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(âge, sexe) cliniques (durée d’évolution des symptômes cutanéomusculaires au 36 (r = 0,12 ; p = 0,60), le HAQ (r = −0,03 ; p = 0,91), le MACTAR (r = 0,12 ;
moment du diagnostic de DM, type d’atteinte cutanée, atteinte pulmonaire) et p = 0,66), ou l’Eva préjudice esthétique (r = 0,33 ; p = 0,15). Le score SF-36
biologiques (taux de lymphocytes/leucocytes, de CRP, d’enzymes musculaires, était inversement corrélé avec le HAQ (r = −0,64 ; p = 0,001), mais pas avec le
de FAN, de complément) relevées au moment du diagnostic de DM et le risque MACTAR (r = −0,46 ; p = 0,05), ni avec l’Eva préjudice esthétique (r = −0,34 ;
de néoplasie était recherchée grâce à un modèle de Cox. p = 0,12). Le MACTAR était faiblement corrélé au HAQ (r = 0,48 ; p = 0,046).
Résultats.– Durant la période d’intérêt, 121 patients ont remplis les critères Il existait une association significative entre l’activité de la maladie et le score
d’inclusion (âge moyen : 51,6 ± 14,9 ans, femmes : 69,5 %, durée moyenne de SF-36 (p = 0,03), le HAQ (p = 0,03), mais pas avec l’Eva esthétique (p = 0,24),
suivi : 42 ± 33 mois). Le diagnostic de DM paranéoplasique a été retenu chez ni avec le MACTAR (p = 0,71).
29 de ces patients (24 %). Les néoplasies fréquemment mise en évidence étaient Conclusion.– Notre étude-pilote montre pour la première fois que la qualité
ovariennes (n = 7), ORL (n = 6), pulmonaires (n = 5) ou mammaires (n = 5).En de vie est sévèrement altérée au cours de la PCA. Le handicap fonctionnel est
analyse multivariée, un âge > 50 ans (RR : 7,65 [2,47–23,74]), un début brutal modéré, mais le préjudice esthétique et le retentissement de la maladie sur les
de la symptomatologie cutanéomusculaire (RR : 3,41 [1,14–10,18]), la présence activités de la vie quotidienne sont importants.
de lésions nécrotiques cutanées (RR : 4,13 [1,22–13,95]) et/ou d’un érythème doi:10.1016/j.revmed.2009.03.059
péri-ungueal (RR : 2,83 [1,05–7,68]) ainsi qu’un taux bas de la fraction C4 du
complément (RR : 3,08 [1,27–7,46]) étaient significativement associés au risque
de néoplasie sous-jacente chez les patients souffrant de DM. CO035
Conclusion.– Si l’âge élevé au moment du diagnostic de DM et la présence de
Corrélation entre l’atteinte neurologique périphérique et
lésions de nécrose cutanée ont déjà été associés au risque de néoplasie sous
jacente chez les patients souffrant de DM (1-3), le grand nombre de patients les marqueurs sériques d’activation lymphocytaire B
inclus dans cette étude nous a également permis de mettre en évidence une rela- chronique au cours du syndrome de Sjögren
tion entre taux bas de C4 et néoplasie. Nous émettons ainsi l’hypothèse que D. Sène a , M. Jallouli a , D. Saadoun a , M.C. Diemert b , Z. Amoura a ,
la nécrose cutanée et l’effondrement du taux de C4 reflètent une vascularite L. Musset b , J. Haroche a , J.C. Piette a , P. Cacoub a
a Service de medecine interne, groupe hospitalier Pitié-Salpétrière, Paris,
sous jacente. Dans ce contexte, des études anatomopathologiques comparant
l’importance de la vascularite cutanée et/ou musculaire entre les patients souf- France
b Service d’immunochimie, groupe hospitalier Pitié-Salpétrière, Paris, France
frant de DM classique et les patients souffrant de DM paranéoplasique pourraient
permettre de préciser les mécanismes physiopathologiques de ces 2 formes de
Objectif.– Déterminer la corrélation entre le type de neuropathie périphérique
myosites inflammatoires.
et le profil immunologique sérique à partir d’une cohorte monocentrique de
Pour en savoir plus
120 patients ayant un syndrome de Sjögren (SS) défini.
Ponyi A et al. Cancer-associated myositis: clinical features and prognostic signs.
Patients et méthodes.– Cent vingt patients ayant un SS défini ont été inclus
Ann N Y Acad Sci 2005;1051:64–71.
(107 SS primaires). Les données cliniques et immunologiques ont été analysées
Basset-Seguin N et al. Prognostic factors and predictive signs of malignancy in
selon la présence ou non d’une neuropathie périphérique et selon la présence
adult dermatomyositis. A study of 32 cases. Arch Dermatol. 1990;126:633–7.
de marqueurs immunologiques sériques d’activation lymphocytaire B chro-
Sparsa A et al. Routine vs extensive malignancy search for adult dermatomyositis
nique (l’hypergammaglobulinémie [HyperGG], le facteur rhumatoïde [FR], la
and polymyositis: a study of 40 patients. Arch Dermatol. 2002;138:885–90.
gammapathie monoclonale et les auto-anticorps [FAN, anti-SSA]).
