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BARRAGE KHARROUB
DEDICACES
miséricorde ;
instant ;
efforts ;
2
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Remerciements
Un grand merci à toutes les personnes qui ont m’ont permis d’effectuer ce travail
de fin d’études dans de bonnes conditions et d’aboutir aux objectifs espérés.
3
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Résumé
L’étude commence d’abord par les calculs hydrauliques ayant pour objectif de
déterminer les caractéristiques du système de dérivation provisoire constitué par la galerie, un
batardeau amont et un batardeau aval. Le calcul de la vidange de fond est également réalisé
afin de déterminer la section de vidange qu’on va retrouver après le revêtement de la galerie
de dérivation.
Une fois le chantier du barrage est achevé, la galerie doit fonctionner en tant que
vidange de fond. Dans cette optique, il faut réaliser un revêtement en béton armé afin de
garantir la stabilité à long terme de l’ouvrage. D’abord une simulation géotechnique en
éléments finis sur PLAXIS a été réalisée pour vérifier le comportement du tunnel en béton
sous l’effet du terrain de couverture. Ensuite le calcul de ferraillage de ce béton est effectué à
l’aide d’une modélisation sur ROBOT en éléments finis au sens du BAEL 91.
Le comportement des ouvrages annexes du barrage doit être testé sur un modèle
réduit hydraulique. Plusieurs adaptations sont apportées à la conception de ces ouvrages.
Finalement un dernier chapitre met le point sur les procédures d’exécution de certains lots en
cours de réalisation au niveau du barrage (travaux en souterrain, fouilles et remblais,
bétonnage à l’air libre et en souterrain …).
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Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
TABLE DE MATIERE
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................. 3
RESUME ................................................................................................................................................. 4
1. CADRE DE L’ETUDE ................................................................................................................... 13
1.1. GENERALITES ............................................................................................................................. 13
1.2. CADRE DU PROJET .................................................................................................................... 13
1.2.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ............................................................................................ 13
1.2.2. RESEAU HYDROGRAPHIQUE ............................................................................................ 14
1.2.3. CLIMATOLOGIE ................................................................................................................... 14
1.2.4. HYDROGEOLOGIE .............................................................................................................. 14
1.2.5. GEOLOGIE GENERALE ...................................................................................................... 15
1.2.6. DONNEES HYDROLOGIQUES ............................................................................................ 15
1.3. DESCRIPTION DES OUVRAGES DU BARRAGE ...................................................................... 16
1.3.1. DIGUE PRINCIPALE ............................................................................................................ 17
1.3.2. DIGUE DE COL ..................................................................................................................... 18
1.3.3. EVACUATEUR DE CRUE .................................................................................................... 18
1.3.4. VIDANGE DE FOND ............................................................................................................. 18
1.3.5. PRISES D’AEP ..................................................................................................................... 19
1.3.6. VOILE D’ETANCHEITE ........................................................................................................ 19
1.4. PRESENTATION DU PROJET ..................................................................................................... 19
1.5. PROBLEMATIQUE ....................................................................................................................... 20
2. CALCULS HYDRAULIQUES........................................................................................................ 22
2.1. SYSTEME DE DERIVATION PROVISOIRE DU BARRAGE ....................................................... 22
2.2. BATARDEAU AMONT .................................................................................................................. 23
2.2.1. DONNEES DU PROJET ....................................................................................................... 23
2.2.2. METHODOLOGIE ................................................................................................................. 23
2.2.3. CALCUL DU DEBIT SORTANT ........................................................................................... 24
2.2.3.1. CAS D’ECOULEMENT A SURFACE LIBRE ................................................................... 24
2.2.3.2. CAS D’ECOULEMENT EN CHARGE............................................................................... 25
2.2.4. EQUATION DU BILAN ......................................................................................................... 26
2.2.5. RESULTATS ......................................................................................................................... 27
2.2.6. LA REVANCHE DU BATARDEAU....................................................................................... 27
2.2.7. RESULTAT FINAL DU LAMINAGE ..................................................................................... 28
2.3. BATARDEAU AVAL ..................................................................................................................... 29
2.3.1. DONNEES ............................................................................................................................. 29
2.3.2. CALCUL ET RESULTATS .................................................................................................... 30
2.3.2.1. CARACTERISTIQUES HYDRAULIQUES ........................................................................ 30
2.3.2.2. HAUTEUR DU BATARDEAU AVAL ................................................................................ 31
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1. CADRE DE L’ETUDE
1.1. GENERALITES
La région de Tanger connait depuis quelques années un essor économique important qui
s’appuie sur le développement de l’exploitation des potentialités naturelles de la zone et sur
sa situation géographique stratégique. Ce développement est impulsé par la volonté des
pouvoirs publics de donner à cette région la vocation d’un important pôle de développement
socio-économique national, voire international.
Dans ce cadre, le projet du barrage KHARROUB, retenu par les études du Plan Directeur
d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau des bassins Loukkos, Tangérois et Côtiers
Méditerranéens, constitue la solution la plus avantageuse.
Avec une capacité de 185 Mm3, le barrage Kharroub permettra la régularisation d’un volume
annuel de 40 Mm3.
Aujourd’hui, grâce aux efforts consentis, le Maroc a intimement lié son développement
économique et social à la maitrise et à la valorisation des ressources en eau, et c’est dans
cette optique où s’inscrit la construction du barrage KHARROUB dans la Wilaya de Tanger,
dont les principaux objectifs sont :
La contribution à l’alimentation en eau potable des villes de Tanger et Asilah ;
Le renforcement de l’irrigation des périmètres de l’Oued EL Hachef.
Le site du barrage Kharroub se situe sur l’Oued Kharroub dans la Wilaya de Tanger à environ
22 Km à l’Est de la ville d’Asilah, et à environ 9 Km à L’est du village Arba Ayacha.
Les coordonnées Lambert de l’axe du barrage sont données par ces deux points :
X Y
Point A 464700 534198
Point B 464500 534876
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Le bassin versant de l’Oued EL Hachef totalise une superficie de 600 km². Il est composé de
2 affluents principaux, Oued EL Khobz qui draine un bassin versant de 242 km² au niveau du
barrage du 9 Avril 1947 occupant la moitié Nord et l’Oued Kharroub qui draine un bassin
versant de 314 km². Les 44 km² restant sont en zone de plaine à l’aval de la confluence. Les
Oued se rencontrent à environ 5 km à l’aval du barrage du 9 Avril 1947.
Le site du barrage objet de notre projet est situé sur l’Oued Kharroub, contrôlant un bassin
versant de 187 km².
1.2.3. CLIMATOLOGIE
La zone d’étude fait partie d’un domaine rifain, qui est considéré comme la zone la
plus humide du Maroc avec des indices d’humidité qui dépassent les 600 mm/an. Ainsi, elle
est soumise à la fois aux influences méditerranéennes et océaniques qui lui confèrent les
caractéristiques suivantes : un été chaud et sec et un hiver doux et pluvieux parfois très froid.
1.2.4. HYDROGEOLOGIE
Comme le reste de la zone rifaine dont ils font partie, les bassins versants du Tangérois sont
dominés par des faciès essentiellement imperméables à peu perméables, constitués par des
flysch et des argiles schisteuses.
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La zone du barrage quant à elle est formée principalement du crétacé constitué de pélites
grisâtres à rares armatures de calcaire gréseux. La géologie générale du barrage est
présentée dans cette carte :
Les données hydrologiques sont importantes pour les calculs hydrauliques des ouvrages
annexes du barrage.
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Les hydrogrammes de crue pour les différentes périodes de retour sont ainsi :
Le barrage Kharroub est une digue homogène qui permet de créer une retenue de 185 Mm3.
A cette digue principale, sont associés une digue de col en rive gauche et des ouvrages
annexes.
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Il s’agit d’un barrage de 56 m de hauteur sur fondation, d’une longueur en crête de 900 m et
une largeur de 8 m et un volume de 6.3 Mm3 de remblai. La coupe type du barrage présente
un profil classique d’une digue homogène constituée de :
une protection du talus amont, d’une pente de 4,8H/1V, par rip-rap et transitions;
une protection du talus aval, d’une pente de 4,5H/1V, par des galets.
