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net/publication/272507614

Etude des crues extremes en Alg�erie : cas du bassin-versant de la Tafna

Article · January 2012


DOI: 10.1684/sec.2012.0353

CITATIONS READS

5 355

3 authors:

Ketrouci Khadidja Mohamed Meddi


University Mustapha Stambouli of Mascara Ecole Nationale Supérieure d'Hydraulique
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SEE PROFILE SEE PROFILE

B. Abdesselam
University of Ain Temouchent
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Article de recherche
S
echeresse 2012 ; 23 : 297–305


Etude des crues extr^emes en Algerie :
cas du bassin-versant de la Tafna
Khadidja Ketrouci1 sume
Re 
Mohamed Meddi2 L’Algerie, et en particulier la r egion Ouest, a connu ces derni eres ann ees de
Boucif Abdesselam3 nombreuses catastrophes li ees au ph enom ene des crues (Alger en 2001, Ghardaı̈a
en 2008. . .). Le choix comme zone d’ etude du bassin-versant de la Tafna est li ea la
1
Universit
e de Mascara forte recurrence des e v enements catastrophiques dans cette r egion de l’Ouest
Faculte des sciences et technologie algerien. Le present article s’int
eresse a la description et a la caracterisation de la
LSTE (laboratoire des sciences et techniques puissance des crues de la Tafna sur la base du calcul du coefficient e de Myer-
de l’eau) Coutagne-Pard e. Les crues extr^ emes de la Tafna se concentrent g en
eralement en
29000 Mascara automne et au printemps, avec une occurrence tr es marqu ee des e venements
Algerie exceptionnels pendant le mois de mars pour pratiquement l’ensemble des stations
<ketrou_khadi@yahoo.fr> tudi
e ees. Par ailleurs, l’oued Sebdou a  Beni Bahdel et l’oued Mouileh a  Sidi
2 
Ecole nationale superieure d’hydraulique
Laboratoire G enie de l’eau et de
Belkheir presentent d’importantes crues estivales. De plus, la classification de Pard e
l’environnement (LGEE) sur la base du calcul du coefficient e d emontre que les crues du bassin-versant de la
Blida Tafna peuvent e ^tre qualifi
ees de m ediocres a  fortes, en comparaison des r esultats
Algerie obtenus pour les grands cours d’eau europ eens et africains. Bien qu’avec des
<mmeddi@yahoo.fr> intensit
es variables, la majorit e des crues dans cette r egion a et
e devastatrice, ce
3
Centre universitaire d’Ain-T
emouchent qui laisse a penser que le ph enom ene m et
eorologique a e t
e amplifie par l’activit
e
Faculte des sciences et de la technologie humaine, notamment par une urbanisation anarchique et un d eveloppement
46000 Ain-Temouchent des installations et des activit conomiques dans des zones inondables, en plus
es e
Algerie des crues e clairs qui caract erisent certaines r egions de l’Alg erie telles que la
<boucif@yahoo.fr>
Mekerra.

Mots cl
es : Algerie, bassin-versant, crue extr^eme, inondation.

Abstract
Study of the extreme floods in Algeria : The case of the Tafna catchment area
In recent years, Algeria, and in particular its western region, has experienced a
number of disasters related to the phenomenon of floods (Algiers in 2001, Ghardaia
in 2008, etc.). The choice of the Tafna catchment area, West of Algeria, as a study
area is related to the high recurrence of catastrophic events. This article focuses on the
description and characterization of the Tafna flood power based on the calculation of
Myer-Coutagne-Pard e coefficient e. The extreme floods of the Tafna catchment area
generally occur in autumn and spring, with a very marked occurrence of exceptional
events during the month of March for almost all studied stations. Moreover, the
Sebdou wadi in Beni Bahdel and the Mouileh Wadi in Sidi Belkheir have significant
summer floods. On the other hand, the classification of Pard e based on the calculation
of the coefficient e shows that the floods of the Tafna catchment area can be described
as moderate to high compared with the results found in the major rivers of Europe and
doi: 10.1684/sec.2012.0353

Africa. Although with varying intensities, most of the floods in this region were
devastating, which suggests that the meteorological phenomenon has been amplified


Pour citer cet article : Ketrouci K, Meddi M, Abdesselam B, 2012. Etude des crues extr^
emes en
Alg
erie : cas du bassin-versant de la Tafna. S echeresse 23 : 297-305. doi : 10.1684/
Tir  part : K. Ketrouci
es a sec.2012.0353

S
e cheresse vol. 23, n8 4, ocotbre-novembre-d
e cembre 2012 297
by human activity, including uncontrolled urbanization and development facilities
along with economic activities in flood prone areas, in addition to flash floods that
characterize some parts of Algeria such as the Mekerra wadi.
Key words: Algeria, catchment area, extreme flood, flooding.

