d) Les juridictions d’appels
Il n’y a pas de juridictions d’exception au niveau de
l’appel contre les décisions du juge de enfants et du
tribunal pour enfants.
II- Les juridictions militaires
Il faut distinguer les situations en période de paix et
en temps de guerre.
En temps de paix, les infractions militaires et les
crimes et délits de droit communs commis par des
militaires dans l’exécution du service, ne relèvent
pas véritablement de juridictions d’exceptions. Il y a
simplement une spécialisation d’une juridiction dans
chaque Cour d’Appel pour connaître de ces
infractions.
Pour les infractions commises hors du territoire de
la République, il y a une juridiction unique qui est le
tribunal aux armées de Paris composé de
magistrats professionnels.
En temps de guerre, il y a des juridictions des forces
armées qui sont régies par le Code de justice
militaire et pour juger les militaires les plus gradés, il
y a un haut tribunal des forces armées.
III- Les juridictions politiques
a) La Haute Cour de Justice
Elle a été instituée par la Constitution de 1958 et
elle n’a jamais eu à fonctionner.
Sa compétence est limitée aux seuls actes de haute
trahison de Président de la République commis
dans l’exercice de ses fonctions.
Elle est composée de parlementaires à parité
membres de l’Assemblée Nationale et du Sénat.
b) La Cour de Justice de la République
Elle a été créée suite à l’affaire du sang contaminé
et elle est compétente pour juger les membres du
Gouvernement pour les crimes et délits commis
dans l’exercice de leurs fonctions.
La Cour comprend 3 formations : une de jugement
composée de 12 parlementaires à égalité de
l’Assemblée Nationale et du Sénat et de trois
magistrats professionnels, une commission
d’instruction composée de magistrats
professionnel (3 du siège de la Cour de Cassation
et 3 du Conseil d’Etat), un organe préalable c'est-à-
dire une commission des requêtes chargée filtrer les
plaintes et composées de 3 magistrats de la Cour
de Cassation, 2 conseillers du Conseil d’Etat et
deux conseillers maîtres de la Cour des comptes.
Sous section 2 : La Cour de Cassation
Elle est la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire
qui a pour vocation de connaître les pourvois
formés contre les décisions rendues aussi bien en
matière civile que pénale. C’est une juridiction
unique qui à son siège à Paris et dont le ressort
s’étend à toute la République.
§1 La mission de la Cour de Cassation
Elles a des missions diverses et multiples :
juridictionnelles et non juridictionnelles.
A) En matière juridictionnelle
I- Les missions de droit commun
Tout d’abord la Cour de Cassation est le juge du
droit. Elle n’a pas compétence ni vocation à
connaître du fond des affaires. Elles ne s’intéresse
pas aux éléments de faits et ne rejuge pas les faits.
Elles les prends tels quels. C’est le juge du droit. Sa
mission première et essentielle consiste à vérifier la
conformité de la décision attaquée avec les règles
de droit.
Si la règle n’est pas respectée, la décision sera
censurée : arrêt de cassation.
Si la règle de droit est correctement appliquée et
interprétée le pourvoi sera rejeté et il y aura un arrêt
de rejet. S’il y a un arrêt de rejet, la décision sera
irrévocable.
Par cette fonction, elle opère un contrôle sur les
décisions rendues par les juges du fonds et en
vérifie la conformité à la loi.
L’objectif est qu’il s’agit d’assurer une application
uniforme du droit et de la Jurisprudence sur
l’ensemble du territoire de la République.
La Cour de Cassation est aussi le juge de
cassation.
Lorsque la Cour estime que la décision dont elle est
saisie n’est pas conforme aux règles de droit, elle
va casser la décision c'est-à-dire qu’elle va
l’annuler. Cela a pour conséquence qu’une nouvelle
décision doit être rendue. Mais la mission de rendre
une nouvelle décision n’appartient pas à la Cour de
Cassation car elle n’est pas un 3ème degré de
juridiction.
Lorsqu’elle casse un arrêt de Cour d’Appel ou de
juridiction du fond de 1ère instance, elle renvoie
l’affaire devant une juridiction du fond de même
degré que celle dont la décision a été cassée et
c’est la juridiction de renvoi qu devra statuer à
nouveau en tenant compte des motifs de la
cassation.
II- Les missions spécifiques à la matière pénale
Il y en a deux :
En matière pénale, la Cour de Cassation connaît
des demandes qui ont pour objet de réparer une
erreur judiciaire : procédure de révision.
Il faut un fait nouveau ou inconnu au jour du procès.
La Cour de révision décide ou non de saisir la
chambre criminelle de la Cour de Cassation. Dans
cette hypothèse exceptionnelle, la Cour de
Cassation devient alors juge du fait. Si elle annule la
condamnation prononcée, elle renvoie devant une
juridiction du même degré qui rejugera l’affaire. Il
peut y avoir exceptionnellement une annulation
sans renvoi par exemple en cas de décès du
condamné.
Le réexamen depuis une loi du 15 juin 2000 : il est
possible de demander aux juridictions françaises de
procéder au réexamen des condamnations pénales
non conformes à la Cour Européenne des Droits de
l’Homme. Il faut prouver une violation de la
convention qui ne peut être réparée par la Cour
Européenne des Droits de l’Homme. La Cour de
Cassation statue au niveau de l’assemblée plénière
avec là encore un mécanisme lorsque cela est
possible de renvoi devant une juridiction du fond de
même degré.
§2 L’organisation de la Cour de Cassation
A) Les magistrats
Elle est présidée par un premier président ; il y a 6
présidents de chambre, 88 conseillers qui sont des
magistrats de carrières de haut niveau et 65
conseillers référendaires qui ont des voies
consultatives dans les différentes formations et
aussi des auditeurs qui sont des jeunes magistrats
qui assurent des tâches administratives et
documentaires.
Il y a aussi un parquet placé sous l’autorité d’un
procureur général président de la Cour de
Cassation assisté d’un premier avocat général et de
22 avocats généraux.
B) Les formations de la Cour de Cassation
Il y a d’abord des formations juridictionnelles : dans
celles-ci on trouve des chambres en formation
ordinaire.
Les cinq premières chambres sont civiles et la
sixième est la chambre criminelle.
Les 1ère, 2ème, et 3ème chambres civiles traitent des
affaires civiles au sens strict.
Ainsi la 1ère chambre s’occupe de la famille, de la
propriété et des droits réels, la 2ème de la
responsabilité civile délictuelle et de la sécurité
sociale, la 3ème de la propriété immobilière et des
actions possessoires, la 4ème est la chambre
commerciales financière et économique, la 5ème est
la chambre sociale.
Chacune des chambres comprend plusieurs
conseillers. A côté des chambres ordinaires, il existe
des chambres en formation restreinte. C’est un
mécanisme mis en place pour tenter de remédier à
l’engorgement de la Cour de Cassation.
Parfois on recoura aussi à des chambres mixtes.
Une chambre mixte c’est la réunion de conseillers
appartenant à 3 chambres différentes. On recoura à
la chambre mixte lorsqu’il y a un risque de
contradiction de jurisprudence entre les chambres
ou lorsque la question posée à l’une des chambres
relève de l’attribution de plusieurs chambres.
La Cour peut également intervenir en assemblée
plénière. Elle intervient ainsi dans 2 cas :
l’hypothèse d’un double pourvoi : il y a eu une
première cassation et la cour de renvoi à résister à
la Cour de Cassation et il y a un nouveau pourvoi
lorsqu’une affaire pose une question de principe et
qu’il existe une divergence de fond entre les
juridictions du fond et ceux de la Cour de Cassation.
§3 Le mécanisme du pourvoi
A) La saisine de la Cour de Cassation
Le pourvoi en cassation est une voie de recours
extraordinaire contre les décisions rendues en
dernier ressort.
Ce pourvoi est fermé par l’intermédiaire d’un avocat
au Conseil d’Etat et à la Cour de Cassation ; il peut
l’être parfois par le procureur de la République. On
ne peut soutenir son pourvoi que si l’on a exécuté
effectivement une décision attaquée : moyen de
filtrage contre les pourvois dilatoires.
Si le pourvoi est jugé abusif, il peut être prononcé
un amendement civil.
B) Les différentes phases du pourvoi
L’examen du pourvoi se fait par la Cour de
Cassation, par l’une des chambre ou l’assemblée
plénière. Il peut intervenir un arrêt d’irrecevabilité.
En cas de rejet ou d’irrecevabilité, l’affaire est
définitivement terminée et la décision rendue par les
juges du fond devient irrévocable.
Par contre, si la formation saisie casse la décision
attaquée, il y aura renvoi sauf dans les très rares
cas de cassation sans renvoi.
La juridiction de renvoi est une juridiction de même
degré et de même nature que celle qui a rendue la
décision cassée (TGI ou Cour d’Appel par exemple)
mais qui est géographiquement différente.
Ainsi, par exemple, si un arrêt de la Cour de
Cassation de Colmar est cassé, l’affaire sera
renvoyée devant la Cour d’Appel de Metz ou de
Nancy.
Devant la juridiction de renvoi, dans la deuxième
phase, l’affaire est à nouveau jugée en faits et en
droit. Les parties sont remises en l’état avant la
décision cassée et elles ont la possibilité de soutenir
des moyens nouveaux.
Deux cas de figure peuvent se présenter :
la juridiction peut s’incliner sur les points de droit
jugés par la Cour de cassation. Dans ce cas, le
problème juridique, l’objet du pourvoi est
définitivement réglé. Mais un nouveau pourvoi reste
possible sur un moyen différent.
l’hypothèse après e renvoi de l’assemblée plénière.
En effet, la juridiction de renvoi qui est libre de sa
décision peut refuser de s’incliner et adopter, sur la
règle de droit discutée dans le pourvoi, la position
de la juridiction dont la décision a pourtant été
cassée. On est alors dans une situation de rébellion
des juges du fond ce qui va amener à la formation
d’un deuxième pourvoi fondé sur les mêmes
moyens que le premier pourvoi ce qui ouvre une
troisième phase :
intervention de l’assemblée plénière totalement libre
de sa décision : elle peut accepter la rébellion des
juridictions du fond donc rejeter le pourvoi et l’affaire
est définitivement terminée mais elle peut aussi
casser la décision des juges du fond avec renvoi ou
sans renvoi.
S’il y a cassation avec renvoi, on entre dans la 4 ème
phase.
La 4ème phase est celle qui va se dérouler devant la
2ème juridiction de renvoi.
Celle-ci doit nécessairement se conformer à la
décision rendue par l’assemblée plénière sur les
points de droit jugés par celle-ci. Cela veut dire que
sur le problème juridique, objet du pourvoi, l’affaire
est définitivement terminée.
Un 3ème pourvoi reste cependant possible.
Certes, un pourvoi ne pourra pas être formé sur les
mêmes moyens mais un pourvoi peut être formé sur
des moyens différents et alors on en revient à la
première phase et on peut de nouveau aller à la
quatrième phase.
Chapitre 2 : Le fonctionnement des juridictions
Chaque juridiction a des règles de procédure
propres. En même temps, on peut dégager un
certain nombre de principes qui ont pour objectif de
permettre un accès équitable à la justice.
Par ailleurs, il y a un certain nombre de personne,
qui, de par leur profession et leur fonction, vont
concourir au bon fonctionnement des juridictions.
Section 1 : Les principes
Les principes gouvernant le fonctionnement des
juridictions donnent au justiciable des garanties
efficaces si elles sont sanctionnées en cas de non
respect.
Sous section 1 : Les garanties
§1 L’accès à la justice
Cet accès c’est le droit effectif à un tribunal qui est
mis en évidence par la CEDH sur le fondement de
l’article 6-1.
En droit interne, c’est l’Etat qui doit garantir ce droit
d’accès à un service public de la justice qui, à ce
titre, doit répondre à des impératifs d’égalités, de
gratuité et de continuité.
A) L’égalité
L’égalité découle de l’article 6 de la DDHC qui pose
un principe d’égalité devant a loi : chaque personne
a un accès libre et égal aux tribunaux, il ne peut y
avoir de restriction, même à l’égard des étrangers.
La Révolution a abolit les privilèges de juridiction qui
organisaient une justice différente selon le rang de
l’individu.
Aujourd’hui, toutes les personnes qui se trouvent
dans une dans une situation identique doivent
relever des mêmes juridictions qui vont statuer
appliquer les mêmes règles de droit.
Ces principes n’excluent pas l’existence de
juridictions spécialisées ou des règles de
compétence territoriales en sachant que la Cour de
Cassation et le Conseil d’Etat ont pris ont pour
mission d’assurer l’unité de l’application de la loi.
B) La gratuité
Le justiciable ne rémunère plus ses juges
contrairement à ce qui se passait sous l’Ancien
Régime. Cela étant, le justiciable est exposé à 3
catégories de dépenses :
le fisc perçoit des Droit de timbres et
d’enregistrement, et en pénal, des droit fixes de
procédure.
les honoraires à verser à différents auxiliaires de
justice : avocats ou avoués. Ces rémunérations sont
en principe à la charge de chacune des parties mais
le juge, par équité, peut mettre à la charge du
perdant une partie des frais exposés par le gagnant.
les dépenses qui comprennent les émoluments
(somme tarifées par voie règlementaire pour
chaque acte de procédure) dus aux auxiliaires de
justice.
les débours ce sont les frais de correspondance et
de déplacement.
les indemnités dues aux témoins aux témoins, la
rémunération due aux experts. Le principe : le
perdant supporte l’ensemble des dépense sauf
décision contraire de Justice.

