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GOFS-177; No. of Pages 7

Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie xxx (2018) xxx–xxx

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Article original

Cholestases intrahepatiques gravidiques (CIG) précoces et tardives :


étude des complications materno-fœtales
Early and later intrahepatic cholestasis of pregnancy (ICP): Study of adverse
pregnancy outcomes

C. Labbe a,*, C. Delesalle a, C. Creveuil b,c, M. Dreyfus a,c


a
Service de gynécologie-obstétrique et médecine de la reproduction, CHU, bâtiment FEH, avenue de la Côte-de-Nacre, 14033 Caen cedex 9, France
b
Unité de biostatistique et de recherche clinique, CHU, avenue de la Côte-de-Nacre, 14033 Caen cedex 9, France
c
Université de Caen-Normandie, UFR médecine, esplanade de la Paix, 14032 Caen cedex 5, France

I N F O A R T I C L E R É S U M É

Historique de l’article : Objectif. – L’objectif principal était de comparer la survenue de complications maternelles et/ou fœtales
Reçu le 16 septembre 2017 chez les patientes atteintes de cholestases intrahépatiques (CIG) précoces versus tardives. Secondai-
rement, un lien entre précocité et sévérité de la CIG était recherché et l’efficacité du traitement était
Mots clés : évaluée.
Cholestase gravidique Méthodes. – Une étude monocentrique rétrospective en maternité de type III a inclus les patientes
Complications materno-fœtales présentant un taux sanguin d’acides biliaires > 8 mmol/L de juin 2008 à janvier 2016. La population a été
Prématurité
divisée en CIG précoces diagnostiquées avant 33 SA et tardives diagnostiquées à un terme  à 33 SA ; les
CIG sévères étaient définies par un taux d’acides biliaires au diagnostic  à 40 mmol/L. Le critère de
jugement principal était la survenue d’au moins une complication materno-fœtale.
Résultats. – Au total, 138 patientes ont été incluses, dont 40 étaient porteuses d’une CIG précoce et
98 d’une CIG tardive. Le taux de survenue d’au moins une complication maternelle et/ou fœtale était
significativement plus élevé dans le groupe CIG précoce (45,0 % versus 17,3 %, p < 0,05). Les menaces
d’accouchements prématurés (30,0 %versus 10,0 %, p < 0,05) étaient significativement plus fréquentes
dans le groupe CIG précoces. Les naissances prématurées étaient plus nombreuses parmi les CIG précoces
sans différence significative entre les groupes (40,0 % versus 28 % ; p = 0,23). Il n’existait pas de liaison
statistiquement significative entre précocité et sévérité de la CIG (p = 0,16). Le traitement était efficace
cliniquement et biologiquement pour 39 patientes parmi les 77 pour lesquelles les informations étaient
disponibles, soit 50,6 % des cas.
Conclusion. – Les CIG diagnostiquées avant 33 SA semblent associées à un taux significativement plus
important de complications maternelles et/ou fœtales, principalement la menace d’accouchement
prématuré, sans pour autant être systématiquement plus sévères.
C 2018 Publié par Elsevier Masson SAS.

A B S T R A C T

Keywords: Objective. – To compare the risk for adverse pregnancy and fetal outcomes in early or late-onset
Intrahepatic cholestasis of pregnancy intrahepatic cholestasis of pregnancy (ICP).
Adverse pregnancy outcomes Methods. – In a retrospective and unicentric analysis, data were collected for all women with ICP (serum
Prematurity
bile acid level over 8 mol/L) between June 1, 2008 and January 1, 2015. Patients were divided in early-
onset ICP (pregnancy duration at diagnosis < 33 weeks) and late-onset ICP (pregnancy duration at
diagnosis  33 weeks). The frequency of adverse pregnancy and fetal outcomes was assessed.

* Auteur correspondant.
Adresse e-mail : c.labbe@chu-caen.fr (C. Labbe).

https://doi.org/10.1016/j.gofs.2018.01.003
2468-7189/ C 2018 Publié par Elsevier Masson SAS.

Pour citer cet article : Labbe C, et al. Cholestases intrahepatiques gravidiques (CIG) précoces et tardives : étude des complications
materno-fœtales. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie (2018), https://doi.org/10.1016/j.gofs.2018.01.003
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Results. – Among 138 eligible women, 40 were in the early-onset group and 98 in the late-onset group.
Adverse pregnancy or fetal outcomes affected significantly more patients in early-onset ICP group (45%
versus 17.3%, P < 0.05). Threatened preterm birth (30% versus 10.0%, P < 0.05) was significantly
increased in early-onset ICP group. Prematurity was higher in early-onset group (40.0% versus 28.0%,
P = 0.23). Early-onset and severe ICP were not significantly linked (P = 0.16).
Conclusion. – Early-onset ICP diagnosed before 33 Weeks is associated with adverse pregnancy
outcomes, particularly threatened preterm birth.
C 2018 Published by Elsevier Masson SAS.

