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INTRODUCTION GENERALE
Le Maroc connait un développement urbain très rapide ces dernières années, et l’étude
de l’assainissement de ses agglomérations est parmi les études primordiales dans le
domaine du génie civil. C’est ainsi que ces études sont lancées de plus en plus durant cette
décennie dans différentes villes marocaines.
La conception et la gestion des réseaux d’assainissement urbains est un domaine qui
fait appel à des outils spécifiques qui sont des logiciels de dimensionnement et de
simulation des systèmes d’assainissement. Ces outils font appel à de nombreuses données
descriptives, telles que la surface des bassins versants, la nature de l’occupation du sol, la
position, la typologie, et le linéaire des réseaux enterrés, etc.
Parmi les modèles hydrologiques les plus puissants, on cite le modèle EPASWMM qui
a été développé par l’agence américaine de protection de l’environnement, pour cerner au
maximum le phénomène de ruissellement urbain quantitativement et qualitativement. Ce
modèle nécessite un nombre important de données, d’ou une longue durée de préparation
pouvant arriver à des mois. Donc on a optimisé le temps de préparation des entrées de ce
modèle par l’utilisation des systèmes d’information géographique.
Dans ce cadre une application a été développée par les étudiants du Génie Civil
DERDEB et ERRAYSOUNI intitulée : « Calcul des débits des eaux pluviales en utilisant
EPASWMM couplé au SIG ». Elle portait sur la digitalisation de la zone d’étude, la
préparation manuelle des entrées du modèle EPASWMM.
Le travail du binôme ELKETTANI ; ACHAMLAL, (Génie Civil 2006) a pour
objectifs de compléter cette application et de l’améliorer en automatisant l’étape de
préparation des entrées du modèle. Ceci en concevant une interface sur le logiciel Arcview
permettant de faciliter le calcul des paramètres du modèle utilisé, et en réalisant un
programme en Visual Basic assurant le couplage entre EPASWMM et ArcView.
Notre travail ; qui complète les travaux précédents ; consiste à définir la notion de « la
pluie de projet » comme entrée principale du modèle EPASWMM et puis dimensionner
certains ouvrages spéciaux d’assainissement : déversoirs, bassins de rétention… ; tout en
exploitant les résultats fournis par les travaux précédents. Et par la suite comparer le
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dimensionnement fourni par le modèle SWMM avec les relations empiriques définies pour
les différents ouvrages.
Dans le premier chapitre nous entamons la modélisation hydrologique en milieu urbain
où nous présentons une synthèse bibliographique sur les modèles hydrologiques les plus
utilisés dans le monde, puis la modélisation hydrologique des bassins versants et
l’estimation des paramètres entrant dans le calcul des débits des eaux pluviales.
Le deuxième chapitre est consacré à la pluie de projet, on parlera de quelques types de
pluies de projet, leurs constructions et leurs caractéristiques.
Dans le troisième chapitre, on va parler du dimensionnement des ouvrages
d’assainissement à savoir les déversoirs, les orifices et les bassins de rétention.
Dans le quatrième chapitre, nous introduisons le modèle hydrologique EPASWMM
dont les principaux modules sont utilisés pour simuler le comportement hydrologique et
hydraulique des réseaux d’assainissement.
Le cinquième chapitre présente une vue d’ensemble sur les systèmes d’information
géographique et spécialement le logiciel utilisé ArcView.
Dans le sixième chapitre, nous présentons l’interface qui a été conçue sous Arcview.
Cette interface intègre l’ensemble des utilitaires nécessaires pour le calcul des débits ainsi
que les modules de préparation des paramètres hydrologiques. Enfin le couplage des deux
logiciels Arcview et EPASWMM qui a été réalisé par un programme développé en Visual
Basic.
Dans le dernier chapitre, nous présentons les résultats de l’étude de cas que nous
avons fait sur la ville de Beni Mellal. Cette application s’inscrit dans le cadre d’un grand
projet de réalisation d’infrastructures d’assainissement de la ville sous la direction de la
RADEET. Les études du diagnostic du réseau d’assainissement de la ville sont chargées
par le bureau d’études GESI.
Nous terminerons cette étude par une conclusion générale et des recommandations pour
les futures applications du modèle.
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CHAPITRE 1
GENERALITES SUR LA MODELISATION EN HYDROLOGIE
URBAINE
Le choix d’un type de modèle dépend des objectifs visés, des caractéristiques
hydroclimatiques et physiques du bassin versant étudié et également de la quantité et de la
qualité des données de base disponibles.
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contrôle peuvent être utilisées, par exemple le stockage dans le système, le déversement,
l’ajustement des appareils de régulation, etc.
Modèles ponctuels
Ils décrivent la réalité statistique des observations en une station isolée ou en plusieurs
stations climatiquement semblables. Ces modèles utilisent les courbes « intensité-durée-
fréquence » : familles de courbes traduisant l’évolution de l’intensité maximale moyenne
Im(t,T) de pluie brute en fonction de l’intervalle de temps t, et de la période de retour T .
Ces familles de courbes sont représentées mathématiquement par des formules qui sont
généralement de l’un des trois types :
i(t,T)=a(T).tb(T) (1.1)
i(t,T)=a(T)./(t+b(T)) (1.2)
n(T)
i(t,T)=a(T)./(t+b(T)) (1.3)
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les hydrogrammes par le biais des équations classiques des écoulements à surface libre en
régime transitoire. Les plus élaborés font appel au système d’équations de Saint-Venant
nécessitant un calcul lourd et complexe. D’autres utilisent un système d’équations
simplifiées en supprimant dans l’équation dynamique un ou plusieurs termes d’inertie.
Enfin, ils peuvent être simplifiées à l’extrême et donner lieu à une simple translation
d’hydrogrammes dans le temps d’un point de calcul à un autre sans déformation.
On entend par bassin versant, ou bassin de réception, tout le territoire qui est drainé par
un cours d'eau et ses affluents. Cette zone représente une toile dynamique et complexe de
ressources naturelles.
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Toutefois, il faut vérifier les résultats obtenus car dans les régions à faible relief,
l'équidistance des courbes de niveau peut être plus grande que les dénivellations du terrain.
Les logiciels génèrent alors des erreurs qui peuvent être importantes au niveau des surfaces
générées. Il faut donc dans ces cas corriger le MNT généré de manière automatique avec
des méthodes classiques de photo-interprétation et des relevés sur le terrain
La seconde méthode est basée sur la reconnaissance des lignes de crêtes et des talwegs
sur un noyau de 4 à 9 mailles, on marque la maille la plus basse (/haute), le noyau est
ensuite déplacé et l’opération est reconduite. Lorsque le noyau a parcouru toute la zone
étudiée, les mailles non marquées constituent les crêtes (/les talwegs) potentielles.
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Coefficient de ruissellement
Le coefficient de ruissellement représente, lors d’une crue, la part de l’eau qui a
exclusivement circulé en surface. Historiquement, il a été confondu avec le coefficient
d’écoulement rapide et demeure parfois abusivement utilisé dans ce sens ; or le coefficient
d’écoulement rapide représente le ratio entre le volume d’écoulement rapide, c’est à dire
celui qui provoque le gonflement de l’hydrogramme – et qui incluse le plus souvent une
part d’eau souterraine " poussée " par l’eau de la pluie considérée – et la pluie à l’origine
de la crue. Le terme de coefficient de ruissellement fait référence à des processus de
transfert, et celui de coefficient d’écoulement rapide à des volumes transférés. Le terme
anglais " runoff " a une signification plus générale ; il recouvre les deux sens (quoiqu’on
parle de plus en plus souvent de " surface runabout " pour le ruissellement).
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D .L
im = (2.2)
A
Où :
Cette méthode de calcul donne de bons résultats dans le cas d'un relief modéré et pour
des courbes de niveau simples et uniformément espacées. Dans les autres cas, il convient
de styliser les courbes de niveau pour que leur longueur totale ait un sens réel vis-à-vis de
la pente.