L
es crues constituent une menace Sebdou. Les plus r ecentes sont les crues quelques annees en Alg erie (Bouasria
serieuse pour les biens mat eriels et violentes de 2007 et 2008, qui ont fait et al., 2010 ; Boulghorba, 2006 ;
les vies humaines. Il a e t
e bien d’importants d eg^ats et cause des pertes Medejerab, 2009), au Maroc (Saidi
demontr  la conf
e, a erence mondiale sur humaines dans les milieux urbains et et al., 2003 ; Saidi et al., 2010), en
la prevention des catastrophes naturelles ruraux (Benhamed, 2007 ; Bensabeur, Tunisie (Benhassine et al., 2008 ) et
qui s’est tenue a  Yokohama en 1994, que 2009 ; Boumediene, 2009). dans les pays mediterran 
eens sujets a
les crues e taient a l’origine de plus de Afin de g erer correctement le risque ce type de ph enom enes comme la
deces et de dommages que n’importe inondation, le plus important est de bien France, l’Espagne et l’Italie (Pottier,
quel autre type de catastrophe au monde le connaı̂tre. Dans ce travail, on s’est 2003 ; Duband, 2003 ; Llasat,
(Organisation des Nations unies, 1994). donc int eresse a l’etude des crues 2004).
Elles engendrent, en effet, environ extr^
emes dans la Tafna. Cela en vue
20 000 morts chaque ann ee dans le de connaı̂tre la nature et la typologie de
monde, ce qui repr esente plus de 60 % ces evenements en milieu semi-aride,
du bilan des catastrophes naturelles par l’analyse des d ebits de pointe, de la Materiel et methode
(Maury et al., 2005 ; National Science forme des hydrogrammes, des temps
and Technology Council, 2000). Avec de mont ee et de d
ecrue, selon la reparti- Cadre de l’etude
une population mondiale qui augmente tion geographique, pour aboutir a  une
et la possibilit e d’une modification du compr ehension de ces e venements L’Oued Tafna est caract eris
e par une
climat, il est tr es probable que le hydrologiques extr^ emes et pour d etecter longueur de 228 km. Son bassin-ver-
probl eme des crues ne fera a  l’avenir les zones vuln erables. De nombreuses sant, situ
e au nord-ouest de l’Alg erie,
que s’aggraver (Grabs et al., 1997 ; tudes sur la gen
e ese et la dangerosit e etend sur une superficie de 7 254 km2
s’
Gellens et Sch€ andler, 1997). des crues ont e t
e r ealis
ees depuis (figure 1). Il est constitu
e de huit sous-
Comme d’autres pays du monde,
l’Algerie a et
e affect ee par de nombreu-
ses inondations au cours des derni eres
decennies. Ces catastrophes ont e t
e a
72,70 N 173,85
234,20

234,20
l’origine de pertes consid erables en vies
humaines, d’importants d eg^ats materiels
et de pertes e levees dans les domaines Oran
Tlemcen
de l’economie et de l’environnement. Les Pierre du Chat
C

 Bab El Oued
RO

inondations survenues a ALGÉRIE


MA

(Alger) en 2001 ont e t


e les plus meur- Barrage Sidi Abdeli
tri
eres de toutes celles qui ont e t
e a
fn
enregistr ees dans les pays du bassin Ta
d Bensekranne
m editerran een : elles ont fait plus de ue Remchi
ak

O
750 victimes, sans compter l’importance Sidi Aissa
Sikk

des d eg^ats materiels (Boulghorba, 2006).


d

Parmi les inondations les plus d evastatri-


Oue

Sidi Belkheir
ces enregistr ees durant la d ecennie Barrage Mefrouch Isser
coul
e ee, celles qui ont touch e la ville eh
Mouil Barrage Hammam B
Oued

de Ghardaı̈a en octobre 2008 ont Oued Tlemecen


Maghnia
fna

fait 100 morts, 89 bless es, 756 familles


d Ta

sinistr
ees et des d eg^ ats mat eriels estimes
 250 millions d’euros (Medejerab,
a
Oue

Barrage Beni Bahdel


2009).
L’Ouest alg erien, et plus particu-
Oue

is Beni Bahdel
li
erement le bassin-versant de la Tafna, em
d Se

sont sujets a  de tels e v


enements excep- Kh Stations hydrométriques
d
ue
bd o

tionnels (Beniston et Stephenson, 2004). O Sebdou Barrages


Le choix de ce dernier bassin comme
u

Villes
terrain d’ etude est li e a  la forte Cours d'eau
r
ecurrence des e v
enements catastrophi- Zones menacées
133,45

133,45

ques dans la r egion. On lit souvent dans 0 20Km


la presse que des inondations ont affect e 72,90 173,85
un certain nombre de villes et de secteurs
de la wilaya de Tlemcen, notamment
Tlemcen centre, Chetouane, Hennaya, Figure 1. Situation g 
eographique du bassin-versant de la Tafna et principales zones a
Remchi, Bensekrane, Maghnia et risque.