1. Introduction diagnostic était classée par les données de l’interrogatoire en nul,


modéré ou sévère insomniant. Le taux d’acides biliaires était relevé
La cholestase intrahépatique gravidique (CIG) est la plus au diagnostic en mol/L, ainsi que les taux des enzymes hépatiques
fréquente des hépatopathies spécifiques de la grossesse. [1]. Sa alanine-aminotransférase (ALAT) et aspartate-aminotransférase
prévalence en France est d’environ cinq cas pour 1000 naissances (ASAT) en unités internationales par litre (UI/L). Après une
[2]. Le diagnostic est évoqué devant un prurit maternel [3] et est évaluation clinico-biologique et échographique initiale, la CIG
confirmé par l’augmentation des acides biliaires sériques mater- était considérée sévère si la patiente présentait un taux sérique
nels et/ou une cytolyse hépatique [4]. Le pronostic maternel est le d’acides biliaires supérieur ou égal à 40 mol/L.
plus souvent favorable, avec régression complète et rapide du Les patientes étaient prises en charge de manière standardisée
prurit et normalisation des tests hépatiques après l’accouchement selon un protocole de soins de service. Après exclusion des autres
[5]. En revanche, les complications fœtales et néonatales sont au diagnostics (sérologies des virus hépatotropes et échographie
premier plan, la mort fœtale in utero étant la plus redoutée (MFIU) hépatobiliaire normales), le diagnostic de CIG était posé. Toutes les
[6], dont le risque de survenue est estimé entre 1 et 2 % des CIG données biologiques étaient récupérées grâce à l’informatisation
[7]. Plusieurs études ont rapporté un lien entre sévérité de la des bilans biologiques, systématiquement réalisés dans notre
CIG (acides biliaires supérieurs à 40 mol/L) et survenue de service au diagnostic. En cas de CIG sévère, une surveillance
complications maternelles et/ou fœtales [8–11]. L’administration hospitalière initiale était alors recommandée. Une prise en charge
d’un traitement par acide ursodesoxycholique (UDCA) permet la ambulatoire hebdomadaire en hôpital de jour était proposée en cas
régression du prurit et améliore le bilan biologique maternel de cholestase modérée. L’administration d’un traitement par UDCA
[12]. Une méta-analyse récent a même prouvé son efficacité sur la était proposée aux patientes à la dose de 1 gramme par jour, en
réduction des complications néonatales [13]. L’objectif de cette association à des antihistaminiques H1 non cholinergiques et
étude était d’étudier la survenue des complications maternelles et cholinergiques (desloratadine et hydroxyzine). Un contrôle heb-
fœtales chez des patientes atteintes de CIG précoces ou tardives. domadaire de l’efficacité clinico-biologique du traitement était
Les objectifs secondaires étaient d’étudier la liaison entre précocité réalisé. En cas de non-réponse au traitement, la dose d’UDCA était
et sévérité de la cholestase et d’évaluer l’efficacité du traitement. augmentée jusqu’à la posologie de 2 grammes par jour. Aucune
patiente n’avait reçu de traitement par vitamine K. Sur le plan
obstétrical, une naissance était indiquée dès 36 SA en cas de forme
2. Méthode sévère persistante malgré le traitement et entre 38 et 39 SA en
cas de forme modérée. Le mode d’accouchement était décrit,
Une étude rétrospective monocentrique dans une maternité de les naissances spontanées étaient différenciées des naissances
type 3 a permis de sélectionner les dossiers de patientes provoquées.
accouchées entre juin 2008 et janvier 2015. Les données étaient Le critère de jugement principal était la survenue d’une
colligées via le programme de médicalisation des systèmes complication maternelle et/ou fœtale, en comparant d’abord les
d’information (PMSI) à partir de la classification CIM-10. Tous CIG précoces aux CIG tardives puis les CIG précoces et sévères au
les dossiers des patientes portant le code 026.6 (Affections reste de la population. Les complications relevées étaient :
hépatiques au cours de la grossesse, de l’accouchement et de la
puerpéralité) en diagnostic ont été étudiés. Les critères d’inclusion  une mort fœtale in utero (MFIU) ;
étaient :  une menace d’accouchement prématuré (MAP) ;
 un terme de naissance < à 37 SA ;
 un terme supérieur à 25 semaines d’aménorrhées (SA) ;  une hémorragie du post-partum (définie comme un saignement
 un taux d’acides biliaires > à 8 mol/L ; supérieur à 500 mL dans les 24 premières heures du post-
 un prurit caractéristique, en l’absence d’anomalie de l’examen partum) ;
clinique et de l’échographie hépatobiliaire.  un liquide teinté ou méconial pendant le travail ;
 un score d’Apgar à 5 minutes de vie inférieur à 7 ;
Étaient exclues de l’étude les grossesses multiples, les patientes  un pH artériel au cordon inférieur à 7 ;
présentant un prurit isolé, les patientes porteuses d’une pathologie  une hospitalisation de l’enfant en néonatologie ;
hépatobiliaire autre.  une détresse respiratoire aiguë ;
L’âge de la patiente, sa parité, son indice de masse corporel  un décès néonatal.
(IMC), ainsi que la présence d’un utérus cicatriciel étaient relevés à
l’inclusion. Il était noté comme comorbidités l’existence d’un Pour l’analyse des données concernant la prématurité, les
diabète gestationnel ou d’une pré-éclampsie. Le terme au patientes diagnostiquées au-delà de 37 SA étaient exclues.
diagnostic était relevé. Les cholestases précoces étaient celles Concernant les critères de jugement secondaires, la réponse au
diagnostiquées jusqu’au terme de 32 SA + 6 jours, en opposition traitement était définie par une amélioration significative du
aux cholestases tardives diagnostiquées à partir 33 SA révolues. prurit ressentie par la patiente à l’interrogatoire et une
Cette limite de terme a été choisie car elle correspond à la décroissance de plus de 50 % (ou une normalisation) du taux
définition de la grande prématurité. L’intensité du prurit au d’acides biliaires.

