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CONCLUSIONS DU DEMANDEUR
EN LA CAUSE DE :
Ayant pour Avocat Maître Eric WITT, du Barreau de MARSEILLE, dont le cabinet est sis 119 rue
Paradis - 13006 MARSEILLE.
CONTRE :
Ayant pour Avocat Maître BAFFERT, du barreau de MARSEILLE, dont le cabinet est sis 3,
Boulevard de Louvain, MARSEILLE (13008).
PLAISE AU TRIBUNAL
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I – RAPPEL DES FAITS ET DE LA PROCEDURE
Monsieur ARMENANTE était donc titulaire d’un mandat social au sein de cette société, en sa qualité
de Président du Conseil d’Administration. (Pièces n° 1 et 9)
La société SPMP Riviera avait un capital social de 5 millions d’euros, un chiffre d’affaires de
15 millions d’euros et disposait de 150 brevets mondiaux ainsi que d’une centaine de marques
mondialement connues (Pièces n°1, n°30 et n°35). D’autre part, puisque les actionnaires
salariés majoritaires ont voté leur confiance à Monsieur ARMENANTE pendant plus de 15
ans (de 1980 à 1996), il n’y avait aucune raison pour l’écarter de la gestion de la société.
À cet effet, la SPMP Riviera, le 14 janvier 1994, a conclu un accord avec le CREDIT
D’EQUIPEMENT DES PME (C.E.P.M.E.) en qualité de banquier pilote, accord portant sur
un prêt de 4 millions de francs et accepté par le Trésor Public Général dans le cadre d’un plan
d’investissement général et industriel de 30 millions de francs. Cet accord a été réalisé sous la
direction de Monsieur DASTREVIGNE, directeur du C.E.P.M.E. (Pièce n°2)
Suite à ce licenciement, le C.E.P.M.E., dès lors dirigé par Monsieur Jacques CARTAN, a
résilié cet accord de façon unilatérale.
Cette résiliation, qui n’a pas manqué d’étonner Monsieur DASTREVIGNE, a contraint le
requérant à déposer le bilan le 23 juillet 1996. (Pièce n°58)
L’attitude du C.E.P.M.E. s’est avérée fort surprenante tant à raison de la santé économique de
la SPMP Riviera, qui avait dégagé un bénéfice net de 5 millions de francs en 1995, que de la
fiabilité avec laquelle celle-ci remboursait les prêts qui lui avaient été accordés. (Pièce n°30)
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Dès lors, la SPMP Riviera assignait le C.E.P.M.E. devant le Tribunal de Commerce de
MARSEILLE pour ne pas avoir respecté ses obligations conformément à l’engagement signé
le 14 janvier 1994.
Curieusement, par ordonnance de Monsieur le Premier Président près la Cour d’Appel d’AIX
EN PROVENCE en date du 16 février 1996, le litige entre la SPMP Riviera et le C.E.P.M.E.
a été renvoyé devant le Tribunal de Commerce de la ville d’AIX-EN-PROVENCE et ce sans
convocation du plaignant qui aurait dû être avisé du transfert de compétence. (Pièce n° 27)
Par ailleurs, suite au dépôt de bilan du 23 juillet 1996, la procédure collective concernant la
SPMP Riviera aurait dû être traitée par le Tribunal de Commerce de MARSEILLE. Or, à
nouveau, la société était renvoyée devant le Tribunal de Commerce de la ville d’AIX-EN-
PROVENCE, toujours sans convocation de son dirigeant, le privant de la possibilité
d’organiser sa défense.
Il s’avère que ce transfert était une manœuvre qui relevait d’une complicité entre le
C.E.P.M.E, Maître MARIANI et Monsieur Jean AUBERT qui était à l’époque Président du
Tribunal de Commerce de MARSEILLE. (Pièce n° 4)
Monsieur Jean AUBERT, selon le témoignage de 2006 de Monsieur Alain SERYIEX (Pièce
n° 4), alors Président de la Chambre Régional des Comptes, révèle : « Lorsque Richard
ARMENANTE s’est trouvé en position de dépôt de bilan, nous avions discuté ensemble et je
lui avais proposé une solution de compromis avec certaines personnalités dirigeantes du
C.E.P.M.E, personnalités avec lesquelles j’ai les liens que vous savez.
Cela supposait qu’il reste très discret : or il a fait une conférence de presse où il livrait
l’essentiel de nos accords. Avec nos amis j’ai considéré qu’il nous « chiait dans les bottes »
et nous avons décidé de faire dépayser son dossier à AIX-EN-PROVENCE où nous avions un
accord avec MARIANI, un vrai requin, pour qu’ARMENANTE y laisse sa chemise ». (Pièce
n° 4)
Monsieur AUBERT ajoutait alors : « nous le faisons souvent pour ceux qui, comme
ARMENANTE, se sont attirés des ennemis puissants. » (Pièce n° 4)
En effet, Maître MARIANI a été mandaté « pour tout faire pour éliminer Richard ARMENANTE ».
(pièces n°24)
Ce n’est donc point par hasard que le sort de la SPMP Riviera a fait l’objet d’une
délocalisation à AIX-EN-PROVENCE, et que Maître MARIANI, multirécidiviste, a été
désigné administrateur judiciaire par jugement rendu par le Tribunal de Commerce d’AIX-
EN-PROVENCE le 31 juillet 1996 avec mission générale de gestion et d’administration de la
Société SPMP. (pièce n°11)
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Les témoignages de Monsieur Bruno STASSI (pièces n° 6 et n° 24) et de Monsieur Laurent DELBES
(pièce n° 47) sont d’ailleurs suffisamment éloquents à ce sujet.
Ces décisions ont été édictées alors que ce même Tribunal ne pouvait pas ignorer :
- le fait que ce dernier était connu et poursuivi pour des délits comme escroquerie et
abus de confiance depuis 1971 ; (pièce n° 26)
- les diverses mesures avaient été prises à l’encontre de Maître MARIANI et,
notamment, qu’il avait été placé, antérieurement à sa nomination du 31 juillet
1996, sous contrôle judiciaire et avait été condamné à plusieurs reprises (Pièces
n°26 et n°48).
Cette désignation de Maître MARIANI était d’autant plus curieuse que ce dernier conservait
son statut de dirigeant de diverses sociétés en France et dans des paradis fiscaux (Pièces n° 3,
75, 76 et 77) A ce titre, Maître MARIANI aurait dû s’abstenir d’accomplir tout acte
professionnel ainsi que le législateur l’a prescrit à l’article L 811-15 du Code de Commerce.
En effet, il n’est pas surprenant que Maître MARIANI, mulitrécidiviste, ait d’ailleurs été
sanctionné par la Commission de discipline des administrateurs judiciaires le 17 décembre
1998. (Pièce n°32)
Très rapidement, en août 1996 Maître MARIANI a fait savoir à Monsieur ARMENANTE que
sa présence n’était plus souhaitable dans l’entreprise. A cet effet, il l’a complètement écarté de
la gestion de la société (pièce n° 28), ce qui aurait pu surprendre les salariés qui avaient voté
leur confiance à Monsieur ARMENANTE pendant plus de quinze ans.
Avec cette même volonté de mettre à l’écart Monsieur ARMENANTE et de lui nuire, à la fin
de l’année 1996, Maître MARIANI a fait radier ce dernier de la liste des adhérents de la
Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance des Cadres (CIPC), qui prévoit un régime
complémentaire de retraite et de prévoyance (pièce n°44).
En effet, Maître MARIANI, en adressant le bordereau des salaires pour l’année 1996 à la
CIPC, a déclaré que Monsieur ARMENANTE ne faisait plus partie des effectifs de la société
depuis le 31 juillet 1996 et devait donc être radié (pièces n°28 et 54). Or Monsieur
ARMENANTE bénéficiait de ce régime en sa qualité de Président de la société, et non au titre
d’un contrat de travail qu’il n’avait pas et donc ne pouvait être licencié. Seul une AG des
actionnaires pouvait révoquer Monsieur ARMENANTE, ce qui n’a jamais été le cas.
Tout cela a été accompli sans que Monsieur ARMENANTE n’en soit informé. Ce n’est que
10 ans plus tard dans le cadre d’un litige contre MEDERIC PREVOYANCE (venant aux
droits de la CIPC) que celui-ci soit mis au courant. (expliqué ci-dessous)
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Par la suite, Maître MARIANI a, dans un court laps de temps, procédé à la liquidation de la
société comme il l’avait annoncé auparavant devant l’assemblée des actionnaires en 1996.
Maître Dominique RAFONI, représentant des créanciers, s’est joint à cette décision, comme
l’indique l’attestation de Monsieur STASSI, présent lors de l’assemblée générale des comptes
du 13 décembre 1996 (Pièce n°6).