Afin de faciliter l’accès à la justice, il a été mis en


place un système d’aide juridictionnel destiné aux
personnes physiques, aux associations.
Ca peut aussi être sous conditions de ressources.
Ce sont des ressources mensuelles pondérées de
charges de famille.
C) La continuité (la permanence du
fonctionnement)
La continuité que l’on appelle encore la
performance du fonctionnement des juridictions est
une garantie même si certaine juridiction comme
par exemple la Cour d’assisses qui ne siège que
par sessions. Cette garantie de continuité découle
également de la possibilité d’utiliser en cas
d’urgence des procédures spécifiques comme la
procédure de référés.
§2 L’instance
C’est le temps du procès. Les garanties
procédurales dues au justiciable en cour d’instance
sont rassemblées à l’article 6 de la CEDH qui
s’impose aux juges français. L’article 6-1 dispose :
toutes personnes à droit à ce que sa cause soit
entendue équitablement, publiquement dans un
délais raisonnable par un tribunal indépendant et
impartial.
A) L’indépendance et l’impartialité du tribunal
L’indépendance et l’impartialité visent une exigence
de neutralité du juge qui ne doit être soumis à
aucune pression extérieure.
Le juge doit prendre du recul par rapport à ses
propres sentiments et convictions. Il ne doit pas
avoir de préjugés. Il doit être dans une situation telle
de neutralité qu’on ne peut pas le soupçonner
d’avoir des préjugés.
Cette indépendance est garantie en France par la
Constitution. L’article 64 de la Constitution : le
président de la République est le garant de
l’indépendance de l’autorité judiciaire. Cette
indépendance est assurée par le statut des
magistrats du siège notamment par le fait qu’ils
soient inamovibles. Il y a également tout le dispositif
concernant les incapacités à juger lorsqu’il y a un
lien de parenté entre le justiciable et les membres
de la juridiction.
De même un magistrat ne doit pas connaître d’un
dossier plusieurs fois à des titres différents.
Exemple : Un magistrat qui a jugé une affaire en 1ère
instance ne peut pas appartenir à la juridiction
d’appel qui connaîtra de cette même affaire.
B) La publicité
La justice ne se rend pas secrètement. Elle n’a pas
vocation sauf exception à être anonyme. Le principe
de publicité permet à l’opinion publique d’être tenu
informée d’un nombre croissant de procédure. Le
public doit pouvoir assister aux audiences. Les
décisions de justice doivent être rendues
publiquement. Par contre la publicité ne concerne
que la phase de jugement et pas nécessairement la
phase préalable de préparation. Cela étant ce
principe accepte des exceptions. Peut être
demandé en matière pénale. De même certaines
affaires civiles sont exclusivement évoquées en
chambres du conseil en raison de la nature des
affaires : c’est le cas pour les affaires familiales.
C) Le délai raisonnable
Le principe selon lequel toutes personnes a droit à
ce que sa cause soit entendue dans un délai
raisonnable était contenu initialement dans la
CEDH. Depuis une loi du 15 juin 2000 l’article
préliminaire du code de procédure pénale reprend
cette exigence. Cela étant il faut déterminer ce
qu’est le délais raisonnable. La Cour Européenne
des Droits de l’Homme qui est souvent soumise à
cette question se livre à une appréciation in
concreto. On ne peut donc pas poser de règles
générales. C’est au cas par cas en tenant compte
de l’ensemble des particularités de la procédure que
la Cour vérifie si l’affaire a été conduite dans un
délai raisonnable. Il se peut que la complexité de
l’affaire ou le comportement du requérant implique
un délai long. En même temps la Cour tiendra
compte, le cas échéant, de l’âge du demandeur, de
l’espérance de vie du demandeur ou encore de la
nature de l’enjeu du litige qui peut imposer un
règlement rapide.
D) Le procès équitable
Il implique l’égalité des armes et le respect du
principe du contradictoires. L’égalité des armes est
la conséquence de l’exigence d’équité. Chacune
des parties doit pouvoir présenter sa cause dans
des conditions qui ne la désavantage pas par
rapport à la partie adverse. La procédure doit
respecter l’équilibre des droits des parties. Ce
principe englobe le principe du contradictoire. Le
contradictoire est la discussion entre les différents
acteurs du procès. Ce principe est un principe
général du droit. Ce principe est destiné à protéger
les parties à l’instance et à un corollaire qui est le
respect des droits de la défense. En matière civile
cela aurait pour effet qu’une personne ne pourrait
être jugée sans avoir été entendue ou appelée.
Le respect du contradictoire impose également aux
parties de s’informer mutuellement.
Chacune doit communiquer aux autres ces
éléments de preuves ainsi que ses éléments de fait
ou de droit. Ainsi on ne peut pas agir de façon
sournoise. L’adversaire ne peut pas être pris au
dépourvu et si un élément non communiqué est
invoqué, le juge doit l’écarter des débats.
La consécration de ces principes en droit interne
n’empêche pas qu’ils soient parfois violés et c’est
donc la Cour Européenne des Droits de l’Homme
qui en assure le respect.
L’existence de l’impératif d’un procès équitable
induit le respect d’autres principes. On relève aussi
l’obligation de motiver les décisions, le droit à
l’exécution du jugement, le droit à la sécurité
juridique interdisant la remise en cause des
décisions rendues de manière définitive.
Sous section 2 : Les sanctions
Dans bon nombre de cas l’exercice d’une voie de
recours permet de remédier à la violation des
principes de fonctionnement des juridictions. A
défaut si le mauvais fonctionnement a causé un
préjudice au justiciable, il est possible d’obtenir une
indemnisation et de saisir soit une juridiction
nationale d’une action en responsabilité ou d’agir
devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme.
§1 L’action en responsabilité
Par l’action en responsabilité la victime d’un
dommage essaye d’obtenir l’indemnisation de des
conséquences qu’elle a subie mais parfois la
victime vise aussi à obtenir une condamnation du
comportement défectueux qui est à l’origine du mal
qu’elle estime avoir subie.
Pour atteindre ce second objectif il faut poser la
question de la responsabilité personnelle des
magistrats. C’est un e question particulièrement
complexe et d’actualité.
A) La responsabilité de l’Etat
La responsabilité de l’Etat du fait du fonctionnement
défectueux du système de la justice est insérée
dans des conditions restrictives. On a un régime
général complété par des régimes spéciaux.
I- Le régime général
C’est l’article L 781-1 alinéa 1 du COJ qui pose le
principe : l’Etat est tenu de réparer le dommage
causé par le fonctionnement défectueux du service
de la justice. C’est donc la défaillance du système
qui peut être sanctionné. Cela a une double
conséquence. Il n’est pas nécessaire d’identifier
l’auteur de la faute et l’auteur personnel de la faute
peut demeurer inconnu et la responsabilité
néanmoins reconnue.
Par ailleurs l’auteur de la faute peut être
indifféremment un juge du siège, un membre du
parquet, un greffier, un OPJ agissant sur ordre du
magistrat ou encore le ministère de la justice.
Le domaine est donc vaste. Par contre est exclu de
ce domaine l’activité juridictionnelle des magistrats.
Cependant la Cour de Cassation est en attente
d’une réforme législative qui s’impose à donner une
définition plus large, plus souple de la faute lourde.
Traditionnellement la faute lourde était défini comme
suit : celle qui a été commise sous l’influence d’une
erreur tellement grossière qu’un magistrat s’il eut
été normalement soucieux de ses devoirs n’y eut
pas été entraîné (définition dans un arrêt du 13
octobre 1958).
Aujourd’hui la Cour de Cassation a redéfinie la faute
lourde comme suit : constitue une faute lourde toute
déficience caractériser par un fait ou une série de
faits traduisant l’inaptitude du service public de la
justice a remplir la mission dont il est investi.
Le déni de justice est défini par l’article 506 ancien
du code de procédure civile comme le fait de
refuser de répondre aux requêtes ou le fait de
négliger de juger une affaire en état de lettre. Le
déni de justice est aujourd’hui interprété largement
et permet de sanctionner les lenteurs de la justice et
permettrait peut être même de retenir la
responsabilité de l’Etat chaque fois qu’il manque à
son devoir de protection juridictionnelle.
II- Les régimes spéciaux
En droit civil certains incapables sont
particulièrement protégés contre le fonctionnement
défectueux de la justice dans la mesure ou la justice
est spécialement chargée de la défense de leurs
intérêts. Au terme de l’article 477 du Code civil,
l’Etat engage sa responsabilité pour les dommages
causés par une faute qui serait commise par le juge
des tutelles ou son greffier.
En droit pénal, il y a un premier régime spécial de
responsabilité lié au placement en détention
provisoire. Si la culpabilité d’une personne
provisoirement détenue n’est pas établie à l’issue
de la procédure une indemnisation lui sera versée
par l’Etat. Il faudra démontrer le préjudice subi. La
procédure relève du premier président de la Cour
d’Appel avec un recours possible devant une
commission placée auprès de la Cour de Cassation.
Le second régime spécial concerne les victimes
d’erreurs judiciaires. Il y aura erreur judiciaire
lorsque l’innocence d’une personne antérieurement
condamnée sera établie. La victime et tout ceux qui
ont souffert de la condamnation pourront être
indemnisés et pourront également obtenir une
réparation morale par une mesure de publicité aux
frais du trésor de la décision établissant son
innocence.
B) La responsabilité des magistrats
Pour ce qui est des magistrats professionnels la
combinaison des articles L 781-1 alinéa 2 du COJ et
de l’article 11-2 de l’ordonnance du 22 décembre
1958 inscrit la responsabilité personnelle des
magistrats dans des limites strictes. Cette
responsabilité est toujours une responsabilité
indirecte. Le justiciable lésé ne peut jamais mettre
directement en cause un magistrat. Il agit contre
l’Etat et l’Etat dispose le cas échéant d’une action
récursoire contre le magistrat fautif. La deuxième
limite c’est qu’il faut rapporter la preuve d’une faute
personnelle se rattachant au service public de la
justice c'est-à-dire une faute intentionnelle non liée
à l’activité juridictionnelle.
Pour ce qui est des magistrats non professionnels
(membres du conseil des prud’hommes, tribunal de
commerce…) ils relèvent d’une procédure
spécifique (= procédure de prise à partie) qui est
une procédure désuète, archaïque et supposera la
démonstration d’un dol, d’une fraude ou d’une faute
lourde personnelle.
§2 La saisine de la Cour Européenne des Droits
de l’Homme.
La violation des garanties de fonctionnement de la
justice visées à l’article 6-1 de la CEDH peut être
constatée par la Cour saisie d’un recours individuel.
Le constat d’une telle violation peut entraîner trois
sortes de conséquences :
il peut provoquer une modification du droit interne
il peut provoquer parois mais de façon
exceptionnelle le réexamen d’une décision pénale
non conforme à la convention
le plus souvent, il sera accordé une somme
d’argent à la partie lésée et à la charge de l’Etat qui
n’a pas respecté les dispositions du procès
équitable.
Section 2 : Les personnes
Les magistrats ne ont pas les seules personnes à
assurer le fonctionnement des juridictions. Ils
doivent être entourés de greffiers et de secrétaires.
De même le système judiciaire ne pourrait pas
fonctionner sans les avocats, les avoués, les
huissiers et exports.
Sous section 1 : Le personnel des juridictions
§1 Les magistrats
Les règles qui sont applicables aux magistrats de
carrières découlent essentiellement de l’ordonnance
du 22 décembre 1958 et sont garantie par le
Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM).
A) Le Conseil Supérieur de la Magistrature
Il à aujourd’hui un rôle essentiel au terme de l’article
64 de la Constitution. Il assiste le président de la
République qui est le gardien de l’indépendance de
l’autorité judiciaire.
Le CSM est présidé par le président de la
République qui est souvent remplacé par le gardien
des sceaux qui en est le vice président de droit. Il
comprend deux formations. L’une concernant les
magistrats du siège et l’autre concerne les
magistrats du parquet. Les membres sont nommés
par les hautes autorités de l’Etat et pour parties sont
élus par les magistrats.
B) L’accès à la profession
Aussi bien les magistrats du siège que ceux du
parquet sont issus d’un recrutement sur concours
en ayant accès à l’Ecole Nationale de la
Magistrature (ENM). Ils reçoivent une formation
unique et au gré de leur carrière ils occuperont les
fonctions du sièges ou les fonctions du parquet.
L’intégration de l’ENM se fait par concours avec
deux concours : concours externe (âgé de moins de
27 ans titulaire d’une maîtrise ou d’un diplôme
équivalent) et un concours ouvert sous certaine
conditions aux fonctionnaire déjà recrutés à
condition que ces personnes soient aussi titulaire de
la fonction publique.
Les magistrats du siège sont essentiellement
nommés avec l’assentiment du CSM. Le garde des
sceaux et le président de la République doivent
suivre l’avis. Par contre pour les magistrats du
parquet l’avis est simplement consultatif : le
magistrat nommé dans son premier terme prête
serment devant l’appel dans les termes suivants :
« je jure de bien et fidèlement remplir une fonction,
de garder religieusement le secret de mes
délibérations et de me conduire en tout comme un
digne et loyal magistrat ».
C) Le statut des magistrats
Les magistrats sont dans deux catégories
distinctes : le parquet et le siège, ce qui les soumets
à des règles statutaires différentes. Ce statut
différent ne doit pas ne doit pas effacer le fait que
les magistrats de l’ordre judiciaire sont recrutés
selon des modalités identiques, qu’ils sont soumis
au même devoir professionnel et qu’ils peuvent
passer selon l’évolution de leur carrière du siège au
ministère public.
I- Les règles communes à l’ensemble des
magistrats
Ce sont d’abord les obligations :
l’obligation de résidence : la où ils exercent leurs
fonctions
l’obligation de juger sous peine de déni de justice
l’obligation de garder le secret de leurs délibérations
l’obligation de se comporter de manière digne et
loyale
De manière plus générale ils sont soumis à un
devoir de réserve et de neutralité. Les magistrats
n’ont pas le droit de grève. De même, ils ne peuvent
pas prendre de délibérations politiques. Par contre,
l’activité syndicale est possible.
Pour garantir l’indépendance des magistrats, il y a
des incompatibilités. Ils ne peuvent pas cumuler une
