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NOTE D’INFORMATION
TECHNIQUE
Une édition du Centre Scientifique et Technique de la Construction
N° 250
Juillet 2014
CIT Blaton
Président
L. Eeckhout
Membres
N. Barbarossa, J. Bettens, C. Buyl, C. Callandt, B. Coghe, L. Courard, G. De Schutter, M. Denayer, A. Dherte,
A. Dillen, P. Dresse, S. Dumortier, V. Favier, D. Hellemans, P. ibens, P. Jaumain, B. Lebon, J. Maertens,
C. Maes, B. Marynissen, G. Michaux, K. Neutens, J. Petit, P. Pirotton, M. Stas, J. Vander Linden,
K. Van Hooyweghe, B. Wallyn, G. Xhonneux
Ingénieurs-animateurs
B. Parmentier et N. Huybrechts (CSTC)
Président
P. ibens (Democo NV)
Membres
N. Barbarossa (Barbarossa), D. Cartage (ADEB-VBA), P. Dresse (FABA-FEGC), B. Franssen (Thomas &
Piron SA), D. Froyen (Kumpen NV), L. Galand (Jacques Delens SA), M. Gonzalez (Galère N.V.), B. Heymans
(Thomas & Piron SA), J. Mertens (Van Wellen NV), H. Michaux (Jacques Delens SA), M. Sysmans
(Vanhout NV), P. Vandaele (CIT Blaton SA), W. Vandenbossche (Cei-De Meyer NV), M. Vanderick
(Louis De Waele SA), O. Vandooren (CSTC), B. Vanhauwere (Strabag Belgium NV), N. Victor (CIT Blaton SA)
Ingénieurs-rapporteurs
C. Arts, B. Parmentier et J. Wijnants (CSTC)
1 INTRODUCTION...............................................................................................................................7
3 TECHNIQUES D’ÉTANCHÉITÉ.......................................................................................................... 13
3.1 Cuvelage rigide...................................................................................................................... 13
3.2 Ouvrage en béton.................................................................................................................. 13
3.3 Cuvelage souple.................................................................................................................... 15
3.4 Enduit à base de ciment, enduit bitumineux et système de drainage....................................... 16
La continuité des performances s’avère cependant plus difficile à garantir au droit des nœuds
constructifs, et en particulier aux endroits où plusieurs corps de métier interviennent dans l’exécution
des raccords entre différents éléments de construction. Le contrôle de cette continuité incombe bien
évidemment à l’entrepreneur général, qui coordonne les travaux des sous-traitants.
Il est dès lors primordial de préciser dès la phase de conception la nature et le niveau des exigences
performantielles du bâtiment, mais aussi la manière dont elles peuvent être satisfaites. Bien qu’elles
s’appliquent avant tout au bâtiment dans son ensemble et pas seulement à un élément particulier, la
continuité des performances au droit des détails de construction doit être étudiée dès le stade de la
conception.
Lorsqu’on fixe des exigences performantielles, il y a lieu de prendre en considération les prescriptions
des réglementations locales (réglementations PEB, normes de base pour la prévention de l’incendie, etc.),
les paramètres propres au projet (bruit environnant à proximité des voies ferrées et des aéroports, par
exemple), l’aptitude pour l’application visée ainsi que les souhaits et aspirations du maître d’ouvrage.
Le Comité technique Gros œuvre a dès lors décidé, à la demande du CSTC et de l’ADEB (Association des
entrepreneurs belges de grands travaux), de créer un groupe de travail réunissant tous les corps de métier
concernés en vue d’élaborer des détails de référence pour des bâtiments à hautes performances et
d’établir des recommandations pour la conception, la réalisation et la coordination des travaux. La
présente publication propose une première série de détails types se rapportant aux éléments de
construction situés sous le niveau du sol. Ces détails, qui peuvent être consultés indépendamment de la
Note d’information technique dans laquelle ils figurent, constitueront à n’en pas douter un outil de travail
pratique pour le coordinateur et l’exécutant.
P. ibens
Président du groupe de travail ‘Détails de référence’
La présente Note d’information technique (NIT), qui sera la bâtiment et ils sont souvent parachevés au moyen de maté-
première d’une série de NIT concernant les détails de réfé- riaux sensibles à l’humidité, ce qui justifie l’application d’un
rence, présente divers détails de raccord pour les construc- cuvelage souple. Les détails concernant les caves non
tions enterrées. chauffées pourvues d’une isolation thermique seront déve-
loppés ultérieurement.