Peu de temps après, un contrôle a été diligenté par la Direction Générale des Impôts
(Direction des Services Fiscaux du 10eme arrondissement) concernant la régularité des
formulaires de TVA (CA3) des années 1993 et 1994, par rapport aux revenus de la SPMP
Riviera.
Monsieur ARMENANTE a demandé copie des CA3 en question. Non seulement cette
demande est restée infructueuse, mais Monsieur ARMENANTE a appris plus tard par Maître
MARIANI que ces CA3 avaient disparu.
Par ailleurs, Maître MARIANI aurait exigé de Madame ANGELI, l’expert comptable de la
SPMP Riviera, de fournir des faux témoignages afin de corroborer les accusations contre
Monsieur ARMENANTE concernant la TVA par rapport au CA3.
Monsieur ARMENANTE a enfin réussi à obtenir les formulaires sur lesquels l’enquête avait
été diligentée, en demandant à Monsieur Yvon GALTIER, le Commissaire aux Comptes, de
contacter dans ce but Madame COMBE. Mais ceci a nécessité de très longs délais.
Dans ces conditions, Monsieur ARMENANTE a déposé plainte contre X le 7 octobre 1996
auprès du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de MARSEILLE
(pièce n°34).
Il est important de noter que Monsieur ARMENANTE n’a non seulement jamais été
condamné auparavant, mais il a reçu des félicitations de la part du Trésor Public pour la
régularité avec laquelle il tenait les comptes, raison pour laquelle le Trésorier Payeur Général
lui a toujours apporté un soutien indéfectible.
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A ce titre, il est curieux que les services fiscaux, quelques années après, se soient toujours
obstinés à porter plainte contre Monsieur ARMENANTE, et ce sans jamais douter de Maître
MARIANI, qui plus est en se fondant sur ses seuls dires.
Il est encore plus curieux que ni Maître MARIANI, ni personne d’autre, n’ait engagé la
responsabilité des Commissaires aux Comptes qui avaient contrôlé les comptes plusieurs fois
en 1993 et 1994 et dont quatre fois à la demande de la Direction Générale des Impôts pendant
cette période, afin que de nouveaux CA3 soient rédigés et contrôlés par la Direction Générale
des Impôts, comme en atteste le témoignage du Directeur Départemental du Trésor (Pièces
n°22, 22 bis et 41)
De toute façon, une procédure pénale a ensuite été engagée à l’encontre Monsieur
ARMENANTE pour :
- soustraction frauduleuse à l’établissement ou au paiement de l’impôt :
dissimulation de sommes - fraude fiscale ;
- passation d’écriture inexacte ou fictive dans un document comptable ;
- présentation de comptes annuels inexacts pour dissimuler la situation d’une société
par actions.
Le 1er février 1997, Monsieur ARMENANTE a été victime d’un grave accident de montagne
et a été hospitalisé jusqu’au mois de juillet 1997. Il a eu des fièvres à plus de 40 degrés tous
les trois jours et ce pendant trois ans jusqu’à ce que les médecins découvrent sa maladie
nosocomiale. Il a alors dû suivre une rééducation très importante du fait de ses blessures.
(pièce n°7)
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SPMP Riviera renvoie le chèque de cotisation à la CIPC à Monsieur ARMENANTE (pièce
n°56).
L’ensemble de ces évènements, son état de santé, ne permettait pas alors à Monsieur
ARMENANTE de s’occuper utilement de ses droits.
La Direction Générale des Impôts a commencé à saisir ses biens personnels, avant même
toute condamnation. (Pièce n°61).
A cette époque, Maître MARIANI est d’ailleurs incarcéré, ce qui est mentionné dans le
rapport de la Commission de discipline des Administrateurs Judiciaires du 7 décembre 1998
(pièce n°32).
Ceci est d’autant plus flagrant que Monsieur ARMENANTE a été relaxé par jugement du
Tribunal Correctionnel en date du 2 juillet 2001. (pièce n°10)
Il est à noter que, parallèlement, Monsieur ARMENANTE a fait l’objet de deux autres
plaintes farfelues de Maître MARIANI, qui ont été classées sans suite après enquête. (Pièce
n°51)
La décision du Tribunal Correctionnel a par la suite fait l’objet d’un appel du procureur.
Contre toute attente, et en violation de l’article 6.3 de la Convention Européenne des Droits
de l‘Homme, le juge en appel, Monsieur BIANCONI, a refusé d’entendre Madame SLAWIK
et a condamné Monsieur ARMENANTE le 27 mars 2002. (pièce n°31)
Cette condamnation s’explique en partie par le fait que Maître MAILLET, alors Avocat de
Monsieur ARMENANTE, a été menacée par Maître MARIANI. (pièces n°24, 25 et 47)
- le dossier a été entendu six mois après que l’appel est interjeté, tandis que le délai
normal est d’environ trois ans ; (pièce n° 10)
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des Chefs de Services qui autorise les échéanciers de paiement des impôts, taxes, TVA,
organismes sociaux). C’est son témoignage qui montrait de façon incontestable l’innocence de
Monsieur ARMENANTE. (pièces n°22, 22 bis et 31)
- Monsieur BIANCONI n’a pas obligé les témoins convoqués à être présents, par
exemple la Commissaire aux Comptes, Monsieur Yvon GALTIER, et un de ses
collaborateurs, qui auraient pu expliquer les dysfonctionnements informatiques.
- Monsieur BIANCONI est le même magistrat qui, dans le cadre d’une affaire
mettant en cause Maître MARIANI, a réduit la peine de ce dernier, passant de 5 ans de prison
ferme et 2,50 millions de francs d’amende à 5 ans de prison, dont 2 avec sursis, 4,5 millions
de francs d’amende, et 5 ans de privation des droits. (pièces n° 26)
Il est important à rappeler que Monsieur BIANCONI ne pouvait pas ignorer les multiples
poursuites et condamnations de Maître MARIANI depuis 1971. (pièces n°26) A ce titre il
n’est pas compréhensible pourquoi Monsieur BIANCONI n’a pas mis en doute la véracité des
dires de ce dernier.
Tout d’abord, à partir de l’année 2000, Monsieur ARMENANTE s’est vainement attaché à ce
que sa situation vis-à-vis de la CIPC (aujourd’hui MEDERIC Prévoyance) soit régularisée et
que la prise en charge des suites de son accident de 1997 soit acceptée (pièce n°18), compte
tenu des manœuvres frauduleuses de Maître MARIANI.
En 2002, il a obtenu, non sans mal, d’être nommé mandataire de justice ad hoc de l’ensemble
des sociétés du Groupe SPMP RIVIERA.
Quatre autres faits ont été découverts et portés à l’attention de Monsieur le Juge d’Instruction
COLOMBANI et/ou par Monsieur le Procureur FALETTI ou découverts par ces derniers, à
savoir :
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Arrondissement, le C.E.P.M.E., et Maître Dominique RAFONI, pour des faits constitutifs des
délits d’escroquerie et d’abus de confiance, avec complicité. Cette plainte a été renforcée par
un mémorandum déposé le 18 mai 2007. (Pièces n°8 et n°8bis)
Il est important à préciser que le PV d’audition du 4 février 2008 n’a jamais été transmis et ce
malgré plusieurs demandes.
Une plainte relevant ces faits et d`autres a par conséquent été déposée le 2 novembre 2006 et
envoyée plus tard à Monsieur le Juge COLOMBANI. (pièce n° 8)
Les qualifications de l’article 313-1, 434-4, 434-7-1et 441-1 du Code Pénal ont été ajoutées à
la plainte en constitution civile contre Maître MARIANI et Monsieur BIANCONI du 2
novembre 2006.
Une ordonnance de refus d’informer concernant cette dernière plainte aurait été rédigée et
envoyée le 9 novembre 2007 à Monsieur ARMENANTE et son conseil qui ne l’ont pas reçue.
Le fondement de celle-ci était que « les détournements objet de la présente plainte opérée par
Maître MARIANI au préjudice des sociétés du groupe SPMP font déjà l’objet d’une
information judiciaire au cabinet de M.COLOMBANI … » (pièce n° 79)
Par la suite, Monsieur ARMENANTE, considérant que ses droits de la défense avaient été
bafoués, a saisi la Cour Européenne des Droits de l’Homme le 4 mars 2008 (Pièce n°33).
