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Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion

Du Canton du Vaud

Systèmes électromécaniques

___________ CONVERSION ÉLECTROMÉCANIQUE


Chapitre 02

CD\SEM\Cours\Chap02 M. Correvon
T A B L E D E S M A T I E R E S
PAGE

2. CONVERSION ELECTROMÉCANIQUE................................................................................................................ 1
2.1 INTRODUCTION .......................................................................................................................................................... 1
2.1.1 Généralités ..............................................................................................................................................1
2.1.2 Propriétés générales de la conversion électromécanique ........................................................................1
2.1.3 Caractéristiques de la conversion électromécanique ..............................................................................1
2.1.4 Système électromécanique ......................................................................................................................1
2.2 TENTATIVE DU CALCUL DE LA FORCE PRODUITE PAR UN ÉLECTROAIMANT ............................................................ 3
2.3 FORME INTERMÉDIAIRE D’ÉNERGIE .......................................................................................................................... 6
2.3.1 Conversion électromécanique .................................................................................................................6
2.4 EXPRESSION DE LA CONSERVATION D’ÉNERGEIE ..................................................................................................... 6
2.4.1 Définition des variables ..........................................................................................................................6
2.4.2 Définition de l’énergie magnétique Wm .................................................................................................7
2.4.3 Définition de la coénergie WC ..............................................................................................................10
2.4.4 Cas des circuits linéaires (non saturés) .................................................................................................12
2.4.5 Tensions induites pour des circuits linéaires ........................................................................................15
2.5 FORCES (COUPLES) GÉNÉRÉS POUR DIVERSES TOPOLOGIES DE CIRCUITS .............................................................. 16
2.5.1 Effet réluctant .......................................................................................................................................17
2.5.2 Interaction entre deux sources de potentiel magnétique .......................................................................19
2.5.3 Force réluctante et force liée à l’interaction entre deux sources de force magnétomotrice..................20

Bibliographie
CONVERSION ELECTROMECANIQUE Page 1

2. CONVERSION ELECTROMÉCANIQUE

2.1 INTRODUCTION

2.1.1 Généralités
Le but de ce chapitre est de donner les justifications essentielles pour comprendre le principe
de la transformation de l’énergie électrique en énergie mécanique. En effet l’énergie
électrique est une forme secondaire d’énergie qui ne présente que fort peu d’utilisation
directe. En revanche, elle est une forme intermédiaire très intéressante par sa facilité de
transport, sa souplesse et ses possibilités de conversion. Parmi toutes les possibilités de
transformation, la forme électromécanique joue un rôle particulièrement important. Il faut
savoir que 95% de la production d’énergie électrique résulte d’une conversion mécanique –
électrique.
La conversion électromécanique joue un rôle important dans les domaines aussi variés que la
traction électrique (transports publics, voitures électriques et hybrides), les machines outils
utilisés aussi bien pour les machines d’emballages, la production alimentaire, la
microélectronique, …,ou encore la domotique.

2.1.2 Propriétés générales de la conversion électromécanique


La conversion électromécanique telle qu’elle sera vue dans ce cours, présente les caractères
communs suivants :
− recherche d’un rendement énergétique élevé,
− systèmes réversibles, c’est-à-dire capables de convertir aussi bien l’énergie électrique
en énergie mécanique que le contraire,
− la fiabilité et la durée de vie.

2.1.3 Caractéristiques de la conversion électromécanique


L’étude de la conversion électromécanique est basée sur le principe de conservation de
l’énergie. Celui-ci fait appel à une forme intermédiaire d’énergie, il s’agit de l’énergie
électromagnétique ou de sa forme homologue, la coénergie magnétique. La force ou le
couple électromécanique résulte de trois formes possibles d’interactions :
− l’interaction entre deux courants,
− l’interaction entre un courant et un circuit ferromagnétique,
− l’interaction entre un aimant et un courant ou un circuit ferromagnétique.

2.1.4 Système électromécanique

2.1.4.1 Définition du système


Un système électromécanique est caractérisé par k circuits électriques repérés par l’indice n
(n =1, …,k). On peut associer à ceux-ci autant de courants ik, de tension uk et de flux totalisés
ψk. Ces diverses grandeurs sont reliées par la relation générale

∂ψ n
un = Rnin + 2.1
∂t
Un tel système, soit un moteur, un relais, un dispositif de mesure, est géométriquement
déformable. Il possède j degrés de libertés, caractérisés par j coordonnées généralisées xm
(m=1,…j). Il peut s’agir d’un angle ou d’un déplacement linéaire.