Étant donné que l’étanchéité à l’eau constitue l’une des
préoccupations principales dans les caves, les premiers Les détails de référence pour les ouvrages coulés sur place
chapitres sont consacrés aux différentes techniques de pro- ainsi que ceux relatifs à l’utilisation de prémurs sont précé-
tection des caves contre les infiltrations d’eau. Le lecteur dés d’un détail ‘général’ qui met en évidence quelques
trouvera de plus amples informations au sujet des caves en points importants. Ces détails ont été complétés par plu-
béton armé coulé sur place dans la NIT 247 ‘Conception et sieurs fiches spécifiques qui expliquent comment atteindre
exécution des ouvrages étanches en béton’ [2]. la classe d’étanchéité souhaitée en fonction de la technique
utilisée. Une attention particulière est accordée à l’exécu-
Le chapitre suivant présente les différents détails de réfé- tion des joints de reprise.
rence, accompagnés de quelques points importants, sous
forme de fiches. Ces fiches ont été classées en fonction de la Les armatures sont représentées sur les figures de façon
technique de protection choisie. L’isolation thermique des schématique uniquement. Elles doivent bien entendu être
murs est représentée uniquement pour les caves qui sont réalisées conformément aux recommandations du bureau
protégées par un cuvelage souple. Dans la plupart des cas, d’étude. La figure 1 montre un exemple de ferraillage au droit
les locaux chauffés font en effet partie du volume protégé du du raccord entre un radier et un mur de cave.
40 mm
11
sp Ø 10 - 10 48 48
treillis 10 x 10 / Ø 12 x Ø 12
ws Ø 12 -10
97
100 mm 25
treillis 7 x 7 / Ø 12 x Ø 12
80
sp Ø 12 - 7
80
treillis 7 x 7 / Ø 12 x Ø 12
50 mm
Les constructions enterrées (à l’exception des vides sanitaires) nique de protection minimale à envisager en fonction des
doivent être protégées contre l’eau en provenance du sol et principaux paramètres.
l’eau de pluie qui s’infiltre dans le sol. Lorsque les caves font
partie du volume protégé du bâtiment, il convient en outre Dans les caves se trouvant (en partie) sous le niveau le plus
d’accorder une attention particulière à l’isolation thermique élevé de la nappe phréatique, on optera pour un cuvelage
des murs contre terres et à l’étanchéité à l’air des raccords. étanche. Ce dernier peut être composé d’un cuvelage rigide
du côté intérieur, d’un ouvrage en béton coulé sur place ou
En règle générale, aucune protection particulière contre les d’un cuvelage souple. La protection de la cave doit être mise
infiltrations d’eau n’est prévue dans les vides sanitaires, en œuvre de manière continue sur les dalles de sol et les murs
étant donné que ce phénomène n’entraîne, dans la plupart contre terres, de sorte que ceux-ci puissent reprendre la pres-
des cas, aucun effet indésirable à ces endroits. Si le vide sion exercée par l’eau si nécessaire. La combinaison de diffé-
sanitaire doit néanmoins présenter une certaine étanchéité rents systèmes d’étanchéité peut donner lieu à des disconti-
à l’eau, il doit être conçu explicitement comme une ‘cave’ (ce nuités et à des contournements, par exemple au droit du
qui implique la réalisation d’une dalle de sol dans le vide raccord entre un élément en béton et un cuvelage souple.
sanitaire). Cela aura bien évidemment une influence non
négligeable sur le coût de la construction. Les caves situées entièrement au-dessus du niveau le plus
élevé de la nappe phréatique doivent être protégées contre
La protection des murs de cave doit être choisie en tenant les accumulations temporaires d’eau de pluie s’infiltrant
compte des caractéristiques du sol, du niveau de la nappe dans le sol. Il suffit parfois, pour ce faire, d’appliquer un
phréatique et de l’utilisation prévue des locaux (sensibilité à enduit à base de ciment et un enduit bitumineux du côté
l’humidité des finitions intérieures et du matériel entreposé extérieur. Dans de nombreux cas, ceux-ci doivent cependant
dans la cave, etc.). Le tableau 1 (p. 10 et 11) reprend la tech- être associés à un système de drainage.
2
CSTC | NIT 250 | Juillet 2014
Tableau 1 Systèmes permettant de protéger les constructions enterrées contre les infiltrations d’eau.
Non (voir a)
Non (voir b ou c)
Le niveau de la nappe
phréatique se situe
en permanence sous
le plancher de la cave
c)
(c) Cuvelage étanche composé
Descendante d’un cuvelage rigide (²) du côté
à partir du intérieur ou d’une structure en
bâtiment Oui (voir e) béton coulé sur place
(classe 1) (3)
Faible (sol argileux sur
toute la hauteur de la
cave ou sur une partie
de celle-ci)
Non (voir b ou c)
Non (voir c)
(¹) Les lettres entre parenthèses renvoient à la protection minimale qu’il y a lieu de prévoir. Il est évident que toute classe de protection plus performante est autorisée pour une sollicitation donnée. Les performances du
CSTC | NIT 250 | Juillet 2014 11
2
2
2
3 TECHNIQUES D’ÉTANCHÉITÉ
Les paragraphes suivants expliquent brièvement les à base de ciment doit en outre rester apparent et accessible,
différentes techniques d’étanchéité et détaillent les perfor- afin de permettre des contrôles ou des réparations ulté-
mances pouvant être obtenues à l’aide de ces techniques. rieures.
Les cuvelages rigides ne résistent pas aux mouvements ou à L’apparition de petites fissures (voir figure 3, p. 14) est géné-
la fissuration du support; c’est pourquoi ils ne peuvent être ralement due à des déformations entravées qui sont inévi-
appliqués que sur un support suffisamment stable. L’enduit tables (retrait de séchage, retrait thermique, etc.) ainsi
qu’aux contraintes de traction qui naissent dans les plan-
chers et murs en béton travaillant en flexion. Ces contraintes
peuvent être maîtrisées en armant suffisamment l’ouvrage
en béton, ce qui permettra de réduire la largeur des fissures.