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Le calcul de la pente moyenne tout comme celui de leur exposition (orientation des
pentes) peut-être assez facilement automatisée en se basant sur des données numériques
représentant la topographie des bassins versants. Le recours à ces données est vivement
encouragé.
la largeur de drainage
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W = (2 - δ ). L (2.3)
Avec :
S1 − S 2
δ=
S
S : superficie totale du sous bassin (m²);
S1, S2 : superficies situées de part et d’autre de la conduite principale qui dessert le sous
bassin (m²);
L : longueur du tronçon (m).
Relations empiriques
• La formule de Horton
L’infiltration dans les aires perméables est calculée sur la base de l’équation d’Horton :
Avec :
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L’équation (2.4) est applicable seulement aux averses pour lesquelles l’intensité de la pluie
excède la capacité d’infiltration du sol.
D’après la figure précédente on remarque que fp décroît pour des pluies d’intensité
faible sans tenir compte du volume d’eau réel infiltrée c’est à dire de la saturation du sol.
Pour corriger ce problème, l’infiltration cumulée réelle est calculée par :
i ( t ) = i f + a .e − bt (2.6)
Avec :
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Ces modèles décrivent d'une manière simplifiée le mouvement de l'eau dans le sol, en
particulier au niveau du front d'humidification et en fonction de certains paramètres
physiques. Parmi les modèles présentés dans le tableau 2.2, les deux modèles suivants sont
les plus connus :
- Le modèle de Green et Ampt : Un autre modèle tout aussi connu que le précédent est
celui de Green et Ampt (tableau 2.2). Ce modèle repose sur des hypothèses simplificatrices
qui impliquent une schématisation du processus d'infiltration.
Il est basé sur la loi de Darcy et inclut les paramètres hydrodynamiques du sol tels que les
charges hydrauliques totales, au niveau du front d'humidification (Hf est la somme de la
hauteur d'eau infiltrée depuis le début de l'alimentation - Zf - et de la charge de pression au
front d'humidification - hf ) et en surface (H0 = ho = charge de pression en surface).Une des
hypothèses du modèle de Green et Ampt stipule que la teneur en eau de la zone de
transmission est uniforme. L'infiltration cumulative I(t) résulte alors du produit de la
variation de teneur en eau et de la profondeur du front d'humidification. Ce modèle s'avère
satisfaisant dans le cas de son application à un sol dont la texture est grossière. Cette
méthode reste cependant empirique puisqu'elle nécessite la détermination expérimentale de
la valeur de la charge de pression au front d'humidification.
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g : constante fonction de la
nature du sol [min-1]
Kostiakov a : paramètre fonction des
conditions du sol
b : constante
Dooge a : constante
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C’est l’eau qui s’accumule dans les dépressions fermées et qui n’atteint jamais
l’exutoire du bassin de drainage.
Le stockage d'eau se présente sous différentes formes. On peut distinguer trois grands
types de réservoirs :
• Les dépressions de la surface du sol dans lesquelles l'eau peut s'accumuler. C'est le
stock d'eau de surface.
• Le sol et le sous-sol dans lesquelles l'eau est emmagasinée. C'est le stock d'eau
souterraine.
• Les couvertures neigeuses et glaciaires qui constituent le stock d'eau sous forme
solide.
Vd = Sd × [1-e-k×pi] (2.7)
Où:
Vd = le stockage dans les dépressions à l’instant t après le début de l’averse
Sd = volume maximum de stockage dans les dépressions, s’obtient de l’examen des
cartes topographiques
Pi = la pluie incidente moins l’évaporation, l’interception et l’infiltration
K = une constante ; k = 1/Sd
Dans les modèles mathématiques de simulation du ruissellement, le stockage dans les
dépressions ainsi que l’interception font partie des pertes initiales ;
L’averse commence par combler les pertes initiales avant le début des calculs de
l’infiltration.
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CHAPITRE 2
LA PLUIE DE PROJET
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Une averse peut être caractérisée par plusieurs paramètres qui peuvent avoir, au sein
d'un même événement, des temps de retour très différents.
On peut citer:
La hauteur d'eau P [mm];
La durée D [h];
L’intensité moyenne imoy =P /D [mm/h];
Les intensités maximales sur des intervalles de temps ∆t quelconques iM (∆t) ;
• La distribution dans le temps des intensités instantanées i(t).
On peut envisager deux types de solutions possibles pour trouver des méthodes
capables de résoudre le problème posé:
• Soit se libérer d'un maximum de paramètres servant à la définition de la pluie. Ceci
peut être réalisé en trouvant des liaisons fortes entre certains paramètres (volume et durée
par exemple), ou en montrant leur faible influence sur la qualité de la réponse du modèle
de ruissellement.
• Soit en étudiant la structure statistique des averses à une échelle fine de temps et en
procédant à une simulation d'une chronologie d'épisodes pluvieux. Ces épisodes simulés
seront ensuite transformés, au moyen d'un modèle de ruissellement, en hydrogrammes sur
lesquels on peut se livrer à une analyse statistique. La notion de période de retour de
l'épisode pluvieux est alors reportée sur sa conséquence: débit de pointe, durée
d'écoulement au-dessus d'un seuil de débit, volume ruisselé etc.
La première voie est sans doute la plus intéressante du point de vue pratique, car elle
peut conduire à l'élaboration d'un procédé simple de calcul des réseaux (simulation
événementielle). Nous examinerons plusieurs de ces procédés développés au cours des
dernières années. La seconde, plus lourde (simulation en continu), est sans doute plus
fiable dans la mesure où l'on possède souvent une longue série d'observations
pluviométriques de bonne qualité. La mise au point des modèles est cependant longue et
n'a pas été encore totalement résolue au niveau ponctuel.
Les méthodes traditionnelles de calcul de débits telles que la méthode rationnelle
utilisent comme entrée des intensités de pluie obtenues à partir de courbes "Intensité-
Durée-Fréquence" (IDF). Dans ce cas la pluie de projet est considérée comme constante
dans le temps sur une durée égale au temps de concentration du bassin versant (Uniform
design storm; Blockregen). L'utilisation de modèles mathématiques plus élaborés requiert
la connaissance d'un hyétogramme. La détermination de cette pluie de projet se fonde en
général sur les courbes IDF, et ceci malgré les deux objections suivantes:
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a) Une pluie de projet générée sur la base de courbes IDF pour une fréquence et une
durée données, sera souvent différente de l'averse observée ayant même temps de retour et
même durée.
b) L'hypothèse, souvent admise, suivant laquelle une averse ayant une intensité
moyenne de fréquence donnée provoquera une crue de même fréquence, ne se vérifie en
général pas dans les faits. Le même orage générera des hydrogrammes différents suivant
l'état du bassin avant la pluie. Cette question fait l'objet d'un développement plus détaillé à
la fin de ce chapitre.
Malgré cela, la plupart des études faites au Canada et aux Etats-Unis en matière
d'application des modèles hydrologiques sur des petits bassins versants recommandent
l'utilisation d'hyétogrammes de pluies "synthétiques" ("synthetic" storm distribution)
(Wisner, 1979). Le terme synthétique signifie que la forme de l'averse provient d'une
synthèse des averses types observées dans un lieu donné. Parmi les différentes méthodes
de détermination des pluies de projet, nous examinerons tout d'abord celles dérivant des
courbes IDF, comme la pluie uniforme, la pluie de type simple triangle, la pluie de type
double triangle, Averse de Watt, Averse de Weibull, la pluie composite et l'averse de type
"Chicago", puis une méthode proposant des pluies dont la structure temporelle dérive de
l'analyse d'événements historiques ou de toute une série d'averses observées (American
Soil Conservation Service: SCS-24 hour design storm), (Soil Conservation Service, 1972).
La structure moyenne des précipitations sera discutée, et la méthode australienne de Pilgrim
et Cordery (1984) sera présentée ensuite, car nous considérons que c'est une des meilleures
pour dériver une pluie de projet, si assez de données sont à disposition.