autre fonction publique ou une activité
professionnelle ou salariée à l’exclusion des
activités scientifiques, littéraires et artistiques qui
sont possibles.
De même, des dérogations sont accordées pour les
enseignements. Il y a également des incapacités.
Le principe d’impartialité interdit à un magistrat
d’exercer ses fonctions si il a un lien de parenté ou
d’alliance avec l’une des parties au procès ou avec
les auxiliaires de justice impliquées dans le procès.
Il y a 3 mécanismes différents qui garantissent cette
impartialité :
une partie au procès peut récuser un magistrat de
façon motivé en démontrant que le magistrat aurait
un intérêt personnel à la cause.
le mécanisme de renvoi à une autre juridiction
lorsqu’on est dans une situation de suspicion
légitime. C’est notamment l’hypothèse où il s’agirait
de juger un élu local du siège de la juridiction.
le magistrat lui-même peut s’abstenir d’intervenir
lorsqu’il estime se trouver dans l’une de ces
situations.
Parmi ses obligations, il y a également l’obligation
de mobilité c'est-à-dire que l’avancement des
magistrats est subordonné à un changement de
juridiction. La mobilité est une véritable obligation
avec des règles temporelles différentes pour le
siège et pour le parquet. Ce sera 7 ans pour le
procureur de la République dans le même lieu
géographique et 10 ans pour un juge d’instruction.
En même temps, ils convient d’assurer la protection
d’un magistrat face à ses obligations. Il y a des
règles spéciales en droit pénal qui réprime les
atteintes au respect de la justice. Il y a également
des règles spécifiques pour les outrages pendant
les audiences (outrage : gestes, paroles, menace).
De même, est sanctionné pénalement, en dehors
des audiences, le fait de chercher à jeter
publiquement le discrédit sur un acte ou une
décision de justice.
II- Les règles propres aux magistrats du siège
L’inamovibilité :
L’indépendance de la justice est conditionnée par
l’indépendance des magistrats du siège dont la
fonction consiste à dire le droit. Les décisions qu’ils
rendent doivent donc restées sans influence sur leur
carrière et ne doivent pas nuire et profiter aux
magistrats. C’est pourquoi l’article 64 de la
Constitution déclare les magistrats du siège
inamovible. Un juge ne peut recevoir sans son
consentement une affectation nouvelle même en
avancement. Le mécanisme d’avancement a
nécessité une mécanique permettant d’éviter la
main mise du pouvoir exécutif. Les règles
d’avancement sont strictes et garanties par le CSM.
Les magistrats du siège sont soumis à un régime
disciplinaire. Le magistrat qui manque à son devoir,
à l’honneur, la délicatesse ou la dignité commet une
faute et devra être sanctionné. Par contre ce régime
disciplinaire ne doit pas venir remettre en cause le
principe d’inamovibilité.
III- Les règles propres aux magistrats du
parquet
Les magistrats du parquet sont soumis à un
contrôle hiérarchique : procureur, procureur général
et garde des sceaux. Les magistrats du parquet ne
sont pas indépendants et ils peuvent recevoir des
injonctions écrites de leur hiérarchie qui sont alors
versées au dossier. Il y a cependant une limite à la
subordination hiérarchique c’est qu’à l’audience la
parole des magistrats du parquet est libre. Le devoir
d’obéissance hiérarchique ne concerne que les
réquisitions écrites. Oralement, le représentant du
parquet peut développé les arguments de son
choix. C’est l’adage : la plume est serve mais la
paroles est libre : article 33 du Code de procédure
pénale.
En plus du lien unissant le parquet à la chancellerie
(ministère de la justice) il y a une autre particularité
c’est l’indivisibilité du parquet c'est-à-dire qu’au sein
d’un même parquet les représentants du ministère
public ont vocation à se remplacer en cours de
procédure ce qui est interdit aux magistrats du
siège. Dans la mesure où le ministère publique
représente le pouvoir exécutif, les règles de
nomination et d’avancement vont dépendre plus
largement du pouvoir politique. Ici le pouvoir
politique prendra certes l’avis de la formation
compétente du CSM mais le Gouvernement n’est
pas tenu par cet avis et il peut passer outre.
Il y a également un régime disciplinaire différent. La
discipline va relever directement du ministère de la
justice qui n’aura qu’à solliciter un avis du CSM.
§2 Le personnel des secrétariats greffe
A) La composition
Le service des secrétariats greffes est assuré par
des fonctionnaires de l’Etat et cette règle concerne
la grande partie des juridictions. Le secrétariat
greffe est composé de l’ensemble des services
administratifs, du siège et du parquet et fonctionne
sous la responsabilité du chef de juridiction. Il
comprend un greffier en chef, un ou plusieurs
greffiers en chef adjoints et des greffiers. Toutes ces
personnes font partie de la juridiction et prêtent
serment. Elles sont recrutées par concours et sont
formées à l’école nationale des secrétariats greffes
qui est à Dijon.
B) Les attributions
Le juge, dans les actes de sa juridiction, est toujours
assisté du secrétaire de la juridiction. Cela veut dire
qu’un membre du greffe doit être présent à
l’audience. Il tient le registre d’audience qu’on
appelait le plumitif d’audience où sont mentionnées
les principales informations concernant le litige. Le
secrétariat est également en charge d’autres
documents : le répertoire général des affaire qu’on
appelle le rôle et doit constituer les dossiers.
Lorsque la décision est rendue, le greffe en assure
la dactylographie, en conserve l’originale qu’on
appelle la minute. C’est le greffe qui conserve
toutes les archives ainsi que les scellés de la
juridiction. C’est encore les greffes qui délivre les
expéditions ou les copies du jugement. Certains
greffiers ont des missions particulières :
TGI : Il est dépositaire du double des registres de
l’Etat civil, le greffier en chef est compétent pour
recevoir comme pour un changement de nom, une
acceptation de succession.
Sous section 2 : Les auxiliaires de justice
De nombreux professionnels sont appelés à
intervenir au cours d’une procédure soit à la
demande du juge soit à la demande d’une partie.
Parmi ces professionnels certains ont un rôle
marginal ou exceptionnel : le commissaire priseur
qui participe parfois à la vente d’objets saisis, les
notaires qui procède à la liquidation des régimes
matrimoniaux en matière de divorce, les
administrateurs ou les mandataires judiciaires à la
liquidation des entreprises. D’autres interviennent
plus fréquemment : l’expert judiciaire.
Enfin d’autres encore participent presque de façon
systématique au déroulement de la procédure :
avocats, avoués, avocat au conseil (Cour de
Cassation, Conseil d’Etat) et des huissiers.
§1 Les avocats
La profession d’avocat a connu deux réformes
importantes :
loi du 31/12/1971 qui a créée la nouvelle profession
d’avocat
loi du 31/12/1990 pour absorber dans la profession
d’avocat les conseils juridiques.
A) la profession d’avocat
L’avocat exerce une profession libérale et
indépendante qui est cependant compatible avec le
statut de salarié. L’organisation de la profession
d’avocat est essentiellement locale. Auprès de
chaque TGI il existe un barreau qui constitue un
ordre professionnel rassemblant l’ensemble des
avocats du ressort. Chaque barreau est
indépendant et est doté de la personnalité morale.
Il comporte trois organes :
l’assemblée générale de tous les avocats
le conseil de l’ordre qui est élu par l’assemblée pour
3 ans qui rempli des fonctions administrative et
disciplinaires.
Le bâtonnier de l’ordre qui est élu pour deux ans et
qui représente le barreau dans tous les actes de la
vie civile
Les barreaux participent à la formation des avocats
à travers des centres de formations ou d’écoles de
formation qui délivre le Certificat d’Aptitude à la
Profession d’Avocat (CAPA) qui assure la formation
permanente et qui décerne les mentions de
spécialisation.
Enfin, il existe un conseil national des barreaux qui
représente la profession d’avocat auprès des
pouvoirs publics.
L’accès à la formation se fait par obtention du CAPA
puis après une scolarité dans les centres de
formation professionnels par obtention d’un diplôme
de sortie.
Pour y accéder, il faut être titulaire d’une maîtrise en
droit ou d’un diplôme équivalent. L’avocat prête
serment d’exercer sa fonction avec dignité,
conscience, indépendance, probité et humanité.
B) Les fonctions de l’avocat
L’avocat rempli 3 fonctions :
Fonction de conseil, il peut intervenir en dehors de
toutes procédure, il consulte, il délivre les conseils
destinés à éviter l’apparition d’un litige, fournit des
renseignement, peut rédiger des actes SSP pour le
compte d’autrui, dans cette fonction de conseil
l’avocat est rétribué sous forme d’honoraires, il n’a
pas de monopole. D’autres professions juridiques
consulte également (notaires, huissiers ou encore
des juristes d’entreprises au profit de leur
employeur).
Fonction de représentation, la représentation
permet à l’avocat d’effectuer en tant que mandataire
les actes de procédure que l’on appelle encore la
postulation. Il va rédiger des conclusions qui
exposent les prétentions et les arguments de sont
client.
Il y a des juridictions devant lesquels la
représentation est obligatoire. C’est le cas du TGI, il
y a donc un monopole de postulation. Pour ce
monopole de postulation, les avocats sont soumis
au principe de territorialités et ne peuvent postuler
que dans le ressort du barreau auquel ils
appartiennent.
Fonction d’assistance, fonction la plus ancienne et
la plus connue. Lorsqu’une procédure est engagée
l’avocat va assister son client. Il le conseille, plaide
pour lui, en développent oralement l’argument
contenu dans les conclusions écrites. La présence
de l’avocat est parfois obligatoire pour assurer la
défense c’est le cas en matière pénale .l’avocat
peut même être « commis d’office ». En matière
civile l’avocat à vocation à plaider devant toutes les
juridictions sans limites géographiques à l’exception
de la Cour de Cassation où ce sont des avocats
spécifiques. La fonction d’assistance est rétribuée
par les honoraires.
C) Le statut
La profession d’avocat est une fonction protégée,
on ne peut pas l’exercer sans remplir les conditions
d’exercice. Les avocats disposent de prérogatives
qui leur permettent d’agir de façon libre et
indépendante. Un avocat n’est jamais obligé
d’accepter de représenter ou d’assister une
personne. Il bénéficie de certaines immunités. La
correspondance et le cabinet sont protégés. La
correspondance est confidentielle et le cabinet ne
peut être perquisitionné qu’en présence du
bâtonnier pour veiller au respect des dossiers non
concernés par la procédure. Il est soumis à une
déontologie très stricte qui lui impose de se
comporter conformément à la convention serment
aussi bien vis-à-vis des magistrats que vis-à-vis de
ses confrères. L’avocat se voit également imposer
dans les rapports avec ses clients des devoirs
professionnels. Il doit être attentifs aux risques de
conflits.
Si l’avocat viole ses obligations et ses devoirs il
encoure une triple sanction. Parfois sa
responsabilité pénale peut être engagée s’il viole le
secret professionnel. S’il commet des manquements
envers ses confrères ou des magistrats il risque des
mesures disciplinaires.
Enfin l’avocat peut engager sa responsabilité civile
professionnelle si on démontre à son encontre qu’il
n’a pas remplis ses obligations.
Dans ce cas là, s’il y a eu faute et dommages, la
responsabilité sera engagée. Il faut préciser qu’il est
assuré au titre de sa responsabilité civile
professionnelle.
§2 Les officiers ministériels
Les officiers ministériels sont titulaires d’un office ou
d’une charge qui ont été acquis avec l’agrément du
garde des sceaux et exerce à titre de monopole des
fonctions déterminées. Les officiers ministérielles
doivent être distingué des officiers publics qui ont
pour missions de dresser des actes authentiques
comme l’officier d’état civil même si certains des
officiers ministérielle sont en même temps officier
public c’est le cas des notaires.
A) Les avoués prés les cours d’appel
La profession d’avoués existe uniquement auprès
des cours d’appel à l’exception de l’Alsace et de la
Moselle ou ses fonctions n’existe pas et sont
assurés par les avocats à la cour. Pour être avoué il
faut être titulaire d’une maîtrise en droit ou d’un
diplôme équivalent, accomplir un stage.
La mission de l’avoué est la représentation des
parties devant la cour en matière civile. L’avoué
effectue des actes de procédures ou actes de
postulation et rédige les conclusions. Il a une
compétence territoriale limitée à la cour dans
laquelle il a été nommé, il a un monopole dans ce
cas. Ce monopole est cependant limité car il y a des
procédures sans représentation obligatoire devant
la cour. Par exemple en matière prud’homal.
B) Les avocats au conseil d’Etats et la cour de
cassation
Ce sont des officiers ministérielle, il existe environ
60 charges, leur rôle se rapproche de celui des
avocats, ce sont les mêmes conditions
professionnelles d’accession, il y a un ordre qui les
regroupe. Les avocats au conseil à la Cour de
Cassation exerce les fonctions d’avoué et d’avocat
avec une limite dans les procédures la aussi sans
représentation.
C) Les huissiers de justice
Ils doivent présenter comme les avocats des
garanties de moralités, ils doivent être titulaire d’une
maîtrise en droit, accomplir un stage. Ils sont
organisés en chambres départementales. Ils ont un
monopole à 3 fonctions, ils vont signifier tout
d’abord les actes de procédure (assignation et
décisions de justice). Ensuite il procède à
l’exécution forcée des titres exécutoires et sont
donc compétent pour les saisies, ensuite ils
procèdent à la gestion dans certains cas du service
intérieur des tribunaux, c’est ce qu’on appelle les
huissiers audiencier. Par ailleurs, en dehors de tout
monopole, ils peuvent procéder au recouvrement
amiable ou judiciaire des créances, ils peuvent
aussi à la demande de la justice ou de particulier
dresser des constats qui ont la valeur de simple
renseignement.
Sous titre 2 : les modes alternatifs des
règlements des litiges
Les juridictions de l’Etat n’ont pas le monopole du
règlement des litiges entre particuliers. Les
particuliers peuvent rechercher un autre terrain
d’entente. 2 voies sont ouvertes, il est possible de
s’adresser à un juge privé, ce sera l’arbitre, dans ce
cas la contestation est tranchée par un tiers qui
n’est pas imposés aux parties et qui le choisissent
librement. Par ailleurs les parties à un litige ont
toujours la possibilité de donner elle même la
solution au litige les opposant, en cherchant une
résolution amiable.