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2.1.4.2 Dépendance des flux totalisés et des courants


Le flux totalisé est lié aux courants par la relation :
k k
ψ n = ∑ Lnpip =∑ Nn N pΛnpip 2.2
p =1 p =1

avec
µ
Λ np = ∫ dA 2.3
S
l

Les grandeurs l et A peuvent être des constantes du système ou des fonctions des paramètres
xm. Il en résulte la dépendance paramétrique suivante du flux totalisé :

ψ n = ψ n(i1...ik, x1...xk) 2.4

Réciproquement, on peut écrire pour les courants :

in = in(ψ1...ψ k, x1...xk ) 2.5

2.1.4.3 Forces généralisées liées au système


Le système décrit est le siège de forces généralisées d’origine électromagnétique. Celles-ci
peuvent être des forces (Fm dans la direction xm) ou des couples (Tm relatif à l’angle ϕm).
Par analogie avec les propriétés des flux totalisés, on postulera que les forces d’origine
électromagnétique sont des fonctions des courants et des coordonnées :

Fm = Fm(i1...ik, x1...x j) 2.6

ou encore

Fm = Fm (ψ 1...ψ k , x1... x j ) 2.7

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2.2 TENTATIVE DU CALCUL DE LA FORCE PRODUITE PAR UN ÉLECTROAIMANT


Soit un électroaimant constitué d’un circuit magnétique déformable et d’une bobine de n
spires comme illustré à la Figure 2-1.

+i

-i
F
e

Figure 2-1 : Electroaimant

Lorsqu’un courant circule dans la bobine un flux magnétique circule dans la pièce mobile
provoquant une force susceptible de centrer la partie mobile dans l’entrefer afin de minimiser
la réluctance du circuit magnétique. En admettant une perméabilité relative du fer infinie
(µrfer=∞, ⇒ Hfer=0), on peut calculer selon le théorème d’Ampère :
δ δ
∫ H ⋅ dl = Hδ
S
2
+ Hδ
2
= Hδ δ = ni 2.8

Le champ d’induction magnétique dans l’entrefer vaut donc


ni
Bδ = µ0Hδ = µ0 2.9
δ

Figure 2-2 : Schéma électromagnétique équivalent

L’épaisseur du circuit magnétique étant e et la longueur de pénétration de la partie mobile x,


il est possible d’écrire, en faisant l’hypothèse qu’il n’y a pas de flux de fuite (tout le flux
passe par les entrefers δ/2) :

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ni
φ = φδ = φ fer = exBδ = exµ0 2.10
δ
En supposant une variation ∂x de position de la partie mobile dans l’entrefer, ceci en un
temps ∂t , on peut calculer d’une part la variation du flux

ni
∂φ = ∂φδ = ∂φ fer = eµ0 ∂x 2.11
δ
et d’autre part la tension induite de mouvement provoquée par la vitesse de déplacement

∂ψ fer ∂φ fer n 2i ∂x
ui = =n = eµ0 2.12
∂t ∂t δ ∂t

Figure 2-3 : Système électromécanique à réluctance variable

Le courant circulant dans la bobine est supposé constant, on peut donc déterminer, en faisant
l’hypothèse que la résistance de la bobine est nulle, l’énergie électrique que la source doit
apporter durant le déplacement
t + ∂t
(ni )2 Bδ2
∂Wel = ∫ u idt =u i∂t = eµ ∂x = eδ ∂x
i i 0
δ  µ0 2.13
t Bδ
ni = δ
µ0

Le travail fourni par la source est converti d’une part en énergie magnétique et d’autre part en
énergie mécanique.
L’augmentation de l’énergie magnétique dans l’entrefer est définie comme
Bδ Bδ 2
Bδ 1 Bδ
∂Wm = ∫ Hδ dBδ ∂V = ∫ dBδ eδ ∂x = eδ ∂x 2.14
0 0
µ0 2 µ0

En observant les relations 2.13 et 2.14, on voit que l’augmentation de l’énergie magnétique
correspond à la moitié de l’énergie électrique apportée par la source. En utilisant le principe
de la conservation de l’énergie, on peut affirmer que l’énergie restante est de l’énergie
mécanique puisque le système ne comporte aucune perte.
En effet on peut calculer la variation de l’énergie mécanique par la relation

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2
1 Bδ
∂Wmec = F∂x = ∂Wel − ∂Wm = ∂WC = eδ ∂x 2.15
2 µ0

A partir de la relation générale ∂Wmec = F ⋅ ∂x liant l’énergie mécanique à la force et au


déplacement, on peut écrire :
2 2
∂Wmec ∂WC 1 Bδ 1 ( ni )
F= = = eδ = µ0 e 2.16
∂x ∂x 2 µ0 2 δ

WC est définie comme la coénergie, dont il sera abondamment question dans ce chapitre.
On a donc démontré de manière intuitive qu’un électro-aimant est capable de produire de
l’énergie mécanique.

