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Cette brochure fait partie d’une série de documents juridiques simplifiés préparés par les
Centres d’Information Juridiques du RADI, le Ministère de la Justice et la Coopération
française.
A travers ces écrits, nous nous engageons à donner à une large majorité de sénégalais les
moyens de comprendre, de s’approprier leurs droits et d’en exiger le respect.
Le RADI, fidèle à sa mission qui consiste à aider les populations à compter sur leurs propres
forces pour apporter des solutions à leurs problèmes à travers la promotion d’un
développement durable, intégré et participatif, attend vos critiques et suggestions pour
améliorer l’œuvre entreprise.
Selon le dictionnaire Larousse, la violence est« toute contrainte qui s’exerce sur
une personne par la force ou l’intimidation », ou encore « tout acte qui implique
des tourments ou des souffrances mentales ou sexuelles ».
La violence suppose donc un rapport de force entre celui qui l’exerce et la personne
qui la subit.
Elle s’exerce plus particulièrement sur les personnes vulnérables en particulier les
femmes, les handicapés, les personnes âgées et les enfants.
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Les auteurs sont des personnes des deux sexes (homme, femme) de toutes les
catégories sociales. Les enfants, ou adolescents, sont aussi de plus en plus auteurs
de violences.
N’importe où. On trouve des scènes de violence dans les sphères privées (exemple :
à la maison) ou publiques (exemples : dans la rue, au stade, au marché…)
A l’échelle mondiale, on estime qu’au moins une femme sur cinq a subi, au cours de
sa vie, des sévices corporels ou sexuels perpétrés par un ou plusieurs hommes.
Au Sénégal, il ne se passe par un jour sans qu’un quotidien ou une radio ne révèle
un cas de violence.
La nouvelle constitution du 07 janvier 2001, en son article 18, a prévu que le mariage
forcé soit une violation de la liberté individuelle, interdite et punie dans des conditions
qui seront fixées par la loi.
Les violences morales et psychologiques constituent les formes de violences les plus
sournoises et les plus fréquentes.
Elle est définie comme « toute expression outrageante, tout terme de mépris, relatif
ou non, à l’origine d’une personne, toute invective qui ne renferme l’imputation
d’aucun fait. » (Article 258 in fine du Code pénal)
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Les violences morales et psychologiques peuvent avoir des conséquences
psychiques graves chez la victime : choc émotionnel, dépression, démence,
tendances suicidaires…
Ils se caractérisent par le fait qu’ils sont difficiles à prouver et, par voie de
conséquence, à sanctionner. Parmi les violences morales et psychologiques que le
Code pénal réprime on peut citer l’injure, les menaces, la diffamation…
Sanctions pénales :
Selon les cas, la peine d’interdiction de séjour pourra être prononcée contre le
coupable.
Conduite à tenir
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Porter plainte à la police, gendarmerie ou au tribunal en y joignant des
éléments de preuves si vous en avez ;
Prendre contact avec les associations de défense des droits de la personne ;
Orienter aussi les victimes vers des centres médico-sociaux appropriés
(service psychiatre, assistance psychologique, médecin…) etc.
C’est le fait de délaisser une personne, un bien ou une activité au mépris d’un
devoir.
2. L’abandon d’une femme enceinte par le mari sans motif grave pendant plus
de 2 mois alors qu’il est au courant de l’état de grossesse ;
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Quelles sont les sanctions ?
Aux termes de l’article 350 du Code pénal, les personnes coupables de telles
infractions seront punies d’un emprisonnement de 3 mois à 1 an et d’une amende
20 000 FCFA à 250 000 FCFA.
Il faut ajouter qu’en plus, l’article 34 du Code pénal pourra être appliqué (cf. ci-
dessus).
Conduite à tenir :
Les coups et blessures sont constitués par une action violente subie par une
personne entraînant une lésion corporelle ou un préjudice corporel.
Le meurtre est l’action de tuer volontairement un être humain (article 280 du code
pénal).
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(exemple : faire un plan, bien réfléchir sur le projet de tuer une personne (article
281 du code pénal).
