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BABA Salma
BAHRI Manal
SBAI Samah
TAAIME Nawal
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LISTE DES FIGURES :
Figure N°1 : Localisation géographique des deux zones d’étude
Figure N°2 : Pluviométrie annuelle par station, en millimètres
Figure N° 3: Répartitions des agrégés des deux projets par tranches d’âge
Figure N°4 : La répartition des agrégés des deux projets selon le sexe
Figure N°5 : Graphe représentatif de la charge familiale des agrégés
Figure N°6 : Niveau d’instruction des agrégés
Figure N°7 : Répartition des agrégés selon leurs activités avant l’installation en agriculture
Figure N°8 : Répartition des agrégés selon leur adhésion à une OPA
Figure N° 9: Date d’installation des agrégés en agriculture :
Figure N°10 : les différentes origines des exploitations des agrégés des deux projets
Figure N° 11 : les statuts fonciers des exploitations des agrégés des deux projets
Figure N°12 : les classes des SAU totales des deux projets
Figure N° 13 : les SAU exploitées des deux projets
Figure N°14 : le pourcentage de superficies d’olivier/tomate
Figure N°15 : les superficies d’olivier/tomate
Figure N°16 : les superficies irriguées/bours des deux projets
Figure N°17 : Superficie prise/donnée en association/location
Figure N°18 : les superficies des autres cultures d’assolements
Figure N°19 : le pourcentage des superficies des cultures d’assolements du projet OLEA
CAPITAL
Figure N°20 : le pourcentage des superficies des cultures d’assolements du projet AICHA
Figure N°21 : le nombre de bâtiments possédés par les agrégés des deux projets
Figure N°22 : nombre de puits possédé par les agrégés des deux projets
Figure N°23 : les classes de profondeurs des puits dans les deux projets
Figure N°24 : les effectifs d’animaux dans les différents élevages pratiqués par les agrégés
des deux projets
Figure N°25 : les différentes races bovines des agrégés des deux projets
Figure N°26: Pourcentage de la superficie agrégée de l’olivier
Figure N°27: Age des plantations des agrégés
Figure N°28: Degrés d’utilisation des engrais
Figure N°29: les principaux produits phytosanitaires utilisés par les agrégés:
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Figure N°30: Les types de taille pratiquée par les agrégés
Figure N°31: Mobilisation de la main d’œuvre selon les opérations culturales
Figure N°32: les systèmes de rotation suivis par les agrégés :
Figure N°33: les classes de quantité vendue de la tomate
Figure N°34 : les types de vente en fonction des agrégés
Figure N°35 : les pourcentages des agrégés bénéficiant des techniques modernes
Figure N°36 : les différents problèmes d’approvisionnement en intrant dans le deux projets
Figure N°37 : les différents problèmes de production en intrant dans le deux projets
Figure N°38 : Pourcentage de réalisation des mesures pour la résolution des problèmes de
production dans le projet AICHA
Figure N°39 : Problèmes de récolte et de commercialisation dans le projet OLEA CAPITAL
Figure N°40 : pourcentages des agrégés bénéficiant des subventions
Figure N°41 : Formations reçues et niveaux de satisfaction des agrégés
Figure N°42 : motivations derrière l’adhésion aux projets d'agrégation
Figure N°43 : Source de l’information sur l’agrégation
Figure N°44 : attentes des agriculteurs à partir du projet
Figure N°45 : Information du contenu et du prix fixé dans le contrat:
Figure N°46 : l’assurance des agrégés
Figure N°47 : adaptation du programme de subventions aux besoins des agrégés
Figure N°48 : les pensées des agrégés sur le projet oléicole
Figure N°49 : Conviction des agrégés de leur adhésion aux projets d'agrégation
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INTRODUCTION GENERALE :
Depuis l’indépendance du pays en 1956, le secteur agricole marocain a été mis au
premier rang des priorités nationales en raison de son importance économique et
sociale. «Les atouts dont jouit l’agriculture marocaine actuellement sont le résultat d’une
succession de plusieurs politiques conduites depuis l’indépendance. Il d’agit de la
politique des barrages (1966-1985), des politiques d’ajustement structurel (1985-
1993), des programmes de développement rural ayant comme finalité la lutte contre la
pauvreté ... ».1
L’agriculture marocaine se trouve aujourd’hui au croisé des chemins, dans un
contexte mondial en profonde mutation. D’un côté, des potentiels de développement
importants sur les marchés nationaux et internationaux, de l’autre, un risque
d’accélération de la pauvreté en milieu rural. Dans ce contexte, le Plan Maroc Vert se
positionne au centre des préoccupations de développement durable et de sécurité
alimentaire. Par son mode de gouvernance structuré, il a créé une nouvelle dynamique
dans le secteur agricole qui commence déjà à porter des fruits. Ce plan s’articule sur
deux piliers fondamentaux :
Le pilier 1 porte sur le développement d’une agriculture moderne et compétitive
adaptée aux règles du marché autour de plusieurs projets concrets d’agrégation.
Le Pilier 2 concerne l’accompagnement solidaire des populations rurales à
travers la création de projets sociaux dans toutes les régions du royaume.
Le Plan Maroc Vert s’articule sur un modèle d’organisation dit « agrégation », ce
dernier représente un moyen de développement d’une agriculture productiviste et à
haute valeur ajoutée. Il permet notamment de dépasser les contraintes liées à la
fragmentation des structures foncières tout en assurant aux exploitations agrégées la
possibilité de bénéficier des techniques modernes de production et du financement et
d’accéder au marché intérieur et extérieur. Ce travail va s’intéresser principalement à ce
modèle.
Dans ce cadre, nous avons choisi d’analyser et d’évaluer deux projets
d’agrégation, le premier de l’olivier de la société OLEA CAPITAL au niveau de la région
d’Elhajeb et le deuxième est celui de la tomate de la société Les Conserves de Meknès au
niveau du Gharb. Nous essayerons de déceler les conditions d’émergence de ces deux
projets, relever leurs points forts et ses faiblesses, connaitre les points de vue des parties
prenantes et déterminer leurs impacts technico-économique sur les agrégés.
Le présent rapport s’articule autour de trois parties. La première partie traite la
problématique et le cadre théorique de l’agrégation, la deuxième partie comporte une
présentation de la zone d’étude ainsi que la méthodologie de travail et enfin la dernière
partie qui traite notamment et analyse les résultats de l’ensemble des donnés recueillis
le long de la durée du stage.
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Chapitre I : Problématique
I. Cadre général de la problématique :
L'approche « Pilier I » du Plan Maroc Vert (PMV) vise le développement d'une
agriculture moderne à haute productivité ou à forte valeur ajoutée, la mise à niveau
de l’agriculture marocaine et la consolidation de son rôle dans l’économie nationale.
Cependant, selon les données du Ministère que nous avons pu avoir, le nombre de
projets pilier I réalisés en 2016 est d’environ 580 soit environ 60% seulement à trois
années de la fin du PMV annoncé en 2020.
En outre, dans la région de Meknès Tafilalet, 103 projets pilier I ont été prévus.
En effet, d’après le Plan Agricole Régionale (PAR), 85 projets pilier I ont été prévus
pour les filières végétales (dont 6 projets programmés pour la filière olive dans la
zone d’El Hajeb) et 18 pour les filières animales.
Dans le même sens, le nombre de projets réalisés entre 2008 et 20015 dans la
région de Fès Meknès jusqu’à présent est de 19 et ceux lancés à Elhajeb est deux
projets à savoir : un sur l’olivier (OLEA CAPITAL) et l’autre sur la tomate (AICHA) et
ce, malgré qu’elle jouit de grands atouts et d’un potentiel agricole important
(monographie de la région Fès/Meknès, 2016).
Afin d’expliciter cette question de recherche, nous avons fixé les objectifs
suivants :
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2. Décrire les caractéristiques socioéconomique et systèmes de productions des
agrégés
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Chapitre II : Analyse documentaire et revue
bibliographique sur l’agrégation
I. Introduction :
De la part de la diversité de ses potentialités, le secteur agricole est considéré comme
le levier de l’économie nationale. Son évolution a été intimement liée aux différents
programmes de développement agricole et rural et de réforme structurelle définis dans
le cadre des politiques économiques, mises en œuvre depuis l’indépendance du pays
(1956).
Malgré le soutien dont a bénéficié l'agriculture par le passé, elle reste un secteur
sous-développé. Plusieurs facteurs endossent en fait cette responsabilité à savoir le
déficit des politiques, d'institutions et de gouvernance. C'est l'une des principales
conclusions de l'étude prospective sur l'agriculture à l'horizon 2030, menée sous la
conduite du Haut Commissariat au Plan (HCP).
« Les politiques agricoles successives des 50 dernières années, même si elles ont
apporté des progrès indéniables, n'ont pas pu su aborder le développement agricole
dans sa totalité, dans sa diversité et dans sa relation fondamentale avec le
développement rural et avec la durabilité. Elles sont restées d'une façon générale trop
dirigistes et technicistes, elles n'ont pas pu s'adresser au capital humain, mobiliser et
responsabiliser suffisamment les acteurs ou appuyer efficacement leurs initiatives» 1.
Baptisée « Plan Maroc Vert », cette stratégie qui vient pour relancer une dynamique
de croissance du secteur est articulée autour d’une approche globale qui couvre
l’ensemble des filières et repose sur deux piliers majeurs : l’agriculture moderne et
l’agriculture solidaire. Notre travail est consacré à l’étude du pilier 1 qui porte sur le
développement d’une agriculture performante et compétitive adaptée aux règles du
marché autour de plusieurs projets concrets d’agrégation.
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Organisation : Une organisation est en sciences sociales un ensemble d'individus
ou de groupes d'individus en interaction, ayant un but collectif, mais dont les
préférences, les informations, les intérêts et les connaissances peuvent diverger :
une entreprise, une administration publique, un syndicat, un parti politique,…
Le Plan Maroc Vert : En avril 2008, le Gouvernement marocain a adopté la
stratégie du « Plan Maroc Vert » afin de relancer l’économie du secteur agricole.
Cette nouvelle politique a pour finalité la mise en valeur de l’ensemble du
potentiel agricole du territoire afin de répondre à quatre objectifs
principaux constituant à l’heure actuelle un enjeux important pour l’économie
nationale. Ces objectifs sont : l’amélioration des revenus des agriculteurs, la
garantie de la sécurité alimentaire de 30 millions de marocains, la protection des
ressources naturelles des différentes régions, l’intégration de l’agriculture
marocaine au marché national et international.
Contrat : Un contrat est un accord de volonté en vue de créer une ou des
obligations juridiques. C'est un engagement volontaire, formel ou informel, seul
ou entre plusieurs parties et reconnu par le droit. Engagement volontaire,
le contrat naît d'un accord assumé et accepté.
Engagement : L'engagement est un terme juridique désignant le fait de convenir
de participer à une œuvre ou à une entreprise en contrepartie d'un paiement ou
d'un salaire.
Le développement : Le terme de développement, utilisé dans les sciences
humaines, désigne l'amélioration des conditions et de la qualité de vie d'une
population, et renvoie à l'organisation sociale servant de cadre à la production du
bien être. Définir le développement implique de le distinguer de la croissance.
Secteur agricole au Maroc : Le secteur Agricole au Maroc génère 14 % du PIB. Le
taux de croissance du pays est fortement corrélé à celui de la production agricole.
L’agriculture demeure le premier pourvoyeur d’emplois du pays. Plus de 40 % de
la population vivent de ce secteur.
Loi n°04-12 : la loi n°04-12 sur l’agrégation agricole stipule que l’agrégation
agricole est fondée sur le regroupement volontaire d’agriculteurs agrégés autour
d’un agrégateur pour la réalisation d’un projet agricole, en vue de réaliser un ou
plusieurs des objectifs suivants :
l’organisation de la production agricole à travers notamment
l’encadrement technique des agriculteurs, la mutualisation des moyens de
production et l’accès aux intrants ;
la facilitation de l’accès au financement et/ou aux systèmes d’assurance ;
la facilitation et l’optimisation de l’écoulement des produits agricoles ;
l’amélioration des conditions de mise en marché des produits agricoles
Agrégé : tout agriculteur, personne physique ou morale de droit public ou privé y
compris les coopératives, les associations ou les groupements d’intérêt
économique, regroupé par l’agrégateur pour la réalisation d’un projet
d’agrégation agricole.
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Agrégateur : toute personne physique ou morale de droit public ou privé y
compris les coopératives, les associations ou les groupements d’intérêt
économique qui regroupe des agrégés pour la réalisation d’un projet d’agrégation
agricole.
Contrat d’agrégation agricole : le contrat conclu entre un agrégateur et des
agrégés pour la réalisation d’un projet d’agrégation agricole.
Projet d’agrégation agricole: tout projet agricole regroupant, pour une durée
déterminée, des agrégés et un agrégateur pour le développement d’un ou
plusieurs segments d’une filière végétale et/ou animale portant sur la production
et/ou le conditionnement et/ou l’emballage et/ou le stockage et/ou la
transformation et/ou la commercialisation des produits de ladite filière.
Subvention : Une subvention est, en première approche, une aide financière,
directe ou indirecte, allouée par une personne publique en vue de financer une
activité d'intérêt général. Le bénéficiaire de la subvention peut être public ou
privé, entreprise, association, ou personne, etc.
Médiation : La médiation est une pratique ou une discipline qui vise à définir
l'intervention d'un tiers pour faciliter la circulation d'information, éclaircir ou
rétablir des relations. Ce tiers neutre, indépendant et impartial, est
appelé médiateur.
Différend : Désaccord, querelle sur un point précis, résultant d'un conflit
d'opinions ou d'intérêts.
Clause : Une clause est une disposition particulière d’un contrat. On peut aussi
l'appeler pacte.
