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E.N.S. de Cachan Département E.E.A.

M2 FE 3e année
Physique appliquée 2011-2012

TD de Physique no 10 :
Interférences et cohérences

Exercice no 1 : Interférences à deux ondes, conditions de cohérence


I- Ondes cohérentes, ondes incohérentes
Soient deux ondes lumineuses monochromatiques, de pulsations ω1 et ω2 dont les champs électriques ont
pour expressions :
~ 1 (M, t) = A1 (M ) cos(ω1 t − Φ1 (M ))~e1
E et ~ 2 (M, t) = A2 (M ) cos(ω2 t − Φ2 (M ))~e2
E

avec ~e1 et ~e2 deux vecteurs unitaires. Pour simplifier l’étude, on suppose que ces deux ondes sont dans le même
état de polarisation, de sorte que leurs amplitudes instantanées soient additives.
1. Donner les expressions de I1 (M) et I2 (M) les intensités au point M des deux ondes considérées prises
séparément.
2. Calculer l’intensité de l’onde résultante I(M) en fonction de I1 (M), I2 (M), ω1 , ω2 , Φ1 , Φ2 .
3. Définir les notions d’ondes cohérentes et d’ondes incohérentes.
4. Donner une condition nécessaire de cohérence concernant les pulsations.
5. Définir et donner l’expression du contraste C.
II- Condition de cohérence temporelle
1. En pratique deux sources ponctuelles isochrones ne sont pas cohérentes. Expliquer pourquoi.
2. Expliquer alors comment obtenir deux sources ponctuelles S1 et S2 cohérentes.
3. Établir la condition de cohérence temporelle.
4. Réécrire la formule des interférences à deux ondes en introduisant l’ordre d’interférence p(M).
5. Retrouver cette formule en utilisant les amplitudes complexes des deux ondes cohérentes.

Exercice no 2 : Détermination de l’écart angulaire séparant deux étoiles


I- Questions préliminaires
1. Soient deux sources S1 et S2 cohérentes. Donner l’équation des surfaces d’égal éclairement lorsque
les deux sources sont dans un milieu homogène. Tracer l’allure de l’intersection de ces surfaces par un plan
contenant le segment S1 S2 .
2. On place un écran perpendiculairement à la direction (S1 S2 ). Quelle est la forme des franges d’inter-
férence ?
3. On place un écran parallèlement à la direction (S1 S2 ). Quelle est la forme approchée des franges
d’interférence ?
II- Trous d’Young
Deux trous, séparés d’une distance a = S1 S2 , sont éclairés par une source ponctuelle S (cf figure n˚1). Le
phénomène de diffraction (cf Cours-TD n˚11) permet aux rayons issus de S1 et de S2 de se rencontrer au point
M. On observe la figure d’interférence dans le plan focal image d’une lentille convergente L de focale f 0 .

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Figure no 1 : Trous d’Young

1. Donner, sans faire de calcul, la forme de la figure d’interférence observée sur l’écran. Dans la suite de
l’exercice, l’étude est menée dans le plan Oxz.
2. Tracer, sur la figure n˚1, les rayons issus des sources S1 et S2 qui interfèrent au point M de coordonnées
(x, 0, 0).
3. En déduire la différence de marche au point M en fonction a, x et f 0 .
4. Expliciter alors l’intensité lumineuse I(x) le long de l’axe Ox. On introduira l’interfrange i et on
supposera que la répartition de la lumière via la diffraction se fait de façon uniforme.
III- Application à l’astronomie
Les trous d’Young étudiés précédemment sont maintenant placés devant l’objectif d’un télescope modélisé
par la lentille convergente L (cf figure n˚2). Ce télescope pointe vers une source supposée à l’infinie et constituée
de deux étoiles E1 et E2 . On cherche dans ce qui suit à déterminer θ l’écart angulaire entre les deux étoiles.

Figure no 2 : Trous d’Young appliqués à l’astronomie

1. On note I1 (x) l’intensité qui serait reçue par le détecteur (matrice CCD) dans le plan focal image du
télescope si l’étoile E1 était seule.
a) Déterminer x1 l’abscisse du point où la différence de marche entre les rayons issus de S1 et S2 éclairées par
E1 est nulle.
b) En déduire I1 (x).
2. Établir de même l’expression de l’intensité I2 (x) qui serait reçue par le détecteur si l’étoile E2 était
seule.
3. Donner l’expression de l’intensité totale I(x) (on supposera que les deux étoiles émettent la même
quantité de lumière).
4. Calculer le contraste C et tracer son allure en fonction de a (on fera apparaître une distance caracté-
ristique notée lS ).
5. Comment peut-on déterminer θ ? Cette méthode fut utilisée par A. Labeyrie et ses collaborateurs en
1978 pour étudier la distance séparant les deux composantes de l’étoile Capella dans la constellation du Cocher
pendant une révolution complète de l’une autour de l’autre.