Nous ne saurions terminer ce tour d'horizon de quelques-uns des modèles utilisés sans
présenter la méthode de l'averse historique, dans laquelle le hyétogramme de la pluie de
projet est déduit de l'événement le plus important que l'on ait jamais enregistré dans la région
intéressée par l'étude. Cette méthode est utilisée au Canada et aux Etats-Unis; elle présente un
intérêt dans la mesure où les projeteurs et les autorités, voire le public, peuvent juger de
l'efficacité d'un rapport en regard d'un événement qu'ils ont eux-mêmes vécu ou observé.
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L’averse uniforme est une pluie caractérisée par une intensité constante pour toute sa
durée.
Cette durée est souvent prise égale au temps de concentration du bassin versant sur
lequel sera appliquée l’averse de projet. Une fois le temps de retour choisi, l’intensité
moyenne de l’averse se déduit de la courbe intensité-durée-fréquence correspondante.
L’averse uniforme est très certainement la plus ancienne et la plus simple des
averses de projet. Elle trouve son utilisation dans de nombreuses applications, dont
la méthode rationnelle. L’hypothèse selon laquelle l’intensité est constante dans le
temps est évidemment très contestable et ne reflète guère la réalité, ce qui se traduit par
une diminution des débits de pointe lors de la simulation des hydrogrammes.
Figure 2.1:Averses uniformes de la ville Béni Mellal pour différentes durées de pluie, avec T=10ans
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La méthode de construction de cette pluie fictive est celle préconisée à partir des
coefficients de Montana (a, b). Ceux-ci permettent de relier l’intensité moyenne d’une
averse et sa durée pour une période de retour T donnée :
La valeur du paramètre r est souvent choisie à r = 0.3, Des analyses d'averses mesurées
aux Etats Unis ont permis de proposer quelques valeurs types présentées dans le tableau
2.1.
La pluie de projet simple triangle convient pour des bassins versants à réponse
rapide (inférieure à 30 min). Au-delà, il faut sélectionner une pluie double triangle.
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Figure 2.3 : Averses triangulaires de la ville Béni Mellal pour différentes durées de pluie,
avec r=0,3 et T= 10ans
- les événements pluvieux réels provoquant des désordres dans les réseaux
d'assainissement pluvial sont généralement constitués d'une période de pluie intense
relativement courte située à l'intérieur d'une séquence de pluie de quelques heures ;
- le point précédent mis à part, aucune forme particulière de distribution temporelle des
intensités n'est plus probable qu'une autre.
Desbordes (1974) a donc proposé de choisir une forme particulière de pluie de projet en
raisonnant non plus par rapport au phénomène physique, mais par rapport aux éléments
auxquels le modèle de ruissellement (utilisé après le modèle pluviométrique) était le plus
sensible. Cette analyse de sensibilité, conduite à partir du modèle du réservoir linéaire a
permis de montrer qu'une forme simple, doublement triangulaire, fournissait des formes
d'hydrogrammes et des valeurs de débit maximum peu sensibles à des erreurs sur le
paramètre principal du modèle de ruissellement : le lag time.
Cette pluie de projet est entièrement définie par cinq paramètres (Figure 2.4) :
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- la durée totale t3 peut être prise égale à 4 heures (valeur par défaut : en pratique, cette
durée devrait être adaptée à chaque bassin versant et à son temps de concentration). Sur
cette durée t3, il tombe plus de 80 % de la hauteur totale des épisodes pluvieux significatifs
dans 73 % des cas. Par ailleurs, pour les grands bassins versants sur lesquels des pluies
plus longues pourraient paraître intéressantes, la variation relative du débit de pointe
obtenu n'est que de 2 % lorsque la durée totale de la pluie passe de deux à quatre heures.
- la durée de la période de pluie intense t1 peut être choisie entre quinze minutes et une
heure selon la nature et la surface du bassin versant étudié.
- la position de la période de pluie intense au sein de l'averse (r =t2 /t3) influe de façon
sensible sur le débit de pointe (le débit augmente avec r). L'analyse des pluies n'a pas
permis de mettre en évidence une valeur préférentielle de r. On pourra donc prendre r=0.5,
valeur moyenne, ou r =0.75 pour se placer dans une situation plus défavorable au sens des
débits de pointe.
- la hauteur précipitée pendant la période de pluie intense constitue la grandeur qui influe
le plus sur le débit de pointe. Sa valeur pourra être prise égale à l'intensité moyenne
maximum correspondant à la même durée sur les courbes Intensité-Durée-Fréquence
caractérisant la région pluviométrique et la période de retour choisi.
- la hauteur précipitée en dehors de la période de pluie intense joue un rôle moindre sur la
valeur du débit de pointe. Sa valeur devra correspondre à une période de retour plus faible
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Dans les équations précédentes, les temps t et le lag-time K sont exprimés en minutes, et
les intensités i1 et i2 sont exprimées en mm/h.
L'intérêt des trois équations précédentes est de permettre un passage direct entre les
coefficients de Montana des courbes IDF et les caractéristiques de la pluie de projet. Les
valeurs des débits de pointe calculées sont peu sensibles aux valeurs de t1 et t2, donc de K.
En cas d'utilisation sur un réseau drainant des bassins versants emboîtés de surfaces très
différentes, il est cependant utile de tester plusieurs valeurs de K.
Figure 2.5 : Averses double triangle de la ville Béni Mellal pour différentes K, avec T= 10 ans
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Figure 2.5 : Averse de Watt pour la ville Béni Mellal pour différentes r ; avec D=60min et T= 10ans.
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Soit le cas de la ville de Béni Mellal ou l’intensité pour un temps de retour T=10 ans est
ajustée sur une formule de Montana.
i(t) = a*(t^b) avec i en [mm/h] et t en [min].
L’averse composite d’une durée de 4 heurs aura une intensité moyenne de 13 mm/h donc
un volume total de 51 mm. Le tableau dans l’annexe 2.1 montre les étapes de calcul.
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(*)
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La définition de l’intensité maximale imax se fonde sur l’égalité du volume ∀ de pluie entre
l’averse uniforme et l’averse de Weibull. Le volume de l’averse uniforme vaut
simplement:
∀=im.tp (**)
Le volume de l’averse de Weibull s’obtient par intégration de l’équation (*):
(***)
La solution analytique de cette intégrale n’existe pas. Seule une résolution numérique
permet d’obtenir la valeur cherchée. Mais si x est un nombre entier, la fonction gamma se
réduit à :
où x! représente la factorielle de x.
Figure 2.10 : Averses de Weibull pour différentes durées de pluie, avec r = 0.3 et n = 5.
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Figure 2.11 : Comparaison des averses de Weibull et composite pour la ville Béni Mellal
(tp=240min , r=0.5 et T= 10ans).
En posant:
où:
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t a =(l -r )-t d ;
On pose encore ia = f(ta) ainsi que ib = f(tb). La pluie totale pendant la durée
td s'exprime donc par:
Cette dernière expression nous permet d'obtenir l'intensité de la pluie avant et après
l'intensité maximale. En effet, en posant f(ta) = f(tb) V td, on a de suite:
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(*)
On détermine ainsi:
Cette méthode est détaillée dans un exemple de calcul dans l’annexe 2.2.
Fig. 2.13 Hyétogramme de l'averse de projet type Chicago construit pour la ville de Béni
Mellal (durée = 240 min, r=0,3 et T=10 ans).
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valeur moyenne de r(tγ) observée sur les diverses averses. Une valeur finale r1 est
obtenue en pondérant les moyennes r(tγ) par tγ:
r1=
Ceci revient à donner plus de poids aux valeurs de r correspondant à de fortes valeurs
de tγ, ce qui paraît justifié par le manque de précision sur r lorsque tγ est faible.
D'autres procédures ont été proposées pour le calcul de r. Elles conduisent toutes à des
résultats à peu près semblables, ainsi qu'en témoigne le tableau 2.1, qui résume quelques-
unes des valeurs de r obtenues par divers chercheurs en ce qui concerne l'averse de type
Chicago.
Lieu R Source
Baltimore (1958) 0.399 Me Pherson
Chicago (1957) 0.375 Keifer et Chu
Cincinnati (1973) 0.325 Preul et al.