Chapitre 1 : L’arbitrage
Le recours à la justice privée n’est pas toujours
autorisé, il n’est possible que si l’on est en présence
de droit dont les parties ont la libre disposition. 3
catégories de litiges ne peuvent être soumis à
arbitrage. Il s’agit tout d’abord des questions d’Etat
et de capacités des personnes, ainsi que le divorce
et la séparation de corps. Par ailleurs il ne peut pas
soumettre à l’arbitrage les contestations relatives
aux personnes morales de droit publics, collectivités
ou établissements publics. Enfin l’arbitrage n’est
pas possible dans les matières intéressant l’ordre
public et notamment le droit pénal.
En pratique l’arbitrage est souvent utilisé en matière
internationale et en droit interne surtout en droit
commercial.
Section 1 : La procédure d’arbitrage
La procédure d’arbitrage nécessite une convention
d’arbitrage, il existe 2 sortes de conventions qui
permettent de saisir un tribunal arbitral.
1ère possibilité,les parties à un contrat peuvent
insérer dans ce contrat une clause compromissoire
par laquelle elles s’engagent à soumettre à l’arbitre
les contestations de ce contrat. Une telle clause
préexiste aux litiges et ne sera valable que dans les
contrats conclus à raison d’une activité
professionnelle.
2ème possibilité,il est toujours possible après la
naissance d’un litige de décider de soumettre un
différent à l’arbitrage par un compromis d’arbitrage
qui doit déterminer l’objet de la contestation.
Chacune de ces conventions doit être écrite,
désignées les arbitres compétents. Les parties
peuvent faire appel à des organismes professionnel
comme des chambres de commerces ou les
chambres des notaires qui proposent des centres
d’arbitrage. Les arbitres doivent accepter leurs
missions, ils ont un délai qui est en principe de 6
mois les arbitres détermine les règles de conduite
de l’arbitrage et échappe donc aux règles en
vigueur devant les juridictions étatiques. Par contre
les principes directeurs du procès civil notamment le
principe du contradictoire doivent être respecté. La
décision rendue par les arbitres s’appellera
« sentence arbitrale » elle est motivée, prise à la
majorité des voies, elle doit être rendue
conformément aux règles de droit dont elle ne peut
pas faire abstraction sauf si dans la convention de
l’arbitrage il a été demandé aux arbitres d’intervenir
en amiable compositeur. La sentence arbitrale est
un acte juridictionnel, elle a l’autorité de la chose
jugée mais elle n’a pas la même force exécutoire
d’un jugement il faudra s’il y a une difficulté
d’application et d’exécution saisir le TGI pour
obtenir une ordonnance d’exequatur par laquelle le
juge va apposer la formule exécutoire sur la minute
de la sentence. La sentence arbitrale est
susceptible de voie de recours. Les recours sont
cependant restreints, il s’agira du recours en
annulation si la convention d’arbitrage est affectée
d’une nullité, l’appel est également possible sauf si
dans la convention d’arbitrage il a été renoncé.
Lorsque l’arbitre intervient en amiable compositeur
les règles sont inversées, l’appel est interdit mais
les parties peuvent dans la convention le prévoir.
Section 2 : Les mérites de l’arbitrage
Généralement on prétend que l’arbitrage a le mérite
de la rapidité alors que les juridictions étatiques sont
encombrées. Cela est relatif car le délai de 6 mois
peut être prolongé et si il y a appel, on va se
retrouver devant les juridictions étatiques avec la
même lenteur. L’autre avantage alléguer est celui du
coût. L’arbitrage serait moins onéreux. Ce qui est
inexacte dans la mesure où les parties à l’arbitrage
doivent rémunérer les arbitres.
Par contre il y a 2 véritables avantages.
Le 1er découle du libre choix des arbitres ce qui
permet dans des matières techniques spécifiques
d’avoir de véritables expert qui vont arbitrer le litige.
Le 2nd qui est de plus en plus recherché par certains
justiciable à une époque de médiatisation c’est la
discrétion de l’arbitrage.
Lorsqu’il y a des litiges entre industriels, l’arbitrage
permettre de préserver le secret industriel ce sera
notamment le cas lorsque les litiges portent sur la
défectuosité d’un produit ce qui évitera une publicité
négative pour se produire.