298 S
e cheresse vol. 23, n8 4, ocotbre-novembre-d
e cembre 2012
bassins, dont deux se trouvent en amont bordure ouest du bassin. Au centre, le d’entre elles ; seule fait exception la
dans le territoire marocain. Cette partie cloisonnement du relief cr ee une mosaı̈- station de Sidi Aissa, qui ne poss ede
marocaine repr esente une superficie que de climats locaux. Le d^ ome traduit qu’une s erie de 15 ans (1986-2001).
de 2 007 km2, soit 27,7 % de la des ecarts marqu es dans la pluviom etrie, Les chroniques de d ebit etudi
ees pro-
surface totale (Tidjani et al., 2006). variant entre 450 et 550 mm, sous la viennent essentiellement des antennes

Etant donne le manque d’informations dependance de l’altitude. d’Oran, Tlemcen et Alger de l’Agence
sur la r
egion situee en territoire maro- Les precipitations connaissent de fortes nationale des ressources hydriques
cain, notre travail n’est ax e que sur la fluctuations, qui se traduisent par l’exi- (ANRH). La station de Pierre du Chat
partie alg
erienne. Le bassin-versant de stence d’ann ees s eches et d’ann ees dispose de la plus longue chronique de
la Tafna possede un relief tr
es accident
e, humides, ainsi que de s equences excep- debits, puisqu’elle debute en 1952. Cette
avec une altitude moyenne de 780 m et tionnellement s eches ou, au contraire, station a une position g eographique qui
une altitude maximale d epassant les tr
es humides. Les cons equences d’une lui permet de contr^ oler l’essentiel des
1 800 m (Bouanani, 2004). telle variabilit
e se marquent dans l’abon- apports provenant des hauts bassins. Sur
dance annuelle, dans la saisonnalit e des l’oued Sebdou et en amont du barrage de
 Reseau hydrographique r
egimes fluviaux et dans les formes Beni Bahdel (mis en eau en 1944), on a
du bassin-versant de la Tafna extr^emes de l’ ecoulement (crues et utilis
e la station de Beni Bahdel. Les autres
tiages). Des e
e tudes faites par Meddi stations retenues sont Sidi Aı̈ssa en amont
Le relief est un facteur essentiel dans et Hubert (2003), puis par Ghenim et al. du barrage de Sidi Abdeli (mis en eau en
le comportement hydrologique d’un (2010) sur des s eries hydrom etriques 2003) sur l’oued Isser, et Sidi Belkheir sur
bassin, puisque c’est lui qui d etermine assez longues ont permis d’ evaluer l’oued Mouilah en amont du barrage
en grande partie l’aptitude des terrains la sensibilite des rivieres aux variations Hammam Bougrara (mis en eau en
au ruissellement, a  l’infiltration et a  du climat. Les auteurs ont ainsi pu 1999).
l’
evaporation. Pour le bassin-versant determiner l’influence de ces al eas
de la Tafna, la disposition du relief, sur les ressources en eau superficielles
ainsi que l’abondance des roches au niveau du bassin-versant de la Methodes
imperm eables, ont combin e leurs effets Tafna. L’ ecoulement dans les oueds est
pour donner naissance a  un r eseau Il existe plusieurs façons de constituer
caracterise par une forte irr egularite un e chantillon de d ebits de crue. Les
hydrographique dense, avec des den- intra-annuelle et interannuelle des crues,
sit
es de drainage (quotients de la somme deux plus utilis ees sont la m ethode des
avec de tr es forts d ebits instantan es maxima annuels et la m ethode des
des longueurs de tous les cours d’eau a  pouvant engendrer des inondations et
la superficie du bassin drain e) variant de valeurs sup erieures a  un seuil (Assani,
des p eriodes de retour e minemment 1997).
0,5 a  2,9 selon l’importance des sous- variables. Il est aussi caract eris
e par
bassins (Ghenim, 2001). La m ethode des maxima annuels est
un debit d’etiage tr  nul (Meddi
es faible a classique. Elle consiste a  retenir unique-
et Hubert, 2003 ; Bouanani, 2004 ; ment le d ebit le plus e leve mesur e
 Climat et hydrologie Ghenim et al., 2010). chaque ann ee ; on parle alors de
du bassin-versant de la Tafna
« serie annuelle ». Toutefois, ce type
L’
etude de Bouanani (2004), analysant Donnees utilisees d’echantillonnage pr esente plusieurs
des series qui s’etalent sur la periode inconv enients :
1970-1998, a montr e que le bassin Le bassin-versant de la Tafna poss ede – l’echantillon obtenu n’est pas toujours
de la Tafna pr esente plusieurs zones 17 stations hydrom etriques reparties representatif des plus fortes crues et il
pluviometriques bien distinctes. Au de façon plus ou moins homog ene, peut ne pas e ^tre homog ene. Le fait de
nord, apparaı̂t une zone relativement mais notre travail n’a port e que sur retenir un nombre identique de valeurs
homog ene caract eris
ee par des totaux quatre d’entre elles, pour lesquelles les par p eriode fixe (une valeur par an) peut
annuels compris entre 400 et 450 mm ; donn taient disponibles, repr
ees e esenta- conduire a  s electionner des valeurs
elle correspond au domaine littoral tives et valid
ees sur une duree suffisante peu interessantes lors des ann ees s
eches
(basse Tafna), avec cependant deux (figure 1 et tableau 1). Les donn ees et a ignorer des valeurs qui ont eu la
tentacules qui remontent vers le sud en concernent en partie des p eriodes « malchance » d’arriver en deuxi eme ou
profitant de l’effet d’abri des vall
ees de diff
erentes, mais l’etude a et
e r
ealisee troisi
eme position durant les ann ees
Sebdou et de Khemis qui longent la sur les ann ees 1973-2001 pour trois humides (Lang, 1996) ;