Dans la plupart des cas, le pourcentage d’armatures devra
néanmoins être supérieur à celui qui est requis uniquement
afin d’assurer la stabilité de l’ouvrage, et ce, en fonction de
la charge prévue.
Tableau 2 Classes d’étanchéité des ouvrages en béton selon la Au cours de cette période, on peut également tenter de retar-
norme NBN EN 1992-3 [1]. der le plus possible le retrait de la dalle coulée précédemment
(en la maintenant humide, par exemple). Afin de limiter
Classe
Exigences en matière de fuites l’augmentation de la température du béton, on peut notam-
d’étanchéité
ment opter pour des ciments à faible chaleur d’hydratation.
Un certain débit de fuite, ou fuite de liquide sans
0
conséquence, admis. Le tableau 3 reprend l’épaisseur minimale des parois de
Fuites limitées à une faible quantité. Quelques béton, en fonction de la classe d’étanchéité choisie. Ces
1 (*) taches ou plaques d’humidité en surface épaisseurs sont déterminées, d’une part, de manière à blo-
admises. quer presque complètement la migration d’eau à travers la
Fuites minimes. Aspect non altéré par des masse de béton non fissurée et, d’autre part, de façon à ne
2
taches. pas entraver la bonne mise en œuvre des armatures et des
3 Aucune fuite admise. accessoires. Pour des raisons techniques d’exécution, on
recourt néanmoins généralement à des épaisseurs légère-
(*) Pour la classe 1, on pourrait tolérer que des gouttes perlent sur le
doigt.
ment supérieures (300 mm ou plus).
Fig. 3 Fissures verticales dans un mur de cave en béton coulé sur (*) Si une étude particulière de la technologie du béton est réalisée, cette
épaisseur miminale peut être ramenée à 200 mm.
place.
Tableau 4 Classification des joints de reprise et des joints de retrait selon leur principe d’étanchéité.
Possibilité
Facilité de mise Classe d’étanchéité maximale
Principe d’étanchéité d’interventions
en œuvre recommandée pour l’ouvrage (1)
ultérieures
Joint interne synthétique ou métallique et gaines d’injection +/- ++ 2
Joint externe et gaines d’injection - ++ 2
Joint interne synthétique avec jonctions soudées +/- - 1 ou 2
Joint interne métallique avec jonctions par soudure
- - 1 ou 2
continue, collage ou fixation mécanique
Joint interne métallique avec jonctions à recouvrement
+ - 1
désolidarisé
Gaines d’injection seules + ++ 1
Cordon hydrogonflant interne et gaines d’injection - ++ 1
Joint externe +/- - 1
Cordon hydrogonflant interne +/- - 0 (2)
(1) La classe d’étanchéité de l’ouvrage dépendra également de la prise en compte du risque de fissuration du béton, de la technologie du béton et du soin
apporté à la mise en œuvre.
(2) Il est hasardeux de tabler sur l’étanchéité des joints de reprise si celle-ci est assurée par des cordons hydrogonflants seuls.
3.4 ENDUIT À BASE DE CIMENT, ENDUIT • un tuyau collecteur disposé en pente dans un matériau
BITUMINEUX ET SYSTÈME DE DRAINAGE drainant et relié à un tuyau d’évacuation (voir figure 6).
Un enduit à base de ciment traditionnel appliqué du côté Le tuyau collecteur doit être placé à une profondeur suffisante
extérieur du mur de cave et recouvert d’un enduit bitumi- (sous le raccord entre le radier et le mur de cave), afin d’éviter
neux ne peut empêcher la pénétration d’eau sous pression toute pression d’eau à cet endroit. Le tuyau ne peut toutefois
(même très faible). C’est la raison pour laquelle ce système pas se trouver en dessous du niveau des fondations.
est généralement associé à un système de drainage (voir
figure 5) constitué des éléments suivants : En principe, le système de drainage n’est pas placé dans une
• un filtre adapté au terrain. La mise en œuvre de filtres nappe phréatique.
constitués de granulats (sable et gravier) est souvent
compliquée; c’est pourquoi les couches filtrantes sont Le filtre doit permettre d’éviter que des particules de sol ne
habituellement composées de géotextiles soient évacuées via le drain. Après un certain temps, cela pour-
• un matériau drainant qui s’étend jusqu’en tête du mur de rait en effet entraîner des affaissements du sol environnant,
cave des revêtements de sol extérieurs ou des ouvrages adjacents.
écran étanche
natte drainante
filtre remblai
gravier
tuyau collecteur
Fig. 6 Système de drainage erroné mis en œuvre autour d’une cave (absence de filtre et de matériau drainant).