Chambre d’agriculture : Etablissement public doté de la personnalité morale et
de l’autonome financière (loi de 2009)
Attestation : Déclaration verbale ou plus souvent écrite témoignant d'une
situation ou d'un fait.
Ministère de l’agriculture : l'administration chargée de la politique agricole,
halieutique, alimentaire et forestière. Il organise aussi l'enseignement et la
recherche dans ces domaines. Il est dirigé par le ministre de l'Agriculture,
membre du gouvernement.
Approbation : Action d'approuver quelqu'un, quelque chose ; consentement
donné : Donner son approbation à un projet.
DPA : direction provinciale de l'agriculture.
DRA : direction régionale de l’agriculture.
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notamment à l’export à travers des formes de contractualisation telles le système
d’agrégation. C’est une solution adéquate pour résoudre les problèmes qui empêchent
le petit agriculteur à améliorer sa situation au niveau du marché.
Afin de garantir une relation équitable entre les agrégateurs et les agrégés, l'Etat a
promulgué par dahir n° 1-12-15 du 27 Châabane 1433 (17 juillet 2012) la loi n° 04-12
relative à l'agrégation agricole. Cette dernière constitue une nouvelle stratégie de
partenariat gagnant-gagnant dans le cadre du Plan Maroc Vert, elle représente l’un de
ses fondements. C’est une sorte de contrat entre l’amont productif et l’aval commercial
et industriel. Cette opération se base sur le regroupement des agriculteurs producteurs
autour des unités de valorisation (stockage, frigo, emballage, conditionnement,
transformation…) par des agrégateurs morals comme les sociétés, les coopératives ou
les groupements d’intérêt économique (GIE) ou par des personnes physiques.
L’agrégation agricole est une sorte de bénéfice pour l’agrégé que pour l’agrégateur.
D’une part, l’agrégation permet à l’agrégé d’améliorer sa productivité agricole et la
qualité de la commercialisation dans des marchés fiables, ainsi qu’elle lui permet la
production dans un cadre garanti et règlementé, chose qui va contribuer à l’amélioration
de son revenu. D’autre part, elle permet à l’agrégateur de sécuriser d’une manière
régulière l’approvisionnement des unités de valorisation par une matière première de
qualité, répondant aux exigences du marché et permettant de consolider et de renforcer
la compétitivité du produit agricole marocain au niveau national et international.
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l’investissement prévu par le projet d’agrégation et la fourniture des intrants par
l’agrégateur.
Ajoutant à cela, que l’application de la loi permettra ainsi de rendre opposables le
contrat d’agrégation. En cas de désaccord, les deux partenaires font recours vers
l’organisme de médiation. Cet organisme, composé par des représentants de la chambre
régionale d’agriculture, de l’interprofession et des représentants administratifs des
services du département de l’Agriculture, a pour mission de protéger les droits et les
engagements de chaque partie.
3. L’importance de l’agrégation :
Dans le but de la réalisation des projets du Plan Maroc Vert, l’agrégation a été
choisie comme un mode privilégié pour la mise en œuvre de ces projets, ce choix a été
justifié par plusieurs raisons dont on peut citer les suivantes :
Premièrement, l’agrégation constitue une solution attractive et compétitive où
elle permet l’optimisation du lien entre le marché, l’agrégé et toute la chaine de
valeurs à travers les compétences de l’agrégateur en matière de connaissance de
marchés.
Deuxièmement, elle permet aux petits exploitants d’accéder au financement à
travers les possibilités de financement direct des exploitants par les banques sur la base
des contrats d’agrégation et les avances et les intrants octroyés par l’agrégateur aux
agrégés.
Dernièrement, partager les risques entre l‘agrégateur et les agrégés du fait que le
risque de la production est principalement pris en charge par les agrégés, alors que le
risque de la commercialisation est principalement pris en charge par l’agrégateur. Le
recours à des assurances adaptées permet de juguler ces risques par les deux partis.
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solution proposé en cas de conflit : le recours à la médiation conventionnelle et à la
procédure d’arbitrage.
En ajoutant à cela que le contrat d’agrégation agricole doit contenir des clauses
relatives aux autres engagements convenus entre les parties concernées, citons à titre
d’exemple :
Le financement et les délais de paiement de la production prévus dans le projet
d’agrégation agricole, objet du contrat ;
l’investissement prévu par le projet d’agrégation agricole notamment la nature,
les modalités et le calendrier de réalisation ;
la fourniture des intrants prévus par le projet d’agrégation agricole notamment
la nature, la quantité et les modalités d’approvisionnement ;
Le ou les contrats d’assurance conclus dans le cadre du projet d’agrégation
agricole, conformément à la législation et la réglementation en vigueur en
matière d’assurance.
5. Le projet d’agrégation agricole
5.1. Objectifs :
Le projet d’agrégation agricole a plusieurs objectifs, dont on peut citer les suivantes :
En effet les principales rubriques concernées par les subventions de l'Etat dans le
cadre du FDA sont comme suit : l'irrigation et d'aménagement foncier, d'acquisition du
matériel agricole et de protection des cultures, la production animale végétale et
analyses de laboratoire aussi En matière de mise en place des unités de valorisation des
produits agricoles.
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AttijariWafa Bank.
Crédit Agricole du Maroc.
Banque Populaire.
Société Générale.
Crédit du Maroc.
Agropole de Meknès.
Agropole de Berkane (Madagh).
Agropole de Souss Massa Draâ.
Agropoles du Gharb.
Agropole de Tadla.
Agropole du Haouz.
Chaque agropole constitue une plateforme intégrant toutes les activités liées à l'agro-
industrie à savoir :
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V. Présentation des deux projets d’agrégations
étudiés:
1. Projet d’agrégation autour de la tomate par la société
AICHA :
Le projet d’agrégation concernant la tomate industrielle se focalise dans la région de
Meknès, Gharb et l’oriental où se trouvent la plupart des agrégés qui font la production
de la tomate, dont l’agrégateur est la société les conserves de Meknès sous la
responsabilité de Mr. MARDOCHEE DEVICO qui est le directeur général de la société.
Superficies 1.000 1.100 1.200 1.300 1.400 1.500 1.600 1.700 1.800 2.000
(ha)
Rendement 80 80 80 90 90 90 95 95 95 95
(T/ha)
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Production 80.000 88.000 96.000 117.000 126.000 135.000 152.000 161.500 171.000 190.000
(T)
Source : DRA de Meknès
Tableau N°2 : la superficie à agréger
Superficie total à agréger : 2.000 ha
Structures foncières des agrégés Proportions en nombre Proportions en superficie
...<5ha 150 400
5ha<...<10ha 250 1.000
10ha<... 100 600
Source : DRA de Meknès
En outre de ça, AICHA demande un profil variétal comportant des variétés hybrides à
maturité groupée, de moyens calibres et un degré Brix important tout en adoptant une
irrigation localisé.
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Capacité de l’unité de valorisation : 440t/jr
Profil variétal cible : 70% picholine marocaine et 30% des variétés étrangères
Mode d’irrigation : gravitaire et localisé
Nombre d’agrégés : 8 agrégés pour la goutte à goutte et 53 pour les superficies
bours.
Superficie : G-G 64%, bour 36%.
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Chapitre I : Présentation de la zone et contexte de
l’étude
I. Localisation géographique:
La zone d’étude objet de notre recherche est composée de deux sous zones : la
province d’Elhajeb relevant de la région Fès-Meknès et la commune rurale Sidi Yahia
El Gharb qui relève de la province Sidi Slimane dans la région de Rabat Salé Kénitra
(Voir Figure 1).
La province de Sidi Slimane est composée d’un cercle (Sidi Slimane), 5 Caïdats et
11 communes 2.
III. Climat :
La province d’Elhajeb comptabilise en moyenne de 10 ans environ 520 mm de
précipitation. Elle connait également des fréquentes chutes de neige surtout pendant
les mois de janvier et février (entre 5 et 10 cm). Les températures moyennes
annuelles sont assez constantes et varient entre 16 et 34°C. La moyenne des jours de
brouillard ne dépasse guère les 10 jours.
2 Bulletin Officiel du 18/06/2009
26
Pour la province de Sidi Slimane, la pluviométrie varie entre 300 et 600mm, Elle a
enregistré une baisse de 57% entre 2008-2009 et 2011-2012. En général, le climat
de la province de Sidi Slimane est un climat tempéré et semi-aride, favorable à
l’activité agricole malgré la faiblesse relative des précipitations.
Pour la deuxième zone, Le barrage El Kansera, situé sur l'Oued Beht dernier
affluent important de l'oued Sebou avant son embouchure, à environ 20 km au Sud
de Sidi Slimane, assure l'irrigation d'un périmètre de 28.700 ha près de Sidi Slimane.
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V. Démographie de la zone :
La population de la province d’Elhajeb est composée de 247 016 habitants qui
forment un ensemble de 53 230 ménages.
Pour la province de Sidi Slimane, la population s’élève à 320 407 habitants qui
forment 60 922 ménages.
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Tableau N°7 : Evolution de la superficie et de la production des filières végétales,
2008-2015
Filière 2008/2009 2014/2015
Superficie (Ha) Production (T) Superficie (Ha) Production (T)
Céréales 753 891 1 467 138 839 518 2 057 303
Légumineuses 200 500 148 144 168 898 60 475
Oléagineux 2 500 2 125 8 400 11 600
Fourrages 60 661 670 621 69 316 1 295 106
Cultures sucrières
Maraichage 20 2 800
primeur
Maraichage de 32 955 921 375 34 472 1 070 767
saison
Amandier 25 965 24 135 31 423 40 225
Oléiculture 257 866 255 738 340 129 323 564
Palmier dattier
Agrumes 1 890 19 759 4 439 64 344
Arboriculture 51 475 302 458 66 066 592 468
fruitière
Source : Ministère de l’Agriculture et de Pêche Maritime (2015)
Pour la province de Sidi Slimane, la majorité des paysans pratiquent l’élevage intensif
des Ovins, des Bovins, des Caprins et des Equidés, en plus de la Basse-cour et de
l’apiculture. Cet élevage est intense dans la partie bour et devient plus intense et
amélioré dans les zones irriguées.
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Chapitre II : Méthodologie de travail
I. Contexte du projet :
Le choix du thème de notre stage de développement émane d’un intérêt évaluatif. En
effet, notre but a été de suivre et d’évaluer le déroulement des deux projets
d’agrégation : OLEA CAPITAL et AICHA, de vérifier si les modalités et les procédures
d’exécution et d’élaboration d’un projet d’agrégation sont réalisées et de déceler les avis
des différents intervenants (agrégés, agrégateurs, l’Etat) concernant ces projets.
Nous avons aussi analysé les rapports monographiques et effectué une webographie
sur la loi relative à l’agrégation et ses textes d’application pour mieux comprendre un
projet d’agrégation, son importance, ses intervenants et le règlement de son exécution.
31
IV. Questionnaire et son test :
Nous avons réalisé trois questionnaires pour trois intervenants : les agrégés, les
agrégateurs et les structures étatiques (voir détail en annexe).
Le questionnaire destiné aux agrégés contient des questions sur l’identification des
agrégés interrogés, l’itinéraire technique de chacune des cultures de l’olivier et de la
tomate, le contrat, la commercialisation des produits, les subventions et les assurances,
l’encadrement et les problèmes qui préoccupent les différents intervenants de ces
projets.
Le questionnaire destiné aux agrégateurs contient des questions sur les parties :
identification des agrégateurs, structure des exploitations, l’itinéraire technique,
assurances, subventions, encadrement assuré aux agrégés, contrat agrégateur-agrégé,
contrat agrégateur-Etat.
Le questionnaire destiné aux structures étatiques contient des questions sur les
parties : subventions, contrat, médiation, recommandations.
Une fois la première version du questionnaire élaborée, nous avons procédé à son
test auprès d’in agriculteur qui travaille à l’ENA. Cette étape s’est avérée très importante
car elle nous a permis de s’exercer sur le questionnement des agriculteurs et de clarifier
les termes.
V. Enquêtes et sorties :
Lors de notre période de stage, nous avons effectué une visite à la direction régionale
de Meknès pour avoir des informations sur le rôle et l’intervention de l’Etat dans ces
projets d’agrégation, pour aussi connaitre les différents projets qui existent dans la
région leur déroulement et pour avoir un idée sur les projets réussis et non réussis.
Nous avons effectué une visite à la direction provinciale d’EL Hajeb pour également
avoir des informations sur son intervention dans l’exécution et la réalisation des projets
d’agrégation et pour avoir une liste des agrégés.
Nous avons effectué une sortie à l’entreprise AICHA pour rencontrer le chargé
d’agrégation à la société Aicha afin de lui poser des questions en tant qu’agrégateur. Il
nous parlé sur tous les aspects du projet d’agrégation AICHA : son historique, son
déroulement, les agrégés avec lesquels ils travaillent, les caractéristiques du projet….
Ensuite, nous avons effectué des sorties pour rencontrer les agrégés pour leur
interroger sur les différentes parties qui constituent le questionnaire destiné aux
agrégés.
32
VI. Echantillonnage et personnes ressources à
enquêter :
Pour les agrégés, vu le temps impartis, nous avons enquêté aléatoirement 60
agriculteurs, soit 30 par projet d’agréation.
Pour les agrégateurs l’enquête a été réalisée auprès des 2 ingénieurs chargés du suivi
du projet d’agrégation à OLEA CAPITAL et Aicha
Pour les autres acteurs institutionnels, nous avons réalisé des entretiens auprès du
responsable des projets d’agrégation et auprès du chef de division de partenariat et
appui aux organisations professionnelles à la DRA de Fès/Meknès, la responsable du
développement agricole et partenariat de la chambre d’agriculture de Fès/Meknès et le
directeur de la DPA d’El Hajeb.