Maître MARIANI a été mis en examen le 20 mars 2009, des chefs d’avoir de 1993 à 1998, en
tout cas depuis temps non prescrit, commis des malversations, défaut d’établissement des
comptes annuels, défaut de réunion de l’assemblée générale et des faits d’abus de confiance à
l’égard de la plainte déposée le 24 décembre 1999. (pièce n° 60) En raison de cette instruction
qui a duré 10 ans, Monsieur ARMENANTE affirme comprendre pourquoi la France est connu
comme ayant la justice une des plus longues d’Europe et s’en désole. (pièce n° 104)
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Sur ceci, le Tribunal de Grande Instance juge que la durée de 10 ans ne constitue pas une
faute de l’état vu la complexité du dossier et le fait que Maître MARIANI a fait plusieurs
pourvois en cassation. Ceci étant :
Monsieur ARMENANTE et son conseil étaient d’autant plus surpris de constater les faits
suivants :
Plusieurs lettres concernant les deux faits ont envoyées à plusieurs magistrats (Monsieur
COLOMBANI et Monsieur POUSSIN) avant le 20 mars 2009 et au procureur (Monsieur
GUINOT) 2009 et d’autres faits à l’appui ont été découverts après par Monsieur GUINOT
dans ses réquisitions.
Enfin, plusieurs tentatives par la suite ont été effectuées afin d’intégrer l’information contenue
dans la plainte du 2 novembre 2006 comme :
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Après avoir constaté que ces tentatives se sont avérées infructueuses, Monsieur
ARMENANTE a interjeté appel de cette ordonnance.
Enfin, compte tenu des agissements et de l’implication de Maître MARIANI dans la radiation
de Monsieur ARMENANTE du régime de prévoyance, de l’utilisation de faux documents, le
demandeur a déposé une plainte pour faux, altération frauduleuse de la vérité dans un écrit et
escroquerie au jugement le 14 novembre 2008 et le 7 avril 2010 à Aix en Provence (Pièce
n°46 et 87).
D’ores et déjà, tout porte à croire que Maître MARIANI, nommé administrateur judiciaire
malgré de multiples condamnations antérieures, avait pour intention directe de nuire à
Monsieur ARMENANTE, preuve en est les témoignages de Monsieur Alain SERIEYX,
Président de la Chambre Régionale des Comptes (pièce n°4), de Monsieur Bruno STASSI,
(pièces n°6 et 24), de Monsieur Laurent DELBES (pièce n°47) de Mme Brigitte SLAWIK,
Directeur Départemental du Trésor (pièces n°22 et 22 bis), de Monsieur Gilbert
DERDERIAN, Vice-Président de l’association FACE et auditeur INHESJ/IHDN et Juge au
Prud Homme (pièce n°25), ainsi que les différents articles de presse. (pièce n°26).
En outre, par avis à partie du 24 mars 2009, Monsieur ARMENANTE a été informé
que, suite à sa plainte du 24 décembre 1999, Maître MARIANI était aujourd’hui mis en
examen du chef d’avoir à AIX-EN-PROVENCE courant 1993, 1994, 1995, 1997, 1998, et
depuis temps non couvert par la prescription, commis des malversations et des faits
d’abus de confiance en qualité de mandataire de justice. (Pièce n°60)
Les poursuites ont été suspendues et un mainlevée d’avis à tiers détenteur a été accordé le 20
mars 2010. (pièce n°89)
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Maître MARIANI seul comme interlocuteur (donc sans contradictoire), rendant nul le
contrôle ;
- Maître MARIANI n’avait pas le droit d’etre interlocuteur (car il n’avait pas le droit
d’etre nommé), ce qui rendait nul aussi le contrôle fiscal ;
- si DGFIP avait poursuivi Me MARIANI qui violait de manière manifeste les règles
fiscales, Monsieur ARMENANTE n’aurait jamais eu de procédure à son encontre. (pièce
n°88)
B. La procédure présente
Par acte en date du 23 avril 2009, Monsieur Richard ARMENANTE a fait assigner l’Etat
Français en la personne de Monsieur L’AGENT JUDICIAIRE DU TRESOR afin de faire
constater l’existence d’un fonctionnement défectueux du service public de la justice avec les
demandes suivantes :
En conséquence :
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- 50 millions d’euros pour préjudice moral ;
* 427.918,00 euros, au titre des salaires non perçus pour les années
2003, 2004, 2005, 2006 ;
- REJETE la fin de non recevoir soulevée par Monsieur l’agent judiciaire du Trésor
du fait de la prescription de l’action ;
- DEBOUTE Monsieur ARMENANTE de l’intégralité de ses demandes ;
- LAISSE les dépens à la charge de Monsieur ARMENANTE, dont distraction au
profit des avocats à la cause.
Monsieur ARMENANTE conteste les deux dernières parties de ce jugement et en fait appel.
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II – EXPOSE – DISCUSSION
En effet, la loi du 31décembre 1968 dispose que les créances sur l’Etat se prescrivent sur
quatre ans à partir du premier jour de l’année qui suit le fait générateur de la créance.
Toutefois, l’alinéa 3 de l’article 2 de cette loi prévoit que la prescription est interrompue par :
« tout recours formé devant une juridiction, relatif au fait générateur, à l’existence, au
montant ou au paiement de la créance, quel que soit l’auteur du recours et même si la
juridiction saisie est incompétente pour en connaître ».
En son dernier alinéa, ce même article dispose que :
« si l’interruption résulte d’un recours juridictionnel, le nouveau délai court à partir du
premier jour de l’année suivant celle au cours de laquelle la décision est passée en force de
chose jugée ».
Une telle nomination a été faite dans le but de provoquer la ruine de Monsieur
ARMENANTE. (Pièce n°4)
Suite aux agissements de Maître MARIANI, Monsieur ARMENANTE a porté plainte contre
lui en 1999. (Pièce n°7)
En 2009, un avis à parties a informé Monsieur ARMENANTE que Maître MARIANI était
mis en examen. (Pièce n°60)
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De plus, en date du 13 novembre 2009, Monsieur FIORITO, Juge d’Instruction, a rendu
une ordonnance de renvoi devant le Tribunal Correctionnel contre Maître MARIANI.
(Pièce adverse n°19)
En vertu de l’alinéa 3 de l’article 2 de la loi du 31 décembre 1968 précité, l’action intentée par
Monsieur ARMENANTE contre Maître MARIANI ayant abouti à une décision de mise en
examen, décision juridictionnelle, le délai de prescription prévu par la loi du 31 décembre
1968 démarre à compter du 1er janvier 2010, repoussant la prescription de l’action de
Monsieur ARMENANTE au 31 décembre 2014.
Si toutefois cette argumentation ne suffit pas à convaincre que les faits ne bénéficient pas de
la prescription, l’ensemble des recours exercés par Monsieur ARMENANTE qui entretiennent
un lien certain avec le fait dommageable permettent de proroger le délai de prescription.
Or, cette condamnation résulte d’une machination destinée à ruiner Monsieur ARMENANTE
qui a été orchestrée à son insu depuis le dépaysement de son instance contre le C.E.P.M.E
devant le Tribunal de Commerce d’Aix-en-Provence. (Pièce n°4)
En effet, dès lors que Monsieur ARMENANTE s’est trouvé en situation de dépôt de bilan à
cause de la résiliation de son accord par le C.E.P.M.E, Monsieur AUBERT alors Président du
Tribunal de Commerce de MARSEILLE, faisant état d’ « amis » au sein du C.E.P.M.E, a
proposé à Monsieur ARMENANTE une tractation devant rester secrète, eu égard à son
caractère certainement illicite.
Or, ayant décidé de révéler cette tractation au grand jour, Monsieur ARMENANTE s’est attiré
« des ennemis puissants », selon les dires de Monsieur Alain SERIEYX, Magistrat, alors
Président de la Chambre Régionale de Comptes. (Pièce n°4)
C’est alors qu’a été orchestrée la machination qui a causé la ruine de Monsieur
ARMENANTE et ayant abouti à sa condamnation pour une fraude dont il était totalement
étranger.
En effet, les formulaires CA3 qui ont permis de poursuivre et de condamner Monsieur
ARMENANTE pour fraude fiscale ont été sciemment falsifiés par Maître MARIANI et ses
complices.
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Par ailleurs, il est à noter que Maître MARIANI était un habitué de telle pratiques (pièces n°
94 et 95), ce qui est confirmé par la presse (pièce n° 96) et la jurisprudence. (pièce n° 48)
Il est important de noter que Monsieur ARMENANTE n’a jamais été mis en examen ni
convoqué par un juge ni écouté par l’administration fiscale de 1996 jusqu’au début
2008.
Six mois après que l’appel a été interjeté, la cause était entendue et condamnait Monsieur
ARMENANTE le 27 mars 2002 (Pièce n°31) sans écouté un témoin capital, le Directeur
départemental du Trésor Mme Brigitte SLAWIK. (pièce n° 22)
La Cour de Cassation a rendu son arrêt de rejet le 25 juin 2003 qui n’a été notifié à Monsieur
ARMENANTE que le 21 janvier 2005, après en avoir fait la demande à son avocat au Conseil
(Pièce n° 91)
Dans le temps qui s’est écoulé entre la saisine de la Cour de Cassation et la notification de
l’arrêt de rejet, Monsieur ARMENANTE a formé un recours devant la Cour Européenne de
sauvegarde des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales. (Pièce n°33)
B- Sur le fond
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Selon l’Article L141-1 du Code de l’Organisation Judiciaire :
«L'Etat est tenu de réparer le dommage causé par le fonctionnement défectueux du service de
la justice.