NUMÉRO 1.0 :
MUR EN BÉTON COULÉ SUR PLACE / DÉTAIL GÉNÉRAL
Généralement 300 mm ou plus. Min. 240 mm
(200 mm pour la classe d’étanchéité 0 ou 1)
1 1
Étanchéité complémentaire en
fonction de la classe d’étanchéité
requise (voir détails suivants)
2 2
Min. 100 mm
3 3
1. Mur en béton armé coulé sur place 2. Dalle en béton armé coulé sur place 3. Plate-forme de travail en béton maigre
Fig. 7 La fissuration due à des La composition du béton (voir encadré, p. 19) est déterminée
déformations entravées peut en concertation avec le bureau d’étude. La partie inférieure de
être maîtrisée en plaçant les la paroi peut également être réalisée à l’aide d’un béton com-
armatures horizontales au posé de granulats plus fins (Dmax = 7 mm, par exemple) et pré-
plus près de la surface sentant une classe de consistance plus élevée (S4). Cela per-
extérieure d’une paroi en met d’améliorer l’enrobage de la tôle d’étanchéité, mais
béton. t (épaisseur) entraîne néanmoins un changement d’aspect.
NUMÉRO 1.1 :
MUR EN BÉTON COULÉ SUR PLACE / TÔLE D’ÉTANCHÉITÉ (EN ACIER OU EN MATIÈRE SYNTHÉTIQUE)
1 1
2 2
3 3
4 4
1. Mur en béton armé coulé sur place 3. Dalle en béton armé coulé sur place
2. Tôle d’étanchéité 4. Plate-forme de travail en béton maigre
1 1
2 2
3 3
4 4
Il convient toutefois de veiller à ce que la position de l’arma- colle polyuréthane adaptée, par exemple) sur toute leur
ture (supérieure) de la dalle ne gêne pas le placement de la hauteur et un recouvrement suffisant doit être prévu (voir
tôle d’étanchéité. L’armature supérieure ne peut bien évidem- figure 11, p. 21).
ment en aucun cas être coupée sans l’accord du bureau
d’étude. Ce dernier peut prévoir, dès la conception, un espace En cas de soudage, un recouvrement de minimum 20 à 30 mm
suffisant pour placer la tôle d’étanchéité entièrement à la ver- suffit généralement, alors qu’un recouvrement d’au moins
ticale (et non en L) (voir figure 8). Cette méthode donne géné- 100 mm est nécessaire pour une pose collée.
ralement de meilleurs résultats, puisque la tôle d’étanchéité
est alors ancrée de part et d’autre dans la masse du béton et Si les joints ne sont pas soudés (ce qui se traduit par une
pas seulement dans la couche supérieure. classe d’étanchéité inférieure), il y a lieu de prévoir un
recouvrement de 200 à 300 mm et de garder une distance
Les matériaux utilisés pour la réalisation de joints étanches suffisante entre les différentes tôles d’étanchéité ainsi
doivent être choisis avec soin, en fonction de l’application qu’entre la tôle d’étanchéité et le prémur (minimum 50 mm
envisagée, et ce, afin de pouvoir répondre aux contraintes ou (3 × Dmax) > 50 mm). Lorsque la valeur Dmax est élevée, il se
physiques, mécaniques et chimiques exercées par l’eau (ou peut que la largeur disponible pour le recouvrement soit
d’autres liquides avec lesquels ils entrent en contact) sur les insuffisante, auquel cas la valeur Dmax peut être adaptée.
joints, le béton et les finitions. Tant les joints en matière
synthétique (PVC ou caoutchouc SBR, par exemple) (voir Les tôles d’étanchéité en matière synthétique doivent pré-
figure 10, p. 21) que les joints en feuillard d’acier peuvent senter une épaisseur minimale de 8 mm et sont maintenues
donc convenir. Un feuillard en acier inoxydable peut être en place lors du coulage du béton au moyen de pinces qui
utilisé pour des applications spécifiques (lorsqu’il existe un sont soit soudées, soit fixées à l’aide de fil de ligature sur
risque d’attaque par des chlorures, notamment). l’armature principale.
Les tôles d’étanchéité métalliques doivent présenter une Afin d’améliorer encore l’étanchéité à l’eau, on peut en outre
épaisseur de 1,5 à 2 mm et être mises en œuvre de façon compléter ce système en plaçant une gaine d’injection ou une
continue. Si une classe d’étanchéité 2 est requise, les joints bande d’étanchéité (boudin hydrogonflant, par exemple) du
doivent être soudés (1) (voir figure 9) ou collés (à l’aide d’une côté exposé à l’eau (voir fiches n° 1.3, p. 24 et n° 1.4, p. 25).
CIT Blaton
CIT Blaton
Fig. 8 Tôle d’étanchéité placée à la verticale dans la réservation Fig. 9 Tôle d’étanchéité dont le joint est soudé sur toute la hauteur.
prévue à cet effet au sein de l’armature supérieure.
(1) Dans le cas de l’acier inoxydable, le soudage s’accompagne d’une diminution locale du pouvoir inoxydable. Si l’utilisation de ce matériau est requise, on
peut envisager de coller les joints plutôt que de les souder.