Tableau 1. Caracteristiques des stations hydrometriques retenues dans l’etude.

Station Coordonn
ees Lambert Surface drain
ee P
eriode Seuil Oued
(km2) (m3/s)
X (km) Y (km) Altitude (m)

Beni Bahdel 115,00 164,60 666 255 1972-2004 18,6 Sebdou

Pierre du Chat 123,10 213,35 80 6 908 1952-2004 82,12 Tafna

Sidi Aissa 157,35 199,50 380 745 1986-2001 27,1 Isser

Sidi Belkheir 101,90 205,20 285 2 650 1973-2001 68 Mouilah

S
e cheresse vol. 23, n8 4, ocotbre-novembre-d
e cembre 2012 299
– il n ecessite une s erie de taille suffi- La figure 2 montre l’absence de rupture printemps, avec une pr edilection tr es
sante (au moins dix ann ees d’observa- dans le graphique du nombre cumul e marqu ee pour les mois de septembre
tions) pour garantir la fiabilit e des d’evenements en fonction du temps, (22 %) et de mars (16,5 %). Meddi
r
esultats (Lang, 1996) ; avec une courbe exp erimentale qui (1992) a montr e, sur l’Ouest de
– il interdit l’etude des crues survenant reste dans les limites de l’intervalle l’Algerie, la pr edominance des vents
plus d’une fois par an (Lang, 1996). de tol erance a  90 %. L’hypoth ese pluvieux de direction nord-ouest. Ces
Les diff erentes limites de ce type de stationnarit e est accept ee, avec un vents fortement charg es d’humidit e sont
d’echantillonnage ont conduit a  risque d’erreur de 10 %. La figure 3  l’origine des crues d’automne. Il est a
a 
s’interesser a  la m ethode des valeurs donne la valeur de l’indice de dispersion signaler aussi que cette r egion enregis-
sup erieures a  un seuil, encore appel ee [R = Var (N)/E(N)] du nombre N de tre plus de 16 % de ses crues pendant
m ethode des exc es ou m ethode peaks valeurs sup erieures au seuil S. Pour un la periode estivale (figure 4A).
over threshold (POT) ; il s’agit alors de la processus de Poisson, l’indice de dis- Un nventaire similaire des crues
serie partielle des d ebits (Lang et al., persion est e gal a 1 (Lang et Lavabre, observ ees a  Sidi Belkheir sur l’oued
1997). L’int er^et de cette m ethode, par 2008). Dans le cas pr esent, la valeur Mouilah confirme le caract ere saisonnier
rapport a  la precedente, est une estima- exp erimentale reste a  l’interieur de des fortes crues, avec plus de 74 %
tion plus pr ecise des quantiles de crue l’intervalle de confiance a  90 %, pour d’ev
enements exceptionnels concentr es
(Cunnane, 1979). un seuil compris entre 25 et 145 m3/s. sur l’automne et, plus encore, sur le
L’echantillonnage par valeurs sup eri- Les crues du bassin-versant de la Tafna printemps. Les mois de mars avec 20 % et
eures a  un seuil pr esente l’avantage sont d’origine pluviale (Bouanani, octobre avec 25 % des cas sont les plus
de s electionner des valeurs plus 2004). Elles r esultent generalement de touch  noter aussi que plus de
es. Il est a
repr esentatives de la population des fortes averses, localis ees ou couvrant 11 % des crues annuelles dans cette
crues. Mais il impose de proc eder a  des plusieurs secteurs. Le milieu physique r
egion sont enregistr ees en et
e. Il est vrai
verifications sur l’ind ependance des du bassin-versant, caract eris
e par de que, durant les saisons estivale et autom-
v
e enements et sur la stationnarit e du fortes pentes, des sols peu perm eables et nale, le climat et les caract eristiques
processus (Lang et al., 1997 ; Lang un couvert v egetal discontinu, offre un topographiques sont propices dans cette
et al., 1999). Le choix du seuil peut environnement propice au d eveloppe- r
egion au d eveloppement de ph enom e-
galement s’av
e erer delicat. L’usage est ment de fortes crues (Saidi et al., 2003). nes orageux susceptibles de provoquer
de retenir en moyenne au moins deux Le relief accident e et un couvert vegetal des pluies fortes, soudaines et localis ees
valeurs par ann ee. Le logiciel PRETHY discontinu contribuent a  amplifier la (figure 4B). Le comportement de l’oued
(Lang et Lavabre, 2008) a e t
e utilis
e ici puissance des crues. Mouilah et de l’oued Sebdou est donc
pour d eterminer les seuils respectant les similaire a celui de l’oued Ourika d ecrit
criteres de selection des crues avec, en Rythme saisonnier des crues par Saidi et al. (2010) dans le Haut-Atlas
particulier, v erification des hypoth eses marocain, o u les crues estivales sont
de base (ind ependance, stationnarit e et  Beni Bahdel, plus
Sur l’oued Sebdou a engendr ees par des pluies resultant d’un
homog eneit
e des e v
enements. . .) (Lang de 69 % des crues sont enregistrees type de temps chaud et orageux : « Les
et al., 1997 ; Lang et al., 1999). durant les saisons d’automne et de hautes pressions, centr ees sur les Açores,
La comparaison de l’ evolution de la
puissance des crues d’une r egion a  une
autre a e t
e faite au moyen du quotient e
defini par Myer, Coutagne et Pard e
(Pard e, 1962) : Nombre d'événements
28