Pour citer cet article : Labbe C, et al. Cholestases intrahepatiques gravidiques (CIG) précoces et tardives : étude des complications
materno-fœtales. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie (2018), https://doi.org/10.1016/j.gofs.2018.01.003
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Les groupes ont été comparés par des tests de x2 ou des tests maternelles et/ou fœtales dans le groupe CIG précoces (45 %
exacts de Fisher, pour les variables qualitatives, par des tests de versus 17,3 % ; p < 0,05). Le terme médian de naissance était de
Student ou de Mann-Whitney (selon la forme de la distribution), 37 SA et 6 jours (intervalle interquartiles : 37–38). Trente patientes
pour les variables quantitatives. Un lien entre précocité et sévérité avaient accouché prématurément ; la prématurité était induite
de la CIG était recherché par un test de x2. Le seuil de significativité dans 80 % des cas (24/30). Les naissances prématurées étaient plus
a été fixé à p < 0,05. L’analyse a été réalisée sous le logiciel IBM nombreuses dans le groupe CIG précoces sans différence signifi-
SPSS version 22. cative (40,0 % versus 28 % ; p = 0,23). Parmi les 6 naissances
prématurées spontanées, 4 étaient issues du groupe CIG tardives.
La survenue d’une menace d’accouchement prématuré était
3. Résultats significativement supérieure pour les CIG diagnostiquées avant
33 SA (30,0 % versus 10,0 % ; p < 0,05). Son terme médian était de
Au total, 236 patientes ont été sélectionnées sur la période 33 SA et 6 jours (intervalle interquartiles : 33–35). Sur la période
définie à partir du PMSI 026.6. La répartition de la population étudiée, il n’a pas été relevé de mort fœtale in utero ni de décès
d’étude est décrite dans la Fig. 1. Après prise en compte des critères néonatal.
d’exclusion, 138 patientes étaient atteintes de CIG. Parmi celles-ci, Pour les CIG sévères et précoces, les résultats sont décrits dans
40 CIG étaient diagnostiquées avant 33 SA et 98 à partir de 33 SA. le Tableau 3. Il était retrouvé un taux de global de complications
Les caractéristiques maternelles étaient comparables dans les significativement plus élevé en cas de cholestase précoce et sévère
2 groupes, comme décrit dans le Tableau 1. Seul le tabagisme était en comparaison au reste de la population (73,3 % versus 19,5 %,
plus fréquent parmi les patientes diagnostiquées avant 33 SA (35 % p < 0,05). La prématurité semblait plus fréquente dans ce groupe,
versus 17,3 %, p < 0,05). Quatre-vingt-dix-huit patientes étaient sans atteindre la significativité (66,7 % versus 40,0 %, p = 0,06).
porteuses d’une cholestase modérée et 40 d’une cholestase sévère. Il n’existait pas de liaison statistiquement significative entre
Quinze patientes étaient atteintes d’une cholestase sévère diag- précocité et sévérité de la cholestase au sein de la population
nostiquée avant 33 SA révolues. (p = 0,16).
La valeur médiane du taux d’acides biliaires au diagnostic était Quatre-vingt-dix patientes sur 138 (65,2 %) ont reçu un
de 34,6 mmol/L (intervalle interquartiles : 14,0–44,0). Soixante- traitement par UDCA au diagnostic, formant le groupe des
quatre patientes présentaient un prurit sévère au diagnostic, soit patientes traitées. Les patientes non traitées étaient celles pour
46,4 % de la population. Le taux global de prématurité était de lesquelles une naissance immédiate était indiquée selon le
21,7 %, avec 17,4 % de prématurité induite. protocole de prise en charge ; il s’agit des 48 CIG tardives ayant
Le Tableau 2 rapporte la survenue de complications maternelles été déclenchées ou césarisées d’emblée au diagnostic. Le traite-
et/ou fœtales en fonction de la précocité des CIG. Il était retrouvé ment n’a pu être évalué pour 13 patientes ; en effet, pour 11 d’entre
un taux significativement plus important de complications

Fig. 1. Répartition de la population d’étude. CIG : cholestase intrahépatique gravidique.