Les valeurs de r proposées par Keifer et Chu, auteurs de la méthode, sont donc des
valeurs moyennes ou quelque peu inférieures à la moyenne. Des études faites sur des
pluies orageuses Desbordes, 1974) sembleraient montrer que la distribution statistique de r
soit sensiblement uniforme sur l'intervalle [0,1]; r a donc pour moyenne une valeur voisine
de 0.5. Les études de sensibilité des modèles de ruissellement faites par Desbordes et
Raous (1976) montrent en outre que les pluies conduisant aux débits de pointe les plus
importants (à égalité de forme et de volume) sont celles de type retardé correspondant à
0.5 < r < 1.
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Fig. 2.14. Influence de la forme de l'averse sur l'écoulement potentiel dans le cas d'une
fonction d'infiltration non constante dans le temps.
Dans la méthode de Chicago, r est variable et souvent choisi égal à 0.3, alors même que
les valeurs expérimentales sont plus élevées. Dans cette dernière méthode comme dans
celles où l'on peut faire varier la position de la pointe, le coefficient r devrait, compte tenu
des remarques ci-dessus, avoir des valeurs supérieures à 0.5.
Fig. 2.15. L’averse de projet type Chicago construit pour la ville de Béni Mellal pour
r=0,3 et r=0,5 (D=240min et T=10ans).
La méthode Chicago a été établie avec des données américaines pour être appliquée en
hydrologie urbaine. Sa structure qui permet de générer de grands débits de pointe est
hautement improbable et une telle averse de projet qui devrait être envisagée que pour des
événements courts, et où une maximisation de la structure de précipitation est justifiée.
C'est le cas en hydrologie urbaine pour le dimensionnement de réseaux d'égouts unitaires
par exemple ou en hydrologie des grands barrages où l'averse la plus défavorable possible
est recherchée sans considération pour sa fréquence.
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On remarque que pour une même période de retour T=10 et une même durée d’averse
D=240 min, les intensités moyennes maximales sont différentes, l’averse de type Chicago
donne une intensité maximale supérieure à celle des autres averses, et c’est l’averse
uniforme qui donne une intensité minimale
Nous avons réuni dans ce paragraphe les différentes averses de projet dont distribution
temporelle peut s'exprimer sous la forme d'une courbe de pluie cumulée en fonction du
temps que l'on nomme courbe de structure. Ces courbes étant généralement
adimensionnelles, cela permet à l'utilisateur de construire des averses de hauteur et de
durée quelconques.
2.3.1.1 Principes.
Le Service de Conservation des Sols des Etats-Unis (1986) a développé une méthode
d'élaboration d'averses de projet qui est largement utilisée dans ce pays et au Canada,
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surtout lorsqu'il s'agit de prédéterminer les débits de projet en zone rurale. Cette méthode
est basée sur l'utilisation de courbes de précipitations cumulées valables pour une région
donnée et établies par le SCS sur la base de nombreuses observations d'averses. Ces
observations, faites à travers tout le pays, ont été analysées; elles ont finalement donné lieu
à quatre types de courbes:
• Les distributions du premier type (SCS type I et IA) sont valables pour
Hawaï, l'Alaska, la Sierra Nevada, une partie de la Californie, de l'Oregon et de
l'Etat de Washington. Elles caractérisent donc un climat lié à l'océan Pacifique
avec des hivers humides et des étés secs.
• La distribution de type III est typique du Golfe du Mexique et des côtes de l'océan
Atlantique.
• La distribution de type II est applicable au reste des Etats-Unis, à Porto-Rico et aux
Iles Vierges.
La précipitation totale de 24 heures pour un lieu et une fréquence donnés, est répartie dans le
temps proportionnellement aux valeurs des ordonnées de courbe cumulée. Afin de faciliter les
calculs, les valeurs de pluies cumulées ont été tabulées (tab. 3.5). (Voir l’annexe).
La procédure de calcul consiste tout d'abord à déterminer, pour une fréquence donnée, la
hauteur de pluie totale journalière (24 h) pour le lieu considéré par l'étude. Cette valeur
peut se lire sur une courbe IDF ou sur une droite d'ajustement des valeurs journalières
37
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
maximum annuelles. La hauteur de pluie obtenue est ensuite répartie sur la durée de 24 h.
conformément à la distribution donnée par la courbe cumulée.
La méthode SCS a été développée à partir de données américaines. Son utilisation doit
être précédée d'une vérification de la plausibilité d'une telle averse.
Fig. 2.18. Comparaison de la structure de Keiffer pour la ville de Beni-Mellal avec les
différentes structures de la SCS (I II III IA).
Fig. 2.19. Hyétogramme de la pluie de projet selon le SCS pour Béni Mellal, entre 10
et 14 heures.
38
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Connaissant un volume de pluie de projet, par les courbes IDF par exemple, et sa durée,
par le temps de concentration par exemple, la structure de la pluie de projet est obtenue en
multipliant les pourcentages obtenus par ces volumes et durée.
Seules 4 averses ont été considérées dans la figure ci-dessus, pour des raisons de
simplicité. En pratique, une vingtaine d'événements devraient être utilisés afin de s'assurer
une bonne homogénéité. De plus, ces événements devraient provenir d'un même
phénomène (pluies convectives, pluies frontales,...) et, en principe, d'une même saison.
Cette méthode est des plus simples, mais son principal inconvénient est illustré à la
figure 2.20. La moyenne arithmétique crée un lissage souvent indésirable qui uniformise la
structure temporelle. De plus, l'intensité maximale est fortement atténuée, ce qui n'est pas
satisfaisant. La méthode de Pilgrim et Cordery permet de corriger ces défauts.
39
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
40
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Par rapport aux pluies de projet dérivées de la courbe IDF ou de la structure par
moyenne arithmétique, celle proposée par Pilgrim et Cordery (1984) a l'avantage de
respecter les séquences des intensités observées.
Le principe de calcul consiste à déterminer le rang moyen des intensités dans chaque
période de l'averse, et l'intensité moyenne de chaque rang. A chaque période est donc
attribué un rang moyen auquel se rattache une intensité moyenne. Le grand intérêt de cette
méthode est que l'averse dérivée de cette méthode reste proche de la réalité par sa forme et que
les intensités maximales sont peu atténuées, puisque ce sont des valeurs moyennes. En fait,
l'analyse des intensités et de la structure temporelle se fait séparément, au contraire de la
méthode précédente. Un exemple de calcul permet de mieux comprendre cette méthode. (Voir l
annexe).
Fig. 2.21 Comparaison des structures observées, moyenne arithmétique et Pilgrim Cordery.
La figure 2.21 montre que la méthode de Pilgrim et Cordery donne une structure proche de
la majorité des structures observées, alors que la structure par moyenne arithmétique est
influencée par une averse observée très différente des autres, et se rapproche d'une averse
uniforme. En fait, la méthode de Pilgrim et Cordery est conseillée dans la plupart des cas.
41
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Fig. 2.22. Distribution temporelle de l'averse ISWS, courbe médiane du premier quartile
(Huff, I967).
42
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
2.4.1 Généralités :
On désigne sous le terme d'averse historique un événement pluvieux majeur ayant pu
provoquer des catastrophes. Le débit de projet peut être basé directement sur l'averse
historique, qui joue donc le rôle d'averse de projet, ou sur un orage de structure synthétique
qui dérive de cet événement historique. Comme nous en avons déjà fait mention
auparavant, l'intérêt principal de cette méthode réside dans le fait que les projeteurs, les
maîtres d'œuvre et les autorités, voire le public, peuvent juger de l'efficacité d'un ouvrage
face à une situation extrême qu'ils ont eux-mêmes vécue ou observée. Nous allons illustrer
l'utilisation des averses historiques dans le bassin lémanique.