e =Q 26
A 24

ou Q correspond au debit maximum de 22


 la surface drain
pointe (m3/s) et A a ee 20
(km2). En diminuant l’influence de la 18
dimension des surfaces r eceptrices, ce 15
quotient rend plus significatives les
comparaisons d’un bassin a  l’autre. 14
12

10
8
Resultats et discussion 6
4
Seuils 2

La m ethode de s election des seuils, 0


31/01/1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
appliquee aux chroniques des d ebits
Années
instantan
es du bassin-versant de la
Tafna, a permis de fixer les diff
erents Données échantillonnées
seuils de crues. I1 est int
eressant de Intervalle de tolérance à 90 %
constater que les valeurs obtenues
augmentent avec l’accroissement des
surfaces drain
ees (tableau 1). Figure 2. Test de stationnarit echantillon de la station de Sidi Aissa (S = 27,1 m3/s).
e pour l’

300 S
e cheresse vol. 23, n8 4, ocotbre-novembre-d
e cembre 2012
s’
e tendent plus ou moins en direction du
N de l’Espagne et de la France. Le Maroc
se trouve alors sur la face SE de l’anti-
1,6
cyclone, le plus souvent dans un large
thalweg barom e trique qui prolonge vers
1,4 le N la de pression saharienne. » (Noin,
1963). En altitude, a  500 hPa, on
1,2 observe alors « une d e pression sur le
Maroc ou a  son voisinage, ou bien un
RExp