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Le col, situé en rive gauche à la cote 68 NGM environ, est fermé par une digue homogène à
pseudo-noyau central argileux avec des recharges en limons et tout venant limoneux d’une
longueur en crête de 600 m. La digue de col a une hauteur maximale sur fondation de 30 m
avec un volume de 815 000 m3 de remblai.
L’évacuateur de crues de type tulipe implanté en rive gauche est constitué de l’amont vers
l’aval de :
un seuil circulaire de 8.5 m de rayon calé à la cote 85 NGM d’une longueur déversante
de 33 mètres ;
un puits de 7.5 m de diamètre et une hauteur de 30 m dont le fond est calé à la cote
54.4 NGM ;
La galerie de dérivation provisoire sera transformée en fin de chantier en vidange de fond. Elle
est constituée d’un pertuis équipé d’une vanne de garde de type wagon à brimballes
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Le puits de vannage est d’une conception classique et regroupe la vidange et les prises AEP.
Les prises d’eau potable sont au nombre de 3 sous forme de galeries disposées aux niveaux
66, 73 et 80 NGM, raccordées aux conduites débouchant au niveau du puits d’accès de la
vidange de fond.
Les prises alimentent un collecteur vertical qui vient rejoindre une conduite placée en calotte
de la galerie de vidange de fond.
Le voile d'étanchéité est constitué de forages verticaux ou inclinés implantés dans l'axe de la
tranchée parafouille. Ils ont une longueur maximale de 50 à 80 m, mais peuvent aller plus en
profondeur en fonction notamment des absorptions qui seront enregistrées.
Il s’agit dans un premier temps de chercher à cerner les différents aspects liés aux galeries
hydrauliques en général et de se familiariser avec les notions utilisées.
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Cette étude a profité des résultats des essais sur modèle réduit récemment réalisés et retrace
les principales adaptations apportées par ces résultats.
La dernière partie est consacrée aux aspects chantier, en particulier ceux liés à la réalisation
des travaux de la galerie objet de cette étude.
1.5. PROBLEMATIQUE
Lors de la construction de n’importe quel barrage, les risques d’inondations sont toujours
présents et menacent à chaque instant le chantier et la sécurité des ouvriers. Il est donc
impératif de prévoir de tels incidents et de mettre en œuvre des systèmes performants pour
les éviter.
En ce sens, la dérivation provisoire est un système d’importance capitale dont l’objectif est de
permettre la protection du chantier contre la crue centennale. Ceci permet au personnel de
travailler à sec et d’éviter les retards ou l’arrêt complet de la construction du barrage.
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2. CALCULS HYDRAULIQUES
Le système de dérivation des eaux du barrage KHARROUB est assuré par une galerie de
dérivation. Cette galerie servira au terme des travaux de chantier de vidange de fond.
Un batardeau amont
Un batardeau aval
Une galerie de dérivation provisoire
Ce choix de système est justifié par la morphologie du terrain et les critères hydrologiques.
Le critère économique est également important car les batardeaux amont et aval seront inclus
dans le corps de la digue principale du barrage. La galerie de dérivation quant à elle fera objet
de vidange de fond.
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H (NGM) V (m3)
38 0
40 3 728
42 30 667
44 104 556
46 372 939
48 1 034 226
50 2 130 130
60 19 911 140
70 61 993 296
80 136 288 004
85 187 568 544
90 249 028 763
100 406 674 270
Tableau 1: Tableau Cote-Volume
2.2.2. METHODOLOGIE
Il s’agit d’un calcul de laminage de crue centennale afin de réduire le débit de pointe. Le
batardeau stocke un volume ∆ tandis que la galerie de dérivation évacue un débit sortant. Le
calcul de ce débit doit tenir en compte le régime d’écoulement. Si les venues d’eau sont faibles,
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l’écoulement sera à surface libre, sinon toute la section risque d’être submergée et
l’écoulement devient en charge.
Dans un premier temps, on va aborder les méthodes de calcul du débit puis nous allons
réaliser le laminage de crue centennale sur Excel en se basant sur l’équation du bilan du
batardeau amont.
Angle :
−
( )= ( )
( )= ∗( − )
( )= ∗( − )
Dans ce cas, nous allons utiliser l’entrée de la galerie comme section de contrôle. Au niveau
cette section le régime est critique (nombre de Froude =1).
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Le débit évacué étant le débit critique est calculé par la formule suivante :
= ( / )
Le niveau d’eau du batardeau amont est lié au débit par la relation de Bernoulli qui s’écrit :
²
= + + +∆
Avec :
+ + − =
Cette relation va nous permettre d’élaborer la relation entre la cote du batardeau et la hauteur
critique et va nous aider à résoudre le problème du laminage sur Excel. (Voir annexe 1)
= =
+∑
Avec :
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∗ ∗ . ∗( − )
=
. ∗
. + . + . + /
∗ ²
Avec :
Le volume entrant par les apports de l’Oued égale la somme du débit sortant par la galerie et
le volume stocké dans la retenue du batardeau
= +∆
+ +
∆ + ∆ = −
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2.2.5. RESULTATS
En effectuant le calcul de laminage (Voir Annexe 1), nous avons pu trouver la cote de la crête
du batardeau amont en variant le diamètre de la galerie. Il restera la revanche à calculer dans
le prochain paragraphe.
Diamètre galerie (m) Cote maximale atteinte (NGM) Débit max sortant (m3/s)
6 61.82 415.17
6.5 60.33 462.25
7 58.94 506.1
Tableau 2: Résultats
900.00
800.00 Qe(m³/s)
700.00 Qs (6m)
Qs (6.5m)
600.00
Qs( 7m)
Débit en m³/s
500.00
400.00
300.00
200.00
100.00
0.00
0.00 5.00 10.00 15.00 20.00 25.00
-100.00
Temps en h
La revanche est une élévation supplémentaire du barrage qu’on ajoute afin d’éviter les effets
des vagues engendrées par le vent et les séismes. Cette élévation s’ajoute sur la cote normale
qu’on a calculée par le laminage.
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= . ∗ ∗ + . − . ∗√
= . ∗
: Revanche en m
ℎ : Hauteur engendrée par les vagues en m
: Fetch en Km
: Vitesse du vent en Km/h
Fetch F 9 km
Vitesse vent Vw 18 km/h
Hauteur des vagues hw 0.70 m
Revanche R 1.05 m
Tableau 3: Résultat revanche
Conclusion :
Le choix est donc opéré sur un batardeau amont de 60 NGM correspondant à la section de la
galerie de dérivation provisoire de diamètre 7m. Cette section pourra évacuer un débit
maximal de 506 m3/s au passage de la crue de chantier. La coupe transversale du batardeau
est la suivante :
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Il est à rappeler que ce batardeau amont fera partie intégrante du barrage principal. Sa crête
va constituer une berme au stade final.
Le calcul de la hauteur du batardeau aval se fait par le biais de la loi de tarage qui définit la
relation hauteur-débit dans une section de l’Oued bien choisie. Cette section de contrôle
correspond à un resserrement de la vallée à l’aval du barrage comme le montre la figure
suivante :
2.3.1. DONNEES
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= ∗ ∗ ∗
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Q (m3/s)
z (NGM) A (m²) Pmouillé (m) Rh (m) Ks=25 Ks=30 Ks=35
34.00 0.00 26.85 0.00 0.00 0.00 0.00
34.50 12.44 30.64 0.41 13.64 16.37 19.10
35.00 26.71 34.97 0.76 44.64 53.56 62.49
35.50 42.88 39.30 1.09 90.89 109.07 127.25
36.00 61.05 52.41 1.16 135.18 162.21 189.25
36.50 83.41 65.52 1.27 195.95 235.14 274.33
37.00 112.16 73.11 1.53 298.38 358.06 417.74
37.50 145.92 80.70 1.81 433.15 519.78 606.41
38.00 183.36 83.75 2.19 618.32 741.99 865.65
38.50 223.31 86.79 2.57 838.62 1006.34 1174.06
39.00 264.60 89.45 2.96 1090.50 1308.60 1526.70
39.50 307.17 92.11 3.33 1371.27 1645.53 1919.78
40.00 350.94 94.11 3.73 1687.83 2025.39 2362.96
40.50 395.85 94.66 4.18 2054.96 2465.95 2876.94
41.00 441.89 97.21 4.55 2425.19 2910.23 3395.27
Tableau 6: Caractéristiques hydrauliques
La hauteur du batardeau aval est donnée par les courbes de tarage pour les différentes valeurs
du coefficient de Strickler du lit de l’oued. Elle correspond au débit maximal sortant par la
galerie de dérivation qu’on a obtenu dans la partie précédente, soit : = 506 /
4000.00
3500.00
3000.00
2500.00
Q(M3/S)
2000.00
1500.00
1000.00
500.00
0.00
34.0 34.5 35.0 35.5 36.0 36.5 37.0 37.5 38.0 38.5 39.0 39.5 40.0 40.5 41.0
Z (NGM)
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La crête du batardeau aval est donc déterminée ainsi en fonction de Ks après ajout d’une
revanche de 1m à l’instar du batardeau aval.