Pour citer cet article : Labbe C, et al. Cholestases intrahepatiques gravidiques (CIG) précoces et tardives : étude des complications
materno-fœtales. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie (2018), https://doi.org/10.1016/j.gofs.2018.01.003
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Tableau 1
Caractéristiques maternelles au diagnostica.

CIG précoces (n = 40) CIG tardives (n = 98) p

Âge moyen (années) 29,1  5,6 30,0  5,0 0,36


IMC moyen (kg/m2) 24,0  4,3 23,0  4,6 0,25
Parité
Primipare 21 (52,5) 47 (48,0) 0,63
Multipare 19 (47,5) 51 (52,0)
Utérus cicatriciel 3 (7,5) 12 (12,2) 0,55
Tabagisme actif 14 (35,0) 17 (17,3) p < 0,05
Ethnie
Européenne 37 (92,5) 93 (94,8) 0,10
Nord-Africaine 1 (2,5) 3 (3,1)
Africaine 2 (5,0) 0 (0,0)
Asiatique 0 (0,0) 2 (2,0)
Sévérité cholestase
Modérée 25 (62,5) 73 (74,5) 0,25
Sévère 15 (37,5) 21 (25,5)
Taux d’acide biliaire médian (mmol/L) 30,0 (13,1 ; 50,4) 21,2 (14,3 ; 42,0) 0,47
Taux d’ALAT médian (UI/L) 64 (23 ; 189) 64 (27 ; 144) 0,68
Taux d’ASAT médian (UI/L) 53 (23 ; 160) 56 (30 ; 94) 0,70
Prurit initial 0,40
Nul 3 (7,5) 4 (4,1)
Modéré 16 (40,0) 51 (52,0)
Sévère 21 (52,5) 43 (43,9)
UDCA 40 (100) 50 (51,0) < 0,05
Pré-éclampsie 1 (2,5) 3 (3,1) 1
Diabète gestationnel 6 (15,0) 11 (11,2) 0,57

ALAT : alanine intrahépatique ; ASAT : aspartate amino-tranférase ; CIG : cholestase intrahépatique gravidique ; IMC : indice de masse corpporelle ; SA : semaines
d’aménorrhées ; UDCA : acide ursodésoxycholique.
a
Les données sont exprimées en moyenne  écart-type ou médiane (1er ; 3e interquartiles) ou nombre (pourcentage).

Tableau 2
Complications maternelles et fœtales selon de la précocité de la CIG.

Terme au diagnostic

Population < 33SA 33–36 + 6 SA  37 SA


n = 138 n = 40 n = 50 n = 48

n (%) n (%) n (%) n (%) p

Au moins une complication 35 (25,4) 18 (45) 17 (17,3) < 0,05


Mort fœtale in utero 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0)
Menace d’accouchement prématuré 17 (12,3) 12 (30,0) 5 (10,0) – < 0,05
Prématurité 0,5
Globale 30 (21,7) 16 (40,0) 14 (28,0) – 0,23
Induite 24 (17,4) 14 (35,0) 10 (20,0) – 0,10
Spontanée 6 (4,35) 2 (5,0) 4 (8,0) – 0,69
Hemorragie du post-partum 12 (8,7) 4 (10,0) 8 (8,2) 0,75
Liquide amniotique
Teinté 13 (9,4) 4 (10,0) 9 (9,2) 0,53
3 (3,1)
Méconial 6 (4,35) 3 (7,5)
Apgar < 7 à 5’ 6 (4,35) 4 (10,0) 2 (2,0) 0,059
pH artériel
7,2 118 (85,5) 35 (87,5) 83 (85,6) 0,22
13 (13,4)
<7,2 16 (11,6) 3 (7,5)
<7,1 3 (2,2) 2 (5,0) 1 (1,0)
0 (0)
<7 1 (0,01) 1 (0,025)
Poids de naissance (g)a 3070  550 2990  575 3150  521 0,11
Hospitalisation néonatale 9 (6,5) 5 (12,5) 4 (4,1) 0,12
Détresse respiratoire aiguë 5 (3,6) 3 (7,5) 2 (2,0) 0,15
Décès néonatal 0 (0) 0 (0,0) 0 (0,0)
a
Résultats présentés en moyenne + écart-type.

elles, la naissance a eu lieu dans un délai inférieur à une semaine ; Un diabète gestationnel était présent pour 17 patientes
pour deux autres, les données étaient manquantes. Parmi les (12,3 %) et une pré-éclampsie était associé à la CIG pour 4 d’entre
77 patientes évaluables, 68 avaient signalé une amélioration clinique elles (2,9 %). Sur l’ensemble de la population, 102 (73,9 %) patientes
du prurit. Pour 55 d’entre elles, l’efficacité biologique était obtenue, ont bénéficié d’une maturation cervicale ou d’un déclenchement
avec un taux contrôle médian des acides biliaires de 19,9 mmol/L du travail et 22 (15,9 %) ont été césarisées avant travail. Cent trois
(intervalle interquartiles : 6,8–25,0). En combinant ces deux critères, patientes (63,0 %) ont accouché par voie basse, dont 16 (11,6 %)
l’efficacité globale était atteinte pour 39 patientes parmi les 77 pour avec extraction instrumentale ; 13 (9,4 %) patientes ont eu une
lesquelles ces informations étaient disponibles (50,6 %). césarienne en cours de travail. Le mode d’accouchement était

