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Mise au point

Reçu le :
28 avril 2016

Syndrome de détresse respiratoire aiguë de
Accepté le :
14 février 2017
Disponible en ligne



l’enfant : évolution de la définition et

23 mars 2017


nouveautés de la conférence de consensus


pédiatrique





Acute respiratory distress syndrome in childhood: Changing
definition and news from the Pediatric Consensus Conference



S. Daugera,*, F. Le Bourgeoisa, J. Guichouxb, O. Brissaudb


a
Disponible en ligne sur Service de réanimation et surveillance continue pédiatriques, pôle de pédiatrie médicale, et
Inserm U1141, hôpital universitaire Robert-Debré, Assistance publique–Hôpitaux de Paris et

ScienceDirect Université Denis-Diderot, Paris VII, 48, boulevard Sérurier, 75019 Paris, France
b
Unité de réanimation pédiatrique, hôpital Pellegrin-Enfants, CHU Pellegrin, université
www.sciencedirect.com Bordeaux II, place Amélie-Raba-Léon, 33076 Bordeaux, France

Summary Résumé
Acute respiratory distress syndrome (ARDS) is a rapidly progressive Le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) est une insuffi-
hypoxemic respiratory insufficiency induced by alveolar filling sance respiratoire aiguë hypoxémiante rapidement progressive par
mainly caused by alveolocapillary wall disruption, following direct comblement alvéolaire liée à une altération de la barrière alvéolo-
or indirect pulmonary injury. Much less frequent in children than in capillaire suite à une agression pulmonaire directe ou indirecte.
adults, pediatric intensivists had long applied adult guidelines to Beaucoup moins fréquent en pédiatrie qu’à l’âge adulte, les pédiatres
their daily practice. In 2015, experts from the Pediatric Acute Lung réanimateurs ont longtemps dû extrapoler les recommandations faites
Injury Consensus Conference (PALICC) published the first inter- pour l’adulte pour leur pratique clinique quotidienne. En 2015, les
national guidelines specifically dedicated to pediatric ARDS. After a experts de la Pediatric Acute Lung Injury Consensus Conference
short summary of the history of the ARDS definition since its first (PALICC) ont publié les premières recommandations internationales
report in 1967, we describe the main diagnostic and therapeutic spécifiquement dédiées au SDRA de l’enfant. Après une synthèse de
guidelines for PALICC. l’évolution de la définition du SDRA depuis sa première description
ß 2017 Elsevier Masson SAS. All rights reserved. en 1967, nous proposons de détailler les principales recommanda-
tions tant diagnostiques que thérapeutiques de la PALICC.
ß 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

1. Introduction 1994 d’une nouvelle définition clinicoradiologique, issue de la


conférence de consensus américano-européenne (CCAE) [2], a
Le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) correspond à permis une avancée considérable des connaissances épidémio-
une insuffisance respiratoire aiguë hypoxémiante, rapidement logiques, physiopathologiques et surtout thérapeutiques,
progressive, faisant suite à un mécanisme d’agression pulmo- essentiellement grâce à la réalisation de très nombreuses
naire directe ou indirecte, par comblement alvéolaire liée à une études multicentriques randomisées contrôlées chez l’adulte.
altération de la barrière alvéolocapillaire [1]. La publication en Néanmoins, la faible incidence du SDRA chez l’enfant [3,4] a
rendu difficile la réalisation d’études pédiatriques de haut
niveau de preuve [5], obligeant les pédiatres réanimateurs à
* Auteur correspondant.
e-mail : stephane.dauger@aphp.fr (S. Dauger).
extrapoler leurs protocoles thérapeutiques [6] des résultats

http://dx.doi.org/10.1016/j.arcped.2017.02.019 Archives de Pédiatrie 2017;24:492-498