Si l'on souhaite recourir à des averses observées comme pluies de projet, on sera
attentif aux deux points suivants:
43
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
a) Le temps de retour de l'averse historique observée n'est pas trop élevé et correspond
approximativement au temps de retour du débit de projet à calculer; dans ce cas, on peut
identifier le hyétogramme de l'averse historique au hyétogramme de la pluie de projet.
b) On peut déduire de l'averse historique une courbe cumulée ou courbe de distribution
selon laquelle on distribuera une hauteur de pluie donnée (fonction du temps de retour
désiré) pour obtenir le hyétogramme de l'averse de projet. Il faudra toutefois s'assurer, que
la durée critique à choisir reste dans le même ordre de grandeur que la durée de la pluie
historique.
La pluie de projet sert à estimer la crue critique contre laquelle une protection est désirée. La
fréquence de cette crue est un paramètre déterminant, fixé par l'ingénieur selon des critères
socio-économiques. L'hypothèse selon laquelle "la fréquence de la pluie de projet est égale à
la fréquence de la crue générée" ne peut pas être admise telle quelle et demande vérification.
La fréquence de la pluie de projet peut être attribuée à toutes ou à une de ses caractéristiques:
• Intensité maximale sur un pas de temps (Imax),
• Volume total (Ptot),
• Durée (D).
• Couple Volume total-Durée; ce qui donne une intensité moyenne sur la durée D,
cette valeur pouvant être positionnée sur une courbe IDF.
Il est également possible d'attribuer à la pluie de projet la fréquence d'une
caractéristique de la crue qu'elle a générée lorsque cette fréquence est connue, par exemple
en développant une série de débits observés ou simulés. Selon les cas, on peut s'intéresser
au volume ou au débit de pointe de la crue.
fréquence d'une pluie de projet dérivée de la courbe IDF :
Ces pluies de projet partent de l'hypothèse que toutes les intensités à l'intérieur d'une
averse ont la même fréquence. Par exemple, les intensités maximales moyennes sur
différentes durées d'une pluie du type Chicago sont identiques à celles lues sur la courbe
IDF pour un temps de retour donné. Toutefois la structure temporelle d'averses de ce type
se présente rarement dans la nature et donc sa véritable probabilité d'apparition est
inconnue.
44
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Dans le tableau 2.2, on compare le temps de retour des débits issus d'averses de projet aux
débits provenant de la simulation continue. La modélisation continue permet de générer une
série de débits correspondant à une chronique de pluies observées et ainsi d'analyser
directement la fréquence des caractéristiques du ruissellement. De plus, les conditions
antécédentes d'humidité du bassin versant sont actualisées à chaque pas de temps par des
indices d'humidité (IPA ou autres). Les averses de projet utilisées sont la pluie uniforme
(notée UNI) et l'averse triangulaire avec la pointe d'intensité à 75% de la durée (notée TRI),
pour des conditions d'humidité du bassin versant sèches ou saturées.
Par exemple, le débit provenant d'une averse uniforme de temps de retour 2 ans, en
prenant des conditions antécédentes d'humidité saturées pour le bassin versant, a une valeur
égale au débit historique de temps de retour 4 ans provenant de la simulation continue.
Cela signifie qu'un même débit voit son temps de retour doublé selon la manière dont il a
été obtenu.
45
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Fig. 2.24. Comparaison des débits de temps de retour identiques calculés à partir d'une série de
pluies ou à partir de pluies de projet (uniforme, Huff, triangulaire symétrique, triangulaire
retardé), (tiré de Wenzel et al. 1984).
Ce tableau ne doit pas être interprété de manière absolue, ces résultats étant particuliers au
bassin versant étudié et aux séries pluviométriques utilisées. Certains auteurs ont pu montrer
que les pluies de projet dérivées de la courbe IDF menaient à une surestimation des crues.
D'autres auteurs sont arrivés à des résultats opposés. Ces divergences proviennent des réactions
différentes des bassins versants.
Tableau 2.2. Comparaison des temps de retour de débit pour différentes pluies
Le tableau 2.3 compare le temps de retour du couple Volume-Durée des pluies avec
celui des débits de pointe et des volumes de crue qu'elles ont générés. Le temps de retour
de la pluie est plus proche du temps de retour du volume de la crue que de celui du débit
46
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Tableau 2.3 : Comparaison des temps de retour du couple (Volume-Durée) des pluies avec
ceux des pointes et volumes des crues générées
Evénement Durée Pluie Volume Débit de Conditions
de la pointe antécédentes
Pluie No [h] Valeur crue
T[an] Valeur T Valeur T (1) Temps
(2)
3
[mm] [mm] [an] [m /s] [an] [h] [mm]
47
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Il est certain que la distinction n'est pas toujours aisée, et que l'une ou l'autre des averses
présentées aurait pu être rattachée à un groupe différent que celui dans lequel nous l'avons
faite figurer. De plus, certains groupes se superposent; ainsi une averse historique peut très
bien être représentée par une courbe de précipitation cumulée. Quoi qu'il en soit, cette
distinction permet une meilleure vue synthétique et facilite la critique. Avant de passer en
revue ces différents groupes, résumons brièvement les caractéristiques de chacune des
méthodes présentées.
48
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
sur aucune formulation analytique faisant intervenir des paramètres aisément calculables à
partir d'observations. Il est donc malheureusement nécessaire de procéder à l'élaboration
complète des courbes de répartition en chaque nouvelle station étudiée.
• Les averses de type historique peuvent être utilisées "brutes", ou au contraire être
"remodelées". Dans le premier cas, l'avantage réside dans le fait que l'événement pluvieux
n'est pas purement abstrait (aux yeux des autorités par exemple), mais un fait réel, vécu.
En cas de modification des averses historiques observées, nous obtenons un modèle de
pluie très économique, puisqu'il ne nécessite aucune analyse poussée. Ce type d'averse
peut à notre sens être valablement utilisé au niveau des avant-projets dans la mesure où
l'on fait preuve d'esprit critique et pour autant que les éléments de la nouvelle averse ainsi
constituée ne présentent pas d'aberration du point du vue de leur temps de retour par
exemple.
2.7 Conclusions :
49
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Pour terminer, comme nous l'avons remarqué tout au long de ce chapitre, on se doit
encore de souligner qu'il est toujours délicat de vouloir associer un temps de retour à un
événement pluvieux. Ceci nous conduit à poser la question de savoir à quel paramètre doit-
on attribuer le dit temps de retour.
En règle générale, le temps de retour est appliqué à la hauteur totale de pluie de
l'événement mais l'on sait que les autres paramètres (non sans importance) n'auront
certainement pas la même fréquence. Ainsi, la méthode de détermination d'une averse de
projet en fonction de sa probabilité d'occurrence pourra dépendre du but recherché. La
question des pluies de projet est sans conteste intéressante mais il ne faut jamais négliger
l'influence de leur structure sur les résultats des calculs dans lesquels elles sont requises.
Seule l'analyse comparative des résultats obtenus par différents événements pluvieux
permettra d'effectuer une critique constructive.
50
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
CHAPITRE 3
OUVRAGES D’ASSAINISSEMENT
3.1 Présentation :
Dans ce chapitre on parlera de quelques ouvrages d’assainissement et leur
dimensionnement à savoir les déversoirs d’orages, les orifices comme ouvrages annexes
pour les déversoirs d’orages, et les bassins de rétention. On abordera la typologie de ces
ouvrages, leur fonctionnement, leurs objectifs, et bien évidemment leur dimensionnement
qui est la partie qui nous intéresse le plus.
51
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
52
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Les déversoirs à seuil haut sont régulés par la capacité d’écoulement de la conduite aval
principale (du moins tant que la capacité globale d’évacuation de l’ensemble des ouvrages
n’est pas atteinte). Il n’y a donc aucune difficulté à calculer la façon dont le débit se
répartit entre les deux branches aval :
- tant que le débit incident est inférieur à la capacité d’écoulement à surface libre du
tronçon d’étranglement (et en l’absence d’influence aval), aucun débit n’est déversé ;
- lorsque le débit incident dépasse cette valeur, le tronçon d’étranglement se met en
charge.
