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ISSN 0528-4880

NOTE D’INFORMATION
TECHNIQUE
Une édition du Centre Scientifique et Technique de la Construction
N° 250
Juillet 2014

CIT Blaton

Détails de référence pour


les constructions enterrées
NOTE D’INFORMATION
TECHNIQUE N° 250
Détails de référence pour
les constructions enterrées
La présente Note d’information technique a été élaborée à la demande du Comité technique Gros œuvre.

Composition du Comité technique Gros œuvre (*)

Président
L. Eeckhout
Membres
N. Barbarossa, J. Bettens, C. Buyl, C. Callandt, B. Coghe, L. Courard, G. De Schutter, M. Denayer, A. Dherte,
A. Dillen, P. Dresse, S. Dumortier, V. Favier, D. Hellemans, P. ibens, P. Jaumain, B. Lebon, J. Maertens,
C.  Maes, B. Marynissen, G. Michaux, K. Neutens, J. Petit, P. Pirotton, M. Stas, J.  Vander Linden,
K. Van Hooyweghe, B. Wallyn, G. Xhonneux
Ingénieurs-animateurs
B. Parmentier et N. Huybrechts (CSTC)

Composition du groupe de travail

Président
P. ibens (Democo NV)
Membres
N. Barbarossa (Barbarossa), D. Cartage (ADEB-VBA), P. Dresse (FABA-FEGC), B. Franssen (Thomas &
Piron SA), D. Froyen (Kumpen NV), L. Galand (Jacques Delens SA), M. Gonzalez (Galère N.V.), B. Heymans
(Thomas & Piron  SA), J.  Mertens (Van Wellen NV), H. Michaux (Jacques Delens SA), M.  Sysmans
(Vanhout  NV), P. Vandaele (CIT Blaton SA), W. Vandenbossche (Cei-De Meyer NV), M.  Vanderick
(Louis De Waele SA), O. Vandooren (CSTC), B. Vanhauwere (Strabag Belgium NV), N. Victor (CIT Blaton SA)
Ingénieurs-rapporteurs
C. Arts, B. Parmentier et J. Wijnants (CSTC)

Ont également apporté leur collaboration à l’élaboration du document (groupe de consultation) :


C. Buyl (VMSW), C. Counasse (Greisch), F. De Meyer (SECO), I. Holemans (Fraeye & partners), R. Margot
(Mebumar), J. Marinus (FeBe), Y. Pelsser (PI&A sprl, Bureau Delvaux), J.-P. Schimizzi (SPW), G. Van Den Bogaert
(Artex BVBA), P. Vandenbosch (Régie des bâtiments), P. Vermeersch (Antea Group), B. Wallyn (VMSW)

(*) Composition arrêtée au moment de l’élaboration du document.

CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DE LA CONSTRUCTION


CSTC, établissement reconnu en application de l’arrêté-loi du 30 janvier 1947
Siège social : Rue du Lombard 42 à 1000 Bruxelles

Publication à caractère scientifique visant à faire connaître les résultats des


études et recherches menées dans le domaine de la construction en Belgique et
à l’étranger.

La reproduction ou la traduction, même partielles, du texte de la présente Note


d’information technique n’est autorisée qu’avec le consentement de l’éditeur
responsable.

CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 1


Sommaire
PRÉFACE.........................................................................................................................................5

1 INTRODUCTION...............................................................................................................................7

2 CHOIX D’UN SYTÈME D’ÉTANCHÉITÉ POUR DES PAROIS DE CAVE..................................................... 9

3 TECHNIQUES D’ÉTANCHÉITÉ.......................................................................................................... 13
3.1 Cuvelage rigide...................................................................................................................... 13
3.2 Ouvrage en béton.................................................................................................................. 13
3.3 Cuvelage souple.................................................................................................................... 15
3.4 Enduit à base de ciment, enduit bitumineux et système de drainage....................................... 16

4 APERÇU DES DÉTAILS DE RÉFÉRENCE POUR LES CONSTRUCTIONS ENTERRÉES................................ 17


Numéro 1.0 : Mur en béton coulé sur place / Détail général............................................................ 18
Numéro 1.1 : Mur en béton coulé sur place / Tôle d’étanchéité (en acier ou en matière synthétique)..19
Numéro 1.2 : Mur en béton coulé sur place / Collecte et évacuation de l’eau d’infiltration...............22
Numéro 1.3 : Mur en béton coulé sur place / Gaine d’injection.......................................................24
Numéro 1.4 : Mur en béton coulé sur place / Boudin hydrogonflant................................................25
Numéro 2.0 : Paroi de pieux sécants ou paroi moulée....................................................................26
Numéro 3.0 : Prémurs / Détail général...........................................................................................28
Numéro 3.1 : Prémurs / Tôle d’étanchéité (en acier ou en matière synthétique)...............................30
Numéro 3.2 : Prémurs / Gaine d’injection......................................................................................32
Numéro 3.3 : Prémurs / Boudin hydrogonflant...............................................................................33
Numéro 3.4 : Prémurs / Joints externes (pour les caves situées au-dessus du niveau le plus élevé
de la nappe phréatique)...........................................................................................34
Numéro 4.0 : Cuvelage souple.......................................................................................................36
Numéro 5.0 : Drainage..................................................................................................................37

CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 3


PRÉFACE

La réalisation d’ouvrages à hautes performances implique un renforcement des exigences performan-


tielles applicables aux éléments de construction. Ainsi, en plus d’être stables, durables et étanches à
l’eau, les bâtiments modernes doivent également répondre aux prescriptions en matière d’isolation
thermique et acoustique, d’étanchéité à l’air, de sécurité incendie et d’accessibilité. En outre, le niveau
de performance requis pour chacune de ces exigences ne cesse d’augmenter. Désormais, certaines
pièces qui autrefois faisaient plutôt office de ‘zone tampon’ (telles que les caves et les greniers) sont,
elles aussi, occupées et sont par conséquent soumises à des exigences plus strictes.

La continuité des performances s’avère cependant plus difficile à garantir au droit des nœuds
constructifs, et en particulier aux endroits où plusieurs corps de métier interviennent dans l’exécution
des raccords entre différents éléments de construction. Le contrôle de cette continuité incombe bien
évidemment à l’entrepreneur général, qui coordonne les travaux des sous-traitants.

Il est dès lors primordial de préciser dès la phase de conception la nature et le niveau des exigences
performantielles du bâtiment, mais aussi la manière dont elles peuvent être satisfaites. Bien qu’elles
s’appliquent avant tout au bâtiment dans son ensemble et pas seulement à un élément particulier, la
continuité des performances au droit des détails de construction doit être étudiée dès le stade de la
conception.

Lorsqu’on fixe des exigences performantielles, il y a lieu de prendre en considération les prescriptions
des réglementations locales (réglementations PEB, normes de base pour la prévention de l’incendie, etc.),
les paramètres propres au projet (bruit environnant à proximité des voies ferrées et des aéroports, par
exemple), l’aptitude pour l’application visée ainsi que les souhaits et aspirations du maître d’ouvrage.

Étant donné le nombre croissant d’exigences et l’élévation incessante du niveau de performances


souhaité pour chacune d’elles, il s’avère parfois impossible, pour des raisons techniques et/ou
économiques, d’atteindre le niveau maximal pour chaque critère, en particulier au droit des nœuds
constructifs. Un tel objectif n’est d’ailleurs pas toujours opportun dans tous les cas, puisqu’il influence
également le coût de la construction. Force est donc de constater qu’il existe chez les professionnels un
besoin grandissant de disposer de détails de référence qui prennent en compte les différents niveaux de
performances à atteindre et qui peuvent guider le concepteur et l’entrepreneur dans le choix et
l’exécution des détails. Même si chaque bâtiment possède ses particularités propres, le fait de pouvoir
se baser sur des détails types permettra de dégager des principes et des pistes de réflexion pour
satisfaire aux exigences requises.

Le Comité technique Gros œuvre a dès lors décidé, à la demande du CSTC et de l’ADEB (Association des
entrepreneurs belges de grands travaux), de créer un groupe de travail réunissant tous les corps de métier
concernés en vue d’élaborer des détails de référence pour des bâtiments à hautes performances et
d’établir des recommandations pour la conception, la réalisation et la coordination des travaux. La
présente publication propose une première série de détails types se rapportant aux éléments de
construction situés sous le niveau du sol. Ces détails, qui peuvent être consultés indépendamment de la
Note d’information technique dans laquelle ils figurent, constitueront à n’en pas douter un outil de travail
pratique pour le coordinateur et l’exécutant.

P. ibens
Président du groupe de travail ‘Détails de référence’

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1
1 INTRODUCTION

La présente Note d’information technique (NIT), qui sera la bâtiment et ils sont souvent parachevés au moyen de maté-
première d’une série de NIT concernant les détails de réfé- riaux sensibles à l’humidité, ce qui justifie l’application d’un
rence, présente divers détails de raccord pour les construc- cuvelage souple. Les détails concernant les caves non
tions enterrées. chauffées pourvues d’une isolation thermique seront déve-
loppés ultérieurement.
Étant donné que l’étanchéité à l’eau constitue l’une des
préoccupations principales dans les caves, les premiers Les détails de référence pour les ouvrages coulés sur place
chapitres sont consacrés aux différentes techniques de pro- ainsi que ceux relatifs à l’utilisation de prémurs sont précé-
tection des caves contre les infiltrations d’eau. Le lecteur dés d’un détail ‘général’ qui met en évidence quelques
trouvera de plus amples informations au sujet des caves en points importants. Ces détails ont été complétés par plu-
béton armé coulé sur place dans la NIT 247 ‘Conception et sieurs fiches spécifiques qui expliquent comment atteindre
exécution des ouvrages étanches en béton’ [2]. la classe d’étanchéité souhaitée en fonction de la technique
utilisée. Une attention particulière est accordée à l’exécu-
Le chapitre suivant présente les différents détails de réfé- tion des joints de reprise.
rence, accompagnés de quelques points importants, sous
forme de fiches. Ces fiches ont été classées en fonction de la Les armatures sont représentées sur les figures de façon
technique de protection choisie. L’isolation thermique des schématique uniquement. Elles doivent bien entendu être
murs est représentée uniquement pour les caves qui sont réalisées conformément aux recommandations du bureau
protégées par un cuvelage souple. Dans la plupart des cas, d’étude. La figure 1 montre un exemple de ferraillage au droit
les locaux chauffés font en effet partie du volume protégé du du raccord entre un radier et un mur de cave.