Chapitre 2 : La résolution amiable des litiges


Ce souhait de résoudre amiablement les litiges on
le retrouve aussi bien en pénal qu’en civil.
En pénal, les modes amiables de résolution des
litiges sont des mécanismes qui permettent aux
parties d’apporter à leurs différents seul ou avec
l’aide d’un tiers une solution leur permettant de
résoudre le conflit né d’une infraction. Il faut intégrer
la présence du ministère public et le dispositif c’est
développé autour de 2 procédures, la médiation et
la composition pénale. Il s’agit de mode alternatif
aux poursuites la médiation pénale est régie par l’art
41-1 cinquièmement du code de procédure pénal.
C’est un mécanisme qui est préalable aux
poursuites. Le procureur de la République peut
confier une mission de médiation très généralement
à une association d’aide aux victimes, l’arrangement
qui peut être trouvé grâce à l’intervention du
médiateur permettre au procureur de la république
de ne pas poursuivre le cas échéant.
En civil, tendance a la recherche de nouvelle
méthode de gestion des contentieux fondé sur
l’accord des volontés des parties. Il y a plusieurs
aspects :
Création de maisons du droit et de la justice qui
peuvent rassembler différentes initiatives de
règlement amiable des litiges.
Création de fonctions nouvelles, de médiateurs, de
conciliateurs de justice qui ne sont pas des
magistrats
Accentuation des possibilité d’accéder au droit par
l’aide juridictionnelle et on a aussi réfléchi sur la
façon dont ces dispositifs devaient s’articuler avec
l’intervention du juge.
Ces 3 modes volontaires de règlement des litiges
qui ont étés institués :
tout d’abord la transaction qui relève de la seule
initiative des parties et qui ne fait pas intervenir un
tiers
la médiation qui est proposée par un juge et mise
en œuvre par un médiateur
La conciliation qui ne nécessite pas toujours
l’intervention d’un tiers conciliateur, qui peut-être
réalisé devant le juge ou en dehors de lui.
Section 1 : La transaction
Tout procès a un coût et a un aléa judiciaire. Cela
est encore plus vrai lorsque le juge statu en 1er et
dernier ressort. Ainsi les parties peuvent essayer de
trouver elles-mêmes en faisant des concessions
une solution à leur litige. Cet accord s’appellera une
transaction qui est défini par le Code Civil a l’art
2044 « c’est un contrat par lequel les parties
termine une contestation née ou prévienne une
contestation à naître ».
La transaction est nécessairement écrite, ne peut
concerner que des droits dont les parties ont la libre
disposition. Elle éteint pour l’objet qui la concerne le
droit d’agir en justice. Elle peut-être homologuée à
la demande de l’une ou l’autre des parties,
l’homologation confère la force exécutoire et permet
de l’assimiler à une décision de justice.
Section 2 : La médiation
En matière civile, la médiation a été instituée par
une loi du 08/02/1995 et un décret du 22/07/1996.
Ce mode de résolution des litiges est mis en œuvre
par le juge et fait intervenir un tiers désigné par lui
qui est le médiateur. Il est rémunéré par les parties,
ce sera une personne physique ou une association.
Les conditions d’accès à la fonction de médiateur
en matière civil ne font pas l’objet d’une
réglementation particulière à l’exception des
fonctions de médiateur familial pour lesquels il
existe un diplôme d’état récemment créé. La
personne choisie par le juge doit présenter des
garanties de moralités et d’indépendances, avoir la
qualification requise par rapport aux litiges et doit
justifier d’une formation ou d’une expérience
adapter à la pratique de la médiation. Le médiateur
va avoir pour mission d’aider les parties en conflits à
trouver une solution. En droit de la famille et
notamment en matière d’autorité parentale, le juge
peut imposer aux parents de rencontrer un
médiateur. La mission du médiateur est enfermée
dans un délai de 3 mois renouvelable. La mission
se termine soit par un accord qui sera alors
homologué par le juge sous réserve qu’il préserve le
droit des parties au litige. Si il n’y a pas d’accord, le
juge tranchera mais les éléments évoqués pendant
la médiation qui a échoué resteront confidentiels.
Section 3 : La conciliation
Il est possible aux parties pendant l’instance
judiciaire de se concilier elle-même ou à l’initiative
du juge. Il y a même des matières ou la tentative de
conciliation constitue une phase préliminaire
obligatoire c’est le cas dans les procédures de
divorces, les procédures prud’homal.
2ème cas de figure c’est celui ou il y a recours à un
conciliateur de justice. Il a été instauré par un décret
du 20/03/1978, le conciliateur se distingue sur 5
points du médiateur :
il est toujours nécessairement une personne
physique
l’accès à la fonction est strictement réglementé, le
conciliateur est nommé pour 1 ans par le 1er
président de la Cour d’Appel, il doit présenter des
garanties de moralités, il a certaines incompatibilités
Le conciliateur est toujours bénévole
Le conciliateur présente un rapport au juge
Concerne la façon procédurale dont le conciliateur
peut intervenir
La mission de conciliation peut être sollicitée en
dehors de toute procédure judiciaire. Lorsque les
parties sont en litiges à propos de droit dont elles
ont la disposition, elles peuvent contacter un
conciliateur notamment dans les maisons de
justices. Sa mission sera alors de tenter de trouver
un règlement amiable. Le conciliateur est alors dans
une position proche de celle du médiateur, il est
tenu au secret et le juge ne sera saisi que pour
homologuer un accord.
Le conciliateur intervient alors qu’une procédure est
déjà engagée, c’est alors le juge qui désigne le
conciliateur, le juge peut enjoindre aux parties de
rencontrer le conciliateur, la mission sera enfermée
dans un délai (1 mois). Le juge peut à tout moment
y mettre fin, le conciliateur est tenu au secret à la
demande des parties et si un accord intervient c’est
le juge qui conférera force exécutoire à la cour.
TITRE 2 : l’ordre administratif
Tous les litiges qui opposent l’administration ou bien
2 personnes publiques ne débouchent pas
forcément devant une juridiction administrative. Il y
a des hypothèses ou les recours administratifs sont
des recours préalable, gracieux adressé
généralement au supérieur hiérarchique. A coté de
cela le législateur a multiplié les autorités
administratives indépendantes. A cela s’ajoute le
mécanisme de médiateur de la république, qui peu
réglé en équité des conflits qui lui sont soumit. De
même on retrouve en droit administratif, le souhait
de pouvoir recourir à l’arbitrage à la transaction où a
la conciliation. Par ailleurs, il existent encore une
grande différence entre le système juridictionnel de
l’ordre judiciaire et le system juridictionnel de l’ordre
administratif, le conseil d’Etat ne tien pas le même
rôle que la Cour de cassation.
Sous titre 1 : le conseil d’Etat
On a quelque difficultés a situer avec précision la
date de naissance du conseil d’Etat. Il est issu du
conseil du roi, de l’ancien régime. Et lors de la
révolution française, le législateur n’a pas estimé
utilise de d’unifier les contentieux. Par la suite sous
napoléon, la constitutionnel du 22 frimaire an XVIII
à créer le conseil d’Etat qui était chargé sous la
direction des consul de rédiger les projets de loi et
de résoudre les difficulté pouvant survenir en
administratif. Le conseil d’Etat a vu par la suite ses
fonctions élargies et est devenu le juge administratif
de droit commun.