53
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Sauf cas particulier, le calcul du débit déversé au dessus d’un seuil s’effectue par des
relations de la forme :
Formule de la SIA :
• Déversoir triangulaire
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Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
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Gourley et Crimp :
55
Projet de Fin d’Etude
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Cipoletti :
Cas particulier d’un déversoir trapézoïdale tel que tg(α)=0,25 et 0,08m < h0 < 0,60m ; 2h0
< e ; 3h < L et 3h0 < z :
56
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
avec,
Exemples de coefficient k :
Type d’orifice k
Petit orifice ou orifice rectangulaire (en mince paroi),
0,62
orifice noyé
Orifice ayant exactement la forme de la veine liquide 1,00
3.3.1. Présentation :
Nous présentons ici les bassins de rétention stricts. Par conséquent, leur
dimensionnement se fera sans prendre en compte une éventuelle infiltration des eaux
collectées.
Ils sont destinés à contenir le surplus d’eaux de pluie et de ruissellement généré par
l’urbanisation ou l’aménagement d’un site en fonction d’un débit d’évacuation régulé vers
57
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
3.3.2.3. Inconvénients :
• Importante emprise foncière la plupart du temps.
• Risques de nuisances olfactives (stagnation d’eau, putréfaction de végétaux,…) par
défaut de réalisation ou manque d’entretien.
3.3.3.2. Avantages :
58
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
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3.3.3.3. Inconvénients :
• Importante emprise foncière la plupart du temps.
• Contraintes strictes sur la qualité des eaux collectées d’où la nécessité d’avoir un
réseau séparatif strict, de mettre en œuvre un système dégrilleur en amont, voire un
ouvrage de prétraitement.
• Risques de nuisances olfactives (stagnation d’eau, putréfaction de végétaux,…) par
défaut de réalisation ou manque d’entretien.
59
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d’Etudes
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3.3.4.3. Inconvénients :
• Réalisation plus coûteuse que celle d’un bassin en surface de même capacité. Le coût
du foncier peut dans certains cas compenser cette différence.
• Ouvrage très technique, difficile à réaliser (pour les ouvrages de forte capacité).
• Risques pour la sécurité du personnel d’exploitation (risque de formation de poches de
gaz).
• Difficultés d’accessibilité et donc d’entretien (curage et nettoyage).
60
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
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3.3.5.2.2 Principe :
On se place sur une période de « p » années, ce qui donne un ensemble
d‘évènements pluvieux. On calcule pour ces « p » années l‘intensité moyenne
maximale annuelle im avec des intervalles de temps différents.
Ces valeurs de im sont classées de manière fréquentielle. On peut alors faire des
courbes d‘intensités moyennes maximales en fonction d‘une fréquence ou période de
retour différentes.
Il faut ensuite transformer les intensités en hauteur pour pouvoir calculer le volume du
bassin (h= im* k.∆ t), on obtient des courbes « enveloppes » qui permettent de faire le
même travail de classement fréquentiel mais avec moins d‘approximation.
Ensuite, il faut calculer le débit spécifique :
« Sa » est la surface active du bassin versant qui alimente le bassin d‘orage. Elle est
calculée à partir de la surface totale et du coefficient d‘apport « Ca ».
On peut donc tracer, la hauteur précipitée pour une période de retour choisie
h(k.∆t;T) et l‘évolution des hauteurs d‘eaux évacuées (qs.k. ∆t ) ; le tout en fonction
des durées d‘évacuation (k.∆t).
La différence ∆h correspond au volume à stocker par rapport à une durée. Le ∆h
maximum équivaut donc au volume total à stocker que l‘on peut calculer de la manière
suivante :
Il
s‘agit au final d‘une méthode complexe qui nécessite des données locales spécifiques.
61
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
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62
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d’Etudes
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1 − 2 .α + α 2
t b = 2 .t 0 + .t c
α
63
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
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CHAPITRE 4
LE MODELE EPASWMM
L’élaboration originale de ce logiciel remonte aux débuts des années 1970. Mais les
résultats de recherche n’ont été publiés qu’en 1971 par l’office de la qualité des eaux de
l’EPA.
64
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Module pour la simulation du transfert des eaux et des charges associées dans les
réservoirs de stockage et les stations d’épuration.
65
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
• Définition
Données météorologiques
- Températures de l’air
Ces données concernent : Type d’occupation du sol, longueur totale des trottoirs, volume
des pièges à sédiments, concentration initiale des polluants, intervalle de temps entre
nettoyage des rues, nombre de jours secs avant le début de l’averse.
66
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
- Ruissellement de surface : le débit est généré à partir de la pluie nette par la méthode des
réservoirs non linéaires, qui couple l’équation de continuité avec celle de Manning-Strikler
pour un écoulement superficiel.
h Q
hp
Infiltration
dV dh
= A. = A .i − Q (3.1)
dt dt
67
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
W 5 1
Q = (h − h p ) 3 S 2
(3.2)
n
Avec :
V = A.h : volume de l’eau dans l’élément considéré (m3);
A : surface de l’élément (m²)
h : tirant d’eau (m)
t : temps (s);
hp : hauteur de l’eau stockée dans les dépressions (m);
i : intensité de la pluie nette (m/s);
Q : Débit de sortie (m3/s);
W : largeur du bassin (m);
n : coefficient de Manning;
S : Pente du terrain naturel.
La combinaison des équations (4.1) et (4.2) donne l’équation des réservoirs non linéaires :
dh W 5 1
= i − 1 , 49 . (h − h p ) 3 S 2 (3.3)
dt An
Cette équation peut s’écrire sous la forme suivante :
5
h 2 − h1 h − h1 3
= i + WCON . h1 + 2 − hp (3.4)
dt 2
Avec :
h2 : profondeur d’eau à la fin du pas de temps dt (m);
h1 : profondeur d’eau au début du pas de temps dt (m);
WCON : paramètre d’écoulement qui est donné par la formule suivante :
W .S 0 ,5
WCON = (3.5)
An
L’équation (4.4) est résolue, à chaque pas de temps, selon la méthode itérative de
Newton-Raphson afin d’obtenir la valeur de h2, une fois cette valeur est connue, le débit
ruisselé est calculé par l’équation (4.2).
68
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Largeur de drainage
Des exemples de calcul de la largeur de drainage sont donnés par la figure suivante (4.2) :
l
A1 = A2
L = 21 goulotte hypothétique
A1 l ≈ A2 = 0
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Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
0,4l
L = 1,41 goulotte
hypothétique
A1 = A2=
0,6A 0,4A
L = 1,81 goulotte
hypothétique
• Bloc « TRANSPORT »
Rôle
Le logiciel utilise une forme simplifiée des équations de Saint-venant connue sous le
nom de l’approche de l’onde cinématique, cette forme des équations permet de simuler un
écoulement non uniforme et assure la propagation des intumescences uniquement vers
l’aval.
70
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Par conséquent, les effets de courbes de remous ne sont pas transmis aux conduites situées
à l’amont.
Limitations du modèle
- dans lesquels la surcharge des conduites sera traitée comme un écoulement sous
pression.
La propagation des crues dans le réseau de drainage est simulée par le modèle de l’onde
cinématique formé par les équations suivantes :
Equation de continuité :
∂ Q ∂ A
+ = q (3.6)
∂ x ∂ t
Equation de Manning :
1 2 1
Q = A .R 3
.S f
2
n (3.7)
Equation dynamique :
∂y V ∂y
S = S0 − − (3.8)
∂x g ∂x
f
Avec :
Q : débit (m3/s)
A : section de l’écoulement (m²)
X : distance le long de l’écoulement (m)
t : temps (s)
q : apport latéral (m²/s)
71
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
n : coefficient de Manning
R : rayon hydraulique (m)
Sf : pente de l’écoulement
So : pente du terrain naturel
y : tirant d’eau (m)
v : vitesse de l’écoulement (m/s)
g : accélération de la pesanteur (m/s²)
fonctionnement du programme
Les principales itérations consistent en une boucle extérieure du temps et une autre
intérieure des numéros des éléments de façon à pouvoir calculer les débits et
éventuellement les concentrations des polluants dans tous les éléments à chaque pas de
temps.