Pour citer cet article : Labbe C, et al. Cholestases intrahepatiques gravidiques (CIG) précoces et tardives : étude des complications
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Tableau 3 Tableau 4
Complications maternelles et fœtales en cas de cholestase précoce et sévère. Comparaison de la mise en travail et du mode d’accouchement selon le terme au
diagnostic.
Cholestase précoce et sévère
Population Terme au diagnostic
Non n = 123 Oui
< 33 SA  33 SA p
 37 SA 33–36 + 6 SA
Travail
n = 48 n = 50 n = 15
Travail spontané 14 (10,1) 6 (15,0) 8 (8,2)
n (%) n (%) n (%) p Terme moyen en SAa 37  1 37,3  1 36,75  1 0,31
Maturation ou déclenchement 102 (73,9) 27 (67,5) 75 (76,5)
Au moins une complication 24 (19,5) 11 (73,3) < 0,05 Terme moyen en SAa 37,6  1,2 37,26  1,3 37,92  1,2 < 0,05
Mort fœtale in utero 0 (0,0) 0 (0,0) Césarienne programmée 16 (11,6) 4 (10,0) 12 (12,2)
Menace d’accouchement – 11 (22,0) 6 (40,0) 0,16 Terme moyen en SAa 36,75  1,8 35,5  2,5 38  1,2 0,14
prématuré Césarienne en urgence avant 6 (4,3) 3 (7,5) 3 (3,1)
Prématurité 0,72 travail
Globale – 20 (40,0) 10 (66,7) 0,06 Terme moyen en SAa 36,1  2 33,3  3,51 38,7  0,6 0,11
Induite – 15 (30,0) 9 (60,0) < 0,05 Mode d’accouchement
Spontanée – 5 (10,0) 1 (6,7) 0,69 Voie basse spontanée 87 (63,0) 28 (70,0) 59 (60,2) 0,43
Hémorragie post-partum 11 (8,9) 1 (6,7) Extraction instrumentale 16 (11,6) 2 (5,0) 14 (14,3)
Liquide amniotique 1 Césarienne pendant le travail 13 (9,4) 3 (7,5) 10 (10,2)
Teinté 11 (8,9) 2 (13,3) 0,86 Césarienne avant travail 22 (15,9) 7 (17,5) 15 (15,3)
Méconial 5 (4,1) 1 (6,7) Voie basse 103 (74,6) 30 (75,0) 73 (74,5) 0,95
Apgar < 7 à 5’ 6 (4,9) 0 (0,0) 0,62 Césarienne 35 (25,4) 10 (25,0) 25 (25,5)
pH artériel
< 7,2 15 (12,3) 1 (6,7) 0,79 Les données sont exprimées en nombre (pourcentage). CIG : cholestase
< 7,1 3 (2,5) 0 (0,0) intrahépatique gravidique ; SA : semaines d’aménorrhées ; ALAT : alanine-
<7 1 (0,8) 0 (0,0) aminotransférase ; ASAT : aspartate amino-tranférase ; UDCA : acide
Hospitalisation néonatale 8 (6,5) 1 (6,7) 1 ursodésoxycholique ; DRA : détresse respiratoire aiguë ; MFIU : mort fœtale in
Détresse respiratoire aiguë 4 (3,3) 1 (6,7) 1 utero ; PAG : petit poids pour l’âge gestationnel ; MAP : menace d’accouchement
Décès néonatal 0 (0,0) 0 (0,0) prématuré ; OR : odds ratio.
a
Valeurs exprimées en moyenne  écart-type.
Les données sont exprimées en nombre (pourcentage).