Conclusion :
Nous allons retenir la cote 38.8 NGM pour des raisons de sécurité.
Nous allons donc dimensionner l’ouvrage de vidange de fond afin de garantir une vidange
complète du barrage en 12 jours.
2.4.1. DONNEES
Nous allons tout d’abord rappeler les données nécessaires à ce calcul à savoir :
= . ∗
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= ∗ ∗
−
−
=
∗
+∑
Ki : les coefficients de pertes de charge singulières sont estimés en général pour une vidange
de fond dans le tableau suivant :
La grille 0.8
L’entonnement 0.15
La sortie 1
Tableau 9: Coefficients de pertes de charges singulières
2 ∗ 9.81 ∗ 640
= /
= 3.8
7
80 ∗ 4
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Application :
On retient donc un diamètre de vidange de fond = . comme celui pris par le bureau
d’études.
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Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
La partie théorique de ce travail est basée essentiellement sur les documents 2 et 3 cités en
références établis par l’US Army Corps of Engineers intitulés respectivement « Engineering
and Design : Conduits, Culverts and pipes » et « Engineering and Design : Tunnels and Shaft
in Rock ». Les calculs se feront sur logiciel ROBOT Structural Analysis Professional.
Apparue dans les années 60, la technique de soutènement combinant boulons et béton projeté
s’est imposée sur presque tous les chantiers de tunnels, tant son efficacité est grande. Il s’agit
avant tout d’une méthode, celle du soutènement léger accompagnant les déformations du
terrain. Mais détaillons d’abord chacun de ses deux constituants principaux.
Figure 16: (a) Application de la New Austrian Tunnelling Method (b) Boulonnage du
front
Les mineurs ont rapidement constaté que le terrain autour d’une cavité avait tendance à
se déliter, s’ouvrir par endroits ou carrément se refermer. Pourquoi ne pas tenter de "clouer"
les parois et ainsi aller chercher le rocher intact, à quelques mètres de la galerie ? L’idée n’est
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Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
pas récente, puisqu’au XIXe siècle les Ardoisières d’Angers utilisaient des tiges de châtaigner
glissées dans des forages pour retenir les voûtes de leurs salles souterraines : l’eau qui
s’infiltrait faisait gonfler le bois et le plaquait contre les parois du forage. Rapidement les tiges
en acier (tiges de béton armé) se sont avérées les plus efficaces, et la technologie s’est peu
à peu adaptée au génie civil8. On distingue deux grands types de boulons :
1. Les boulons passifs ne sont sollicités que par le déplacement du terrain autour de la
paroi. Il en existe deux familles qui ne fonctionnent pas de la même façon :
les boulons à ancrage ponctuel : ce sont les plus anciens ; ils sont fixés au rocher à
leur extrémité par une coquille qui s’écarte lorsqu’on visse la tige. Sur la paroi, on visse
l’écrou du boulon sur une plaquette. On privilégiera ces boulons pour les roches dures
les boulons à ancrage réparti : comme leur nom l’indique, ils sont scellés au terrain sur
toute leur longueur.
2. Les boulons actifs sont précontraints. La tige pleine (barre Dywidag ou Arteon) ou le
câble de torons sont scellés loin de la paroi par injection d’un coulis de ciment. Ces
inclusions sont utilisées pour le soutènement des grandes cavités.
LE BETON PROJETE
Plutôt que de couler un béton, pourquoi ne pas le projeter? C’est l’idée qu’ont eu plusieurs
ingénieurs de mines vers les années 1910. D’une composition spécifiquement adaptée à
l’usage qui lui en est fait, ce béton fut autrefois baptisé gunite pour le différencier de ses
collègues. Il ressemble d’ailleurs de très près à un mortier à prise rapide. Le gunitage consiste
à projeter le béton sur les parois d’un tunnel à l’aide d’une lance. Le béton projeté a deux
principaux usages, qui peuvent s’additionner :
Pour de faibles épaisseurs (< 5cm) il a un rôle protecteur, et forme une coque mince
épousant la géométrie du terrain. En cela il empêche les blocs de roche ou le sol de
s’altérer et de se détacher de la paroi ;
Il peut aussi avoir un véritable rôle structurant, et reprend les charges issues du terrain.
Son épaisseur est alors variable en fonction du terrain, de l’ordre d’une vingtaine de
centimètres.
Seul, le béton projeté est de moins en moins utilisé. Il est souvent associé à des panneaux de
treillis soudés ou, de plus en plus, à des fibres métalliques qui lui confèrent une certaine
résistance en traction et en cisaillement. Son usage en tunnels a fait l’objet de
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Dans certaines circonstances, notamment pour les mauvais terrains, les grandes sections et
les sections divisées, il peut s’avérer nécessaire de renforcer le béton projeté-boulonné par
des armatures plus résistantes qu’un simple treillis soudé. On a ainsi inventé des cintres
constitués de 3 aciers HA reliés entre eux par des aciers de plus faible section et facilement
cintrables à la forme de l’excavation. Une fois placés contre le terrain, ces cintres réticulés
avec ou sans treillis soudé sont recouverts de béton projeté pour former une coque solidaire.
L’espacement entre cintres est de l’ordre du mètre, pour qu’il se crée une voûte de béton entre
deux éléments (voûtains de béton).
Cette technologie est de moins en moins employée en tant que soutènement seul car elle ne
semble pas apporter suffisamment d’avantages comparée aux autres soutènements. Dans le
cas de réparations d’ouvrages cependant, les cintres réticulés peuvent avantageusement
servir à supporter une étanchéité avant projection de béton.
Pour les terrains poussants, de mauvaise qualité, ou lorsqu’on traverse une zone plus difficile
que prévue, les soutènements "classiques" présentés ci-avant, utilisant pleinement les
propriétés de déformabilité du rocher trouvent leurs limites. On choisit alors des techniques de
soutènements lourds plus rigides, qui se déforment moins et qui doivent par conséquent
reprendre plus de charges. Ces soutènements sont toujours constitués de profils normalisés
cintrés (HEA, HEB, IPE…) suivant le rayon de courbure du tunnel. Ces cintres sont assemblés
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près du front puis placés contre la paroi au moyen d’un érecteur (pelle équipée spécialement
pour cet usage).
Figure 18: (a) Voûtain de terrain entre deux cintres (b) Technique de l’enfilage
Entre chaque élément métallique, il se crée une voûte de terrain qui suffit dans de nombreux
cas à reporter les charges sur ceux-ci (Voir figure 18a). On réalise parfois un blindage ou un
remplissage béton entre les cintres pour trois raisons principales :
Pour éviter que le terrain ne s’éboule sous le voutain naturel (rôle protecteur);
Pour répartir les charges sur les éléments porteurs lorsque le terrain ne permet pas
d’avoir un effet de voûte suffisant (blindage lourd);
Pour éviter un effet "domino" en cas d’effondrement au front de taille (rôle d’écartement
et de maintien).
Le blindage est réalisé le plus souvent par un remplissage de béton (projeté ou coffré). Dans
les puits ou les galeries de petites sections, on adopte souvent les tôles métalliques mais le
bois est encore utilisé car il se prête bien à la technique minière de l’enfilage. Cette dernière
consiste à enfiler les planches entre les cintres unes à unes, avec un blocage par un système
de coins (Voir figure 18b).