33
34
Chapitre I : Caractéristiques socio-économiques et
systèmes de production des agrégés
I. Introduction :
Afin de pouvoir évaluer l’impact de l’agrégation sur les résultats technico-
économiques des agrégés, nous commençons tout d’abord par une description de ces
agriculteurs tout en ciblant leur identification et les caractéristiques de leurs
exploitations.
L’âge des 60 agrégés enquêtés varie entre 30 et 75 ans avec une moyenne de 47
ans. Nous avons déterminé, comme l’illustre notre graphe, trois classes d’âge, la
première classe comprend les agriculteurs dont l’âge est compris entre 30 et 45, c’est la
classe la plus dominante qui englobe 50% des agrégés (63% des agrégés d’AICHA et
37% des agrégés d’OLEA CAPITAL). La deuxième classe concerne ceux dont l’âge est
compris entre 45 et 60, et qui représente 37% des agrégés (33% des agrégés d’AICHA et
40% des agrégés d’OLEA CAPITAL). En troisième lieu, nous avons la classes des agrégés
ayant dépassé les 60 ans et qui représente 13% des agrégés (4 % des agrégés d’AICHA et
23% des agrégés d’OLEA CAPITAL).
Pour les agrégés d’AICHA, on note une dominance de la classe des jeunes (<45
ans), ceci peut être à l’origine de plusieurs conflits survenus entre les deux parties ; les
avances et les aides fournies par AICHA sont exploitées dans des affaires personnelles,
comme l’organisation des fêtes de mariage par exemple.
Figure N° 3: Répartitions des agrégés des deux projets par tranches d’âge
70
Effectifs des agrégés
60
50
40
Effectif OLEA CAPITAL
30
Effectif AICHA
20
Total
10
0
[30-45[ [45-60] 60< Total
Classe des âges
35
1.2. La participation des femmes aux projets d’agrégation :
La figure ci-dessous montre une faible présence voire l’absence des femmes
agrégées (1,6%). Malgré les études et les institutions vouées à l’intégration des femmes
au développement, ces dernières restent très peu prises en compte dans les différents
domaines d’activités et cela peut être expliqué par la position qu’elles occupent au sein
d’une configuration sociale et économique patriarcale.
Figure N°4 : La répartition des agrégés des deux projets selon le sexe
70
59 60
60
50
40 Effectif Femmes
29 30 30 30 Effectif Hommes
30
Total
20
10
1 0 1
0
OLEA CAPITAL AICHA Total
Le nombre de personnes qui sont à la charge des agrégés varie de 0 à 20 avec une
moyenne de 8 personnes et un écart type de 4.
Ainsi la classe des agriculteurs qui ont une charge familiale inférieure à 7
représente la plus grande partie avec 47%, suivi par celle des agriculteurs qui se
chargent d’un nombre d’individus entre 7 et 14 avec un pourcentage de 42% et
finalement, 11% des agrégés ont une charge familiale supérieure à 14 personnes.
Pour les deux projets d’agrégation, les familles sont qualifiées de moyenne et
grande taille. 42% des agrégés reçoivent l’aide de la part de leur famille à plein temps et
18% à temps partiel.
36
Figure N°5 : Graphe représentatif de la charge familiale des agrégés
70
60
50
40 OLEA CAPITAL
AICHA
30
Total
20
10
0
[0-7[ [7-14] 14< Total
L’analyse du graphique montre la dominance des agrégés qui ont atteint le niveau
primaire (35%), suivi par la classe des analphabètes qui constitue (32%) puis la classe
des agrégés qui ont atteint le niveau secondaire avec un pourcentage de 25%.
On note notamment une faible présence voire absence des agrégés qui ont reçu
une scolarité traditionnelle au sein des écoles coraniques et seulement 2 personnes sur
60 ont pu suivre les études universitaires.
Cette graphique reflète le faible niveau d’instruction des agrégés, chose qui doit
être prise en considération pour toute action ultérieure de développement des projets
d’agrégation.
70
60
50
40
30
Effectif OLEA CAPITAL
20
Effectif AICHA
10
0 Total
37
1.5. Activités des agrégés avant l’installation en agriculture :
La figure suivante montre que 55/60 des agrégés ont hérité l’activité agricole de
leurs parents, chose qui peut expliquer leur degré d’attachement à la terre et leur souci
de promouvoir l’agriculture à travers la recherche des programmes de développement
et la demande des journées de formation afin de pouvoir booster leur rendement et
améliorer la qualité de leurs production.
Figure N°7 : Répartition des agrégés selon leurs activités avant l’installation en
agriculture
70
60
50
40
OLEA CAPITAL
30
AICHA
20 Total
10
0
Agriculteur Ouvrier Etudiant Fquih Commercial Total
dans une
société
Figure N°8 : Répartition des agrégés selon leur adhésion à une OPA
70
60
50
40 Effectif OLEA CAPITAL
30 Effectif AICHA
20 Total
10
0
Adhérent Non adhérent Total
38
Pour OLEA CAPITAL, on note un haut niveau d’organisation des agrégés (87% des
agrégés appartiennent à des OPA). Les structures les plus dominantes sont des
coopératives le cas notamment de la coopérative IDRISSIA et El ISSAOUIA. Partant de ce
fait, on peut dire que la première cause d’adhésion des agriculteurs à un tel projet
d’agrégation est la présence d’un leader (par exemple, le président de la coopérative
IDRISSIA) qui prend la plupart des initiatives, mène les autres membres de la
coopérative et détient le commandement. On signale aussi que 15 % de ces agriculteurs
organisés appartient à des associations et des AUEA alors qu’on note une absence
d’adhésion à des GIE.
Pour le Projet d’AICHA, on remarque un très faible niveau d’organisation des agrégés
(17% des agrégés appartient à des OPA), 10% de ces agriculteurs appartiennent à des
coopératives, 10% appartiennent à des associations tandis qu’on note une absence des
autres structures d’organisation. Suite à une question posée aux enquêtés : « Pourquoi
vous n’êtes pas adhérent à une OPA », on a pu révéler les principaux causes suivantes :
D’après ces résultats, on constate que les agriculteurs optent à une diversification
de cultures, ainsi les exploitations ne sont plus spécialisées dans l’élevage ou bien une
culture précise. Cette politique permet notamment d’avoir une complémentarité entre
les activités et de diminuer les risques liés aux catastrophes naturelles, aux marchés ...
70
60
50
40 OLEA CAPITAL
AICHA
30
Total
20
10
0
[1950-1970[ [1970-1990[ [1990-2010[ 2010-2017 Total
L’analyse du graphe montre une faible présence des agrégés qui ont intégré
l’agriculture entre 1950 et 1970, ces agriculteurs représentent 8% de la totalité des
agrégés et dont 40% ont vécu pendant la période du protectorat. Ceci peut traduire ainsi
une mentalité fortement façonnée par les expériences accumulées et les attitudes
construites pendant plusieurs années. Ainsi 32% des agrégés sont installés en
agriculture entre 1970 et 1990 (53% des agrégés d’OLEA CAPITAL et 10% des agrégés
d’AICHA), avec une expérience relativement grande, ces agriculteurs ont subi plusieurs
changements dictés par le programme d’ajustement structurel dont l’état a été
désengagé suite à la crise qu’à connu le Maroc durant les années 1980. Entre 1990 et
2010, on trouve presque la moitié des agrégés ont rejoint l’agriculture alors que
seulement 10% des agrégés sont considérés notamment comme des nouveaux
agriculteurs (entre 2010 et 2017), ces derniers représentent ainsi un niveau
d’expérience plus ou moins faible marqué par un appui approfondi de la part des
programmes de développement inscrits dans le cadre du Plan Maroc Vert.
2. Caractéristiques de l’exploitation :
2.1. Origine des exploitations :
L’origine des exploitations des agrégés enquêtés varie avec une dominance de
presque 90 % des exploitations héritées ou prise en location, alors que le reste
rassemble celles achetées ou don du Roi. Concernant les agrégés du projet OLEA
CAPITAL, l’origine des exploitations est souvent l’héritage avec 76% (26 exploitations)
tandis que la location englobe 67% des exploitations dans le projet AICHA.
40
Tableau N° 12 : les différentes origines des exploitations des agrégés enquêtés
Figure N°10 : les différentes origines des exploitations des agrégés des deux projets
80
73
70
Nombre d'exploitation
60
50
39
40 36 34 OLEA CAPITAL
30
30 26 26 AICHA
20 TOTAL
10
10 5 4
2 3 1 0 1 1 0 1
0
Héritage Achat Location Offerte par Inconnue Total
le roi
Origine de l'exploitation
Concernant le statut foncier des terres agricoles agrégées, celui-ci est soit Melk avec un
pourcentage de 65% (81% pour le projet OLEA CAPITAL et 50% pour le projet AICHA)
contre un pourcentage de 35% dans le cas du collectif (équivalent à 22 exploitations au
total dont le statut foncier est collectif).
Tableau N° 13 : les pourcentages des statuts foncier des exploitations des
agrégés enquêtés
Statut foncier Melk Collectif Total
41
Figure N° 11 : les statuts fonciers des exploitations des agrégés des deux projets
70 63
Nombre d'exploitation
60
50
41
40
31 32 OLEA CAPITAL
30 25
22 AICHA
20 16 16
Total
10 6
0
Melk Collectif Total
Statut foncier
Les superficies totales des différents agrégés interrogés d’OLEA CAPITAL sont
souvent inférieures à 20 ha avec une dominance de 93% tandis que 77% des SAU totales
des agrégés du projet AICHA sont supérieur à 20 ha. Ceci est du au fait que les petits
agriculteurs n’osent pas encore adhérer au projet OLEA CAPITAL vue qu’il vient de
démarrer et qu’il n’est pas encore connu chez eux contrairement à celui de AICHA.
Tableau N° 14 : Répartition des tailles de superficies agrégées
Classes de superficies
] 0-5] ] 5-20] ] 20-35] ] 35-50] > 50 Total
(ha)
OLEA CAPITAL 10% 83% 3% 0% 3% 100%
AICHA 0% 23% 20% 17% 40% 100%
Total 5% 53% 12% 8% 22% 100%
70
60
60
Effectifs d'agrégés
50
40
32 30 30 OLEA CAPITAL
30 25
AICHA
20
12 13 Total
10 7 6 7 5 5
3 3 1 1
0 0
0
>=5 ]5-20] ]20-35] ]35-50] > 50 Total
Superficie totale de SAU (ha)
42
2.2.3. Structures foncières des exploitations
La majorité des agrégés des deux projets exploite presque la totalité de leur SAU
en cultivant diverses cultures. Ceci apparaitra en comparant le graphe précédent qui
représente la SAU totale avec celui ci dessous qui représente la SAU exploitée.
70
60
60
Effectifs d'agrégés
50
40 33
3030 OLEA CAPITAL
30 25
AICHA
20
8 1011 Total
10 5 6 7 7
3 3 1 1
0 0
0
]0-5] ]5-20] ]20-35] ]35-50] > 50 Total
Superficie exploitée de SAU (ha)
70
60
60 55
Effectifs d'agrégés
50
40
30 30 OLEA CAPITAL
27 28
30
AICHA
20 Total
10 5
3 2
0
]0-50] ]50-100] Total
Pourcentages des superficies d'olivier/tomate
43
Figure N°15 : les superficies d’olivier/tomate
70
60
60
Effectifs agrégés
50 47
40
30 30 OLEA CAPITAL
28
30
AICHA
19
20 Total
9 10
10
1 0 2 2 1 0 1
0
]0-10] ]10-20] ]20-30] >30 Total
Superficies olivier/tomate (ha)
D’après le tableau ci-dessous, on peut constater que pour les deux projets les
superficies irriguées (surtout par le « goutte à goutte ») dépassent les superficies bour.
Ceci est peut être due au fait que les agrégés bénéficient des subventions et/ou au fait
qu’ils sont conscients de l’importance de l’irrigation dans l’amélioration du rendement.
Tableau N°15 : les superficies irriguées et les superficies bours des deux projets
2500
Superficie (ha)
2000
1500
1000 OLEA CAPITAL
AICHA
500
Total
0
Sup. irrig. G-G Sup. irrig. Sup. irrig. Sup. Bour total
Gravitaire Aspersion
Superficie irriguée / bour
44
Il est nettement clair d’après le graphe ci-dessous que presque la totalité des
superficies sont prises en location.
1600 1477
1400 1316
Superficie (ha)
1200
1000
800
OLEA CAPITAL
600
AICHA
400
161 Total
200
0 20 20 0 45 45 2 0 2
0
sup prise en sup donnée en sup prise en sup donnée en
location (ha) location (ha) association (ha) association (ha)
Superficie prise/donnée en association/location
2.3. Assolement :
400
Superficie (ha)
300
100 AICHA
Total
0
45
Figure N°19 : le pourcentage des superficies des cultures d’assolements du projet
OLEA CAPITAL
Fourrage
OLEA Pomme
CAPITAL
Légumineuses 7% de terre
11% 10%
Maïs
1% Oignon
Orge 10%
8% Melon Niora
Other
7% 0%
7%
Blé dure Betterave
16% 0%
Blé tendre Tomate
30% 0%
Blé tendre
22% Betterave
Niora
0%
1%
2.4. Matériels :
Tracteur Moissonneuse
AICHA 83% 3%
46
2.5. Bâtiments :
Plus que la moitié des agrégés possède en moins un bâtiment tandis que le reste
ne le possède pas vue que les agrégés n’ont pas vraiment recours au stockage de leurs
productions.