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2.3 FORME INTERMÉDIAIRE D’ÉNERGIE

2.3.1 Conversion électromécanique


Dans une transformation d’énergie électrique en énergie mécanique, il apparaît également
une conversion d’énergie électrique ou mécanique en énergie thermique par effet joule. Cette
dernière présente un caractère irréversible. Le bilan énergétique faisant intervenir les formes
électrique, mécanique et thermique n’est généralement pas équilibré, en particulier en régime
transitoire. Il faut donc tenir compte d’une quatrième forme d’énergie associée à la
conversion électromécanique. Il s’agit de l’énergie magnétique. La Figure 2-4 illustre le
principe de conversion électromécanique et son inverse.
W mec W el

Wp W th

W fer+hys
W mag W mag

W fer+hys

W th Wp

W el W mec

Conversion Energie électrique - mécanique Conversion Energie mécanique - électrique

Figure 2-4 : Bilan de la conversion d’énergie électromécanique

2.4 EXPRESSION DE LA CONSERVATION D’ÉNERGEIE

2.4.1 Définition des variables


Le but de ce paragraphe est d’obtenir les relations élémentaires liant le couple ou la force
électromagnétique aux grandeurs caractéristiques d’un actuateur soumis à des sollicitations
électriques externes. Pour être assez général, nous admettons que l’actuateur comporte k
enroulements dont chacun est connecté à une source de tension uk fournissant un courant ik.
Pour alléger l’écriture, les calculs sont faits de manière matricielle. La définition des divers
vecteurs et matrices est la suivante
⎡ u1 ⎤
u = ⎢ ... ⎥
Vecteurs des tensions aux bornes des k
⎢ u ⎥ enroulements
⎣ k ⎦
⎡ i1 ⎤
i = ⎢... ⎥ Vecteurs des courants dans les k enroulements 2.17
⎢ i ⎥
⎣ k ⎦
⎡ R1 0 0 ⎤
R = ⎢ 0 ... 0 ⎥ Matrice diagonale des résistances
⎢ 0 0 R ⎥ des k enroulements
⎣ k ⎦

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⎡ L11 L12 ... L1k ⎤


⎢ L ... .. ... ⎥ Matrice symétrique des inductances
L = ⎢ 21
... ... ... Lk −1k ⎥ des k enroulements et des mutuelles
⎢ ⎥
⎣⎢ Lk1 ... Lkk −1 Lkk ⎦⎥
⎡ψ 1 ⎤
ψ = ⎢ ... ⎥ Vecteurs des flux totalisés des k enroulements
⎢ψ ⎥
⎣ k ⎦

2.4.2 Définition de l’énergie magnétique Wm

2.4.2.1 Relations générales


Les k équations des tensions uk appliquées aux bornes des k enroulements peuvent s’écrire
sous forme matricielle

u = R⋅i + ψ 2.18
∂t
T
En multipliant la relation 2.18 par le vecteur transposé du courant i , on obtient
T T T ∂
i ⋅ u = i
⋅R⋅i + i ⋅ ψ

Pel PJ  t
∂ 2.19
Pmec + Pmag

Le terme du membre de gauche représente la puissance électrique totale Pel fournie à la


machine par les sources de puissance électrique. Cette puissance se répartit en :

− puissance magnétique Pmag =



W ou variation de l’énergie magnétique
∂t m
emmagasinée dans la machine,
− puissance Joule dissipée dans les conducteurs PJ = iT ⋅ R ⋅ i ,
− puissance mécanique Pmec fournie à l’extérieur, au moyen du travail des forces et des
couples.
Pour un actuateur rotatif, on parle de couple électromagnétique Tem

Pmec = Tem ⋅ ϑ 2.20
∂t
où ϑ représente la position angulaire.
Pour un actuateur linéaire, on parle de force électromagnétique Fem

Pmec = Fem ⋅ x 2.21
∂t
où x représente la position linéaire.
De ce qui précède, on en déduit immédiatement que pour un actuateur rotatif :
∂Wmec ∂ T ∂ ∂
Pmec = = Tem ⋅ ϑ = i ⋅ ψ − Wm 2.22
∂t ∂t ∂t ∂t
ou sous forme différentielle (variation de l’énergie)
T
∂Wmec = Tem ⋅ ∂ϑ = i ⋅ ∂ψ − ∂Wm 2.23

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2.4.2.2 Système aux repos


Au repos, c’est-à-dire sans déformation du circuit magnétique, on peut écrire que ∂ϑ=0 ou
∂x=0 et par conséquent ∂Wmec = 0 . Dans ce cas la relation 2.23 devient

∂Wm = iT ⋅ ∂ψ 2.24

On peut illustrer l’énergie magnétique à partir de la caractéristique B=f(H) du circuit


magnétique. Cette caractéristique également peut être décrite par la fonction ψ=f(i). De
manière générale (caractéristique magnétique non linéaire) on peut écrire pour l’énergie
magnétique emmagasinée dans le circuit magnétique
ψ k ψn
T
Wm = ∫ i ⋅ ∂ψ = ∑ ∫ in∂ψ n 2.25
0 n =1 0

La Figure 2-5 illustre le cas d’un système à une seule source électromagnétique (un seul
enroulement k=1).