Lorsque les efforts qui transitent dans le soutènement sont trop importants – autrement dit à
grande profondeur dans des terrains de faible tenue – on a recours à une technologie de
cintres métalliques développée par l’industrie minière. Plutôt que de réaliser un cintre
monolithique, ou éventuellement constitué d’un assemblage encastré et rigide de plusieurs
morceaux de cintre, il est possible d’assembler entre eux plusieurs éléments qui coulissent les
uns dans les autres. Par ce biais, lorsque les efforts de chargement dépassent un certain seuil
– le seuil de coulissement – les morceaux glissent les uns sur les autres par frottement et
évitent ainsi la plastification de l’ensemble. Pour augmenter l’efficacité de ce principe et faciliter
38
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
le coulissement, ces cintres ont un profil spécial en forme de "U". On les appelle cintres TH du
nom du premier fabricant qui a commercialisé ces profilés (Toussaint-Heitzmann).
39
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
3.2.2. GEOMETRIE
La coupe longitudinale de la galerie est donnée dans la figure suivante avec un linéaire total
de 640 m.
40
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Selon le document pilote de l’US Army Corps of Engineers, les galeries souterraines dont la
section dépasse 5.6m² (60 ft²) doivent être rectangulaires pour des raisons économiques.
Pour des sections dépassant les 5.6m², et une charge de terrain qui dépasse 18.3m (60 ft)
de hauteur, les sections en pied de cheval (Horsechoe sections) sont recommandées.
Dans notre cas, la section en pied de cheval sera retenue par le bureau d’études, ses
dimensions feront l’objet des chapitres qui suivent.
41
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
3.2.3. GEOLOGIE-GEOTECHNIQUE
La galerie est creusée dans la plupart du temps dans des pélites avec quelques passages en
calcaire gréseux. Les sondages réalisés lors des études d’avant-projet ont permis de
constituer une cartographie de l’emprise du projet ainsi que les différentes coupes géologiques
y compris la coupe ci-après suivant l’axe de la galerie :
Le degré de fracturation des terrains, quantifié par le coefficient RQD (Rock Quality
Designation), constitue une donnée significative pour les travaux souterrains.
42
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
∑ ≥
=
Les forages carottés et les essais au laboratoire ont donné les caractéristiques suivantes des
pélites et des calcaires gréseux qui forment le terrain de la région ou la galerie va être creusée.
Calcaire Unité
Paramètre Symbole Pélites
gréseux
RQD 60 74 %
Poids volumique 23 26 /
Cohésion 0.015 0.3
Angle de frottement interne 23 30 °
Module d'Young 10 15
Coefficient de Poisson 0.3 0.3
Résistance à la compression simple 5 40
Tableau 10: Paramètres géomécaniques du terrain
Ces méthodes associent généralement des résultats issus de l’observation d’ouvrages réels
et des calculs basés sur des hypothèses relativement restrictives. Bien que ne traitant pas de
toute la complexité des phénomènes associés au creusement d’un tunnel, elles sont très utiles
pour évaluer les caractéristiques de l’ouvrage de soutènement. Ces méthodes sont surtout
43
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Les méthodes empiriques ont pour but d’établir les corrélations entre les conditions
géotechniques le mode de construction et le soutènement nécessaire pour assurer la stabilité
des parois (nature et dimensions). Ces méthodes sont utilisées lorsqu’on ne dispose pas des
informations nécessaires à la mise au point d’un modèle explicite.
Plusieurs méthodes développées aux Etats Unis pour approcher la charge des terrains de
couverture en se basant sur le retour d’expérience sur des projets réalisés et sur des
paramètres caractérisant la roche.
Selon le tableau ci-après, établi par Terzaghi et modifié par Deere et Al (1970), les milieux
rocheux peuvent être classés en 10 catégories en fonction d’observation qualitative et sur le
RQD.
44
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Cette méthode suppose que la contrainte verticale appliquée sur le tunnel n’est pas le poids
entier du sol se trouvant au-dessus, mais c’est juste le résultat de la décompression une
fraction du massif encaissant qui va dépendre de la qualité de la roche en l’occurrence l’indice
RQD de la roche.
La surcharge Hp est supposée répartie uniformément sur le plan horizontal passant par le toit
de l’ouvrage et estimée à = ∗ = ∗( + )
Avec = + ;
Où : Largeur du tunnel (radier) ;
: Hauteur du tunnel.
45
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Cette méthode suppose que la zone décomprimée au-dessus du tunnel est supposée de
forme parabolique avec la largeur b montrée dans la figure estimée par :
= + ∗ ∗ ( − )
D’ : La largeur du tunnel en m ;
D : La hauteur du tunnel en m ;
∶ La cohésion du sol en rad.
Figure 26: Zone décomprimée au-dessus d'une cavité d'après Terzaghi (1946)
Estimation de f :
Cette méthode considère 6 catégories de roches spécifiques. Il faudrait choisir le type de roche
le plus proche possible du cas étudié en considérant sa qualité et son poids volumique. Le
tableau du choix du coefficient f se présente ainsi :
46
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
= ∗ ∗
47
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
= /
L : Le diamètre de l’excavation en m ;
ESR = 1.6 pour les ouvrages hydrauliques comme notre cas.
Une note est affectée à chaque paramètre dont la somme nommée RMR (Rock Mass Rating),
variant de 0 à 100, est ajustée pour tenir compte de l’orientation des discontinuités. On propose
pour cinq classes de rocher la durée d’auto-stabilité selon la portée non soutenue ainsi que
des recommandations de soutènement mais le choix de boulons est restreint à des ancrages
ponctuels. En général des boulons à ancrages répartis sont les mieux adaptés.
La note sera ensuite corrigée en fonction de l’orientation des joints de discontinuités.
Voici à quoi ressemble le tableau de notation selon la méthode RMR :
48
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
49
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Après calcul du RMR total du sol, nous allons utiliser le tableau suivant afin de déterminer le
type de soutènement à utiliser et l’espacement à opter pour.
Les cintres métalliques : Leur type ainsi que l’espacement entre eux ;
Le béton projeté à utiliser pour renforcer les cintres métalliques en voûte, piédroits, et
complément de soutènement ;
Les boulons d’ancrage avec leur espacement et leur complément.
50
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Résistance à la compression ;
Nombre de familles de discontinuités ;
L’orientation des discontinuités ;
L’espacement des discontinuités.
Le choix du type de soutènement est orienté par la dimension et la forme de la galerie, le mode
d’exécution et son environnement. Aucun dimensionnement n’est proposé après le choix et la
validité du soutènement et les méthodes de renforcement. Le tableau du comportement
mécanique est présenté dans l’annexe 4.
Figure 30: Choix du soutènement à partir des discontinuités d'après AFTES (1974)
51
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Passages en pélites :
Le RQD moyen des passages en pélites étant de 60% nous renseigne sur un caractère altéré
du terrain. Ceci nous permet de déterminer la charge de la roche .
Contrainte verticale :
D’abord = . et = + = . + = .
. .
Donc = ∗ é = ∗ é = .
.
Contrainte horizontale : = ∗ = ∗ = .
∗ . = .
Pour les passages en calcaire gréseux le RQD est estimé à 75 ce qui nous donne une charge
correspondant à (from 0.25B to 0.35C). Nous allons de même prendre la moyenne des 2
valeurs d’où :
. .
Contrainte verticale : = ∗ = ∗ = .
.
Contrainte horizontale : = ∗ = ∗ = .
∗ . = .
Passages en pélites :
= + ∗ ∗ −
= .
Le facteur de résistance f est estimé à 3 d’après le tableau de la méthode. Donc les contraintes
sont les suivantes :
.
Verticale : = ∗ é = ∗ é = ∗
∗ = .
.
Horizontale : = ∗ = ∗ = .
∗ . = .
52
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
= + ∗ ∗ −
= .
Verticale : = .
Horizontale : = .