couloir d e pressionnaire entre l’anticy-


1,0
clone des Açores et l’anticyclone du
Sahara » (Noin, 1963). De l’air tropical
0,8 maritime est associ e a  ces secteurs de
basse pression relative, et des ascendan-
0,6 ces se produisent, d’autant plus vigou-
reuses que la d epression d’altitude est
marqu ee : sur une largeur variable, et
0,4
40 60 80 100 120 140 au-dessus des reliefs, il y a alors des
Seuil S (m3/s) nuages, cirrus et altocumulus le matin,
cumulonimbus e lev es dans l’apr es-midi.
RExp Des orages e clatent en fin d’apr es-midi et
intervalle de confiance dans la soiree (Noin, 1963 ; Saidi et al.,
2010).
 Sidi Aissa, l’oued Isser est lui aussi
A
echantillon de la station de Sidi Aissa (S = 27,1 m3/s).
Figure 3. Test de Poisson pour l’ sensible aux crues d’automne et du
printemps. Soixante-seize pour cent des
crues qui y sont observ ees se placent
durant ces intersaisons. Les mois de
mars et de septembre sont les plus
affectes par les crues exceptionnelles :
A 1 B 1  eux seuls, ils concentrent plus de 55 %
a
12 10
12 2 12 2 de toutes les crues enregistr ees pendant
10 8 l’automne et le printemps (figure 4C).
8
6 Enfin, les crues du bassin-versant de la
11 6 3 11 3 Tafna a  l’exutoire (station de Pierre du
4
4 Chat) concernent exclusivement la
2 2 periode septembre-mai, avec une pr edi-
10 0 4 10 0 4 lection marqu ee pour les mois de f evrier
et mars, qui sont par ailleurs les plus
arroses. La r epartition mensuelle est
assez variable en ann ees successives,
9 5 9 5
m^eme si l’absence de crues en saison
chaude (juin-ao^ ut) ressort comme une
8 6 8 6 constante (figure 4D).
Ces r epartitions saisonni eres differentes
7 7
d’un endroit a  l’autre laissent a penser que
le bassin de la Tafna peut e ^tre subdivise
C 1 D 1 en plusieurs secteurs, o u l’ampleur et
10 12
12 2 12 2 le danger de crues ne se manifestent
10
8 pas au m^ eme moment. Chaque r egion
6
8 peut avoir sa p eriode de pr edilection,
11 3 11 6 3 directement li ee a  son climat local, a 
4
4 son regime pluviom etrique et a la densit
e
2 2 de son reseau hydrographique.
10 0 4 10 0 4
Temps de montee des crues
et temps de decrue
9 5 9 5  la station de Pierre du Chat, a
A  l’exutoire
de l’oued Tafna, le temps de mont ee des
8 6 8 6 crues se situe dans l’intervalle de 0 a plus
de 40 heures. La r egion connaı̂t des
7 7
crues de plusieurs types :
– des crues soudaines (d epassant dans
Figure 4. R
epartition mensuelle et saisonniere des crues. 81 % des cas les 100 m3/s), avec des
A) Beni Bahdel ; B) Sidi Belkheir ; C) Sidi Aissa ; D) Pierre du Chat. temps de mont ee inf  10 heures ;
erieurs a

S
e cheresse vol. 23, n8 4, ocotbre-novembre-d
e cembre 2012 301
– des crues a  mont ee moyennement sont enregistr ees a  Sidi Belkheir, sur Puissance des crues
rapide (10 a 20 heures), avec un d ebit l’oued Mouilah. Ces crues tr es puissan-
de pointe sup erieur a 100 m3/s dans tes ont, dans la plupart des cas, un temps Sur la base du calcul du coefficient
plus de 88 % des cas ; de mont ee extr^emement court en compa- de crue e d efini par Myer, Coutagne
– et des crues a  montee relativement raison des autres sous-bassins. La et Pard e, la puissance des crues
 40 heures), avec des pointes
lente (20 a soudainet e et la rapidit
e de propagation des grands oueds de la Tafna varie
sup  100 m3/s dans plus de
erieures a de ces crues repr esentent un danger fortement d’une r egion a l’autre :
72 % des cas. consid erable pour la vie et les biens de – pour l’oued Mouilah a  Sidi Belkheir, le
Sur l’oued Sebdou et en amont, a  Beni la population (figure 5). coefficient e s’echelonne de 1,3 a  37,
Bahdel, le temps de mont ee des crues Deux grands types d’hydrogrammes avec 24 % des crues au-dessus de 10.
s’
echelonne entre 0 et 40 heures, avec peuvent ainsi e ^tre individualis es dans Le plus remarquable de ces e v
enements
predominance des dur ees comprises le bassin de la Tafna : ae t
e enregistr
e le 17 novembre 1986,
entre 0 et 4 heures. Le temps de mont ee – le premier, monog enique et assez ou le d ebit de pointe a culmin e a 
est en regle generale plus court qu’a classique, est illustr e par la crue du 1 912 m3/s, engendrant de graves
la Pierre du Chat, ce qui s’explique 20 mars 1989 enregistr ee a  Pierre du inondations dans la r egion. L’analyse
par la forme du bassin et par la nature Chat (figure 6) ; on y retrouve toutes les des donn ees pluviom etriques rev
ele la
fr
equemment orageuse des pluies caracteristiques d’un hydrogramme type presence de fortes pr ecipitations sur
(Bouanani, 2004). Plus de 30 % des unitaire, en cloche et dissym etrique, la Tafna, la lame d’eau de novembre
crues soudaines (temps de mont ee avec un temps de mont ee plus court ayant atteint 168,3 mm a  Maghnia, soit
inf  10 heures) ont un d
erieur a ebit de que la dur ee de d ecrue ; il est suivi par 43 % du total annuel ;
pointe d 3
epassant les 100 m /s. un tarissement prolong e; – dans l’oued Sebdou, a  Beni Bahdel,
 la station de Sidi Aissa (oued Isser),
A – le second type concerne des crues moins de 11 % des crues exceptionnel-
les temps de mont ee des crues sont complexes, a  plusieurs pointes, comme les ont un coefficient e d
epassant 10. Le
galement courts (moins de 20 heures,
e celle observ  Sidi Belkheir le 22 octo-
ee a plus important e v
enement enregistr e
et souvent moins de quatre heures). Les bre 1979 (figure 6). dans cette region est celui du 3 octobre
debits sont inf  50 m3/s dans
erieurs a Contrairement a  la montee, la decrue se 1986, avec un d ebit maximum de pointe
55 % des cas, compris entre 50 et fait generalement de façon lente, en de 440 m3/s ;
100 m3/s dans 25 %, et sup erieurs a s’
etalant sur plusieurs jours avant le – sur l’oued Isser, a  Sidi Aissa, le
100 m3/s des cas dans 20 %. r
etablissement du d ebit de base. On coefficient e varie seulement de 1 a 
Plus de 70 % des crues dont le d ebit remarquera au passage que les courbes 15,1 – et ce ne sont gu ere plus de
depasse 100 m3/s, avec un temps de de d ecrue ont sensiblement la m^ eme 6 % des crues qui d epassent le seuil
mont ee compris entre 0 et 10 heures, allure, quel que soit l’oued consid er
e. de 10 ;