0929-693X/ß 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

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Syndrome de détresse respiratoire aiguë

obtenus chez l’adulte et ce malgré les particularités anatomi- la définition de la CCAE utilisée depuis 2 décennies. Ces experts
ques, physiologiques et développementales du nourrisson et ont considéré que le critère « aigu » était mal défini, que la
du petit enfant [7]. En 2012, un panel d’experts internationaux a catégorisation ALI et SDRA était mal précisée par l’unique
proposé une révision de la définition du SDRA, dite définition de rapport PaO2/FIO2, et constaté l’absence de prise en compte
Berlin [8], validée par les pédiatres pour la population pédia- de la valeur de la PEEP lors de l’évaluation de l’oxygénation, la
trique [9,10]. À cette occasion, les pédiatres réanimateurs ont grande variabilité d’interprétation de la radiographie pulmo-
insisté sur les spécificités du SDRA de l’enfant [11]. En 2015, les naire diagnostique, déjà rapportée chez l’enfant par Angoul-
experts du Pediatric Acute Lung Injury Consensus Conference vant et al. [17], la coexistence possible chez un nombre
(PALICC) ont publié des recommandations internationales sur important de patients d’une dysfonction ventriculaire gauche
ce sujet [12]. Nous proposons de faire une synthèse de l’évolu- et d’un SDRA, et enfin, l’absence de prise en compte de la cause
tion de la définition du SDRA, de rappeler la définition de Berlin du SDRA [8]. Ils ont donc proposé en 2012 une nouvelle défini-
et ses validations pédiatriques, et de détailler le consensus tion, prolongeant celle de la CCAE. Sa validation a été réalisée
pédiatrique publié récemment. en reprenant les cohortes de quatre études multicentriques
récentes (3670 patients) et trois études physiologiques mono-
2. Histoire de la définition du SDRA centriques (269 patients) et en s’appuyant sur des critères
standards d’évaluation (mortalités en réanimation, intra-hos-
En 1967, Ashbaugh et al. ont publié la première série de pitalière et à 90 jours, nombre de jours de réanimation sans
malades (12 patients âgés de 11 à 48 ans) présentant un tableau ventilation). Les quatre critères diagnostiques du SDRA dits de
clinique et radiologique de détresse respiratoire hypoxémiante Berlin sont présentés dans le Tableau 1. Ils comportent 3 niveaux
proche de celui observé chez les nouveau-nés dans un contexte de sévérité fonctions de la gravité du défaut d’oxygénation
d’agression pulmonaire ou systémique [13]. Ce tableau clinique toujours évalué sous assistance ventilatoire avec PEEP réglée au
appelé alors syndrome de détresse respiratoire de l’adulte moins à +5 cmH2O, pouvant être non invasive pour le stade
(SDRA) correspondait à un œdème aigu du poumon sans « léger » ou forcément invasive pour les stades « modéré » et
défaillance cardiaque gauche [14]. En 1988, Murray et al. ont « sévère ». Les critères initialement proposés pour qualifier les