Application de la méthode :
Recommandations :
53
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Passages en pélites
Cintres métalliques Type HEB avec espacement de 1 à 1.5m
Béton projeté et complément 5cm d'épaisseur avec boulons
Boulons d'ancrages Espacement de 1 à 1.5m
Passages en calcaires gréseux
Cintres métalliques Type HEB avec espacement de 1.5 à 2m
Béton projeté et complément 5cm d'épaisseur sans complément
Boulons d'ancrages Espacement de 1.5 à 2m
Tableau 13: Recommandations de soutènement par la méthode de Bieniawski
Application de la méthode :
Rc (MPa) 5 R4 40 R3
Famille des
2 familles N2 2 familles N2
discontinuités
Orientation des
Défavorable Or4 Défavorable Or4
discontinuités
Intervalles entres les
20-60 S3 60-200 S2
discontinuités (cm)
Tableau 14: Paramètres d'application de l'AFTES
Recommandations :
Passages en pélites
Boulons A ancrage réparti avec treillis
Cintres Lourds
Voussoirs Légers coulissants
Procédés spéciaux Injection
Passages en calcaires gréseux
Boulons A ancrage réparti
Cintres Lourds ou légers coulissants
Voussoirs -
Procédés spéciaux Injection
Tableau 15: Recommandations de l'AFTES
54
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Application de la méthode:
Afin d’utiliser l’abaque de Barton nous avons besoin de calculer la longueur équivalente
L : diamètre de l’excavation = 7m
= .
Recommandations :
Passages en pélites
Boulonnage Précontraint espacé de 1m
Béton projeté 7.5 à 12.5 cm avec treillis soudé
Passages en calcaires gréseux
Boulonnage Précontraint espacé de 1m
Béton projeté 5 à 7.5 cm d’épaisseur
Tableau 17: Recommandations de soutènement de Barton
55
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Conclusion :
D’autres méthodes numériques peuvent être utilisées pour calculer les efforts verticaux sur le
tunnel.
La formule suivante a été introduite par Terzaghi et Caquot et donne la pression verticale du
sol en fonction de plusieurs paramètres.
2
− ∅
= (1 − )
2 tan(∅)
Où :
56
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Il est important de signaler que cette méthode ne prend pas en considération l’état de
fracturation ou de consolidation du terrain. Ceci donne alors une surestimation de l’état de
contrainte réel dans le sol. Par exemple un sol consolidé formé par le calcaire appliquera
une pression beaucoup moins faible qu’un sol argileux non consolidé.
Peck décrit une méthode de dimensionnement des ouvrages de soutènement, dans son
rapport général consacré aux calculs des tunnels et excavations. Cette méthode repose sur
l’observation du comportement d’un grand nombre d’ouvrages, à la fois du point de vue des
pressions reprises par le soutènement et de l’ovalisation de l’ouvrage de soutènement.
Le soutènement est jugé satisfaisant s’il est capable de résister à l’ensemble de ces
sollicitations.
L’effort normal dans le soutènement est estimé en supposant que celui-ci est soumis à une
pression uniforme égale à la contrainte moyenne, existant dans le sol avant le creusement au
niveau de la galerie.
(1 + )
= ∗ ∗
2
Ce calcul ne tient pas en compte la redistribution des efforts par effet de voûte et se place
donc dans une hypothèse de sécurité.
Le soutènement est satisfaisant si les contraintes normales induites dans l’anneau n’excèdent
pas une fraction de la limite de résistance du matériau de soutènement.
57
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
La vérification vis-à-vis des moments fléchissants est effectuée en supposant que l’ouvrage
subit des variations de diamètres analogues à celles qui se produiraient si l’anneau était
parfaitement flexible. Le soutènement est satisfaisant s’il peut supporter les contraintes
induites par cette distorsion.
Les facteurs externes à prendre en compte concernent notamment les sollicitations qui
peuvent résulter de la réalisation d’ouvrages adjacents, ainsi que l’utilisation d’air comprimé,
de surcharges exercées par des structures existantes, ou de la réalisation de travaux
d’excavation à proximité de la galerie.
Rôle porteur
Dans un massif fracturé discontinu, les blocs rocheux peuvent se détacher de la paroi et
tomber sous l’effet de la gravité. Pour empêcher ces chutes, on utilise un boulonnage qui
assure « un rôle porteur » à condition d’être ancré assez profondément dans la partie saine
ou non fracturée du massif. Ces boulons doivent être à effet immédiat. La tige de l’ancrage est
58
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Rôle restructurant
Dans un massif fracturé où les boulons sont sollicités en cisaillement au droit des fissures, les
boulons à ancrage réparti s’avèrent les plus appropriés. Leur rigidité limite tout mouvement
susceptible de désolidariser les blocs et empêche la formation d’un ensemble disjoint autour
du tunnel. En particulier, les tiges sont solidaires de chaque bloc, les rendent moins libres de
s’écarter et surtout de glisser. Ils assurent donc un collage des bancs entre eux plus que les
ancrages ponctuels. Ils arment le terrain et lui permettent de mieux résister aux sollicitations
de compression, traction et surtout cisaillement sur les plans des discontinuités.
Rôle confinant
Dans un massif homogène, les boulons à ancrage réparti sont les mieux adaptés.
Parallèlement à la convergence de la galerie, un anneau de terrain apparaît autour de la cavité,
où les caractéristiques mécaniques chutent rapidement et de façon irréversible. En ce sens le
boulonnage associé à une couche de béton projeté confine ces terrains sujets à
décompression et dégradation : et ce en utilisant une orientation radiale qui est la meilleure
manière de limiter l’extension de la zone décomprimée et l’amplitude des déformations.
La contrainte normale à la paroi qui en résulte confine la zone boulonnée, et confère à la roche
un supplément de résistance au cisaillement, d’où la formation d’un anneau résistant qui
constitue un véritable soutènement s’opposant aux poussées du terrain.
Si le sol est au repos, K est alors et c’est un coefficient qui lit directement les contraintes
verticale et horizontale selon l’équation suivante :
= ∗
=
−
59
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
= −
L’estimation des contraintes verticales et horizontales appliquées sur le terrain se base sur la
pondération des méthodes empiriques de l’abaque de Terzaghi et Protodiakonov. Ceci
revient au fait de la considération de l’état de fracturation du terrain au niveau de la zone
décomprimée au-dessus de la galerie. Les autres méthodes donnent une surestimation des
contraintes et donc un surdimensionnement des cintres métalliques.
Le tableau suivant présente les contraintes que nous allons utiliser dans la modélisation sur
Robot Structural Analysis.
Maintenant après l’évaluation des efforts appliqués par le terrain sur les cintres, on va utiliser
le logiciel Robot Structural Analysis pour dimensionner les cintres métalliques de type HEB au
sens de l’Eurocode 3.
Nous allons effectuer une modélisation en 2D en considérant le cintre comme une poutre qui
reprend la charge appliquée par un tronçon de sol d’espacement défini.
60
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Le modèle dessiné sur ROBOT se présente ainsi avec les barres en noir et les appuis en
rouge. Les axes sont précisés également :
61
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Nous avons opté pour des cintres métalliques de type HEB. Les caractéristiques des sections
HEB est détaillée dans la figure qui suit. Nous devons déterminer la section convenable aux
sollicitations de notre terrain.
62
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Les charges linéaires doivent dans cette étape être appliquées sur les barres métalliques.
Nous devons donc appliquer les charges verticale et horizontale respectivement sur les
barres en voûte (1,2,…,18) et les barres latérales 19 et 20.
Nous allons faire la distinction entre 2 cas de figure. D’abord les charges induites par la
couverture en pélites et celles par la couverture en calcaire gréseux.
= ∗ ( / )
= ∗ ( / )
Dans un premier temps nous allons considérer les charges de décompression du terrain
pélitique.
= . ∗ = . /
= . ∗ = . /
63
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
On définit les combinaisons sachant qu’il n’y a pas de charges d’exploitation dans notre cas.
A l’ELU : 1.35Q
A l’ELS : Q
Résultats ELU
Résultats ELS
64
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Avec :
65
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
3.4.2.1.2. DIMENSIONNEMENT
Le dimensionnement des cintres en acier doit tenir en compte des vérifications au sens de
l’Eurocode 3.
En compression :
,≤ .
,
∗
, =
: Limite d’élasticité
En traction
≤ .
,
66
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
. ∗ ∗
, =
En flexion
≤ .
,
∗
, =
En flambement
≤ ∗ ∗ ∗
Avec :
67
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
La longueur de flambement quant à elle est déduite en fonction des conditions aux limites des
extrémités comme suit :
Etapes de modélisation :
68
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Comme on peut le remarquer la case du flambement par rapport à l’axe Y est désactivée. Ceci
s’explique par l’utilisation des entretoises entre les cintres pour maintenir leur stabilité.