40 mm

11

sp Ø 10 - 10 48 48

treillis 10 x 10 / Ø 12 x Ø 12

ws Ø 12 -10
97

100 mm 25

treillis 7 x 7 / Ø 12 x Ø 12
80
sp Ø 12 - 7
80
treillis 7 x 7 / Ø 12 x Ø 12
50 mm

Fig. 1 Exemple de ferraillage au droit du raccord entre un radier et un mur de cave.

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2 CHOIX D’UN SYSTÈME
D’ÉTANCHÉITÉ POUR
DES PAROIS DE CAVE

Les constructions enterrées (à l’exception des vides sanitaires) nique de protection minimale à envisager en fonction des
doivent être protégées contre l’eau en provenance du sol et principaux paramètres.
l’eau de pluie qui s’infiltre dans le sol. Lorsque les caves font
partie du volume protégé du bâtiment, il convient en outre Dans les caves se trouvant (en partie) sous le niveau le plus
d’accorder une attention particulière à l’isolation thermique élevé de la nappe phréatique, on optera pour un cuvelage
des murs contre terres et à l’étanchéité à l’air des raccords. étanche. Ce dernier peut être composé d’un cuvelage rigide
du côté intérieur, d’un ouvrage en béton coulé sur place ou
En règle générale, aucune protection particulière contre les d’un cuvelage souple. La protection de la cave doit être mise
infiltrations d’eau n’est prévue dans les vides sanitaires, en œuvre de manière continue sur les dalles de sol et les murs
étant donné que ce phénomène n’entraîne, dans la plupart contre terres, de sorte que ceux-ci puissent reprendre la pres-
des cas, aucun effet indésirable à ces endroits. Si le vide sion exercée par l’eau si nécessaire. La combinaison de diffé-
sanitaire doit néanmoins présenter une certaine étanchéité rents systèmes d’étanchéité peut donner lieu à des disconti-
à l’eau, il doit être conçu explicitement comme une ‘cave’ (ce nuités et à des contournements, par exemple au droit du
qui implique la réalisation d’une dalle de sol dans le vide raccord entre un élément en béton et un cuvelage souple.
sanitaire). Cela aura bien évidemment une influence non
négligeable sur le coût de la construction. Les caves situées entièrement au-dessus du niveau le plus
élevé de la nappe phréatique doivent être protégées contre
La protection des murs de cave doit être choisie en tenant les accumulations temporaires d’eau de pluie s’infiltrant
compte des caractéristiques du sol, du niveau de la nappe dans le sol. Il suffit parfois, pour ce faire, d’appliquer un
phréatique et de l’utilisation prévue des locaux (sensibilité à enduit à base de ciment et un enduit bitumineux du côté
l’humidité des finitions intérieures et du matériel entreposé extérieur. Dans de nombreux cas, ceux-ci doivent cependant
dans la cave, etc.). Le tableau 1 (p. 10 et 11) reprend la tech- être associés à un système de drainage.

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10

2
CSTC | NIT 250 | Juillet 2014

Tableau 1 Systèmes permettant de protéger les constructions enterrées contre les infiltrations d’eau.

Choix d’un système d’étanchéité pour des parois de cave


Paramètres à contrôler

Inclinaison du Techniques de protection envisageables


Reconnaissance Finition intérieure
Perméabilité du sol terrain autour
du sol sensible à l’humidité (1)
du bâtiment

Non (voir a)

(a) Enduit à base de ciment du


Descendante a)
côté extérieur + émulsion
à partir du
Oui (voir e ou b + d) bitumineuse ou structure en
bâtiment
béton coulé sur place (classe 0)

Élevée (sol sablonneux


sur une hauteur telle
que tout risque de
pression d’eau sur le Non (voir b)
mur est exclu; cette
situation est rarement
rencontrée en
pratique) (b) Système de drainage b)
Horizontale ou horizontal et vertical + enduit
descendante à base de ciment du côté
vers le bâtiment Oui (voir e ou b + d)
extérieur (pour les
maçonneries)

Non (voir b ou c)

Le niveau de la nappe
phréatique se situe
en permanence sous
le plancher de la cave
c)
(c) Cuvelage étanche composé
Descendante d’un cuvelage rigide (²) du côté
à partir du intérieur ou d’une structure en
bâtiment Oui (voir e) béton coulé sur place
(classe 1) (3)
Faible (sol argileux sur
toute la hauteur de la
cave ou sur une partie
de celle-ci)

Non (voir b ou c)

(d) Structure en béton coulé sur


Horizontale ou d)
place (classe 2) (4),
descendante
éventuellement complétée par
vers le bâtiment
des injections

Choix d’un système d’étanchéité pour des parois de cave


Oui (voir e)

Non (voir c)

(e) Cuvelage souple (5) ou e)


structure en béton coulé sur
Le niveau de la nappe phréatique se situe (temporairement)
place (classe 3). Cette dernière
au-dessus du plancher de la cave Oui (voir e)
nécessite l’application de
béton précontraint

(¹) Les lettres entre parenthèses renvoient à la protection minimale qu’il y a lieu de prévoir. Il est évident que toute classe de protection plus performante est autorisée pour une sollicitation donnée. Les performances du
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système sont croissantes de la lettre ‘a’ à la lettre ‘e’.


(²) Il s’agit d’un enduit en deux couches minimum qui reste continuellement visible afin de permettre des réparations (rendues nécessaires en raison d’un retrait, de tassements ou autres phénomènes inévitables). Le liant
peut être à base de ciment ou de résine. Le support doit être sain et présenter une résistance mécanique suffisante.
(3) Dans les structures en béton de classe d’étanchéité 1, des fuites apparaissent parfois en nombre limité. Quelques taches ou plaques d’humidité en surface sont admises. Si l’on souhaite éviter ce phénomène, on
optera pour une classe d’étanchéité supérieure.
(4) Dans les structures en béton de classe d’étanchéité 2, le nombre de fuites doit être minime. La surface ne peut présenter aucune tache.
(5) Dans ce cas, il convient d’utiliser des membranes étanches à l’eau et à la vapeur (à joints soudés, par exemple). Celles-ci peuvent être appliquées du côté extérieur contre l’ouvrage à rendre étanche à l’eau et doivent
ensuite être protégées de toute dégradation due à l’apport de terres. Elles peuvent également être mises en œuvre du côté intérieur, auquel cas elles doivent être complétées par un contre-cuvelage permettant de
reprendre la pression exercée par l’eau.

2
2
2

3 TECHNIQUES D’ÉTANCHÉITÉ

Les paragraphes suivants expliquent brièvement les à base de ciment doit en outre rester apparent et accessible,
différentes techniques d’étanchéité et détaillent les perfor- afin de permettre des contrôles ou des réparations ulté-
mances pouvant être obtenues à l’aide de ces techniques. rieures.

L’enduit à base de ciment étant poreux, il n’est pas toujours


3.1 CUVELAGE RIGIDE possible d’éviter l’apparition localisée de taches d’humidité
sombres en surface (voir figure  2). Ce problème peut être
L’infiltration d’eau au travers d’un mur de cave peut être atténué grâce à une ventilation efficace de la cave.
évitée grâce à la mise en œuvre d’un enduit multicouche à
base de ciment du côté intérieur du mur. Toutefois, cette Il existe différents enduits d’étanchéité à base de résine sur
technique est rarement appliquée dans les nouveaux le marché, qui présentent pour la plupart des performances
bâtiments et est réservée aux caves à faible profondeur améliorées. En ce qui concerne leur mise en œuvre, on se
(maximum 8 à 12 m sous la surface du sol). L’enduit à base basera sur les instructions du fabricant.
de ciment doit être posé de manière ininterrompue sur les
murs de cave et le radier, les arêtes éventuelles doivent être
chanfreinées et les angles rentrants arrondis. Les raccords 3.2 OUVRAGE EN BÉTON
qui ne peuvent être évités doivent être exécutés avec un
recouvrement de 200 à 300 mm. Dans les nouveaux La conception et l’exécution des ouvrages étanches en
bâtiments, l’enduit à base de ciment peut être posé avant la béton sont détaillées dans la NIT 247 ‘Conception et exécu-
réalisation des murs de refend intérieurs, à condition que la tion des ouvrages étanches en béton’ [2]. Malgré le fait que
stabilité des murs de cave demeure assurée. On évitera les ouvrages en béton résistent mieux aux passages
également de placer des éléments fixes (tels que des d’humidité, leur étanchéité à l’eau n’est pas absolue. Les
escaliers ou des prises de courant) contre les murs de cave à causes principales de transport d’humidité à travers un
cimenter. Dès la conception de la cave, il convient de garder ouvrage en béton armé sont : la perméabilité du béton (bien
à l’esprit que l’enduit à base de ciment doit pouvoir être mis que celle-ci soit en général limitée), la présence éventuelle
en œuvre de manière continue. de fissures ainsi que la présence de joints dans l’ouvrage.