Chapitre 1 : Les attributions du conseil d’Etat


Le code de justice administrative distingue les
attributions contentieuses, les attributions en
matière administrative et législative et les avis que
le conseil d’état est amené à délivrer sur les
questions de droit.
Section 1 : Les attributions en matière
administrative et législative.
Cela concerne ce qu’on appel la fonction
consultative du conseil d’Etat, le plus souvent cela
se traduit par des avis mais il y a également d’autre
aspect qui entre dans cette fonction non
contentieuse.
Sous section 1 : Les avis du conseil d’Etat.
Le conseil d’Etat va donner des avis sur les projets
de loi, sur les ordonnances, ces avis le plus souvent
sont publiés et l’outil de publication c’est le rapport
public du conseil d’Etat.
§1 Les avis sur les projets de textes
Les avis du conseil d’E sont prévus par la contit
pour les projets de loi, pour les ordonnances, les
décrets de l’art 37 alinéas 2. Par compte les
propositions de loi, d’origine parlementaire ne sont
pas soumises à la même formalité. Il y a aussi
d’autre disposition législative et réglementaire qui
peut imposer le gouv. De saisir le conseil pour avis.
Dans tt les cas, le conseil va s’intéresser aussi bien
à la forme du texte, qu’à sa légalité. Et même a son
opportunité, le conseil d’Etat a aussi compétence
pour avis, sur les projets ou proposition d’actes des
communautés européenne et de l’Union
Européenne.
§2 Les avis sur les difficultés s’élevant en
matière administrative.
Le conseil d’Etat, peut être consulté par le 1er
ministre ou par les ministres sur les difficultés qui
s’élèvent en matière administrative. L’avis rendu
sera facultatif, c’est une possibilité qui et parfois
utilisé par le gouv. Pour se sortir de problème
politiquement délicat, se fut le cas en ce qui
concerne le port de signe religieux à l’école.
Sous section 2 : Les autres aspects de la
fonction non contentieux du conseil d’Etat
1ere aspect ; le rapport d’activité annuel : il
mentionne les reformes administrative sur lesquels
le conseil d’E appel l’attention du gouv. Ensuite il y a
les études. Le conseil peut d’initiative procéder à
des études qui peuvent débouché sur des
propositions de réforme. Enfin le conseil d’E a
d’autre mission encore : une mission permanente
d’inspection des juridiction administrative. La
gestion du corps des tribunaux administratif et des
cours administratives. Enfin une mission
permanente d’assistance pour l’élaboration de
projet texte.
Section 2 : Les attributions en matière
contentieuse
Le conseil d’Etat est la juridiction administrative
suprême. Et à ce titre connaît des recours en
cassation contre les décisions rendues en dernier
ressort par les diverses juridictions administratives.
A cela s’ajoute, le conseil d’E au delà de son rôle de
juge de cassation peut aussi être juge d’appel, voir
juge en 1ere et dernier ressort.
Sous section 1 : Le conseil d’Etat, juge en 1ère
et dernier ressort.
Cette compétence concerne les hypothèse ou un
recours en cass. N’est pas possible. Il s’agit de
différente compétence en raison de l’importance
des actes du contentieux. C’est le cas des recours
contre les ordonnances du président de la
république, contre les décret ou actes
réglementaires des ministres qui ne peuvent être
pris qu’apes avis du conseil d’ E. cela concerne
aussi les litiges relatifs à la situation individuelle des
fonctionnaires.
Sous section2 : Le conseil d’Etat, juge d’appel
Cette compétence est auj. résiduelle. Depuis qu’on
a créé les cours administrative d’appel. En fait, le
champ de compétence du C d’E est essentiellement
composé des appels formés contre les jugements
des tribunaux administratifs rendu sur des recours
sur renvoi de l’autorité judiciaire, ce sont les
questions préjudiciel, ainsi que sur les litiges relatifs
aux élections municipal et cantonale
Sous section 3 : Le Conseil d’Etat, juge de
cassation
Le conseil d’E est compétant pour les recours formé
contre les décisions des juridictions Admin. statuant
en dernier ressort. En + le conseil d’E peut être saisi
d’un pourvoi en cassation contre un arrêt d’une cour
administrative d’appel. La procédure de pourvoi en
cass. Est précédé d’une procédure préalable
d’admission. Le pourvoi sera écarté s’il n’y a pas de
moyen sérieux. Et cette décision n’est pas
susceptible de recours. Lorsque le recours est
accepté. Le conseil d’E peut renoncer le retrait de la
décision. Il peut aussi contrôler l’existence des
qualifications juridiques. L’affaire sera renvoyer
devant la même juridiction statuant dans une autre
formation.
Section 3 : L’avis sur une question de droit.
Ses avis d’un point de vue du langage sont appelé
avis contentieux, le système est le suivant : un
tribunal administratif ou une cours administrative
d’appel, lorsqu’elle se trouve confronté à une
juridique spécifique découlant d’une question de
droit pas encore traité qui pressente une difficulté
sérieuse et qui se rencontre dans de nombreux
litige peu sollicité l’avis du Conseil d’Etat. L’avis ne
lie pas la juridiction. Néanmoins souvent la
juridiction suivra l’avis
Chapitre 2 : L’organisation et fonctionnement
du Conseil d’Etat
Il siège à Paris au palais royal depuis 1875.
Section 1 : Les membres du Conseil d’Etat
Ce ne sont pas des magistrats, statutairement, ils
relèvent du code de la justice administrative, le
gouv. Néanmoins respect leur indépendance. On
trouve des auditeurs qui sont nommé parmi les
anciens élevés
On a ensuite des naître des requêtes qui sont
sélectionné parmi les auditeurs, ou qui sont
sélectionné par le « tour extérieur » il faut avoir au
moins 30ans et 10ans de service publique. Enfin on
a les conseillé d’E qui sont pour l’essentiel recruté
parmi les maîtres des requit, avec aussi une
possibilité
Les seules conditions étant d’avoir 45ans. Enfin des
conseillés en service extraordinaire qui sont des
personnalités qualifié nommé pour 4 ans non
renouvelable. Au sommet de la hiérarchie, 6
président de sections. Un vice président qui assure
la présidence effective su conseil. Sous l’autorité du
vice président, le secrétaire général du conseil, qui
organise les travaux. Juridiquement c’est le
1ministre qui est le président du conseil d’E. C’est
une situation historique qui justifie cette curiosité, en
faite ni le premier ministre ni le garde des sceaux ne
siège effectivement.
Section 2 : Les formations du Conseil d’Etat
Sous section 1 : Les formations administratives
§1 Les sections administratives
Elles sont aux nombres de 5 : la section de
l’intérieur, des finances, des travaux publics, du
rapport et des sections d’études.
Les affaires qui relèvent des différents
départements ministériels sont réparties entre les 4
premières sections. La section des rapports et des
études quand à elle élabore des propositions que le
conseil adresse au pouvoir public.
§2 L’assemblée générale
L’assemblée générale siège en assemblée plénière
soit en formation ordinaire. En formation plénière,
elle tient 12 réunions au moins par an. En formation
ordinaire, elle traite des dossiers les plus courants.
L’assemblée générale est compétente pour rendre
des avis sur des textes, projets de lois et
ordonnances, ainsi que des décrets mis en
application de l’article 37 de la Constitution.
§3 La commission permanente
Elle est chargée de l’examen des projets de lois et
des ordonnances dans les cas exceptionnels
lorsque l’urgence est signalée par le ministre
compétent et constatée par le premier ministre.
Sous section 2 : Les formations contentieuses
On trouve ici le Conseil d’Etat dans sa fonction de
juge. Il faut relevé qu’il pourrait y avoir une
contradiction entre le fait que le Conseil d’Etat
vérifie initialement les textes et qu’il serait amené
après à les juger. Ce risque est éliminé dans la
mesure où les formations administratives et
contentieuses sont distinctes.
§1 La section du contentieux et les formations
de jugement
L’expression section du contentieux à une double
signification. Elle évoque d’une part la section du
Conseil chargée du contentieux et d’autre part la
formation de jugement.
La formation de jugement est composée
différemment selon les affaires qui lui sont soumises
et dans la gestion habituelle le jugement va être très
souvent confié à une sous section.
§2 Les commissions du gouvernement
Les commissaires du gouvernement malgré une
dénomination ambiguë ne sont pas des
représentant du gouvernement, ni de l’Etat et le
Conseil d’Etat ne comprend pas de parquet. Les
commissaires du gouvernement sont choisis parmi
les maîtres des requêtes.
Ils ont pour mission d’exposer les questions que
présentent à juger chaque recours contentieux et de
faire connaître en formulant en toute indépendance
leur conclusion et leur appréciation qui doivent être
impartiale en ce qui concerne les circonstances de
faits, les règles de droit applicables ainsi que son
option sur les solution qui doivent intervenir en
suivant sa conscience. A l’audience le commissaire
du gouvernement intervient après l’instruction de
l’affaire et prononce ses conclusions en séance
publique.
§3 Les principes applicables devant le juge
L’article L-1 du Code de justice administrative
indique que ce code s’applique au Conseil d’Etat,
aux cours administratives d’appel et aux tribunaux
administratifs. Le titre préliminaire comporte des
principes qui sont applicables à toutes les
juridictions. Les jugements sont rendus au nom du
peuple français. Pour ce qui est du Conseil d’Etat,
on parlera d’arrêts. Les arrêts sont exécutoires et il
est possible aux juridictions administratives
d’adresser des injonctions aux administrations.
Devant le conseil d’Etat les requêtes et mémoires
des parties doivent être présentée par un avocat au
Conseil d’Etat. La représentation n’est pas
obligatoire dans tous les contentieux. Le Conseil
d’Etat rend ses arrêts en principe en formation
collégiale. Les voix de recours sauf dispositions
spéciales n’ont pas d’effets suspensifs. L’instruction
des affaires doit se faire en respectant le principe
des contradictoires. Les débats ont lieu sauf
exception à l’audience publique. Le Conseil d’Etat
ainsi que les jugements administratifs doivent être
motivés. Cela étant, la motivation n’est pas toujours
extrêmement détaillée et souvent pour comprendre
un arrêt. Il faudra être éclairé par les conclusions du
commissaire du gouvernement.
Sous titre 2 : Les juridictions relevant du
Conseil d’Etat par les voies d’appel ou de
jugement
Le Conseil d’Etat est la juridiction administrative la
plus ancienne et la plus importante. D’autres
juridictions ont fait leur apparition. Il s’agit soit de
juridiction à compétence générale soit spéciale.
Chapitre 1 : Juridiction à compétence générale
Section 1 : Les tribunaux administratifs
Il y a en France 28 tribunaux administratifs 2 dans
les département d’outre mer.
Sous section 1 : Les attributions du tribunal
administratifs
§1 Les attributions non contentieuses
Les tribunaux administratifs ont d’abord une mission
consultative qui consiste à donner des avis sur des
questions soumises par des préfets. Ils peuvent
également apporter leurs concours à une
administration de l’Etat.
§2 Les attributions contentieuses
Les textes administratifs sont les juges du droit
commun du contentieux administratifs en premier
ressort. Leur compétence territoriale est déterminée
par l’art R 312-1 du Code de justice administrative.
Le tribunal administratif territorialement compétent
est celui dans le ressort duquel a légalement son
siège l’autorité qui a pris la décision attaqué ou
signé le contrat attaqué.
Dans certaines hypothèses particulièrement, le
tribunal administratif peut être juge d’appel. C’est le
cas par exemple pour un référé fiscal. Enfin le juge
administratif peut jouer le rôle de conciliateur.
Sous section 2 : L’organisation et le
fonctionnement du tribunal administratif
§1 L’organisation des tribunaux administratifs
A) Les membres des tribunaux administratifs
Il s’agit de magistrats administratifs qui forment un
corps unique. Ils sont nommés par le président de
la République. Ils sont issus de l’école nationale des
administrations avec également un recrutement
extérieur.
B) Les formations
Les tribunaux administratifs se composent d’un
président et de plusieurs membres du corps. Les
formations sont distinctes selon que les fonctions
son contentieuses ou non. Le tribunal rend des avis,
il le fait en formation collégiale.
C) Les greffes
Le greffe comprend un greffier en chef et plusieurs
greffiers qui proviennent du corps des personnels
de préfecture. Le greffe joue un rôle essentiel dans
la procédure. La requête introductive d’instance doit
être adressée ou déposée au greffe. Le greffier
l’enregistre et délivre aux parties un certificat
attestant de son dépôt. C’est également le greffe qui
certifie le dépôt des différents mémoires.
§2 Le fonctionnement des tribunaux
administratifs
On retrouve devant les tribunaux administratifs le
commissaire du gouvernement dont les fonctions
ressemblent à celle du commissaire du
gouvernement devant le conseil d’Etat. Le
commissaire du gouvernement donne un avis
objectif général sur la cause qui est soumise. Les
parties doivent être représentées par un avocat à
l’exception de certains recours qui sont dispensés
du ministère d’avocat, ce qui est le cas notamment
des recours pour excès de pouvoirs.
Les jugements sont rendus au nom du peuple
français en principe par une formation collégiale et
l’affaire doit être instruite en respectant le principe
du contractant.