proposé, pour la première fois, de formaliser le diagnostic de formes sévères de SDRA (PaO2/FIO2 < 100 mmHg, atteinte
SDRA [15] en utilisant un score d’agression pulmonaire reposant radiologique de trois ou quatre cadrans pulmonaires, PEEP
sur quatre items cotés chacun de 0 (normal) à 4 (gravité égale à au moins 10 cmH2O, et compliance thoracopulmonai-
maximale) : atteinte radiologique, gravité de l’hypoxémie re < 40 ml/cmH2O ou ventilation minute corrigée  10 L/min,
documentée par le rapport de la pression artérielle partielle évaluation indirecte de l’augmentation de l’espace mort), bien
en oxygène sur la fraction inhalée d’oxygène (PaO2/FIO2), le qu’extrêmement intéressants d’un point de vue physiopatho-
niveau de PEEP (positive end expiratory pressure) et la compli- logique, n’ont finalement pas été retenus.
ance thoracopulmonaire. Un score supérieur à 2,5 définissait un
SDRA sévère. Le SDRA est devenu syndrome de détresse respi- 4. Validation pédiatrique
ratoire aiguë en 1994, lors de la CCAE qui a admis la réalité de ce
tableau chez l’enfant [2]. La définition de la CCAE comprenait En 2013, De Luca et al., au nom du groupe respiratoire de la
également quatre items : survenue aiguë, atteinte radiologique Société européenne de pédiatrie (European Society of Pedia-
alvéolaire bilatérale, absence d’insuffisance cardiaque gauche tric and Neonatal Intensive Care, ESPNIC), ont évalué l’appli-
(mesure de la pression d’artère pulmonaire occluse par cathé- cabilité de cette nouvelle définition dite de Berlin à l’enfant en
térisme cardiaque), mesure du rapport PaO2/FIO2 avec deux analysant rétrospectivement 221 dossiers médicaux d’enfants
niveaux de gravité croissante : entre 200 et 300 mmHg pour âgés de 30 jours à 18 ans, admis dans 7 unités de réanimation
l’acute lung injury (ALI) et < 200 mmHg pour le SDRA. La CCAE pédiatrique (URP) en France, Italie, Espagne, Pays Bas et
a permis, par simplification et uniformisation de la démarche Autriche entre 2011 et 2013 [9]. Ils ont confirmé la validité
diagnostique au lit du malade, la réalisation d’un grand nombre pédiatrique de cette définition, en insistant sur l’intérêt aussi
d’études randomisées contrôlées publiées au cours de la der- chez l’enfant des trois groupes de sévérité. Ils ont également
nière décennie amenant des avancées majeures dans la prise identifié les causes habituelles du SDRA pédiatrique qui sont,
en charge des adultes atteints de SDRA [16]. par ordre de fréquence décroissante, le sepsis, la noyade,
l’immunodépression congénitale, le traumatisme thoracique,
3. Définition actuelle, dite de Berlin, du la grippe, les pneumopathies et la bronchiolite. En 2015,
SDRA [8] Barreira et al. ont également confirmé la validité pédiatrique
des trois groupes de sévérité proposés par la définition
En 2011, à l’initiative de sociétés savantes de soins intensifs de Berlin dans une étude prospective multicentrique de
américaines et européenne, une vingtaine d’experts a réévalué 562 patients hospitalisés de mars à septembre 2013 dans huit