Sauf dispositions particulières, cette responsabilité n'est engagée que par une faute lourde ou
par un déni de justice. »
Bien entendu, l’article L. 781-1, alinéa 1 qualifie la faute de nature à engager la responsabilité
de l’Etat sans la définir. A ce titre, il appartient à la jurisprudence d’en dégager les critères.
Ainsi, la Cour de cassation dans son arrêt du 13 octobre 1953 (Civ. 1ère, 13 octobre 1953,
Bull. no. 224), sous le régime de la prise à partie qui a été retenu, a défini la faute lourde
comme étant « celle qui a été commise sous l’influence d’une erreur tellement grossière
qu’un magistrat normalement soucieux de ses devoirs n’y eut pas été entraîné ».
Dans son arrêt du 23 février 2001, l’Assemblée Plénière de la Cour de Cassation a estimé que
la faute lourde et le déni de justice sont retenus dès lors que, par un concours de négligences
ou de circonstances, le résultat du fonctionnement du service public de la justice ne
correspond pas à ce que les justiciables peuvent attendre de lui. (Pièce n°36)
« déficience caractérisée par un fait ou une série de faits traduisant l’inaptitude du service
public de la justice à remplir la mission dont il est investi. »
Elle ajoute d’ailleurs que la faute lourde peut être admise en raison d’une « série de faits »
qui, pris isolément, n’auraient pas ce caractère.
Dans l’espace de 10 ans, Monsieur ARMENANTE est passé d’un statut de président d’une
société multinationale, ayant un capital social de 5 millions d’euros, un chiffre d’affaires de
15 millions d’euros et 300 emplois, et disposant de 150 brevets mondiaux ainsi que d’une
centaine de marques mondialement connues (Pièces n°1, n°30 et n°35), qu’il a construit lui-
même, à un assisté qui vit uniquement d’une pension d’invalidité et des aides de sa famille
(Pièce n°42, 42 bis et 42ter et 45)
Cette perte brutale et inimaginable n’est point due à l’alcool, la drogue, les jeux … Ce
n’est pas non plus du à une paresse de cet auditeur diplôme de l'INHESJ et parti de
presque rien en 1982.
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- à un concours de négligences ou de circonstances révélant un fonctionnement du
service public de la justice qui ne correspond pas à ce que les justiciables peuvent
attendre de lui.
A titre liminaire, il est rappelé que la nomination de Maître MARIANI n’est pas le fruit du
hasard mais répond à la volonté délibérée de nuire à Monsieur ARMENANTE dénoncée
clairement par Monsieur SERIYEX dans son attestation du 24 juillet 2006. (pièce n°4)
Monsieur ARMENANTE n’aurait jamais été poursuivi si Maître MARIANI n’avait pas été
nommé.
Par conséquent, il est interdit d’être mandataire judiciaire à toute personne qui exerce :
2° La qualité d'associé dans une société en nom collectif, d'associé commandité dans
une société en commandite simple ou par actions, de gérant d'une société à
responsabilité limitée, de président du conseil d'administration, membre du directoire,
directeur général ou directeur général délégué d'une société anonyme, de président
ou de dirigeant d'une société par actions simplifiée, de membre du conseil de
surveillance ou d'administrateur d'une société commerciale, de gérant d'une société
civile, à moins que ces sociétés n'aient pour objet l'exercice de la profession
d'administrateur judiciaire ou l'acquisition de locaux pour cet exercice. Un
18/50
administrateur judiciaire peut en outre exercer les fonctions de gérant d'une société
civile dont l'objet exclusif est la gestion d'intérêts à caractère familial ».
Or, Maître MARIANI est présent dans de nombreuses sociétés qui, si leurs noms
peuvent les apparenter à des sociétés civiles dont l’objet exclusif est la gestion
d’intérêts à caractère familial, ont en réalité un objet commercial.
En outre, le fils de Maître MARIANI était le gérant de l’EURL AIR CORSICA, dont
l’unique porteur de part était Monsieur Guy MARIANI. (Pièce adverse n°18)
Bien souvent, Maître MARIANI n’est pas directement le gérant de plusieurs sociétés
aux têtes desquelles il place des membres de sa famille mais dont il garde le contrôle
par la conservation de tout ou partie des actifs, comme le constate le réquisitoire aux
fins de renvoi du Procureur de la République, en date du 6 octobre 2009. (Pièce
adverse n°18)
Enfin, le patrimoine de Maître MARIANI faisait état d’un grand nombre de sociétés
dont certaines étaient enregistrées en France et dans des Paradis fiscaux, notamment au
RCS d’AIX-EN-PROVENCE et de PARIS. (Pièces n°3, 75, 76 et 77)
19/50
Le Tribunal dans sa décision du 6 janvier 2011 reste silencieux par rapport à
cette question concernant l’activité commerciale de Maître
MARIANI incompatible avec la profession d’administrateur judiciaire.
Arguer que de telles exigences ne s’appliqueraient pas à l’époque des faits dans les
lignes du Code reviendrait à jeter l’opprobre sur la profession de mandataire judiciaire,
en induisant qu’il a été indispensable de rappeler aux mandataires judiciaires leur
impératif d’honnêteté et de probité.
De plus, il semble acquis que l’honnêteté, la probité et la moralité soient des qualités
requises pour l’exercice de la profession de mandataire judiciaire puisque dans son
réquisitoire au Tribunal de Commerce de MANOSQUE, le Procureur de la
République de DIGNE, rappelle que suite à la condamnation de Maître MARIANI et à
son placement sous contrôle judiciaire, ce dernier « ne saurait poursuivre décemment
l’exercice de son mandat, et ce dans l’intérêt d’une bonne et sereine administration de
la justice ». (Pièce n°48)
Au contraire, c’est grâce à son défaut total d’honnêteté et de probité, qui a valu à
Maître MARIANI d’être qualifié de « vrai requin », que ce dernier a été nommé
mandataire judiciaire par les juges composant la Tribunal de Commerce d’AIX-EN-
PROVENCE. (Pièce n°4)
20/50
C’est également à cause de ce défaut d’honnêteté et de probité que Maître MARIANI
a été si longuement poursuivi et attrait devant les juridictions pénales. (Pièce n°26 et
n°48)
Toutefois, en 1985, 1996, 1999 et 2000, Maître MARIANI a été condamné à des
peines allant jusqu’à l’incarcération. (Pièce n°26)
La partie défenderesse peut difficilement invoquer que les magistrats ignoraient que
Maître MARIANI était, au moment des faits, notoirement connu pour ses agissements
illégaux en qualité de mandataire judiciaire.
En outre, il est à rappeler que Maître MARIANI a été très souvent attrait devant les
juridictions pénales du fait de ses agissements frauduleux, ce que la presse a relaté à
plusieurs reprises depuis 1971. (Pièce n°26)
21/50
Il est difficile de croire que le monde judiciaire soit à ce point imperméable aux
déclarations de la presse qu’il ignore tout de sa propre actualité.
Cette ignorance est d’autant plus difficile à invoquer que Maître MARIANI a pu se
prévaloir d’une qualité notoire dans le but de mettre un frein à l’action de la justice.
Or, il sera difficile à la partie défenderesse d’expliquer pourquoi les juges devraient
rester ignorants de la notoriété des agissements frauduleux de Maître MARIANI, pour
lesquels il avait été condamné, alors qu’ils étaient censés savoir que dernier bénéficiait
d’un mandat électif.
Dans cette situation, il est étonnant que le Tribunal de Commerce d’AIX-EN-
PROVENCE ait pu nommer comme mandataire judiciaire une personne notoirement
réputée pour abuser de ses fonctions d’auxiliaire de justice en s’enrichissant au
détriment des sociétés qu’il devait redresser. (Pièces n°4 et n°26)
***
22/50
- prétendant que le témoignage « d’un certain monsieur SERIYEX » ne
suffirait pas « à lui seul » à prouver que le transfert du dossier était motivé par une
intention de nuire ; et
- tout d’abord M. SERIYEX n’est pas n’importe qui, contrairement à ce que laisse
entendre la décision du 6 janvier 2011, mais le Président de la Chambre Régionale
des Comptes à l’époque où les faits se sont déroulés. Il est alors possible de
s’interroger sur le genre de preuves qu’attend le Tribunal, une vidéo ?! ;
- il existe plusieurs autres preuves irréfragables qui confirment cette intention de
nuire, où au moins une grosse négligence : poursuites de Maître MARIANI par la
justice depuis 1971, le fait que Monsieur ARMENANTE n’ai jamais été entendu
pendant l’instruction à sa charge, le fait que Monsieur ARMENANTE soit
condamné plus tard sur des CA3 qui étaient manifestement des faux (voir ci-
dessous) ;
- l’article L811-5 al. 2 précise que l’administrateur ne peut pas être inscrit sur la liste
des commissions s’il a été «l’auteur de faits contraires à l’honneur ou à la probité
ayant donné lieu à une condamnation pénale ».