doi:10.1016/j.revmed.2009.03.058 Résultats.– (1) Caractéristiques de la population étudiée : 106 femmes (88 %),
âge au diagnostic 48,8 ± 14,9 ans ; xérostomie 84 %, xérophtalmie 92 %, BGSA
CO034 III/IV 75,5 %, anti-SSA/SSB+ 70 %, FR+ 57 %, cryoglobuline 14 %, gamma-
pathie monoclonale 15 % ; HyperGG 58 %. Une neuropathie périphérique était
La qualité de vie est fortement altérée au cours de la
présente chez 24 patients (20 %) dont 18 neuropathies sensitives pures (NSP)
polychondrite chronique atrophiante : résultats d’une (75 %) et 6 neuropathies sensitivomotrices (NSM) (25 %). (2) Les patients ayant
étude-pilote portant sur 23 patients une NSP (n = 18), comparés à ceux sans neuropathie périphérique (n = 96),
L. Arnaud , J. Haroche , N. Costedoat-Chalumeau , Z. Amoura , J.-C. Piette étaient caractérisés par un âge plus avancé (54 ± 14 vs 47 ± 15 ans ; p = 0,07),
Service de médecineinterne, hôpital de la Pitié, Paris, France une xérostomie (100 % vs 80 % ; p = 0,04) et une atteinte cérébrale (17 % vs
3 % ; p = 0,049) plus fréquentes, un taux de gammaglobulines plus bas (11 ± 3
Introduction.– La polychondrite chronique atrophiante (PCA) est une connec- vs 17 ± 8 g/L ; p = 0,0002) et une fréquence moindre d’hyperGG (22 % vs 68 % ;
tivite rare, susceptible d’altérer la qualité de vie (QDV) des patients en raison p = 0,00045), de FR (33 % vs 62 % ; p = 0,03), de FAN (50 vs 92 % ; p < 10−3 )
du préjudice physique et psychique qu’elle peut entrainer. L’objectif de cette
et d’anti-SSA/SSB (50 % vs 74 % ; p = 0,05). En analyse multivariée, la NSP
étude-pilote était de décrire la qualité de vie au cours de la PCA et d’étudier ses
restait significativement associée à l’absence d’hyperGG (OR = 4,7 ; p = 0,04)
déterminants.
et à l’absence de FAN (OR = 32 ; p = 0,0045). (3) Les patients ayant une NSM
Patients et méthodes.– Nous avons réalisé une étude de transversale de QDV chez
(n = 6), comparés aux patients sans neuropathie périphérique, étaient caractérisés
23 patients consécutifs atteints de PCA suivis dans notre centre, ou membres de
par une présence plus fréquente de cryoglobuline (67 % vs 12,5 % ; p = 0,005),
l’association francophone contre la PCA (AFPCA). La QDV et ses déterminants
de gammapathie monoclonale (67 % vs 13,5 % ; p = 0,007) et de LNH B (67 %
ont été étudiés par les scores SF-36 (QDV), HAQ (handicap fonctionnel), MAC-
vs 4 % ; p = 0,0002), et à une fréquence moindre d’hyperGG (17 % vs 67 % ;
TAR modifié (gêne dans les activités de la vie quotidienne), et par une échelle
p = 0,02). En analyse multivariée, la NSM restait associée à la présence d’un
visuelle analogique (Eva) mesurant le préjudice esthétique lié à la maladie. Les
LNH B (OR = 23 ; p = 0,04). 4) Les NSM, comparées aux NSP, étaient plus sou-
patients autoévaluaient l’activité de la PCA par une échelle semi-quantitative à
vent associées à une cryoglobuline (67 % vs 6 % ; p = 0,006), une gammapathie
4 points. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide du coefficient de corrélation
monoclonale (67 % vs 6 % ; p = 0,006), un LNH B (67 % vs 11 % ; P = 0,02) et
de Spearman, et du test de Kruskal-Wallis.
à des taux plus élevés d’IgM (1,6 ± 0,7 vs 0,98 ± 0,49 g/L ; p = 0,05).
Résultats.– Les scores de QDV ont été étudiés chez 23 patients (19 femmes,
Conclusion.– Les neuropathies périphériques associées au SS sont caractérisées
3 hommes, âge médian : 50,7 ans, extrêmes : 20,0–74,7 ans). L’activité globale
par des profils immunologiques distincts : (1) les neuropathies sensitives pures
de la PCA était décrite par les patients comme : nulle (4,3 %), faible (21,7 %),
sont l’apanage des patients n’ayant pas de marqueurs immunologiques sériques
modérée (52,1 %), forte/en poussée (21,7 %). La valeur médiane du score SF-36,
d’activation lymphocytaire B (FAN, anti-SSA, FR, hyperGG) ; (2) les neuropa-
de sa composante physique et de sa composante psychique étaient respecti-
thies sensitivomotrices sont associées des signes francs de lymphoprolifération
vement de 34,1 (4,4–75,0) ; 24,4 (1,4–73,2) et de 33,4 (2,0–71,2). La valeur
B (cryoglobuline et gammapathie monoclonale) et doivent faire rechercher un
médiane des scores HAQ, MACTAR (n = 18), et de l’Eva préjudice esthétique
lymphome B sous-jacent.
(n = 22) était respectivement de 0,75 (0–2,50) ; 22/30 (10–28/30) et de 6 (0–10).
Il n’existait pas de corrélation entre la durée d’évolution de la PCA et le SF- doi:10.1016/j.revmed.2009.03.060