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Tableau 1
Critères diagnostiques du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) selon la définition dite de Berlin.
Moment de survenue Durant la semaine suivant un événement connu comme potentiellement déclencheur ou nouvel épisode ou
aggravation des symptômes respiratoires
Radio thoracique Opacités alvéolaires bilatérales non complètement expliquées par un épanchement pleural, une atélectasie
lobaire ou pulmonaire ou des nodules
Origine de l’œdème Insuffisance respiratoire non complètement expliquée par une insuffisance cardiaque ou une surcharge
volumique
Nécessité d’une évaluation objective (par exemple, par échocardiographie) en cas d’absence de facteur de risque
de survenue de SDRA évident
Défaut d’oxygénation
Léger 200 < PaO2/FIO2 < 300 mmHg avec PEEP ou CPAP  5 cmH2O
Modéré 100 < PaO2/FIO2 < 200 mmHg avec PEEP  5 cmH2O
Sévère PaO2/FIO2 < 100 mmHg avec PEEP  5 cmH2O

PEEP : positive end expiratory pressure ; CPAP : continuous positive airway pressure délivrée de manière non invasive ; PaO2/FIO2 : pression artérielle partielle en oxygène/fraction
inhalée d’oxygène.

URP brésiliennes [10]. Les nourrissons et enfants de moins de (syndrome de détresse respiratoire de la prématurité, sepsis
15 ans, classés dans le groupe « sévère », ont eu une mortalité néonatal, inhalation méconiale, anoxo-ischémie) ou à une
nettement plus forte que ceux des groupes « léger » et anomalie congénitale (hernie diaphragmatique, dysplasie
« modéré » (41 % vs. 0 % et 14 % respectivement). Les alvéolocapillaire. . .).
principales causes mises en évidence étaient là aussi le sepsis Le facteur d’agression pulmonaire directe ou indirecte pré-
(46 %) et les infections pulmonaires (33 %). Enfin, d’après une cède de 7 jours au maximum la survenue du SDRA.
étude monocentrique rétrospective réalisée chez 1833 enfants L’oxygénation doit être évaluée grâce à l’IO ou à l’ISO pour les
ventilés en URP à Los Angeles, États-Unis, de 2009 à 2013, patients en ventilation invasive, et au rapport PaO2/FIO2 ou
cette catégorisation de sévérité semblerait être encore plus SpO2/FIO2 pour les patients en ventilation non invasive (VNI)
précise en utilisant les critères non invasifs d’oxygénation à [11,19]. L’utilisation de la SpO2 est limitée aux cas où celle-ci est
l’aide de la saturation transcutanée en oxygène en utilisant le inférieure à 97 %, limite au-delà de laquelle la courbe de
ratio SpO2/FIO2 et l’index de saturation en oxygène (ISO) dissociation de l’oxyhémoglobine est quasi horizontale [19].
(pression moyenne de voies aériennes (cmH2O)  FIO2/ À l’instar de la définition de Berlin, les mesures systématiques
SpO2  100) plutôt que le ratio PaO2/FIO2 (mmHg) et l’index de l’espace mort [20] et de la compliance thoracopulmonaire
d’oxygénation (IO) (pression moyenne de voies aériennes ne sont pas recommandées pour définir un SDRA sévère de
(cmH2O)  FIO2/PaO2 (mmHg)  100) [11]. l’enfant (Tableau 2).
Les critères de définition sont identiques chez les enfants
5. Conférence de consensus sur le SDRA porteurs de pathologies pulmonaires ou cardiaques chroni-
de l’enfant ques à partir du moment où ils présentent une dégradation
marquée de leur oxygénation par rapport à leur état de base.
C’est dans ce contexte de nouvelle définition internationale Les recommandations insistent sur l’identification précoce des
du SDRA, validée pour la première fois de manière rigoureuse patients « à risque de développer un SDRA » (Tableau 3) et sur
chez l’enfant, que 27 experts pédiatres de plusieurs hôpitaux le début rapide d’un traitement (antibiothérapie dans les cas
universitaires essentiellement nord-américains (Pediatric de sepsis, limitation des apports hydriques, oxygénothérapie,
Acute Lung Injury Society) associés à plusieurs sociétés savan- surveillance, transfert précoce en URP).
tes (ESPNIC, Groupe francophone de réanimation et urgences
pédiatriques, Australian and New Zealand Intensive Care
5.2. Physiopathologie, comorbidités et sévérité [21]
Society) ont proposé une série de recommandations concer- La sévérité du tableau doit être évaluée par l’atteinte de
nant le SDRA de l’enfant. Cent cinquante et une recomman- l’oxygénation dans les 24 premières heures après le début
dations, dont presque 90 % ayant un accord fort, réparties du SDRA. Cette proposition a été confirmée récemment dans
dans neuf domaines du SDRA de l’enfant ont été rédigées une étude prospective monocentrique nord-américaine réa-
selon la méthodologie RAND/UCLA [12]. Les principaux points lisée chez 283 enfants ayant présenté un SDRA entre 2011 à
forts sont présentés ci-dessous. 2014, dans laquelle la plus mauvaise valeur du PaO2/
FIO2 durant les 24 premières heures ou à H24 étaient les
5.1. Définition, prévalence, épidémiologie [18] meilleurs facteurs pronostiques de mortalité et de durée de
Le SDRA pédiatrique peut survenir à tout âge en dehors des ventilation chez les survivants [22]. Ces résultats peuvent
cas d’hypoxémie aiguë due à une affection périnatale justifier la mesure systématique du PaO2/FIO2 à H24 du début

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Syndrome de détresse respiratoire aiguë