Les cuvelages rigides ne résistent pas aux mouvements ou à L’apparition de petites fissures (voir figure 3, p. 14) est géné-
la fissuration du support; c’est pourquoi ils ne peuvent être ralement due à des déformations entravées qui sont inévi-
appliqués que sur un support suffisamment stable. L’enduit tables (retrait de séchage, retrait thermique, etc.) ainsi
qu’aux contraintes de traction qui naissent dans les plan-
chers et murs en béton travaillant en flexion. Ces contraintes
peuvent être maîtrisées en armant suffisamment l’ouvrage
en béton, ce qui permettra de réduire la largeur des fissures.
Dans la plupart des cas, le pourcentage d’armatures devra
néanmoins être supérieur à celui qui est requis uniquement
afin d’assurer la stabilité de l’ouvrage, et ce, en fonction de
la charge prévue.

Le dimensionnement des ouvrages en béton soumis à des


pressions d’eau est basé sur la norme NBN EN 1992-3 [1], qui
définit quatre classes d’étanchéité (voir tableau 2, p. 14). Le
concepteur doit toujours déterminer au préalable la classe
CSTC

d’étanchéité de la construction enterrée sur la base des per-


formances souhaitées, étant donné que celle-ci a un impact
Fig. 2 Taches d’humidité sur l’enduit multicouche à base de ciment non négligeable sur le reste de la conception et sur le dimen-
appliqué à l’intérieur d’une cave. sionnement.

CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 13


3 Techniques d’étanchéité

Tableau 2 Classes d’étanchéité des ouvrages en béton selon la Au cours de cette période, on peut également tenter de retar-
norme NBN EN 1992-3 [1]. der le plus possible le retrait de la dalle coulée précédemment
(en la maintenant humide, par exemple). Afin de limiter
Classe
Exigences en matière de fuites l’augmentation de la température du béton, on peut notam-
d’étanchéité
ment opter pour des ciments à faible chaleur d’hydratation.
Un certain débit de fuite, ou fuite de liquide sans
0
conséquence, admis. Le tableau 3 reprend l’épaisseur minimale des parois de
Fuites limitées à une faible quantité. Quelques béton, en fonction de la classe d’étanchéité choisie. Ces
1 (*) taches ou plaques d’humidité en surface épaisseurs sont déterminées, d’une part, de manière à blo-
admises. quer presque complètement la migration d’eau à travers la
Fuites minimes. Aspect non altéré par des masse de béton non fissurée et, d’autre part, de façon à ne
2
taches. pas entraver la bonne mise en œuvre des armatures et des
3 Aucune fuite admise. accessoires. Pour des raisons techniques d’exécution, on
recourt néanmoins généralement à des épaisseurs légère-
(*) Pour la classe 1, on pourrait tolérer que des gouttes perlent sur le
doigt.
ment supérieures (300 mm ou plus).

Étant donné que les joints constituent un point sensible des


ouvrages en béton, on tente de limiter autant que possible
La classe d’étanchéité 0 correspond à un béton armé ordi- leur nombre, et en particulier celui des joints de mouve-
naire et ne peut être utilisée que si les infiltrations d’eau iné- ment.
vitables ne peuvent causer aucune nuisance ou peuvent être
canalisées. En ce qui concerne la classe d’étanchéité 1, on L’étanchéité à l’eau des joints de reprise nécessite une
peut en revanche considérer que les fissures traversantes continuité des armatures ainsi qu’une bonne préparation de
s’autocicatriseront (en raison du colmatage progressif). La la surface de béton précédemment coulée (nettoyage en
classe d’étanchéité 2 n’autorise par contre aucune fissure profondeur et décapage de la surface de béton en place, qui
traversante, sauf si des mesures particulières sont prises. La doit être dépourvue de nids de gravier et de veines de sable).
classe d’étanchéité 3, pour laquelle aucune fuite n’est Une ou plusieurs des mesures suivantes doivent en outre
admise, ne peut généralement être obtenue qu’au moyen de être envisagées (voir tableau 4, p. 15) :
béton précontraint. • la mise en place d’une tôle métallique ou synthétique
dans le joint
Il convient en outre de prendre un certain nombre de mesures • le placement d’un boudin hydrogonflant conformément
préventives, dans le but de limiter le retrait différentiel entre aux instructions du fabricant
la dalle de sol et les murs ainsi que de réduire l’élévation de • l’incorporation de gaines d’injection afin de pouvoir, si
la température du béton lors de la prise du ciment. nécessaire, réinjecter le raccord par la suite (lorsque le
béton a déjà subi la majeure partie de son retrait).
L’intervalle de temps entre l’exécution des murs et de la
dalle doit être limité autant que possible, afin de diminuer le La réalisation d’une rehausse permet en théorie d’allonger
retrait différentiel entre ces deux ouvrages. le chemin à parcourir pour l’eau qui s’infiltre et d’améliorer
le positionnement de la tôle d’étanchéité sans qu’il soit
nécessaire d’adapter l’armature supérieure de la dalle. Le
béton qui compose la rehausse doit toutefois être compacté
avec soin, de manière à ce qu’il soit de bonne qualité.

Tableau 3 Épaisseur totale minimale (en mm) des éléments structu-


raux en fonction de la classe d’étanchéité souhaitée.

Classe Type d’exécution


Type d’étanchéité Entière- Murs
d’élément pouvant être ment coulé Prémurs préfabri-
atteinte sur place qués
1 200 240 (*) 100
Mur
≥2 240 240 200
Dalle 1 150 — 100
CSTC

de sol ≥2 250 — 200

Fig. 3 Fissures verticales dans un mur de cave en béton coulé sur (*) Si une étude particulière de la technologie du béton est réalisée, cette
épaisseur miminale peut être ramenée à 200 mm.
place.

14 CSTC | NIT 250 | Juillet 2014


Techniques d’étanchéité 3

Cette approche n’a cependant pas été intégrée aux détails


de référence, étant donné la difficulté de réalisation de la
rehausse dans la pratique. Lorsque la rehausse est coulée
en même temps que le radier, (une partie) du béton
s’écoulera en effet vers le bas lors du compactage. Si la
rehausse n’est pas compactée, le béton sera de moindre
qualité, ce qui peut donner lieu à des infiltrations. C’est
pourquoi, dans certains cas, la rehausse est effectuée
quelques heures après la dalle (voir figure  4). Cela
implique néanmoins la création d’un joint de reprise
supplémentaire annulant partiellement l’avantage de la
rehausse. rehausse

Lors du bétonnage et du compactage du mur de cave, il


convient également d’accorder une attention particulière
au raccord entre le radier et le mur. Des recommandations
concernant le compactage ont été formulées dans l’article
du CSTC ‘Serrage du béton par vibration’  [4]. À l’aide
d’une formule, on peut déterminer approximativement le
temps de vibration total nécessaire pour obtenir un com-
pactage optimal de l’élément en béton. Par ailleurs, le Fig. 4 Raccord entre le radier et le mur de cave réalisé à l’aide d’une
diamètre de l’aiguille vibrante et le diamètre d’influence rehausse et d’une tôle d’étanchéité.
correspondant doivent être adaptés à la largeur du mur.
Un cuvelage souple offre une protection à la fois contre les
infiltrations d’eau et contre le transport d’humidité par capil-
3.3 CUVELAGE SOUPLE larité ou par diffusion de vapeur. Il est donc tout à fait adapté
aux caves pour lesquelles des exigences très sévères sont
Le cuvelage souple est appliqué contre le côté extérieur fixées quant à l’étanchéité à l’eau (lorsque des matériaux
de la structure à rendre étanche et se compose de sensibles à l’humidité sont stockés dans les locaux ou lors-
membranes à joints soudés. Dans certains cas (rénova- qu’on utilise des finitions intérieures sensibles à l’humidité,
tion, par exemple), le cuvelage souple est mis en œuvre par exemple). Le cuvelage souple doit être protégé lorsqu’il
du côté intérieur, auquel cas il doit être complété par un se trouve du côté extérieur, et ce, afin d’éviter toute dégrada-
contre-cuvelage apte à reprendre la pression exercée par tion ou tout déplacement dû à la mise en œuvre du remblai
l’eau. et à la consolidation du terrain.

Tableau 4 Classification des joints de reprise et des joints de retrait selon leur principe d’étanchéité.
Possibilité
Facilité de mise Classe d’étanchéité maximale
Principe d’étanchéité d’interventions
en œuvre recommandée pour l’ouvrage (1)
ultérieures
Joint interne synthétique ou métallique et gaines d’injection +/- ++ 2
Joint externe et gaines d’injection - ++ 2
Joint interne synthétique avec jonctions soudées +/- - 1 ou 2
Joint interne métallique avec jonctions par soudure
- - 1 ou 2
continue, collage ou fixation mécanique
Joint interne métallique avec jonctions à recouvrement
+ - 1
désolidarisé
Gaines d’injection seules + ++ 1
Cordon hydrogonflant interne et gaines d’injection - ++ 1
Joint externe +/- - 1
Cordon hydrogonflant interne +/- - 0 (2)
(1) La classe d’étanchéité de l’ouvrage dépendra également de la prise en compte du risque de fissuration du béton, de la technologie du béton et du soin
apporté à la mise en œuvre.
(2) Il est hasardeux de tabler sur l’étanchéité des joints de reprise si celle-ci est assurée par des cordons hydrogonflants seuls.

CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 15


3 Techniques d’étanchéité

3.4 ENDUIT À BASE DE CIMENT, ENDUIT • un tuyau collecteur disposé en pente dans un matériau
BITUMINEUX ET SYSTÈME DE DRAINAGE drainant et relié à un tuyau d’évacuation (voir figure 6).