[Wb]

Wm

i i [A]

Figure 2-5 : Définition de l’énergie magnétique

2.4.2.3 Forme locale de l’énergie magnétique


A partir de la relation 2.24, on a l’expression d’accroissement de l’énergie magnétique
associé à un circuit électrique :

∂Wm = i∂ψ = Ni∂φ = θ∂φ 2.26

Le potentiel magnétique (force magnétomotrice : ϑ) et le flux d’induction magnétique sont


définis par les relations générales suivantes
B
θ AB = ∫ H ⋅dl 2.27
A

∂φ = ∫ ∂B ⋅ dA 2.28
S

Fort de ces trois relations (2.26, 2.27, 2.28), on peut écrire

∂Wm = ∫ H ⋅ ∂B ⋅ dA ⋅ dl = ∫ H∂BdV 2.29


V V

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La Figure 2-6 précise l’orientation des divers vecteurs

dA
B B
H
dl
A

Figure 2-6 : Forme locale de l’énergie magnétique

2.4.2.4 Définition de l’énergie magnétique spécifique

2.4.2.4.1 Milieu magnétique non linéaire


La relation 2.29 permet de définir l’énergie magnétique spécifique, ou énergie magnétique
par unité de volume ainsi que son accroissement

∂wm = HdB 2.30

B
wm = ∫ HdB 2.31
0

2.4.2.4.2 Milieu magnétique linéaire


Pour un milieu à perméabilité constante, les relations se simplifient comme suit :

dB = µdH 2.32

1
∂wm = µHdH = µdH 2 2.33
2
2
1 1B 1
wm = µH 2 = = BH 2.34
2 2 µ 2

2.4.2.5 Système en mouvement (déformation) à flux constants


Un déplacement infinitésimal ∂ϑ peut être effectué de multiples manières. On admet ici que
le déplacement s’effectue à flux ψ = cte constant dans les bobinages (c’est-à-dire en général
à courants variables). Dans ce cas, on a alors ∂ψ = 0 et par conséquent la relation 2.23
devient :
T
Tem ⋅ ∂ϑ = i ⋅ ∂ψ − ∂Wm
 2.35
0

Le couple électromagnétique prend donc la forme suivante


∂Wm
Tem = − 2.36
∂ϑ ψk = cte

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Pour un circuit magnétique à un seul enroulement, on peut illustrer la relation existant entre
la déformation du circuit magnétique (par exemple un mouvement de rotation d’un angle Δϑ)
et la variation de l’énergie magnétique pour un flux totalisé constant ψ

[Wb] [Wb]
+ +
Wm1 Wm2

i+ i i i [A] i+ i i i [A]

Wm avant le déplacement Wm après le déplacement


[Wb]
+
W mec

i+ i i i [A]

Figure 2-7 : Modification de l’énergie magnétique pour un déplacement angulaire de Δϑ

2.4.3 Définition de la coénergie WC

2.4.3.1 Système en mouvement (déformation) à courants constants


Au paragraphe 2.4.2.5 on a réalisé un déplacement à flux constant ∂ψ = 0 . On peut
également imaginer un déplacement où les courants sont maintenus constants (c’est-à-dire
que les flux varient). Dans ce cas ∂i T = 0 , on peut écrire
T
( T
)
i ⋅ ∂ψ = ∂ i ⋅ ψ − ∂i ⋅ ψ

T
2.37
=0

la relation 2.23 devient

( T
∂Wmec = Tem ⋅ ∂ϑ = ∂ i ⋅ ψ − Wm ) i T = cte
2.38

d’où
∂ T
Tem =
∂ϑ
(
i ⋅ ψ − Wm ) T
2.39
i = cte

On appelle coénergie la quantité

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T
WC = i ⋅ ψ − Wm 2.40

La Figure 2-8 illustre la relation existant entre énergie magnétique et coénergie pour un
système à une seule source électromagnétique (un seul enroulement k=1).
[Wb]

Wm

WC

i i [A]

Figure 2-8 : Relation entre énergie magnétisante et coénergie

Finalement on a donc
∂WC
Tem = 2.41
∂ϑ i T = cte

Les expressions 2.36 et 2.41 sont, bien sûr, relatives au même couple Tem. L’emploi de l’une
ou l’autre des expressions ne préjuge en rien de la manière dont sont effectivement alimentés
les enroulements dans l’actuateur en fonctionnement. Les efforts sur une structure
électromagnétique dans un état donné (à un moment déterminé) sont fonctions uniquement
de la position des matériaux magnétiques, de celle des conducteurs et de la valeur des
courants, quelle que soit la manière dont ceux-ci ont été créés. Alimenter à flux constants ou
à courants constants les enroulements est ici une opération fictive, qui signifie seulement que
l’on est en mesure d’évaluer les variations ∂Wm ou ∂WC associées à ∂ϑ dans respectivement
l’une ou l’autre des deux hypothèses.
De la relation 2.40, on peut écrire
∂WC = ∂(i T ⋅ ψ − Wm ) = ∂(i T ⋅ ψ) − ∂Wm
= ∂i T ⋅ ψ + i T ⋅ ∂ψ − i T ⋅ ∂ψ = ∂i T ⋅ ψ = ψT ⋅ ∂i 2.42

au repos : ∂Wm

Il est à noter la symétrie entre ∂Wm = iT ⋅ ∂ψ et ∂WC = ψT ⋅ ∂i .