- Il est nul part précisé que ces condamnations doivent se limiter seulement aux
décisions « versées aux débats » par un avocat d’un tiers qui a accès beaucoup plus
difficilement aux décisions de justice que les magistrats eux-mêmes ;
- Il est nul part préciser non plus que ces condamnations doivent être définitives. En
effet, la présomption d’innocence ne saurait pas s’appliquer dans un domaine si
sensible avec des répercussions si importantes pour tant de personnes ;
- A ce titre, apparemment Maître MARIANI aurait fait l’objet d’une condamnation
définitive avant sa nomination le 31 juillet 1996. Bien que le conseil de céans
d’Appel pourrait facilement vérifier si Maître MARIANI n’aurait pas fait l’objet
d’une condamnation définitive avant sa nomination le 31 juillet 1996 ;
23/50
demeure pas moins que Maître MARIANI était condamné en première
instance à 18 mois d’emprisonnement par jugement du Tribunal
correctionnel de Marseille le 16 janvier 1995, soit environ 6 mois avant sa
nomination (Pièces n°11 et 48) ;
- Dans tous les cas, comme le Tribunal de Grande Instance le confirme, Maître
MARIANI a pu éviter plusieurs condamnations définitives depuis les
poursuites datant de 1971 grâce à son « habilité procédurale incontestable »
(page 8 du jugement du 6 janvier 2011) ;
- L’ensemble de ses éléments est documenté dans la presse fourni aux débats
(Pièce n°26). A ce titre, l’Etat ne pouvait ignorer qu’il existait des doutes
sérieux quant à « l’honneur » et « la probité » de Maître MARIANI pour le
nommer afin d’agir dans un cadre où la confiance joue un rôle fondamental.
Ainsi, l’Etat ne pourrait prétendre, sauf démontrer la plus grande mauvaise foi,
que cette nomination de Maître MARIANI n’ait pas eu lieu « sous l’influence
d’une erreur tellement grossière qu’un magistrat normalement soucieux de ses
devoirs n’y eut pas été entraîné ».
« En l’état des différents éléments évoqués qui tendent pour la plupart à largement
nuancer les conclusions tranchées du rapport GALTIER, principal fondement aux
poursuites et en l’absence d’investigations à caractère technique, le tribunal ne peut
que constater qu’il existe un doute sur le caractère intentionnel des anomalies
révélées à l’occasion de la vérification de comptabilité et, a fortiori, sur leur
imputabilité à l’un ou l’autre des prévenus ». (Pièce n°10)
24/50
Toutefois, cette condamnation est étonnante eu égard à la démonstration qui a été faite
de la falsification des certificats qui ont fondé la décision de la juridiction d’appel et eu
égard à la manière dont la Chambre des Appels Correctionnels d’AIX-EN-
PROVENCE a traité l’affaire qui lui a été dévolue.
a) Sur la certitude que les CA3 qui ont donné lieu à la condamnation dont
Monsieur ARMENANTE a fait objet ne sont pas le mêmes que ceux sur
lesquels Monsieur ARMENANTE a fait ses déclarations
L’authenticité des CA3 qui ont fait l’objet de l’enquête contre Monsieur
ARMENANTE pour fraude fiscale est mise en doute pour les raisons suivantes :
- une réunion avec les services fiscaux du 10ème arrondissement s’est tenue fin 1994
avec les services comptables de la SPMP Riviera, en présence de Madame SLAWIK, et cela
dans la plus grande transparence pour corriger les erreurs ; (pièce n°22)
- A cet effet, il est sérieusement improbable que les CA3 faisant l’objet de la
condamnation de Monsieur ARMENANTE (formulaires qui contenaient plusieurs anomalies,
25/50
à savoir : des dates qui ne sont pas conformes, des signatures qui changent constamment,
des documents sans tampon, des dates tamponnées curieusement erronées) soient les
mêmes que ceux qui ont fait l’objet des contrôles effectués tant par les experts-comptables,
Monsieur Yvon GALTIER et Monsieur Jacques KALPAC, que par Madame SLAWYK et la
Commission des Chef de Services de la Trésorerie Générale. (Pièces n°67, 22, 23, 71 et 72)
- En effet, si les CA3 étudiés lors de la réunion avaient été ceux contrôlés
ultérieurement, la COCHEF (Commission des Chef de Services de la Trésorerie Générale)
aurait sans aucun douté cessé son soutien. La même remarque vaut pour les comptes annuels
de la SPMP RIVIERA.
Toutefois, le 27 mars 2002, il était condamné pour fraude fiscale en raison de plusieurs
observations que la Cour d’Appel d’AIX EN PROVENCE a notées à l’égard des CA3
des années 1993-1994. (Pièce n°31)
26/50
- une « très forte diminution du chiffre d’affaires mensuel France » qui « aurait
nécessairement attiré l’attention du président directeur général et de la chef comptable de la
société » (Pièce n°31, page 9) ;
- une modification du chiffre d’affaires dans le bilan de l’année 1994 par rapport à
celui résultant de la comptabilité par « une diminution de 10 millions de francs du montant
des ventes export et une majoration d’autant de ventes France » (pièce n°31, page 10).
Il est à rappeler que les vrai CA3 et comptabilité du groupe SPMP RIVIERA pour les
années 1993 et 1994, qui contiendrait, selon la Cour en 2002, « une multiplicité » d’
«anomalies » et « manipulations informatiques systématiques et répétées » qui « ne
pouva[it] [pas être] ignor[ées] » (pièce n°31, page 7, 9 et 10) ont fait l’objet des
contrôles suivants pendant les années 1994 et 1995 :
- réunion avec les services fiscaux du 10ème arrondissement s’est tenue fin 1994 avec
les services comptables de la SPMP Riviera, en présence de Madame SLAWIK (pièce
n°22) ;
- contrôle de la SA EXPERTISA (commissaire aux comptes) (pièce n°23) ;
- contrôle de la Banque de France (pièce n°71) ;
- contrôle de Monsieur Jacques KALPAC, expert-comptable près la Cour d’Appel
d’AIX-EN-PROVENCE (pièce n°72).
Ainsi, il est impensable que ces erreurs si évidentes, même une seule d’entre elles, précisées
ci-dessus, qui ont fait l’objet de la condamnation de Monsieur ARMENANTE aient pu
échapper à l’intégralité de ces contrôles et en tout particulier ceux diligenté pendant cette
période de 1993 à 1995 par la Direction Général de Impôts elle-même.
Même si l’intime conviction du juge pénal est expressément prévue par l’article 427
du Code de Procédure Pénale, il est surprenant que la juridiction d’appel se soit
contentée de pièces qui n’ont pas emporté la conviction du Tribunal Correctionnel par
leur manque de clarté.
27/50
Ensuite, il est surprenant que Monsieur ARMENANTE ait bénéficié d’une justice à la
rapidité exemplaire alors que trop souvent la France est condamnée pour l’excès
inverse.
Enfin, il est surprenant que le Président de la Chambre des Appels Correctionnels qui
a condamné Monsieur ARMENANTE ait auparavant diminué la peine de prison
prononcée contre Maître MARIANI multirécidiviste à l’occasion de l’appel d’un
jugement qui lui avait été défavorable.
Or, il ressort de la lecture des coupures de presse versées aux présentes écritures, que
d’une part, Maître MARIANI n’était pas en mesure de payer cette amende, et que,
d’autre part, ayant été victime d’une agression en prison, un raccourcissement de la
durée de son incarcération ne pouvait équivaloir qu’à un adoucissement de la peine
prononcée à son encontre par la juridiction du premier degré. (Pièce n°26)
Maître MARIANI n’étant pas partie à la présente instance, il n’est pas ici question de
débattre sur sa culpabilité ou de discuter du bienfondé de sa condamnation par la
Chambre des Appels Correctionnels par l’arrêt rendu en mai 2000.
Toutefois, Maître MARIANI multirécidiviste apparaît en filigrane dans la présente
instance puisqu’il a été un protagoniste prépondérant dans le dommage arrivé à
Monsieur ARMENANTE.
En d’autres termes, dès lors que Monsieur ARMENANTE a déposé plusieurs plaintes
contre Maître MARIANI, et que ce dernier a bénéficié d’une certaine mansuétude de
la part du juge BIANCONI dans une autre affaire, il est surprenant que Monsieur
ARMENANTE ait été condamné aussi durement par le même juge.