Section 2 : les cours administratives d’Appel


Au départ il avait été crée 5 cours, actuellement il y
en a 7. Les cours comprennent 3 à 5 chambres
selon leurs importances.
Sous section 1 : Les attributions des cours
administratives d’Appel
Les cours peuvent d’abord avoir des attributions
non contentieuses. Elles vont donner un avis sur les
questions qui leurs sont soumises, elles ont aussi
des attributions contentieuses. Elles sont la
juridiction d’appel des jugements rendus en dernier
ressort par les tribunaux administratifs. Elles ont
aujourd’hui une compétence large comprenant le
contentieux que l’on appelle plein contentieux. Mais
aussi le contentieux de l’excès de pouvoir.
Sous section 2 : L’organisation et le
fonctionnement des cours administratives
d’Appel
§1 L’organisation des Cours
Ce sont des magistrats administratifs qui ont des
garanties d’indépendances recrutés parmi des
anciens élèves de l’ENA, les Cours sont dotées d’un
greffe avec un greffier en chef
Il y a un commissaire du gouvernement qui est
nommé parmi les conseillers qui composent la Cour.
La représentation est en principe par avocat. La
juridiction est elle aussi sauf exception collégiale.

Chapitre 2 : Les juridictions à compétence


spéciale
Elles sont relativement nombreuses, on distingue
particulièrement les juridictions financières
Section 1 : Les juridictions financières
Elles sont au nombre de 2 :
Cour des Comptes
Cour de la Discipline Budgétaire et Financière
Elles ont l’une comme l’autre une compétence
spéciale. Elles exercent des contrôles externes,
l’exécution des lois de finances. Mais également
des contrôles à posteriori sur les dépenses
publiques.
Sous section 1 : La Cour des Comptes
C’est une institution ancienne (ancien régime) qui
n’a pas été supprimé dans son concept par la
révolution est qui aujourd’hui est consacrée par la
constitution de 58, et qui a un rôle d’assistance au
parlement et au gouvernement.
§1 Les attributions de la Cour

Elles sont doubles :


juridictionnelles, anciennes
non juridictionnelles plus récentes
A) Les attributions juridictionnelles
Tout est résumé dans un adage qui est le suivant :
« La Cour juge les comptes et non les comptables
publics ».
Elle procède donc à un examen des éléments
comptables objectifs. Les comptables des
institutions publiques doivent fournir leur compte
pour les contrôles.
En vertu de l’art L111-1 du code des juridictions
financières, la Cour va juger les comptes des
comptables publics. A savoir le comptable de l’Etat,
il s’agit notamment des comptes des trésoriers
payeurs généraux (TPG) qui centralisent les
opérations des comptes de l’Etat. La Cour est
également compétente pour juger les comptables
des collectivités territoriales
B) Les attributions non juridictionnelles
Elles sont complémentaires, l’assistance au
parlement et au gouvernement dans le contrôle de
gestion.
Pour ce qui est de l’assistance il concerne
l’exécution de la loi de finance.
Le contrôle de gestion vise à s’assurer du bon
emploi du crédit fond et valeurs gérées par les
services de l’Etat
§2 L’organisation et le fonctionnement de la
Cour
Elle siège à Paris
A) L’organisation
La composition, la Cour est composé de magistrats
nommés par le président de la République, les
magistrats sont issus de l’ENA, il y a un 1er
président de la Cour des Comptes, il y a un
procureur général qui est nommé par le conseil des
ministres. La Cour est composé de 7 chambres
avec un président et des conseillers de chambres.
B) Le fonctionnement de la Cour
La procédure doit être impartiale, doit respecter les
droits de la défense. Elle a la possibilité de mettre
en œuvre des mesures d’investigations, elle va
rendre un jugement des comptes, ce jugement ne
mets pas fin à un litige puisqu’elle ne juge pas les
comptables, il s’agit de regarder la régularité des
comptes. Si le compte est régulier, la Cour rend un
Arrêt de décharge, ou de Quitus (donner quittance).
Si les comptes ne sont pas réguliers le comptable
est amené à s’expliquer et si l’explication n’est pas
pertinente, la Cour va rendre un Arrêt de Debet ce
qui pourra amener à rechercher le cas échéant la
responsabilité du contrat.
Elle se livre également à une responsabilité
juridictionnelle, donc rapport au 1er président de la
Cour qui sont ensuite remis au ministre, également
au président de l’AN et du Sénat. Lorsque des
observations sont adressées aux administrations,
autorités publiques, celles-ci doivent en principe y
répondre.
Titre 3 : Le conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel à des attributions très
diverses et il relève d’une composition particulière.

Chapitre 1 : La composition et le
fonctionnement
du conseil constitutionnel
Les dispositions qui le régissent sont dans la
constitution dans l’ordonnance pourtant loi
organique du 7nov 68
Section 1 : Les membres du conseil
constitutionnel
Sous section1 : Le composition du conseil
constitutionnel
Il y a des membres nommés, ils sont 9, le mandat et
de 9 ans non renouvelable. Le renouvellement se
fait par tiers tout les 3 ans. 3 membres nommé par
le Président de la République, 3 par le président de
l’Assemblée Nationale et « par le président du
Sénat. Sont membres de droit les anciens Président
de la République. Et le conseil et présidé par un
président nommé par un président de la république
et qui a une voie prépondérante en cas de partage
Sous section 2 : les obligations des membres du
conseil constitutionnel
L’obligation essentielle est de s’abstenir de tt ce qui
pourrai compromettre leur indépendance. Il y a
aussi un certain nombre d’incompatibilités.
Section 2 : Le fonctionnement du conseil
constitutionnel
Le conseil constitutionnel est doté d’un secrétariat
général qui joue un rôle particulier. Les réunions du
conseil ne sont pas publiques et le fonctionnement
est collégial.

Chapitre 2 : Les attributions du conseil


constitutionnel
Les attributions sont nombreuses et 3 d’entre elles
mérite d’être rappelé
Section 1 : Les élections nationales et le
contrôle des mandats nationaux
Le conseil constitutionnel est le juge de certaine
élection politique et il partage certaine compétence
et il travail certaine compétence administrative. Le
juge constitutionnelle va être le juge de l’élection du
Président de la République. Il est aussi le juge des
élections des députés et sénateur. Il contrôle aussi
les mandants parlementaires. Incompatibilité et
inévitabilité. Enfin le juge constitutionnelle vieille à la
régularité des référendums.
Section 2 : La répartition des domaines de
compétence entre la loi et le règlement.
C’est le conseil constitutionnel qui vielle à préserver
la frontière entre ses domaines et notamment en ce
qui concerne l’article 37 alinéa 2 et l’article 41.
Section 3 : Le contrôle de la constitutionnalité.
Sous section 1 : Le contrôle obligatoire
Il s’agit du contrôle qui porte sur les lois organiques
et sur le règlement des assemblées parlementaire.
Sous section 2 : Le contrôle facultatif
Il concerne d’une part les lois ordinaires et d’autre
part les traités.
PARTIE 2 : Institutions Juridictionnelles
Internationales

L’objectif des institutions juridictionnel international


est d’essaye d’autant se faire que peu d’arrivé à des
résolutions juridique passif. Les juridictions
international peuvent être classé entre d’une part
celle qui sont lié à l’organisation des nation unis et
d’autre part les juridiction européennes.