Un enduit à base de ciment traditionnel appliqué du côté Le tuyau collecteur doit être placé à une profondeur suffisante
extérieur du mur de cave et recouvert d’un enduit bitumi- (sous le raccord entre le radier et le mur de cave), afin d’éviter
neux ne peut empêcher la pénétration d’eau sous pression toute pression d’eau à cet endroit. Le tuyau ne peut toutefois
(même très faible). C’est la raison pour laquelle ce système pas se trouver en dessous du niveau des fondations.
est généralement associé à un système de drainage (voir
figure 5) constitué des éléments suivants : En principe, le système de drainage n’est pas placé dans une
• un filtre adapté au terrain. La mise en œuvre de filtres nappe phréatique.
constitués de granulats (sable et gravier) est souvent
compliquée; c’est pourquoi les couches filtrantes sont Le filtre doit permettre d’éviter que des particules de sol ne
habituellement composées de géotextiles soient évacuées via le drain. Après un certain temps, cela pour-
• un matériau drainant qui s’étend jusqu’en tête du mur de rait en effet entraîner des affaissements du sol environnant,
cave des revêtements de sol extérieurs ou des ouvrages adjacents.

écran étanche

natte drainante

filtre remblai

gravier
tuyau collecteur

Fig. 5 Système de drainage constitué de panneaux profilés synthétiques.


CSTC

Fig. 6 Système de drainage erroné mis en œuvre autour d’une cave (absence de filtre et de matériau drainant).

16 CSTC | NIT 250 | Juillet 2014


2

4 APERÇU DES DÉTAILS


DE RÉFÉRENCE POUR LES
CONSTRUCTIONS ENTERRÉES

Numéro 1.0 : Mur en béton coulé sur place


Détail général
Numéro 1.1 : Mur en béton coulé sur place
Tôle d’étanchéité (en acier ou en matière synthétique)
Numéro 1.2 : Mur en béton coulé sur place
Collecte et évacuation de l’eau d’infiltration
Numéro 1.3 : Mur en béton coulé sur place
Gaine d’injection
Numéro 1.4 : Mur en béton coulé sur place
Boudin hydrogonflant
Numéro 2.0 : Paroi de pieux sécants ou paroi moulée
Numéro 3.0 : Prémurs
Détail général
Numéro 3.1 : Prémurs
Tôle d’étanchéité (en acier ou en matière synthétique)
Numéro 3.2 : Prémurs
Gaine d’injection
Numéro 3.3 : Prémurs
Boudin hydrogonflant
Numéro 3.4 : Prémurs
Joints externes (pour les caves situées au-dessus du niveau le plus élevé de la nappe phréatique)
Numéro 4.0 : Cuvelage souple
Numéro 5.0 : Drainage

CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 17


4 Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées

NUMÉRO 1.0 :
MUR EN BÉTON COULÉ SUR PLACE / DÉTAIL GÉNÉRAL
Généralement 300 mm ou plus. Min. 240 mm
(200 mm pour la classe d’étanchéité 0 ou 1)

1 1
Étanchéité complémentaire en
fonction de la classe d’étanchéité
requise (voir détails suivants)

2 2
Min. 100 mm

3 3

1. Mur en béton armé coulé sur place 2. Dalle en béton armé coulé sur place 3. Plate-forme de travail en béton maigre

POINTS IMPORTANTS La face supérieure du radier doit être suffisamment plane


pour permettre une pose bien jointive du coffrage du mur. S’il
L’étanchéité à l’eau d’une structure en béton dépendra notam- existe des ouvertures entre la dalle et le coffrage du mur,
ment des propriétés et de l’épaisseur du béton ainsi que des celles-ci doivent être colmatées avant le coulage du béton, de
armatures mises en œuvre. La classe d’étanchéité souhaitée façon à éviter toute perte de laitance. Ce phénomène pourrait
(voir tableau 2, p. 14) doit être mentionnée dans le cahier spé- en effet provoquer l’apparition de nids de gravier, qui accroî-
cial des charges. L’épaisseur du mur en béton doit être déter- traient le risque d’infiltrations d’eau. La rive de la dalle doit
minée conformément aux recommandations de la NIT 247 [2]. être nettoyée préalablement, en vue d’obtenir une bonne
adhérence avec la seconde phase de bétonnage. Les parties
L’épaisseur du mur de cave et du radier ainsi que la section non adhérentes et la laitance doivent être éliminées (de
des armatures doivent être calculées selon la norme NBN manière mécanique, par exemple).
EN  1992-3 ‘Eurocode 2. Calcul des structures en béton.
Partie  3  : silos et réservoirs’ [1], en fonction de la classe Afin de permettre l’installation du coffrage du mur, on peut
d’étanchéité souhaitée. Ces dimensions seront spécifiées choisir de réaliser un radier un peu plus large (au
par le bureau d’étude. moins  100  mm). Ainsi, les coffrages du mur peuvent être
posés au même niveau plus facilement, ce qui permet d’ali-
Le bureau d’étude peut indiquer explicitement, dans le texte gner les trous de brêlage. Une alternative consiste à ériger
et sur le plan, le sens de pose des treillis d’armature dans le également le coffrage extérieur sur le coffrage de rive du
mur de cave lorsque celui-ci a de l’importance. Le fait de posi- radier ou sur un madrier.
tionner les barres d’armature horizontales du côté extérieur
peut en effet présenter un certain nombre d’avantages pour Il est recommandé de couler le mur de cave le plus rapide-
les murs destinés à assurer l’étanchéité à l’eau (voir figure 7). ment possible après le coulage du radier, afin de limiter les
contraintes dues au retrait différentiel.

Fig. 7 La fissuration due à des La composition du béton (voir encadré, p. 19) est déterminée
déformations entravées peut en concertation avec le bureau d’étude. La partie inférieure de
être maîtrisée en plaçant les la paroi peut également être réalisée à l’aide d’un béton com-
armatures horizontales au posé de granulats plus fins (Dmax = 7 mm, par exemple) et pré-
plus près de la surface sentant une classe de consistance plus élevée (S4). Cela per-
extérieure d’une paroi en met d’améliorer l’enrobage de la tôle d’étanchéité, mais
béton. t (épaisseur) entraîne néanmoins un changement d’aspect.

18 CSTC | NIT 250 | Juillet 2014


Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées 4

NUMÉRO 1.1 :
MUR EN BÉTON COULÉ SUR PLACE / TÔLE D’ÉTANCHÉITÉ (EN ACIER OU EN MATIÈRE SYNTHÉTIQUE)

1 1

2 2

3 3

4 4

1. Mur en béton armé coulé sur place 3. Dalle en béton armé coulé sur place
2. Tôle d’étanchéité 4. Plate-forme de travail en béton maigre

1 1

2 2

3 3

4 4

EXEMPLE DE COMPOSITION DE BÉTON : POINTS IMPORTANTS


• Classe de résistance minimale C30/37 BA
• Classe d’environnement EE3 La mise en place d’une tôle d’étanchéité au droit du rac-
• Minimum 320 kg de ciment cord entre le radier et le mur de cave améliorera l’étan-
• E/Cmax 0,50 chéité à l’eau au niveau du joint de reprise. La tôle d’étan-
• Classe de consistance S3 ou S4 chéité doit être positionnée de manière à ce qu’elle soit
• Dmax 20, 22 ou 32 suffisamment incorporée dans chacune des phases de
• Ciment LA bétonnage (minimum 100 mm dans les deux phases d’exé-
• WAI (0,50) cution).

CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 19


4 Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées

Il convient toutefois de veiller à ce que la position de l’arma- colle polyuréthane adaptée, par exemple) sur toute leur
ture (supérieure) de la dalle ne gêne pas le placement de la hauteur et un recouvrement suffisant doit être prévu (voir
tôle d’étanchéité. L’armature supérieure ne peut bien évidem- figure 11, p. 21).
ment en aucun cas être coupée sans l’accord du bureau
d’étude. Ce dernier peut prévoir, dès la conception, un espace En cas de soudage, un recouvrement de minimum 20 à 30 mm
suffisant pour placer la tôle d’étanchéité entièrement à la ver- suffit généralement, alors qu’un recouvrement d’au moins
ticale (et non en L) (voir figure 8). Cette méthode donne géné- 100 mm est nécessaire pour une pose collée.
ralement de meilleurs résultats, puisque la tôle d’étanchéité
est alors ancrée de part et d’autre dans la masse du béton et Si les joints ne sont pas soudés (ce qui se traduit par une
pas seulement dans la couche supérieure. classe d’étanchéité inférieure), il y a lieu de prévoir un
recouvrement de 200 à 300 mm et de garder une distance
Les matériaux utilisés pour la réalisation de joints étanches suffisante entre les différentes tôles d’étanchéité ainsi
doivent être choisis avec soin, en fonction de l’application qu’entre la tôle d’étanchéité et le prémur (minimum 50 mm
envisagée, et ce, afin de pouvoir répondre aux contraintes ou (3 × Dmax) > 50 mm). Lorsque la valeur Dmax est élevée, il se
physiques, mécaniques et chimiques exercées par l’eau (ou peut que la largeur disponible pour le recouvrement soit
d’autres liquides avec lesquels ils entrent en contact) sur les insuffisante, auquel cas la valeur Dmax peut être adaptée.
joints, le béton et les finitions. Tant les joints en matière
synthétique (PVC ou caoutchouc SBR, par exemple) (voir Les tôles d’étanchéité en matière synthétique doivent pré-
figure  10, p.  21) que les joints en feuillard d’acier peuvent senter une épaisseur minimale de 8 mm et sont maintenues
donc convenir. Un feuillard en acier inoxydable peut être en place lors du coulage du béton au moyen de pinces qui
utilisé pour des applications spécifiques (lorsqu’il existe un sont soit soudées, soit fixées à l’aide de fil de ligature sur
risque d’attaque par des chlorures, notamment). l’armature principale.