Figure N°21 : Le nombre de bâtiments possédés par les agrégés des deux projets
70
60
60
Effectifs des agrégés
50
40
31 30 30 OLEA CAPITAL
30
AICHA
19 17
20 14 Total
10 9
10 6
2 4 1 3
4
0
0 1 2 3 Total
Nombre de bâtiments
Comme c’est déjà indiqué, presque la totalité des agrégés procède à l’irrigation, ce
qui implique la nécessité de la présence de puits comme source d’eau. Le graphique ci-
dessous montre que plus que la moitié des agrégés possède un seul puit et donc une
seule source d’eau pour l’irrigation de leurs cultures. La profondeur de ces puits varie
d’un projet à un autre et donc d’une région à une autre. Pour le projet OLEA CAPITAL, les
profondeurs sont comprises entre 10 et 35m. Tandis que pour le projet AICHA les
profondeurs des puits sont comprises entre 60 et 85m. Ceci est dû à plusieurs raisons
dont la principale raison est le type de sol.
Figure N°22 : Nombre de puits possédés par les agrégés des deux projets
70 60
Effectifs des agrégés
60
50
40 31 30 30 OLEA CAPITAL
30 20 18 AICHA
20 11 11
7 8 11
10 3 Total
0
1 2 >=3 Total
Nombre de puits
47
Figure N°23 : Les classes de profondeurs des puits dans les deux projets
120
110
100
80
66
OLEA CAPITAL
60
AICHA
44
Total
40
30 32
27 27
18 19 20
20 13 12 13
5
0 2 1 1
0
[10-35[ [35-60[ [60-85[ [85-110[ >=110 Total
Les agrégés des deux projets pratiquent l’élevage, principalement les bovins et les ovins.
Avec des effectifs plus importants dans le cas des élevages ovins. Concernant l’élevage
bovin, nous avons constaté que les agrégés élèvent surtout des animaux croisés dont la
production est destinée principalement à l’autoconsommation.
Figure N°24 : les effectifs d’animaux dans les différents élevages pratiqués par les
agrégés des deux projets
3500
3105
3000
2649 2557
Effectifs des animaux
2500
2185
2000
OLEA CAPITAL
1500 AICHA
Total
1000
464 548
500 372 456
84
0
bovin ovin Total
Elevage
48
Elevage bovin :
Figure N°25 : les différentes races bovines des agrégés des deux projets
70
60
60
50
Effectifs d'agrégés
40
35
30 30 OLEA CAPITAL
30 AICHA
19 Total
20 16 17
10
10 6 7
3 3
1 1 2
0
Croisée Locale Holstein Aucune Total
Races bovines
La picholine marocaine est une variété omniprésente au niveau des vergers des
agrégés. Elle est cultivée à double fins : l’huile d’olive et les olives de table. L’huile
extraite est de bonne qualité et de longue conservation. Par la suite, on trouve une
faible présence des deux variétés : Menara et Haouzia qui sont cultivées seulement
par 10% des agrégés.
49
1.1.2. Mode d’irrigation :
La grande moitié des agrégés conduisent leur culture en Bour (57%) alors que
seulement 43% optent pour un système irrigué.
Malgré les efforts fournis par l’état en matière d’adoption du système goutte à goute,
une grande partie des agrégés n’ont pas pu bénéficier, l’enquête qu’on a effectué auprès
des agrégés nous a permis de déceler les résultats suivant :
100
90
80
70
Pourcentage %
60
50 % de la superficie agrégée
% Superficie non agrégée
40
30
20
10
0
2 1 1 1 25
Effectif des agrégés
D’après la figure ci-dessus, 25/30 des oléiculteurs ont agrégé la totalité de leur
production, 1/30 ont agrégé 91%, 1/30 ont agrégé 67%, 1/30 ont agrégé 60% alors que
2/30 des agriculteurs ont agrégé seulement 50% ; sans oublier de mentionner
notamment que ces derniers disposent d’une superficie totale qui ne dépasse pas 3 ha.
50
L’analyse de ces données montre que la majorité des agrégés sont mises en
accord de livrer la totalité de leur production à OLEA CAPITAL et la superficie non
agrégée par les autres oléiculteurs correspond tout simplement à la production destinée
à l’autoconsommation ; étant donné que l’huile d’olive occupe une place privilégiée au
sein de la société marocaine.
L’âge moyen des plantations est de 14 ans avec un minimum de 0 ans (Plantule
récemment plantées) et un maximum de 42 ans.
La figure suivante montre que 67% de la superficie plantée n’est pas encore entrée en
production (inférieur à 5 ans), 30% des plantations ont un âge supérieur à 10 ans alors
que seulement 3% des plantations ont un âge entre 5 et 9 ans.
Il est à mentionner que le fait que la majorité de la superficie est représentée par les
jeunes plantules dû à une valeur aberrante représentée notamment par la société AGRI
SAISS dont la superficie agrégée atteint 92ha.
200
167.5
150
112.5
100
49 superficie totale
50
5
0
0à5 5à9 >=10 TOTAL
Age des plantations en année
1.1.5. Rendement :
Le rendement moyen des oliviers des agrégés est de 4,6 T/ha, avec un maximum
de 12T/ha dans les zones irriguées et un minimum de 1 T/ha dans la partie Bour.
51
Une étude du tableau permet de constater que :
L’olivier irrigué est beaucoup plus productif que celui du Bour, soit disant le
double voire même le triple.
L’olivier entre en production vers l’âge de 5 ans et atteint ses potentialités à
partir de l’âge de 10 ans (12T/ha)
Les agrégés sont loin d’atteindre les productions moyennes de références, ceci
est dû principalement aux différentes façons de conduite culturale qualifiée
notamment de ‘’ pratiques encore traditionnelles’’ comme nous les verrons par la
suite.
35
30
25
20
15
10
5 effectif d'utilisateur
0
Les résultats des enquêtes effectués auprès des agrégés montrent que 53% de
ces agriculteurs n’utilisent pas les engrais, 20% recourent au DAP, 10% utilisent des
engrais composés alors qu’une faible proportion utilisent l’urée, sulfate du phosphore ...
Partons de ces constats, on peut dire que les agrégés manquent de technicité en
matière d’utilisation des engrais et des fertilisants, chose qui doit être prise en
considération lors de l’élaboration des programmes de formation. En outre la non
utilisation des engrais par les autres agrégés peut être expliqué d’une part par la hausse
des prix, par conséquent les agriculteurs se trouvent dans l’incapacité de
s’approvisionner en cet intrant, de l’ignorance et de manque de formation des
oléiculteurs d’autre part.
52
1.2.2. Utilisation des produits phytosanitaires :
Figure N°29: les principaux produits phytosanitaires utilisés par les agrégés:
35
30
25
20
15
effectif d'utilisateurs
10
0
confidor cuivre safor aucun Effectif
totale des
agrégés
La graphique ci-dessus montre que 60% des agrégés n’utilisent pas des
traitements phytosanitaires, alors que le reste les utilise d’une manière non spécifique
ciblant ainsi plusieurs ravageurs, c’est dans ce contexte que 30% des agrégés utilisent
CONFIDOR pour traiter à la fois la mouche blanche et le psylle, 20% utilisent des
traitements à base de cuivre contre la maladie de l’œil de paon alors qu’un seul
agriculteur utilise le produit SAFOR.
Suite à la majorité des agriculteurs enquêtés, la première raison qui les empêche
d’utiliser ces produits phytosanitaires est la cherté des prix, à savoir une charge de
1500 DH par compagne.
1.2.3. L’irrigation :
53
D’un autre côté, on assiste à une utilisation traditionnelle de l’eau au niveau des
parcelles des agrégés, une utilisation non efficiente qui ne prend en considération ni la
structure du sol, ni les données météorologiques ni les besoins de la plante elle-même.
Lors des enquêtes effectuées, il s’est avéré que les agriculteurs irriguent seulement
lorsque le contour de l’arbre devient sec sans savoir la quantité à apporter ou les
fréquences à suivre.
1.2.4. La taille :
35
30
30
26
25
20
15
12
11
10
0
0
En vert Fructification Formation Regénération Effectif Total
L’analyse du graphique ci-dessus montre que les agrégés n’ont jamais pratiqué la
taille de régénération, 37% ont effectué la taille en vert, 40% ont déjà fait la taille de
formation alors que la majorité (87%) pratiquent la taille de fructification.
Ces résultats montrent que le grand souci de l’agriculteur est d’avoir une
production à vendre à la fin de la campagne sans prendre en considération ni la santé de
l’arbre, ni la facilitation des travaux culturaux ..., ceux-ci exige notamment d’organiser
des sessions de formations auprès de ces oléiculteurs dans le but de leur montrer
l’importance des autres types de taille soit au niveau de la production ou bien au niveau
de la qualité du fruit récolté.
54
1.2.5. Le désherbage :
Parmi les adventices les plus dominantes, on trouve l’avoine et NJEM, il existe
aussi d’autres espèces telles que KHBBIZA, BELAAMAN, LOUAYA ...
1.2.6. La Récolte :
La totalité des agrégés pratique une récolte manuelle, ceci exige notamment une
allocation plus ou moins importante de la main d’œuvre dont le salaire moyen varie
entre 70 et 80 Dh. On y assiste à une absence de stockage de la production étant donné
qu’elle est destinée directement soit au marché soit aux unités de trituration.
Il est à noter que les agrégés viennent de rejoindre ce projet, du coup, ils n’ont jamais
livré leur production à OLEA CAPITAL. Cette année (2017) représente alors le premier
pas qui réunirait l’agrégateur d’une part et ses agrégés d’autre part dans une perspective
de développement économique.
L’analyse de la graphique suivante montre que les agrégés ont recourt à un faible
nombre de main d’œuvre pour accomplir les différentes opérations culturales, à savoir
un moyen de 2,88 pour la fertilisation, 2,42 pour les traitements phytosanitaires et 2,66
pour l’irrigation, cependant le désherbage exige plus ou moins un grand nombre de
salariés étant donné qu’il est effectué mécaniquement. Enfin, la récolte représente
l’opération la plus exigeante en main d’œuvre, elle mobilise à elle seule un moyen de 11
personnes avec un maximum de 30, ceci est expliqué notamment par le fait que les
agriculteurs utilisent encore les méthodes traditionnelles de récolte (Gaulage), du coup
il faut maximiser le nombre de salariés afin de pouvoir garder la qualité des olives
récoltés (Garder les caractéristiques organoleptiques et nutritionnelles du fruit).
55
Figure N°31: Mobilisation de la main d’œuvre selon les opérations culturales
35
30
25
20
15
10
Nombre moyen de la Main d'œuvre
5
Nombre max de la Main d'œuvre
0
Nombre min de la Main d'œuvre
2. La tomate :
Au fil des années, grâce aux efforts déployés par l’état (formations des agriculteurs
et l’assistance technique aux champs), la culture de tomate a connu un développement
émérite au niveau de la région d’El Gharb. Le niveau de rendement est passé de 14 T/ha
en moyenne (en 1998-1999) à 69 T/ha (en 2000-2001).
La totalité des agrégés utilisent la variété Advance, en plus de cette dernière, 10%
des agrégés utilisent aussi Rebeca.
Ceci est peut être expliqué par l’unicité de source d’approvisionnement des plants,
qui est AICHA. Advance est choisi comme la principale variété des agriculteurs suite à sa
productivité, sa fermeté, son feuillage sain et le plus important sa tenue à la sur-
maturation.
56
2.2. La conduite technique de la tomate :
2.2.1. Rotations culturales :
L’analyse des résultats des enquêtes montrent que la majorité des agriculteurs ne
pratiquent pas de rotation particulière. D’une façon générale, ils respectent que la
tomate ne doit pas revenir en parcelle plus d’une fois tous les trois ans. Néanmoins,
autres agrégés pratique la tomate dans une succession culturale de 1 ou 2ans.
Il est à noter que la meilleure rotation est dont laquelle est intégrée une légumineuse
(luzerne, pois ...), étant donné que les tomates sont très gourmandes et ont tendance à
épuiser la terre.
Blé Tomate
Blé Blé
Pour l’ensemble des agrégés enquêtés, le travail du sol est une opération très importante
dans le processus de production, elle permet notamment d’ameublir le sol, de casser les
mottes, d’assurer une culture homogène, de bien travailler la zone d’enracinement et de
préparer le lit de semence afin de garantir un bon rendement. Cette opération s’étale
entre le mois de février vers la fin du mois avril. La séquence Charrue à disque + CC +
Herse est la plus dominante (31,225%) suivi par la suite par Sous soleuse + Chisel +
Herse (18,75%). La raison derrière ces séquences consiste à travailler le sol en
profondeur (Charrue à disque et CC) et de préparer le lit de semence par la herse.
Tableau N°18 : Différentes séquences de travail du sol des agrégés
Séquence de travail du sol Pourcentage des agriculteurs
CD +CC + H 31,25 %
SS+ chisel+H 18,75%
CD+ CC+ chisel + rouleau 12,5%
Chisel + CC + H 12,5%
CD + CC+ rabatteur 12,5%
AUTRES 12,5%
CD : Charrue à disque ; CC : Cover-Crop ; H : Herse ; SS : Sous soleuse
57
Globalement, le niveau d’équipement des exploitations des agrégés en matériels de
travail de sol reste insuffisant, par conséquent certains agrégés font appel à la location
du matériel agricole auprès de l’agrégateur pour effectuer le travail.
La culture de la tomate passe par deux stades, le stade pépinière et le stade plein champ.
Le stade pépinière est assuré par la société AICHA, celle-ci s’occupe du choix de la
variété, de l’entretien des plants ... et les agriculteurs s’en approvisionnent avec un prix
de 0,22 Dh par plant.
Généralement, les agrégés procèdent au repiquage de la fin du mois Avril jusqu’au début
du mois Mai. Il s’agit d’une opération très exigeante en main d’œuvre qui atteint 30
personnes.