3
1. Archet de fixation
2. Armatures de la dalle
3. Membrane hydrogonflante
4. Joint en PVC
≥ 1,5 mm
b ≥ 200 mm
5-10 mm
20-30 mm
b/2
NUMÉRO 1.2 :
MUR EN BÉTON COULÉ SUR PLACE / COLLECTE ET ÉVACUATION DE L’EAU D’INFILTRATION
1 Étanchéité complémentaire 1
en fonction de la classe
2 d’étanchéité requise 2
3 3
4 4
5 5
1. Mur en béton armé coulé sur place 4. Dalle en béton armé coulé sur place
2. Rigole 5. Plate-forme de travail en béton maigre
3. Sol industriel rapporté
2
3
Étanchéité complémentaire 4 7
en fonction de la classe 6 8
d’étanchéité requise
1 1
2 2
3 3
7 7
4 5 6 8 4 5 6 8
9 9
1. Mur en béton armé coulé sur place 4. Membrane de protection contre les remontées capillaires 7. Sol industriel rapporté
2. Coulisse 5. Joint vertical ouvert 8. Dalle en béton armé coulé sur place
3. Maçonnerie non portante 6. Panneau de drainage gaufré 9. Plate-forme de travail en béton maigre
POINTS IMPORTANTS Dans certains cas, on peut opter pour la réalisation d’un
contre-mur (résistant à l’humidité) et d’une finition de sol
Lorsqu’une classe d’étanchéité 0 est prévue pour les caves comme alternative à une rigole, auquel cas l’eau infiltrée
en béton coulé sur place, un léger débit de fuite à travers le sera drainée respectivement par derrière et par dessous ces
mur de cave est toléré selon la norme NBN EN 1992-3 [1]. On éléments. La quantité d’eau infiltrée devra alors être limitée.
peut tenter de canaliser cette infiltration d’eau, afin de limi- Afin d’assurer une évacuation rapide de l’eau, le radier doit,
ter les nuisances qui y sont liées. compte tenu de ses tolérances de mise en œuvre, présenter
une pente d’au moins 1 % vers les points d’évacuation (voir
L’eau infiltrée peut être récoltée dans une rigole au pied du figure 13). Une pente plus faible peut accroître le risque
mur de cave et, en fonction des débits d’infiltration prévus et d’humidification du revêtement de sol. Le panneau de drai-
de la possibilité de réaliser la rigole en pente, être évacuée nage (gaufré) doit être suffisamment épais (les excrois-
vers une station de relevage puis vers les égouts. Des parti- sances doivent être suffisamment hautes), afin d’éviter que
cules de sol ne peuvent en aucun cas être évacuées au cours de légères stagnations d’eau sur la dalle ne provoquent une
de ce processus. Si l’on constate que des particules de sol humidification de la chape.
s’infiltrent par des fissures plus larges et que cette infiltra-
tion risque d’affecter la stabilité des ouvrages adjacents, les Lorsque les murs (de refend) reposent sur le radier, des
fissures doivent être injectées. La rigole peut être réalisée au joints verticaux ouverts au pied de la maçonnerie assurent
moyen d’une planche trapézoïdale (150 mm x 25 mm) dispo- l’évacuation de l’eau via le panneau de drainage. Dans ce
sée dans le béton frais, par exemple. Étant donné qu’en pra- cas, l’humidification de la partie inférieure de la maçonnerie
tique, il s’avère toutefois difficile de positionner la rigole est néanmoins inévitable.
avec précision, celle-ci peut être placée à une certaine dis-
tance du mur. Cette approche ne contribue cependant pas à l’étanchéité
à l’eau de la cave et ne peut, de ce fait, pas être considérée
Lorsque la position de la tôle d’étanchéité implique une comme un système d’étanchéité à l’eau complet. Il y aura
pose plus basse de l’armature supérieure à la périphérie de donc lieu de toujours tenir compte d’une humidification
la dalle, la rigole peut éventuellement être réalisée directe- potentielle du plancher de cave et du mur de cave. Dans les
ment dans le radier (voir figure 12). De ce fait, la mise en ouvrages en béton pour lesquels des classes d’étanchéité
œuvre d’une finition supplémentaire sur le sol devient supérieures sont exigées, une telle composition peut par-
superflue et le radier fait alors office de sol fini, ce qui peut fois constituer une sécurité supplémentaire. Cela suppose
néanmoins avoir un certain nombre de répercussions d’un cependant que la structure sous-jacente soit déjà perfor-
point de vue esthétique. Étant donné que le radier sert de mante en matière d’étanchéité à l’eau. Cette approche peut
plate-forme de travail durant les différentes phases de en outre compliquer la détection et la réparation des fuites
construction, il se peut qu’il soit sali ou endommagé. éventuelles.
NUMÉRO 1.3 :
MUR EN BÉTON COULÉ SUR PLACE / GAINE D’INJECTION
1 1
2 2
3 3
4 4
Si une infiltration est constatée, on peut alors envisager Cette technique peut également être combinée avec l’utilisa-
d’injecter les gaines préalablement placées. Ces gaines tion d’une tôle d’étanchéité ou d’un boudin hydrogonflant.