Par analogie avec la Figure 2-7, la Figure 2-9 illustre, pour un circuit magnétique à un seul
enroulement, la relation existant entre la déformation du circuit magnétique (par exemple un
mouvement de rotation d’un angle Δϑ) et la variation de la coénergie et de l’énergie
magnétique pour un courant i constant.
En travaillant à courant constant, on voit que l’énergie électrique fournie ∂Welec = i∂ψ est
supérieure à la variation de l’énergie mécanique ∂Wmec . La partie supplémentaire de cette
énergie électrique est transformée en énergie magnétique stockée dans le circuit magnétique.
Une quantification de ce phénomène est donnée dans le paragraphe suivant.

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[Wb] [Wb]
+ +

+ +

W C1 W C2

i i [A] i i [A]
WC avant le déplacement WC après le déplacement
[Wb]
+
W elec > W mec
+

W mec

i i [A]

Figure 2-9 : Modification de la coénergie et de l’énergie magnétique pour un déplacement angulaire) de Δϑ

2.4.4 Cas des circuits linéaires (non saturés)

2.4.4.1 Relation entre énergie magnétique et coénergie


Pour un système non saturé, les relations entre les flux et les courants sont linéaires

ψ = L⋅i 2.43

où L est une matrice carrée symétrique, les termes diagonaux sont les inductances propres de
chaque enroulement, les autres termes (non diagonaux) sont les inductances mutuelles entre
bobinages (voir relation 2.17)
On peut donc écrire pour l’énergie magnétisante

∂Wm = iT ⋅ ∂ψ = iT ⋅ L ⋅ ∂i 2.44

et pour la coénergie
T
∂WC = ψT ⋅ ∂i = (L ⋅ i ) ⋅ ∂i = i T ⋅ LT ⋅ ∂i 2.45

Sachant que la matrice des inductances L est une matrice diagonale symétrique (LT=L)

∂WC = ∂Wm = iT ⋅ L ⋅ ∂i 2.46

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Il est possible d’illustrer l’égalité entre les accroissements de l’énergie magnétique et de la


coénergie en se référant à un circuit magnétique à un seul enroulement.
[Wb]

Wm

WC

i [A]

i i+ i

Figure 2-10 : Accroissement de l’énergie magnétique et de la coénergie

2.4.4.2 Relation entre énergie magnétique, mécanique et coénergie


La Figure 2-11 montre que la surface du triangle correspondant à l’accroissement de la
coénergie et par conséquent à l’accroissement de l’énergie mécanique vaut la moitié de la
surface du rectangle représentant l’énergie électrique fournit au système. Dans ce cas,
l’accroissement de l’énergie magnétique est donc identique à celui de la coénergie au signe
près.

[Wb]
+ [Wb]
+
W elec =2 W me c =i
W mec = W m = 1 i i
+ 2

2 W mec = i
i

W me c = W C = 1 i
2

i i [A] i+ i i i [A]

Figure 2-11 : Energie électrique, magnétique, coénergie et énergie mécanique

Selon la définition de la coénergie, on peut écrire


1 T 1 k ⎛ k ⎞ 1 k 2
k
WC = i ⋅ L ⋅ i = ∑ ⎜ in ∑ Lnmim ⎟ = ∑ Lnnin + ∑ Lnmimin
2 2 n =1 ⎝ m =1 ⎠ 2 n = 0 n<m

⎛ ⎞ 2.47
1 ⎜
k k ⎟ 1 k k
= ∑ ⎜ in ∑ψ nm ⎟ = ∑ψ nnin + ∑ψ nmin
2 n =1 ⎜ m
=1
 ⎟⎟ 2 n = 0 n<m
⎜
⎝ ψ n ⎠

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Cette expression est classique, mais elle ne s’applique strictement, comme nous venons de le
voir, qu’à des systèmes utilisant des matériaux à caractéristiques magnétiques linéaires.
L’énergie ayant été exprimée dans la relation 2.47 à partir des courants, il est aisé de calculer
le couple à partir de l’expression 2.41.
∂WC 1 T ∂L
Tem = = i ⋅ ⋅i =
∂ϑ i = cte 2 ∂ϑ
1 k ⎛ k ∂Lnm ⎞ 1 k ∂Lnn 2 k ∂Lnm
= ∑ ⎜ in ∑ im ⎟ = ∑ in + n∑
2 n =1 ⎝ m =1 ∂ϑ ⎠ 2 n =1 ∂ϑ < m ∂ϑ
imin
2.48
⎛ ⎞
k ⎜
1 k
∂ψ ⎟ 1 k ∂ψ k
∂ψ
= ∑ ⎜ in ∑ nm ⎟ = ∑ nn in + ∑ nm in
2 n =1 ⎜ m  ⎟ 2 n =1 ∂ϑ
=1 ∂ϑ ⎟ n < m ∂ϑ
⎜  
⎝ ψ n ⎠
Selon les relations 2.41 et 2.47 on a pour l’énergie magnétisante
1 T 1 −1 T
Wm = i T ⋅ ψ −
2
i ⋅L⋅i = 2
( )
L ⋅ ψ L ⋅ L−1 ⋅ ψ
ψ = L⋅i
2.49
1 T T 1 T −1
= ψ ⋅ L
2
−1
( ) ⋅ψ = ψ ⋅L ⋅ψ
2
La définition du couple produit à flux constant permet d’écrire, pour un circuit magnétique
sans saturation on a ψ = L ⋅ i (relation 2.43),