28/50
Dans son jugement du 6 janvier 2011, le Tribunal de Grande Instance de MARSEILLE évite
de répondre à la plupart de ces arguments évoqués dans les parties 2a et 2b (section présente)
(par exemple le fait que Monsieur ARMENANTE n’a jamais été entendu pendant son
instruction) mais répond a des arguments qui ne sont même pas soulevés (« l’existence d’une
faute lourde ne peut se déduire du fait d’être relaxé en première instance »).
Et, une nouvelle fois, contrairement à ce que prétend le Tribunal de Grande Instance de
MARSEILLE dans ce jugement, le fait de n’avoir jamais entendu Monsieur ARMENANTE
pendant l’instruction, de le condamner sur des documents qui étaient manifestement des faux,
et d’avoir pris en compte les dires de Maître MARIANI avec son passé tellement douteux,
constitue des fautes « sous l’influence d’une erreur tellement grossière qu’un magistrat
normalement soucieux de ses devoirs n’y eut pas été entraîné ».
Au moins, l’Etat ne pourrait pas prétendre, sauf démontrer la plus grande mauvaise foi que
ces actes constituent un concours de négligences ou de circonstances, dont le résultat du
fonctionnement du service public de la justice ne correspond pas à ce que les justiciables
peuvent attendre de lui. (Pièce n°36)
A ce titre, l’Etat ne pourrait prétendre, sauf démontrer la plus grande mauvaise foi, que
la perte de ce PV n’ait pas eu lieu « sous l’influence d’une erreur tellement grossière qu’un
magistrat normalement soucieux de ses devoirs n’y eut pas été entraîné ».
Au moins, l’Etat ne pourrait pas nier, sauf démontrer la plus grande mauvaise foi, que les
actes mentionnés ci-dessus dans la partie 2a et 2b constituent un concours de négligences ou
de circonstances, dont le résultat du fonctionnement du service public de la justice ne
correspond pas à ce que les justiciables peuvent attendre de lui. (Pièce n°36)
Par ailleurs, l’Etat ne pourrait pas prétendre que la longueur de la procédure contre
Maître MARIANI ne constitue pas un déni de justice.
C- Autres griefs
29/50
Monsieur ARMENANTE, outre les deux principaux griefs exposés ci-dessus, dénombre
d’autres griefs qui leurs sont connexes.
La responsabilité de l’Etat doit être engagée du fait des fautes commises, tant par les
juridictions que par les auxiliaires de justice, à l’occasion de la liquidation de la
Société SPMP RIVIERA.
30/50
En effet, le demandeur aurait répliqué à de telles allégations avec la précision et la
faconde qui le caractérisent.
b) Sur les violations commises par Maître MARIANI en tant que mandataire
judiciaire.
Sans revenir sur ce qui a déjà été exposé plus haut en ce qui concerne le manque de
probité de Maître MARIANI qui a donné lieu à des poursuites pénales et parfois à des
condamnations, les agissements de ce dernier lors du redressement de la Société SPMP
RIVIERA accablent la juridiction qui l’a nommé en qualité de mandataire judiciaire.
En effet, il est rappelé que Maître MARIANI a été mandaté « pour tout faire pour
éliminer Richard ARMENANTE » et pour qu’il « y laisse sa chemise », comme
l’attestent Monsieur STASSI et Monsieur SERIEYX. (Pièces n°24 et n°4)
Cette déclaration a été faite devant 170 actionnaires, les commissaires aux comptes et
l’administrateur judiciaire représentant des créanciers.
31/50
Or, en sa qualité d’auxiliaire de justice, Maître MARIANI participait au
fonctionnement du service de la justice.
Le défaut de contrôle exercé par la justice sur les agissements de Maître MARIANI à
l’occasion de l’exercice de sa mission de mandataire judiciaire doit être de nature à
engager la responsabilité de l’Etat pour faute lourde.
En effet, les faits dont Maître MARIANI a été l’auteur au préjudice du demandeur et
de la Société SPMP RIVIERA constituent, en plus de délits, des entorses graves aux
principes qui doivent guider l’action d’un auxiliaire de justice.
Maître MARIANI a commis une première faute en faisant croire à la CIPC que
Monsieur ARMENANTE ne faisait plus partie du Groupe SPMP RIVIERA au 31
juillet 1996 alors que la CIPC n’avait aucune notification de cette date et que, au mois
d’août 1996, il était toujours présent au sein de l’entreprise. (Pièces n° 28)
Par voie de conséquence, le bordereau des salaires n’a pu être enregistré qu’en début
1997.
En tant que Président du Conseil d’Administration, il ne pouvait être révoqué que par
l’Assemblée Générale des actionnaires seule compétente en la matière.
32/50
C’est d’ailleurs en cette qualité qu’il a pu être destinataire de documents concernant la
société SPMP RIVIERA, tels que les rapports de Commissaires aux Comptes. (pièce
n°67).
Ces éléments font défaut dans la situation de Monsieur ARMENANTE qui n’était
subordonné à personne.
Dans sa décision du 6 janvier 2011, le Tribunal avance que ce litige serait entre
Monsieur ARMENANTE et Maître MARIANI. Monsieur ARMENANTE n’est pas
d’accord avec ce raisonnement car ces catastrophes n’auraient jamais eu lieu si Maître
MARIANI n’était pas nommé.
33/50
Il n’est pas inutile de préciser que la comptabilité tenue par Maître Frédéric BOUET et telle
que produite par la Chambre de Commerce ne comportait qu’une quarantaine de pages, ce qui
est extrêmement légère pour une société ayant la taille du groupe SPMP RIVIERA. (Pièce
n°90)
Par ailleurs, plusieurs informations sur la Groupe SPMP RIVIERA figurant dans le renvoi
devant le Tribunal Correctionnel sont absents dans ladite comptabilité. (pièces n°94 et 95), ce
qui a poussé M. ARMENANTE saisir la Présidente du Tribunal de Commerce d’Aix en
Provence sur la Reddition des Comptes. (pièce n° 93)
Le 10 novembre 2008, une ordonnance de refus d’informer a été rendue au motif que les faits
allégués étaient prescrits et que le courrier de plainte de Monsieur ARMENANTE,
« extrêmement confus, semble être un condensé de toutes les plaintes déposées depuis
plusieurs années et de toutes les critiques concernant les procédures collectives dont ses
entreprises ont fait l’objet ». (Pièce n°69)
Ceci a étonné Monsieur ARMENANTE dans la mesure où la plainte a été rédigé par deux
avocats dont un qui a 30 ans d’expérience.
Il n’a pas été demandé ni de plus amples informations ni de détails ou clarifications.
Or, Monsieur ARMENANTE n’a pas été appelé à apporter les précisions ou les pièces qui
auraient pu étayer sa demande, comme en disposent les termes de l’article 86 du Code de
Procédure Pénale.
En outre, le magistrat instructeur n’a pas recherché l’existence d’une connexité entre les faits
reprochés à Maître BOUET et l’instruction relative aux agissements de Maître MARIANI.
La juridiction du second degré, dans son arrêt du 3 février 2009, a, contrairement aux
réquisitions du Ministère Public, invalidé l’ordonnance de refus d’informer au motif que les
faits allégués n’étaient pas prescrits, eu égard à leur connexité avec la plainte déposée contre
Maître MARIANI. (Pièce n°70)
Cette dernière décision montre que le juge d’instruction saisi d’une plainte avec
constitution de partie civile le 8 novembre 2007 n’a pas diligenté à son obligation
d’informer en demandant de plus amples précisions à Monsieur ARMENANTE, ce qui
constitue une faute lourde au regard de l’article L141-1 du Code de l’Organisation
Judiciaire et de l’arrêt de l’Assemblée Plénière de la Cour de Cassation en date du 23
février 2001 précités.
34/50
En outre, le refus d’informer opposé à la plainte de Monsieur ARMENANTE constitue, du
fait du manque de diligence du juge d’instruction, un déni de justice.
***
Compte tenu de ce qui précède, Monsieur Richard ARMENANTE souhaite voir engagée la
responsabilité de l’Etat en application de l’article 6.1 de la Convention Européenne de
Sauvegarde des Droits de l’Homme et de l’article L 141-1 du Code de l’Organisation
Judiciaire, selon lequel l’Etat est tenu de réparer le dommage causé par le fonctionnement
défectueux du service de la justice.
L’article L 141-1 du Code de l’organisation judiciaire dispose : « L’Etat est tenu de réparer le
dommage causé par le fonctionnement défectueux du service de la justice. Cette
responsabilité n’est engagée que pour une faute lourde ou un déni de justice. »
Il est important à rappeler que Monsieur ARMENANTE n’a jamais été mis en examen ni
convoqué par un juge ni écouté par l’administration fiscale de 1996 au début de l’année 2008
soit pendant 12 années.