2.2.4. Traitements phytosanitaires :
La tomate est une culture très sensible aux attaques des ennemis naturels, en
l’occurrence les adventices, les maladies et les ravageurs. Selon les témoignages
enquêtés, les attaques sont nombreuses dont on trouve : les acariens, les cochenilles, les
pucerons, la mineuse, Tuta absoluta, l’Alternaria et le mildiou. La lutte se fait
exclusivement par l’utilisation des produits chimiques.
2.2.7. Récolte :
L’ensemble des agrégés effectue leur récolte entre juillet et septembre selon la date du
repiquage. Il s’agit d’une opération culturale qui se fait mécaniquement à l’aide des
récolteuses louées chez l’Agrégateur Aicha. Le coût de location est retranché de
0,81Dh/kg (prix de vente de la tomate) lors de la livraison de la production en
retranchant.
58
Les rendements réalisés sont variables oscillent alors entre 70T/ha et 128T/ha avec un
moyen de 90,64 T/ha. Ceci reflète un bon niveau de production et une technicité élevée
de ces agriculteurs. On y assiste aussi au non stockage de cette production, étant donnée
qu’elle est destinée soit directement à l’usine de la société AICHA ou bien au marché.
59
Chapitre II : L’impact technico-économique des
projets d’agrégation
I. Commercialisation
1. Commercialisation dans le cadre de l'agrégation (cas du
projet de Tomate par AICHA)
1.1. Quantité de tomate vendue :
La quantité vendue de la tomate varie entre 400 et 2000 T par superficie totale de
l’agrégé, dont on trouve 36% des agrégés enquêtés vendent aux agrégateurs une
quantité comprise entre 400 et 700 T par superficie totale, 16% de ces agrégés vendent
une quantité entre 700 et 800T/total, 20% de ces agriculteurs vendent une production
qui peut arriver jusqu’à 1900T/total et chez 7% de ces derniers la quantité vendue
dépasse 1900T.
30
25
20
15
10 effectif
D’après ces résultats, on peut conclure que les agrégés du projet de la tomate ont
plus de tendance à spécifier leurs productions seulement à ce projet parce qu’ils disent
qu’ils n’ont pas d’autres choix et que de ce projet qu’ils aspirent leurs revenus même si
les conditions sont dépréciées par eux.
60
Concernant le prix de vente, le projet de la tomate a fixé un prix de 0,81dh/kg
avec les agrégés d’El Gharb dont l’acheteur est l’usine de AICHA situé à Meknès. AICHA
demande toujours que la production soit prête dans le mois aout mais on trouve que la
plupart des agrégés enquêtés se plaignent du retard de la livraison causé la non
disponibilité du transport ce qui diminue la qualité de la production.
Le projet de l’olivier n’a pas encore commencé, c’est pour cela que ses agrégés ne
disposent pas d’informations concernant la commercialisation. Mais la seule information
qu’on a pu obtenir c’est que le prix va être supérieur à celui du marché selon la qualité
du produit.
Concernant la tomate, on constate que 40% des agrégés vendent leurs productions
sur pied, 10% livrent la production sur le marché, la vente mixte représente 10% et 40
% des agrégés dédient la totalité de leurs parcelles à l’agrégation.
D’après ces résultats, on peut conclure que les agrégés des deux projets étudiés
préfèrent la vente sur pied afin d’éviter certains problèmes tels que la fluctuation, la
négociation des prix, la triche au niveau de la balance (dans le cas de la vente sur
marché), les frais du transport, etc. Les agrégés de la tomate souffrent d’autres
problèmes tels que : perte des produits à cause des conditions climatiques, élimination
d’une grande quantité d’impuretés par l’acheteur ce qui diminue le prix de vente causant
aussi une diminution du revenu des agrégés.
61
II. Autres services rendus par l’agrégateur aux
agrégés :
1. Bénéfices des techniques modernes :
On constate que les agrégés du projet de la tomate ont bénéficié des techniques
modernes avec une part de 77% contrairement à ceux de l’olivier qui n’ont bénéficié que
de 8% de ces techniques. Ceci est du au lancement du projet qui n’a pas encore
commencé et donc n’a pas introduit aux agrégés les différentes techniques modernes à
savoir : système G-G, les récolteuses, etc.
Figure N°35 : les pourcentages des agrégés bénéficiant des techniques modernes
100
90
80
70
60
50
bénéfices
40
30
20
10
0
olivier tomate total
62
III. Problèmes et enjeux :
1. Problème d’approvisionnement en intrant
Figure N°36 : les différents problèmes d’approvisionnement en intrant dans le deux
projets
100%
90%
80%
70%
60%
50% olivier
40%
tomate
30%
20% échantillon global
10%
0%
prix des disponibilité éloignement échantillon
intrants des intrants des vendeurs global
d'intrants
D’après ce graphe, on constate qu’il y a plusieurs problèmes qui ont une relation avec
l’approvisionnement en intrant (prix, disponibilité…). Le pourcentage de chaque
problème diffère par rapport à l’autre dans les deux cas (olivier et tomate) citant à titre
d’exemple le pourcentage du problème de l’éloignement des vendeurs est faible (8%)
par rapport au pourcentage du problème du prix (68%).
D’après ces résultats, on peut déduire que le prix des intrants dépasse le pouvoir
d’achat des agrégés.
2. Problème de production :
Figure N°37 : les différents problèmes de production en intrant dans le deux projets
100%
80%
60%
olivier
40% tomate
échantillon global
20%
0%
main coût accès au coût des matériel échantillon
d'œuvre d'énergie finacement intants agricole globale
63
Ce graphe nous renseigne sur les différents problèmes de production que
rencontrent les agrégés (main d’œuvre, coût d’énergie, matériel agricole…) dans les
deux projets (olivier et tomate). On constate qu’il y a une augmentation au niveau du
pourcentage de ces problèmes citant à titre d’exemple : en ce qui concerne le matériel
agricole on a 70% pour l’olivier et à peu près 65% pour la tomate.
120%
100%
80%
60%
40%
20%
0%
mécanisation de la location du matériel convention avec les echantillon global
production agricole banques
Ce graphe nous renseigne sur les mesures pour la résolution des problèmes de
production qui se représentent dans la mécanisation de la production 40%, la location
du matériel agricole 27% et la convention avec les banques 43%.
D’après ce graphe, on peut déduire que les agrégés ne bénéficient pas tous de ces
mesures malgré la présence des problèmes dans leur production.
64
Figure N°39 : Problèmes de récolte et de commercialisation dans le projet OLEA
CAPITAL
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40% olive
30%
20%
10%
0%
problème de récolte problème de échantillon globale
commercialisation
65
Figure N°40 : pourcentages des agrégés bénéficiant des subventions
100
90
80
70
60
50 olivier
40 tomate
échantillon global
30
20
10
0
achat des matériels creusement analyse des installation échantillon
plants agricoles des puits sols du système global
GàG
Pour l’olivier, 23% des agrégés enquêtés dans la région de Ras Jerry reçoivent des
subventions pour le creusement des puits, suivi par 17% de ces agrégés qui ont reçu des
subventions pour l’installation du système G-G et 13% ont tiré profit de ces subventions
pour l’analyse du sol ainsi que le matériel agricole. En ce qui concerne l’achat des plants,
juste 6% en ont bénéficié.
Concernant la tomate, une part importante (40%) des agrégés enquêtés dans la
région de Sidi Yahia ont bénéficié des subventions pour des matériels agricoles
contrairement à l’installation du système de G-G où la totalité des agrégés n’ont pas reçu
ce type de subventions.
Pour la tomate, les futurs agrégés désirent bénéficier de l’installation d’une pépinière en
plus de matériel agricole et de système G-G.
En guise de conclusion, on peut déduire que, pour les deux filières, le matériel agricole
ainsi que le creusement des puits constituent les facteurs de production les plus
concernés par les subventions relativement aux analyses du sol ou l’achat des plants.
66
V. Encadrement :
Le graphique suivant montre le pourcentage des agrégés enquêtés qui ont bénéficié des
formations ainsi que le niveau de leur satisfaction de ces formations.
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
bénéfice des satisfaisance échantillon
agrégés des des formations global
formations (%) (%)
Concernant le projet de l’olivier, 30% des agrégés enquêtés ont bénéficié des
encadrements techniques et des démonstrations sous forme de formations réalisées par
des conseillers agricoles. Le nombre de ces formations est compris entre 1 et 3 au début
du projet, 26% des enquêtés (ça veut dire 89% des agrégés qui ont reçu ces formations)
étaient satisfaits de cet encadrement qui a abordé des thèmes différents tout en se
focalisant sur les techniques de production végétale (conduite, taille, désherbage,
traitement) ainsi que des formations sur l’utilité des projets d’agrégation (les buts et les
avantages).
Pour le projet de la tomate, seulement 13% des enquêtés ont bénéficié des
formations, dont le nombre se limite à 3 formations sur des thèmes en relation avec le
projet d’agrégation (définition, buts, avantages…) avec une satisfaction totale de ces
formations.
Le reste des agrégés qui n’ont pas reçu un encadrement le souhaite vivement tout
en demandant des formations techniques de production : installation des cultures,
semis, irrigation, traitement phytosanitaire et récolte afin d’améliorer leur productivité
et compétitivité.
D’après ces résultats on peut déduire la conclusion suivante : malgré les efforts
déployés en matière d’encadrement et de formation il reste encore des agriculteurs qui
ont des attentes et des besoins en formation surtout sur le plan technique.
67
VI. Contrats :
1. Pour les anciens agrégés : (projet AICHA)
1.1. Précision du prix de vente dans le contrat :
97% des agriculteurs du projet AICHA déclarent que le prix de vente est précisé dans le
contrat.
Concernant le transport, c’est AICHA qui s’en occupe et le produit livré est payé soit par
versement soit par des chèques.
D’après les déclarations des enquêtés, seulement 15% des cas ont rapporté le non
respect des engagements du projet AICHA.
100
80
60
40
20
0 OLEA CAPITAL
68
90 %. Après, viennent les autres motivations comme l’acquisition du matériel agricole
et maintenance avec 80%, Traitement phytosanitaire avec 75%, l’approvisionnement en
intrants et la commercialisation avec 65%, la récolte avec 60 % et enfin le stockage avec
un pourcentage très faible qui est 10%.
100
80
60
40 OLEA CAPITAL
20
0
télévision/ radio salons et foirs de journées de
l'agriculture formation
D’après le graphique, on constate que la plupart des agriculteurs ont reçu des
informations sur ces projets d’agrégation à partir des médias c'est-à-dire la télévision et
la radio avec un pourcentage de 26%, ensuite les journées de formation avec 17%, 13%
des agriculteurs ont reçu des informations à partir des salons et foires de l’agriculture et
le reste des agrégés ont reçu l’information d’auprès le président de leur OPA.
Tous les agriculteurs sont prêts pour adhérer au projet d’agrégation. Ainsi, ils ont
certaines attentes à partir du projet. Le graphique ci-dessous reflète ces attentes.
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0 OLEA CAPITAL
69
Donc 79% des agrégés visent le bénéfice des suivis et d’encadrement technique et la
vente collective organisée à partir du projet. Ensuite, 75% des agrégés considèrent
l’accès au financement un but important derrière la mise en ouvre du projet. Après,
62,5% des agriculteurs considèrent l’approvisionnement en intrants comme leur
principale attente de ce projet. En outre, 43% des agrégés souhaitent le stockage
moderne et la valorisation collective des tomates. Enfin, 42% des agrégés visent
principalement du projet l’usage collectif des nouvelles techniques de production.
Seulement 30,8% des agrégés présentent des craintes concernant le projet, parmi ces
craintes qu’on a pu trouver chez les agrégés : l'échec du projet, la manière d'appliquer ce
projet, la faiblesse des agrégés, la non organisation des agrégés par l'agrégation les
rendent instables, l’absence de soutien, le niveau de réussite du projet et leur
application, etc.
100
90
80
70
60
50 information du contenu
40 information du prix fixé
30
20
10
0
OLEA CAPITAL AICHA TOTAL
Pour le projet OLEA CAPITAL, 67% des agrégés ont des informations sur le
contenu du contrat alors que 64% des agrégés ont des informations seulement
sur le prix qui y est fixé sur le contrat.
70
Pour le projet AICHA, 53% des agrégés ont des informations sur le contenu du
contrat alors 100% des agrégés ont des informations sur le prix qui y est fixé
sur le contrat. Ils rapportent que ce dernier est de 0,81 Dh/Kg.
Pour le projet AICHA, la production est livrée en camions assurés par aicha.
Donc, peu d’agrégés bénéficient de 100% des subventions pour l’installation du système
d’irrigation.
2. Assurance :
Figure N°46 : l’assurance des agrégés
100
90
80
70
60 assurance qui protège les
50 agrégés des risques
40 l'arrivée à l'agrégé d'en tirer
profit
30
20
10
0
OLEA CAPITAL AICHA TOTAL
Pour le projet OLEA CAPITAL : 21% des agrégés possèdent une assurance qui les
protège des risques et 13% en ont tiré profit.
Pour le projet AICHA : 17% des agrégés possèdent une assurance qui les protège
des risques et 3% en ont tiré profit.
D’après les agrégés, leur paiement afin de bénéficier de ces ‘assurances varie de 50
jusqu’à 2000 Dhs/ha.
71
3. Bénéfice des financements par la banque sur la base de
contrat d’agrégation :
Une minorité des agrégés bénéficient des financements par la banque sur la base du
contrat d’agrégation. En effet, pour le projet OLEA CAPITAL juste 13% en bénéficient et
pour le projet AICHA juste 3% bénéficient.
Donc, on peut dire qu’en général un des objectifs visé par les projets d’agrégation n’est
pas encore bien réalisé.
100
80
60
OLEA CAPITAL
40
AICHA
20
TOTAL
0
Nature des Niveau de Procédures
subventions subvention (Taux administratives
et plafond)
Donc, on peut dire que le programme de subvention arrive à satisfaire les besoins de
certains agriculteurs ce qui favorise le bon fonctionnement des projets.