Les violences physiques peuvent avoir pour conséquence des douleurs atroces,
des hémorragies, l’infirmité, la peur et l’angoisse, la survenance d’un choc
émotionnel, l’atteinte à la dignité, la dévalorisation, la diminution des revenus
(avec les frais médicaux auxquels il faut faire face), une possible dépression
nerveuse, de l’anxiété, des troubles psychosomatiques… et même la mort.
Quelles sont les sanctions prévues par la loi contre les violences
physiques ?
Sanctions pénales :
Pour les coups et blessures, les sanctions prévues sont l’emprisonnement d’1 an
à 5 ans et une amende de 20 000 FCFA à 250 000 FCFA s’il en résulte une
incapacité de travail de plus de 20 jours établie sur la base d’un certificat médical
(articles 280 à 308 du Code pénal).
Le coupable pourra en outre être privé de ses droits civils, civiques et de famille
(article 34 du Code pénal, cf. ci-dessus).
L’article 294 du Code pénal, modifié par la loi du 29 janvier 99, introduit une
aggravation de la pénalité encourue lorsque la victime est une personne de sexe
féminin, ou fait partie de la catégorie des personnes particulièrement vulnérables,
en raison de son âge, d’une infirmité (handicap), d’une déficience physique ou
psychique, ou d’un état de grossesse.
Conduite à tenir
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La victime de violences physiques devra :
Ce sont des violences qui s’exercent entre époux dans le cadre du ménage.
Parce qu’il fallait assurer une protection spécifique, une meilleure protection des
catégories les plus faibles. Il existait, avant la loi du 29 janvier 1999, des dispositions
pénales permettant de protéger des coups et blessures, meurtre… mais cette
protection n’était pas spécifique aux époux.
Quelles sont les différentes formes que peuvent revêtir les violences
conjugales ?
Pour ces types de violences, la qualité d’époux est une circonstance aggravante.
L’article 297 bis de la loi du 29 janvier 1999 parle de coups et blessures commis ou
de toute violence ou voie de fait à son conjoint (l’homme ou la femme).
Elles peuvent entraîner des infirmités (handicaps), la mutilation, la mort, la perte des
revenus (les frais médicaux auxquels il faut faire face), les affectations psychiques et
mentales, la démence, la dépression, voire même le divorce…
Les enfants aussi sont perturbés sur le plan psychologique et cela peut se répercuter
sur leurs résultats scolaires.
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Si les violences ont eu pour conséquences, une maladie ou une incapacité
totale de travail de plus de 20 jours, le conjoint coupable est puni d’une peine
d’emprisonnement d’1 an à 5 ans et d’une amende de 50 000 FCFA à
500 000 FCFA ;
Lorsque les blessures, les coups, d’autres violences ou voies de fait n’auront
pas occasionné une maladie ou une incapacité totale de travail d’une durée
de 20 jours, le coupable sera puni d’une peine d’emprisonnement d’1 an à 5
ans et d’une amende de 30 000 à 150 000 FCFA ;
S’il en est résulté la mutilation, l’amputation ou la privation de l’usage d’un
membre, la cécité ou la perte d’un œil ou autre infirmité permanente, la peine
sera celle des travaux forcés de 10 à 20 ans ;
Si les coups ou violences, habituellement pratiqués, ont entraîné la mort sans
intention de la donner, la peine des travaux forcés à perpétuité sera toujours
prononcée ;
Si les coups ou violences habituellement pratiqués ont entraîné la mort, les
auteurs seront punis comme coupables d’assassinat.
Conduite à tenir
- Thiès : Villa n° 140, quartier 10ème à côté de la manufacture des arts décoratifs - BP
653 annexe - Tél. : 33 951 69 84 - E-mail : cijradith@sentoo.sn ;
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- Maison de Justice des HLM, HLM 2 - BP : 10 897 Dakar HLM - Tél. : 33 864 69 05
- E-mail : mjusticehlm@yahoo.fr ;
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484 Rufisque - Tél. : 33 836 74 51, E-mail : maisonjusticerufisque@yahoo.fr ;
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