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Dr de Lorgeril : Les infarctus et les AVC

peuvent être éradiqués.


Par Elvire Nérin Publié le 05/05/2014 Mis à jour le 10/03/2017

L’infarctus est la première cause de décès prématuré, l’AVC la troisième. Peut-on les
prévenir ? Oui, assure le Dr de Lorgeril, auteur de Prévenir l’infarctus et l’accident
vasculaire cérébral (lire un extrait ICI >>).

LaNutrition.fr : Qu’est-ce que la maladie coronarienne ?


Dr Michel de Lorgeril C’est une maladie du mode vie qui touche les artères : surtout
celles du cœur que l’on appelle les artères coronaires.
Quelles sont les personnes qui sont touchées par la maladie coronarienne ?
Tout le monde peut avoir une maladie des coronaires, personne n’est protégé et
personne n’est génétiquement désigné. La maladie coronarienne touche les gens qui
ont un mode de vie délétère. C’est le mode de vie qui favorise la maladie ou au
contraire, protège.

Par mode de vie vous entendez alimentation ?


Non c’est beaucoup plus large que ça et je le détaille dans mon livre. Il y a quatre
facteurs qui entrent en jeu dans le mode de vie. Le premier est le facteur nutritionnel,
le deuxième est le facteur activité physique, le troisième est le facteur intoxication : le
tabac, les polluants aériens, les polluants nutritionnels – les pesticides – et surtout
les médicaments. Les médicaments représentent le principal agent d’intoxication qui
favorise les maladies cardiovasculaires. Et enfin le quatrième facteur est ce que
j’appellerai les conditions d’existence, les difficultés de la vie (familiale,
professionnelle) ou le stress (et inversement notre aptitude à surmonter ces
difficultés) ce que j’appelle dans mon livre le sens de notre vie.

L’évolution de la maladie coronarienne peut-elle être stoppée simplement en


changeant de mode de vie ?
Oui on peut la stopper. Oui on peut sauver sa vie et aussi échapper aux lourds
handicaps quand on survit à un AVC ! On ne va pas faire disparaître une plaque
d’athérosclérose mais en adoptant un mode de vie protecteur, on va empêcher qu’un
caillot vienne à tout moment se former sur la plaque et obstruer l’artère. La plaque
d’athérosclérose n’est pas dangereuse en elle-même, c’est la formation d’un caillot
solide et obstructif qui est fatale !

Que pensez-vous des médicaments, des stents et des pontages coronariens ?


Dans certaines circonstances, ces traitements peuvent être miraculeux. En phase
aigüe d’infarctus, lorsque vous débouchez une artère et que vous posez un stent ou
lorsque vous donnez de puissants traitements qui détruisent le caillot,
immédiatement la personne se sent mieux, vous lui sauvez la vie ! Mais en
prévention au long cours, tous ces traitements sont de façon générale inutiles et
nuisibles, certains favorisent les complications comme je le montre dans mon livre, et
surtout ils n’ont pas d’impact sur l’espérance de vie.
Pourquoi les médecins n’insistent pas plus sur la nutrition ?
Tout simplement parce qu’on ne le leur a pas appris. Ils n’ont pas été formés pour
cela. Ils connaissent mal la nutrition et encore moins les autres aspects du mode de
vie dont on vient de parler. Aujourd’hui la formation médicale porte principalement
sur la prescription de médicaments.

Que devraient faire les médecins en réalité ? Comment devrait se dérouler une
consultation de médecine générale face à une personne qui a eu une alerte
cardiaque ?
Tous les médecins devraient procéder de la même manière.
1. On fait le bilan des symptômes : comment s’est venu ? Qu’est-ce qui s’est passé ?
Où vous avez mal…
2. On fait un bilan du mode de vie, on questionne le patient sur les 4 facteurs dont j’ai
parlé : Comment mangez-vous ? Est-ce que vous êtes actif physiquement ? Quel est
votre niveau d’exposition aux polluants et comment gérez-vous les stress quotidiens
ou plus largement quelles sont vos conditions d’existence ?
3. On fait un examen clinique approfondi et ça commence par la palpation des
artères – lorsqu’une artère est bouchée, le pouls est très faible voire même aboli. Si
on détecte une artère malade au niveau d’un pied, il y a de fortes chances qu’au
niveau du cœur, les artères aussi soient malades. On fait un fond de l’œil, on mesure
la tension artérielle, on regarde s’il y a du sucre dans les urines.
Lorsque l’on a une idée du diagnostic et du pronostic et que l’on est inquiet, on
oriente le patient vers un cardiologue mais dans tous les cas, on passe un contrat
avec le patient : « vous avez un risque d’infarctus et d’AVC, je vais vous aider à
changer votre mode de vie pour réduire votre risque ».

Quel est le message positif de votre livre ?


Mon message c’est que les maladies coronariennes et l’AVC sont des maladies que
l’on pourrait éradiquer – ce sont des maladies qui n’existaient pas il y a 50 ans dans
certains pays – et on pourrait le faire à très faible coût pour la société car modifier
son mode de vie ça ne coûte rien !

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