72
5. Machines pour lesquelles les subventions sont demandées :
Parmi les machines pour lesquelles les subventions sont demandées par les
agriculteurs, Cover Crop, tracteur, chisel, matériel de semis pompe, moissonneuse, etc.
Donc, en général peu des agrégés ont rencontré des problèmes lors de l’élaboration du
dossier de demande des subventions, ce qui est un avantage dans le déroulement de
l’ensemble des étapes des projets..
Enfin, on a constaté également que 36% des agrégés enquêtés désirent l’accès aux
financements et seulement 33% qui veulent l’accès aux marchés.
73
Développement du savoir technique : tout agriculteur a besoin d’un
encadrement et un suivi pour qu’il améliore sa technicité et par conséquent
sa productivité.
Accès au financement pour dépasser les crises qui se coïncident le plus
souvent avec la sécheresse.
A partir de cela, il est apparu nécessaire une intervention fréquente par les agrégateurs
pour satisfaire les besoins des agrégés et par la suite atteindre les objectifs tracés.
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0 olivier
2. Projet de la tomate
Généralement, le projet d’agrégation de la filière tomate dans la zone de Sidi Yaya
vise l’amélioration de la qualité et du niveau de vie des agriculteurs à travers
l’augmentation de la marge brute dégagée tout en améliorant le rendement.
D’après les données collectées, on constate qu’il y a eu que des faibles changements
au niveau du rendement où il a connu une faible augmentation en passant d’un
rendement moyen de 93t/ha avant l’agrégation pour arriver après le projet à 94 t/ha.
Cela est du au manque de formations techniques des agrégés et leur encadrement ainsi
au manque du contrôle de la qualité des pratiques culturales par les experts.
En effet, D’après les agriculteurs de la région de Sidi Yahya, cette chute est expliquée
principalement par le coût élevé de la machine de récolte qui est à l’ordre de 10000 DH
ainsi que la diminution de la quantité produite par l’agrégé au niveau de la balance en
raison de l’augmentation du taux des impuretés qui est exprimé par le degré BRIX
exigé par l’agrégateur « société Aicha ».
74
Tableau N°19 : Comparaison du rendement et de la marge brute dégagée avant et
après agrégation.
Rendement moyen
IX. Recommandations :
1. Recommandations des agrégés pour l’amélioration de
l’agrégation :
Afin d’améliorer les projets d’agrégation, les agrégés proposent des
recommandations pour les deux filières.
Une partie des agrégés du projet de la tomate souhaitent avoir un grand nombre de
récolteuses pour faciliter la tâche de la récolte et gagner du temps, d’autres, désirent
éliminer ces machines et exploiter la main d’œuvre pour la récolte afin d’augmenter la
production et la conserver contre les dégâts causés par les récolteuses. La plupart des
enquêtés demandent une augmentation du prix de vente afin d’améliorer leurs
conditions de vie, ils souhaitent aussi profiter d’un grand nombre de formations et
bénéficier des techniques modernes de production sans oublier l’intégration d’un grand
effectif des agrégés et de grandes superficies de la culture. Certains d’entre eux,
souhaitent organiser des associations et des coopératives.
75
2. Recommandations des agrégés pour la réussite du projet :
Pour les deux projets d’agrégation, les agrégés proposent certaines recommandations
qui permettent selon leurs avis de réussir ces projets et de les passer dans les meilleures
conditions, à savoir :
-assurer un bon encadrement technique des agrégés
-bénéficier des subventions de l’état et notamment au niveau de l’introduction de
matériel agricole et de système de G-G.
-introduction des récolteuses pour la culture de l’olivier.
-respect du contenu du contrat (prix, modalités et dates de livraison…)
-augmenter le prix de vente et diminuer le prix des machines de récolte (pour le projet
de la tomate)
-aide et soutien des petits agriculteurs.
-respect des droits des agrégés.
76
G-G matériel et l'installation des nouveaux arbres.
Changer la race de ses vaches.
Développer le G-G.
Approfondir le puits.
Louer des terres pour les cultiver et utiliser un matériel moderne.
100
90
80
70
60
OLEA CAPITAL
50
AICHA
40
TOTAL
30
20
10
0
oui un peu non
On peut tirer que les agriculteurs du projet OLEA CAPITAL sont plus convaincus de leur
adhésion au projet en comparaison avec les agriculteurs du projet AICHA.
77
Chapitre III : Analyses du rôle des agrégateurs et
des structures étatiques de l’agrégation
I. Analyse des agrégateurs :
1. Fiche d’identification du premier agrégateur : AICHA
Aicha est une société anonyme, son siège social est situé à Meknès. Elle a été créée
en 1929 par la société Paul Sibutcie dont l’activité principale est la Transformation et la
conservation ainsi que la commercialisation , aujourd’hui elle est le leader national de
la production de double concentré de tomate et de confitures avec une capacité de
2000t/j de tomates fraîches et 150 t / jour pour la confiture qui ne fait pas partie du
projet d’agrégation et un capital de 180.000.000 DHS.
Le projet d’agrégation, qui est sous la responsabilité d’un cadre ingénieur, a été
débuté en 2013 avec un nombre de 79 agrégés qui n’ont aucune relation avec
l’agrégateur « AICHA ».
2. Fiche d’identification du deuxième agrégateur : OLEA
CAPITAL
Dans le cadre de l’agrégation, le crédit Agricole du Maroc et la Société Générale Asset
Management ont choisi de lancer un fonds d’investissements dédié à l’oléiculture.
Baptisé OLEA CAPITAL, ce fonds ambitionne de créer le plus grand projet oléicole du
monde.
OLEA CAPITAL est une société anonyme, située à Ras Jerry à Meknès dont l’activité
principale est la production des olives et des huiles extra vierges tout en exerçant le
conditionnement, la transformation et la commercialisation à l’aide d’une unité de
trituration dont la capacité est de 440t/j.
Elle a commencé son activité autant qu’agrégateur en 2017, elle promeut une
oléiculture performante, économiquement rentable, écologiquement durable et
socialement équitable à travers sa structure cohérente et une équipe compétente.
En effet OLEA CAPITAL regroupe 62 agrégés, ces derniers sont tous des membres
des coopératives : EL Idrissia et Elîssawia.
En plus de cela, OLEA CAPITAL est engagée dans un tel projet pour assurer un
approvisionnement en intrant et garantir la qualité de la production, ce qui est le cas
pour la société LCM (les conserves de Meknès).
78
4. Assurance
Dans le but de se protéger, OLEA CAPITAL recourt à l’assurance surtout l’anti-grêle
et les incendies par contre Aicha ne bénéficie pas de cette assurance.
En amont, Aicha offre des avances selon l’ancienneté de l’agrégé, ces avances
peuvent être en espèce comme elles peuvent être des engrais et des produits
phytosanitaires.
En ce qui concerne OLEA CAPITAL, les formations sont rares. Elles sont au nombre de
deux et qui portent généralement sur l’importance de l’agrégation et ses avantage sur le
niveau technique que financier.
6. Contrat agrégateur-DRA :
Ce contrat a une durée de cinq ans, en effet il doit tenir en compte les opinions et les
souhaits de chaque partie contractée, la première représente l’agrégateur et la deuxième
la DRA, de ce fait, les clauses et les spécificités du contrat doivent être lues et acceptées
à priori.
En plus de cela, ce contrat est sous forme d’une énumération des responsabilités et des
obligations de chaque partie, les modalités de l’application, la pénalité en cas de non
respect du contrat ainsi que les modalités du règlement des litiges.
79
7. Contrat agrégateur-agrégé :
Sa durée varie d’un agrégateur à un autre, elle est de 5 ans pour OLEA CAPITAL alors
qu’elle est annuelle pour Aicha.
Généralement, ce contrat contient le rendement minimal fixé par l’agrégateur qui est de
2t/ha pour les agrégés d’OLEA CAPITAL et de 80t/ha pour ceux de Aicha. Également, le
prix d’achat de la production chez les agrégés est mentionné dans le contrat qui est de
l’ordre de 0,81dh pour les tomates alors qui il est égal au prix de marché plus un
pourcentage selon la qualité des olives pour OLEA CAPITAL. En plus de cela, le paiement
de l’agrégé pour les deux projets se fait par chèque et pendant un délai qui ne dépasse
pas 15 jours après la livraison de la production qui doit être de bonne qualité. Ajoutant à
cela, les agrégés arrivent à respecter le calendrier de la livraison de la production mais
sans conformité de la qualité et de la quantité de cette dernière aux conditions
contractuelles.
8. Subventions :
Autant qu’agrégateur, Aicha a bénéficié des faibles subventions forfaitaires de
245000dh/5ans, également elle n’a pas tiré profit de la subvention pour l'installation
de l'unité de valorisation en absence de compatibilité entre le programme de
subventions proposé et leurs besoins ainsi la complexité de l’élaboration du dossier de
subvention.
Deuxièmement, en ce qui concerne Aicha, les sources des problèmes sont multiples à
savoir : les faibles subventions reçues ainsi que l’absence de tout appui ou soutien de la
part de l’état mettent la société dans une situation de faiblesse.
80
En plus de cela, il faut accentuer les formations en faveur les agrégés à fin de les
sensibilisés de l’importance de l’agrégation et leurs avantages. Comme il faut les
accompagner durant toute la compagne pour contrôler leurs pratiques et leur niveau de
technicité dans le but de l’améliorer ainsi que les encourager tout en gagnant la
confiance de l’agrégé.
81
Parmi ces projets il y a ceux qui sont réalisés et ceux qui sont en cours de
réalisation ; ces derniers attendent la confirmation finale de l’état.
L’état reste un membre important dans les projets d’agrégation à travers les
subventions qu’elle apporte aux agrégateurs ainsi que pour les agrégés.
L’état peut intervenir en tant que médiateur à travers son organe collégial lors
d’un différend entre l’agrégé et l’agrégateur.
Ajoutons à cela, l’état est toujours active à travers sa recherche continue pour
l’amélioration des projets d’agrégation.
82
Chapitre IV: Synthèses des résultats
I. Les points forts et atouts des deux projets
d’agrégation :
Agrégateurs de grande renommé dans le domaine agro-industriel, occupent une
très grande part du marché national et international, disposent d’un grand chiffre
d’affaire, suivent une démarche qualité avec une technologie de pointe et un savoir
faire technique du personnel offrant une occasion aux petits producteurs d’intégrer
le marché
Agrégateur ayant des unités de valorisation de produits agricoles objet du contrat
d’agrégation
Agrégateurs jouissant d’un bon positionnement géographique (agropole de Meknès)
Projets d’agrégation fruit d’une initiative personnelle plutôt qu’induite par
l’administration
Dominance des agrégés de jeune âge : Un potentiel de dynamisme et d’innovation
pour un développement durable de la production agricole, esprit d’entreprenariat,
moins de réticence à l’adoption des nouvelles technologies, une ambition et une
recherche continue d’évolution.
Niveau d’expérience et de technicité élevé des agrégés d’AICHA.
Les agrégés d’AICHA sont satisfaits des services rendus concernant
o L’approvisionnent en intrant de leur agrégateur
o L’achat des plants : homogénéité des cultures
o Location du matériel agricole
o Location des récolteuses
o Avances de campagne
Les superficies des agrégées et leur production sont mentionnés dans le contrat
d’agrégation
Bonne relation et confiance mutuelle entre l’agrégateur OLEA CAPITAL et ses
agrégés :
83
o Présences des conflits entre les agriculteurs
o Faible niveau de sensibilisation et d’encouragement des agriculteurs.
Les cultures objet du contrat d’agrégation ne représentent qu’un élément des
systèmes de production, ce qui risque d’impacter la productivité puisque l’effort
des exploitants sera partagé pour minimiser les risques. En effet, La culture de la
Tomate ne représente qu’une partie des systèmes de production des agrégés, de
même l’olivier représente une source de revenu secondaire pour les agrégés
d’OLEA CAPITAL, parfois on trouve ceux qui utilisent l’olivier seulement comme
des brises vent. De plus, la céréaliculture occupe une superficie très importante
dans l’assolement des agrégés des deux projets ainsi que l’élevage ovin
représente une activité très importante pour les agrégés d’AICHA.
Pour Aicha, on note une rareté et même une absence (d’après l’échantillon) des
petits agriculteurs dont la superficie est inférieure à 5 ha)
Présence des grandes exploitations agrégées, le cas d’AGRI SAISS qui vient d’être
installée et dont la superficie agrégée est presque 92 ha, ce qui risque de diluer et
dominer le reste des petits agrégés. En effet, AGRI SAISS a bénéficié des
subventions dans le cadre de l’agrégation pour planter 92ha d’olivier, creuser le
bassin et les puits, installer le système G-G ...
D’après les enquêtés, il se peut qu’ils y renoncent à leurs engagements si les
services fournies par OLEA CAPITAL ne sont pas satisfaisantes.
Pour OLEA CAPITAL :
o les rendements actuels sont faibles, ce qui nécessite un grand effort pour
pouvoir l’améliorer dans le cours terme.
o Faible utilisation des engrais voire une utilisation anarchique de ces
engrais.
o Faible utilisation des produits phytosanitaires voire une utilisation
anarchique.
o système d’irrigation actuel caractérisé par une faible efficience et un
gaspillage d’eau.
o Dominance de désherbage manuel
o Dominance de la récolte traditionnelle (gaulage)
Le prix de vente des olives est non mentionné dans le contrat d’agrégation pour
OLEA CAPITAL, ce qui laisse les agrégés dans le flou au lieu de les rassurer et les
sécuriser contre les aléas du marché comme prévu dans le principe de
l’agrégation.
