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En mars 2018, les étudiants de Joliette qui ont participé au PCCQ (Prix Collégial du
Cinéma Québécois) ont voté en majorité pour le film Les affamés de Robin Aubert.
Premier film québécois de zombies, Les Affamés a par la suite remporté de nombreux
prix tant au Québec qu’à l’étranger. Netflix a aussi acquis le film et le propose à ses
abonnés dans plusieurs pays étrangers où il est très bien reçu.
Par exemple, en Angleterre, The Guardian place Ravenous (titre de la version anglaise)
en tête de liste des 10 meilleurs films d’horreur disponibles sur Netflix. Le journaliste
Charles Bramesco évoque une parabole d’autant plus troublante que les zombies ont
encore quelque chose d’humain.1 Il n’est pas le seul critique à souligner le fait que les
personnages sont plus intéressants que dans la majorité des films du genre.
De plus leurs relations sont révélatrices des travers de notre société, selon Manon
Dumais: « À travers le comportement méfiant, voire paranoïaque des personnages les
uns envers les autres, c’est la peur de l’autre, le triomphe de l’individualisme qu’illustre
sans fard Aubert » 2
Un des aspects remarquables du film est la distribution, qui inclut Marc-André Grondin
(Bonin) et Didier Lucien (Vézina). Le film se démarque aussi par la présence de
nombreux personnages féminins interprétés avec d’excellentes actrices dont Micheline
Lanctôt (Pauline), Marie-Ginette Guay (Thérèse) et Brigitte Poupart (Céline).
De plus, Robin Aubert a créé des personnages de femmes comme on en voit rarement
dans les films de zombies . Elles sont de véritables protagonistes qui font preuve de
courage et de leadership autant que les personnages masculins. « Toutes ces femmes
1 Charles BRAMESCO, « The 10 scariest Netflix original movies », The Guardian, 25 octobre
2018, https://www.theguardian.com/film/2018/oct/25/the-10-scariest-netflix-original-movies
(page consultée le 13 novembre 2018).
2 Manon DUMAIS, « Campagne de terreur », Le Devoir, 21 octobre 2017, p.E7.
3 Frédéric BOUCHARD, « Pour l’amour du genre », Ciné-Bulles, vol. 36, no.1, hiver 2018, p.44.
D’autre part, la beauté des paysages donne un caractère particulier au film, tourné à
Ham-Nord, région natale du réalisateur. Pour lui, ces paysages ne sont pas un simple
décor mais ont un rôle important à jouer dans la thématique du film. « En fait, je voulais
parler du rapport qu’on n’a plus avec la nature. On est en train de l’abuser et de
l’abuser, et à un moment donné, çà va revirer »5. Le paysage devient un véritable
personnage, porteur de notre identité, selon Apolline Caron-Ottavi:
Bref, les critiques sont en majorité élogieuses. « Avec Les Affamés, Robin Aubert vient
de placer le Québec dans la grande constellation zombiesque mondiale »7 « Un film
que n’aurait certes pas renié le grand maître du genre, le regretté George A. Romero
(La nuit des morts-vivants) ».8 « Les affamés ne révolutionne peut-être pas les codes du
genre, mais parvient néanmoins à être un film tout à fait singulier »9
4 Ibid.
5Robin AUBERT cité par Chantal GUY, « Le beau genre d’Aubert », La Presse, vol.133, no.52,
14 octobre 2017, p.ARTS11.
6Apolline CARON-OTTAVI, « Qu’y a-t-il au bout de la route? », 24 images, 1er novembre 2017,
http://revue24images.com/critics-article-detail/3503 (page consultée le 13 novembre 2018)
7 Chantal GUY, op.cit.
8 Manon DUMAIS, op.cit.
9 Apolline CARON-OTTAVI, op.cit.
Médiagraphie
Film
AUBERT, Robin (réalisateur), Les Affamés, Canada (Québec), La maison de prod, 2017,
96 min, coul., DCP, Blu-Ray.
Périodiques
BOUCHARD, Frédéric, « Pour l’amour du genre », Ciné-Bulles, vol. 36, no. 1, hiver
2018, p.44
GUY, Chantal, « Le beau genre d’Aubert », La Presse, vol 133, no.52, 14 octobre 2017,
p.ARTS11.
Rappels
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paraphrase un auteur (citation d’idée).
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est placée entre des marges plus étroites à gauche et à droite (ajouter au moins
un centimètre de marge de chaque côté).
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