Le flambement par rapport à l’axe Z lui est pris en considération dans le calcul pour les barres
de 1 à 20 sauf la barre 21 horizontale qui ne va subir aucun flambement .
Ensuite on effectue la vérification des pièces 1 à 21 à l’ELU et l’ELS comme le montre la figure
69
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
RESULTAT DE LA VERIFICATION
Comme le montre la figure, les profilés HEB 100 sont incorrects. Nous allons donc effectuer
le dimensionnement pour avoir le bon profilé à utiliser.
70
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Ainsi, les profilés qui conviennent sont les HEB 180. Nous allons les vérifier.
Nous allons recalculer la structure avec la nouvelle section HEB 180. Les résultats à l’ELS et
l’ELU sont ainsi :
71
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Donc les HEB 180 sont convenables. Ils seront utilisés le long des passages en pélites
pour garantir une meilleure sécurité et stabilité de quelques mois avant la mise en place du
revêtement définitif en béton armé.
Les valeurs de charges permanentes linéaires à appliquer sont cette fois les suivantes :
= . ∗ . = . /
= . ∗ . = . /
Nous allons utiliser les mêmes matériaux et combinaisons. Nous allons recalculer la
structure avec les nouvelles charges.
Les efforts repris ainsi que la vérification des pièces en profilé HEB 100 sont ci-dessous.
72
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
3.4.2.2.2. DIMENSIONNEMENT
73
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Remarque :
Deux cas de figures s’imposent pour le soutènement provisoire des passages en calcaire
gréseux :
74
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Pour des raisons d’économie et de facilité d’exécution, il est recommandé de garder le même
profilé en jouant sur l’espacement entre les cintres. Selon les calculs effectués, un espacement
maximal de 2m serait convenable pour les tronçons en calcaire gréseux avec des HEB 180.
75
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
4. REVETEMENT DEFINITIF
4.1. GENERALITES
Le revêtement d’un tunnel ou d’un ouvrage souterrain est la structure résistante placée au
contact de l’excavation. Il permet d’assurer la stabilité mécanique à long terme de l’ouvrage et
de contribuer à son étanchéité (protection contre les venues d’eau dans le cas d’ouvrage
réalisé dans des terrains aquifères). Il peut être visible de l’intérieur de l’ouvrage ou protégé
par un habillage.
Le choix entre ces types se base sur la fonction requise de la galerie, les conditions
géologiques, la facilité d’exécution et sur l’économie.
Lorsqu’il y’a difficulté de mise en œuvre d’armatures dans le béton coffré du tunnel, et lorsque
le caractère de fissuration du béton non armé est non déterminant pour la stabilité du tunnel,
on a alors recours au revêtement en béton non armé.
76
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Le revêtement de tunnel, s’il est foré à l’aide d’un tunnelier, est composé d’une succession
d’anneaux juxtaposés mis en place à l’arrière du bouclier pour assurer immédiatement la
stabilisation du sol.
77
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Chaque anneau est constitué d’un assemblage d’éléments appelés voussoirs préfabriqués
en béton armé, d’épaisseur courante de 20 à 30 cm. Les anneaux, d’une longueur de 0,60 à
2m ont des faces transversales parallèles (anneaux droits) ou non parallèles (anneaux
universels). Les anneaux universels permettent, par rotation de la position d’un anneau par
rapport au précédent, de suivre toutes les variations de tracé de l’excavation. Les anneaux
sont constitués de 5 à 10 voussoirs courants, de deux voussoirs de contre-clé et d’un voussoir
de clé (de forme trapézoïdale). L’étanchéité entre voussoir est, en général, assurée par des
profilés compressibles ou hydro gonflants.
Le revêtement en béton armé, si le creusement est autre que par le tunnelier, est réalisé par
des coffrages métalliques ou en bois introduits dans les galeries et tunnels au cas où les
sections sont grandes et permettent aux camions malaxeurs d’entrer et de couler le béton. Le
ferraillage du béton armé des galeries et tunnels est en général le ferraillage appliqué aux
coques avec des armatures principales (la direction ortho-radiale), des armatures
longitudinales et des étriers transversaux (la direction radiale).
Il est à signaler que dans le cas des soutènements à l’aide du béton projeté, on utilise une
nappe de treillis soudé.
C’est un système de sections en tôle d’acier ondulée conçu spécifiquement pour le revêtement
de tunnels en sols meubles et pour le regarnissage des conduits existants sous les autoroutes
et les voies ferrées.
78
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Pour le cas des galeries au niveau des barrages, le blindage est obligatoire pour les tronçons
sujets à des pressions ou vitesses très importantes auxquelles le béton ne peut résister. Le
blindage est aussi utilisé dans les extrémités du tunnel à cause de la forte convergence du
terrain à l’entrée.
Estimation de GALABRU :
Etant donné que le diamètre de notre galerie est 7m et le rocher est de mauvaise qualité,
l’épaisseur du béton à prendre est 65cm.
79
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Dans notre cas, le terrain peut être qualifié de rocher fissuré, l’épaisseur à prendre est donc
de 63cm.
Epaisseur retenue :
4.3.1.1. GEOMETRIE
80
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Nous allons prendre en considération le terrain présentant les sollicitations les plus
grandes à savoir les passages en pélites. L’épaisseur du revêtement ainsi que le ferraillage
sera le même le long de la galerie.
La galerie sera représentée, par raisons de symétrie et isotropie du terrain, uniquement par sa
moitié à droite. Elle a un diamètre de 5.5 m et à une profondeur moyenne de 35 m.
Module d’Young / 10
Cohésion / 15
L’interface avec revêtement dont la valeur est 1 signifie que tous les paramètres (cohésion,
angle de frottement, ..) au contact entre le terrain et le revêtement ont les mêmes valeurs que
ceux du terrain traversé.
La rigidité normale :
= ∗
81
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
= ∗( ) = / ²
L’épaisseur du revêtement :
La rigidité de flexion :
∗ ²
=
12
= .
MPa 27
Epaisseur t m 0,65
Plaxis 8.2 est un logiciel d’analyse de stabilité et déformations dans l’ingénierie géotechnique
bidimensionnelle en éléments finis. Il a une large panoplie d’utilisations en fonction du type
d’études ou de travaux.
Dans notre projet de galerie de dérivation provisoire de barrage servant aussi de vidange de
fond, ce logiciel nous aidera à effectuer la modélisation en 2D du sol autour de la galerie et de
vérifier le comportement de cette dernière et calculer les efforts repris par la section transversale
et son déplacement.
La modélisation est réalisée par le biais d’un maillage en éléments finis qui permet de calculer
les efforts internes.
82
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
4.3.2.1. GEOMETRIE
Le modèle géométrique du tunnel dans l’interface du logiciel est prise circulaire à cause des
limitations au niveau du choix de la variation de l’épaisseur en béton. Le modèle est le suivant :
83
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
84
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Béton de revêtement :
On choisit les conditions aux limites en s’éloignant le maximum possible de la zone influencée
par le projet. De façon à avoir des déplacements horizontaux nuls à l’extrême droite et des
déplacements verticaux et horizontaux nuls en bas vers le substratum rocheux.
85
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Ceci correspond pour le logiciel au choix de « Standard fixities ». Les petites lignes vertes
signifient qu’il n’y a pas de déplacement du massif rocheux dans la direction perpendiculaire
à elles.
4.3.2.4. MAILLAGE
Plaxis peut faire l’interpolation des éléments par des triangles pour déterminer les
caractéristiques de chaque point dans le sol.
86
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Nous allons devoir ensuite raffiner le maillage autour des zones critiques en l’occurrence à
proximité de la paroi du tunnel pour augmenter l’exactitude des calculs dans ces endroits
importants. Pour ce faire nous allons sélectionner la paroi du tunnel et choisir l’option « Refine
line » dans l’onglet « Mesh ». Ceci va nous donner un maillage moyen en général et raffiné
vers les endroits critiques.
Nous allons ensuite rentrer les conditions initiales du problème soit l’absence du tunnel et de
l’excavation. Les infiltrations du barrage seront modélisées par une nappe phréatique de
niveau piézométrique calé à 85 NGM soit la cote normale du barrage.