Les tôles d’étanchéité métalliques doivent présenter une Afin d’améliorer encore l’étanchéité à l’eau, on peut en outre
épaisseur de 1,5 à 2  mm et être mises en œuvre de façon compléter ce système en plaçant une gaine d’injection ou une
continue. Si une classe d’étanchéité 2 est requise, les joints bande d’étanchéité (boudin hydrogonflant, par exemple) du
doivent être soudés (1) (voir figure 9) ou collés (à l’aide d’une côté exposé à l’eau (voir fiches n° 1.3, p. 24 et n° 1.4, p. 25).

CIT Blaton
CIT Blaton

Fig. 8 Tôle d’étanchéité placée à la verticale dans la réservation Fig. 9 Tôle d’étanchéité dont le joint est soudé sur toute la hauteur.
prévue à cet effet au sein de l’armature supérieure.

(1) Dans le cas de l’acier inoxydable, le soudage s’accompagne d’une diminution locale du pouvoir inoxydable. Si l’utilisation de ce matériau est requise, on
peut envisager de coller les joints plutôt que de les souder.

20 CSTC | NIT 250 | Juillet 2014


Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées 4

3
1. Archet de fixation
2. Armatures de la dalle
3. Membrane hydrogonflante
4. Joint en PVC

Fig. 10 Joint en PVC avec archets de fixation.

≥ 1,5 mm

b ≥ 200 mm

5-10 mm

20-30 mm

b/2

Fig. 11 Recouvrement nécessaire lorsqu’on utilise des tôles d’étanchéité métalliques.

CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 21


4 Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées

NUMÉRO 1.2 :
MUR EN BÉTON COULÉ SUR PLACE / COLLECTE ET ÉVACUATION DE L’EAU D’INFILTRATION

1 Étanchéité complémentaire 1
en fonction de la classe
2 d’étanchéité requise 2

3 3
4 4

5 5
1. Mur en béton armé coulé sur place 4. Dalle en béton armé coulé sur place
2. Rigole 5. Plate-forme de travail en béton maigre
3. Sol industriel rapporté

2
3
Étanchéité complémentaire 4 7
en fonction de la classe 6 8
d’étanchéité requise

1 1

2 2

3 3
7 7
4 5 6 8 4 5 6 8

9 9

1. Mur en béton armé coulé sur place 4. Membrane de protection contre les remontées capillaires 7. Sol industriel rapporté
2. Coulisse 5. Joint vertical ouvert 8. Dalle en béton armé coulé sur place
3. Maçonnerie non portante 6. Panneau de drainage gaufré 9. Plate-forme de travail en béton maigre

22 CSTC | NIT 250 | Juillet 2014


Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées 4

POINTS IMPORTANTS Dans certains cas, on peut opter pour la réalisation d’un
contre-mur (résistant à l’humidité) et d’une finition de sol
Lorsqu’une classe d’étanchéité 0 est prévue pour les caves comme alternative à une rigole, auquel cas l’eau infiltrée
en béton coulé sur place, un léger débit de fuite à travers le sera drainée respectivement par derrière et par dessous ces
mur de cave est toléré selon la norme NBN EN 1992-3 [1]. On éléments. La quantité d’eau infiltrée devra alors être limitée.
peut tenter de canaliser cette infiltration d’eau, afin de limi- Afin d’assurer une évacuation rapide de l’eau, le radier doit,
ter les nuisances qui y sont liées. compte tenu de ses tolérances de mise en œuvre, présenter
une pente d’au moins 1 % vers les points d’évacuation (voir
L’eau infiltrée peut être récoltée dans une rigole au pied du figure 13). Une pente plus faible peut accroître le risque
mur de cave et, en fonction des débits d’infiltration prévus et d’humidification du revêtement de sol. Le panneau de drai-
de la possibilité de réaliser la rigole en pente, être évacuée nage (gaufré) doit être suffisamment épais (les excrois-
vers une station de relevage puis vers les égouts. Des parti- sances doivent être suffisamment hautes), afin d’éviter que
cules de sol ne peuvent en aucun cas être évacuées au cours de légères stagnations d’eau sur la dalle ne provoquent une
de ce processus. Si l’on constate que des particules de sol humidification de la chape.
s’infiltrent par des fissures plus larges et que cette infiltra-
tion risque d’affecter la stabilité des ouvrages adjacents, les Lorsque les murs (de refend) reposent sur le radier, des
fissures doivent être injectées. La rigole peut être réalisée au joints verticaux ouverts au pied de la maçonnerie assurent
moyen d’une planche trapézoïdale (150 mm x 25 mm) dispo- l’évacuation de l’eau via le panneau de drainage. Dans ce
sée dans le béton frais, par exemple. Étant donné qu’en pra- cas, l’humidification de la partie inférieure de la maçonnerie
tique, il s’avère toutefois difficile de positionner la rigole est néanmoins inévitable.
avec précision, celle-ci peut être placée à une certaine dis-
tance du mur. Cette approche ne contribue cependant pas à l’étanchéité
à l’eau de la cave et ne peut, de ce fait, pas être considérée
Lorsque la position de la tôle d’étanchéité implique une comme un système d’étanchéité à l’eau complet. Il y aura
pose plus basse de l’armature supérieure à la périphérie de donc lieu de toujours tenir compte d’une humidification
la dalle, la rigole peut éventuellement être réalisée directe- potentielle du plancher de cave et du mur de cave. Dans les
ment dans le radier (voir figure 12). De ce fait, la mise en ouvrages en béton pour lesquels des classes d’étanchéité
œuvre d’une finition supplémentaire sur le sol devient supérieures sont exigées, une telle composition peut par-
superflue et le radier fait alors office de sol fini, ce qui peut fois constituer une sécurité supplémentaire. Cela suppose
néanmoins avoir un certain nombre de répercussions d’un cependant que la structure sous-jacente soit déjà perfor-
point de vue esthétique. Étant donné que le radier sert de mante en matière d’étanchéité à l’eau. Cette approche peut
plate-forme de travail durant les différentes phases de en outre compliquer la détection et la réparation des fuites
construction, il se peut qu’il soit sali ou endommagé. éventuelles.

Fig. 13 Raccordement à un avaloir à double entrée (évacuation au


niveau de la surface du sol industriel rapporté et au niveau du pan-
Fig. 12 Rigole réalisée dans le radier. neau gaufré).

CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 23


4 Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées

NUMÉRO 1.3 :
MUR EN BÉTON COULÉ SUR PLACE / GAINE D’INJECTION

1 1

2 2
3 3

4 4

1. Mur en béton armé coulé sur place


2. Gaine d’injection
3. Dalle en béton armé coulé sur place
4. Plate-forme de travail en béton maigre

POINTS IMPORTANTS incorporées pourront être injectées lorsque :


• le béton présentera une résistance suffisante
L’étanchéité à l’eau au niveau des fissures et des joints peut • le béton aura subi la majeure partie de son retrait de
être améliorée grâce à des injections. Pour ce faire, on peut séchage
choisir de poser des gaines d’injection à ces endroits avant • la plupart des tassements prévisibles auront eu lieu.
le coulage du béton.
Après le coulage du béton, les extrémités des gaines doivent
Les gaines d’injection doivent être fixées afin d’éviter tout être facilement accessibles de l’extérieur et resteront donc
déplacement durant le coulage du béton. Au droit des joints apparentes dans le mur. Lorsque deux gaines se croisent,
de reprise, les gaines d’injection doivent en outre être une d’entre elles doit être entourée de bande adhésive à
posées bien jointivement le long de l’élément de construc- hauteur du croisement, conformément aux instructions du
tion préalablement coulé. fabricant.

Si une infiltration est constatée, on peut alors envisager Cette technique peut également être combinée avec l’utilisa-
d’injecter les gaines préalablement placées. Ces gaines tion d’une tôle d’étanchéité ou d’un boudin hydrogonflant.

24 CSTC | NIT 250 | Juillet 2014


Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées 4

NUMÉRO 1.4 :
MUR EN BÉTON COULÉ SUR PLACE / BOUDIN HYDROGONFLANT

1 1

2 2
3
3

4 4

1. Mur en béton armé coulé sur place


2. Boudin hydrogonflant
3. Dalle en béton armé coulé sur place
4. Plate-forme de travail en béton maigre

POINTS IMPORTANTS tures. Ce boudin ne peut cependant pas se trouver trop


près du bord du béton, afin d’éviter l’éclatement des
Outre les injections, on peut utiliser des boudins hydrogonflants bords (distance minimale de 70 mm entre le boudin
afin d’améliorer l’étanchéité à l’eau au droit des joints de hydrogonflant et le bord du béton)
reprise dans la structure en béton. Il est toutefois hasardeux de 4. la mise en place d’un treillis pour éviter le décollement ou
compter sur la seule présence d’un boudin hydrogonflant pour la fissuration du boudin hydrogonflant
obtenir cette amélioration. Dans certaines circonstances, les 5. le clouage du boudin hydrogonflant, en vue de garantir
boudins à base de bentonite peuvent en effet perdre en partie un bon contact avec le support
leurs propriétés colmatantes et gonflantes, en raison d’une 6. le bétonnage, qui suivra au plus vite le placement du
perte de volume due à des échanges ioniques et/ou à des boudin hydrogonflant.
variations successives du taux d’humidité (collecteurs vides,
par exemple). Si le boudin hydrogonflant entre en contact avec Lorsqu’il est utilisé en combinaison avec une tôle d’étan-
d’autres matériaux, il convient de vérifier la compatibilité entre chéité, le boudin hydrogonflant doit être placé du côté
ces différents éléments. exposé à l’eau. Les joints entre les boudins hydrogonflants
successifs doivent être réalisés soit avec un recouvrement
La mise en place du boudin hydrogonflant doit être effectuée d’au moins 150 mm, soit au moyen d’un raccord bout à bout.
avec soin et comprend les étapes suivantes :
1. le nettoyage du support Dans certains cas, une latte trapézoïdale est insérée dans le
2. l’application éventuelle d’une colle adaptée à base de ben- béton composant la dalle. Lorsque cette latte est retirée, il
tonite permettant d’obtenir une bonne surface de contact se forme une réservation dans laquelle le boudin hydrogon-
3. le déroulement du boudin hydrogonflant entre les arma- flant peut être placé.

CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 25


4 Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées

NUMÉRO 2.0 :
PAROI DE PIEUX SÉCANTS OU PAROI MOULÉE

1
2 2

3 3
4 4

1. Sol industriel rapporté avec 2. Plancher portant en béton armé, 3. Gaine d’injection et/ou boudin(s)
rigole incorporée et évacuation ancré mécaniquement dans la paroi à base de bentonite
vers les égouts de pieux sécants 4. Paroi de pieux sécants

POINTS IMPORTANTS les méthodes de mise en œuvre ne permettent pas d’assurer


l’étanchéité à l’eau de la construction, en particulier au niveau
Les parois de pieux sécants sont réalisées au moyen de pieux des raccords entre les pieux. Le même raisonnement peut être
en béton primaires et secondaires s’emboîtant les uns dans suivi pour les autres techniques de soutènement.
les autres (voir Infofiche ‘Parois de pieux’ [3]). La paroi ainsi
formée peut servir de soutènement remplissant une fonction Lorsqu’une certaine étanchéité à l’eau est requise, il
d’étanchéité à l’eau, mais ne peut en aucun cas être considé- convient donc de mettre en œuvre une barrière étanche
rée comme une protection étanche définitive pour une secondaire, dont la classe d’étanchéité devra être spécifiée
construction enterrée. Cela résulte principalement du fait que dans le cahier des charges.

26 CSTC | NIT 250 | Juillet 2014


Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées 4

Si, lors de la conception, on considère qu’un certain débit de


fuite est admis, on peut, dans certains cas, choisir d’utiliser
uniquement des parois de pieux sécants en vue de réduire
1
les coûts (à condition que les débits de fuite restent maîtri-
sables et qu’aucune particule de sol ne s’infiltre). Dans ce
cas, il y a lieu de tenir compte du fait qu’une certaine quan-
tité d’eau peut s’introduire dans la cave. Cette eau peut
ensuite être récoltée dans une rigole à l’intérieur du bâti-
ment, puis être évacuée vers les égouts.
2
L’étanchéité à l’eau entre la dalle et la paroi de pieux peut
être quelque peu améliorée grâce à l’application de boudins
hydrogonflants et de gaines d’injection. Compte tenu du
profilage de la paroi de pieux, il n’est toutefois pas aisé
d’assurer en tous points un contact correct entre les pieux et
le boudin hydrogonflant (voir figure 15). Le radier est généra-
lement incorporé dans une réservation (environ 50 mm) qui
est réalisée dans la paroi de pieux.

Lorsqu’une classe d’étanchéité à l’eau 1 ou 2 est requise, il


convient de prévoir un contre-mur d’une épaisseur minimale
de 200 à 240 mm, en tenant compte des recommandations
formulées dans les fiches précédentes (voir figure  14). 3
Lorsqu’une tôle d’étanchéité doit être placée à la jonction du
contre-mur et des dalles, il y a lieu de réaliser d’abord le
contre-mur avant d’entamer la réalisation de la dalle de 1. Contre-mur en béton armé coulé sur place
l’étage supérieur. 2. Radier en béton armé, ancré mécaniquement dans
la paroi de pieux sécants
Pour des raisons de stabilité, le bureau d’étude peut décider 3. Paroi de pieux sécants
de fixer le contre-mur à la paroi de pieux sécants à l’aide Fig. 14 Utilisation d’un contre-mur visant à améliorer l’étanchéité de
d’ancrages chimiques. la structure.

Lorsqu’on se trouve en présence de gaines de tuyauterie dans le


bâtiment et que celles-ci se prolongent jusque dans les parties
souterraines de l’ouvrage, elles ne doivent de préférence pas
être mises en œuvre dans les murs extérieurs, et ce, afin d’éviter
autant que possible les saignées dans la paroi de pieux sécants
ou dans le contre-mur ou les percements de ces derniers.
CSTC

Fig. 15 Compte tenu du profilage de la paroi de pieux, il n’est pas aisé d’assurer un contact optimal des boudins hydrogonflants en tous points.

CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 27


4 Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées

NUMÉRO 3.0 :
PRÉMURS / DÉTAIL GÉNÉRAL
Min. 240 mm

1 Étanchéité complémentaire en 1
fonction de la classe d’étanchéité
2 requise (voir détails suivants) 2

3 3

4 4

1. Béton de seconde phase 3. Dalle en béton armé coulé sur place


2. Prémur 4. Plate-forme de travail en béton maigre

POINTS IMPORTANTS entre les prémurs dans laquelle les armatures peuvent être
placées. Cette ouverture doit ensuite être coffrée et bétonnée.
L’étanchéité à l’eau d’une structure en béton dépend notam- Dans d’autres cas, des mesures complémentaires devront
ment des propriétés du béton, de l’épaisseur de l’élément être prises pour l’étanchement des joints verticaux [2].
considéré ainsi que des armatures mises en œuvre. La
classe d’étanchéité souhaitée doit être mentionnée dans le L’utilisation de prémurs influencera en outre la capacité
cahier spécial des charges. L’épaisseur du mur en béton d’encastrement du mur (puisque les armatures d’attente
doit, quant à elle, être déterminée conformément aux recom- sont déplacées vers l’intérieur par rapport à un mur tradi-
mandations de la NIT 247 [2]. Dans la plupart des cas, le mur tionnel). Le diamètre et la longueur de recouvrement des
en béton doit présenter une épaisseur minimale de 240 mm armatures d’attente devront par conséquent être adaptés
pour être suffisamment étanche à l’eau. Si une étude de la lorsque cela s’avère nécessaire.
technologie du béton est réalisée, l’épaisseur peut parfois
être ramenée à 200 mm pour la classe d’étanchéité 1. Pour Il y a lieu de laisser suffisamment de jeu entre les armatures
des raisons techniques, on opte toutefois souvent pour une d’attente ancrées dans le radier et la face intérieure des
épaisseur de 300 mm ou plus. prémurs (minimum 30  mm), afin de pouvoir prendre en
compte les tolérances relatives à la position des armatures
Les armatures sont calculées en fonction de la classe d’étan- et aux dimensions des prémurs ainsi que le jeu nécessaire
chéité souhaitée, et ce, conformément à la norme NBN au placement des prémurs.
EN 1992-3 [1] (voir tableau 2, p. 14).
Avant d’entamer le placement des prémurs, il convient
Soulignons qu’il est indispensable d’assurer la continuité des d’indiquer leur position exacte sur la dalle de sol en utili-
armatures au droit des joints verticaux entre les prémurs. sant, par exemple, des madriers contre lesquels les pré-
Dans les caves qui sont situées sous le niveau de la nappe murs peuvent être alignés. La position des joints (largeur
phréatique et pour lesquelles une classe d’étanchéité 1 ou 2 standard 10 mm) peut également être indiquée. Les inéga-
est requise dans le cahier spécial des charges, il n’est généra- lités (éventuelles) dans la surface de la dalle peuvent être
lement pas possible de mettre en place les armatures horizon- rattrapées grâce à des cales d’ajustement. À moins que le
tales exigées pour ces classes d’étanchéité avec un recouvre- fabricant ne donne d’autres spécifications, le joint entre le
ment suffisant au droit des joints entre les prémurs. Une des mur et le plancher doit présenter une épaisseur d’au
solutions à ce problème consiste à prévoir une ouverture moins 30 mm.

28 CSTC | NIT 250 | Juillet 2014


Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées 4

Lors de la mise en œuvre, les prémurs doivent être soutenus Le coffrage des angles est réalisé à l’aide d’équerres ou
en quatre endroits : une cale est placée sous chacune des d’étais composés de planches en bois. Le béton de seconde
faces du prémur à environ 500 mm des extrémités. Une fois phase du prémur doit de préférence être coulé le plus rapi-
en place, ces éléments sont fixés avec des étais dement possible après le bétonnage du radier. La composi-
tirant-poussant (nombre à déterminer en fonction des tion du béton est déterminée en concertation avec le bureau
dimensions des éléments et des sollicitations du vent). Dans d’étude. Dans la partie inférieure du mur en béton, un béton
de nombreux cas, il est également envisageable de position- composé de granulats plus fins (Dmax = 7 mm, par exemple)
ner les prémurs sur deux points d’appui (sous la même peut être utilisé, ce qui permettra de mieux enrober la tôle
face), en plaçant les étais du côté opposé. d’étanchéité éventuellement présente. Lorsqu’on envisage
le phasage du coulage du béton de seconde phase, il
Les joints verticaux sont généralement coffrés. Si l’on utilise convient de prendre en compte les détails d’exécution de
de la mousse polyuréthane pour ce faire, il convient de veiller l’ouvrage. Du point de vue de l’étanchéité à l’eau, un béton-
à ce qu’elle ne s’écoule pas du côté intérieur du prémur, car nage en une seule phase est plus favorable, pour autant que
cela peut engendrer des affaiblissements locaux. Pour des rai- les prémurs puissent reprendre la poussée du béton lors de
sons esthétiques, on peut également doter le côté intérieur sa mise en œuvre. En principe, la poussée du béton frais ne
des joints verticaux d’un coffrage (perdu). Ce coffrage peut, peut excéder 30 kN/m² (à vérifier auprès du fabricant).
par exemple, se composer d’un profilé en T (voir figure 16) ou
de profilés (tubes) métalliques ou synthétiques adaptés qui Pour déterminer la valeur Dmax du béton de seconde phase,
seront maintenus en place au moyen de fil de ligature durant on se référera à la NIT 247 [2]. Par ailleurs, l’enrobage des
le coulage du béton. Ces profilés ne peuvent cependant pas armatures doit être choisi en fonction de la résistance au feu
être considérés comme un complément à l’étanchéité du mur. exigée pour la paroi.