simultanée aux acides biliaires [8,17]. Concernant le lien avec


comparable pour les CIG quel que soit le terme au diagnostic
la précocité de la CIG, Kondrackiene et al. en 2007 ont mis en
(Tableau 4).
évidence une association entre l’apparition précoce du prurit et
l’accouchement prématuré [6]. L’étude récente de Madazli et al.,
4. Discussion menée sur une cohorte rétrospective de 89 patientes, vient
corroborer ces résultats retrouvant un taux de prématurité et de
Le taux de survenue d’au moins une complication maternelle et/ détresse respiratoire aiguë néonatale significativement supérieur
ou fœtale était significativement plus élevé dans le groupe CIG en cas de CIG survenue avant 30 semaines comparativement à
précoce, les MAP étaient significativement plus fréquents dans ce celles survenues au-delà de 34 semaines. Par ailleurs, dans cette
groupe, que la CIG soit sévère ou modérée. La prématurité était étude, l’âge gestationnel au diagnostic était corrélé au terme
plus élevée en cas de CIG précoce, sans différence significative d’accouchement et était un facteur prédictif indépendant de
entre les groupes. Celle-ci était très majoritairement induite. Il prématurité avec un OR de 2,3 [18]. Nos résultats vont en ce sens,
n’existait pas de liaison statistiquement significative entre avec un taux de menace d’accouchement prématuré significative-
précocité et sévérité de la CIG. Le traitement était efficace dans ment supérieur en cas de CIG précoce et une prématurité globale
plus de la moitié des cas. plus élevée. Notre résultat n’est cependant pas significatif sur ce
Les caractéristiques générales de notre population ainsi que nos critère, possiblement du fait d’un manque de puissance en lien avec
taux d’acides biliaires sériques maternels étaient comparables aux un faible effectif. À ce jour, aucune étude prospective de grande
données de la littérature. Peu d’études se sont spécifiquement ampleur ne peut appuyer ces résultats.
intéressées à la précocité de la CIG en association à la survenue de Nos résultats en cas de CIG précoce et sévère montrent
complications maternelles et/ou fœtales. Une première étude également un taux supérieur de complications et de prématurité,
chinoise de cohorte prospective objectivait une augmentation du en cohérence avec les données de la littérature. Plusieurs études
risque de prématurité, de petit poids pour l’âge gestationnel, de ont démontré que le taux d’acides biliaires au diagnostic était
liquide méconial et de détresse respiratoire néonatale en cas de CIG prédictif de la survenue de complications materno-fœtales
apparue au deuxième trimestre de la grossesse en comparaison au [8,9,11,19–21]. L’étude suédoise de Glantz et al. a montré une
CIG du troisième trimestre [14]. Une autre étude chinoise augmentation de 1 à 2 % du risque de prématurité, mais aussi de
s’intéressant à la survenue de complications maternelles et fœtales liquide méconial, d’Apgar inférieur à 7 à 5 minutes de vie pour tout
chez des patientes atteintes de CIG diagnostiquées avant ou après micromol/L supplémentaire d’acides biliaires au-delà de 40 micro-
28 SA, retrouvait un taux significativement supérieur dans le mol/L [8].
premier groupe, toutes complications confondues [15]. Nous Nous retrouvions sur l’ensemble de la population une forte
retrouvons ce résultat de manière significative avec une limite proportion de prématurité induite, en lien avec une attitude active
de 33 SA entre les deux groupes, mais pour plus de pertinence de déclenchement à partir de 36 SA en cas de CIG sévère. En France,
clinique, nous avons étudié par la suite chaque complication une étude de pratique clinique réalisée 2012 a montré que 92,4 %
séparément. La principale complication des CIG est la prématurité des praticiens avaient une attitude systématique de déclenche-
avec un taux variant de 12 à 44 % [16], selon l’inclusion ou non des ment anticipé de la naissance [22]. La littérature internationale
grossesses multiples et la proportion de prématurité induite. Sur le semble plutôt en faveur de ces attitudes actives [23], retrouvant
plan physiopathologique, les études de laboratoire ont montré une des résultats satisfaisants en termes de pronostic néonatal suite à
contractilité importante du muscle utérin exposé aux acides un déclenchement entre 37 et 38 SA [24]. Cependant, une prise en
biliaires ainsi qu’une augmentation de la réponse myométriale à charge active susceptible de diminuer le risque de MFIU [25] se fait
l’ocytocine avec surexpression de ces récepteurs en cas d’exposition au prix d’un risque d’augmentation de la morbidité maternelle

Pour citer cet article : Labbe C, et al. Cholestases intrahepatiques gravidiques (CIG) précoces et tardives : étude des complications
materno-fœtales. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie (2018), https://doi.org/10.1016/j.gofs.2018.01.003
G Model
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6 C. Labbe et al. / Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie xxx (2018) xxx–xxx