Titre 1 : Les juridictions nationales


liées aux nations unies

On trouve ici, la cour internationale de justice qui est


permanente mais aussi des tribunaux
internationaux, qui ont été crée pour commettre des
crimes précis.

Sous titre 1 : La cour internationalede justice


La cour permanente de justice internationale, a été
crée au départ dans le cadre de la société des
nations. Dans sa configuration actuelle, la cour
internationale de justice siège à La Haye, c’est
l’organe judiciaire principal des nations unis. Elle
fonctionne conformément à un statut annexé à la
charte des Nations Unies.

Chapitre1 : L’organisation de la Cour


internationale de justice
Section 1 : La composition de la Cour
internationale de justice
La cour comprend 15 juges élus pour 9 ans
rééligibles. L’objectif est que les juges assurent
dans l’ensemble la représentation des formes de
civilisation et des principaux systèmes juridiques du
monde. Les juges ne représentent pas les
gouvernements, il y a des critères stricts
d’incompatibilité. Il bénéficie des privilèges et
immunité diplomatique. La cour est dotée d’un
greffe.
Section 2 : Les formations de la cour
internationale de justice.
En principe elle siège en séance plénière. Mais elle
peut constituer des chambres.

Chapitre 2 : Les compétences

La cour internationale de justice a à la fois des


compétences contentieuses et les compétences
consultatives.
Contentieuse : les parties à la procédure sont les
états qui doivent accepter la compétence de la
cours par un accord bilatéral. Pour ce qui est de la
procédure il y a 2 langues officielles le français et
l’anglais. La cour rend des arrêts lus en séance
publique. Ils sont définitifs et sans recours.

La compétence consultative : elle peut être saisi par


l’assemblé générale de l’ONU ou par le conseil de
sécu.
Sous titre 2 : Les juridictions pénal
internationale
Elles visent à sanctionner des individus qui se
rendent coupable de certaines infractions. C’est
l’idée qu’avait déjà présidé après la seconde GM qui
avait présidé d’un tribunal militaire international

Chapitre1 : Les tribunaux pénaux internationaux


Après la 2ème Guerre Mondiale avait été crée le
tribunal de Nuremberg, mais aussi le tribunal de
Tokyo. On a pu dire se ces juridiction qu’il s’agissait
de la justice des vainqueurs. Aujourd’hui il existe 2
tribunaux pénaux internationaux créés par le conseil
des Nations Unis, le tribunal pour le Rwanda, et le
tribunal pour la Yougoslavie
Section 1 : L’organisation des tribunaux pénaux
internationaux
Le tribunal pour la Yougoslavie siège à la Haye, et
celui du Rwanda à
Les juges procureur greffier jouissent des privilèges
et immunité diplomatique.
Sous section 1 : Les juges
Les juges sont élus, il doit s’agir de personne de
haute moralité, impartial intègre et possédant les
qualification requise pour être nommé dans leur
pays au plus haute fonction judiciaire. Ils sont élus
par le conseil des nations unies, à partir de
proposition des états membres.

Sous section 2 : Les organes de la juridiction


Elle est divisée en trois ch. Dans 1ère instance+ une
chambre d’appel. Un organe

Section 2 : La compétence des tribunaux


pénaux internationaux.
Sous section 1 : L’étendue de la compétence
La compétence matériel, les tribunaux pénaux juges
les personnes de violation grave envers l’humanité,
de génocide et crimes contre l’humanité ainsi que le
infractions grave à la convention de Genève de
1949 qui protège les victimes civil ou non de la
guerre.
Pour la compétence par rapport au personnes, celle
les personnes physique sont concerné. L’accusé
peut être un chef d’Etat, haut fonctionnaire…
Et les actes des subordonnés n’exonère pas les
supérieur hiérarchique. Pour ce qui est de la
compétence territoriale, le tribunaux concernant la
Yougoslavie s’étant à l’ancien territoire de la rép.
Fédérative de la Yougoslavie. Et pour le Rwanda
c’est le territoire de cet état. Espace terrestre,
aérien, et maritime.
Il a aussi fallu délimiter un espace temporel.
Pour la Yougoslavie : 1er janvier 1991
Rwanda : 1er janvier 1994 au 31decembre
1996

Sous section 2 : La procédure


Est commune aux 2 juridictions. Le procureur peu
agir d’office. S’il décide de poursuivre il établi un
acte d’accusation qu’il transmet au juge de la ch.
Si le juge accepte l’accusation, il permet la mise en
œuvre de tous les actes nécessaire au procès. Le
procès doit être équitable, l’accusé peut être assisté
d’un avocat, d’un interprète. Les audiences sont
publiques. Les sentences sont rendues
publiquement à la majorité des juges. Elles sont
écrites motivé et les opinions dissidentes sont
admises.
Le tribunal peut prononcer des peines
d’emprisonnement en référence à celle existant
dans les pays concerné. Les tribunaux peuvent
ordonner la restitution de bien à leur propriétaire.
Les peines sont exécutées dans un état figurant sur
une liste des Etats qui ont accepté par avance qu’ils
étaient disposés à recevoir les prévenus.
Chapitre 2 : La cour pénale internationale
La cour pénale internationale est la première
institution pénale internationale permanente qui
découle d’une convention adoptée le 17 juillet 1998.
Le texte est le résultat d’un long travail de réflexion
commencée dans le cadre des Nations- Unies.

Section 1 : L’organisation de la cour pénale


internationale.
La cour siège à La Haye et elle a la personnalité
juridique internationale. Elle a la capacité
nécessaire pour exercer ses fonctions.

Sous section 1 : Les juges


Les juges sont élus sur des listes présentées par les
Etats et ils doivent présenter une haute
considération morale et les qualités nécessaires
pour l’exercice des plus hautes fonctions judiciaires.
Sous section 2 : Les organes de la cour
Elle est composée d’un président élu pour trois ans.
Elle est divisée en deux sections. Il y a un organe
distinct de la cour qui est le bureau du procureur.
Les procureurs qui composent ce bureau sont de
nationalités différentes. Elle est assortie d’un greffe,
le greffier étant élu par les juges.
Il y a une division du greffe chargé de l’aide aux
victimes.

Section 2 : La compétence de la cour pénale


internationale
La cour peut exercer sa compétence à l’égard des
personnes pour les crimes les plus graves ayant
une portée internationale.

Sous section 1 : L’étendue de la compétence de


la cour
La cour a d’abord une compétence matérielle
concernant les crimes de génocide, les crimes
contre l’humanité, les crimes de guerre et les crimes
d’agression. Pour ce qui est de la compétence
relative aux personnes sont concernées les
personnes âgées de 18 ans au moins au moment
des faits. Cette compétence concerne les chefs
d’Etat et de gouvernement et les chefs militaires. La
cour ne pourra exercer sa compétence que si l’un
des deux Etat suivants et parties au statut soit l’Etat
où le crime est commis soit l’Etat dont l’accusé est
ressortissant. Pour ce qui est de la compétence
dans le temps, la cour n’est compétente qu’à l’égard
des crimes commis après son entrée en vigueur.

Sous-section 2 : La procédure
Il importe de savoir que l’ouverture de l’enquête et
le déclenchement des poursuites dépendent du
procureur qui sera saisi par un Etat ou par le conseil
de sécurité ou de sa propre initiative.
Si le procureur veut agir d’initiative il doit être
autorisé par une procédure préliminaire. Le procès
doit être équitable et garantir les droits de l’accusé
et la nécessaire protection des victimes et des
témoins.
Titre 2 : Les juridictions européennes
Les juridictions européennes découlent de
l’organisation, d’une part du conseil de l’Europe et
d’autre part, de la communauté européenne
devenue, depuis, Union Européenne. Il y a deux
grandes catégories de juridictions.

Sous titre 1 : La Cour Européennedes Droit de


l’Homme
La CEDHest l’instrument de mise en œuvre
effective de la cour de sauvegarde des droits de
l’homme et des libertés fondamentales. Elle a son
siège à Strasbourg.

Chapitre 1 : L’organisation de la CEDH


Les juges sont élus. Il y a autant de juges que d’Etat
faisant partie de la convention (aujourd’hui plus
d’une quarantaine). Les juges doivent, comme pour
les autres juridictions, présenter de hautes qualités
morales et techniques. La cour est bien entendu
dotée d’un greffe. Le greffier est élu. La cour est
divisée en sections qui doivent être équilibrées du
point de vue géographique, de la représentation es
sexes et qui doivent tenir compte des systèmes
juridiques différents existants dans les Etats faisant
partie de la convention.

Chapitre 2 : Les attributions de la CEDH


Section 1 : Le rôle essentiellement contentieux
Sous section 1 : La saisine de la cour
La cour peut être saisie à l’initiative de deux séries
de personnages. Il peut s’agir de requêtes étatiques
et il peut aussi s’agir de requêtes individuelles qui
sont de loin les plus nombreuses. Les requérants
bénéficient d’un système d’assurance judiciaire.
Peuvent être requérant des personnes physiques
mais aussi des personnes morales (associations,
syndicats des ordres,…).
Sous section 2 : La procédure devant la cour.
La cour ne peut être saisie qu’après épuisement
des voies de recours internes et dans un délai de
six mois à partir de la décision interne définitive.
Il y a un examen préalable des demandes et
lorsque la cour estime la requête recevable, elle
recherchera avec l’Etat concerné un règlement
amiable. A défaut de règlement amiable, l’affaire
sera jugée publiquement. S’il y a violation de la
convention l’Etat sera condamné à accorder une
satisfaction équitable (généralement des dommages
et intérêts) et l’Etat concerné devra, pour ne pas
subir de nouvelles condamnations, modifier sa
législation interne pour éviter de nouveaux recours.

Section 2 : Un rôle consultatif.


A la demande du comité des ministres la cour peut
donner des avis sur les questions juridiques ou
concernant l’interprétation de la convention et des
protocoles annexes.

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