Beni Bahdel Sidi Aissa


Pourcentage des crues

Pourcentage des crues

60 70
50 60
50
40
40
30
30
20
20
10 10
0 0
0à 4à 10 à 20 à Plus de 0à 4à 10 à 20 à Plus de
4 heures 10 heures 20 heures 40 heures 40 heures 4 heures 10 heures 20 heures 40 heures 40 heures
Temps de montée des hydrogrammes Temps de montée des hydrogrammes

Sidi Belkheir Pierre du Chat


Pourcentage des crues

Pourcentage des crues

50 30
45
40 25
35 20
30
25 15
20
15 10
10 5
5
0 0
0à 4à 10 à 20 à Plus de 0à 4à 10 à 20 à Plus de
4 heures 10 heures 20 heures 40 heures 40 heures 4 heures 10 heures 20 heures 40 heures 40 heures

Temps de montée des hydrogrammes Temps de montée des hydrogrammes

Figure 5. Fr
equence des crues en fonction de leurs temps de mont
ee.

302 S
e cheresse vol. 23, n8 4, ocotbre-novembre-d
e cembre 2012
Hydrogramme de la crue du 20/03/1989 Hydrogramme de la crue du 22/10/1979
à Pierre du Chat à Sidi Belkheir
1400 700,00
1200 600,00
1000 500,00
Q (m3/s)

Q (m3/s)
800 400,00
600 300,00
400 200,00
200 100,00
0 0,00
0
6

0
8
12

18

24

29

35

41

47

53

59

65

77

16

24

32

40

48

56

64

72

85

7
10

11
Heures Heures

 Pierre du Chat et Sidi Belkheir.


Figure 6. Crues de la Tafna a

– enfin, sur l’oued Tafna, a  Pierre du Selon la classification e tablie par Parde lev
e es sont connus pour d’autres cours
Chat, le coefficient e est compris entre (1962) sur la base du calcul du coef- d’eau (30,2 pour le Rhin a  Cologne, le
er
1 et 25. La pr esence d’une s erie assez ficient e, les crues du bassin-versant 1 janvier 1962, 44 pour les plus fortes
longue permet de comparer les ann ees de la Tafna peuvent e ^tre qualifi
ees de crues du Danube a  Vienne. . .) (Pard
e,
anterieures et post  1975, date
erieures a m  fortes, en comparaison de
ediocres a 1965). Sur le continent africain, o u la
de rupture du r egime hydro-pluviom e- celles des grands cours d’eau europ eens mediocrite de la puissance des crues est
trique sur le bassin-versant de la Tafna et africains. S’il est vrai que des valeurs une caract eristique dominante (Olivry,
(Meddi et Hubert, 2003 ; Ghenim et al., mod erees du coefficient e ont e t
e 1994), de fortes valeurs du coefficient
2010) : si la fr
equence relative des crues enregistrees m^ eme pour des crues tr es e ont tout de m^ eme et
e enregistr ees
exceptionnelles pr esentant un coefficient devastatrices (11 pour la Seine a  Paris (34,6 pour le Niger a  Koulikoro lors de
e sup  10 ne d
erieur a epassait pas 9,5 % en janvier 1910, 18,6 pour le Danube sa crue centenaire, 41,6 pour le Congo
 plus de 32 %
avant 1975, elle s’inscrit a pannonien a  Pancsevo le 17 avril  L
a eopolville en novembre et d ecembre
apres cette date (figure 7). 1895), des coefficients particuli erement 1991) (Pard e, 1965).