NUMÉRO 1.4 :
MUR EN BÉTON COULÉ SUR PLACE / BOUDIN HYDROGONFLANT
1 1
2 2
3
3
4 4
NUMÉRO 2.0 :
PAROI DE PIEUX SÉCANTS OU PAROI MOULÉE
1
2 2
3 3
4 4
1. Sol industriel rapporté avec 2. Plancher portant en béton armé, 3. Gaine d’injection et/ou boudin(s)
rigole incorporée et évacuation ancré mécaniquement dans la paroi à base de bentonite
vers les égouts de pieux sécants 4. Paroi de pieux sécants
Fig. 15 Compte tenu du profilage de la paroi de pieux, il n’est pas aisé d’assurer un contact optimal des boudins hydrogonflants en tous points.
NUMÉRO 3.0 :
PRÉMURS / DÉTAIL GÉNÉRAL
Min. 240 mm
1 Étanchéité complémentaire en 1
fonction de la classe d’étanchéité
2 requise (voir détails suivants) 2
3 3
4 4
POINTS IMPORTANTS entre les prémurs dans laquelle les armatures peuvent être
placées. Cette ouverture doit ensuite être coffrée et bétonnée.
L’étanchéité à l’eau d’une structure en béton dépend notam- Dans d’autres cas, des mesures complémentaires devront
ment des propriétés du béton, de l’épaisseur de l’élément être prises pour l’étanchement des joints verticaux [2].
considéré ainsi que des armatures mises en œuvre. La
classe d’étanchéité souhaitée doit être mentionnée dans le L’utilisation de prémurs influencera en outre la capacité
cahier spécial des charges. L’épaisseur du mur en béton d’encastrement du mur (puisque les armatures d’attente
doit, quant à elle, être déterminée conformément aux recom- sont déplacées vers l’intérieur par rapport à un mur tradi-
mandations de la NIT 247 [2]. Dans la plupart des cas, le mur tionnel). Le diamètre et la longueur de recouvrement des
en béton doit présenter une épaisseur minimale de 240 mm armatures d’attente devront par conséquent être adaptés
pour être suffisamment étanche à l’eau. Si une étude de la lorsque cela s’avère nécessaire.
technologie du béton est réalisée, l’épaisseur peut parfois
être ramenée à 200 mm pour la classe d’étanchéité 1. Pour Il y a lieu de laisser suffisamment de jeu entre les armatures
des raisons techniques, on opte toutefois souvent pour une d’attente ancrées dans le radier et la face intérieure des
épaisseur de 300 mm ou plus. prémurs (minimum 30 mm), afin de pouvoir prendre en
compte les tolérances relatives à la position des armatures
Les armatures sont calculées en fonction de la classe d’étan- et aux dimensions des prémurs ainsi que le jeu nécessaire
chéité souhaitée, et ce, conformément à la norme NBN au placement des prémurs.
EN 1992-3 [1] (voir tableau 2, p. 14).
Avant d’entamer le placement des prémurs, il convient
Soulignons qu’il est indispensable d’assurer la continuité des d’indiquer leur position exacte sur la dalle de sol en utili-
armatures au droit des joints verticaux entre les prémurs. sant, par exemple, des madriers contre lesquels les pré-
Dans les caves qui sont situées sous le niveau de la nappe murs peuvent être alignés. La position des joints (largeur
phréatique et pour lesquelles une classe d’étanchéité 1 ou 2 standard 10 mm) peut également être indiquée. Les inéga-
est requise dans le cahier spécial des charges, il n’est généra- lités (éventuelles) dans la surface de la dalle peuvent être
lement pas possible de mettre en place les armatures horizon- rattrapées grâce à des cales d’ajustement. À moins que le
tales exigées pour ces classes d’étanchéité avec un recouvre- fabricant ne donne d’autres spécifications, le joint entre le
ment suffisant au droit des joints entre les prémurs. Une des mur et le plancher doit présenter une épaisseur d’au
solutions à ce problème consiste à prévoir une ouverture moins 30 mm.
Lors de la mise en œuvre, les prémurs doivent être soutenus Le coffrage des angles est réalisé à l’aide d’équerres ou
en quatre endroits : une cale est placée sous chacune des d’étais composés de planches en bois. Le béton de seconde
faces du prémur à environ 500 mm des extrémités. Une fois phase du prémur doit de préférence être coulé le plus rapi-
en place, ces éléments sont fixés avec des étais dement possible après le bétonnage du radier. La composi-
tirant-poussant (nombre à déterminer en fonction des tion du béton est déterminée en concertation avec le bureau
dimensions des éléments et des sollicitations du vent). Dans d’étude. Dans la partie inférieure du mur en béton, un béton
de nombreux cas, il est également envisageable de position- composé de granulats plus fins (Dmax = 7 mm, par exemple)
ner les prémurs sur deux points d’appui (sous la même peut être utilisé, ce qui permettra de mieux enrober la tôle
face), en plaçant les étais du côté opposé. d’étanchéité éventuellement présente. Lorsqu’on envisage
le phasage du coulage du béton de seconde phase, il
Les joints verticaux sont généralement coffrés. Si l’on utilise convient de prendre en compte les détails d’exécution de
de la mousse polyuréthane pour ce faire, il convient de veiller l’ouvrage. Du point de vue de l’étanchéité à l’eau, un béton-
à ce qu’elle ne s’écoule pas du côté intérieur du prémur, car nage en une seule phase est plus favorable, pour autant que
cela peut engendrer des affaiblissements locaux. Pour des rai- les prémurs puissent reprendre la poussée du béton lors de
sons esthétiques, on peut également doter le côté intérieur sa mise en œuvre. En principe, la poussée du béton frais ne
des joints verticaux d’un coffrage (perdu). Ce coffrage peut, peut excéder 30 kN/m² (à vérifier auprès du fabricant).