∂Wm 1 T ∂L−1 1 ∂i
Tem = − =− ψ ψ = − ψT
∂ϑ ψ = cte 2 ∂ϑ 2 ∂ϑ
⎛ ⎞ 2.50
1 ⎜ ⎜
k k
∂in ⎟⎟ 1 k k
∂i
= − ∑ ∑ψ nm = − ∑ψ nn − ∑ψ nm n
2 n =1 ⎜ m  ∂ϑ ⎟⎟ 2 n =1 ∂ϑ
⎜ 
=1 n<m

⎝ ψ n ⎠
Les inductances propres et mutuelles peuvent être exprimées à l’aide des réluctances ou des
perméances
Lnn = N n2 Λ n
2.51
Lnm = N n N m Λ nm
Les forces magnétomotrices (solénation) produit par chaque bobinage sont définies comme

Fk = Nkik 2.52

Et finalement la relation 2.48 devient


1 k ∂Λ nn 2
k
∂Λ nm
Tem = ∑
2 n =1 ∂ϑ
( N i
n n ) + ∑ ∂ϑ
N nin N mim
n<m
2.53
1 k ∂Λ 2
k
∂Λ
= ∑ nn (Fn ) + ∑ nm Fn Fm
2 n =1 ∂ϑ n<m
∂ϑ

Le premier terme du second membre représente le couple réluctant. Ce couple est


indépendant du sens du courant. Le second terme correspond au couple par l’interaction entre
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deux sources de forces magnétomotrices indépendantes. On peut citer comme exemple


l’interaction entre les aimants du rotor et le courant d’une machine synchrone à aimants
permanents.
Pour des mouvements linéaires, le couple devient une force et l’angle ϑ devient une
grandeur linéique x.

2.4.5 Tensions induites pour des circuits linéaires


Il existe dans les actuateurs une deuxième caractéristique importante liée aux tensions
induites.
k
ψ n = Lnnin + ∑ Lnmim 2.54
m≠n

∂ψ n ∂ ( Lnnin ) k ∂ ( Lnmim )
uni = = +∑
∂t ∂t m≠n ∂t
k
∂Lnn ∂i ⎛ ∂L ∂i ⎞
= in + Lnn n + ∑ ⎜ nm im + Lnm m ⎟
∂t ∂t m ≠ n ⎝ ∂t ∂t ⎠
k
∂Lnn ∂ϑ ∂i ⎛ ∂L ∂ϑ ∂i ⎞
= in + Lnn n + ∑ ⎜ nm im + Lnm m ⎟
∂ϑ ∂t ∂t m ≠ n ⎝ ∂ϑ ∂t ∂t ⎠
k
∂Λ nn ∂ϑ 2 ∂i ⎛ ∂Λ ∂ϑ ∂i ⎞
= N n in + Lnn n + ∑ ⎜ nm N n N mim + Lnm m ⎟ 2.55
∂ϑ ∂t ∂t m ≠ n ⎝ ∂ϑ ∂t ∂t ⎠
k k
∂in ∂i ∂Λ nn 2 ∂Λ
= Lnn + ∑ Lnm m + N n inω + ∑ nm N n N mimω
∂t n ≠ m ∂t ∂ϑ m ≠ n ∂ϑ
k k
∂in ∂i ∂ψ nn ∂ψ
= Lnn + ∑ Lnm m + ω + ∑ nm ω
∂t n ≠ m ∂t ∂ϑ m ≠ n ∂ϑ
k k
∂in ∂i ∂ψ
= Lnn + ∑ Lnm m + ∑ nm ω
∂t n ≠ m ∂t m =1 ∂ϑ
La relation 2.55 montre qu’il existe deux types de tensions induites. La première correspond
aux variations de courant dans les inductances
∂in k
∂i
uni[L] = Lnn + ∑ Lnm m 2.56
∂t m ≠ n ∂t
La seconde correspond aux tensions induites liées à un mouvement.
k k
∂ψ nm ⎛ ∂ψ ∂ψ ⎞
uni [ mvt ] = ∑ ω = ⎜ nn + ∑ nm ⎟ ω
m =1
∂ϑ ⎝ ∂ϑ m≠n ∂ϑ ⎠
2.57
k k
⎛ ∂Λ ∂Λ ⎞ ∂Λ
= ⎜ nn N n2in + ∑ nm N n N mim ⎟ ω = ∑ nm N n N mimω
⎝ ∂ϑ m ≠n
∂ϑ ⎠ m =1
∂ϑ

Les relations 2.53 et 2.57 vont permettre de mettre en évidence une caractéristique
extrêmement importante des actuateurs. Nous nous référerons donc souvent à ces deux
relations pour donner une légitimité à nos observations.

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2.5 FORCES (COUPLES) GÉNÉRÉS POUR DIVERSES TOPOLOGIES DE CIRCUITS


Un certain nombre d’exemples pratiques illustrés dans cette section, sont mis en relation avec
les développements théoriques précédents. Le but est de parvenir à une maîtrise intuitive
suffisante pour pouvoir comprendre les phénomènes dont les actuateurs sont le siège. Il faut
toutefois se rappeler que, dans ce domaine, le calcul analytique ne peut se faire qu’avec
certaines hypothèses très restrictives. En effet un matériau magnétique n’est jamais vraiment
linéaire et ses caractéristiques ne sont que partiellement connues.