87
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Les efforts effectifs dans cette phase initiale sont distribués ainsi :
88
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Nous allons définir une phase 1 qui sera la phase où il y’a présence du tunnel en béton armé
au sein duquel il n’existe plus de sol. Cette option est définie sur Plaxis par la sélection de la
section à l’intérieur du tunnel et le choix « Cluster Dry ».
Pour effectuer ce phasage il faudra ouvrir la fenêtre « Plaxis Calculations » et choisir « staged
construction » et cliquer sur « Define » afin de définir la géométrie et l’état du sol en présence
du tunnel.
Après avoir réalisé le calcul, le logiciel nous donne l’état de contraintes totales et effectives
final du sol, les déplacements du tunnel, le moment fléchissant, l’effort tranchant et l’effort
normal appliqués sur le tunnel.
89
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Remarque :
Le déplacement maximal du tunnel reste dans les normes. Cependant un pré-radier peut être
envisagé pour éviter de gros tassements.
Conclusion :
Cette modélisation sur PLAXIS 2D n’est pas indispensable pour le calcul du ferraillage de la
galerie. Néanmoins elle constitue un moyen de familiarisation avec la modélisation
géotechnique en éléments fins afin de voir le comportement du sol vis-à-vis d’un tunnel profond
et d’évaluer le déplacement maximal et les efforts repris.
90
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Le calcul du ferraillage du béton de la galerie seront fait au sens du BAEL 91. Il dépend des
différentes charges auxquelles l’ouvrage est exposé. Généralement c’est le poids et la
poussée des terres et ainsi que l’action de l’eau car, en stockant une grande retenue d’eau, le
barrage favorise les infiltrations au niveau du terrain situé au-dessus de la galerie.
4.3.3.1.1. BETON
Caractéristiques mécaniques :
. ∗
À l’ELU : = ∗
= 15.3
.
= min ;4 = 2.7
Au-delà de cette contrainte limite, les armatures d’effort tranchant sont requises.
4.3.3.1.2. ACIER HA
Caractéristiques mécaniques :
91
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
A l’ELU : = = 434.78
Le pourcentage minimal d’aciers à adopter est donné par la condition de non-rupture brusque
du béton tendu, dite aussi condition de non fragilité.
Les sections d’armatures données par la condition de non fragilité sont adoptées lorsque leur
section est supérieure à celles données par le calcul BAEL à l’état limite.
= . ∗ ∗ ∗
= ∗ +
92
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Les coefficients et valent 1.53 et 1.2 respectivement d’après le tableau de forme suivant :
93
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
4.3.3.3. SOLLICITATIONS
Nous allons effectuer le calcul de la structure à l’aide de ROBOT pour 3 endroits différents de
la galerie à savoir :
Charges permanentes :
94
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Charges d’exploitation :
Combinaisons :
4.3.3.4. CALCUL
Avant de faire le calcul nous devons d’abord appliquer un maillage en éléments finis.
95
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
En calculant la structure on obtient les résultats en ELU et ELS. Ces résultats sont dans les
annexes. Nous allons maintenant calculer les armatures à l’aide de l’option dimensionnement.
Il faut signaler que l’enrobage du béton est pris 5 cm dans la face en contact du sol et 7 cm
dans la face en contact avec l’eau pour protéger l’acier contre la corrosion.
4.3.3.5. RESULTATS
96
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Elément ( / ) ( ) ( / ) ( )
Voûte 8.13 47.37 8.13 55.17
Voiles en arc 10.89 84.48 15.63 246.97
Radier 5.15 28.82 5.15 223.62
Tableau 27: Ferraillage des éléments en BA
Voûte :
Avec un espacement de 20cm, les armatures principales seront des HA16 pour la
nappe supérieure et inférieure.
Avec un espacement de 20cm le long de la voûte, les armatures longitudinales pour la
nappe supérieure et inférieure sont des HA 18.
Avec un espacement de 20cm, les armatures principales pour la nappe inférieure sont
des HA 18.
Avec un espacement de 20cm, les armatures principales pour la nappe supérieure sont
des HA 20.
Les armatures longitudinales sont des HA 18 avec 20 cm d’espacement.
Radier :
Armatures transversales :
La dalle exerce sur le béton, une poussée dans le plan de courbure et du côté de la concavité
et si la concavité est orientée vers une face externe, il y’a risque d’éclatement du parement. Il
faut donc reprendre ces poussées au vide par des étriers dont la section doit vérifier l’égalité :
97
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
= ∗ ∗
= . /
Nous allons donc utiliser des étriers HA 12 espacés de 50 cm selon l’axe Y (direction
longitudinale) et 80 cm selon l’axe X (direction principale).
Remarque :
Conclusion :
98
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Cette partie vise à définir les essais effectués sur modèle réduit hydraulique en vue de vérifier
le comportement hydraulique des ouvrages annexes du barrage KHARROUB et, le cas
échéant, apporter les adaptations nécessaires pour l’obtention de conditions de
fonctionnement satisfaisantes.
Le modèle réduit sera conçu avec une échelle (1/50) pour les longueurs, les largeurs, les
pressions et les charges, (1/500.5) pour les vitesses et les temps et (1/502.5) pour les débits.
99
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Par ailleurs, il faudrait mettre en relief toutes les dissimilitudes qui peuvent induire une
dérive des comportements au niveau du modèle par rapport à ceux prévus dans le
prototype.
A l’issue de cet examen général, le Laboratoire devra remettre à l’Administration une note
critique dans laquelle il présentera ses remarques sur les aspects hydrauliques du projet et
ses recommandations pour les modifications éventuelles qui lui paraîtraient souhaitables. Il
devra aussi préciser le type d’instrumentation qui sera utilisé pour la mesure des différents
paramètres.
Avant d’équiper la vidange de fond, l’étude sur modèle portera sur la vérification du
dimensionnement hydraulique de la galerie et établissement de la courbe de tarage avec
détermination du débit ultime correspondant à un niveau amont confondu avec celui de la crête
du batardeau amont.
100
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
101
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Plusieurs réunions ont été réalisées entre le maître d’ouvrage, le laboratoire et bureau d’étude
et éventuellement avec les experts de l’Administration. Ces réunions ont pour objet de mettre
le point sur les principales adaptations à prendre en considération lors de l’exécution du projet
suite aux recommandations apportées par le modèle réduit.
Les points les plus importants retenus lors de ces réunions sont comme suit :
Evacuateur de crues :
102
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Une pile anti vortex a été éliminée et l’autre maintenue en position centrale ;
Les 3 buses d’aération ont été éliminées et remplacées par un pertuis rectangulaire ;
Il a été proposé de rehausser le fond du puits afin de réduire la hauteur de chute et
d’augmenter la pente de la galerie. Il a été décidé également de baisser le niveau de
la sortie de la galerie à la même cote que la sortie de la VDF pour avoir une pente plus
grande et donc un remplissage plus petit à la sortie. (Le taux de remplissage maximal
doit être 70%).
Vidange de fond :
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Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Zone de restitution :
104
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
6. TRAVAUX DU CHANTIER
Dans ce chapitre, nous allons nous intéresser à l’exécution des travaux de dérivation
provisoire commençant d’abord par aborder la méthode de creusement, ensuite le
déroulement du chantier, et enfin préciser l’état d’avancement des travaux lancés par le maître
d’ouvrages.
La technique de l’excavation à l’explosif est très ancienne mais reste encore, dans de
nombreuses situations, la plus économique.
La poudre noire (Salpêtre + charbon + soufre) fut longtemps utilisée, avant que n’apparaissent
des produits plus performants — tels la dynamite ou les émulsions — mais plus dangereux.
105
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
En souterrain on utilise des explosifs brisants (vitesse de détonation > 4000 m/s) dont l’effet
sur la roche est double :
L’énergie de choc véhiculée par une onde fissure le terrain ;
L’énergie du gaz, engendrée par le dégagement d’un important volume de gaz à haute
température et pression, ouvre ces fissures et disloque le matériau. Le "surplus" de
cette énergie expulse les blocs disloqués.