par exemple, se composer d’un profilé en T (voir figure 16) ou
de profilés (tubes) métalliques ou synthétiques adaptés qui Pour déterminer la valeur Dmax du béton de seconde phase,
seront maintenus en place au moyen de fil de ligature durant on se référera à la NIT 247 [2]. Par ailleurs, l’enrobage des
le coulage du béton. Ces profilés ne peuvent cependant pas armatures doit être choisi en fonction de la résistance au feu
être considérés comme un complément à l’étanchéité du mur. exigée pour la paroi.
Louis De Waele
Fig. 16 Joints verticaux entre des prémurs qui sont réalisés à l’aide de profilés en T placés du côté intérieur.
NUMÉRO 3.1 :
PRÉMURS / TÔLE D’ÉTANCHÉITÉ (EN ACIER OU EN MATIÈRE SYNTHÉTIQUE)
1 1
2 2
3 3
4 4
5 5
1 1
2 2
3 3
4 4
5 5
(2) Dans le cas de l’acier inoxydable, le soudage s’accompagne d’une diminution locale du pouvoir inoxydable. Si l’utilisation de ce matériau est requise, on
peut envisager de coller les joints plutôt que de les souder.
NUMÉRO 3.2 :
PRÉMURS / GAINE D’INJECTION
1 1
2 2
3 3
4 4
5 5
POINTS IMPORTANTS
L’étanchéité à l’eau peut être améliorée grâce à la mise en Les gaines d’injection incorporées pourront être injectées
place de gaines d’injection dans les joints de reprise entre le lorsque :
radier et le mur de cave ainsi qu’au droit des joints verticaux • le béton présentera une résistance suffisante
entre les prémurs. • le béton aura subi la majeure partie de son retrait de
séchage
Les gaines d’injection doivent être fixées afin d’éviter tout • la plupart des tassements prévisibles auront eu lieu.
déplacement durant le coulage du béton.
NUMÉRO 3.3 :
PRÉMURS / BOUDIN HYDROGONFLANT
1 1
2 2
3 3
4 4
5 5
NUMÉRO 3.4 :
PRÉMURS / JOINTS EXTERNES (POUR LES CAVES SITUÉES AU-DESSUS DU NIVEAU LE PLUS
ÉLEVÉ DE LA NAPPE PHRÉATIQUE)
2
3
4
Tableau 5 Épaisseur minimale du béton de seconde phase pour les Fig. 17 Décollement des
prémurs. bandes d’étanchéité au
droit des joints résultant de
Diamètre du plus gros Épaisseur minimale du béton la consolidation du remblai.
granulat Dmax de seconde phase
(mm) (mm) (*)
8 120
16 140
32 180
(*) Ces valeurs s’appliquent également au béton coulé sur place (elles
représentent alors les dimensions minimales du mur en béton, hors
CSTC
enrobage).
POINTS IMPORTANTS L’étanchéité placée sur les joints ne peut toutefois pas être
considérée comme un cuvelage souple, étant donné que des
L’étanchéité à l’eau peut être améliorée grâce à l’application fissures superficielles dans le béton ou des décollements
de bandes d’étanchéité sur les joints entre les différents locaux de l’étanchéité peuvent donner lieu à un contourne-
prémurs du côté extérieur ainsi qu’au droit du raccord entre ment de cette dernière.
le radier et le mur de cave. Dans cette situation, il convient
de placer, au niveau des joints, les armatures nécessaires à C’est pourquoi les bandes d’étanchéité sont souvent asso-
la stabilité. ciées à un système de drainage, afin de réduire les risques
d’infiltrations. En général, cette technique est appliquée uni-
Ces bandes d’étanchéité peuvent être collées (sur toute leur quement pour les constructions enterrées situées entièrement
surface ou au moyen de cordons de colle, à l’aide d’une colle au-dessus du niveau le plus élevé de la nappe phréatique.
polyuréthane, par exemple) ou soudées. On peut également
utiliser des étanchéités appliquées à l’état liquide qui La composition du béton de seconde phase doit être déter-
conviennent à cet usage. Il est conseillé de prolonger la minée en tenant compte de l’épaisseur disponible (voir
bande d’étanchéité jusqu’à la tranche du radier. NIT 247 [2] et tableau 5, p. 34).
Les bandes d’étanchéité doivent adhérer correctement à Lorsqu’une classe d’étanchéité 2 est requise selon la
l’ouvrage, afin d’éviter qu’elles ne se décollent de ce dernier norme NBN EN 1992-3 [1], il y a lieu de prévoir une épaisseur
à la suite de la consolidation du remblai (voir figure 17, totale d’au moins 240 mm. On peut aussi envisager la mise
p. 34). Ce risque peut être limité grâce à la pose d’une en place de gaines d’injection et/ou d’une tôle d’étanchéité
membrane de désolidarisation entre l’étanchéité et le ter- à joints soudés ou collés au droit du joint de reprise entre le
rain (telle qu’une double feuille de polyéthylène ou un pan- radier et le mur de cave ainsi qu’entre les prémurs. Le pour-
neau gaufré). De même, on recommande de compacter cor- centage d’armatures exigé pour les prémurs doit également
rectement le remblai en procédant par couches successives. être calculé selon la norme susmentionnée.