Louis De Waele

Fig. 16 Joints verticaux entre des prémurs qui sont réalisés à l’aide de profilés en T placés du côté intérieur.

CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 29


4 Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées

NUMÉRO 3.1 :
PRÉMURS / TÔLE D’ÉTANCHÉITÉ (EN ACIER OU EN MATIÈRE SYNTHÉTIQUE)

1 1

2 2

3 3
4 4

5 5

1. Béton de seconde phase 4. Dalle en béton armé coulé sur place


2. Prémur 5. Plate-forme de travail en béton maigre
3. Tôle d’étanchéité

1 1

2 2

3 3
4 4

5 5

30 CSTC | NIT 250 | Juillet 2014


Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées 4

POINTS IMPORTANTS Les tôles d’étanchéité métalliques doivent présenter une


épaisseur de 1,5 à 2  mm et être mises en œuvre de façon
La mise en place d’une tôle d’étanchéité au droit du raccord continue. Si une classe d’étanchéité 2 est requise, les joints
entre le radier et le mur de cave améliorera l’étanchéité à doivent être soudés (2) (voir figure 9, p. 20) ou collés (à l’aide
l’eau au niveau du joint de reprise. La tôle d’étanchéité doit d’une colle polyuréthane adaptée, par exemple) sur toute leur
être positionnée de manière à ce qu’elle soit suffisamment hauteur et un recouvrement suffisant doit être prévu (voir
incorporée dans chacune des phases de bétonnage (mini- figure 11, p. 21).
mum 100 mm dans les deux phases d’exécution).
En cas de soudage, un recouvrement de minimum 20 à 30 mm
Il convient toutefois de veiller à ce que la position de l’arma- suffit généralement, alors qu’un recouvrement d’au moins
ture (supérieure) de la dalle ne gêne pas le placement de la 100 mm est nécessaire pour une pose collée.
tôle d’étanchéité. L’armature supérieure ne peut bien évi-
demment en aucun cas être coupée sans l’accord du bureau Si les joints ne sont pas soudés (ce qui se traduit par une
d’étude. Ce dernier peut prévoir, dès la conception, un classe d’étanchéité inférieure), il y a lieu de prévoir un
espace suffisant pour placer la tôle d’étanchéité entière- recouvrement de 200 à 300 mm et de garder une distance
ment à la verticale (et non en L) (voir figure 8, p. 20). Cette suffisante entre les différentes tôles d’étanchéité ainsi
méthode donne généralement de meilleurs résultats, qu’entre la tôle d’étanchéité et le prémur (minimum 50 mm
puisque la tôle d’étanchéité est alors ancrée de part et ou (3 × Dmax) > 50 mm). Lorsque la valeur Dmax est élevée, il
d’autre dans la masse du béton et pas seulement dans la se peut que la largeur disponible pour le recouvrement
couche supérieure. soit insuffisante, auquel cas la valeur Dmax peut être adap-
tée.
Les matériaux utilisés pour la réalisation de joints étanches
doivent être choisis avec soin, en fonction de l’application Les tôles d’étanchéité en matière synthétique doivent pré-
envisagée, et ce, afin de pouvoir répondre aux contraintes senter une épaisseur minimale de 8 mm et sont maintenues
physiques, mécaniques et chimiques exercées par l’eau (ou en place lors du coulage du béton au moyen de pinces qui
d’autres liquides avec lesquels ils entrent en contact) sur les sont soit soudées, soit fixées à l’aide de fil de ligature sur
joints, le béton et les finitions. Tant les joints en matière syn- l’armature principale.
thétique (PVC ou caoutchouc SBR, par exemple) (voir
figure  10, p.  21) que les joints en feuillard d’acier peuvent Afin d’améliorer encore l’étanchéité à l’eau, on peut en outre
donc convenir. Un feuillard en acier inoxydable peut être uti- compléter ce système en plaçant une gaine d’injection ou une
lisé pour des applications spécifiques (lorsqu’il existe un bande d’étanchéité (boudin hydrogonflant, par exemple) du
risque d’attaque par des chlorures, notamment). côté exposé à l’eau (voir fiches n° 3.2, p. 32 et n° 3.3, p. 33).

(2) Dans le cas de l’acier inoxydable, le soudage s’accompagne d’une diminution locale du pouvoir inoxydable. Si l’utilisation de ce matériau est requise, on
peut envisager de coller les joints plutôt que de les souder.

CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 31


4 Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées

NUMÉRO 3.2 :
PRÉMURS / GAINE D’INJECTION

1 1

2 2

3 3

4 4

5 5

1. Béton de seconde phase


2. Prémur
3. Gaine d’injection
4. Dalle en béton armé coulé sur place
5. Plate-forme de travail en béton maigre

POINTS IMPORTANTS

L’étanchéité à l’eau peut être améliorée grâce à la mise en Les gaines d’injection incorporées pourront être injectées
place de gaines d’injection dans les joints de reprise entre le lorsque :
radier et le mur de cave ainsi qu’au droit des joints verticaux • le béton présentera une résistance suffisante
entre les prémurs. • le béton aura subi la majeure partie de son retrait de
séchage
Les gaines d’injection doivent être fixées afin d’éviter tout • la plupart des tassements prévisibles auront eu lieu.
déplacement durant le coulage du béton.

32 CSTC | NIT 250 | Juillet 2014


Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées 4

NUMÉRO 3.3 :
PRÉMURS / BOUDIN HYDROGONFLANT

1 1

2 2

3 3

4 4

5 5

1. Béton de seconde phase


2. Prémur
3. Boudin hydrogonflant
4. Dalle en béton armé coulé sur place
5. Plate-forme de travail en béton maigre

POINTS IMPORTANTS res. Ce boudin ne peut cependant pas se trouver trop


près du bord du béton, afin d’éviter l’éclatement des
Outre les injections, on peut utiliser des boudins hydrogon- bords (distance minimale de 70 mm entre le boudin
flants afin d’améliorer l’étanchéité à l’eau au droit des joints hydrogonflant et le bord du béton)
de reprise dans la structure en béton. Il est toutefois hasardeux 4. la mise en place d’un treillis pour éviter le décollement et
de compter sur la seule présence d’un boudin hydrogonflant la fissuration du boudin hydrogonflant
pour obtenir cette amélioration. Dans certaines circonstances, 5. le clouage du boudin hydrogonflant, en vue de garantir
les boudins à base de bentonite peuvent en effet perdre en un bon contact avec le support
partie leurs propriétés colmatantes et gonflantes, en raison 6. le bétonnage, qui suivra au plus vite le placement du
d’une perte de volume due à des échanges ioniques et/ou à boudin hydrogonflant.
des variations successives du taux d’humidité (collecteurs
vides, par exemple). Si le boudin hydrogonflant entre en Lorsqu’il est utilisé en combinaison avec une tôle d’étan-
contact avec d’autres matériaux, il convient de vérifier la com- chéité, le boudin hydrogonflant doit être placé du côté
patibilité entre ces différents éléments. exposé à l’eau. Les joints entre les boudins hydrogonflants
successifs doivent être réalisés soit avec un recouvrement
La mise en place du boudin hydrogonflant doit être effectuée d’au moins 150 mm, soit au moyen d’un raccord bout à bout.
avec soin et comprend les étapes suivantes :
1. le nettoyage du support Dans certains cas, une latte trapézoïdale est insérée dans le
2. l’application éventuelle d’une colle adaptée à base de ben- béton composant la dalle. Lorsque cette latte est retirée, il
tonite permettant d’obtenir une bonne surface de contact se forme une réservation dans laquelle le boudin hydrogon-
3. le déroulement le boudin hydrogonflant entre les armatu- flant peut être placé.

CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 33


4 Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées

NUMÉRO 3.4 :
PRÉMURS / JOINTS EXTERNES (POUR LES CAVES SITUÉES AU-DESSUS DU NIVEAU LE PLUS
ÉLEVÉ DE LA NAPPE PHRÉATIQUE)

2
3
4

1. Béton de seconde phase


2. Bandes d’étanchéité au droit des joints
3. Prémur
4. Dalle en béton armé coulé sur place
5. Plate-forme de travail en béton maigre
6. Drain horizontal et vertical

Tableau 5 Épaisseur minimale du béton de seconde phase pour les Fig. 17 Décollement des
prémurs. bandes d’étanchéité au
droit des joints résultant de
Diamètre du plus gros Épaisseur minimale du béton la consolidation du remblai.
granulat Dmax de seconde phase
(mm) (mm) (*)

8 120
16 140
32 180

(*) Ces valeurs s’appliquent également au béton coulé sur place (elles
représentent alors les dimensions minimales du mur en béton, hors
CSTC

enrobage).