(césarienne) et néonatale (prématurité induite et DRA) D’autres études de plus grande ampleur sont nécessaires pour
[26]. Actuellement, les études restent controversées et aucune guider la pratique clinique.
assez puissante n’a permis de statuer sur la conduite à tenir ; il
s’agit donc de consensus de pratiques cliniques en l’absence de Déclaration de liens d’intérêts
recommandations des autorités savantes.
Nous n’avons objectivé aucune MFIU sur notre période d’étude, Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
les taux varient de 1 à 2 % dans la littérature récente [7,18]. Un
protocole de prise en charge active et précoce peut expliquer la Références
baisse de ces chiffres ces dernières années. Il s’agit d’un évènement
[1] Lammert F, Marschall H-U, Glantz A, Matern S. Intrahepatic cholestasis of
de prévalence rare et notre effectif était faible, pouvant expliquer pregnancy: molecular pathogenesis, diagnosis and management. J Hepatol
un manque de puissance. Concernant les autres complications 2000;33:1012–21. http://dx.doi.org/10.1016/S0168-8278(00)80139-7.
maternelles et fœtales étudiées, nous n’avons pas retrouvé de [2] Roger D, Vaillant L, Fignon A, Pierre F, Bacq Y, Brechot JF, et al. Specific pruritic
diseases of pregnancy. A prospective study of 3192 pregnant women. Arch
différence significative en cas de CIG précoces comparées aux CIG
Dermatol 1994;130:734–9.
tardives. Seule l’étude de Madazli et al. mettait en évidence une [3] Ambros-Rudolph CM, Müllegger RR, Vaughan-Jones SA, Kerl H, Black MM. The
différence significative en cas de CIG avant 30 SA concernant la specific dermatoses of pregnancy revisited and reclassified: results of a
survenue d’une détresse respiratoire aiguë néonatale (DRA) retrospective two-center study on 505 pregnant patients. J Am Acad Dermatol
2006;54:395–404. http://dx.doi.org/10.1016/j.jaad.2005.12.012.
pouvant être corrélée à la prématurité, et d’un petit poids pour [4] Saleh MM, Abdo KR. Intrahepatic cholestasis of pregnancy: review of the
l’âge gestationnel (PAG) [18]. La sévérité de la CIG est bien literature and evaluation of current evidence. J Womens Health 2002
démontrée comme prédictive de la survenue d’une DRA [27], 2007;16:833–41. http://dx.doi.org/10.1089/jwh.2007.0158.
[5] Arrese M. Cholestasis during pregnancy: rare hepatic diseases unmasked by
d’hospitalisation en néonatologie [28], de liquide méconial pregnancy. Ann Hepatol 2006;5:216–8.
[11]. Cependant, dans notre étude, nous ne retrouvions pas de [6] Kondrackiene J, Beuers U, Zalinkevicius R, Tauschel H-D, Gintautas V, Kup-
liaison entre la précocité et la sévérité de la CIG. Concernant cinskas L. Predictors of premature delivery in patients with intrahepatic
cholestasis of pregnancy. World J Gastroenterol WJG 2007;13:6226–30.
l’hémorragie du post-partum, la CIG n’est pas reconnue dans la [7] Sentilhes L, Bacq Y. La cholestase intrahépatique gravidique. J GynEcol ObstEt
littérature comme facteur de risque indépendant [29], avec un taux Biol Reprod 2008;37:118–26. http://dx.doi.org/10.1016/j.jgyn.2006.09.007.
de survenue comparable à la population générale [30]. [8] Glantz A, Marschall H-U, Mattsson L-A. Intrahepatic cholestasis of pregnancy:
relationships between bile acid levels and fetal complication rates. Hepatol
Le traitement de première intention est l’UDCA, en accord avec Baltim Md 2004;40:467–74. http://dx.doi.org/10.1002/hep.20336.
plusieurs études ayant montré son efficacité sur l’amélioration du [9] Geenes V, Chappell LC, Seed PT, Steer PJ, Knight M, Williamson C. Association of
prurit et des tests hépatiques [31–33]. Une récente méta-analyse severe intrahepatic cholestasis of pregnancy with adverse pregnancy outco-
mes: a prospective population-based case-control study. Hepatol Baltim Md
rapporte une amélioration du prurit pour 61,3 % des patientes et
2014;59:1482–91. http://dx.doi.org/10.1002/hep.26617.
une réduction, voire une normalisation des acides biliaires dans [10] Wikström Shemer E, Marschall HU, Ludvigsson JF, Stephansson O. Intrahepatic
54,3 % des cas [12]. Nos résultats sont concordants, incitant à cholestasis of pregnancy and associated adverse pregnancy and fetal outco-
instaurer le traitement dès le diagnostic. Par ailleurs, des études mes: a 12-year population-based cohort study. BJOG Int J Obstet Gynaecol
2013;120:717–23. http://dx.doi.org/10.1111/1471-0528.12174.
ont montré l’efficacité biologique de l’UDCA pour réduire le taux [11] Brouwers L, Koster MPH, Page-Christiaens GCML, Kemperman H, Boon J, Evers
d’acides biliaires dans le sang au cordon ou le liquide amniotique IM, et al. Intrahepatic cholestasis of pregnancy: maternal and fetal outcomes
[34]. Notre étude ne nous permettait pas d’évaluer son bénéfice en associated with elevated bile acid levels. Am J Obstet Gynecol 2015;212:100.
http://dx.doi.org/10.1016/j.ajog.2014.07.026 [e1-7].