La majorité des agrégés n’ont pas encore bénéficié des subventions soit pour
l’achat des plants, soit pour le creusement des puits, soit pour l’analyse des sols
ou bien pour l’installation du système G à G
Faible connaissance du contenu des contrats d’agrégation par les agrégés, ce qui
pose plusieurs interrogations sur l’acte d’adhésion volontaire qui doit guider le
montage de ce type de projets d’agrégation.
84
Les agrégés utilisent les facteurs de production fournis par l’agrégateur AICHA
pour des finalités autres que la tomate, ce qui affecte les rendements espérés par
l’agrégateur.
Certaines subventions accordées aux agrégés sont exploités dans des affaires
personnelles telles que l’organisation des fêtes de mariage.
Faible encadrement technique des agrégés.
L’agrégateur AICHA rompt annuellement un grand nombre de contrats avec ses
agrégés selon son besoin en production, ce qui témoigne de la situation précaire
des agrégés dans ce contrat, ils sont en fait le maillon faible.
Le faible nombre de récolteuses mobilisées par la société AICHA ne répond pas
aux besoins de ses agrégés : retard de récolte et perte de production.
Non respect des délais de payement des agrégés, ce derniers s’effectue selon des
traites ventilées dans le temps
Présence des tensions et manque de confiance entre les agrégés et la société
AICHA, lors de la livraison, il n’existe pas une structure qui fait le contrôle des
degrés des impuretés, le degré Brix
La mécanisation de la production n’a pas permis de dépasser la contrainte de la
main d’œuvre suite à son cout élevé.
La cherté de la location du matériel agricole par les agrégés
Puisque les agrégés de la société AICHA font recourent à la location des terres, ils
ne possèdent pas de fonds garanties afin d’établir des conventions ou contracter
des prix auprès des banques.
Le manque de confiance entre les agrégés et l’agrégateur ce qui engendre parfois
la réticence des agriculteurs envers les projets d’agrégation.
Les subventions accordées à l’encadrement et l’accompagnement des agrégés
sont maigres, ne couvrent même les couts de transport.
Difficultés de l’élaboration du dossier d’agrégation d’OLEA CAPITAL. Suite à un
manque de confiance, les agrégés ont refusé de donner leurs documents de la
propriété foncière qui sont très importants pour l’obtention de l’attestation de
l’agrégation.
85
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude, l’agrégation au Maroc nous parait mieux que jamais un objet
difficile à approcher ; mais intéressant à étudier. En effet, ce modèle d’organisation
paraît être, aux yeux de bon nombre de responsables et de chercheurs, l’une des
mesures capables d’assurer la prise en charge de l’organisation de la production,
d’améliorer les conditions de vie des agriculteurs ainsi que de développer une
agriculture marocaine productiviste et à haute valeur ajoutée.
A la lumière de notre recherche bibliographique, il s’est avéré que rares sont les travaux
de recherche qui se sont réalisés sur l’évaluation de ces projets d’agrégation. En outre,
on a constaté qu’à trois ans de la fin du PMV, seuls 60% de ces projets qui se sont
réalisés à l’échelle nationale et seulement 18% réalisés au niveau de la région Meknès
Fès.
Notre question de départ était la suivante : Quelles sont les conditions d’émergence
des projets d’agrégation dans la région d’Elhajeb et quels sont leurs impacts
technico-économiques sur les agrégés ?
C’est dans le but de contribuer à comprendre cet écart que nous avons choisi d’étudier
deux projets d’agrégation : un projet en cours de démarrage sur l’olivier au niveau de la
région d’Elhajeb et un autre ancien sur la tomate au niveau du Gharb. Nous avons
essayé à travers ce travail de décrire les caractéristiques socioéconomiques et les
systèmes de productions des agrégés, d’évaluer la mise en œuvre des contrats des 2
projets, d’évaluer l’impact de l’agrégation sur les résultats technico-économiques des
exploitations et de proposer des recommandations pour l’amélioration de la situation de
l’agrégation au Maroc.
La méthode de travail utilisée pour approcher cette problématique est basée sur des
enquêtes effectuées auprès des différentes structures concernées. Ainsi, nous avons a
préparé trois questionnaires ; le premier est destiné au agrégés (30 agrégés du projet
oléicole et 30 agrégés du projet de la tomate), le deuxième est destiné aux agrégateurs (2
enquêtes) et le dernier était consacré aux structures étatiques, notamment la DRA, DPA
et la Chambre d’agriculture.
A partir d’une analyse minutieuse des données ainsi collectées, nous avons pu dégager
ce qui suit :
Tout d’abord, Notre échantillon révèle que la majorité des agrégés sont encore jeunes,
ceci représente un potentiel de dynamisme et d’innovation, un sens d’entreprenariat et
une recherche continue d’évolution. En outre, la plupart des agrégés est analphabète ou
bien a un niveau d’instruction primaire. ceci reflète ainsi un faible niveau d’instruction
de ces agriculteurs. Ajoutons à cela, le niveau d’organisation des agrégés est très élevé
au niveau du projet oléicole « OLEA CAPITAL » tandis que celui des agrégés du projet de
la tomate « AICHA » est très faible, ceci est dû notamment à :
86
o L’absence de l’esprit du groupe et la recherche de l’intérêt personnel.
o La présence des conflits entre les agriculteurs
o Et le faible niveau de sensibilisation et d’encouragement des agriculteurs.
Au niveau des caractéristiques des exploitations des agrégés, On note une assez grande
différence au niveau des superficies agricoles des agrégés des deux projets ; des
superficies moyennes dont la taille ne dépasse pas 20 ha au niveau d’OLEA CAPITAL
contre de grandes superficies qui peuvent atteindre 200ha au niveau des agrégés de la
société AICHA. Il est à noter qu’il y a également la présence des grandes exploitations
agrégées, le cas d’AGRI SAISS qui vient d’être installée et dont la superficie agrégée est
presque de 92 ha, ce qui risque de diluer et dominer le reste des petits agrégés. En effet,
AGRI SAISS a bénéficié des subventions dans le cadre de l’agrégation pour planter 92ha
d’olivier, creuser le bassin et les puits, installer le système G-G ...
D’un autre coté, nous pouvons noter que ces deux cultures (Tomate/Oliver) ne
représentent qu’une faible partie du système de production des agrégés, ces derniers
recourent ainsi à une diversification de culture afin de sécuriser leur revenu. Du coup ,
leur adhésion aux projets d’agrégation était seulement pour pouvoir bénéficier des
facteurs de production. Néanmoins, les agrégés d’Aicha par exemple exploitent ces
facteurs de production soit pour conduire des cultures autres que la tomate ou bien
utilisent les subventions et les avances accordées par Aicha dans des affaires
personnelles telles que l’organisation des fêtes de mariage ce qui risque d’impacter la
productivité puisque l’effort des exploitants sera partagé pour minimiser les risques. De
plus, la céréaliculture occupe une superficie très importante dans l’assolement des
agrégés des deux projets ainsi que l’élevage ovin qui représente une activité très
importante pour les agrégés d’AICHA.
Les agrégés d’OLEA CAPITAL conduisent leurs cultures d’une manière traditionnelle.
Les rendements actuels sont faibles accompagnés d’une faible utilisation des engrais
voire une utilisation anarchique, une faible utilisation des produits phytosanitaires, des
systèmes d’irrigation non efficients, une dominance de désherbage manuel et de la
récolte traditionnelle (gaulage). Cependant, pour les agrégés d’AICHA, on assiste à une
maitrise de la conduite technique de la tomate. En effet, ils pratiquent un bon système de
rotation culturale, une bonne utilisation des engrais, maitrisent la protection
phytosanitaire et pratiquent une récolte mécanique.
Selon un enquêté, même si les prix de vente de la tomate à la société AICHA restent
faibles, ils ne peuvent pas tous s’orienter vers le marché car cela peut engendrer ainsi
87
une augmentation de la compétitivité entre les agriculteurs, et face à une demande faible
du marché les prix de vente peuvent chuter en dessous des prix accordés par la société.
Le pourcentage des agrégés qui a bénéficié des subventions dans le cadre de l’agrégation
reste faible. Cette étude a montré que parmi les problèmes qui se posent, résident dans
le fait que le plafond des subventions est faible d’une part et dans l’absence des sources
de préfinancement d’une part. Le niveau d’encadrement des agrégés reste faible, au
niveau du projet d’AICHA, seulement 13% des agrégés ont bénéficié des formations
techniques. Ceci est expliqué ainsi par les faibles subventions que l’état a consacré pour
ces projets d’agrégation. D’après le responsable de l’agrégation au niveau de la société
AICHA, ce budget ne suffit même pas pour couvrir les frais du transport du technicien
qui accompagne les agrégés.
L’étude que nous avons a effectuée a permis de conclure qu’il y a une faible connaissance
du contenu des contrats d’agrégation par les agrégés, ce qui pose plusieurs
interrogations sur l’acte d’adhésion volontaire qui doit guider le montage de ce type de
projets d’agrégation. En effet, pour OLEA CAPITAL, presque la totalité des agrégés est
inconsciente de l’intérêt que porte l’agrégation. Les enquêtés déclarent avoir adhéré à ce
projet seulement pour répondre à la demande du président de leur coopérative.
Ajoutons à cela, le prix de vente des olives est non mentionné dans le contrat
d’agrégation pour OLEA CAPITAL, ce qui laisse les agrégés dans le flou au lieu de les
rassurer et les sécuriser contre les aléas du marché comme prévu dans le principe de
l’agrégation.
L’étude de ces deux projets d’agrégation nous a permis de déceler les principaux
problèmes auxquels sont confrontés les agrégés. Ainsi, on distingue d’abord des
problèmes liés aux facteurs de production, à titre d’exemple le cout élevé des intrants et
du matériel agricole, en plus du faible nombre de récolteuses mobilisées par la société
AICHA qui ne répond pas aux besoins de ses agrégés : retard de récolte et perte de
production. En outre, on assiste à un non respect des délais de payement des agrégés.
Ce dernier s’effectue selon des traites ventilées dans le temps sans oublier notamment la
présence des tensions et le manque de confiance entre les agrégés et la société AICHA,
lors de la livraison des productions (Contrôle des impuretés, °Brix ...).
88
RECOMMANDATIONS
A la lumière des résultats obtenus, plusieurs recommandations sont à suggérer, à
savoir :
89
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Najat ZGUENI, « analyse prospective des conditions de mise en œuvre du plan agricole
régional de MEKNES-Tafilalet : cas de l’agrégation au niveau de la filière oléicole »,
projet de fin d’étude, option : économie rurale, ENA, 2009
http://www.oleacapital.ma
http://www.leconomiste.com/article/olea-capital-lance-sa-premiere-plantation
https://www.maghress.com/fr/lesechos/156605
http://www.ada.gov.ma/page/les-fondements-de-la-strategie-plan-maroc-vert
http://www.chambreagriculture-fesmeknes.ma/fr/un-bref-apercu-sur-la-strategie-du-
plan-maroc-vert/
http://www.entreprendre.ma/Plan-agricole-regional-Fes-boulomane-Faible-
engagement-des-agregateurs-pour-les-projets-pilier-1_a4731.html
90
ANNEXES :
Annexe 1 : Questionnaire destiné aux agrégés
Enquête N° : ------------ Douar : --------------------------
I. Identification de l’agrégé :
- Nom de l’agriculteur : ----------------------------------------------------------------------------
---------
- Mobile : ---------------------------------------------------------------------------------------------
----------
- Age : -------------------------------------------------------------------------------------------------
----------
- Sexe : ------------------------------------------------------------------------------------------------
----------
- Statut : -----------------------------------------------------------------------------------------------
---------
- Origine : De la région Hors région
- Niveau d’instruction :
91
- Fonction avant l’installation sur l’exploitation : --------------------------------------------
---------
- Ménage :
o Nombre de personnes à charge par l’agriculteur : --------------------------------
---------
o Membres de famille qui travaillent avec lui à plein temps, à temps partiel :
-----------------------------------------------------------------------------------------------
------------------
- Sources de revenu :
o Agriculture :
Elevage :
Cultures annuelles :
Arboricultures :
o Activités annexes :
______________________________________________________________________
II. Caractéristiques de l’exploitation
- Origine de l’exploitation :
Héritage
Achat
Autres : -------------------------------
- SAU :
o Statut foncier : ----------------------------------------------------------------------------
o Superficie totale : ------------------------------------------------------------------------
o Superficie exploitée : --------------------------------------------------------------------
o Superficie olivier : -----------------------------------------------------------------------
o Superficie irrigué : -----------------------------------------------------------------------
G-G : -------------------------------------------------------------------------------
Gravitaire : -----------------------------------------------------------------------
Aspersion : -----------------------------------------------------------------------
o Superficie Bour---------------------------------------------------------------------------
-
o Superficie prise en location------------------------------------------------------------
-
92
o Superficie donnée en location---------------------------------------------------------
-
o Superficie prise en association--------------------------------------------------------
-
o Superficie donnée en association-----------------------------------------------------
-
- Assolement :
Blé tendre
Blé dur
Orge
Mais
Légumineuses
alimentaire
Fourrage
Pomme de terre
Oignon
Tomate
Autres maraichage
Autres (à préciser)
- Matériel possédé
o Tracteur Oui Non
o Moissonneuse Oui Non
o autre (à préciser) :-----------------------------------------------------------------------
------
- bâtiments et hangars :
_________________________________________________________________________
- Puits /forage :
o profondeur : _____________________________________________________________________
93
o date de creusement : ____________________________________________________________
- Elevage pratiqué (2016/2017)
Traitement Herbicides
phytosanitaire
Insecticides
Fongicides
- Dose d’irrigation :
Puit Seguia
Fréquence Durée Débit Cout d’irrigation
Irrigation
Récolte
94
- la taille :
o Taille en vert : Oui Non période
o Taille de fructification : Oui Non période
o Taille de formation : Oui Non période
o Taille de régénération : Oui Non
- Désherbage :
o Type de désherbage -------------------------------------------------------------------
o Les principaux adventices ------------------------------------------------------------
o Produits utilisés --------------------------------------------------------------------------
o Source d’approvisionnement des produits -----------------------------------------
- Traitement phytosanitaire :
o Principaux ravageurs / Maladies -----------------------------------------------------
o Seuils d’intervention --------------------------------------------------------------------
-
o Stratégies de luttes ----------------------------------------------------------------------
--
o Produits phytosanitaires utilisés -----------------------------------------------------
-
o Source d’approvisionnement des produits phytosanitaires---------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------
-----------
- Fertilisation :
o Amendements chimiques, organiques ? --------------------------------------------
---------
o Utilisez-vous du fumier ? ---------------------------------------------------------------
--------
o Fertilisation de fond : -------------------------------------------------------------------
---------
moment
éléments apportés
quantités apportées
types d’engrais
o Fertilisation foliaire --------------------------------------------------------------
- Irrigation :
o Système d’irrigation
o Quantité d’eau apportée
o Fréquence d’irrigation
- Récolte :
95
2. Tomate :
2.1 Période des opérations culturales :
Travail du sol Semis Arrachage / Récolte
Repiquage
Travail du sol :
- Réalisation des opérations de travail du sol :
Par soi même A la tache
- Pour préparer vos sols, quels outils utilisez-vous ?