Tableau 2
Critères diagnostiques du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) du nourrisson et de l’enfant d’après la conférence de
consensus internationale pédiatrique [12].
Âge Tout âge pédiatrique en dehors des maladies pulmonaires périnatales
Moment de survenue Dans les sept jours suivant le mécanisme d’agression
Origine de l’œdème Insuffisance respiratoire non complètement expliquée par une insuffisance cardiaque ou une
surcharge volumique
Imagerie thoracique Nouvel infiltrat compatible avec une atteinte parenchymateuse pulmonaire aiguë
Oxygénation Ventilation non invasive Ventilation invasive
BiPAP ou CPAP  5 cmH2O à travers un masque facial Léger
4  IO < 8
5  ISO < 7,5
PaO2/FIO2 < 300 mmHg Modéré
SpO2/FIO2 < 264 mmHg 8  IO < 16
7,5  ISO < 12,3
Sévère
IO  16
ISO  12,3

BiPAP : biphasic positive airway pressure ; CPAP : continuous positive airway pressure ; PaO2/FIO2 : pression artérielle partielle en oxygène/fraction inhalée d’oxygène ; SpO2 : saturation
transcutanée en oxygène ; IO : pression moyenne des voies aériennes (cmH2O)  FIO2/PaO2 (mmHg)  100 ; ISO : pression moyenne des voies aériennes (cmH2O)  FIO2/SpO2  100.
Exemple : un enfant atteint de SDRA et ventilé en ventilation mécanique conventionnelle avec une pression moyenne à 14 mmHg et une FIO2 à 100 %, ayant une SpO2 transcutanée à
88 % et une PaO2 à 63 mmHg, présente un IO à 22 (14  100/63) et un ISO à 16 (14  100/88).

 un volume courant compris entre 5 et 8 mL/kg de poids


d’un SDRA proposée en 2005 par la conférence de consensus
de la Société de réanimation de langue française [23]. théorique (3 à 6 mL/kg chez les patients les plus
sévèrement atteints) ;
5.3. Support ventilatoire [24]  une pression de plateau télé-inspiratoire (PPTI) inférieure à
28 cmH2O (29 à 32 cmH2O chez les patients avec une
Il n’existe aucun mode ventilatoire particulièrement recom- compliance thoracopulmonaire très réduite) ;
mandé dans le SDRA de l’enfant.  une PEEP de 5 à 15 cmH2O (en surveillant précisément les
Le nourrisson et l’enfant en SDRA doivent être intubés avec pressions de PPTI pour les valeurs les plus élevées) ;
une sonde à ballonnet dans l’idée d’optimiser l’assistance  dans de rares cas, des manœuvres de recrutement par
ventilatoire et le monitorage dans un contexte de compliance modification de la PEEP.
thoracopulmonaire effondrée. Au milieu des années 1980, les progrès de la tomo-
Il est recommandé d’utiliser : densitométrie thoracique ont permis de mieux décrire les

Tableau 3
Critères définissant un risque important de survenue d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) chez le nourrisson et
l’enfant d’après la conférence de consensus internationale pédiatrique [12].
Âge Tout âge pédiatrique en dehors des maladies pulmonaires périnatales
Moment de survenue Dans les sept jours suivant le mécanisme d’agression
Origine de l’œdème Insuffisance respiratoire non complètement expliquée par une insuffisance cardiaque ou une surcharge
volumique
Radio thoracique Nouvel infiltrat compatible avec une atteinte parenchymateuse pulmonaire aiguë
Oxygénation Ventilation non invasive Ventilation invasive
Masque nasal Canules nasales Supplémentation en
CPAP ou BiPAP Masque à haute concentration O2 pour maintenir
Oxygène à haut débit une SpO2  88 %
FIO2  40 % pour une SpO2 = 88 % à 97 % avec O2 à un débit minimum de : mais IO < 4 ou
SpO2 = 88 % à 97 % < 1 an : 2 L/min ISO < 5
1–5 ans : 4 L/min
5–10 ans : 6 L/min
> 10 ans : 8 L/min

O2 : oxygène, BiPAP : biphasic positive airway pressure ; CPAP : continuous positive airway pressure ; PaO2/FIO2 : pression artérielle partielle en oxygène/fraction inhalée d’oxygène ;
SpO2 : saturation transcutanée en oxygène ; IO : pression moyenne des voies aériennes (cmH2O)  FIO2/PaO2 (mmHg)  100 ; ISO : pression moyenne des voies aériennes
(cmH2O)  FIO2/SpO2  100.