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Exercice no 3 : Interféromètre de Michelson, étude spectrale d’une diode laser
On considère un interféromètre de Michelson schématisé sur
la figure ci-contre. Il est constitué de deux miroirs M1 et M2 et
d’une lame séparatrice (Sep) perpendiculaires au plan de la figure.
L’ensemble est placé dans l’air assimilé au vide.
On utilisera un trièdre orthonormé direct (~ex ,~ey ,~ez ). L’origine des
axes est au milieu O de la séparatrice.
La séparatrice est inclinée à 45˚par rapport à l’axe des x. Dans ce
problème, la séparatrice (Sep) est semi-réfléchissante et son épais-
seur est supposée nulle. La réflexion et la transmission sur la sé-
paratrice n’introduisent aucun déphasage.
Le miroir M1 a son centre O1 sur l’axe Ox et il est perpendiculaire
à cet axe. Il est seulement mobile en translation le long de l’axe
Ox.
Le miroir M2 a son centre O2 sur l’axe Oy. O2 est fixe, le miroir
M2 est toujours perpendiculaire à M1 .
Les deux miroirs sont à des distances différentes de O : OO1 = D + d, OO2 = D. La distance d est réglable.
Une lentille mince convergente L, de distance focale f’, a son axe optique confondu avec l’axe Oy. Un écran E
est placé après la lentille dans son plan focal image. On désigne par O3 le centre de l’écran et par P un point
de l’écran.
Pour éclairer l’interféromètre de Michelson on utilise un laser avec une lame diffusante placée à sa sortie. Le
laser et la lame sont équivalents à une source étendue S, envoyant des rayons lumineux dans toute les directions
sur la lame séparatrice.
On ne considérera que les rayons réfléchis une seule fois sur la séparatrice et les miroirs.
I- Interférences lumineuses
1. Rappeler brièvement les conditions à remplir pour observer des interférences entre deux ondes lumi-
neuses.
2. Démontrer la formule donnant l’intensité d’interférence de deux ondes, de même amplitude, de longueur
d’onde dans le vide λ0 et ayant une différence de marche δ
II- Figure d’interférences
Pour une source monochromatique, de longueur d’onde dans le vide λ0 , on observe des anneaux d’interfé-
rence sur l’écran dans le plan focal de la lentille L.
1. À quoi est équivalent le dispositif interférométrique ?
2. Expliquez pourquoi on observe des anneaux d’interférence.
3. Qu’observe-t-on pour d = 0 ?
4. Dans le cas d’une source étendue, les franges d’interférence sont localisées à l’infini (c’est-à-dire dans
le plan focal image de L). Expliquer pourquoi.
III- Intensité d’interférences
1. Soit δ la différence de marche entre deux ondes qui interfèrent en un point P de l’écran tel que O3 P = x.
Calculer δ en fonction de i, l’angle d’incidence sur l’un des miroirs.
2. La lentille étant utilisée dans le cadre de l’approximation de Gauss, exprimer δ en fonction de x.
3. Déterminer la loi I(x) de l’intensité d’interférence en ce point P.
4. Dans cette question, on suppose qu’à l’origine O3 l’ordre d’interférence est entier. Déterminer le rayon
ρn du nième anneau brillant en fonction de n, f’, λ0 et d. Commenter.
IV- Largeur spectrale de la lumière du laser
La lumière du laser n’est pas rigoureusement monochromatique. La répartition spectrale est donnée en
fonction du nombre d’onde σ = 1/λ. L’intensité lumineuse dI émise entre σ et σ + dσ est donnée par :
h  σ − σ 2 i
0
dI = J(σ)dσ = J0 exp − dσ.
a
J0 est une constante, a (tel que a << σ0 ) mesure la largeur spectrale en nombre d’onde, σ0 = 1/λ0 est le
nombre d’onde moyen du laser.
1. Largeur de raie. Exprimer la largeur à mi-hauteur de la raie δλ (en longueur d’onde), en fonction de
a.

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Pour mesurer la largeur spectrale du laser, on utilise l’interféromètre de Michelson décrit précédemment. Un
moteur permet de faire translater le miroir M1 à la vitesse constante v0 . À l’instant initial t = 0, d = 0. Une
cellule photoélectrique ponctuelle, placée en O3 , fournit un courant proportionnel à l’intensité lumineuse au
point O3 .
2. Déterminer l’expression analytique du courant i(t) en fonction du temps. On utilisera l’intégrale :
Z +∞ h  σ − σ 2 i √
0
cos[2πσδ] exp − dσ ' a π exp[−π 2 a2 δ 2 ] cos[2πσ0 δ].
0 a

3. Dans l’expression de i(t), faire apparaître un terme de visibilité que l’on définira. Dessiner l’allure de
la courbe i(t) en fonction de t.
4. La vitesse du moteur est v0 = 1, 0 µm/s, on a toujours λ0 = 632, 8 nm. On constate qu’au bout de
t1 = 120 s, la visibilité du signal a été divisée par deux. En déduire δλ.