Charrue à socs charrue à disque chisel autres
- Ce labour est il nécessaire ? Pourquoi ?
- D’après vous, quelle est la meilleure séquence à faire pour le travail du sol pour la
tomate ?
- Pour préparer le lit de semence, quel outil utilisez-vous ?
Cover crop Stuple plow herse Vibroculteur
Autres
- Pourquoi cet outil et non un autre ?
- Combien de fois ? (nombre de passage)
- Combien de temps avant semis ?
- Main d’œuvre mobilisée par hectare : familiale Salariée
- Traction animale :
2- Stade pépinière :
- Nature de semis
Semis direct
Transplantation (jeunes plants)
- Origine des semences :
Locales produites sur place
Locales achetées au souk
Importées
Achetées de l’agrégateur
Autres (à préciser) : ___________________________________________________________
96
- Coût total de préparation ou d’achat des semences : ................... DH
- Variétés de tomates :
Daniela Gabriella Autres (à préciser) : -------------
-------------
A croissance déterminée A croissance indéterminée
- Rotation culturale : ---------------------------------------------------------------------------
- Procédez-vous au greffage : Oui Non
- Procédez-vous à la désinfection du sol : Oui Non
- Densité de plantation : -----------------------------------------------------------------------
- Dose de semis : ------------------ Kg/ha
- Profondeur de semis : -------------------------------------------------------------------------
- Nombre d’ha semés : ---------------------------------------------------------------------------
- Surface de pépinière nécessaire pour la production des plans d’un ha : -------------
- Procédez-vous au tuteurage : Oui Non
- Procédez-vous à une désinfection des plants après plantation : Oui
Non
- Procédez-vous au sarclo-buttage : Oui Non
- Quantité et couts des intrants : ----------------------------------------------------------------
Nature d’intrant Désignation Nombre de Quantité Cout
traitement
Engrais Organiques
Minéraux
Traitement Herbicides
phytosanitaire
Insecticides
Fongicides
_ Dose d’irrigation :
Fréquence Durée (heures) Débit Cout d’irrigation
97
Traitement
phytosanitaire
Désherbage manuel
Irrigation
Arrachage
Repiquage
3- Stade plein champs :
- Binage/ Désherbage/
- Source d’irrigation :
- Dose d’irrigation :
Fréquence Durée Débit Cout d’irrigation
98
- Récolte :
o Réalisation de l’opération de récolte :
Par soi même A la tache Vente avant récolte
IV. Commercialisation :
- Commercialisation dans le cadre de l’agrégation
Produit Quantité Part dans la Prix Où ? A qui ? Quand ?
vendue production totale
(%)
- Est-ce que les agrégés reçoivent des avances de la part des agrégateurs ?
Oui Non
99
Problème d’approvisionnement en intrant
Problème de production (Disponibilité de la main d’œuvre)
Problème de récolte
Problème de commercialisation
- Parmi ces problèmes qui vous préoccupent le plus ?
Prix des intrants
Disponibilité des intrants
L’éloignement des vendeurs des intrants
Autres à préciser
- Parmi ces problèmes qui vous préoccupent le plus ?
Main d’œuvre
Cout de l’énergie
Accès au financement
Cout des intrants
Matériel agricole
Autres à préciser
VI. Problèmes et enjeux des producteurs de la filière tomate :
- Parmi ces problèmes qui vous préoccupe de plus lors de la production
de la tomate :
Problème d’approvisionnement en intrant
Problème de production (Disponibilité de la main d’œuvre)
Problème de récolte
Problème de commercialisation
- Approvisionnement en intrants :
o Parmi ces problèmes qui vous préoccupent le plus ?
Prix des intrants
Disponibilité des intrants
L’éloignement des vendeurs des intrants
Autres à préciser
o Est ce que vous procédez des mesures pour palier ces problèmes ?
Oui Non
o Si oui, lesquelles ?
Approvisionnement collective dans le cadre de l’agrégation
100
Adhérer à des coopératives/ Association
Autres à préciser
- Production :
o Parmi ces problèmes qui vous préoccupent le plus ?
Main d’œuvre
Cout de l’énergie
Accès au financement
Cout des intrants
Matériel agricole
Autres à préciser
o Quelles sont vos pratiques pour résoudre ces problèmes ?
Mécaniser la production
Location du matériel agricole
Convention avec les banques
Autres à préciser
- Valorisation et conditionnement :
o Quels sont les problèmes que vous confrontez lors du stockage ?
Cout de stockage élevé
La faible durée de stockage
Problèmes techniques
Autres à préciser
o Quels sont les mesures que vous procédez pour remédier ces
problèmes,
Abandonner l’activité de stockage (Vente sur place)
Stockage collectif
Adhérer à des coopératives/ Associations
Adhérer à des projets d’agrégation
Autres à préciser
o Quelle est la part de votre production totale réservée au stockage ?
o Est ce que vous pratiquez la valorisation de la tomate ?
oui non
o Si oui, Quels sont les modes de valorisation que vous utilisez ?
101
Transformation
Conditionnement et emballage
Autres à préciser
- Commercialisation :
o Quels sont les problèmes que vous confrontez lors de la
commercialisation ?
Prix de vente
Transport de la production au marché/ Agrégateur
Autres à préciser
VII. Subventions
- Achats des plants :
- Matériels agricoles :
- Creusement des puits :
- Analyse du sol :
- Est-ce que l'agriculteur a bénéficié des subventions de l’état pour l’installation
des systèmes d’irrigation ? Oui non
- Autres
- Pour les futurs agrégés ( quels subvestion vont-ils demander)
-
VIII. Encadrement :
- Est-ce que les agrégés bénéficient d’un encadrement technique et des
démonstrations au niveau des unités de productions ?
Oui Non
Si oui, combien de formations ont été réalisées ? (préciser les dates)
- Que traitent ces formations ?
- Êtes-vous satisfaits de ces formations ? Oui Non
- Si non, quel type de formation souhaitez-vous en bénéficier ?
- Pour les futurs agrégés quels leurs besoins en formation et encadrement (lister les
thèmes demandés)
IX. Contrat :
102
Oui Non
o si oui, lequel ?
o comment a-t-il été résolu ?
Questions pour les futurs agrégés (cas des projets oléicoles)
103
_________________________________________________________________________________________________
_________
- Est-ce que vous avez des craints concernant le projet ? Oui Non
o Si oui, lesquelles ?
- Trouvez vous que le programme de subventions proposé est adapté à vos besoins ?
o Nature des subventions
o Niveau de subvention (Taux et plafond)
o Procédures administratives
o Autres
- Pour quelles machines vous avez demandé des subventions ?
________________________________
- Est-ce que vous rencontrez des problèmes lors de l’élaboration du dossier de
demande des subventions ? Oui Non
o Si oui, lesquels ?
____________________________________________________________________________
XI. Effet des projets d’agrégation sur l’agrégé
- Pour le projet de la tomate
104
Avant agrégation Après agrégation
Rendement (quantité, qualité)
- Quelles sont selon vous les recommandations pour réussir ces projets
d’agrégations ?
_____________________________________________________________________________________________________
_________
105
- Si vous avez les moyens qu’est ce que vous aimeriez changer dans votre
exploitation ?
_____________________________________________________________________________________________________
__________
106
Annexe 2 : Questionnaire destiné aux agrégateurs :
Enquête N° : ------------ Douar : --------------------------
I Identification de l’agrégateur :
107
- Nombre d’agrégés actuellement : -------------------------------------------------------------
----------
- Capacité de l’unité : -------------------------------------------------------------------------------
---------
- Fonction avant le projet d’agrégation : -------------------------------------------------------
---------
- Activités hors projet d’agrégation : -----------------------------------------------------------
---------
- Types de relations avec les agrégés :
o lien de parenté Oui Non
o Adhésion ensemble dans une OPA Oui Non
II Emergence du projet d’agrégation
108
o Commercialisation Oui Non
o Trituration des olives Oui Non
- Combien de nouvelles demandes d’adhésion / an ?
----------------------------------------------------------------------------------------------------
---------
o Pourquoi ? ----------------------------------------------------------------------------
--------
- Combien de nouvelles demandes de retrait / an ?
----------------------------------------------------------------------------------------------------
---------
o Pourquoi ? ----------------------------------------------------------------------------
--------
- Y a-t-il émergence de conflits avec les agrégés? Oui Non
o Si oui, de quel type ? ----------------------------------------------------------------
--------
IV Contrat agrégateur-DRA : (récupérer une copie)
Oui Non
Préciser les actions : ------------------------------------------------------------------------------
---------
110
Implication de l’agrégateur Nature de service
A- En amont :
a- Rôle opérationnel
- avances au début de campagne
- fourniture d’engrais
- traitements phytosanitaires
- matériel agricole et maintenance
- analyse de sol
- autres
b- Financement
- Crédit de campagne
- Crédit d’investissement
- Assurance récolte
- Subventions
- Autres
B- En aval
- Récolte
- Logistique (Transport et manutention)
- Prix (Min, Max)
- Autres
VIII Assurances :
- Est-ce qu’il y’a une assurance agricole qui protège les agrégateurs ?
Oui Non
- Type d’assurance :
o Multirisques Oui Non
o Anti-grêle Oui Non
o autres (à préciser) : -----------------------------------------------------------------
- Combien l’agrégateur paye pour en bénéficier ? -------------------------------------
- Est ce qu’il est arrivé un jour à l’agrégateur d’en tirer profit ?
Oui Non
IX Subventions
111
o si oui quel est le taux de subventions ? (à comparer avec ce qui était
prévu)
---------------------------------------------------------------------------------
- As t-il bénéficié de la subvention pour l’installation l’unité de valorisation
(frigo, unité de trituration ou autre) ? Oui Non
o Si oui, quel est le montant ? -----------------------------------------------------
- Trouvez-vous que le programme de subventions proposé est adapté à vos
besoins ?
Oui Non
112
- Quelles sont ces requêtes et suggestions pour améliorer la situation ou
dépasser les contraintes ? ------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------------------------------------------------------------
- Connaissez un projet d’agrégation réussi dans la zone/Région ? ------------------
--------------------------------------------------------------------------------------------------
- Quels sont les facteurs de réussite d’après vous ? -------------------------------------
--------------------------------------------------------------------------------------------------
- Connaissez un projet d’agrégation qui a échoué dans la zone/Région ? ----------
--------------------------------------------------------------------------------------------------
- Quels sont les facteurs d’échec d’après vous ? -----------------------------------------
--------------------------------------------------------------------------------------------------
113
Annexe 3 : Questionnaire aux responsables de la
DPA/DRA/chambre d’agriculture.
Date :
Nom :
Lieu :
A l’échelle nationale
A l’échelle régionale
A l’échelle locale
- Quels sont les projets d’agrégation qui ont été prévus à l’échelle locale depuis 2008?
- Quels sont les projets qui ont été réalisés jusqu’à présent par filière agricole végétale
et animale?
- Pourquoi la non réalisation des autres?
- Y a-t-il des projets d’agrégation qui ont été rejeté ou non abouti ? Oui Non
o Si oui, pourquoi ?
II. Subvention :
- Les montants de subvention accordés au projet tomate et les autres projets
(demander les chiffres s’ils sont accessibles)
III. Contrat :
- Quelle est la durée de contrat entre l’agrégateur et la DRA/ADA?
- Qu’est ce qui se passe lors du non respect des engagements par l’agrégateur, l’agrégé
ou la DRA ?
IV. Médiation :
- Est-ce qu’il est arrivé un jour que l’organe collégial a intervenu en tant que
médiateur lors d’un différend entre l’agrégé et l’agrégateur ?
Oui Non
114
V. Recommandations :
- Quelles sont les recommandations pour l’amélioration l’émergence d’un projet
d’agrégation ?
- Quelles sont les recommandations pour l’amélioration du suivi de l’exécution d’un
projet d’agrégation ?
VI. Chambre d’agriculture:
- Avez-vous assuré des formations aux agrégés des 2 projets d’agrégation ?
Oui Non
115
Annexe 4 : fiche de liquidation d’un agrégé de AICHA
116
Annexe 5 : fiche de liquidation d’un agrégé de AICHA
117
Annexe 6 : Contrat d’agrégation AICHA (page 1/2)
118
Annexe 7 : contrat d’agrégation AICHA (page 2/2)
119