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S. Dauger et al. Archives de Pédiatrie 2017;24:492-498

lésions pulmonaires du SDRA de l’adulte [25]. Ces études ont artérielle pulmonaire majeure, de dysfonction ventriculaire
montré le caractère très hétérogène de l’atteinte parenchy- droite ou d’attente de mise en place d’une oxygénation par
mateuse, avec persistance de rares zones pulmonaires bien assistance extracorporelle.
aérées en fin d’expiration, correspondant à un poids total Le décubitus ventral, sans efficacité démontrée chez l’enfant
proche de celui du poumon d’un enfant de 5 ans. Ce concept dans les formes modérées de SDRA [32], doit être considéré
du « baby lung » [25] a permis d’envisager de limiter le volume dans les formes sévères, par extrapolation des études réali-
courant insufflé en maintenant une PEEP suffisante afin de sées chez l’adulte qui ont montré une diminution de la
minimiser les lésions induites par la ventilation en pression mortalité dans les SDRA sévères [33].
positive dans ces zones respectées et relativement bien aérées Les experts n’ont formulé aucune recommandation concer-
[26]. Plusieurs études randomisées multicentriques ont nant l’utilisation systématique d’un système clos pour les
confirmé la diminution de la mortalité lors de l’utilisation aspirations trachéales, tant qu’on tient compte du potentiel
d’un volume courant de l’ordre de 5 mL/kg de poids corporel de recrutement pulmonaire lors des aspirations, quelle que
idéal [27] avec cette limite que la comparaison s’effectuait soit la technique utilisée.
avec des patients ventilés avec un haut volume courant Une des hypothèses physiopathologiques du SDRA est l’exi-
(> 11 mL/kg). L’évaluation précise de ces paramètres ventila- stence d’un déséquilibre entre la balance pro- et anti-inflam-
toires mesurés au lit du malade reste néanmoins difficile et matoire dans la semaine suivant l’agression pulmonaire,
très variable d’un patient à l’autre [26]. Ces données ont là qu’elle soit directe (avec atteinte initiale de l’épithélium
encore été extrapolées des études réalisées chez l’adulte car il comme lors d’une pneumopathie) ou indirecte (avec atteinte
existe très peu de données pédiatriques précises. Une publi- initiale de l’endothélium comme lors d’un sepsis à distance)
cation récente semble démontrer sur un petit nombre de [34]. La phase secondaire dite de résolution, qui survient
patients que ces paramètres de pression et de volume courant globalement après la première semaine, peut conduire à la
rapportés au poids théorique ne sont pas bien corrélés à la fibrose pulmonaire par une exagération des mécanismes
pression transpulmonaire effective chez l’enfant atteint de réparateurs [1]. Plusieurs traitements anti-inflammatoires
SDRA [28], comme cela avait été démontré il y a quelques ont été testés pour limiter ces séquelles. La corticothérapie
années chez l’adulte [29]. systémique ne diminue pas la mortalité chez l’adulte [35]. La
Les objectifs recommandés de SpO2 sont de 92 à 97 % pour publication récente d’une étude ancillaire prospective de
une PEEP < 10 cmH2O et de 88 à 92 % pour une cohorte monocentrique a démontré un allongement de la
PEEP > 10 cmH2O, sous couvert d’un monitorage régulier de durée de ventilation et une diminution du nombre de journées
la délivrance d’oxygène. Les objectifs recommandés de pH en URP sans ventilation chez les enfants ayant reçu une
sont compris entre 7,15 et 7,30, en dehors des contre-indica- corticothérapie systémique de plus de 24 heures dans le cadre
tions habituelles de l’hypercapnie permissive. d’un SDRA [36]. Aussi, en attendant les résultats de nouvelles
La ventilation par oscillation à haute fréquence doit être études [37], la corticothérapie systémique n’est-elle pas
considérée comme une alternative réservée aux formes sévè- recommandée comme traitement adjuvant de routine dans
res, quand la PPTI dépasse 28 cmH2O, en surveillant précisé- le SDRA de l’enfant.
ment l’oxygénation, la décarboxylation et le retentissement La kinésithérapie systématique et l’utilisation de surfactant
hémodynamique. ne doivent pas faire partie des traitements habituels.