A ce titre contrôle fiscal afférente à sa condamnation du 27 mars 2002 devait être fait en sa
présence et non seulement avec Maître MARIANI comme interlocuteur, qui plus est avec le
personnage de Maître MARIANI qui, de toute façon, n’avait pas le droit d’être nommé et
interlocuteur.
Par ailleurs, le cabinet FUND était nommé pour etre l’expert judiciaire dans la procédure
contre Monsieur ARMENANTE tandis que Monsieur Jean René FUND était aussi le
commissaire aux comptes suppléant de deux sociétés différentes de membres de la famille de
Maître MARIANI. Ceci met en cause la partialité de l’instruction. (pièces n°97, 98, 99 et
100)
35/50
Monsieur ARMENANTE s’interroge également sur les raisons qu’il n’y avait plus de trace de
sa plainte pour l’usurpation d’identité. (Pièces n°102 et 103)
En outre, le préjudice matériel subi par le demandeur est très important. Monsieur
ARMENANTE se retrouve aujourd’hui dans une situation matérielle désastreuse du fait des
frais engagés et de l’anéantissement de sa vie professionnelle.
N’ayant pas été informé de ce qu’il était radié courant 1996 de la liste des adhérents de la
CIPC au titre des garanties décès et incapacité de travail, Monsieur ARMENANTE n’a pas pu
immédiatement contester cette décision. Or son état de santé ne lui a pas non plus permis de
contester cette décision par la suite. (Pièces n°39 et 45)
Ainsi, Monsieur ARMENANTE a d’une part perdu une chance de souscrire personnellement
et individuellement une nouvelle prévoyance, que ce soit auprès de la CIPC ou auprès d’un
autre organisme, et d’autre part s’est vu dans l’impossibilité de s’opposer à cette décision
arbitraire.
Cette perte de chance l’a empêché de bénéficier pendant toute la durée de sa maladie et de son
invalidité d’un complément de ressources, de nature à maintenir son niveau de vie.
Ces prestations ne sont versées qu’en complément des indemnités journalières servies par la
Sécurité sociale et de la pension d’invalidité due par la même Caisse. (Pièce n°42, 42 bis et
42ter)
Aussi, si Monsieur ARMENANTE avait été couvert au titre d’une garantie prévoyance, il
aurait pu :
36/50
- percevoir des indemnités journalières venant en complément des sommes versées par
la CPAM des Bouches du Rhône, pendant toute la période d’arrêt de travail pour cause
de maladie;
- percevoir une pension d’invalidité venant en complément des sommes versées par la
CPAM et ce jusqu’à son départ à la retraite.
Depuis son accident le 1er février 1997, Monsieur ARMENANTE perçoit environ la somme
de 1.000 € par mois, que ce soit au titre d’indemnités journalières ou au titre d’une pension
d’invalidité ; lesdites sommes étant versées par la Sécurité Sociale.
Il est toujours considéré comme invalide par la Sécurité Sociale. (Pièce n°45)
37/50
pour la plainte contre MAÎTRE MARIANI, 7.500 Euros HT pour la procédure en
responsabilité et en indemnisation contre l’administration fiscale ;
A cela, s’ajoutent 1.000 Euros HT pour une procédure en référé ainsi que
6.214,85 Euros TTC au titre de factures impayées depuis le 12 octobre 2006 ainsi
que 3.145,48 Euros TTC déjà acquittés ;
Enfin s’ajoute 900 Euros HT soit 1.076.40 Euros TTC
- Maître Eric WITT demandant 7.774 Euros TTC à titre d’honoraires pour la
rédaction de la plainte déposée en tant que Mandataire de Justice ad hoc de la
société SPMP Riviera ainsi que la suite de cette plainte, auxquels s’ajoutent
3.886,64 Euros TTC déjà acquittés pour la procédure de recours en révision
concernant la condamnation devant la Cour d’Appel d’AIX –EN- PROVENCE;
A cela s’ajoutent également les frais consécutifs au dépôt de la plainte contre
Maître BOUET, qui s’élèvent à 5.700 Euros HT soit 6.817.2 Euros TTC.
Frais de Maître WITT : pour mémoire
- Maître Serge TAVITIAN a facturé 609,80 Euros TTC, qui ont été acquittés,
pour son travail de conseil ;
- Maître Raymond BELNET qui a facturé 10.364,13 Euros TTC au titre de son
assistance fiscale et dont 9.478,50 Euros TTC ont été déjà acquittés ;
Les sommes engagées par Monsieur ARMENANTE s’élèvent donc à montant un total de
131.877,72 euros.
38/50
Pour les nécessités de la protection des intérêts de la SPMP Riviera, Monsieur
ARMENANTE, mandataire de justice ad hoc, a engagé de nombreux frais administratifs
(déplacements, courriers, photocopies, appels téléphoniques, démarches administratives
diverses...).
Sur une période de dix ans, le coût est estimé à 20.000 euros.
À titre indicatif il est important de préciser que pour ces années, Monsieur ARMENANTE a
perçu les sommes suivantes en tant que revenu brut : 15.612 Euros (année 2003), 15.510
Euros (année 2004), 15.997 Euros (année 2005), 17166 (2008), qui d’ailleurs n’ont pas été
imposés en raison à la fois de leur faible importance et du fait de leur caractère indemnitaire
(Pièce n°42bis).
Enfin, il convient de prendre en compte les lourdes pertes financières entraînées par la
liquidation même de la société SPMP Riviera, que Maître MARIANI, sous le silence et
l’inaction des juridictions qui auraient dû accomplir leur mission de veille et de protection,
s’est acharné à anéantir.
La société SPMP Riviera avait une valeur de 60 millions d’euros (soit trois fois le chiffre
d’affaires dégagé en 1995 (dernière année) soit 100 millions de francs). Elle était leader sur
son marché et était propriétaire de plus de 150 brevets et marques. (pièces n°1 et n°30)
Il a perdu toute chance de profit du fait du refus du plan de continuation par Maître
MARIANI.
Ce manque à gagner appelle une juste réparation, correspondant aux profits non encaissés sur
une période de dix années.
39/50
Ceux-ci peuvent aisément être évalués à 38.085.204,30 euros trente-huit millions quatre
vingt-cinq mille deux cent quatre euros et trente centimes.
Monsieur ARMENANTE a été la cible de la presse (pièce n°51), qui ne l’a pas épargné. De
nombreux articles se sont fait l’écho de ses mésaventures judiciaires. Son honneur a été
bafoué.
Les démêlés avec Maître MARIANI, puis les nombreuses procédures judiciaires, tant civiles
que pénales, ont porté atteinte à l’honneur Monsieur ARMENANTE, qui n’a pu voir là qu’un
acharnement malveillant de la part de l’ancien mandataire judiciaire.
Sa réputation s’en est trouvée définitivement ternie. Sa crédibilité vis-à-vis de sa famille, mais
aussi de ses concitoyens s’en est trouvée plus que réduite.
Tout cela a bien sûr eu des graves répercussions sur l’entourage de Monsieur ARMENANTE
et plus précisément sur les membres de sa famille. En particulier son fils Lionel qui, compte
tenu de la perte de revenus de son père, n’a pu poursuivre ses études aux Etats-Unis, alors
qu’il y menait des projets professionnels et personnels en lien avec ses études (pièce n°52).
40/50
Le Tribunal de céans ne pourra que décider d’une juste réparation de Monsieur
ARMENANTE pour ce préjudice moral, autrefois dirigeant d’une grande société, élu de la
Ville de Marseille, et aujourd’hui allocataire du Revenu Minimum d’Insertion.
A l’étude des cas dans lesquels un individu a dû faire face à des dysfonctionnements des
services judiciaires, comme cela a été le cas par exemple d’un personnage tel que Monsieur
Bernard TAPIE, qui s’est vu octroyé des dommages et intérêts conséquents (pièce n°49),
l’injustice subie par ce dernier paraît bien minime en comparaison du très lourd préjudice subi
par Monsieur ARMENANTE du fait du dysfonctionnement du service public de la justice.
***
Il appartient donc au Tribunal de constater, d’une part, la violation par Maître MARIANI des
dispositions légales relatives à l’exercice de la profession de mandataire judiciaire, et, d’autre
part, que sa nomination en tant que mandataire judiciaire constitue une faute lourde, relevant
d’un dysfonctionnement des services judiciaires.
L’Etat Français sera donc condamné à réparer ces préjudices à hauteur de 90 millions
d’euros (90.000.000 d’euros).
Il serait inéquitable de laisser à la charge du requérant les frais engagés dans le cadre de la
présente procédure.