34 CSTC | NIT 250 | Juillet 2014


Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées 4

POINTS IMPORTANTS L’étanchéité placée sur les joints ne peut toutefois pas être
considérée comme un cuvelage souple, étant donné que des
L’étanchéité à l’eau peut être améliorée grâce à l’application fissures superficielles dans le béton ou des décollements
de bandes d’étanchéité sur les joints entre les différents locaux de l’étanchéité peuvent donner lieu à un contourne-
prémurs du côté extérieur ainsi qu’au droit du raccord entre ment de cette dernière.
le radier et le mur de cave. Dans cette situation, il convient
de placer, au niveau des joints, les armatures nécessaires à C’est pourquoi les bandes d’étanchéité sont souvent asso-
la stabilité. ciées à un système de drainage, afin de réduire les risques
d’infiltrations. En général, cette technique est appliquée uni-
Ces bandes d’étanchéité peuvent être collées (sur toute leur quement pour les constructions enterrées situées entièrement
surface ou au moyen de cordons de colle, à l’aide d’une colle au-dessus du niveau le plus élevé de la nappe phréatique.
polyuréthane, par exemple) ou soudées. On peut également
utiliser des étanchéités appliquées à l’état liquide qui La composition du béton de seconde phase doit être déter-
conviennent à cet usage. Il est conseillé de prolonger la minée en tenant compte de l’épaisseur disponible (voir
bande d’étanchéité jusqu’à la tranche du radier. NIT 247 [2] et tableau 5, p. 34).

Les bandes d’étanchéité doivent adhérer correctement à Lorsqu’une classe d’étanchéité 2 est requise selon la
l’ouvrage, afin d’éviter qu’elles ne se décollent de ce dernier norme NBN EN 1992-3 [1], il y a lieu de prévoir une épaisseur
à la suite de la consolidation du remblai (voir figure  17, totale d’au moins 240 mm. On peut aussi envisager la mise
p.  34). Ce risque peut être limité grâce à la pose d’une en place de gaines d’injection et/ou d’une tôle d’étanchéité
membrane de désolidarisation entre l’étanchéité et le ter- à joints soudés ou collés au droit du joint de reprise entre le
rain (telle qu’une double feuille de polyéthylène ou un pan- radier et le mur de cave ainsi qu’entre les prémurs. Le pour-
neau gaufré). De même, on recommande de compacter cor- centage d’armatures exigé pour les prémurs doit également
rectement le remblai en procédant par couches successives. être calculé selon la norme susmentionnée.

CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 35


4 Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées

NUMÉRO 4.0 :
CUVELAGE SOUPLE

1 2 1 2
3 3

7
7
6 6

4 4
5 5

1. Finition
2. Chape 5. Cuvelage souple (joints soudés)
3. Isolant acoustique 6. Dalle en béton armé coulé sur place
4. Plate-forme de travail en béton maigre 7. Enduit à base de ciment

POINTS IMPORTANTS Lorsqu’un isolant est placé sous le radier, il convient de


s’assurer qu’il ne puisse pas se déplacer ni remonter lors
Lorsque les parties enterrées de l’ouvrage sont parachevées du coulage du radier. Il est essentiel de respecter la résis-
au moyen de matériaux sensibles à l’humidité ou que des tance à la compression exigée, en particulier si des
matériaux sensibles à l’humidité y sont entreposés, on charges ponctuelles ou linéaires sont exercées sur la dalle.
optera souvent pour un cuvelage souple. Si les parties enter- Cette résistance doit être déterminée par le bureau
rées font en outre partie du volume protégé du bâtiment, il d’étude.
convient également d’accorder une attention particulière à
la continuité de l’isolation thermique. Pour des raisons techniques, l’isolant thermique du com-
plexe de plancher est placé du côté intérieur du cuvelage
Lors du choix de l’isolant et du calcul de l’épaisseur d’isolant souple, ce qui accroît en principe le risque de condensation
nécessaire, il y a lieu de tenir compte du fait que ce dernier est interne à cet endroit. Ce risque de condensation peut être
en contact avec le sol humide. L’isolation thermique des murs évalué grâce à un calcul de contrôle.
peut par ailleurs servir de protection mécanique pour le cuve-
lage souple lorsque ce dernier se situe du côté des terres. L’isolant ne peut pas être fixé mécaniquement contre le
mur de cave, et ce, afin d’éviter tout percement de
Pour des raisons techniques, la mise en œuvre d’un cuve- l’étanchéité appliquée contre les murs. La fouille doit en
lage souple continu n’est souvent possible que pour des outre être remblayée et compactée par couches (de 300
ouvrages fondés sur un radier général. mm chacune, par exemple), en vue d’éviter que l’isolant
ne soit tiré vers le bas à la suite d’une consolidation
La maçonnerie portante et le radier doivent être dimension- ultérieure du terrain. La mise en œuvre d’un matériau de
nés de manière à pouvoir également reprendre la pression désolidarisation (un film plastique ou un panneau gaufré,
hydrostatique. par exemple) permet de réduire ce risque.

36 CSTC | NIT 250 | Juillet 2014


Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées 4

NUMÉRO 5.0 :
DRAINAGE

2
3
4

8
5
7

1. Enduit à base de ciment 5. Dalle en béton armé coulé sur place


2. Enduit bitumineux ou membrane synthétique éventuels 6. Matériau drainant
3. Drain vertical 7. Tuyau collecteur
4. Barrière anticapillaire (optionnelle) 8. Filtre

2
3
4

8 5
7

POINTS IMPORTANTS Néanmoins, aucun drain ne peut être placé dans la nappe
phréatique sans qu’une étude particulière soit réalisée. Le
Dans les caves situées à faible profondeur (environ 3 m sous système de drainage se compose des trois éléments
le niveau du sol), on peut mettre en œuvre un système de suivants : un tuyau collecteur, un matériau drainant qui se
drainage, dans le but d’éviter toute pression d’eau tempo- prolonge jusqu’en tête du mur de cave et un filtre adapté aux
raire due à l’infiltration d’eau de surface dans le sol. propriétés du terrain.

CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 37


4 Aperçu des détails de référence pour les constructions enterrées

La couche drainante doit présenter une porosité aussi élevée tiques tels que des géotextiles). En effet, si les ouvertures du
que possible, de manière à pouvoir évacuer un débit d’eau filtre sont trop grandes, elles laisseront passer trop de parti-
maximal et à éviter tout risque de colmatage du système de cules solides, ce qui peut entraîner le colmatage du système
drainage. Le tuyau collecteur doit toujours être suffisamment de drainage, tandis que des ouvertures trop fines peuvent
incliné (0,5 à 1 %, jamais en contre-pente), de sorte que la rendre la couche drainante imperméable.
vitesse d’écoulement de l’eau soit suffisamment importante.
Cela aura pour effet de limiter la sédimentation des particules Le drainage est souvent assuré par des panneaux profilés en
solides en suspension. Le tuyau collecteur doit être placé PEHD, qui sont pourvus d’un filtre dès la fabrication. Ces
suffisamment bas (sous le niveau du raccord entre le radier et panneaux doivent être placés avec le côté filtre contre le
le mur de cave), afin d’éviter toute pression d’eau temporaire remblai et le côté profilé contre le mur à protéger. En outre, il
au droit de ce raccord. Il doit néanmoins se trouver au-dessus existe des panneaux en PEHD qui ne comportent des excrois-
de la base des fondations. La capacité du tuyau collecteur sances que d’un seul côté et ne sont pas pourvus d’un filtre.
doit être calculée en fonction du débit d’eau à évacuer. Ce type de panneaux doit être mis en place avec le côté com-
portant les excroissances contre le mur et doit être complété
La couche drainante peut être réalisée à partir de divers par un filtre. Les joints doivent être réalisés avec un recouvre-
matériaux : pierre ou gravier, blocs poreux, géosynthétiques ment suffisant. Pour les profondeurs usuelles (jusqu’à 3 m
(géotextiles, matériaux composites, panneaux drainants, etc.). environ), il suffit en général de fixer temporairement la partie
Les tuyaux collecteurs sont généralement constitués de tubes supérieure de la couche drainante.
(rigides) munis de perforations ou de fentes. Lorsqu’on utilise
des tubes qui sont perforés d’un seul côté, la partie perforée Dans le cas de murs en briques fortement capillaires, il est
doit normalement se trouver vers le haut. Dans ce cas, le vivement recommandé de prévoir une protection anticapil-
tuyau collecteur doit être placé à une profondeur suffisante, laire complémentaire lorsqu’on utilise un système de
étant donné que la partie perforée doit se situer dans la zone drainage (enduit hydrofuge à base de ciment, par exemple).
à drainer. La mise en œuvre d’une double feuille plastique sur la
maçonnerie (si elle est suffisamment plane) peut également
Avant d’atteindre la couche drainante, l’eau doit d’abord tra- limiter l’absorption d’humidité par capillarité.
verser une couche filtrante qui laisse passer l’eau et retient
les particules solides en suspension. Le choix d’un filtre En outre, une membrane d’étanchéité souple à joints soudés
implique de trouver un compromis dans le choix de la granu- peut éventuellement être ajoutée en pied de mur, afin de limi-
lométrie du matériau (s’il s’agit de gravier ou de sable) ou de ter les risques de passages d’eau au droit du raccord entre le
la taille de l’ouverture du filtre (dans le cas de filtres synthé- radier et le mur de cave.

38 CSTC | NIT 250 | Juillet 2014


Bibliographie
1. Bureau de normalisation
NBN EN 1992-3:2006 + ANB:2013 Eurocode 2. Calcul des structures en béton. Partie 3 : silos et réservoirs.
Bruxelles, NBN, 2006.

2. Centre scientifique et technique de la construction


Conception et exécution des ouvrages étanches en béton. Bruxelles, CSTC, Note d’information technique, n° 247, 2012.

3. Ganne P. et Huybrechts N.
Parois de pieux. Type 1 : pieux s’emboîtant les uns dans les autres (paroi de pieux sécants).
Bruxelles, CSTC, Infofiche, n° 56.03, juillet 2012.

4. Pollet V., Apers J. et Jacobs J.


Serrage du béton par vibration. Bruxelles, CSTC, CSTC-Magazine, été 2003.

CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 39


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