Beni Bahdel Sidi Aissa


30,0 16,0
25,0 14,0
Coefficient e

Coefficient e

12,0
20,0 10,0
15,0 8,0
10,0 6,0
4,0
5,0 2,0
0,0 0,0
73

75

77

79

81

83

85

87

89

91

29 /93

29 /95

29 /97
99

09 /86

09 /87

09 /88

09 /89

09 90

09 /91

09 /92

09 /93

09 94

09 /95

09 /96

09 /97

09 /98

09 /99
00
3/

3/

3/

3/

3/

3/

3/

3/

3/

3/

3/

2/

2/

2/
3

2
/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0
29

29

29

29

29

29

29

29

29

29

29

09

Date des crues Date des crues

Sidi Belkheir Pierre du chat


40,0 30,0
35,0 25,0
Coefficient e

Coefficient e

30,0
25,0 20,0
20,0 15,0
15,0 10,0
10,0
5,0 5,0
0,0 0,0
3

77

79

81

83

85

87

89

91

93

95

76

79

88

91

94

97

00

03
7

/8

8
2/

2/

2/

2/

2/

2/

2/

2/

2/

2/

2/

2/

8/

8/

8/

8/

8/

8/

8/

8/

8/

8/
08
/1

/1

/1

/1

/1

/1

/1

/1

/1

/1

/1

/1

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0
/
30

30

30

30

30

30

30

30

30

30

30

30

29

29

29

29

29

29

29

29

29

29

29

Date des crues Date des crues

Figure 7. Le coefficient de Myer pour Beni Bahdel, Sidi Aissa, Sidi Belkheir et Pierre du Chat.

S
e cheresse vol. 23, n8 4, ocotbre-novembre-d
e cembre 2012 303
 plus haut risque
Secteurs a b^atir, notamment des habitations,  un changement de climat.
Belgique et en Suisse a
dans les zones restant a  risque Revue des Sciences de l’Eau 3 : 395-414.
La majorit e des crues du bassin-versant galement comme une mesure
apparaı̂t e Ghenim A, 2001. Contribution a l’ e tude des
de la Tafna s’av erent d
evastatrices, ce indispensable. & ecoulements liquides et des d e gradations du
qui laisse a  penser que le paroxysme bassin-versant de la Tafna : cas d’oued Isser,
pluviom etrique y est amplifi e par oued Mouilah et de la Haute Tafna. Memoire de
l’action anthropique, notamment par  fe
Re rences Magister, universite de Tlemcen (Algerie).
une urbanisation anarchique et par le Ghenim NA, Megnounif A, Seddini A, 2010.
developpement d’installations diverses Assani AA, 1997. Recherche d’impacts d’une Fluctuations hydropluviometriques du bassin-
et d’activites economiques dans des retenue sur le comportement d’une rivi e re arden- versant de l’oued Tafna a  Beni Bahdel (Nord-
zones inondables. naise : hydrologie, s e dimentologie, morphologie Ouest algerien). S
e cheresse 21 : 115-20. doi:
Trois zones a  risque ont ainsi pu e^tre et v
e g
e tation. Cas du barrage de B utgenbach 10.1684/sec.2010.0240.
identifi
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concerne l’oued Tafna a  Pierre du Chat, universite de Liege (Belgique). Lang H, Middelkoop H, et al., 1997. Impact of
avec une occurrence tr es elev
ee des Benhamed W, 2007. Crues des oueds et climate change on hydrological regimes and
v
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l’oued Sebdou a  Beni Bahdel, et enfin Persistance du mauvais temps. L’Expression International commission for the hydrology of the
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Un relief relativement accident e et un Tunis (non publie). de l’ORSTOM, Montpellier, 10-11 octobre, (non
couvert v eg
etal degrade constituent des Beniston M, Stephenson DB, 2004. Extreme publie).
facteurs favorables a  la genese de crues climatic events and their evolution under chang- Lang M, Rasmussen P, Oberlin G, Bobee B, 1997.
violentes dans une grande partie du ing climatic conditions. Global and Planetary 
Echantillonnage  un
par valeurs superieures a
bassin de la Tafna. Plusieurs secteurs y Change 44 : 1-9. seuil : modelisation des occurrences par la
presentent une forte vuln erabilit
e face Bensabeur A, 2009. Plusieurs projets sont en methode du renouvellement. Revue des Sciences
t cours pour faire face aux inondations – une de l’Eau 3 : 279-320.
au risque d’inondation. Cela a e e tout
specialement mis en e vidence lors des gestion rigoureuse des eaux pluviales s’impose Lang M, Ouarda T, Bobee B, 1999. Towards
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tion est encore amplifi e par le facteur Lang M, Lavabre J, 2008. Estimation de la crue
humain, comme l’extension anarchique Bouanani A, 2004. Hydrologie, transport solide centennale pour les plans de pr e vention des
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vulnerabilit
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Ralentissement dynamique des inondations au Pays de Montbeliard.
des e v
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se pose avec acuit e la question de la 
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S
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e cembre 2012 305

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