41/50
PAR CES MOTIFS
ET
En conséquence :
42/50
DIRE ET JUGER que la décision du Tribunal de Commerce d’Aix-en-Provence du 31 juillet
1996 nommant Maître MARIANI mandataire judiciaire de la société SPMP Riviera et
l’ensemble des procédures engagées et décisions prises depuis ont entraîné de graves
préjudices subis par Monsieur ARMENANTE,
DIRE ET JUGER que les dysfonctionnements du service public de la justice ont causé un
grave préjudice à Monsieur ARMENANTE, ouvrant droit à réparation
* 131.877,72 euros à titre de dommages et intérêts pour les frais engagés par
Monsieur ARMENANTE dans la défense des intérêts de la SPMP Riviera ;
* 427.918,00 euros, au titre des salaires non perçus pour les années 2003, 2004,
2005, 2006 ;
43/50
L’an 2010 et le 1 juin 2010
Au requis de Maître Eric WITT, avocat au barreau de Marseille
Nous huissier audiencier soussigné, avons signifié et laissé copie
des présentes à Maître BAFFERT avocat près le même barreau, en
son cabinet, parlant à un de ses clercs.
COÛT :
R.G. : 09/06412
TGI de MARSEILLE
Audience du 1 juin
à 9H.
Maître Eric WITT, Avocat au Barreau de MARSEILLE, dont le cabinet est sis 119 rue
Paradis - 13006 MARSEILLE, et celui constitué pour :
SIGNIFIE A son confrère, Maître BAFERT, Avocat près le même Barreau et celui
constitué pour :
44/50
- L’Etat Français, pris en la personne de Madame l’AGENT JUDICIAIRE DU
TRESOR, Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, Direction des
Affaires Juridiques, 6 rue Louis Weiss, 75703 – PARIS Cedex 13 ;
45/50
Pièce 19-2 – ordonnance du Tribunal de Commerce d’Aix-en-Provence du
29/06/1999
Pièce 20 - Ordonnance désignant Monsieur ARMENANTE en tant que mandataire de
justice.
Pièce 21 - Demande de Monsieur ARMENANTE à Mme le contrôleur fiscal afin
d’obtenir les CA n°3.
Pièce 22 - Attestation de Mme SLAWIK en date du 12 décembre 2004
Pièce 22 bis - PV d’audition du 24/02/2003.
Pièce 23 - Rapport général du Commissaire aux Comptes en date du 27 mai 1995
Pièce 24 - Attestation de Monsieur STASSI en date du 27 juin 2006
Pièce 25 - Attestation de Monsieur DERDERIAN en date du 20 juin 2007.
Pièce 26 - Articles de presse concernant Maître MARIANI.
Pièce 27 - Ordonnance de Monsieur le Premier Président près la Cour d’Appel d’Aix-en
Provence en date du 16 février 1996.
Pièce 28 - Attestation de Maître MARIANI en date du 20 août 1996 .
Pièce 29 - Plaintes de Monsieur ARMENANTE déposées contre Maître BOUET.
Pièce 30 - Document financier de la SPMP Riviera.
Pièce 31 – Arrêt de la Cour d’Appel d’Aix-en-provence du 27 mars 2002
Pièce 32 – Rapport de la Commission de discipline des administrateurs judiciaires du 17
décembre 1998
Pièce 33 – Saisine de la Cour Européenne des Droits de l’Homme et courrier du greffe
confirmant réception de la saisine
Pièce 34 – Plainte du 7/10/1996 au sujet de l’erreur de TVA
Pièce 35 – Manuel d’assurance-qualité du 13 juin 1995
Pièce 36 - Arrêt du 23/02/2001, Assemblée Plénière de la Cour de Cassation
Pièce 37 – Arrêt du 29/06/1994, 1ère Chambre Civile de la Cour de Cassation
Pièce 38 – Mesures d’exécution à l’encontre de Monsieur ARMENANTE
Pièce 39 – Rapport d’expertise médicale du 16/01/2002
Pièce 40 - Rapport d’expertise comptable de SECAFI ALPHA
Pièce 41 - Rapport de Monsieur GALTIER, expert comptable du 17/10/1996
Pièce 42 - Justificatifs de revenus de Monsieur ARMENANTE
Pièce 42 bis - Appointements de février 1995 à juillet 1996
Pièce 43 – Courrier de la DRIRE suite à l’accord avec le C.E.P.M.E
Pièce 44 – Adhésion de l’entreprise à la CIPC le 17/01/1983
46/50
Pièce 45 – Pension d’invalidité de M. ARMENANTE
Pièce 46 – Plainte pour escroquerie au jugement du 14/11/2008 contre CIPC
(MEDERIC)
Pièce 47 - Attestations de M. DELBES des 2/07/2006 et 19/06/2007.
Pièce 48 – Décisions de justice concernant les condamnations de Maître MARIANI
Pièce 49 – Article de presse concernant l’affaire de M. Bernard TAPIE
Pièce 50 – Rapport de Monsieur Jacques KALPAC, Expert comptable
Pièce 51 – Articles de presse concernant M. Richard ARMENANTE
Pièce 52 – Documents universitaires concernant M. Lionel ARMENANTE
Pièce 53 – Paiement de la cotisation de la mutuelle par Madame ARMENANTE
Pièce 54 – Bordereau de déclaration des salaires 1996
Pièce 55 – Courrier de la CIPC du 10/09/1996
Pièce 56 – Information par la SPMP de la non acceptation du chèque de Monsieur
ARMENANTE par la mutuelle
Pièce 57 – Justificatifs des frais de procédure engagés par Monsieur ARMENANTE
Pièce 58 – Dépôt de bilan de la SPMP Riviera
Pièce 59 – Echange de correspondance entre Maître MARIANI et des experts
Pièce 60 – Avis à partie du 24/03/2009 informant de la mise en examen de Maître
MARIANI
47/50
Pièce 68 – Plainte contre Me BOUET du 7 novembre 2007
Pièce 72- Rapport de diagnostic du Groupe SPMP réalisé par la Banque de France le 15
mai 1995
Pièce 74- Soutien de Monsieur ARMENANTE par le Trésorier Payeur Général en date
du 9 avril 1996
48/50
Pièce 82- Courrier de Monsieur Xavier BONHOMME du 2 juillet 2009 ;
Pièce 83- Courrier de Monsieur Pascal GUINOT du 7 septembre 2009 ;
Pièce 84- Fax envoyé à Monsieur Pascal GUINOT du 27 octobre 2009 ;
Pièce 85- Lettre de Monsieur ARMENANTE du 10 décembre 2007 écrite à Monsieur
COLOMBANI.
Pièce 86- Notification de l’Ordonnance de renvoi devant le Tribunal Correctionnel (No.
du Parquet : 98/19912, No. de l’Instruction : D99/00001) ;
Pièce 87- Plainte contre la Compagnie MEDERIC PREVOYANCE, venant aux droits de
la CIPC, du 7 avril 2010 ;
Pièce 88- LRAR a Monsieur Eric WOERTH du 10 février 2010 ;
Pièce 89- Avis de Mainlevée d’Avis à Tiers Détenteur du 26 mars 2010;
Pièce 90- Comptabilité du groupe SPMP RIVIERA présentée par Saint Maître DE
SAINT RAPT ;
Pièce 91- Arrêt de la Cour de Cassation du 25 juin 2003 ainsi que la lettre de la SCP
CHOUCROY GADIOU CHEVALLIER du 21 janvier 2005 qui l’accompagne.
Pièce 92- Lettre de la CEDH du 2 juin 2009 ;
Pièce 93- Lettre au Tribunal de Commerce d’AIX EN PROVENCE déposée le 5 mars
2010 (réédition des comptes) ;
Pièce 94- Réquisitoire du Procureur, pages 166 à 168 ;
Pièce 95- Ordonnance de renvoi devant le Tribunal Correctionnel (No. du Parquet :
98/19912, No. de l’Instruction : D99/00001, pages 10 à 12 et 29 à 31 ;
Pièce 96- Article sur les faux et usage de faux de Maître MARIANI ;
Pièce 97- Extrait du rapport d’Expertise de Monsieur Jean René FUND sur le Groupe
SPMP RIVIERA ;
Pièce 98- Lettre de Maître MARIANI du 26 novembre 1996 ;
Pièce 99- Extrait du registre de commerce concernant la Compagnie Européenne
d’Investissement et de Participation ;
Pièce 100- Extrait du registre de commerce concernant la Société Aixoise de
Participation ;
Pièce 101- Factures de Maître WITT concernant le recours contre l’Etat ;
Pièce 102- PV du 30 mars 2009 pour usurpation d’identité ;
Pièce 103- Récépissé de déclaration ;
Pièce 104- Article du 10 septembre 2008 dans LE FIGARO ;
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Nouvelles Pièces communiqués en appel
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