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2.5.1 Effet réluctant

2.5.1.1 Bobine – Dent


Dans cet exemple, on place deux barreaux magnétiques l’un en face de l’autre. Un des
barreaux est entouré de N spires dans lesquelles circule un courant. Au départ les barreaux
sont décalés, il y a un degré de liberté dans le sens transversal uniquement
Degré de liberté

Axe x

F em (x) F em (x)

∂Λ ∂Λ ∂Λ
Ni < 0 >0 Ni < 0 =0 Ni < 0 <0
∂x ∂x ∂x
équilibre stable

F em (x) F em (x)

∂Λ ∂Λ ∂Λ
Ni > 0 >0 Ni > 0 =0 Ni > 0 <0
∂x ∂x ∂x
équilibre stable
1 ∂Λ 2
Fem =
2 ∂x
( Ni )

Figure 2-12 : Effet réluctant Bobine – Dent

1 k ∂Λ nn 2
k
∂Λ nm
De la relation générale Fem = ∑
2 n =1 ∂x
( N i
n n ) + ∑ ∂x
N nin N mim on a ici que le premier
n<m
terme du second membre qui subsiste. En effet, il n’y a qu’une source de force
magnétomotrice représentée par Ni. On est donc en face d’une force réluctance dont le sens
ne dépend que de la variation de la perméance. En position d’équilibre, le circuit présente une
réluctance minimale, donc une perméance maximale. A cette valeur maximum la dérivée de
la perméance par rapport à l’axe x est nulle. Les moteurs à réluctances variables sont conçus
pour travailler selon ce principe. Néanmoins tout moteur dont le circuit magnétique est
discontinu (par exemple discontinuités dues aux encoches) présente un couple réluctant dont
l’effet se traduit par une ondulation de couple ou de force.

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2.5.1.2 Aimant – Dent


Dans cet exemple, on place deux barreaux magnétiques l’un en face de l’autre. Un des
barreaux contient un aimant en son extrémité. Au départ les barreaux sont décalés, il y a un
degré de liberté dans le sens transversal uniquement
Degré de liberté

Axe x

Fem (x) Fem (x)

N N N
S S S

∂Λ ∂Λ ∂Λ
θa > 0 , >0 θa > 0 =0 θa > 0 , <0
∂x ∂x ∂x
équilibre stable

F em (x) F em (x)

S S S
N N N

∂Λ ∂Λ ∂Λ
θa < 0 >0 θa < 0 =0 θa < 0 <0
∂x ∂x ∂x
équilibre stable

1 ∂Λ 2
Fem = θ
2 ∂x a
Figure 2-13 : Effet réluctant Aimant – Dent

1 k ∂Λ nn 2
k
∂Λ nm
De la relation générale Fem = ∑
2 n =1 ∂x
( N i
n n ) + ∑ ∂x
N nin N mim on a ici que le premier
n<m
terme du second membre qui subsiste avec Ni = θa . En effet, il n’y a qu’une source de force
magnétomotrice représentée par l’aimant. On est donc en face d’une force réluctance dont le
sens ne dépend que de la variation de la perméance. En position d’équilibre, le circuit
présente une réluctance minimale, donc une perméance maximale. A cette valeur maximum
la dérivée par rapport à l’axe x est nulle. Les moteurs réluctants polarisés sont conçus pour
travailler selon ce principe. Néanmoins tout moteur dont le circuit magnétique est discontinu
(par exemple discontinuités dues aux encoches) présente un couple réluctant dont l’effet se
traduit par une ondulation de couple ou de force.

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2.5.2 Interaction entre deux sources de potentiel magnétique

2.5.2.1 Bobine – Aimant


Dans cet exemple, on place une bobine et un aimant l’un en face de l’autre. Au départ les
axes magnétiques de la bobine et de l’aimant sont décalés, il y a un degré de liberté dans le
sens transversal uniquement
Degré de liberté

Axe x

F em (x) F em (x)
N N N
S S S

∂Λab ∂Λab ∂Λab


θa > 0, Ni > 0 >0 θa > 0, Ni > 0 =0 θa > 0, Ni > 0 <0
∂x ∂x ∂x
équilibre stable

F em (x) F em (x) F em (x) F em (x)


N N N
S S S

∂Λ ab ∂Λab ∂Λ ab
θ a > 0, Ni < 0 >0 θa > 0, Ni < 0 =0 θ a > 0, Ni < 0 <0
∂x ∂x ∂x
équilibre instable