Exercice no 4 : Interféromètre de Michelson, interférences en lumière blanche


I- Interféromètre de Michelson réglé en coin d’air
On considère à nouveau l’interféromètre de Michelson présenté dans l’exercice n˚2. Cependant ici, M∗1 ,
l’image par la séparatrice du miroir M1 forme un petit angle α avec le miroir M2 , on dit alors que l’interféromètre
de Michelson est réglé en coin d’air.
Pour éclairer l’interféromètre de Michelson réglé en coin d’air, on dispose un diaphragme placé au foyer objet
d’une lentille convergente que l’on éclaire avec une source monochromatique de longueur d’onde dans le vide λ0 .
Les rayons lumineux arrivent alors sous incidence quasi-normale sur le miroir M2 et les franges d’interférences
sont localisées au voisinage du miroir M2 .
1. Soit M un point situé sur le miroir M2 et repéré par sa distance d à l’arête du coin d’air. Déterminer
la différence de marche δ(M ) au point M en fonction de α et d.
2. En déduire la forme des franges d’interférences et exprimer l’interfrange i en fonction de λ0 et de α.
3. Les franges étant localisées sur M2 on ne peut pas les observer directement sur un écran. On fait alors
l’image de la figure d’interférence sur un écran avec une lentille convergente de focale f 0 = 10 cm.
a) On place la lentille à 11 cm du miroir M2 . À quelle distance D du miroir M2 , doit-on placer l’écran ?
b) Que vaut alors le grandissement γ du montage ?
c) On mesure sur l’écran un interfrange de 2 mm. Calculer α sachant que λ0 = 633 nm. Commenter.
II- Interférences en lumière blanche
Le diaphragme est maintenant éclairé par une source de lumière blanche : cette source émet dans tout
le domaine visible, c’est-à-dire de λ = 400 nm (violet) à λ = 800 nm (rouge). Dans cette partie, les longueurs
d’ondes sont notées λ, l’indice zéro est réservé pour la longueur d’onde centrale : λ0 = 600 nm
1. Évaluer la longueur de cohérence, l∗ , d’une source de lumière blanche. Faire l’application numérique
et commenter.
La source de lumière blanche est décrite par son spectre g(λ) : la source peut être considérée comme la
superposition de sources monochromatiques émettant entre λ et λ + dλ une intensité dI0 = g(λ)dλ.
2. Établir l’expression du spectre de la lumière reçue au point M associé à la différence de marche δ(M).
3. Qu’observe-t-on sur l’arête du coin d’air ?
4. Qu’observe-t-on au voisinage l’arête du coin d’air ?
5. Qu’observe-t-on loin de l’arête du coin d’air, c’est-à-dire lorsque l’ordre d’interférence central est élevé ?

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Problème : Interféromètre de Mach-Zehnder, modulation optique
L’interféromètre de Mach-Zehnder (cf figure n˚1) comporte deux miroirs identiques M1 et M2 et deux lames
semi-transparentes identiques L1 et L2 .
Miroirs et lames sont disposés à 45˚ de la direction des rayons lumineux.
Un faisceau laser incident de rayons parallèles, monochromatique, de longueur d’onde dans le vide λ0 et
d’intensité I0 est divisée en deux faisceaux "1" et "2" par la première lame L1 . Après réflexion sur M1 et M2 ,
les faisceaux sont recombinés à la sortie de la deuxième lame L2 . Deux détecteurs identiques, D1 et D2 , sont
disponibles selon la sortie utilisée.