termes de morbi-mortalité fœtale. La méta-analyse de Bacq et al. [12] Bacq Y, Sentilhes L, Reyes HB, Glantz A, Kondrackiene J, Binder T, et al. Efficacy
suggère fortement son efficacité sur la réduction de la prématurité, of ursodeoxycholic acid in treating intrahepatic cholestasis of pregnancy: a
de la détresse respiratoire aiguë et des hospitalisations néonatales meta-analysis. Gastroenterology 2012;143:1492–501. http://dx.doi.org/
10.1053/j.gastro.2012.08.004.
[12], ces résultats sont également retrouvé dans la méta-analyse [13] Kong X, Kong Y, Zhang F, Wang T, Yan J. Evaluating the effectiveness and safety
récente de Kong et al. [13]. of ursodeoxycholic acid in treatment of intrahepatic cholestasis of pregnancy:
Nous avons retrouvé un taux élevé de diabète gestationnel si a meta-analysis (a prisma-compliant study). Medicine (Baltimore)
2016;95:e4949. http://dx.doi.org/10.1097/MD.0000000000004949.
l’on considère sa prévalence en population générale estimée en [14] Ge X, Xu YQ, Huang SH, Huang K, Mao LJ, Pan WJ, et al. Intrahepatic cholestasis
Europe entre 2 à 6 % des grossesses [35]. Ceci est concordant avec of pregnancy and fetal outcomes: a prospective birth cohort study. Zhonghua
les études de Martineau et al. et de Wilkström et al. qui objectivent Liu Xing Bing Xue Za Zhi Zhonghua Liuxingbingxue Zazhi 2016;37:187–91.
[15] Jin J, Pan S, Huang L, Yu Y, Zhong M, Zhang G. Risk factors for adverse fetal
une augmentation de l’incidence du DG en cas de CIG jusqu’à 13,6 %
outcomes among women with early- versus late-onset intrahepatic cholesta-
[10,36]. De récentes études démontrent l’influence des acides sis of pregnancy. Int J Gynaecol Obstet 2015;128:236–40. http://dx.doi.org/
biliaires au sein des métabolismes lipidiques et glucidiques sur des 10.1016/j.ijgo.2014.09.013.
modèles animaux [37]. La littérature souligne une augmentation [16] Geenes V. Intrahepatic cholestasis of pregnancy. World J Gastroenterol
2009;15:2049. http://dx.doi.org/10.3748/wjg.15.2049.
de l’incidence de la pré-éclampsie (OR : 2,49) chez les patientes [17] Reyes H, Sjövall J. Bile acids and progesterone metabolites in intrahepatic
porteuses de CIG [8,10,38], ce que nous n’avons pas constaté dans cholestasis of pregnancy. Ann Med 2000;32:94–106.
notre étude. [18] Madazli R, Yuksel MA, Oncul M, Tuten A, Guralp O, Aydin B. Pregnancy
outcomes and prognostic factors in patients with intrahepatic cholestasis
of pregnancy. J Obstet Gynaecol J Inst Obstet Gynaecol 2014;35:358–61.
[19] Lee RH, Kwok KM, Ingles S, Wilson ML, Mullin P, Incerpi M, et al. Pregnancy
5. Conclusion outcomes during an era of aggressive management for intrahepatic cholestasis
of pregnancy. Am J Perinatol 2008;25:341–5. http://dx.doi.org/10.1055/s-
2008-1078756.
Notre étude présentait certaines limites, notamment son [20] Kawakita T, Parikh LI, Ramsey PS, Huang C-C, Zeymo A, Fernandez M, et al.
caractère monocentrique et rétrospectif. Cependant, le recueil Predictors of adverse neonatal outcomes in intrahepatic cholestasis of preg-
nancy. Am J Obstet Gynecol 2015;213:570. http://dx.doi.org/10.1016/
des informations via un dossier informatisé complet limitait le
j.ajog.2015.06.021 [e1-570.e8].
manque de données. Malgré une période d’étude de plusieurs [21] Garcia-Flores J, Cañamares M, Cruceyra M, Garicano A, Espada M, Lopez A, et al.
années, le protocole de soins est resté inchangé, permettant Clinical value of maternal bile acid quantification in intrahepatic cholestasis of
pregnancy as an adverse perinatal outcome predictor. Gynecol Obstet Invest
l’évaluation de la prise en charge. Nos effectifs étaient faibles,
2015;79:222–8.
notamment concernant les CIG précoces et sévères, entraı̂nant une [22] Arlicot C, Le Louarn A, Bacq Y, Potin J, Denis C, Perrotin F. Prise en charge de la
faible puissance, d’autant plus que certains évènements tels que la cholestase intrahépatique gravidique en France : enquête nationale des pra-
MFIU, étaient rares. À ce jour, la littérature n’a pas prouvé que le tiques auprès des gynécologues-obstétriciens. J Gynecol Obstet Biol Reprod
2012;41:182–93. http://dx.doi.org/10.1016/j.jgyn.2011.09.003.
terme au diagnostic soit prédictif de complications périnatales [23] Puljic A, Kim E, Page J, Esakoff T, Shaffer B, LaCoursiere DY, et al. The risk of
chez les patientes atteintes de CIG, contrairement à sa sévérité. infant and fetal death by each additional week of expectant management in

Pour citer cet article : Labbe C, et al. Cholestases intrahepatiques gravidiques (CIG) précoces et tardives : étude des complications
materno-fœtales. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie (2018), https://doi.org/10.1016/j.gofs.2018.01.003
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GOFS-177; No. of Pages 7

C. Labbe et al. / Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie xxx (2018) xxx–xxx 7

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