Les explosifs actuels sont dits de sûreté car ils ne peuvent détoner sous l’action d’un choc
ou d’une élévation de température. Ils détonnent sous l’action d’une onde de choc générée
par l’un des quatre types de détonateurs :
à mèche (non-utilisés en tunnels) ;
électriques instantanés ou à retard (utilisés en tunnel) ;
non-électriques ;
électroniques.
Les modèles à retard comportent une poudre intermédiaire de longueur variable, dite
retardatrice. Ceci permet à plusieurs détonateurs mis à feu simultanément de faire détonner
les charges auxquelles ils sont reliés avec un décalage dans le temps. On distingue les
détonateurs « courts-retard » (25 ms et parfois 30 ms) de ceux classés « retards » (~500 ms).
L'abattage avec emploi des explosifs est généralement utilisé pour l'exécution de tunnels
situés dans les roches pour lesquels un abattage manuel (marteaux piqueurs, pelle
hydraulique) ou un terrassement mécanique (machine foreuse pleine section ou à attaque
ponctuelle, brise roche) n'est plus envisageable du point de vue technique ou économique.
106
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
L’opération s'effectue pour chaque volée d'avancement de manière cyclique selon les
opérations élémentaires suivantes :
Traçage et perforation du plan de tir ;
Chargement des trous de mines et tir de la volée ;
Ventilation et purge de l'excavation ;
Evacuation des déblais du front de taille (marinage).
Le traçage du plan de tir est exécuté sur la base d'un plan de tir théorique adapté aux
conditions particulières du front de taille (fracturation, hétérogénéité, hors profil et en profil), et
à la qualité des roches rencontrées.
Figure 85: Utilisation du Jumbo pour la perforation des forages des tirs
Apparus à la fin du XIXème siècle, les tunneliers ou TBM (Tunnel Boring Machines) regroupent
sous le même terme l’ensemble des machines permettant une excavation mécanique à pleine
section. La puissance, l’avancement journalier, l’aisance et la précision du pilotage, ainsi que
l’adaptation à tous les types de terrains rencontrés sont autant d’atouts qui font l’objet
d’améliorations continuelles depuis les premiers modèles archaïques. Chaque machine est
un prototype, conçu pour un tunnel précis, mais qui peut être réutilisée sur un autre chantier
pour peu que la géométrie et la géologie conviennent. Son coût de fabrication et de
fonctionnement élevé le rend compétitif pour les gros projets ou les longues galeries dans des
horizons géologiques assez homogènes.
107
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
une tête de forage ou plateau porte-outils de forme circulaire dans les machines
rotatives sur lequel sont disposés les outils de coupe de type molettes, disques ou
pics ;
un bâti fixe dans lequel sont repris les efforts de poussée de la tête sur le front de taille
et le moment résultant du travail de découpe du rocher ;
un système de propulsion et d'appui de conception différente selon le type de machine
et la qualité du terrain encaissant ;
un système de marinage par reprise des déblais au front de taille par les augets
solidaires du plateau porte-outils et évacuation par convoyeur jusqu'à l'arrière de la
machine ; l'extraction des déblais peut être également assurée par une vis située en
partie inférieure de la chambre d'abattage ;
des équipements annexes optionnels : casquette de protection, bras de boulonnage,
érecteur de cintres ou voussoirs, lance à béton projeté, foreuse pour sondage de
reconnaissance à l'avancement, bouclier simple ou articulé dans les terrains meubles
et aquifères.
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Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
La classification de Louis ;
La classification de Franklin.
109
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
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Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
6.2.2. APPLICATION
La méthode qui s’adapte le mieux pour l’intégralité de la galerie est la machine à attaque
ponctuelle.
Cette méthode propose donc la machine à attaque ponctuelle avec utilisation d’explosifs pour
les passages en calcaire.
Conclusion :
Nous allons donc opter pour la machine à attaque ponctuelle avec possibilité
d’utilisation d’explosifs si jamais le massif en calcaire soit résistant.
L’excavation est réalisée avec la machine à attaque ponctuelle en grande partie, avec des
pelles brise-roche en cas de présence de terrain meuble à faible dureté. L’opération de
creusement est lancée en amont et en aval.
En cas de terrain solide comme les passages en calcaire, on prévoit l’utilisation des explosifs
selon les dispositions suivantes :
Perforation de la volée
Chargement de tir
Ventilation
Purge
Marinage
111
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Soutènement
Mesures de convergence du terrain
Le déblai est évacué par une chargeuse sur pneu vers la sortie pour être jeté dans la décharge.
Au cours de l’avancement des travaux on prévoit d’utiliser un soutènement avec béton projeté
d’épaisseur 10cm renforcé par une nappe de treillis soudé T6 et des boulons à ancrages
répartis de type Swellex PM24 de longueur 4m disposés de manière radiale avec une densité
considérée par le maître d’ouvrage selon la nature des passages traversés. En général on
utilise un maillage de 1 ancrage par 2m². Ensuite on met en place les cintres métalliques lourds
de type HEB 180 pour les passages en pélites et de HEB 160 pour les passages en calcaire
gréseux. Des entretoises sont disposées entres les cintres pour éviter le déversement et le
renversement des cintres.
Dans les zones jugées instables, des mesures sécuritaires sont prises par le maître d’ouvrage
en place conformément aux plans d’exécution.
Ensuite, pour le revêtement en béton armé, la section de la galerie est largement suffisante
pour introduire les engins permettant le bétonnage tels que les camions malaxeurs et les
coffrages en acier.
112
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Le radier ;
Les piédroits et voûte.
Tout d’abord on procède par le nettoyage de tous les déblais restants. Ensuite on réalise des
levés topographiques pour installer les repères de niveau et d’axes.
L’opération de nettoyage fin est ensuite lancée avec une lance fonctionnant à l’air et l’eau.
Enfin on introduit le coffrage métallique et à l’aide des camions malaxeurs on coule le béton
sur les 2 nappes inférieures et supérieures des armatures précisées dans le chapitre de
ferraillage.
Le creusement se fait comme précisé dans la partie précédente par la machine à attaque
ponctuelle et en demi-section. On utilise des ancrages en fibre de verres disposés au front de
taille pour maintenir sa stabilité. Ces ancrages sont facilement destructibles pour continuer le
creusement.
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Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
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Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
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Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
7. CONCLUSION
Le travail réalisé lors de ce projet de fin d’étude a porté sur la dérivation provisoire
et la vidange de fond du barrage KHARROUB prévu pour l’alimentation en eau potable de la
ville de Tanger.
Tout d’abord nous avons réalisé une recherche bibliographique sur les galeries de
barrages et tunnels afin de cerner les différents aspects techniques, les conditions d’étude et
les modes d’exécution de ce type d’ouvrages demandant une grande précaution et un grand
savoir-faire.
Les résultats des calculs hydrauliques ont abouti à une section de diamètre 7m, la
cote du batardeau amont et aval de 60 NGM et 38.8 NGM respectivement. La section de la
vidange de fond est circulaire de diamètre 5.5m avec un temps de vidange complet de 12j.
117
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
et ses caractéristiques mécaniques, puis nous calculons les armatures à l’aide d’une
modélisation sur ROBOT au sens du BAEL 91.
Ce qu’il faut retenir c’est que tous les résultats et les notes de calculs ainsi que les
recommandations du modèle réduit restent à titre indicatif et donnent une idée sur à quoi il
faut s’attendre au niveau des travaux. Mais le vrai travail souterrain se fait in-situ et nécessite
plusieurs études de prospection et mesures sur places pour choisir un plan d’exécution
définitif.
118
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
8. REFERENCES
- RHOUZLANE Said, « Cours d’étude des barrages », 2015, Casablanca, 130 pages.
pages ;
- US Army Corps of Engineers, « Engineering and Design : Tunnels and Shaft in Rock
119
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
Annexes
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ANNEXE 1 : LAMINAGE POUR LES 3 DIAMETRES
D=7m :
D=6.5m :
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Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
D=6m :
123
Mémoire de fin d’études 2017 EHTP / DAH
124
ANNEXE 3 : CLASSIFICATION DE BARTON
Détermination de
Détermination de
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Détermination de :
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Détermination de :
Détermination de SRF :
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130
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Discontinuités :
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Effort tranchant :
132
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Moment fléchissant :
133
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Matériaux :
134
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ELU :
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ELS :
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