Figure no 1 : Principe de l’interféromètre de Mach-Zehnder


Dans ce problème on utilise une théorie ondulatoire scalaire de la lumière, sans tenir compte des propriétés de
polarisation des différents composants.
On utilisera les notations complexes et la dépendance temporelle des ondes est en exp(iωt).
On prend n = 1 pour l’indice de réfraction de l’air.
I- Interférence à deux ondes
On fait interférer deux ondes monochromatiques de même amplitude et cohérentes qui présentent une
différence de phase Φ. Établir l’expression de l’intensité d’interférence I.
II- Interféromètre de Mach-Zehnder
Les miroirs sont parfaitement réfléchissants, leur coefficient de réflexion en amplitude est égal à moins un :
ρM = ρM = −1.
1 2
Les propriétés optiques des lames sont décrites par un coefficient de réflexion en amplitude ρ et un coefficient
de transmission en amplitude τ :
1 iπ i 1
ρ= √ e2 = √ ; τ=√ .
2 2 2
Les trajets L1 M1 L2 et L1 M2 L2 sont identiques et on note (L0 ) le chemin optique correspondant qui ne tient
compte ni des coefficients de réflexion des miroirs ni des coefficients de réflexion ou de transmission des lames
L1 et L2 : (L0 ) = (L1 M1 L2 ) = (L1 M2 L2 ).
L’onde incidente a une amplitude a0 . Les détecteurs sont quadratiques : ils fournissent une intensité propor-
tionnelle au carré du module de l’onde arrivant sur le détecteur.
1. Déterminer l’amplitude complexe de l’onde arrivant sur le détecteur D1 .
2. Déterminer l’amplitude complexe de l’onde arrivant sur le détecteur D2 .
3. Déterminer les intensités détectées I1 et I2 sur les détecteurs D1 et D2 .
4. Commenter brièvement les résultats des trois questions précédentes.
III- Mesure d’un indice de réfraction à l’aide de l’interféromètre de Mach-Zehnder
On introduit, entre L1 et M2 , une lame à faces parallèles, perpendiculairement à la direction des rayons
lumineux. La lame L a un indice de réfraction n et une longueur e dans la direction de propagation de la
lumière (cf figure n˚2) ; elle est parfaitement transparente (le facteur de transmission de chaque face est égal à
1).

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Figure no 2 : Mesure d’un indice de réfraction

1. Déterminer la différence de phase Φ introduite par la lame L entre l’onde passant par le chemin L1 M2 L2
et celle passant L1 M1 L2 .
2. Exprimer, en fonction de I0 et de Φ, l’intensité I1 détectée par le détecteur D1 en présence de la lame
L.
3. Déterminer de la même manière l’intensité I2 détecté par le détecteur D2 .
4. Commenter le résultat de ces deux dernières questions.
5. Un dispositif électronique permet de mesurer le rapport C = (I1 − I2 )/(I1 + I2 ). Exprimer C en fonction
de Φ.
6. Application numérique : la lame est taillée dans un cristal possédant un indice de réfraction n tel que :
2 < n < 2, 5. Avec une lumière de longueur d’onde λ0 = 633 nm, une lame d’épaisseur e = 1, 46 µm introduite
dans l’interféromètre provoque une annulation de I2 . Déterminer l’indice de réfraction de cette lame.
IV- Modulateur électro-optique par interférences
Afin de fabriquer un modulateur de lumière, on introduit un cristal de Niobate de Lithium entre entre L1
et M2 ( cf figure n˚3). Ce cristal est une lame à faces parallèles, de longueur e.
Les faces perpendiculaires à la direction du rayon lumineux sont métallisées. De cette façon, on peut appliquer
une tension V, de basse fréquence, entre les deux électrodes.

Figure no 3 : Modulateur électro-optique avec un Mach-Zehnder

6
Le cristal de Niobate de Lithium présente un effet électro-optique linéaire (effet Pockels), c’est-à-dire que son
indice de réfraction est une fonction affine de la tension appliquée :
1 V
n = n0 − rn30
2 e
Dans cette formule n0 est l’indice de réfraction du cristal pour V = 0 et r un coefficient électro-optique. Les
deux électrodes métalliques sont très fines et ne jouent aucun rôle sur la propagation de la lumière (chacune a
un facteur de transmission égal à 1).
1. Montrer que l’intensité, I1 , du faisceau sortant par la sortie "1" de l’interféromètre peut se mettre sous
la forme :
I0 h  V i
I1 = 1 + cos Φ0 − π .
2 V0
Déterminer les expressions littérales de Φ0 et de la tension V0 .
2. La longueur de la lame est choisie de façon à avoir la relation
2π π
(n0 − 1)e = .
λ0 2
Que devient dans ce cas l’intensité I1 du faisceau ?
3. Modulation linéaire d’intensité.
La tension appliquée varie sinusoïdalement en fonction du temps : V = Vm cos(ωm t). De plus, l’effet électro-
optique est un effet très faible, la tension appliquée est telle que Vm << V0 . Montrer que dans ces conditions,
on obtient un faisceau dont l’intensité est modulée :
I0  
I1 (t) = 1 + µ cos(ωm t) .
2
Déterminer l’expression littérale du coefficient de modulation µ.
4. Pour λ0 = 633 nm, on a n0 = 2, 286 et r = 9, 6.10−12 m/V. Déterminer la valeur numérique de V0 .
5. À partir de cette valeur numérique, donner votre avis sur l’utilisation pratique de ce dispositif avec ce
matériau.

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