NUMÉRO 4.0 :
CUVELAGE SOUPLE
1 2 1 2
3 3
7
7
6 6
4 4
5 5
1. Finition
2. Chape 5. Cuvelage souple (joints soudés)
3. Isolant acoustique 6. Dalle en béton armé coulé sur place
4. Plate-forme de travail en béton maigre 7. Enduit à base de ciment
NUMÉRO 5.0 :
DRAINAGE
2
3
4
8
5
7
2
3
4
8 5
7
POINTS IMPORTANTS Néanmoins, aucun drain ne peut être placé dans la nappe
phréatique sans qu’une étude particulière soit réalisée. Le
Dans les caves situées à faible profondeur (environ 3 m sous système de drainage se compose des trois éléments
le niveau du sol), on peut mettre en œuvre un système de suivants : un tuyau collecteur, un matériau drainant qui se
drainage, dans le but d’éviter toute pression d’eau tempo- prolonge jusqu’en tête du mur de cave et un filtre adapté aux
raire due à l’infiltration d’eau de surface dans le sol. propriétés du terrain.
La couche drainante doit présenter une porosité aussi élevée tiques tels que des géotextiles). En effet, si les ouvertures du
que possible, de manière à pouvoir évacuer un débit d’eau filtre sont trop grandes, elles laisseront passer trop de parti-
maximal et à éviter tout risque de colmatage du système de cules solides, ce qui peut entraîner le colmatage du système
drainage. Le tuyau collecteur doit toujours être suffisamment de drainage, tandis que des ouvertures trop fines peuvent
incliné (0,5 à 1 %, jamais en contre-pente), de sorte que la rendre la couche drainante imperméable.
vitesse d’écoulement de l’eau soit suffisamment importante.
Cela aura pour effet de limiter la sédimentation des particules Le drainage est souvent assuré par des panneaux profilés en
solides en suspension. Le tuyau collecteur doit être placé PEHD, qui sont pourvus d’un filtre dès la fabrication. Ces
suffisamment bas (sous le niveau du raccord entre le radier et panneaux doivent être placés avec le côté filtre contre le
le mur de cave), afin d’éviter toute pression d’eau temporaire remblai et le côté profilé contre le mur à protéger. En outre, il
au droit de ce raccord. Il doit néanmoins se trouver au-dessus existe des panneaux en PEHD qui ne comportent des excrois-
de la base des fondations. La capacité du tuyau collecteur sances que d’un seul côté et ne sont pas pourvus d’un filtre.
doit être calculée en fonction du débit d’eau à évacuer. Ce type de panneaux doit être mis en place avec le côté com-
portant les excroissances contre le mur et doit être complété
La couche drainante peut être réalisée à partir de divers par un filtre. Les joints doivent être réalisés avec un recouvre-
matériaux : pierre ou gravier, blocs poreux, géosynthétiques ment suffisant. Pour les profondeurs usuelles (jusqu’à 3 m
(géotextiles, matériaux composites, panneaux drainants, etc.). environ), il suffit en général de fixer temporairement la partie
Les tuyaux collecteurs sont généralement constitués de tubes supérieure de la couche drainante.
(rigides) munis de perforations ou de fentes. Lorsqu’on utilise
des tubes qui sont perforés d’un seul côté, la partie perforée Dans le cas de murs en briques fortement capillaires, il est
doit normalement se trouver vers le haut. Dans ce cas, le vivement recommandé de prévoir une protection anticapil-
tuyau collecteur doit être placé à une profondeur suffisante, laire complémentaire lorsqu’on utilise un système de
étant donné que la partie perforée doit se situer dans la zone drainage (enduit hydrofuge à base de ciment, par exemple).
à drainer. La mise en œuvre d’une double feuille plastique sur la
maçonnerie (si elle est suffisamment plane) peut également
Avant d’atteindre la couche drainante, l’eau doit d’abord tra- limiter l’absorption d’humidité par capillarité.
verser une couche filtrante qui laisse passer l’eau et retient
les particules solides en suspension. Le choix d’un filtre En outre, une membrane d’étanchéité souple à joints soudés
implique de trouver un compromis dans le choix de la granu- peut éventuellement être ajoutée en pied de mur, afin de limi-
lométrie du matériau (s’il s’agit de gravier ou de sable) ou de ter les risques de passages d’eau au droit du raccord entre le
la taille de l’ouverture du filtre (dans le cas de filtres synthé- radier et le mur de cave.
3. Ganne P. et Huybrechts N.
Parois de pieux. Type 1 : pieux s’emboîtant les uns dans les autres (paroi de pieux sécants).
Bruxelles, CSTC, Infofiche, n° 56.03, juillet 2012.