∂Λab
Fem = θ ⋅ Ni
∂x a

Figure 2-14 : Interaction entre deux sources de force magnétomotrice

1 k ∂Λ nn 2
k
∂Λ
De la relation générale Fem = ∑
2 n =1 ∂x
( N nin ) + ∑ nm N nin N mim on a ici que le second
∂x
n<m
terme du second membre qui subsiste. Les sources de force magnétomotrice sont l’aimant
( θa ) et la bobine ( Ni ).En effet, il n’y a deux sources de forces magnétomotrices représentées
par l’aimant et la bobine. On est donc en face d’une force électromotrice dont le sens ne
dépend que de la variation de la perméance et du sens du courant dans la bobine. En position
d’équilibre, le circuit présente une réluctance minimale, donc une perméance maximale. Les
perméances propres à chaque source de force magnétomotrice sont constantes (la perméabilité
de l’aimant est égale à celle de l’air). Par contre la perméance Λab liée au couplage entre les
deux sources varie en fonction de x. Toutefois, selon les sens du courant dans la bobine, la
position d’équilibre peut être stable ou instable. Si une variation infinitésimale de la position
stable engendre une force qui a tend à rompre l’équilibre, on peut que l’on a à faire à une
position d’équilibre instable.

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2.5.3 Force réluctante et force liée à l’interaction entre deux sources de force magnétomotrice

2.5.3.1 Bobine, encoche et Aimant


Dans cet exemple, on place une bobine et un aimant l’un en face de l’autre. La bobine est
logée dans des encoches. La perméance liée à l’aimant Λa est donc variable selon x. La
perméabilité de relative de l’aimant étant égale à celle de l’air, la perméance liée à la bobine
est constante. Dans ce cas la force électromagnétique résultante est composée d’une force
réluctante et d’une force liée à l’interaction entre les deux sources de forces magnétomotrices.
Degré de liberté

Axe x

N N
S S

∂Λ a ∂Λ a
θ a > 0, Ni = 0 =0 θ a > 0, Ni = 0 =0
∂x ∂x
avec Λab[max] ⇒ équilibre stable avec Λab[min] ⇒ équilibre instable

F em (x) F em (x)
N N N
S S S

∂Λ a ∂Λab ∂Λ a
θ a > 0, Ni > 0 >0 θa > 0, Ni > 0 =0 θ a > 0, Ni > 0 <0
∂x ∂x ∂x
équilibre stable

1 ∂Λa 2 ∂Λab
Fem = θ + θ ⋅ Ni
2 ∂x a ∂x a

Figure 2-15 : Interaction composée

1 k ∂Λ nn 2
k
∂Λ nm
De la relation générale Fem = ∑
2 n =1 ∂x
( N i
n n ) + ∑ ∂x
N nin N mim on a ici le premier
n<m
terme du second membre qui représente la force réluctante due aux encoches qui provoque
une discontinuité du circuit magnétique vu par l’aimant, le second terme représentant
l’interaction entre les deux sources de force magnétomotrice : Bobine – aimant. Cette
caractéristique est celle rencontrée dans les moteurs réluctants polarisés (moteurs pas-à-pas)
ou certains moteurs à aimants permanents sans collecteur.

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2.5.3.2 Force électromagnétique


Dans le cas particulier étudié ici, on peut écrire pour la force électromagnétique
1 ∂Λaa 2 ∂Λab
Fem = θ + θ Ni 2.58
2 ∂x a ∂x a
Cette force peut être décomposée en une force réluctante
1 ∂Λaa 2
Frel = θ 2.59
2 ∂x a
et une force proportionnelle au courant circulant dans le bobinage
∂Λab
Fi = θa N i = K(x) i
 x
∂  2.60
K(x)

2.5.3.3 Tension induite de mouvement


La relation 2.57 définit la tension induite de mouvement qui dans le cas particulier prend la
forme suivante
∂Λbb 2 ∂Λab ∂Λ
ubi = Ni+ θa N v = ab θa N v = K(x)v
∂x
  ∂x  x
∂  2.61
à vide (i = 0) = 0 K(x)

K(x) est un coefficient de proportionnalité dans la distribution spatiale est identique pour la
force produite par le courant circulant dans la bobine et pour la tension induite générée par la
vitesse de déplacement relative entre la bobine (non alimentée) et l’aimant. Cette observation
est de première importance.

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Bibliographie
[1] TRAITE D ‘ELECTRICITE
ELECTROMECANIQUE
Volume IX
Auteur : Prof. Marcel Jufer
ISBN 2-88074-285-4
[2] TRAITE D ‘ELECTRICITE
ELECTROMAGNETISME
Volume III
Auteur : Prof. Fred Gardiol
ISBN 2-604-00005-9

[3] MAGNA PHYSICS PUBLICATIONS – OXFORD SCIENCE PUBLICATION


DESIGN OF BRUSHLESS PERMANENT – MAGNET MOTORS
Auteurs : J.R. Hendershot Jr and Tje Miller
ISBN 1-881855-03-1

[4] OXFORD UNIVERSITY PRESS


STEPPING MOTORS AND THEIR MICROPROCESSOR CONTROLS
Auteurs : Takashi Kenjo and Akira Sugawara
ISBN 0-19-859385-6

[5] ECOLE POLYTECHNIQUE FEDERALE DE LAUSANNE


ENTRAINEMENTS ELECTRIQUES II
Auteur : Dr Nicolas Wavre

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