Lorsqu’on calcule le débit dans chaque élément, les débits à l’aval seront additionnés et
ajoutés au ruissellement de la surface, au débit en temps sec des eaux usées et à
l’infiltration entrant dans cet élément.
• Bloc « EXTRAN»
Ce bloc est développé originalement par Camp, Dresser et Mckee pour la simulation
hydraulique détaillée de l’évolution de ruissellement dans réseau de transport en tenant
compte de certains phénomènes à savoir l’effet des courbes de remous, les raccordements
maillés, le surchargement et l’écoulement sous pression qui ne sont pas pris en compte ou
traités d’une manière très simplifiée dans le sous modèle TRANSPORT.
Equation de continuité:
72
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
∂ Q ∂ A
+ = 0 (3.9)
∂ x ∂ t
Equation dynamique :
∂Q ∂A ∂A ∂H
= − g . A.S f + 2V . +V 2 − g . A. (3.10)
∂t ∂t ∂x ∂x
Avec :
Q : débit en (m3/s)
V : vitesse moyenne (m/s).
A : section transversale (m2)
H : hauteur manométrique (m).
Sf : pente de frottement.
R : rayon hydraulique.
n : coefficient de Manning.
Nous donnons ci-dessous les principales données nécessaires pour simuler l’écoulement
d’un réseau pour une étude concernant les quantités des eaux pluviales:
73
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
g) Débit de temps sec des eaux usées moyen ou suivant des fluctuations horaires et
journalières quantitatives et qualitatives;
Pour ce qui concerne le tracé du réseau qui servira pour le drainage des eaux pluviales, la
conception du réseau de drainage ou la vérification de la capacité du réseau existant doit
tenir compte de certaines contraintes, dont les plus importantes sont :
• Le point d’entrée des eaux d’un bassin est considéré comme étant situé à
l’extrémité amont du tronçon desservant ce sous-bassin.
74
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Les OUTFALLs sont les nœuds terminaux du système de drainage. Un seul lien peut
être connecté à un OUTFALL.
Les principaux paramètres d'entrée pour OUTFALL sont :
75
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
76
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
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4.4.2 Conduites :
Les conduites sont les canaux qui conduisent l’eau d’un nœud à un autre.
Les propriétés principales d’une conduite sont :
77
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
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78
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Flow Dividers sont les nœuds du système de drainage qui détournent les débits à une
conduite d'une manière prescrite. Un diviseur ne peut pas avoir plus de deux liens sur la
conduite de décharge latérale.
Il existe quatre types de diviseurs de débit, définie par la façon dont les flux sont
détournés :
Le débit détourné par le déversoir d’orage (Divider Weir) est calculé par l'équation
suivante :
Qdiv= Cw (fHw)1.5
Où Qdiv = débit détourné, Cw = coefficient de déversoir,
Hw = hauteur de déversoir et f est calculé comme :
f=
Où Qin est le débit d’entrée dans le déversoir, Qmin est le débit au cours de laquelle
commence le détournement, et Qmax = Cw (f Hw)1.5
Les paramètres spécifiés par l'utilisateur pour le déversoir d’orage sont Qmin, Hw et Cw.
Les principaux paramètres d'entrées d'un diviseur de débit sont :
79
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
80
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Storage Units sont les nœuds du système de drainage qui offrent le volume de stockage.
Physiquement, ils peuvent représenter des installations de stockage aussi petites qu’un
bassin ou aussi grand qu’un lac.
Les paramètres d'entrée principales d'un bassin de rétention sont:
81
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
82
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Les régulateurs de débit sont des structures ou des dispositifs de contrôle qui permettent
de détourner les débits dans un système de débitance. Ils sont généralement utilisés pour:
• contrôler les rejets des installations de stockage.
• prévenir une surcharge inacceptable.
• détourner les débits vers les installations de traitement et les collecteurs.
SWMM peut modéliser les types de régulateurs de débit: Orifices(Orifices), Weirs
(déversoir d’orage), et Outlets (dégorgeoir).
4.4.6.1. Orifices:
Les orifices sont utilisés pour modéliser les structures du détournement et la sortie du
débit dans les systèmes de drainage, qui sont généralement des ouvertures dans la paroi
d'un regard, les installations de stockage, ou vanne de contrôle. Ils sont représentés à
l'intérieur de SWMM comme un lien reliant deux nœuds. Un orifice peut avoir une forme
rectangulaire ou circulaire, situé soit en bas ou sur le côté en amont du nœud, et une vanne
pour empêcher le refoulement.
Le débit à travers un orifice immergé est calculé comme suit :
83
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Les déversoirs, comme les orifices, sont utilisés pour modéliser les structures du
détournement et la sortie du débit dans un système de drainage. Les déversoirs se trouvent
généralement dans un regard, sur les berges d'un canal, ou dans un bassin de rétention. Ils
sont représentés à l'intérieur de SWMM comme un lien reliant deux nœuds, où le déversoir
lui-même est placé en nœud amont. Une vanne peut être incluse pour éviter le reflux.
Quatre variétés de déversoirs sont disponibles, chacun comporte une formule différente
pour le calcul des débits à travers le déversoir comme indiqué dans ce tableau :
84
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
tudes
Tableau 4.9 : Types de déversoirs intégrés dans SWMM et leurs formules de débit.
85
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
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Les dégorgeoirs sont des dispositifs de contrôle de débit sont généralement utilisés pour
contrôler les sorties des bassins de rétention. Les dégorgeoirs sont représentés à l’intérieur
86
Projet de Fin d’Etude
d’Etudes
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du SWMM comme un lien connectant deux nœuds. Un dégorgeoir peut aussi avoir une
vanne qui limite le débit à une seule direction.
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CHAPITRE 5
INTERFACE SOUS ARCVIEW
ArcView est un logiciel SIG et de cartographie bureautique qui inclut toutes les
fonctionnalités d’ArcReader. ArcView offre des fonctions de visualisation, de requête,
d’analyse et d’intégration des données géographiques tout en permettant leur création et
leur édition.
b- Tables
Avec les données tabulaires d’Arcview, on peut cliquer sur des entités dans une vue et les
enregistrements correspondants dans la table sont alors mis en valeur, affichant ainsi leurs
attributs. Réciproquement, la sélection des enregistrements dans la table implique la mise
en valeur des entités correspondantes dans la vue. Les tables d’Arcview possèdent
également une gamme complète d’entités permettant d’obtenir des statistiques
récapitulatives, de trier et d’interroger.
c- Diagrammes
Les diagrammes d’Arcview offrent de puissantes possibilités graphiques et de
visualisation des données de type professionnel totalement intégrées dans l’environnement
géographique. Arcview permet de travailler simultanément sur des représentations
géographiques, tabulaires et en diagramme
d- Mises en page
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Les mises en page Arcview permettent de créer des cartes en couleurs de grande qualité
en organisant à l’écran les divers éléments graphiques de la façon souhaitée. Les mises en
page présentent l’avantage d’avoir un lien direct avec les données qu’elles représentent.
Lorsqu’on imprime une mise en page, les modifications apportées aux données sont
automatiquement intégrées. Ainsi la carte sera toujours à jour.
e- Scripts
Les scripts Arcview sont des macros écrites dans avenue, le langage de programmation et
l’environnement de développement d’Arcview. Avenue permet de personnaliser presque
tous les aspects Arcview , de l’ajout d’un bouton pour exécuter le script écrit , à la création
de toute une application qu’on pourrait distribuer.
f- Projets
Pour plus de commodité, tous les élément d’une session Arcview : vues, tables,
diagrammes, mises en page et scripts sont stockés dans un même fichier appelé projet. La
fenêtre du projet Arcview affiche l’index du projet et facilite la gestion globale du travail.
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Toutes ces entrées ont été préparées dans l’ancien projet par nos camarades ACHAMLAL
Et ELKETTANI.
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La préparation des tables pour EPASWMM est assurée par les boutons situés dans la
partie droite de l’interface. Le nom du bouton renseigne sur la table à créer.
Dans la partie droite inférieure de l’interface, le bouton exit permet de sortir de l’interface.