5.4. Traitements pulmonaires adjuvants [30] 5.5. Traitements non pulmonaires [38]

Le SDRA est marqué par des anomalies diffuses et hétérogè- La sédation–analgésie doit être réévaluée de manière pluri-
nes des rapports ventilation–perfusion, en partie liées à une quotidienne, essentiellement pour adapter le patient à la
vasoconstriction artérielle pulmonaire hypoxique. Au cours ventilation avec, si besoin, recours à la curarisation sous
des deux dernières décennies, la possibilité d’améliorer l’oxy- couvert d’un monitorage rigoureux et d’un nursing adapté.
génation des patients à la phase aiguë par l’utilisation du La nutrition, au mieux entérale, devrait être réalisée selon un
monoxyde d’azote (NO), un vasodilatateur artériel pulmo- protocole de service avec des apports hydriques optimaux
naire puissant administré en inhalation et donc distribué dans évitant une balance hydrique positive.
les zones bien ventilées, a été testée. Plusieurs études rando- Le seuil transfusionnel est fixé pour une hémoglobine à 7 g/dL
misées multicentriques ont confirmé l’amélioration transi- pour les patients stables présentant une bonne délivrance
toire de l’oxygénation mais sans aucun effet sur des d’oxygène [39].
critères de jugement robustes comme la survie ou la durée
de séjour en soins intensifs ou à l’hôpital [31]. Aussi, le NO
5.6. Monitorage [40]
inhalé n’est-il pas recommandé comme traitement de routine En plus du monitorage habituel en URP, le monitorage de la
dans le SDRA de l’enfant en dehors des cas d’hypertension ventilation doit être précis, au mieux à la pièce en T chez les

496
Syndrome de détresse respiratoire aiguë

patients de petits poids, en tenant compte du poids attendu dans des pays à hauts revenus et dans un pays émergent. Les
pour l’âge, du sexe et de la taille (ou de la taille de l’ulna) : recommandations du PALICC devraient permettre aux pédia-
volume courant expiré, pression maximale, PPTI, courbes tres s’occupant de nourrissons et d’enfants atteints ou à
débit/temps, pression/temps et pression/volume, gaz du risque de SDRA de mettre à jour leurs protocoles de soins.
sang artériel, CO2 expiré ou PCO2 transcutanée. Aucun autre L’objectif demeure la réalisation de grandes études multicen-
paramètre n’est recommandé en routine. triques pédiatriques, comme l’étude PARDIE débutée en 2015,
En phase de déventilation, la possibilité de sevrage doit être visant à mieux comprendre et donc mieux traiter ce syndrome
évaluée tous les jours, au mieux à l’aide d’un protocole de dont la mortalité, bien qu’inférieure à celle de l’adulte,
service incluant une épreuve de ventilation spontanée ou un demeure élevée pour une partie croissante de nos patients
test de sevrage. (immunodéprimés, malformations congénitales, défaillances
Le scanner thoracique n’est pas recommandé de manière d’organes associées) [44,45].
systématique.
Le monitorage hémodynamique (cathéter artériel dans les Déclaration de liens d’intérêts
formes sévères et échocardiographie régulière en cas de Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
suspicion d’insuffisance cardiaque, gauche ou droite) est
recommandé.
Références
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associées à un suivi spécialisé selon les résultats. Les résultats [10] Barreira ER, Munoz GOC, Cavalheiro PO, et al. Epidemiology and
de l’étude multicentrique française des séquelles ventilatoires outcomes of acute respiratory distress syndrome in children
à un an d’un SDRA menée par l’équipe du centre hospitalier according to the Berlin definition: a multicenter prospective
régional universitaire (CHRU) de Lille dans six URP françaises study. Crit Care Med 2015;43:947–53.
sont ainsi très attendus. [11] Khemani RG, Rubin S, Belani S, et al. Pulse oximetry vs
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