5.2.2 Manipulation
Après avoir ajouté les thèmes et les tables citées précédemment, et une fois l’interface
affichée, l’utilisateur doit choisir chaque thème et chaque table depuis les listes
déroulantes du combo box.
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Pour calculer chaque paramètre, l’utilisateur n’a qu’appuyer sur le bouton qui lui
correspond et suivre les instructions qui s’affichent sur l’écran.
L’étape de préparation des tables vient juste après le calcul des paramètres, chaque bouton
correspond à une table précise, et l’utilisateur n’a qu’à suivre les instructions.
Dans le tableau suivant, sont illustrées les différentes sections utilisées dans notre étude et
les catégories des entrées correspondantes.
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b- Manipulation :
L’utilisateur doit commencer par renseigner le programme sur l’emplacement du fichier
*.inp qui servira au modèle EPASWMM.
Avant de commencer l’exécution du transfert de données, l’utilisateur doit réinitialiser le
fichier destination avec le bouton « Init ».
Ensuite il doit procéder à la conversion en cliquant sur le bouton « Run » se trouvant en
bas de la fenêtre.
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CHAPITRE 6
APPLICATION DU MODELE EPASWMM
6.1 Introduction :
Pour mieux comprendre les notions précédemment traités dans ce projet. On a fait un
exemple d’application dans le modèle EPASWMM dans lequel on va voir l’influence des
différentes pluies de projet sur le débit de pointe et le volume de stockage dans les bassins
de rétention, après une comparaison au niveau de ce dernier où on va comparer le volume
de stockage donné par SWMM avec les différentes méthodes de calcul existantes , ensuite
une autre comparaison des débits déversés à travers un déversoir selon les différentes
méthodes avec le débit mesuré par le modèle SWMM.
Puis on passe au cas réel du la ville de Beni-Melal, où on a élaboré le choix de la pluie
de projet pour cet exemple d’application, puis on a essayé de résoudre le problème de
surcharge dans certaines conduites rencontré pendant la simulation.
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nécessite pas qu’elle doit avoir un débit de pointe ou un volume de stockage supérieur.
(dans cet exemple : Chicago par rapport à double triangle)
- Une pluie de projet qui donne un débit de pointe supérieur à celui d’une autre ne
nécessite pas qu’elle doit avoir un volume de stockage aussi supérieur. (Chicago par
rapport à simple triangle).
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le volume de
stockage : Vs= 2133.0 (m3)
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∆Hmax
La méthode de l’hydrogramme :
superficie du BV A= 16 (hectares)
longueur du BV L= 0.8 (km)
pente moyenne du bassin
versant I= 0.01 (m/m)
coefficient d’imperméabilité
du BV C= 0.5
temps de concentration tc= 20 (min)
le débit de fuite Q0= 0.2 (m3/s)
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- la profondeur maximale hmax du bassin est calculée par les itérations sur h.
surface : S =A *(Profondeur)^B+C
Coeff : A= 140
Exponent : B= 1
Constant : C= 500
hauteur
maximum: hmax= 5.1 (m)
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6.2.4 Le déversoir :
Ici ; après avoir ajouté un déversoir au bassin de rétention dans cet exemple; on va
calculer les débits déversés à travers ce déversoir selon les différentes méthodes
empiriques qui existent et les comparer au débit calculé par le modèle SWMM.
On prend l’exemple des 2 types de déversoirs :
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Tableau 6.2 Comparaison des débits déversés par les différentes méthodes.
Figure 6.13 Graphe représentatif de la comparaison des débits déversés par les différentes
méthodes.
• Déversoir triangulaire :
La formule générale du débit déversé : Qdev=CwSh5/2
Avec Cw : coefficient de débit et S : la pente (S=tg (α/2))
La figure suivante regroupe les résultats obtenus pour le calcul du coefficient du déversoir
Cw pour h=0.8:
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Angle : α= 90 (deg)
Pente: S= 1
coefficient de décharge :
On remarque que les formules de Hager et de Thomson donnent des valeurs pratiquement
identiques.
Le tableau qui suit représente la variation du coefficient de débit Cw en fonction de h
par les différentes méthodes :
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Tableau 6.4 Comparaison des débits déversés par les différentes méthodes :
Figure 6.15 : Graphe représentatif de la comparaison des débits déversés par les différentes
méthodes.
On constate que le débit déversé calculé par SWMM s’approche des débits calculés par les autres
formules.
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faculté des sciences ainsi que le quartier M’ghila 1 par l’intermédiaire du collecteur
secondaire CP-1 et les quartiers M’ghila 2 et oued Drid par le biais du collecteur
secondaire CP5-2.
Les eaux usées de cet intercepteur seront conduites jusqu’au regard R11 du collecteur
P6-remplacement sur une longueur de prés de 5Km.
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Les paramètres des bassins qui composent le CP5 sont calculés à l’aide de l’interface
réalisée, et sont données dans le tableau suivant :
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Les débits calculés par la méthode de Caquot sont fournis par le bureau d’études GESI :
Assem-
Collecteur Tronçon BV N° Leq A Ceq Ieq Leq m(t) Q/BV
blage
N° (m) TYPE (ha) (m) m3/s
Après on calcule les débits donnés par les différentes pluies de projet à l’aide du SWMM,
et on les compare aux ceux de Caquot.
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Figure 6.17 Graphe représentatif de la comparaison de débit de Caquot avec ceux des
pluies de projet.
On remarque que la pluie de projet uniforme et la pluie simple triangle donnent des
débits très petits par rapport aux autres pluies de projet et les débits de Caquot. Par contre
la pluie du Chicago et celle de Debordes (double triangle) donnent des résultats
satisfaisants qui s’approchent beaucoup à ceux du Caquot, avec plus de préférence pour la
pluie de Debordes (double triangle).
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D’après les résultats fournis par le modèle SWMM ; on remarque qu’il y a débordement
dans certaines conduites : T5-(CP5) T6-(CP5) T7-(CP5) T8-(CP5) pour résoudre ce
problème : une première solution aux saturations sur le réseau d’assainissement
consisterait à augmenter les diamètres des conduites dont nous avons observé la saturation.
Des aménagements pourraient cependant être envisagés, limitant plus sérieusement encore
les risques de saturation du réseau. Une solution intéressante pourrait consister à implanter
un bassin de rétention alimenté par un déversoir d’orage, qui permettrait de stocker l’eau
jusqu’à désaturation du réseau, lors d’événements pluvieux importants.
D’après le profil de l’élévation de l’eau dans les conduites saturées fourni par SWMM, on
constate que la conduite qui sature en premier c’est la conduite T6 – (CP5) et c’est elle qui
cause la saturation des autres conduites qui la précédent. Comme c’est indiqué sur les
figures :
T6 –(CP5)
Figure 6.19 : Saturation de la conduite T6-(CP5) en premier avant les autres conduites.
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T5-(CP5)
T6 –(CP5)
Figure 6.20 Saturation de la conduite T5–(CP5) causée par la saturation de la conduite T6-
(CP5)
T7 –(CP5) T5-(CP5)
T8–(CP5)
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Nous avons donc décidé de ne nous intéresser qu’à la conduite T6-(CP5), et l’objectif à
atteindre est de supprimer toute saturation de cette conduite et les autres.
Nous avons donc intégré un bassin, alimenté par un déversoir d’orage implanté au nœud
R30 (voir figure), dont la loi est définie par le seuil de déversement (CUTOFF DIVIDER)
fixé à 3 m3/s.
Pour la dernière conduite du tronçon CP5 on a planifié un déversoir d’orage au dernier
nœud du tronçon qui limite le débit passant à l’autre conduite suivante de l’autre collecteur
principale P6 à 5m3/s et par la suite déverser le débit restant dans l’oued comme l’indique
le schéma suivant.
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Figure 6.23 : Débit déversé par le déversoir d’orage limité à 5m3/s dans les deux conduites
7&1.
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Figure 6.26 : sommaire des débits dans les conduites après implantation du bassin de
rétention.
On remarque que le problème de saturation des conduites est résolu après
l’implantation du bassin de rétention
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CONCLUSION GENERALE
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